Une femme se fit une spécialité à l intérieur du monde du bijou, la sculpture de la Corne. Elle est moins reconnue que Lucien Gaillard, Lalique, Boutet de Monvel, etc et pourtant!!!!
J ai choisi de vous montrer quelques oeuvres d' Elisabeth Bonté dont nous savons peu de choses
Pendentif : 4" x 2,5". Pompon 5", collier 30". Excellent état, 1920 France.
Grand et impressionnant pendentif Art Nouveau par Elizabeth Bonte, France. Un iris (qui était un motif privilégié à l'époque) est sculpté à la main en corne naturelle et assemblé en deux niveaux pour la dimension et la profondeur. La plupart des pendentifs de l'époque sont beaucoup plus plats et moins ornés. La corne est ensuite patinée à la main dans différents tons pour plus de profondeur et de détails. Des perles de pâte de verre bleu glacé sont ajoutées sur le cordon de soie et le pompon. Elizabeth Bonte, a étudié à l'Ecole des Arts Décoratifs et elle est considérée comme l'un des plus grands maîtres de la joaillerie Art Nouveau en corne.
Le nom venait de celui d’une boutique à Paris, la Maison de l’Art nouveau, que le marchand d’art allemand Siegfried Bing avait ouverte en 1895.
Siegfried Bing pensait que la civilisation européenne traversait une période de grande turbulence et était confrontée à des changements politiques, sociaux et technologiques sans précédent ; Il n’était pas le seul a penser que l’art et de la décoration devait suivre et s' adapter à cette évolution.
Pendentif Corne Papillon Art Nouveau Elizabeth Bonté
A la fin du XIXe siècle, l’Art nouveau va toucher tous les arts plastiques ,la sculpture, l architecture la peinture, les arts graphiques mais aussi les arts décoratifs, dont la bijouterie joaillerie.
L' Europe puis le monde seront touchés par le style art nouveau, des lignes aux courbes élégantes, des fleurs, des végétaux et autres motifs naturels, des figures élancées de femmes idéalisées aux longues chevelures flottantes. Il marque également le retour de la couleur, tant en architecture qu'en peinture. Telles sont aussi les caractéristiques du « style Mucha », comme on l’appellera en France.
L' Europe puis le monde seront touchés par le style art nouveau, des lignes aux courbes élégantes, des fleurs, des végétaux et autres motifs naturels, des figures élancées de femmes idéalisées aux longues chevelures flottantes. Il marque également le retour de la couleur, tant en architecture qu'en peinture. Telles sont aussi les caractéristiques du « style Mucha », comme on l’appellera en France.
Collier et pendentif "Papillon" d'Elisabeth Bonté années 1900 Corne et pâte de verre
Pendentif de Georges Pierre année 1900 en corne et pâte de verre (bibliothèque des arts)
Pendentif et collier années 1900, par l associé d'Elisabeth Bonté, Georges pierre Corne et pâte de verre
Collier et pendentif d''Elisabeth Bonté vers 1900 en corne, pâte de verre , calcédoine et porcelaine bleue.
Georges PIERRE, vers 1900
Deux broches en corne sculptée, l’une en forme d’abeille, l’autre en forme de papillon (aile accidentée). Épingles en métal. Signées GIP pour Georges Pierre. Vers 1905. Georges Pierre s'associa avec ElisabethLes Joailliers suivant le mouvement travaillèrent comme à leur habitude, l’or, le platine, le diamant et les pierres précieuses, mais d autres, certainement désireux d’aller vers une démocratisation du bijou tout en suivant cette mode nouvelle appliquèrent au bijou de nouvelles matières.
Au diamant il préférèrent des pierres fines, la corne, l’ivoire, des matériaux non précieux. L’utilisation habile de la corne était caractéristique des bijoux Art Nouveau, elle est l’exemple du désir qu’a l’artiste de transformer les matériaux les plus humbles en oeuvre d’art.
Lalique est supposé avoir été le premier à se servir de la corne, mais beaucoup de ses confreres exploitèrent aussi les qualités de ce matériau inhabituel :
On pouvait donner à la corne le velouté et le lustre de la peau, une pellicule organique vivante, et sa translucidité, sa légèreté et ses changements de couleurs capricieux plaisaient aux bijoutiers. (Vivienne Becker)
Bonté Elisabeth |
Elle était utilisée par des ateliers français de moindre renommée, qui en faisaient des pendentifs, des broches, des ornements de chevelures, et des accessoires comme des coupe-papiers. L influence de la mode vestimentaire voulait des peigne pour les cheveux, il s’en fabriqua aussitôt d’énormes quantités Meme produites en grandes quantités, les pièces restaient fidèles aux thèmes Art Nouveau : plantes, fleurs, insectes, abeilles, mouches et libellules. Beaucoup de ces objets étaient signes, les noms Bonté et Gip (Georges Pierre) étaient parmi les plus connus.
Elisabeth Bonte, élève des Arts Decoratifs travailla sans grand succès une série de matériaux insolites avant la corne dont elle fabriqua beaucoup de beaux bijoux raffinés, malgré la difficulté de travailler une matière dure et cassante. Beaucoup des techniques de l'époque sont aujourd’hui pratiquement perdues. Son plus grand rival était Georges Pierre, connu sous ses initiales G.I.P. Ils finirent par faire fusionner leurs ateliers, où ils travaillèrent ensemble jusqu’en 1936, continuant à produire des pendentifs Art Nouveau jusqu’à ce que les matières plastiques l’emportent sur les matériaux naturels.
Elisabeth Bonte, élève des Arts Decoratifs travailla sans grand succès une série de matériaux insolites avant la corne dont elle fabriqua beaucoup de beaux bijoux raffinés, malgré la difficulté de travailler une matière dure et cassante. Beaucoup des techniques de l'époque sont aujourd’hui pratiquement perdues. Son plus grand rival était Georges Pierre, connu sous ses initiales G.I.P. Ils finirent par faire fusionner leurs ateliers, où ils travaillèrent ensemble jusqu’en 1936, continuant à produire des pendentifs Art Nouveau jusqu’à ce que les matières plastiques l’emportent sur les matériaux naturels.
Ce collier est en vente à la galerie Robert Zehil à Monaco, galerie ne vendant que des objets choisis d' un goût assuré .
PENDENTIF, VERS 1900 Corne sculptée et patinée, perles de verre Signé 8,7 x 6,5 cm
Elizabeth BONTE, époque Art Nouveau. Collier en corne sculptée figurant une cigale, liens marron et perles bleu turquoise. Signé au revers. Revendue par Maitre Metayer L_11 cm
J ai cherché à savoir comment on traitait à cette époque la Corne, et j ai trouvé à la BNF le " Manuel pratique du travail artistique de la corne / par Joseph Pegat,.."
Je résume:
Les produits chimiques sont innombrables qui attaquent plus ou moins la corne en la colorant, mais quels sont parmi ces produits ceux qu'on peut utiliser avec confiance ? Nous ne saurions le préciser ici.
Aussi conseillons-nous simplement de n'utiliser que les deux produits que l'on trouve couramment chez les fournisseurs, à savoir :
La patine brune qui employée pure et à chaud produit un noir transparent et étendue d'eau et à froid donne toute la gamme des bruns.
Et la patine jaune (jaune vif ou jaune orange) donnant la gamme des jaunes et même avec le jaune orange la gamme des roux.
1910 collier de Georges Pierre et Elisabeth Bonté
A défaut des patines commerciales, et pour les personnes qui ne peuvent aisément s'en procurer, nous conseillerons de teindre :
1° En noir, avec une dissolution d'argent dans de l'acide nitrique ;
2° En brun avec une dissolution de mercure dans de l'acide nitrique ; 3° En jaune rouge avec une dissolution d'or dans de l'eau régale (l'eau régale est un mélange commercial d'acide chlorhydrique et d'acide azotique).
Ces patines commerciales ou autres utilisées soit seules soit avec les couleurs dont nous allons parler, seront d'une suffisante ressource pour nous permettre d'obtenir les plus heureux effets. D'autant plus que nous ne saurions trop recommander ici la sobriété, les bariolages variés étant tout à fait hors de saison et la distinction étant pour nous ce qu'il y a de plus nécessaire (1).
B. — Les teintures, soit à l'alcool, soit à l'eau, sont utilisables pour la coloration de la corne.
Bien qu'il soit aisé de trouver toutes les teintes de couleurs d'aniline ou autres, nous ne conseillerons pas de charger les godets de plus de quatre teintes. On se servira donc seulement : du bleu de méthyle, du jaune de fluorescéine, du rouge d'éosine, et du rouge congo.
On se procurera des couleurs saturées c'est-à-dire des teintures mères, les plus foncées qui soient. Les teintes claires s'obtiennent en diluant les teintures mères dans l'eau ou l'alcool, suivant que les couleurs employées sont à l'eau ou à l'alcool.
Avec les patines (produits chimiques) et ces quatre couleurs nous en aurons largement assez pour, par superposition, obtenir toutes les teintes voulues.
GEORGES PIERRE associé de Elisabeth Bonté vendu par Tadema Galerie
Peigne Cigale Art Nouveau, en corne, verre H 9,00 cm (3,54 po) | L 14,00 cm (5,51 pouces)
Origine Français, ch. 1910 Cas Corne gravée, rehaussée de couleur.
Illustrée dans leur livre :
Beatriz Chadour-Sampson & Sonya Newell-Smith, Tadema Gallery London Jewellery from the 1860s to 1960s, Arnoldsche Art Publishers, Stuttgart 2021, p. 51
Par Elizabeth Bonté magnifique collier pendentif floral en corne Art Nouveau. Un fil de coton en guise de chaîne.
Le grand pendentif rond délicatement sculpté figurant des fleurs toujours aux couleurs vives peintes à la main orné d'une perle goutte de verre en pâte de verre multicolore.
Longueur totale du fil 88 cm diamètre du pendentif 6 cm Perle goutte de verre longueur 2,5 cm
Poids 13 grammes
En 1875 Messieurs Lebrun et Magnier écrivaient
Il choisira d'abord des feuilles de corne empruntées aux chèvres et aux moutons, parce qu'elle est plus blanche que celle des autres animaux. Il devra surtout s'attacher à lui donner l'apparence de l'écaillé. On y parvient par les moyens suivants :
Procédé pour donner à la corne l'apparence de l'écaille.
1° Pour communiquer une teinte rouge à la corne, on répand sur la surface une dissolution d'or dans de l'eau régale. Cette solution se compose de : 3 parties d'acide chlorhydrique, 1 partie d'acide nitrique et 1 partie d'or laminé.
2° On lui donne une couleur noire, en répandant de même une dissolution d'argent dans de l'acide nitrique.
3° La corne prendra une couleur brune si elle reçoit une dissolution faite à chaud dans de l'acide nitrique.
Si l'on emploie ces diverses substances avec goût et par place sur la surface de la corne, on lui donnera une ressemblance si exacte avec l'écaillé, qu'il sera bien difficile de distinguer les deux substances entre elles
Signature d'Elisabeth Bonté sur ses broches
La corne est une matière première qui est issue de la corne des ongles ou des sabots, sous-produits des animaux d'élevage.
La corne permet de la fabrication d'objets divers : embouchures d'instruments de musique, embout des zahatos (gourdes des bergers basques), anciens dés à coudre, pommeaux de parapluie, montures de lunettes, peignes, manches de couteaux, boutons, encoches de flèches, étuis de tablette de cire de l'Antiquité... ainsi qu'en marqueterie ou en joaillerie.
Depuis l'invention de la galalithe, elle est de plus en plus fréquemment remplacée par la matière plastique qui ne nécessite pas de travail de mise en forme.
Petite broche en corne d'Elisabeth
Broche Abeille
La corne peut être assouplie par trempage dans l'eau bouillante et passage sous presse pour obtenir des tablettes plates pouvant être gravées ou découpées à la scie à chantourner.
Pour graver la corne il est préférable de la faire tremper dans l'eau froide la veille, pour éviter de soulever de trop gros éclats.
Le polissage s'effectue avec des brosses en soie de porc trempées dans du rouge de Venise délayé dans de l'huile.
La corne peut être aussi colorée en noir de la façon suivante : Faire bouillir de la poudre de noix de Galle dans de l'eau et la faire diminuer jusqu'à ce que la mixture soit sirupeuse ajouter alors 3% de sulfate ferreux. Cette mixture est appliquée sur la corne préalablement trempée dans une solution acide de nitrate de mercure. On laisse le tout une demi journée à une journée avant rinçage.
Pour souder deux morceaux de corne il faut préalablement biseauter les bords, puis les faire chauffer les appliquer l'un contre l'autre et les maintenir ainsi avec des pinces plates chauffées. Par la suite il suffit d'ébarburer et de repolir. Voir : http://www.physique-et-matiere.com/
Pour graver la corne il est préférable de la faire tremper dans l'eau froide la veille, pour éviter de soulever de trop gros éclats.
Le polissage s'effectue avec des brosses en soie de porc trempées dans du rouge de Venise délayé dans de l'huile.
La corne peut être aussi colorée en noir de la façon suivante : Faire bouillir de la poudre de noix de Galle dans de l'eau et la faire diminuer jusqu'à ce que la mixture soit sirupeuse ajouter alors 3% de sulfate ferreux. Cette mixture est appliquée sur la corne préalablement trempée dans une solution acide de nitrate de mercure. On laisse le tout une demi journée à une journée avant rinçage.
Pour souder deux morceaux de corne il faut préalablement biseauter les bords, puis les faire chauffer les appliquer l'un contre l'autre et les maintenir ainsi avec des pinces plates chauffées. Par la suite il suffit d'ébarburer et de repolir. Voir : http://www.physique-et-matiere.com/
Broche Libellulle
Les thèmes plus populaires de ces deux créateurs étaient des libellules, des fleurs, des feuilles, des papillons et autres insectes à l’aide de polissage complexe
Broche en corne cigogne Elizabeth Bonté Art Nouveau vers 1900
Fleur couleur ambre
ELIZABETH BONTE revendu par Tadéma Gallery
Collier Art Nouveau Fuchsia Corne, cordon de soie, pâte de verre H 11,60 cm (4,57 po) | L 6,20 cm (2,44 pouces) Origine Français, ch. 1900 Corne gravée, rehaussée de couleur.
Illustré dans le livre :
Beatriz Chadour-Sampson & Sonya Newell-Smith, Tadema Gallery London Jewellery from the 1860s to 1960s, Arnoldsche Art Publishers, Stuttgart 2021, cat. non. 145
cf. Bijoux et Reliures-Artistes du XXe Siècle La Bibliothèque des Arts-Paris 1992, p. 30, 31 & 32
Collier Libellule
Collier Papillon Genève Musée de Genève Elisabeth Bonté haut.: 6.65 cm larg.: 8.35 cm
Corne sculptée, turquoises, lien textile
Description
Ce bijou signé par Elizabeth Bonté, bijoutière à Paris, complète un lot de bijoux similaires et met en évidence l’intérêt d’une « signature », car cette créatrice est réputée pour ses bijoux en corne sculptée. La corne gravée est soit imbibée de peroxyde d'hydrogène pour ajouter de la brillance au matériau translucide, soit peinte d'une fine couche d'émail nacré pour donner l'effet de véritables ailes d'insecte. Les perles en pâte imitent des turquoises ou d’autres pierres dures et des ambres. Son contemporain George Pierre a créé des bijoux similaires en corne et a ensuite noué un partenariat avec elle dans le Jura français jusqu'en 1936.
Collier Fushia revendu par Tadema Gallery London
ELIZABETH BONTE. Suspension Art Nouveau Fuschia,L 6,20 cm (2,44 pouces) | L 12,20 cm (4,80 po) Origine Français, ch. 1900 marques 'E. Bonté'
Corne gravée, rehaussée de couleur
cf. Bijoux et Reliures-Artistes du XXe Siècle La Bibliothèque des Arts-Paris 1992, p. 30, 31 & 32
Collier de coton doré alternés de perles de verre de couleur mauve, verte et noire soutenant un pendentif de forme oblongue en corne, ajouré à décor de chardon rehaussé en son centre d'une perle cabochon et soutenant en pampille une goutte - Epoque Art Nouveau - Dim pendentif : 110x50mm
Attribué à Elisabeth Bonté ( Périodes d'activité : Paris, 1er quart 20e s. ) , bijoutière vers 1900
haut.: 10.4 cm larg.: 8.1 cm poids: 29 g . Corne sculptée, verroterie pailletée d'or, perles de verre, soie
Musée d art et d histoire de Genève
Elizabeth BONTE, époque Art Nouveau.
Collier en corne sculptée figurant une cigale, liens marron et perles bleu turquoise.
Signé au revers. L_11 cm
Collier-pendentif Attribué à Elisabeth Bonté haut.: 10.4 cm larg.: 8.1 cm poids: 29 g.
Corne sculptée, verroterie pailletée d'or, perles de verre, soie Musée d Histoire de Geneve
Collier Libellule bleue revendu par la galerie Tadema