mardi 7 juillet 2020

Les Wolfers

N'en déplaise a Madame Marguerite De Cerval qui dans le Dictionnaire international du Bijou, écrivit l'article sur les Wolfers, je relève encore une erreur dans ce bouquin.
La famille Wolfers n'est pas d'origine Hollandaise, elle ne vient pas des Pays Bas, mais d'Allemagne.

Les Wolfers ont été surtout de grands orfèvres, des sculpteurs, aussi vu l'esprit de mes blogs, je m'intéresserais plus à l'histoire de leurs bijoux au travers de la presse Française.

Wulf Philipp venait de Minden Lubbecke en Westphalie
Philipp Feibisch lui aussi de Minden Lubbecke en Westphalie
Louis Frédéric Guillaume, était orfèvre, il vint de Minden Lubbecke en Westphalie Rhénanie-du-Nord-Westphalie, allemagne il est décédé le 22 janvier 1892 - Sint-Joost-Ten-Node, Bruxelles, en Belgique, à l'âge de 71 ans
Philippe Wolfers, Né le 16 avril 1858 - Bruxelles, Belgique décédé en décembre 1929, à l'âge de 71 ans Orfèvre, sculpteur, artiste, chevalier de la Légion d'Honneur en 1897
Marcel Wolfers , né en 1886, est décédé le 2 mai 1976 - Corroy-le-Grand, Brabant Wallon, Wallonie, en Belgique, à l'âge de 89 ans : Artiste, orfèvre, joaillier, sculpteur.


Louis Guillaume Wolfers 1820-1892

Il est difficile de démêler le vrai du faux ou de l'a peu près dans l'histoire de cette maison.
Certaines chronologies écrivent que les Wolfers originaires de Linden se sont installés en 1812 à Bruxelles.
 Si j'ai bien compris "Werner Adriaenssens " la plupart des auteurs puisent leurs informations dans une petite monographie publiée en 1965 par Marcel, le fils de Philippe, personne apparemment, en dehors de Werner, n'a été vérifié la source de l'histoire.

De même la Maison Wolfers, était le résultat d'un travail en commun de Louis G Wolfers, de Philippe, ses freres, et demi-frère.
Or il ressort que la célébrité de l'un a caché le travail des autres.
Le père de Louis Guillaume était orfèvre, méconnu, il se nommait Philipp Feibish Wolfers (1764-1848), il avait épousé Johanna Henriette Levy. (1788-1869.)




Mais qui était déjà installé au 42 montagne de la Cour comme bijoutier, à Bruxelles ? 
Philipp Feibisch ou Louis Frédéric Guillaume.

Louis Guillaume de Bruxelles, en tous cas, s'était installé  a Bruxelles en 1847, il avait ouvert un petit atelier d'Orfèvrerie à Bruxelles après avoir obtenu sa maîtrise a Vienne. Il loua une maison au 17 rue des longs chariots ou il installa son atelier et une boutique


Rue des longs chariots Bruxelles, aujourd' hui disparue

En 1850 il ne devait travailler que pour l'atelier de Guillaume Wolfers. Mais rapidement l'atelier se développe.
En 1856 il épouse Henriette Ruthenburg , qui va reprendre petit à petit les tâches administratives, car entre-temps, l'affaire de Louis avait engagé du personnel, fondeur, estampeur, un spécialiste en platerie.
Il réalisa de très belles pièces d'Orfèvrerie certaines avec Odiot, grand orfèvre Français.



Cliquer sur les toutes les photos pour les agrandir


Ostensoir et son ciboire en argent et vermeil par Louis Wolfers, Bruxelles, 1852-1868
Sotheby's l'a décrite comme une Monstrance : je rappelle ce qu'est une monstrance : Pièce d'orfèvrerie, en forme de cylindre de cristal, destinée à montrer ou exposer aux fidèles l'hostie consacrée. (C'est l'ancêtre de l'ostensoir.) certainement l'une des oeuvres les plus anciennes conservées de Louis Wolfers l'ostensoir à pied ovale repoussé d'épis de blé, joncs et chérubins, la gloire ornée d'un Agneau Pascal entouré de pampres de vigne et sommé d'une colombe sous une couronne tenue par deux anges, le ciboire de même décor sur le pied, le couvercle ajouré : Ht de l'ostensoir 65 cm, 2 376 g ; 


1866 La famille Wolfers était d'origine Israelite



1874 à l'exposition des arts industriels de Bruxelles Louis Wolfers exposa

Louis va former ses fils au métier d'orfèvre.
Philippe (1858-1929) aurait commencé a travailler en 1874, Marc, qui fut surnommé Max, (1859-1953) en 1877 et Robert (1867-1959) entra dans la maison en 1883.
Philippe deviendra chef du service de création, Max hérita des finances et Robert, de la fabrication, puis plus tard il dirigera la maison Anthony et Wolfers Freres à Anvers.

 Wolfers conçoit des bijoux et des objets en argent de style néo rococo vers 1880. À partir de 1882, les influences japonaises deviennent visibles.
Lors d'un de ses voyages à travers l'Europe, Philippe Wolfers a rencontré Sophie Willstäedter (1864-1946) - fille d'un client de Mannheim (Allemagne). Il l'épousa en 1885. La fortune de son mari était en partie investie dans l'entreprise. Peu de temps après que Philippe ait racheté la boutique de son père Louis, une première boutique a été ouverte à la Queen's Gallery de Bruxelles.
Philippe Wolfers s'associe en 1885 à l'entreprise de son père, qui se poursuit ensuite sous le nom de Louis Wolfers Père et Fils. Ses frères ont suivi en 1890 (Max) et 1897 (Robert), lorsque leur cousin Albert est également devenu partenaire. Dès lors, l'entreprise a continué sous le nom de Wolfers Frères.
En 1890, l'entreprise a déménagé au coin de la Bergstraat et de la Loksumstraat, où diverses extensions du bâtiment ont suivi. En raison de la construction de chemins de fer, la propriété a été expropriée à un moment donné. Pendant ce temps, Wolfers a été l'un des premiers à travailler avec de l'ivoire (importé du Congo par le roi Léopold II) et a appris la technique de l'émail cloisonné de Louis Houillon qui était installé au 67 rue de Montorgueil à Paris. À la mort de Louis Wolfers en 1892, Philippe devient directeur artistique.

Grand pot à eau par Wolfers et Frères, Bruxelles, vers 1890 
A décor japonisant repoussé d'églantines et d'insectes, l'anse en forme de bambou rattachée au bec verseur par une cordelette.
C'est vers 1884 que Philippe Wolfers commença à se passionner pour des décors japonisants




1890



1893 dans l'almanach du commerce et de l'industrie en France. Les Wolfers père et fils se sont installé un bureau à Paris par l'intermédiaire de Jules Ruthenburg qui les représente dans cette ville
La femme de Louis Frédéric Guillaume Wolfers, s'appelait Henriette Ruthenburg, est-ce un membre de sa famille ? Toujours est-il qu'ils enregistrent un poinçon de Maître à Paris




Ce Poinçon français est au nom de Louis Wolfers  , il sera biffé (supprimé) en 1898


1894


1895 
Le Panthéon de l'industrie : journal hebdomadaire illustré
La joaillerie et l'orfèvrerie sont à Bruxelles, comme à Paris, pratiquées de nos jours de main de maître. C'est donc à l'établissement de MM. Louis Wolfers père et fils que nous consacrerons l'un de nos premiers articles. 
Les magasins de la fabrique Wolfers sont situés au coin de la rue de la Montagne et de la rue de Loxum. Ils comportent en ce moment quatre vitrines qu'on nous permettra de qualifier sans hésiter de merveilleuses, tant les belles choses y ont été accumulées.

 Dans la première, citons de remarquables pièces d'orfèvrerie en argent ciselé, des chandeliers de même métal et de même travail, des 'services à thé et à café, des corbeilles d'un profil original et touffu. Toutes ces pièces sont garnies de fleurs rares et donnent au public une idée de ce que peut être de nos jours le décor d'une table somptueuse.

La deuxième vitrine est consacrée aux pierres précieuses. Les brillants, énormes de dimensions et de poids, émergent rayonnants, au milieu de bouquets d'orchidées, de cypripediums, etc., etc. ; à côté voici des parures d'émeraudes et de brillants, des rubis et brillants, de saphirs et brillants, puis des colliers de perles à quatre et cinq rangs, des vases massifs ciselés, et, enfin, dans l'un des côtés de cet éblouissant étalage, un coffret d'argent dont les quatre faces et le couvercle sont faits de plaques d'ivoire si artistiquement et si intelligemment sculptées, que le maître qui l'a exécuté a su trouver, sous le burin, des tons nuancés dans l'ivoire même ; de telle sorte que les sujets qu'il y a créés, tout en ayant le relief dans la sculpture, ont aussi plusieurs nuances de la palette. C'est comme un merveilleux camaïeu produit dans les tons bruns et fauves et ressortant en bosse sur la plaque d'ivoire. Citons encore un drageoir d'or ciselé, etc., etc.

Dans la troisième vitrine nous trouvons encore des corbeilles en argent, en or, finement travaillées, un broc et ses gobelets en argent, un seau à glace, un éventail de plumes blanches, à monture en écaille enrichie de pierres précieuses, enfin un vase original au possible. L'artiste a pris une dent d'éléphant, l'a tronçonnée en son milieu, et, ayant ainsi formé le vase, est venu., dans la matière même, l'enrichir de sculptures d'art. Tour de force, dirons-nous, et en même temps chef-d'œuvre. 
Enfin, dans la quatrième vitrine, ce sont des chaînes, des broches, des flacons, des épingles, des surtouts, des corbeilles en argent et cristal.

JI est difficile, dans une description faite à la plume, de donner à toutes les belles choses, l'éclat qu'elles possèdent en réalité. Il faudrait le pinceau d'un peintre. Nous renonçons donc ici à notre tâche, engageant nos lecteurs à aller juger par eux-mêmes. 
La maison Louis Wolfers père et fils a été fondée en 1850. Elle comporte aujourd'hui une fabrique d'orfèvrerie, joaillerie et bijouterie. Ses ateliers, peuplés d'un personnel d'artistes et de praticiens dont le nombre est d'environ deux cent cinquante, sont situés rue des Longs-Chariots, à Bruxelles, et pourvus d'un outillage complexe et perfectionné.

Enfin, détail intéressant, tous les modèles de cette maison sont originaux et inédits, et créés par les chefs de la maison eux-mêmes. 
Ces quelques indications rapides expliqueront à nos lecteurs le succès dj cette entreprise dont les débuts furent modestes et qui, tout en étant aujourd'hui à l'apogée de sa carrière, marche toujours de l'avant dans la voie de l'art et dans la voie du progrès.




1897

1897 exposition de Bruxelles
La section belge est un peu confuse et le bon grain se perd au milieu de l'ivraie. Toutefois elle présente des parties absolument intéressantes et réserve des surprises à qui l'étudié avec soin. Un orfèvre, M. Wolfers, y occupe une place considérable et son exposition est une manifestation imposante. Nous en parlerons longuement, ainsi que des écoles professionnelles ou d'art décoratif de la Belgique, dont plusieurs — notamment celle de la bijouterie— sont en très bonne voie, et pourraient nous fournir plus d'une indication précieuse. Il nous faudra aussi décrire avec tout le soin qu'elle mérite la charmante exposition de Tervueren, consacrée aux produits industriels de l'État du Congo, bois, étoffes, matières premières de toutes sortes, et organisée par le lieutenant Masui avec un goût, un imprévu, une nouveauté de grâce ingénieuse qui en font l'attrait dominant de toute l'exposition bruxelloise.
Espérons que la Direction des Beaux-Arts de notre pays ne se mettra pas dans le cas de mériter, cette fois, le reproche que lui adressa M. Aynard à l'occasion de l'Exposition universelle de Genève, et qu'elle aura à Bruxelles un délégué compétent pour la renseigner avec exactitude.




1897 annuaires du commerce et de l'industrie



Grâce à cet annuaire, nous apprenons que le représentant de Louis Wolfers (Beau Frère ?) ,   était installé dans cet immeuble au 168 rue Saint Maur à Paris 11-ème.


1897 
1897 expo Bruxelles Dans cet ordre de recherches du décor naturel, M. Philipp Wolfers arrive à des résultats de plus en plus louables. Il est visible qu'au début sa verve débridée demandait trop à la flore. Peu à peu, il s'assagit, se plie à la forte loi des sacrifices, — qui est la grande régulatrice en Art, — et le voici qui, avec des éléments nouveaux, parvient au style, oui, à un style personnel et plein de charme, grâce à la pondération calculée des lignes, au caractère plus sobre de l'ornement, au respect de la forme qu'on ne doit jamais faire disparaître sous la profusion du vêtement ornemental. Parmi les oeuvres de son exposition qui portent cette marque de haut goût, je citerai une série de gobelets et de vases porte-bouquets, avec décors de cyclamens, de narcisses, de fleurs de pommiers, de brocs à limonade, ornés de citrons ou de châtaignes, etc. Un service à toilette en vermeil et en cristal, d'une étonnante richesse, doit aussi être mentionné. Le thème du décor, c'est l'aurore, le réveil de la nature. Sur la pièce principale, c'est-à-dire le broc, est représenté en demi-relief un cygne qui s'ébat dans un étang, que le soleil éclaire de ses feux et à la surface duquel s'étalent des feuilles de nénuphars. Enveloppant le contour du broc de ses deux ailes à moitié ouvertes, comme pour faire sa toilette, le cygne tord son long col dans un geste nonchalant, et son bec s'allonge jusqu'à l'orifice du récipient pour en aspirer l'eau. L'idée est originale, charmante ; il s'en faut de peu qu'œuvre ne soit parfaite.  Signé Victor Champier Revue des Arts décoratifs de Paris


Suite : Je pourrais encore m'arrêter à quelques autres pièces de l'exposition Wolfers, notamment à deux surtouts de table en argent dont les figures ont été habilement modelées par un sculpteur dont j'ai signalé le talent, M. de Rudder. Mais ce qui précède suffit pour montrer où en est aujourd'hui l'art de l'orfèvrerie en Belgique, et l'effort auquel nous devons nous attendre, en France, lors du grand tournoi de 1900.



Une planche couleur dans la revue des Arts Décoratifs de 1897, vase Orchidées et Cyclamens en cristal marbré rouge brun foncé sur fond transparent, monture en argent doré 



1898 Bracelet chauve-souris : de Philippe Wolfers

Le bracelet Chauve-Souris et Pavots est une remarquable pièce du patrimoine belge. Son caractère exceptionnel s’explique par la qualité artistique du bracelet, mais aussi par le fait que seuls quelques rares bijoux créés par Wolfers nous sont parvenus. Plus remarquable encore peut-être, son dessin préparatoire a lui aussi été conservé.
Les informations figurant sur ce dessin nous apprennent que le bracelet a été créé le 28 novembre 1898. Sa face intérieure porte le monogramme de l’artiste et la légende indique explicitement qu’il s’agit d’un exemplaire unique.

C’est ce type de pièce de joaillerie qui fait considérer Philippe Wolfers comme l’un des plus grands artistes belges de l’Art nouveau. Ces exemplaires uniques avaient essentiellement pour but de promouvoir les créations plus abordables de la maison Wolfers Frères, dont Philippe était le directeur artistique. Après quelques expositions, ces bijoux étaient généralement démontés et disparaissaient donc sans laisser de traces. En outre, pendant toute sa carrière, Philippe Wolfers n’a créé que deux bracelets. Le sort de l’autre reste incertain.


Ce bracelet est tellement précieux et ouvragé qu’il en devient une sculpture miniature. Comme toujours chez Wolfers, la symbolique du bijou est manifeste. Les chauves-souris placées harmonieusement l’une derrière l’autre renvoient à la nuit. Quant aux pavots, dont est extrait l’opium, ils symbolisent le sommeil.


Acquis grâce au Fonds Braet-Buys-Bartholomeus, le bracelet a été mis en dépôt aux Musées royaux d’Art et d’Histoire, à Bruxelles.


Cette belle pièce orfèvrerie, est un porte document en Ivoire argent et Onyx, exécutée en 1898 et fait partie désormais de la fondation du Roi Beaudouin.


1898 plume de paon

Cette magnifique boucle de ceinture a été exécutée en 1899, elle est en or patiné, opale brillant, et rubis.



Autre version de la boucle de ceinture plume de Paon. Cliché fourni aimablement fourni par Charlotte Wanenbrouck  http://espritjoaillerie.com/


1899 REVUE DES ARTS DECORATIFS
M. Wolfers est un « imaginatif ». L'agencement de ses bijoux est d'une originalité parfois surprenante et leur confection emprunte son fini à tous les domaines techniques. L'or martelé, l'or fondu, l'or et l'argent ciselés, le bronze, tous métaux dont les couleurs s'harmonisent et que des glacis d'émail semblent rendre transparents et unis à des gemmes taillées, s'enchevêtrent, s'accolent et mêlent leurs chaudes tonalités. Admirez à ce propos le vase Chant du Cygne, et cet autre vase Prieuses et Plumes de paon, où les primes de perles ressortent si merveilleusement sur l'argent repoussé et émaillé, servant à rehausser leur douce blancheur. La ligne de ces vases est simple et élégante et aucune surcharge n'y peut être remarquée. Cygnes et nénuphars est une agrafe d'un dessin correct et riche, où l'or, l'émail et les turquoises ont été judicieusement utilisés. Citons encore, parmi les choses qui nous ont surtout émerveillé, car tout dans la vitrine de M. Philippe Wolfers a de l'attirance et de la séduction, l'applique pour ceinture Flirt; Les Chardons, une autre agrafe ; un peigne où le sujet décoratif emprunte son dessin aux plumes de paon ; un vase délicat orné de chrysanthèmes ; Le Jour et la Nuit, une seconde applique de ceinture, où l'artiste a introduit avec un talent extraordinairement raisonné une perle baroque d'une coloration singulière. Une chose frappe dans les ouvrages de M. Philippe Wolfers, c'est le non-emploi du diamant qui, à notre point de vue, est certainement la pierre précieuse la plus inutile dans la bijouterie d'art. Ses formes identiques et "ne varietur," sa taille immuable, la froide tonalité des feux, ne s'accordent guère avec des métaux rares et obligent le joaillier, le bijoutier, à sacrifier sa conception et à s'enfermer dans des données étroites. Spencer a dit que la parure, dans le cours des temps, a précédé le vêtement. Si les bijoux de M. Philippe Wolfers pouvaient précéder un vêtement moins inexistant que celui de notre fin de siècle ! Une robe, un habit, vraiment dignes des parures exposées à Pour l'Art, changeraient certes bien agréablement le spectacle des rues et des salons...
M. Philippe Wolfers expose encore une couverture d'album où s'accentue son talent d'artiste décoratif. Une plaque d'ivoire, sur laquelle ressortent des chauves-souris ciselées en argent et se continuant en fleurs fantaisistes. Une grosse opale figure le soleil et ses rayons s'impriment en lignes fuyantes sur l'ivoire, Dans un coin, l'on devine le dessin gravé d'une salle de l'Exposition congolaise de Tervueren, en 1897. Rien de plus riche, de plus élégant, de plus raffiné.



1898 "Le jour et la nuit"

Le jour et la nuit est une boucle de ceinture, elle est en argent or opale saphir et améthystes, crée en 1897 mais exécutée début 1898.




1898 Collier "Méduse" un modèle semblable sera présenté à l'exposition universelle de 1900 avec des pierres fines différentes.


A Paris, "la revue des arts décoratifs" mentionne cette "Méduse"
Dans cette catégorie, qui réunit un ensemble d'objets plus ou moins originaux, les
oeuvres de M. Philippe Wolfers imposent l'admiration par leur pureté et la recherche délicate dont est imprégnée leur conception. M. Philippe Wolfers est assurément un maître joaillier, et en examinant ses bijoux et ses vases, on ne peut s'empêcher de songer à Henrique d'Arfe et à Benvenuto Cellini. Si le médaillon émaillé, Léda et Jupiter, le collier représentant la Passion du Christ, de celui-ci, et les crucifix et les vases sacrés du ciseleur allemand, sont des oeuvres qui appartiennent plutôt aux Beaux-Arts proprement dits, le pendentif Méduse, du maître bruxellois, n'entre plus, à coup sûr, dans la catégorie de l'art appliqué. C'est un petit chef-d'oeuvre et, tout réduit que soit le sujet principal, il a le caractère, la grandeur, l'« émotion », d'une sculpture. Le fini du visage d'ivoire, les serpents d'or qui forment la chevelure, les moindres détails sont conçus merveilleusement et d'une exécution parfaite. Et la perle en poire qui termine le bijou aide à continuer la ligne élégante du collier ouvert et la complète de son gros point clair.



Revue de la Bijouterie et de l'orfèvrerie de Paris :  le "Chant du Cygne"  qui est une sculpture en bronze et ivoire crée en 1898 terminée en 1899, Elle avait été vendue à Mr De Shmatzer  mais la défense en ivoire a été remplacée en 1926 par une en bronze, suite à l'incendie chez Mr De  Schmatzer à Tongres, ville néerlandophone de Belgique, située en région flamande.



1899

C'est un pendentif qui fut exécuté en 1900 avant l'exposition de Paris, il est en or, émail à jour, émeraude, diamant et perle, et "Pierre d'Iris"

Ce terme "Pierre D'Iris" est souvent cité dans la composition des bijoux des Wolfers:
C'est un cristal de roche parcouru de fines fêlures sur lesquelles la lumière forme des irisations par interférence, ainsi nommé par allusion à l'arc en ciel, l'écharpe d'Iris, messagère des dieux.

On peut aussi le traiter en "Rubasse" en lui appliquant un choc thermique en le trempant dans de l'eau froide. Si cette eau est colorée, le colorant s'infiltre par capillarité dans les fêlures provoquées et s'y dépose. Ce n'est pas nouveau comme fraude, Pline l'Ancien écrivait "Il existe des traités qui indiquent le moyen de colorer le cristal en émeraude, rien n'est plus lucratif"




Peigne oiseaux et Iris.
Il est en écaille, or, émail, pierre d'Iris, et opale du brésil.  Il a été revendu chez Christie's




C'est la broche "Pavot ou tête de Pavot", une boucle de ceinture exemplaire de leur talent, elle date de 1898, mais cette photo a été publiée dans la Revue Française des arts décoratifs.
Elle est en or patiné, perles, opales et brillants.



1900 revendu par Sotheby's
Un encrier en argent belge, Wolfers, Bruxelles, vers 1900 représentants Atlas et le jeune Mercure, sur un socle en marbre vert, Long. 28 cm, 2 497 g




Un aspect du talent de sculpteur de Philippe Wolfers:  Vase en cristal sculpté, pied en argent patiné d'ors et garni d'opale du Mexique :
Les Flammes vase en cristal sculpté monture en argent patiné, publié dans la revue les arts décoratifs Paris 1900



1900 La revue des arts décoratifs publia cette photo de ce vase en Bronze Ivoire et Marbre créé en 1897 pour Frantz De Schmatzer appelé "La caresse du Cygne " il est en bronze, ivoire et marbre. L'œuvre achetée par Frantz de Schmazer, fut léguée en 1946 par la baronne Lemonnier au Musée du Congo



"Plumes de Paon" exécutée le 20/janvier 1900, elle fut publiée dans la Revue des Arts Décoratifs C'est un diadème qui devait être difficile à fixer sur la chevelure, il est en or émail et brillants.

1900 environ des succursales de Wolfers et Frères ont été ouvertes à Anvers (Belgique), Budapest (Autriche-Hongrie), Düsseldorf (Allemagne), Gand (Belgique), Londres (Royaume-Uni), Liège (Belgique) et Paris (France). En 1905, environ 200 personnes étaient employées par l'entreprise. A partir de 1908, Philippe Wolfers ne crée que des objets en bronze, ivoire et marbre.



Couverture de la "Revue des Arts décoratifs" de Paris, dans laquelle figurait un article sur Wolfers

 Philippe Wolfers les qualités de l'ivoirier et l'admirable conscience qu'il apporte dans ce travail spécial.
Certains peignes exécutés par l'artiste parmi ceux-ci le Nénuphar et les Cygnes et Cacatoès sont de pures merveilles établissent également sa parfaite maîtrise d'ivoirier et d'émailleur. Les montures d'ivoire, d'où surgissent des serpents ou des chauves-souris qui forment corps avec elles, soutiennent des sujets d'or où les émaux se marient et se dégradent dans la matière. Les sujets des ouvrages de Philippe Wolfers sont toujours empruntés aux trois règnes.
Il ne se permet point d'incursion dans le domaine de la fantaisie et c'est à peine s'il autorise son imagination à aborder parfois aux rivages de l'abstraction ornementale.
Cependant il interprète la nature et ne s'y soumet guère ; il a un sens trop véritable et trop exact du principe décoratif.




1900 dans "la revue des arts décoratifs" de Paris une bague "Poissons" et le collier "Méduse "masque en ivoire, les yeux en opale, or, émeraude, rubis et perle


C'est un pendentif qui fut exécuté en 1899 avant l'exposition de Paris il est en or, émail à jour, émeraude, diamant et perle, et "Pierre d'Iris"



On retrouve sur cet article paru dans" la Revue française des Arts Décoratifs" la broche Papillon cité plus haut, puis le pendentif "Chauve-souris" en or, émail, cornaline sculptée, émeraudes et perles présenté à l'exposition de Paris en 1900




Ce pendentif Cygne et deux serpents, est paru dans la "Revue des Arts décoratifs" de Paris en 1900, il était indiqué pendentif "Cygne" en opale sculptée, serpents, or émaillé, rubis cabochons, brillants et perles fines ;



Mais dans les archives publiées par Werner Adriaenssens, il est écrit : (Or émail, Pierre d'Iris) donc Rubasse (pierre fêlée artificiellement, les fêlures étant teintes par des colorants, habituellement rouge ou vert)  




Une pièce maîtresse revendue par Christie's le design attribué à Philippe Wolfers, fabriqué par Wolfers Freres, vers 1900
Décoré de quatre plaques d'émail rouge insérées dans des vrilles ciselées, alternant avec des ombellifères repoussés de 10¼ pouces. (26cm.) De diamètre, Marque du fabricant estampillée, poinçons belges




Sur ce portrait de Firmin Baes en 1903, Sophie, la femme de Philippe Wolfers porte ce bijou
" Cygne"



La maison Christie's a revendu ce TOUR-DE-COU `` GLYCINES '' MULTI-GEM ET ÉMAIL ART NOUVEAU, PAR PHILIPPE WOLFERS   Conçu en cinq alternances de tourmaline pastèque (melon d'eau) sculptée et de glycines opales, entre des grappes de feuilles à défilement émail plique-à-jour violet et vert, rehaussées de grenat à volutes- accents sertis et détails rubis, 1900, 34,0 cm, montés sur or Avec poinçon de maître pour Philippe Wolfers, signé Ex-Unique pour 'Exemplaire unique
Christie's situe la date de création de ce bijou en 1900


Mais il semble acquis que ce "Collier de Chien" en or, émail, tourmaline, opale, rubis et grenats ait été exécuté en fin 1902



On distingue nettement en haut de cette page   de la "Revue des arts décoratifs" le bracelet chauve-souris dessiné en 1898, présenté plus avant dans cet article.
Le N° 2 est la boucle Nenuphar, dont on ne sait si elle a été conservée, c'est une boucle de type applique de ceinture datant de 1898 elle est en or émaillé, opale et rubis.
Le N° 3 : Léda, une figurine ivoire, émaux, saphir, rubis perles fines fabriquée en 1899
Le 4 : Applique pour ceinture or émaillé Turquoise.
Philippe Wolfers l'avait nommée "Femme aux plumes de paon ou Femme Paon," fabriquée vers fin 1898
Le N°5 Les Cygnes, bracelet or et émaux. Les archives de Ph Wolfers le nomment Cygne Nenuphars et Serpents il est en or et opale fabriqué début 1899 Vendu à Franz de Schmatzer



"Les deux Cygnes et Nenuphar" fabriqué en 1899 est sur cette photo de la Revue des Arts Décoratifs de Paris en 1900 sont décrit ainsi : Sautoir or émaillé, brillants, émeraudes et perles fines.



En revanche sur le dessin de Wolfers et l'archive, son projet est indiqué être en or, émail, améthyste, ivoire et perle.





1900 dans la revue des Arts Decoratifs,"Peigne Chauve-Souris" en ivoire patiné, or, émaux et opale sculptée. Livré à Madame Castermans.



Dans la "Revue des Arts décoratifs" boucle de ceinture "Vampire"
Elle est en or émaillé fabriquée en 1898. D'après Mr Adriaenssens, Philippe Wolfers l'avait décrite comme boucle de ceinture, alors que "Pierron et Serrure" la caractérisait comme bijou de coiffure !!!




Revue des arts décoratifs de 1900, ce pendentif et collier "La Charmeuse" fut exécuté en Ivoire, les ailes en bois sculpté, topaze, rose, opale, émeraude, diamant taille brillant et perles fines.


Wolfers


L'ORFÈVRERIE ÉTRANGÈRE, A L'EXPOSITION DE 1901, BELGIQUE.
L'abstention presque unanime des orfèvres de ce pays nous cause une certaine déception en ce qu'un seul d'entre eux — et encore c'est un joaillier— ait tenu l'engagement contracté, lors de la récente exposition de Bruxelles, de participer à celle de Paris, alors qu'un nombre fort respectable de bijoutiers et d'orfèvres français, choisis parmi les plus réputés, avaient envoyé en Belgique le meilleur de leur production.
C'est une véritable défection, et nous avouons regretter particulièrement celle de l'importante maison Wolfers frères, de Bruxelles, pour ne citer que celle-là. La Belgique est entrée si résolument dans la voie de l'art libre ; l'architecture, l'ameublement, la tenture, la verrerie même, ont si largement usé des formules nouvelles, que nous attendions, non sans quelque impatience, de connaître avec quel succès l'orfèvrerie s'en serait inspirée.
MM. Wolfers frères, du reste, savent avec la plus grande facilité transformer leur fabrication et changer d'esthétique ;




"Le Héron" n'est pas un bijou, mais il mérite d'être cité, c'est une photographie de la Revue des Arts Décoratifs de 1900 : C'est un lutrin (Pupitre sur lequel on met les livres de chant, à l'église.) qui fut exécuté pour le Baron Léon de Béthune

Revue de la Bijouterie 1901-1902

Nous avons vus naguère, alors qu'en France sévissait avec violence le Louis XV, créer dans ce même style une infinie variété d'objets auxquels ils avaient conservé une note personnelle, reconnaissable entre toutes à une sorte de maniérisme dans la composition, de préciosité dans le travail que l'on nomme, je crois, « pignochage »), et un je ne sais quoi d'un peu hérissé et inaccueillant : j'en puis d'autant plus librement faire connaître mon sentiment que ces fabricants ont, d'eux-mêmes, renoncé depuis longtemps à un genre Évidemment suranné. C'est alors que, d'après certains essais aperçus ici, nous avons pu pressentir l'évolution dont leur exposition, en 1897, à Bruxelles, a marqué le complet épanouissement.
Leur installation, d'une grande richesse, était toute entière décorée des fleurs et des feuillages de l'iris — déjà ! — les tapis, les rampes, les tables, les vitrines, tout, d'après ce principe, avait été conçu et exécuté dans les ateliers de MM. Wolfers, sous la direction et d'après les compositions de M. Philippe Wolfers ; d'où une grande unité d'aspect.
Les objets exposés consistaient en d'extraordinaires vases et d'autres pièces d'orfèvrerie, fleurs interprétées avec une excessive fantaisie qui, certes, et il ne faut pas le regretter, n'ont pas fait école ;le défaut principal de toutes ces créations étant l'absence de toute architecture et le manque de distinction des silhouettes, empâtées pour la plupart ; mais il s'y affirmait une rare fertilité d'imagination, dont l'exubérance même retenait l'attention et commandait l'estime.
Que ne pouvait-on espérer d'une telle facilité, d'une habileté aussi consommée, d'une audace dont quelques années ont sans doute atténué l'excès !
Convaincu que nous sommes que la place d'un orfèvre reste vacante parmi cette magnifique floraison d'artistes qui se révèlent de toutes parts, il nous semblait qu'à raison d'une compétence technique indiscutable, M. Philippe Wolfers fût désigné pour en tenter la conquête, alors surtout que nos compatriotes semblent si insoucieux de la lui disputer.



Dans la revue des arts décoratifs en 1900, "L'album congolais" qui est une autre oeuvre importante avec un faux livre en marbre et argent présenté sur une liseuse en bois.
Le Baron Edmond Van Eetvelde (état indépendant du Congo) en 1898 avait commandé cet album pour l'offrir au Baron Leon de Béthune, il était dans un étui en crocodile et sa boite ornée d'une étoile dorée symbole de l'état indépendant du Congo.  L'État indépendant du Congo (en abrégé E.I.C.), dont le territoire correspond à celui de l'actuelle république démocratique du Congo, est un État d'Afrique centrale sur lequel le roi des Belges Léopold II exerça une souveraineté de fait de 1885 à 1908.

En 1899 la Revue des Arts décoratifs citait Wolfers:
Si les bijoux de M. Philippe Wolfers pouvaient précéder un vêtement moins inexistant que celui de notre fin de siècle ! Une robe, un habit, vraiment dignes des parures exposées à
"Pour l'Art," changeraient certes bien agréablement le spectacle des rues et des salons...
M. Philippe Wolfers expose encore une couverture d'album où s'accentue son talent d'artiste décoratif. Une plaque d'ivoire, sur laquelle ressortent des chauves-souris ciselées en argent et se continuant en fleurs fantaisistes. Une grosse opale figure le soleil et ses rayons
S'impriment en lignes fuyantes sur l'ivoire, Dans un coin, l'on devine le dessin gravé d'une salle de l'Exposition congolaise de Tervueren, en 1897.
Rien de plus riche, de plus élégant, de plus raffiné.



1900 environ revendue par Sotheby's
Broche rubis, diamant et émail, Philippe Wolfers, vers 1900.Conçue comme un insecte ailé, les ailes appliquées avec de l'émail plique-à-jour,la tête, le corps et les ailes accentués d'un ovale, deux cabochons et rubis calibrés, et des diamants de formes diverses de teintes presque incolores et jaunes, marque de fabrique pour Wolfers, inscrit EX. UNIQUE, broche ajustable amovible.



Expo 1900 Revue de la Bijouterie Joaillerie de 1901

M. Philippe Wolfers a, lui aussi, une vitrine à part arrangée avec recherche, et la présentation de ses pièces ne manque pas d'intérêt. Il a appris de notre collaborateur, M. Houillon, l'art de l'émail, et a installé, à Bruxelles, un atelier où s'exécutent les bijoux qu'il nous présente, et il y en a de fort jolis. Nous en reproduisons quelques-uns, qui montrent bien la variété de son talent. On y trouve de la recherche, mais peut-être pas assez d'originalité, et nous aimerions à y trouver la note caractéristique qui fasse reconnaître du premier coup que telle pièce est de M. Wolfers. Nous devons signaler cependant, avec plaisir, le collier dont les graines ailées du sycomore font l'ornementation, un pendentif avec une Léda en ivoire, d'autres pendants genre égyptien ou avec personnages, des diadèmes, des peignes, bijoux qui ne manquent ni de goût ni d'intérêt.




Ce peigne paru dans la Revue de la Bijouterie Joaillerie comme étant le peigne Oiseaux, est cité dans les archives Wolfers comme "Oiseaux et Iris "exécuté en 1900 pour l'exposition, 



Photographie publiée avec l'autorisation de Charlotte Wanenbrouk  site "Esprit Joaillerie" : http://espritjoaillerie.com/  Ce peigne a été revendu en 1999 par Christie's Londres.



Avec l'autorisation de Charlotte Wanenbrouk,  site  "Esprit Joaillerie" : http://espritjoaillerie.com/



1900 dans la "Revue des Arts décoratifs" de Paris ce pendentif en or, émail, rubis brillants et perles fine, exécuté en 1899.




Le vase de droite a été publié dans la "revue des Arts Décoratifs" en 1900, il avait été exécuté en 1897 pour Franz De Schmatzer, en ivoire et argent




Christie's a revendu ce Cygne de Wolfers
Bijou art nouveau en or, plique à jour émail et collier pendentif bijou attribué à Philippe Wolfers
Modelé comme un cygne aux ailes balayé bleu pâle plique à jour émail joints par un rubis ovale, avec tête gravé, le corps et les détails de l'aile, la suspension d'une chrysoprase plus tard et deux perles de culture en goutte de pierre, à un collier fantaisie à maillons, vers 1900, non signé


Ce pendentif a été décliné sous plusieurs versions ce collier date de vers 1901. Collection du Rijksmuseum  domaine public



Philippe Wolfers, Swan, collier, dessin design. Collection Fondation Roi Baudouin. Photo Esther Doornbusch, juin 2018, CC BY 4.0





Paris "Revue des arts décoratifs" en 1901

Au centre "Fruits de Sycomore" une pièce de corsage exécutée en 1900, or, émaux rouges, 
 A gauche la boucle de ceinture intitulée Crabe et Serpent, en or, argent, prime de perle tourmaline et rubis.
A droite le pendentif a pour nom :   Deux Faisans il est en or, émail, chrysoprase brillants et diamants taillés en rose exécuté en fin 1900

1901 dans  le Journal L'Art décoratif aux Salons
Aux deux Salons, — qu'il s'agisse de celui des Artistes français ou de l'Exposition de la Société nationale, — une des sections les plus intéressantes est, sans conteste, celle des Arts décoratifs.
Les œuvres soumises à notre admiration : sont les plus parfaites de celles qui ont été tentées pour la rénovation des arts industriels. Il y a là effort le plus louable pour, mêler l'art à la vie : effort qui, presque toujours, est couronné de succès.
Nous n'en donnerons comme preuve que les expositions de MM. Wolfers, de MM Haas neveux et Cie, et de la maison Christofle
En décembre dernier, le joaillier Ernest. Aublanc avait groupé dans ses salons, 3, faubourg Saint-Honoré, les bijoux de Philippe Wolfers et nous eûmes le plaisir d'être de ceux qui furent admis à les voir.




Suite de l'article du Journal :

Cette fois, Philippe Wolfers, à la Société nationale des beaux-arts, affirme sa maîtrise d'indéniable façon. Cependant, si nous devons reconnaître le plus souvent le pittoresque de la composition et la perfection de l'exécution, il nous faut faire des réserves pour certaines de ses productions. Sa lampe électrique "La Fée au Paon ", toute d'ivoire et d'or et d'opales, de mouvement hardi en même temps que gracieux, serait une œuvra exquise si l'artiste consentait à réduira l'abat-jour, qui, disproportionné, vient l'alourdir sans raison. 

Dans la vitrine de ses bijoux, si nous n'aimons pas du tout deux ou trois pièces, dont une boucle Fraisia, qui dépare cette vitrine, - nous devons louer sans réserve d'abord cet admirable bijou de corsage « Fruits de Sycomore », d'une inspiration des plus heureuses et d'une exécution irréprochable.
Des pendentifs, parmi lesquels nous citerons « Le Matin »,  "La Charmeuse " « Fraisia », « Les Faisans»," Cygne et Lys "  "Les Lézards", " Scarabées ", "Orchidée " (ce dernier, qui nous plaît beaucoup et fut exécuté pour Mme la comtesse J. de Ganay) et, enfin, un collier avec appliques, le diadème Salisbury, le peigne diadème chrysanthèmes, merveilles de goût et d'arrangement, qui font le plus grand honneur à M Wolfers, et à M. Aublanc, qui doit se louer d'avoir pour toute la France la propriété exclusive de telles oeuvres.

Diadème "Salisbury"de Wolfers

Tres beau dessin, d'un Diadème Salisburia, le bijou fut réalisé en fin 1904 en or, émail, brillants, et pierres précieuses je n'ai pas trouvé de photos


Pendentif Orchidée

Il est en or, émail, brillants, pierre d'iris, et croute d'opale mexicaine et perles, fabriqué en 1900.
Il a été reproduit sur la médaille créée par Isidore de Rudder pour le jubilé de Wolfers




Rare broche-pendentif en or jaune 750 millièmes et argent figurant un cygne blanc aux ailes déployées. Son plumage est en émail plique-à-jour blanc, le corps en opale (elle est brisée à deux endroits).  Je l'ai située vers 1902 mais Maitre Millon écrit que l'aigrette semble avoir été rapportée vers 1950 et est surmontée à chacune de ses extrémités par trois diamants circulaires taille brillant dont un plus important au centre (1,70-1,80 cts).
Le pourtour des ailes et du croissant de lune est orné de petits diamants taille ancienne. Le croissant de lune semble être un ajout postérieur.
L'attache de la broche est postérieure et d'un or différent. Au dos, initiales PW pour Philippe Wolfers 






Revue de la BJO juin 1902
Je n'ai point retrouvé les oeuvres d'un artiste qui, l'an dernier, avait exposé des choses ravissantes, d'une poésie captivante, exprimée en d'artistiques bijoux. C'est de M. Philippe Wolfers que je parle, et je regrette très sincèrement son abstention. On m'a dit qu'elle n'avait pas été volontaire et qu'il s'était produit des incidents dont je n'ai pas à m'occuper. Je les regrette pour le public qui est privé d'impressions charmantes, et je me demande s'il faudra, pour l'art décoratif, créer un Salon des refusés.



Revue BJO 1902-10
Il est bien entendu, cependant, que les bijoux font exception ; sauf ceux de Lalique, qui jouissent toujours d'une admiration légitime, sauf ceux de Wolfers, de Bruxelles, dont les oeuvres sont également intéressantes, il faut constater que l'art de la Bijouterie Orfèvrerie se révèle avec une modestie dont on ne peut pas absolument lui savoir gré. Si on salue au passage les oeuvres de MM. Feuillâtre, Colonna, Bing, Brateau, dans la section française, nous ne voyons pas bien ce que nous pourrions dire des bijoux exposés dans les sections étrangères, après ce qui en a été dit d'autre part dans l'article sur les bijoux étrangers. Il y a certes à Turin des efforts que nous pouvons louer, mais, au demeurant, nous nous trouvons en présence de productions qui ne sont ni nationales, ni modem style, parce qu'elles portent toujours l'empreinte d'une réminiscence, ou sont des imitations à peine déguisées.
Nous aurions été assurément fort heureux de reproduire quelques-uns des jolis bijoux exposés dans les différentes sections ; mais nous nous sommes trouvés arrêtés par cette considération, que déjà les lecteurs de la Revue en avaient pris connaissance, aussi bien dans nos comptes rendus si abondamment détaillés de l'Exposition de la Bijouterie-Joaillerie-Orfèvrerie en 1900 et dans ceux des divers Salons qui ont eu lieu depuis. Les bijoux que nous avons retrouvés à Turin sont donc pour nous de vieilles connaissances ; nous les avons revus avec plaisir, toutefois avec le regret de ne pas les voir accompagnés de nouveaux auxquels il nous eût été agréable de faire les honneurs de la Revue.




Pendentif Faisans, du type plaque de corsage, en or, émail, brillants, perles et rubis fabriqué en 1901




Une broche / pendentif en émail, péridot et diamant art nouveau avec goutte d'opale, par Philippe Wolfers, vers 1902
La broche / pendentif ajouré avec des reflets saphir taillés en collet, un émail bicolore et de vieux diamants taille brillant entourant une huppe fasciée en or avec des ailes et une crête en plique-à-jour avec un péridot central taillé à l'intérieur d'une bordure similaire en diamants taillés, le tout suspendant une goutte d'opale, poinçon de maître «WP», longueur 7,8 cm, boîtier revendu par Christie's

1902 revues des arts décoratifs
Je me contenterai de dire quelques mots des travaux entrant dans le domaine des arts décoratifs. Philippe Wolfers, ce créateur éloquent de bijoux somptueux et originaux avait envoyé une série de pendants de cou, de bagues, de colliers, de coiffures ; une plaque de cou, une boucle, un peigne, un anneau de cravate, un encrier, des vases. Tout cela empreint de cette distinction qui particularise le grand artiste belge, compositeur à l'imagination subtile, distinguée et haute. A tirer hors de pair pour sa richesse, pour son dessin et pour l'harmonie de ses émaux, de ses gemmes et de ses métaux, un bijou de corsage intitulé : Faisans ; et parmi les vases, celui appelé Combattants marie sa transparence multicolore aux enchevêtrement symboliques du dessin sculpté a la roue dans le cristal



Le pendentif broche dans cette revue d'époque, voici ci-dessous la photo actuelle du bijou



Ce pendentif se nomme "Niké", il a été exécuté au moins 5 fois avec une pierre différente 




Dessin de Philippe Wolfers, créé vers 1902-02 fait partie de la Fondation Roi Baudouin
Musées royaux d'Art et d'Histoire



Ces 5 bijoux ont été publiés dans le livre Français "L'Art appliqué......." de 1903, je vais détailler chacun d'eux





Tout d'abord le Paon renaissance ou Paon Bleu, ce bijou est en or, émail, pierres précieuses et perles.


C'est un diadème, en or, plique a jour, brillants et pierres précieuses réalisé en début 1902 et livré Chez Emile Anthony & Wolfers Frères le 13-06-1903





Le Serpent et le Lys, pendentif en or, tourmaline, perles et cornaline créé en 1902




Collier " Nixe " en or, émail, cornaline, tourmaline, brillants , émeraudes exécuté en 1902 


Le dessin "Platane" date de 1902



C'est un collier, "Platane" plutôt une plaque de cou, en or émail, diamants et perles exécuté en 1903, il a été démonté le 15/01/1918 Chez Emile Anthony& Wolfers frères



Le dessin date de 1903 et la réalisation du bijou de 1903




 Pendentif faisant broche en or émail, rubis, opales mexicaines et brillants



Philippe Wolfers




Le pendentif Fraisias, qui est en or, email, perle, brillants, émeraudes diamants roses, topaze créé en 1900



1903 Collier Scarabée

Pendentif "Scarabée" en or, émail, brillants, rubis, opale mexicaine et perles, exécuté en 1903


Dans la revue "l'Art appliqué" de 1903



Dans la revue "l'Art appliqué" de 1903



1903-1904 Broche Libellule de Wolfers

Cette broche et pendentif est en or, émail, à nouveau, Pierre d'Iris, rubis, opales mexicaines et brillants.




La femme au paon de Philippe Wolfers est un chef-d’œuvre de l’art nouveau qui a été prêtée jusqu’en mars 2020 au Musée Art et Histoire à Bruxelles.
La sculpture est présentée dans l’ancien magasin de joaillerie Wolfers Frères, reconstitué dans une des salles du musée. Le propriétaire de l'œuvre est un collectionneur discret qui a souhaité garder l’anonymat. La pièce posée sur son socle mesure deux mètres quarante. Une femme sculptée dans le marbre enlace un paon réalisé en bronze. Des pièces en émail translucides figurent les ocelles de l’oiseau. Ces taches arrondies en forme œil sur les plumes sont l’œuvre d’un sculpteur et d’un orfèvre.
Philippe Wolfers  recourt à la technique du plique-à-jour. Une structure de petites cloisons en or est remplie de poudre d’émail. Après la cuisson, la poudre est transformée en verre. La matière, détachée du fond, prend l’aspect d’un vitrail. La femme au paon, datée de 1904, est conçue comme une sculpture à éclairage électrique. Les lampes cachées à l’arrière, dans la queue du paon, éclairent les ocelles qui rayonnent d’une lumière subtile.



Libellule Pendentif-broche, 1904. Philippe Wolfers Platine, or, émail, diamants, rubis et perles.




En 1905, Philippe Wolfers décida de se consacrer uniquement à la sculpture.  Cette sculpture se nomme "Maleficia" c'est un exemplaire unique en Porphyre, ivoire et améthyste Mr Adriaenssens indique dans son livre que l oeuvre fut inscrite sous le titre de "Statuette Méduse, et que c'est le compositeur Leopold Wallner  qui trouva le nom de Maléficia.




1906 Papillon Centre for visual arts Collection Anderson, Sainsbury

C'est un pendentif en or, émail, opale, Mr Adriaenssens nous indique que ce bijou fut réalisé à la demande explicite de Paul Lambotte pour son épouse. Wolfers devait s'inspirer de son bijou "Papillon", les ailes devaient être de la même inspiration et dans la même matière mais le corps formé dans ce bijou, devait être moins volumineux et exécuté dans une autre matière. 





Le premier Bijou ou la Femme à la perle.  Cet exemplaire est unique et serait exposée au musée du cinquantenaire





1907 dans le journal Paris Soir, Wolfers est vice président de la Chambre de Commerce Belge à Paris



Le magasin de la rue d'Arenberg dessiné par Horta en 1909


 « © SPRB-DMS » .  www.irismonument.be 

Victor Horta a conçu et meublé un certain nombre de propriétés commerciales au cours de sa carrière. À L'Innovation (1901-1903), rue Neuve / Nieuwstraat à Bruxelles, est sans aucun doute l'exemple le plus connu de ce type de travail. De toutes les installations de magasin conçues par Horta, une seule a survécu à ce jour et elle n'est plus à son emplacement d'origine. L'intérieur extrêmement luxueux de la boutique Wolfers Frères, propriété d'une famille de bijoutiers et orfèvres, a été inauguré en 1912. Il a été démantelé en 1973 et transféré aux Musées royaux d'Art et d'Histoire, où il n'a été que partiellement reconstruit. 
A L'intérieur a été exécuté en acajou cubain. En 1973, l'intérieur a été démantelé et transféré aux Musées d'Art et d'Histoire, où il a largement disparu dans les dépôts. En novembre 2017, l'intérieur reconstruit du musée du Cinquantenaire bruxellois a de nouveau été présenté au public. L'entrée du bâtiment d'origine fait également partie de la configuration.
Lors de l’inauguration du prestigieux magasin Wolfers Frères en 1912, l’entreprise jouit d’une réputation de niveau international, acquise progressivement depuis 1850. Louis Wolfers, originaire d’Allemagne, s’était installé à Bruxelles en 1847 et avait fondé en 1850 un petit atelier d’argenterie à son nom. L’atelier grandit de manière constante et ses fils Philippe, Max et Robert furent impliqués dans l’affaire dès leur jeune âge.
Les dots contractées lors des mariages successifs des fils de Louis permirent à ces derniers d’acheter leur part de la société. Le premier, Philippe Wolfers devient associé, en 1885. Le nom change alors pour Louis Wolfers Père et Fils. En 1890, c’est au tour de Max, puis de Robert et de leur cousin Albert en 1897. L’entreprise s’appelle désormais Wolfers Frères. Suivant le modèle américain, chacun des partenaires se voit attribuer une fonction spécifique dans la société : Philippe devient directeur artistique, Max se concentre sur les contacts commerciaux, Robert développe la machinerie et Albert veille aux finances.
À l’époque de Louis Wolfers, la production était destinée au commerce en gros. Ce n’est qu’en 1886, alors que Philippe vient de devenir associé, qu’un magasin est ouvert à Bruxelles, dans la Galerie de la Reine. En 1890, après que Max ait acquis ses parts, le magasin déménage au coin de la rue Loxum et de la rue de la Montagne, près de la cathédrale St Michel. L’immeuble de luxe intègre également les ateliers et est désormais régulièrement agrandi.
Mais le bâtiment est exproprié suite au projet de la jonction ferroviaire nord-sud de la ville. La clientèle de la joaillerie se compose surtout de « nouveaux riches » résidant dans le haut de la ville - dans les quartiers de l’avenue Louise et du parc du Cinquantenaire. Les Wolfers font donc l’acquisition d’un terrain à bâtir à la rue d’Arenberg, qui prolonge la rue de Loxum et la relie à la Bourse. Après avoir fait des gains en bourse, on passait chercher Madame dans les galeries couvertes de la capitale et on faisait une halte chez Wolfers Frères pour choisir un bijou exclusif ou une pièce d’argenterie. Wolfers Frères jouit alors d’une renommée mondiale. Outre ses ateliers et son magasin de Bruxelles, la société dispose de succursales en Belgique et à l’étranger : Anvers, Gand, Liège, Düsseldorf, Cologne, Francfort, Paris, Budapest...
Le magasin et les ateliers de la rue d’Arenberg restèrent en activité jusqu’en 1973. L’argenterie était alors passée de mode. L’activité se limitait désormais à la création et à la production de bijoux et l’entreprise déménagea à l’avenue Louise. 
En 1975, elle fut vendue à la maison française Chaumet.

Wolfers, comme certains membres de sa famille, était membre de la franc-maçonnerie. À ses débuts, les produits de luxe de Wolfer étaient à un prix exorbitant.
1917 50 mois d'occupation allemande livre de Louis Gilles
 C'est le « kolossââl » dépouillement de l'industrie belge qui se continue, en plein jour, sous l'oeil ahuri des honnêtes gens qui ne peuvent encore croire — bien que le procédé soit en vigueur depuis des mois dans toutes les régions du pays — qu'un tel brigandage soit possible. Aux ateliers De Moor, tout est enlevé ; ce matin, c'est de la maison Wolfers, rue d'Arenberg, des ateliers de M. Jules Fonson, le médailliste bien connu, qu'on emporte ainsi des machines ; on emporte aussi des presses lithographiques dans des imprimeries.
Une troisième catégorie de cambrioleurs en uniforme opère dans des cafés et restaurants, où ils enlèvent les barres en cuivre servant à l'ornementation de ces établissements et les plaques en étain recouvrant les comptoirs.
Enfin, le promeneur qui dirige ses pas vers le Parc du Cinquantenaire verra à toute heure du jour des soldats sortir des écuries qui servaient naguère aux concours de chevaux ; chaque soldat conduit quatre chevaux jusqu'à la gare la plus proche, d'où ils sont expédiés en Allemagne ou vers le front. Des milliers chaque semaine. L'an dernier on apercevait encore çà et là une belle bête parmi les chevaux réquisitionnés. Maintenant la rafle n'amène plus à cette « Centrale » que des animaux efflanqués et fourbus. N'importe, tout est bon. Serait-ce pour en faire des saucisses ?
A côté de ces quatre champs d'opération — vins, machines, cuivres, chevaux — sur lesquels le vol officiel a atteint des proportions inégalées jusqu'à ce jour, il en est plusieurs autres qui sont moins connus, mais où les méthodes teutonnes s'exercent avec le même brio. Hier, d'autres spécialistes du gouvernement général ont visité les grandes imprimeries, notamment celles des journaux, pour s'y emparer de la pâte gélatineuse des rouleaux à imprimer. Les courroies des machines ont été enlevées il y a quelques jours.






1919 renaissances de l'art français. 
Combien la guerre nous a-t-elle fauché de jeunes talents ? Nul n'en soupçonnera le nombre, puisque ceux-là portaient tout en eux et que leur idéal ne s'est point exprimé. Nous avons vu revenir sous l'uniforme des braves Alfred Bastien, Maurice Wagemans.Blandin, Marcel Wolfers, Médard Maertens, De Kat, mais un Georges Lebrun, un Roger Dubois et d'autres sans doute que nous ignorons ont fait à leur pays le sacrifice d'une jeunesse à qui l'avenir souriait.



La maison Aguttes a revendu ce service de toilettes
Service de toilette en cristal facetté et montures en argent comprenant deux flacons, un vaporisateur, un miroir, une brosse et un peigne. Trois boîtes d'origine. Travail belge de la maison WOLFERS Frères H. du vaporisateur : 12,5 cm Poids brut total: 2024 g...





Revendu par Aguttes: ce service de toilette de Wolfers: https://www.aguttes.com/
Service de toilette en cristal facetté et montures en argent comprenant deux flacons, un vaporisateur, un miroir, une brosse et un peigne. Trois boîtes d'origine. Travail belge de la maison WOLFERS Frères H. du vaporisateur: 12,5 cm Poids brut total : 2024 g...




1924, revendue par Sotheby's
Ensemble de pierres précieuses, pendentif en émail et diamant, Philippe Wolfers La chaîne composée d'une ligne de motifs en or quadrilobe, supportant un pendentif amovible conçu comme un sphinx serti d'une opale sculptée, la monture agrémentée d'émail plique-à-jour, d'un rubis triangulaire, de diamants taille brillant et d'une culture en forme de goutte perle, longueur environ 415 mm, marque de fabrique pour Philippe Wolfers. 


1925 Wolfers remporte un grand prix décerné à Wolfers frères et Coosemans  pour un grand pendentif en Lapis et Brillants évoquant une ancre de Marine



1925 dans La revue renaissance de l'art Français : 
La salle à manger de Philippe Wolfers est toute noir, jaune, vert et blanc ; les parois sont en marbre noir, pourtour veiné d'or, avec des panneaux alternant de marbre vert antique ; le plafond est une coupole surbaissée ; le tapis de laine, noir au centre, se dégrade en vert et jaune pour devenir blanc vers les bords ; le parquet est en bois du Congo ; les meubles sont en acajou avec filets d'ébène et incrustations d'ivoire. Le mobilier comprend une grande table, une table à thé, douze chaises, deux fauteuils, un dressoir, un vaisselier, une argentière. La vaisselle est d'argent, le service à thé aussi ; le service de table est en céramique, le service
à verre en cristal taillé. Puis il y a les lampes, les napperons, la nappe en dentelle. La forme et la décoration de tous ces objets est basée sur le développement du décagone, qui régit tout, une assiette comme un dossier, un légumier comme, une louche. Tout est à facettes,
Mais tous les angles, toutes les arêtes "sont adoucies.


1925 Le service Gioconda qui allait dans la salle a manger Gioconda , présenté à l'exposition de 1925


L'exposition de 1925




1925 Revue La Renaissance de l 'art et des industries françaises 
le début du mouvement de l'Art Décoratif moderne en Belgique remonte à trente ans ou trente-cinq ans. Il a été déclenché presque au même moment en Flandre et en Wallonie, par deux architectes, le gantois Victor Horta, le liégeois Serrurier-Bovy. Ces deux constructeurs, en effet, reprenant les vieilles traditions locales, et les amplifiant, eurent vers 1890 le désir et le courage, d'être les seuls décorateurs des maisons qu'ils édifiaient : Ils firent aussi les dessins des meubles, des tapis, des appareils d'éclairage, des vitraux. Ils furent même les premiers sur le continent européen à vouloir réformer le mobilier et son cadre décoratif. Ils rallièrent bientôt Henry Van de Velde qui, plus décorateur qu'architecte, se préoccupa moins de bâtir que d'orner les bâtisses ; généralisant- son effort, il ambitionna de créer jusqu'au moindre objet garnissant une maison, jusqu'à la tapisserie, la vaisselle, les foyers.  
Peu après, d'autres artistes, las des démarquages, des copies, des répétitions archéologiques parurent en différentes cités ; et, chacun dans son coin, sans aucune pensée fédéraliste, sans chercher à s'influencer mutuellement, sans songer qu'ils pussent se laisser influencer l'un par l'autre, ils complétèrent l'action amorcée par les pionniers.
Choisissant un domaine restreint, ils concentrèrent leurs efforts sur des applications spéciales : Philippe Wolfers entreprit de rénover le bijou, Willy Finch la céramique, Georges Lemen le papier peint, Hector Thys le vitrail.




1925 Philippe Wolfers qui, il y a vingt-cinq ou trente ans, fut un des bijoutiers qui s'inspirèrent le plus fréquemment de la corolle et de la bête, a insensiblement délaissé la traduction stylisée des choses vivantes. Il a gagné la simplicité par le chemin du raisonnement : on a abusé des motifs naturels que chacun, sans efforts, peut utiliser ; et il semble bien que le style qui s'élabore doive être linéariste.



Pliilippe Wolfers, cependant, n'est pas l'adversaire systématique du décor figuré : il a demandé à Anto Carte les cartons des vitraux qui, ornent les baies de sa salle à manger, et où des femmes élégantes et un peu étirées songent et sourient parmi des fleurs et des feuilles ; simples juxtapositions de verres, sans modelé, auxquelles la mise en plomb donne le dessin et le caractère, et où dominent les bleus et les verts, magnifiques d'ailleurs, mais qui confondent assez les formes. Et n'a-t-il pas lui-même modelé avec verve les quatre puissants bustes de femmes en bronze, d'un style grec archaïsant, qui, aux quatre coins de sa salle à manger, garnissent des niches éclairées dans le haut par des sortes de dais en vitres glauques ? Ces formes empruntées à la nature mettent plus encore en évidence l'unité de conception de ce somptueux intérieur, où rien n'est heurté, ni dans le dessin ni dans la couleur, bien qu'il révèle parfois des illogismes. Les verres à boire sont, peut-être, trop pesants ; il en est qu'une main de femme aurait de la peine à soulever. Et l'idée nous paraît plutôt singulière de couper à angles multiples le dossier des sièges, ce qui compromet leur commodité. 



Salle à Manger par Philippe Wolfers , exposition de 1925 à Paris, publiée dans "la Renaissance de l'art français"



Citation de la salle à Manger Wolfers

Dans la renaissance de l'art français et des industries, une critique assez fondée :
L'art du bijou belge, dans ses manifestations originales les plus récentes, n'est guère représenté à Paris. Et cependant il compte des adeptes qui l'ont renouvelé. Ce ne sont pas les pièces, évidemment soignées de technique, de matières très précieuses, mais plus ou moins traditionnelles dans le dessin, envoyées par de grandes maisons de Bruxelles, par des fabricants, qui pourraient le laisser entendre. Il aurait fallu montrer quelques-uns des bijoux de Philippe Wolfers et de Van der Hasselt, inspirés par la faune et par la flore ; il eût fallu montrer quelques-unes des belles plaques émaillées de François Buelens, chercheur intrépide et inspiré, qui introduisit à l'École de bijouterie de Bruxelles l'étude de cet art délaissé et oublié, où il s'est attesté maître dans des interprétations élégantes de la figure féminine. Son continuateur, Émile-H. Tielemans, dans ses émaux sur argent, a enchéri encore sur cette élégance ; ses visages d'adolescentes toujours un peu étranges et énigmatiques, Ses nus voluptueux, bu ses floraisons bizarres révèlent sans cesse la vision la plus colorée, la plus riche, dans des réalisations où les êtres ont toujours de la morbidesse. *
*Morbidesse = Langueur, nonchalance



Paris Soir 1929 décès de Philippe Wolfers



15/12/1929 Décès de Philippe



1930 Exposition Maitres Modernes à Anvers




Bracelet Art déco 1930 par la maison Wolfers, bracelet typique de ces années
Composé d'une série de panneaux à motifs floraux et géométriques stylisés alternés, chaque pavé serti de diamants de taille circulaire, les trois principales pierres formant les centres des capitules , vers 1930, 20,2 cm de long  N ° 7597



Maison Wolfers Frères
COUPE, VERS 1940
De forme oblongue en vermeil, les anses latérales en enroulement enchâssées d'ivoire et de pierre dure rouge comportant une bille d'ivoire à chaque extrémité. Poinçon de Wolfers frères au revers Hauteur : 17,5 cm (6 7/8 in.) Largeur : 67 cm (26 3/8 in.) Profondeur : 28,8 cm (11 3/8 in.) ; Poids total : 2,630 kg revendue par Sotheby's





ENSEMBLE GEM ET BROCHE DIAMANT, WOLFERS, 1940 revendue par la maison Sotheby's. 
De motif floral stylisé, serti de diamants taille baguette, brillant et circulaire, rehaussé de rubis cabochon, d'émeraudes et de saphirs, marque de fabrique de Wolfers.  
Philippe Wolfers (1858-1929) était un joaillier, sculpteur et créateur de verrerie belge, célèbre pour ses bijoux Art Nouveau, dont des exemples peuvent être vus dans le V&A et la Fondation Roi Baudouin à Bruxelles. Après sa mort en 1929, l'entreprise familiale (fondée en 1812) a continué à produire des bijoux dans des styles contemporains à la mode, souvent fortement en phase avec les tendances françaises, comme cet exemple des années 40.


Dos de la broche, fermoir du systeme clips interessant


Apres guerre peu de choses originales




Bague « tressée » en or, ornée de rubis Birman et de saphirs.
Poids : 19g. Vers 1950 – Poinçon de WOLFERS FRÈRES revendue par Gorky à Paris







Bague en diamant vintage des années 50 de Wolfers avec grand rubis naturel non traité de 3,40 crt (image 2/23) Vendu par la maison Adin: d'Anvers, c'est un grand classique mais avec une pointe d'originalité pour le corps de baguehttps://www.antiquejewel.com/


Broche fleurie joyeuse des années 1950 réalisée par le célèbre joaillier Wolfers frères, vendue par :http://www.adin.be/
Etonnante broche qui reprend les bouquets fleuris de Van Cleef & Arpels dans les années 1940




BROCHE DOUBLE-CLIP DIAMANTS, WOLFERS, VERS 1960
 Formant un noeud stylisé orné de diamants taille brillant et baguette, dimensions 74 x 46 mm environ, poinçons français d'import pour le platine (950°/00) et l'or 18K (750°/00), poinçon de maître pour Wolfers, poids brut 46.33 g. revendu par Sotheby's

La maison Wolfers fut vendue à la maison Française Chaumet..dans les années 70, mais la maison Chaumet  coula à pic , un vrai scandale étouffé. Lire mon article:

La succursale bruxelloise de la bijouterie Chaumet fut rachetée par la société belge Wolfers pour la somme de 110 millions de francs belges (1,6 million de francs français), avec l'accord du tribunal de commerce de Bruxelles. M. Freddy Wolfers, qui était jusqu'alors directeur de Chaumet-Bruxelles, est associé au sein de la société Wolfers au joaillier bruxellois M. Patrick Descamps.

 Mr Descamps a bien voulu me donner des explications claires :
"La filiale Chaumet Bruxelles était une société de droit belge propriétaire de la marque Wolfers. Freddy Wolfers y était resté administrateur avec 1 ou 2 % d'actions. Aussi lorsque le tribunal de commerce à décidé de mettre la société en liquidation mon frère et moi avons décidé de racheter le fond de commerce et de faire revivre la marque Wolfers avec Freddy comme administrateur et assurer la pérennité de cette vénérable maison."
Bien cordialement.
Patrick Descamps
Administrateur Wolfers S.A 

Le 6 fevrier 2015 Décès de Freddy Wolfers, dernier des Wolfers Joailliers




J ajouterais une anecdote, vers l'année 1960 , j'accompagnais mon père  à l'une des nombreuses réunions du club création des joailliers Français, photo ci-dessous mon père est le deuxième en partant de la gauche au premier rang, avec Vaneste de Lille , Dejouy de Dijon, Peyrot Rudin de Nice, Michelon de Montpellier, Monciero avec un papier dans la main, chef d'atelier de la société coopérative des joailliers français .



Un bijoutier Belge voulait rencontrer le Club, je n'étais encore qu'étudiant à l'école de la rue du Louvre à Paris, et en retrait de l 'assemblée, un homme entra et se présenta ainsi :
"Freddy Wolfers 300 employés"   pour un joaillier...cela vous pose un homme.......



J'ai travaillé pour cet article, sur des photos et documents d'archives de la presse française conservées à la Bibliotheque Nationale de France, Les Wolfers et surtout Philippe furent de grands créateurs et  orfèvres mais je vous recommande ce très beau livre complet sur l oeuvre des Wolfers  aux éditions Pandora d'Anvers

Il est épuisé et ceux qui restent sont a des prix........mais en Belgique certains libraires le vendent neuf à 60€ : par exemple:  https://www.lepuitsauxlivres.com/fr/4572-la-dynastie-wolfers-de-l-art-nouveau-a-l-art-deco-9782859175207.html


Des questions , des commentaires : richardjeanjacques@gmail.com  ou ci-après cet article


Adolphe Jean Marie MOURON dit Cassandre dessinateur de bijoux pour Fouquet ou Hermès et d'autres

  Ce beau bracelet est réapparu , la maison  Christie's l'a revendu et le décrit ainsi UN BRACELET BRACELET ART DECO MULTI-GEM ET DI...