mercredi 2 octobre 2019

Résumé de L histoire des Van Cleef et des Arpels

Chaque Jour ou presque, je lis des articles de Blog, des journaux ou des livres qui contiennent de regrettables erreurs sur l' Histoire des Van Cleef & des Arpels. Je me suis rendu compte que mes blogs ne publient pas de résumé de cette Histoire, alors j'en publie un. Il me parait historiquement inattaquable.





Premier magasin VCA place Vendôme en 1906


Le père d’Alfred Van Cleef est né à Gand en Belgique, s’y est marié une première fois avec Pauline Cerf qui avait onze ans de plus que lui et ce n’est qu’en 1867 qu’il viendra d’abord à Lyon puis à Paris pour se remarier après la mort de sa première femme en 1865, avec Melanie  Mayer : 
Le père d'Esther Arpels, Salomon Lion Arpels est né en Amsterdam, il était marchand de toiles et draps, puis de colifichets, puis voyageur de commerce et la mère d'Esther, Thérèse Mayer, était la demi-soeur de la mère d'Alfred Van cleef, Mélanie Mayer.
Alfred et Esther étaient donc cousins.
Alfred Van Cleef a 11 ans lorsque son père décède à Nice, le 10/3/1883 au 7 rue de la Paix dans une chambre d’hôtel. Sur son acte de décès il est indiqué 
« Commerçant ».
Après un apprentissage de Lapidaire chez David et Grogogeat.  Alfred Van Cleef épouse sa cousine Esther Arpels en 1895.
Alfred Van Cleef va créer une société avec son beau père en 1896, la « SARL A. Van Cleef et S. Arpels », société qui avait pour objet « La création et l’exploitation d’un fonds de commerce de Joaillerie et Bijouterie » le siège est au 34 rue Drouot.
A la mort de son associé et beau-père en 1903, c’est Salomon Arpels fils qui entre dans la société à la place de son père.
Alfred Van Cleef et Salomon  Arpels fils,  s’installent le 16 juin 1906 au 22 place Vendôme, a coté de Lalique, et très près de Boucheron.
Deux ans plus tard, Alfred et Salomon sont rejoints par un autre frère de Esther Van Cleef née Arpels, Jules Arpels,  et ce n’est qu’en 1912 que Louis Arpels le plus jeune, rentre dans la société.
Il n’y a aucune trace de travail d’Esther Van Cleef au 22 place Vendôme.

Très peu de pièces anciennes de VCA ont survécu, la plus ancienne connue a été créé entre 1906 et 1908, le modèle réduit du Bateau "Varuna" fut une des premières commandes spéciales de la Maison. Réalisé en ébène, émail vert et blanc, rubis, or et jaspe, et équipé d'une sonnette électrique pour appeler le majordome cette commande singulière est attribuée à Monsieur Eugene Higgins, personnalité importante de la société New-Yorkaise à la fin du 19ème siècle. Propriétaire en 1907 et 1908 du véritable bateau Varuna, le yacht le plus moderne de son époque.
Trois ans seulement après son ouverture place Vendôme, une deuxième boutique était ouverte  dans la station balnéaire prisée de Dinard avec la seule enseigne et le seul nom de A.Van Cleef, suivie en 1910 par un magasin à Nice et en 1912 à Deauville, date à laquelle la firme employait quatorze membres de personnel.

Le début de la Première Guerre mondiale a interrompu leur expansion rapide car tous, sauf Alfred ont été appelés à servir, bien qu’Alfred se soit engagé pour servir son pays Il a été réformé pour des problèmes de santé et est resté sur place pour gérer la société. Esther a été recrutée en tant qu'infirmière et s'est occupée au cours de son travail d'un lieutenant blessé appelé Émile Puissant. 

Emile Puissant a ensuite été présenté à sa fille Renée et le jeune couple s'est marié en 1917. Renée Rachel avait 19 ans.  Alfred Van Cleef embauche son gendre, Émile Puissant.  Devenu directeur administratif Emile Puissant a joué un rôle déterminant dans la promotion des ventes grâce à la publicité et au lancement de soldes à rabais saisonniers, ce qui était inconnu dans le monde raréfié de la joaillerie.

La société a continué à prospérer et, au cours des années 1920, a vendu non seulement des bijoux fabuleux, mais également des Vanity Case de toilette, et des étuis à cigarettes et briquets , ainsi que leur première montre-bracelet. 

Ils remportèrent un Grand Prix à l'exposition Internationale des Arts Décoratifs et Industriels Modernes en 1925 avec un magnifique bracelet et une broche en rubis, diamants et émeraudes.
Après la mort tragique de son mari Émile, le 15/02/1926 dans un accident d’automobile au Cap d’Ail, Renée Rachel Puissant*Van Cleef rejoint la Maison en tant que directrice artistique et collabore étroitement avec le dessinateur René-Sim Lacaze. Au cours des treize années qui suivent, ce partenariat collaboratif produira de nombreux bijoux vraiment exceptionnels et propulsera Van Cleef et Arpels au premier rang de la haute joaillerie française. 

En 1933, la société déposa un brevet pour le « Serti Mystérieux » Cette technique consistant à assembler des petites pierres proches les unes des autres sans aucun signe visible de métal a créé l’illusion que les pierres précieuses étaient maintenues invisiblement en place. On raconte.... que Salomon Arpels fils, après avoir vu son amie et cliente Florence Jay Gould mettre son rouge à lèvres, sa poudre, ses cigarettes et son briquet dans une boîte de cigarettes Lucky Strike pour sortir le soir, il décida de créer une version plus glamour pour que les femmes puissent emporter l'essentiel.
En 1938 meurt Alfred Van Cleef, il donne ses actions et une importante somme en argent liquide à sa fille Renée Rachel, qui devient majoritaire dans la société qu’elle va diriger. Toutes les grandes créations comme la Minaudière, le Passe Partout, l’ont été sous la direction artistique de Renée Rachel Puissant Van Cleef et aussi pendant son mandat de directrice générale de la maison.  
La maison exposa avec beaucoup de succès à la New York World's Fair. Au vu des évènements qui s’accélèrent, Claude Arpels reste aux Etats Unis et ouvre un bureau au Rockefeller Center.
En 1940 la Maison se retrouve dans la tourmente dès le début de la guerre et l'occupation allemande qui  avait obligé la plupart des membres de la famille Arpels (d'origine juive) à fuir la France, ne laissant que Renée Rachel Puissant Van Cleef pour anticiper, et sur les conseils de Roger Levy, le conseiller juridique et fiscal de son père, organiser une fausse aryanisation grâce a son assureur Le Comte de Leséleuc, on peut lui reconnaître le mérite d’avoir sauvé la Maison.

 Jules (à ce moment dit Julien,) Claude, Salomon (dit Charles) Louis, Hélène sa femme et Lucienne (dite Lulu) sa fille, parviennent à rejoindre les Etats Unis . N’arrivant pas à fuir vers le Portugal, Renée Rachel remonte à Vichy ou elle a une succursale et des amis. Léa, la femme de Jules, Esther Van Cleef, Jacques Arpels et Lucie née Hessel, vont se cacher en France et Jacques et sa femme s’enfuiront en Suisse en 1944.
Peu de temps après l arrivée du maréchal à Vichy les sbires du Maréchal font fermer le magasin Van Cleef & Arpels de Vichy situé près de l’entrée de l’hôtel du Parc ou réside le Maréchal Pétain qui ne voulait pas voir d’entreprises juives sur le parcours de sa promenade journalière.
La boutique de la place Vendôme a réussi à rester ouverte pendant la guerre,  mais la société a été aryanisée. René Sim Lacaze n'en faisait plus partie depuis 1940 et Une secrétaire, Gisele Perla, ainsi que le directeur juridique et financier Mr Levy ont été chassés de la maison par l'administrateur nommé par les allemands, Monsieur Bry .Renée Rachel Van Cleef est poussée au suicide le 
12/12/1942. Elle fait de sa mère sa légataire universelle.

En 1944, la société revint dans la famille Arpels. Les fils de Julien, Claude Jacques et Pierre, sont désormais nommés administrateurs. Dans les années qui ont suivi, ils ont guidé l'entreprise vers un succès encore plus grand .
En 1946 Esther Van Cleef fera transporter le corps de Renée Rachel Puissant Van Cleef au carré juif du cimetière du vieux château à Nice, aux côtés de son père Alfred et de son grand père Salomon Van Cleef.

mardi 17 septembre 2019

Henri Dubret Fils de Charles Dubret, et Henri Dejouy de Dijon leur successeur


Henri Dubret:  vente maître Sadde: https://www.sadde.fr/


Henri DUBRET, Orfèvre, sculpteur est né le 1er juillet 1872 à Dijon en Côte-d'Or
Il est le fils légitime de Charles DUBRET (1847-1930 ) et d'Hortense THEVENIN 
(1843-).
Henri Dubret est fils d'un bijoutier-orfèvre, Charles DUBRET, qui est né le 5 novembre 1847 à Vesoul mais au moment de la naissance d'Henri demeure au 83 rue de la liberté à Dijon. "précisions généalogiques qui m'ont été données par Monsieur Didier Espigat (marié à une arrière-petite-fille d'Henri Dubret)."  Nous verrons plus en avant, que cette adresse est importante dans l'Histoire.


 

En 1892 Henri est l'élève des arts décoratifs à Dijon, et il obtient le 1 er prix du concours annuel de l'école nationale des arts décoratifs en sculpture ornementale. Il a 20 ans.

Il est l'élève d'Hector Lemaire (grand sculpteur) à l 'école des arts décoratifs.
Au salon des artistes français de 1897 il expose de l'orfèvrerie, : un calice en argent doré, émaux et ciselures, une chope, un gobelet en cire, et deux pièces de Mariages

Henri va se marier avec Gabrielle PUTZ (1873-1968), fille d'Arthur Félix PUTZ (1842-) et de Joséphine Victoire Bigaud  (1850-1874) le 15 mai 1897 à Dijon (Côted'Or)

Et surprise, fin décembre 2020, je reçois un mail de Françoise Megevand  qui est 
l 'arrière-petite-fille de Henri Dubret

Marion est en réalité Marie Antoinette Megevand

Et Françoise me propose des documents et m'autorise à les publier, je vais essayer de les reclasser par date et vous signaler leur provenance.



Tout d'abord ce magnifique calice, comme il est indiqué sur le dessin, il a été exposé au salon des Champs Elysées en 1897.
Charles Dubret avait créé de nombreux Calices, mais celui-ci, de par son dessin peut être attribué à Henri Dubret , dessin de 1896. "Collection Françoise Megevand"

En 1898 il est déjà remarqué :
La question est maintenant aux trois quarts résolue ; un nouveau reliquaire en bronze ciselé attend qu'avec l'autorisation de Monseigneur notre Évêque, les fidèles de la paroisse de Nuits puissent enfin rendre des honneurs dignes d'elle â l'insigne relique de saint Bénigne qui leur provient d'Humbert de Vergy el de ses chanoines, Ce remarquable ouvrage d'orfèvrerie est dû au talent d'un jeune artiste Dijonnais en train de se faire un nom célèbre, M. Henri Dubret.

Reliquaires en forme de cadres, du dix-huitième siècle, retrouvés en 1879 an fond d'une armoire où ils avaient été enfermés en. 1860, lorsque fut démolie, pour la reconstruction d'une nouvelle Église, l'ancienne collégiale Saint-Denis.


Henri Dubret  quitte Dijon et s'installe à Paris en 1899 et cette même année expose un mortier en bronze et de nombreux bijoux a motifs de fleurs ou de plantes.
Dans la revue des arts décoratifs le célèbre Victor Champier écrit :
 L'auteur, très influencé, comme tous les Nancéiens, par M. Emile Galle, s'étudie à marcher dans une autre voie que ce maître, en appliquant l'art du marqueteur à des compositions à figures, plus voisines des tableaux. L'influence de M. Galle est, pourtant, bien visible en ces images mates, aux tons amortis et comme lointains. Comment oublier, au surplus, la magnifique table à la gloire des ancêtres qu'avait ce rare initiateur à l'Exposition Universelle de 1889?
Que si, relativement aux menus objets d'utilité, l'on est en droit de reprocher aux artistes beaucoup d'improvisation et trop de négligence, si la multitude de flambeaux, de bougeoirs, d'appliques, d'encriers, de baguiers, de vide-poches, de moutardiers, de salières, de chopes, manquent le plus souvent de signification, il faut néanmoins constater que la préoccupation de mettre de l'art aux choses de la vie se généralise. Ne vois-je pas un orfèvre de Dijon, M. Henri Dubret, exposer un mortier en bronze pour une officine de pharmacien ? Des feuillages en égaient la face ; un cordon de volutes, une inscription et le médaillon du propriétaire en illustrent le bord supérieur. Le pharmacien qui a commandé cet ustensile se souvient du temps où ses pareils réclamaient, pour préparer leurs drogues, des mortiers faits par des artistes et, pour conserver leurs produits, de beaux vases de céramique, comme on en retrouve encore dans les vieux hôpitaux. Par-dessus tout, il nous donne à tous une leçon. Ce broyeur de substances médicinales veut relever par un peu d'art le quotidien exercice de sa profession, et laisser plus tard à son successeur un souvenir tout à son éloge. Cet homme est un sage.

Je voudrais voir au Salon, chaque année, quelques chefs-d'oeuvres imaginés pour l'existence pratique. Nous ne savons presque plus ce qu'est une vraiment belle pendule, un vraiment beau lustre, un vraiment beau landier. Les écoles d'art décoratif, les sociétés d'encouragement, les Revues comme celle où j'ai l'honneur d'écrire, organisent des concours, afin de susciter de pratiques créations nouvelles, dignes, en leur nouveauté, des pratiques créations d'autrefois. Que sort-il de ces concours ? L'assurance des bonnes volontés, des promesses pour l'avenir... Pourvu que ce mouvement de résurrection, de réaction contre les faux principes si longtemps en vigueur, ne dévie pas sous les survivances des anciennes erreurs, dissimulées ou non, qui nous tiennent encore, et des confusions dont nous ne tâchons pas toujours assez énergiquement à sortir !...




En 1900, d'après Vivienne Becker ce collier date de 1900. Ce collier est en or et pierres de couleur et cette femme libellule fait penser à Gaston Lafitte
Quel poinçon ? Avec celui de son père ? sinon pas avant 1902



Revoici ce collier en couleur noté par le vendeur Japonais, Attribué à Henri Dubret. Ot platine diamant et rubis après 1902.




Broche pendentif en or, émail et perles la maison Sotheby's qui l'a revendue la situe vers 1900



Cette broche a été revendue par la maison Pestel de Bord : Broche bleuet en or jaune 18 carats (750 millièmes) sertie d’une aigue-marine-marine taillée en goutte au centre, rehaussée de trois fleurs émaillées bleues et serties de diamants de taille ancienne d’environ 0,20 carat chacun, dans un décor végétal émaillé bleu, d’ailes de chauves-souris pavées de diamants ronds et de lignes courbes émaillées noires. Signée H. Dubret et numérotée. Époque Art Nouveau.
Un critique, écrira à son propos, dans La Revue de la bijouterie de juillet 1904, qu’il « songe à créer un bijou qui puisse être personnel, pour ainsi dire, à la femme qui le portera, qui puisse être aussi en proportion avec sa personnalité »






Faisons une pause sur cet immeuble noté "Fabrique de Bijouterie" c'est à cet endroit que le père d'Henri Dubret, Charles Dubret, était venu s'installer, nous sommes Rue du Bourg à Dijon. C'est un immeuble classé remontant à la renaissance. Cette maison existe toujours, elle est appelée la Maison Chisseret. C'est une maison qui sous réserve d une erreur de ma part fut occupée par des orfèvres depuis sa construction vers 1420.
Et l 'avant dernier occupant des lieux, le joaillier jean Dejouy avait fait étudier l 'histoire de cette maison d'orfèvres.


Tableau de Jean Dejouy



J'ai repris ce tableau pour essayer de le préciser ce qui est difficile. 


Jean Gerard Dejouy en 1971

Il sera le dernier à occuper cette maison dans la lignée des orfèvres qui l'ont précédé

"Le fils de Jean Dejouy, Jean-Gérard, a repris puis a fermé le magasin de la rue de la Liberté vers 1992 je crois.  Il a mis en location la boutique sur rue, et avait gardé le bureau de son père et les ateliers intactes, comme son antre. C’est là que l’on a eu la surprise de découvrir le coffre-fort rempli du stock ancien remontant aux Dubret. C’était assez impressionnant et inattendu. Jean-Gérard, mis à sa part sa bonne connaissance des pierres, n’avait pas le talent commerçant de son père : il avait la passion des voitures/motos anciennes et des armes de tir…" écrit Maître Sadde qui a liquidé la succession, mais je reviendrai plus loin sur cette succession.
Je tempérerais ce jugement, la fin du 20 -ème siècle a été très dure pour les joailliers de province, car les "Marques" ont détruit beaucoup de choses. Le snobisme des gens fait qu'ils ont voulu non seulement de la marque, mais aussi que cela se voit (à l'exemple de Chanel) Il n'est pas interdit de penser que si ces marques vendaient du papier water à leur nom (deux C entrelacés par ex) a 100€ le rouleau, cela se vendrait...J'avais une amie qui invitée quelque part laissait ses paquets de cigarettes "Cartier" entamés, un jour je lui dis "tu as oublié tes cigarettes !"   "Non, c'est exprès, cela fait plaisir aux gens !!"
Les bijouteries de nos jours sont devenues les distributeurs des marques, on ne va plus chez le grand joaillier de province mais chez le distributeur de la marque "Tatzi"
Il y eut par exemple les ventes de charité au profit de la croix rouge, dans de beaux lieux de Province qui en réalité n'étaient pas que des soldes, mais le moyen d'écouler les nanars d'une marque. La bourgeoisie se ruait pour avoir des cadeaux de Noel avec une marque et comme par hasard Mr le directeur de la croix rouge recevait une montre or et acier pour avoir cautionné et fourni les locaux, etc.…etc....



Charles Dubret fut un très bon orfèvre, ce qui reste de lui sont surtout des Calices, des patènes et autres objets du culte catholique comme celui-ci dessous qui se trouve au Musée d'Art Sacré de Dijon



Calice en argent gravé dont la coupe est en argent doré. ; Pied polylobé mouluré ; une bande gravée de festons et de feuilles de vignes borde les lobes dont l'un est occupé par une croix latine aux extrémités tréflées.
Le poinçon de maître de Charles Dubret: C.D. de part et d'autre d'un étau à main.  




Ensemble d'orfèvrerie (calice patène et burettes) et sa boîte réalisée par l'orfèvre dijonnais Charles Dubret (1892-1912), pour Henri Emmery en 1900. Chapelle Sainte Reine a Alise Sainte Reine en Bourgogne



Ce fut un orfèvre acquis aux idées révolutionnaires qui ayant épousé la fille de l'orfèvre Jean Baptiste Liégeard assembla vers 1792 sa demeure avec celle des Liégeard qui était juste à côté. C'est a dire, cet immeuble qui fait l'angle du 83 rue de la liberté et la maison Chisseret reconnaissable à droite de la photo avec sa petite tourelle qui dépasse dans la rue.

Si nous revenons à Henri Dubret, une énigme persiste, il n'obtient un poinçon qu'en août 1902 donc comment a-t-il poinçonné ses ouvrages de 1899 à 1902 ??




Je n'ai pas trouvé de poinçon avant 1902 mais ce peigne est publié dans un article sur le Salon de l'art décoratif en 1901

1901 dans la revue de la Bijouterie Joaillerie
M. Henri Dubret a envoyé, de Dijon, des bijoux découpés dans du métal très mince et très plat, qui semblent, pour ainsi dire, des préparations pour de la joaillerie, sans accent comme sans caractère. Malgré l'intention louable de nous intéresser avec le collier aux petits fruits de corail, nous y restons indifférent. M. Dubret doit être plutôt sculpteur que bijoutier, car l'esquisse de collier avec une sirène accompagnée d'algues, d'anémones de mer, de perles et de pierreries, nous plaît davantage — mais il faut en attendre l'exécution.



1901 dans la revue Art Décoratif



1901 dans la revue Art Décoratif


Bing se montre sage adepte de l'Art nouveau avec sept pièces qui rivalisent de grâce séduisante : la glace et la broche en or émaillé sont du plus joli goût. La vitrine de, M. Théodore Lambert est éblouissante, c'est un ruissellement de pierreries serties dans le métal avec l'habileté et l'adresse dont les artisans bisontins perpétuent la tradition. Nous retrouverons la même manière sûre, aux Artistes français, chez un artiste dijonnais, M. Henry Dubret, dont les nouveautés feront oublier les pièces rares que son devancier Bécoulet réservait aux visiteurs initiés de son magasin.



1901 dans la revue Art Décoratif



1901 dans la revue Art Décoratif



1901 Revue des arts décoratifs


1901 dans cette même revue des arts décoratifs
Je retrouve M. Henry Dubret, déjà cité. L'artiste dijonnais a certainement étudié sa flore ornementale au bord des sentiers du Val-Suzon ou parmi les buissons qui couronnent les cimes abruptes de la côte de Chenove. La poésie de ses compositions évoquera, pour ses compatriotes de Bourgogne, le souvenir et le parfum des humbles plantes cueillies et respirées au cours de tant de belles promenades.
Au milieu de fines ciselures entourant les pierres précieuses, on admire les petites plantes que l'on aimerait à grouper dans un bouquet : le jasmin pâle, les ronces et les églantines à la pâleur anémiée, les narcisses d'or, le géranium des bois mêlant son carmin aux grappes d'épine-vinette, la feuille d'ellébore épousant la blanche marguerite et la douce pervenche bleue. M. Dubret est dans la vraie voie ; Qu'il continue à explorer les broussailles de son pays : sa joaillerie s'en trouvera bien.



Dans L art décoratif au salon de 1901


Page entière pour Henri Dubret  en juillet 1901


Françoise Megevand en décembre 2020, m'a fait parvenir des scans de documents un peu perturbés par le temps mais lisibles.


                                   


Ce document n'existe pas à la BNF, quatre numéros seulement, il m'a été fourni par Françoise Megevand ,                   



Tous ses débuts sont exposés dans cet article
Par exemple en bas a droite de cette page, ce peigne est en argent frotté or Motif Jasmin.

                  

                                                





Le musée d'Orsay date ce peigne en 1902
Henri Dubret Peigne vers 1902 cornes, or ciselé, émail à jour, brillants H. 9,2 ; L. 8,1 ; P. 1,1 cm.musée d'Orsay, Paris, France©photo musée d'Orsay / rmn



Le voici, publié dans la revue l'art appliqué en 1903


Mais il était déjà exposé au "Salon des artistes français" en 1902

"M. Dubret, dont nous reproduisons les œuvres, connaît admirablement son art. Ses bijoux sont très habilement ornés d'émaux, de pierres précieuses et de ciselure ; il sait également rester dans la note sobre imposée par la destination de l'objet comme, par exemple, son couvert, qu'on peut considérer comme une jolie pièce d'orfèvrerie d'un dessin très pur et d'une ornementation sage et raisonnée, dont la sobriété a son charme aussi quand tant d'artistes se livrent à l'excès de stylisation. " L'Art décoratif pour tous en 1902




L art décoratif pour tous 1902


Photographie de la pièce réalisée en 1902: Pendentif Eglantine de Dubret présenté au salon des artistes français, publié dans la revue de la bijouterie Joaillerie Orfevrerie N° 27 de juillet 1902.
JL Bertrand le journaliste expliquait que "il est assez gentil le pendentif églantine  de M.Dubret qui me tire l'oeil en passant"


1902 dans la Revue de la BJO, tous les joailliers cités sont intéressants !
Les frères Falize , dans une autre gamme, sensiblement empreinte de la jeunesse qui s'allie à leur expérience reçue et acquise, retiennent également la foule. Le grand et somptueux surtout de table de M. Rozet, d'une harmonieuse et gaie tonalité, magistralement exécuté par la maison Christofle, est aussi très regardé.
Que ce soit dans l'un ou dans l'autre Salon — qui semblent aujourd'hui bien près de fusionner, tellement entre eux la similitude est grande — le public s'intéresse très sérieusement aux choses de nos industries. Il entre maintenant dans ses mœurs de connaître les noms des artistes, leur genre, leur note personnelle ; il recherche certaines vitrines et disserte parfois fort judicieusement sur les progrès réalisés. C'est ainsi que l'on peut entendre des conversations très instructives devant les oeuvres, plus particulièrement charmantes cette année, de M. Lucien Gaillard, de M. Georges Fouquet, de M. Feuillâtre, l'émailleur ; de MM. Joe Descomps, Falguières, Becker, Bonny, Mangeant, Thesmar, Jacquin, Vernier, Hirtz, Grandhomme, Tourrette et de tant d'autres qui seraient également à citer.
M. Dubret expose la plaque de collier avec sirène dont il avait présenté l'intéressante maquette l'année dernière. M. Charles Boutet de Monvel est très en progrès. M. René Foy a envoyé des dentelles et très peu de bijoux, pour ainsi dire en manière de carte de visite. M. de Ribaucourt, lauréat du 1er prix au concours de dessinateurs organisé récemment par la Chambre syndicale, présente des oeuvres délicates et raffinées. Les émaux exécutés par M. Alexandre Riquet, d'après les dessins de Bracquemond, ont un réel succès.
En somme, le progrès de l'art du bijoutier, de l'orfèvre et de l'émailleur est certain. On sent que les oeuvres exposées ont été plus étudiées, mieux réfléchies ; elles révèlent plus de sagesse et de pondération et font espérer que bientôt les excentricités — il y en aura toujours — n'existeront plus qu'à l'état exceptionnel.



Et cette revue qui nous dit qu'elle reproduit les oeuvres de Henri Dubret fait une énorme bourde, au lieu de Dubret, elle sous-titre les dessins avec comme nom "DUBUT" 





C'est encore plus sur cette page, qu'on peut s'apercevoir de l'erreur de la revue "L'Art décoratif pour tous" car ces modèles ne sont pas de Dubut mais de Dubret.


Présenté au salon des artistes français, publié dans la revue de la bijouterie Joaillerie Orfevrerie N° 27 de juillet 1902.

Couvert décrit dans l'art décoratif de 1902



Bague Libellule de Dubret





1902   Dubret se distingue et est en très bonne compagnie : Mangeant, Descomp, Jacquin, Becker, Wolfers Noufflard et Holbach, mais le journal La Fronde se réjouit qu'une femme soit louée pour ses créations



Cette femme est Aurore Lauth-Sand (cité dans l'article plus haut) qui n'est autre que la petite fille de Georges Sand



Françoise Megevand a conservé cette page de presse de l'époque   alors ci-dessous :



Les maitres de l'affiche et de l'art nouveau : https://www.facebook.com/Les-ma%C3%AEtres-de-laffiche-et-lArt-nouveau-157931750999182/ ont publié ce très beau bijou de Henri Dubret





1902-03 Bague opale et émail sur or




C'est en 1902 que Henri Dubret fait insculper un poinçon d'orfèvre sculpteur" de 1902 à 1907 ou il changera de statut. Il est possible qu'avant 1902, il ait fait fabriquer ses bijoux par un atelier de bijouterie.


Maitre Tradart de Deauville dans le Calvados a revendu de bijou  

Henri DUBRET (1872-1947), Rare plaque Art Nouveau pour collier ras de cou, en or jaune 18K (750/°°), émail et diamants, à décor naturaliste d'un papillon, de fleurs et feuillages. Signée H.DUBRET. Poinçon de Maître. Circa 1902.





1902 dans la revue de la Bijouterie Joaillerie et cette même broche ci-dessous


Photos de Georges Meusnier dans son ouvrage sur la joaillerie de 1900



Photos de Georges Meusnier dans son ouvrage sur la joaillerie de 1900




La maison Carvajal d'Antibes a revendu cette superbe broche avec la légende qui suit : 
Henri DUBRET (1872-1947) Rare plaque Art Nouveau pour collier ras de cou en or jaune, émail, émail à jour, nombreux diamants, et aigue-marine en pendant. Décor naturaliste d’un papillon, fleurs et feuillages. Signé H. DUBRET sur le côté à droite Poinçonné sur le côté à gauche Vers 1900. Poids : 17,4 g7 x 3 cmNote : Au même titre que René LALIQUE ou Lucien GAUTRAIT, Henri DUBRET fut l’un des plus éminents joailliers de la période Art Nouveau. Certaines de ses oeuvres sont conservées dans les collections des plus grands musées internationaux et notamment au Musée d’Orsay à Paris.



1903 dans l'histoire de la BJO de Henri Vever

1903 dans la revue de la Bijouterie Joaillerie:
M. Dubret est un fidèle du Salon ; chaque année, il fait au Grand Palais des envois toujours remarqués. Cette année, je regarde avec plaisir sa collection de bijoux, qui marque toujours l'esprit chercheur désireux de bien faire. Ses bagues longues, de la forme qui.est à la mode en ce moment, sont fort réussies, il en est de même de sa plaque de collier ; avec fleurs de carotte sauvage, et du peigne formé des grains rouges du sureau, qui est d'un dessin simple et charmant. Mais je n'aime pas le collier où des oiseaux viennent se désaltérer à une. Cascade de diamants : c'est un peu lourd et l'émail des oiseaux" est beaucoup trop opaque et pâteux.


1903 dans la revue "L'art Appliqué


1903 trois plaques de cou sur un ruban noir


1904 revue de la BJO
Dans la vitrine de M. Dubret, je remarque encore de fort jolis peignes qui ont leur caractère bien particulier ; celui dénommé « Nos oiseaux » est curieusement intéressant. Il apparaît plein de vie et de grâce légère : on dirait une escouade d'hirondelles prêtes à s'envoler.


1904 dans la revue de la Bijouterie Joaillerie



1904 dans le journal "L'Humanité". Surprenant ce commentaire ?



1904 dans la revue de la B.J.O.



1904 revue de la  B.J.O.

1904  revue de la BJO
Je publie avec plaisir les reproductions de bijoux exposés par M. Henri Dubret ; ce jeune artiste en bijouterie-joaillerie me paraît avoir été inspiré par le sentiment que je viens rapidement d'exposer. Il songe à créer un bijou qui puisse être personnel, pour ainsi dire, à la femme qui le portera, qui puisse être aussi en proportion avec sa personnalité ; il reste dans les véritables traditions des maîtres d'antan qui voulaient que le bijou fût pratique, le complément gracieux et envié d'une toilette, et non pas le point simplement apparent. Mais il se garde de dédaigner les conquêtes du style moderne.
Sa plaque de collier papillon émail, feuilles émaux translucides, en est la preuve ; le feuillage, ciselé avant la. Mise à jour des feuilles, donne la sensation du modelé, il offrira sûrement une séduction aux tentations féminines ; j'en dirai autant de ses broches et de son pendentif libellule, où les perles se jouent agréablement au milieu des émaux.
Dans la vitrine de M. Dubret, je remarque encore de fort jolis peignes qui ont leur caractère bien particulier ; celui dénommé « Nos oiseaux » est curieusement intéressant. Il apparaît plein de vie et de grâce légère : on dirait une escouade d'hirondelles prêtes à s'envoler.



1904 Revue de la B.J.O.




1905 La Chronique des Arts


La maison Christie's a revendu cette merveilleuse broche plaque :
PLAQUE DE COU ART NOUVEL AMETHYSTE, GRENATS, EMAIL ET DIAMANTS, PAR HENRI DUBRET de grenats démantoïdes, d'améthyste et de diamants, dans un encadrement réhaussé d'une ligne d'émail bleu marine, vers 1905, poinçon français, poinçon de maître d'Henri Dubret, montée en broche.
Signée Henri Dubret, no. 3326




Est-ce la même broche plaque ?  La maison Sotheby's a revendu ce collier :
Collier de Chien en or, diamants et émail Art Nouveau, Henri Dubret, France, circa 1900
La plaque centrale représentant deux papillons parmi les fleurs et l'herbe, appliquée avec un émail multicolore, garnie de grenats démantoïdes ronds et de grenats orange, accentuée de diamants taille rose, complétée par un tour de cou en velours noir rehaussé d'espaceurs en or sertis de grenats démantoïdes ronds, longueur 13¾ pouces, plaque centrale signée H. Dubret, marque du fabricant, marques de dosage françaises.




C'est en 1907 que Henri Dubret dépose un nouveau poinçon qui le déclare "Fabricant Bijoutier"



Je situe cette pièce à laquelle il manque des pierres en 1907

Revendu par la maison d'enchères Sadde de Dijon. https://www.sadde.fr/

Henri DUBRET (1872-1947). Broche formant pendentif en or jaune en forme de scarabée aux ailes déployées, émaillé bleu en cloisonné, et orné de roses. Manque les trois pierres. Signé H. DUBRET et numérotée. Infime usure à une patte. Dans sa boîte d'origine. . Poids avec sa chaine : 15,9 g. 4,8 x 5 cm.


1907?


Légère différence sur ce même pendentif 


1908 dans la revue" Art et Décoration"   Henri est en très bonne compagnie.

]'ai remarqué en outre dans les différentes vitrines de cette exposition, les trop rares objets exposés par M. Maurice Dufrène, artiste au goût charmant, très sûr et très français, les bijoux de MM. Archambaut, Edmond Becker, R. Bouvet, Henri Dubret, À. Fourain, Lionel le Couteux, E. Lelièvre, Frank Scheidecker, le comte du Suau de la Croix, E. Vernier, et Marguerite Lecreux.
En somme, nous ne pouvons que féliciter les organisateurs de cette exposition, qui nous ont du moins prouvé. Que, tandis que l'art décoratif moderne sous toutes ses formes subit un temps d'arrêt dans son évolution et a peine à trouver sa direction exacte, l'art spécial de la bijouterie, sous l'impulsion d'un créateur de génie, n'a pas cessé de se renouveler et de se perfectionner. RENÉ BLUM.



1907




A propos de Scarabées, Françoise Megevand m'a adressé ces photographies de deux pendentifs scarabée, conservés par la famille.









1909 dans l'action Française

Henri Dubret voulait rétablir l'ancienne corporation, ce à quoi j'ai beaucoup pensé quand j'étais un jeune joaillier et que je voyais des purs commerçants se vanter de fabriquer, eux-mêmes de leurs petites mains. Mais ce n'était pas possible il y a 50 ans, alors de nos jours encore moins.
Figurez-vous que j'avais osé dire qu'un confrère (en deux mots peut être) faisait des publicités en se vantant de faire du travail à façon alors qu'il n'avait même pas de poinçon de maître devenu d'ailleurs "poinçon de responsabilité"
J'avais ajouté qu'il n'avait jamais touché une lime de sa vie. Que croyez-vous qu' il arriva, il me fit piéger avec deux faux témoins et après moults chantages du genre "c'est mauvais pour votre réputation"...  "vous etes expert" !! Il me fit un procès pour dénigrement.
Heureusement il perdit son procès, car je n'avais pas cédé.




Ce pendentif d'Henri Dubret  est étonnant il a été revendu par Thierry de Maigret Pendentif en or 750 millièmes, à décor égyptisant légèrement émaillé, retenant en pampille une pierre ornementale. Signé. Il est retenu par une chaîne en or 350 millièmes agrémentée d’un fermoir anneau ressort. Travail d’époque art nouveau.
Poids brut : 30.50 g.
Dim : 8 x 4.4 cm. Long : 56.5 cm. 
Ce doit être une Malachite avec de l'azurite Mêlée (NDLR)


Françoise Megevand m 'a transmis aussi cette page de revue 


Sotheby's date cette pièce de 1910 mais elle figure dans la revue le "Style Moderne" de 1919, je pencherais plutôt pour cette date

Broche aigue-marine, émail et diamant, Henri Dubret, vers 1910
Sertie d'une aigue-marine en forme de poire dans un entourage de bleuets émaillés et d'ailes de chauve-souris rehaussées de diamants taille circulaire, mesurant environ 93 x 36 mm, signé Henri Dubret, numéroté, marques de dosage français pour or 18 carats, poids brut 23,44 grammes.




1911: dans le journal Excelsior : Les décorateurs s'organisent
Le groupe si important des Artistes décorateurs, exposant à la Société des Artistes français, vient de se constituer en Société des Arts décoratifs, sous la présidence d'honneur de M. R. Lalique et la présidence effective de M. Léon Ruffe.
MM. Rozet, Decceur, Saint-André de Lignereux, Laporte-Blairzy, Rapin et Feuillatre forment le bureau. Le comité est composé de M M.Théodore Rivière, Henri Dubret, Bastard, Decorchemont, Loiseau-Rousseau. Benedictus, Habert Dys, Szabo, Marioton et Gaillard. Au premier rang des préoccupations de la Société, des Arts décoratifs figure la défense des intérêts collectifs, l'amélioration matérielle et morale des expositions annuelles du Grand Palais, la participation raisonnée aux grandes manifestations qui se préparent ; en un mot, tout ce qui doit servir au développement et à la mise en valeur des œuvres de nos décorateurs.





La revue "Art et Industrie en 1911, ne nous livre pas d'illustrations mais nous propose un texte intéressant" 
Orgueilleux dans leur isolement, les bijoux étincellent, pour la plupart d'une talentueuse impersonnalité.
A quels doigts iront ces bagues - quels cous asserviront ces colliers ? Dans quels corsages ces 8 agrafes enfonceront-elles leurs ongles d'or- il semble qu'il n'importa jamais de le savoir ; leurs auteurs n'ont pas eu le soupçon qu'un bijou devrait être prédestiné et avoir la valeur d'un signalement particulier.
Beaucoup de vitrines. Il y a celles de MM. Arnould, en collaboration avec M. Jean Ibels ; Bonnaud ; Corrette ; Foy ; Palussière ; Peghouse ; Vigan, et celle de M. Deraimc, dont une pièce a été acquise par le Musée des Arts décoratifs ; il y a des colliers de M. Dubret : guêpes et épis; un collier de corail où s'éploie un paon fastueux de M. Lefeb\-re ; un collier exécuté pour Mlle Azema, de l'Opéra-Comique, par le respecté Maître Claudius Marioton : dix rangs de perles et double cercle d'or d'où tombent médaillons et motifs floraux finement ciselés ; des colliers et pendentifs de Brandt ; de jolies bagues de M. Gardey qui dans d'autres pièces curieuses apprivoise des hiboux, des cigognes, des chauves-souris et des serpents ; des bagues de M. Dubret et aussi un collier: guêpes et épis ; un bel anneau d'épines de M. Mathey ; enfin pour couronnement, les diadèmes splendides de M. Lalique, l'un saupoudré de poussière de diamants et enrichi de perles ; l'autre autour duquel court un mince rameau vert serti dans l'or.



1912 Dans le journal Gil Blas Charles et Henri

-1912 ● Couronnement de Notre-Dame d’Étang
Le 4 juillet 1912, une foule immense accompagna la statue de Notre-Dame d’Étang conduite de l’église de Velars-sur-Ouche au parc du château pour être couronnée au nom du pape Pie X par Mgr Monestès, évêque de Dijon : neuf prélats, l’abbé de Cîteaux, près de trois cents prêtres et environ trente mille fidèles. La couronne a été exécutée par des orfèvres-joailliers dijonnais, Charles et Henri Dubret. La grand’messe pontificale fut chantée par la Maîtrise de Dijon. La cérémonie, préparée dès le début de 1911 par huit commissions réunissant plusieurs centaines de personnes, avait été précédée d’un triduum préparatoire, dans tout le diocèse, et elle sera suivie de trois jours d’actions de grâces. Elle réalisait le projet de l’abbé Bernard Javelle, formulé dès 1868, et repris par son successeur, l’abbé Henri Ballet.
Alain Striffling, "Le Couronnement de Notre-Dame d'Étang en 1912", Oui : bulletin de Notre-Dame d'Etang, n° 667 (287), mars 2010, p. 7-15, 



Charles Dubret a 65 ans, en 1912 il arrête de travailler et va céder à Henri Dejouy  son fonds de commerce, qu'il exploitait au 83 rue de la liberté, notez qu'il cède la clientèle, l'achalandage, le matériel et les marchandises, ce qui expliquerait que Monsieur Dejouy ait gardé des pièces de Henri Dubret???



Dans la Bourgogne en 1913




 Le site de la Réunion des musées nationaux indique que cette médaille est de  Dubret, Henri graveur en médailles Entre 1914 et 1915

Médaille Bronze, Argenté, • Hauteur : 3.8 cm • Largeur : 3.4 cm • Profondeur : 0.2 cm Signature - Signature en bas à gauche : "H DUBRET" Inscription : "1914-1915" Dans sa boîte en cuir vert
Petit Palais, musée des Beaux-arts de la Ville de Paris

Dans le mémorial administratif de la guerre :
 Les œuvres qui, à des titres divers, s'occupaient de pourvoir aux besoins des soldats, et qui apportaient ainsi à l'Administration militaire une aide appréciable, au commandement un concours efficace en contribuant à maintenir élevé le moral des combattants, ne négligeaient aucune occasion de se rappeler il l'attention de leurs concitoyens. Ainsi le Tricot du Soldat prit prétexte de l'entrée en scène de l'Italie pour lancer un nouvel appel au public dans les journaux du 6 juin ; il recommandait une fois de plus la médaille Excelsior Gallus, œuvre de l'orfèvre dijonnais Henri Dubret :






La maison Benoit a vendu cette bague ancienne Art Nouveau signée Henri Dubret en or jaune 750/1000e ornée en son centre d'une opale sertie en clos, accompagné de deux émeraudes taille trapèze et de deux diamants taille ancienne d'environ 0,10 carat chacun sertis sur rehauts de platine. Des décors repercés et émaillés bleus viennent orner le plateau de formes géométriques et sur la tranche du plateau de délicats feuillages émaillés noir. Le corps de bague est souligné par de fin triangles émaillés noirs et est signé sur la tranche "Dubret" et du numéro "932 622". Bijou en très bon état. Vous pouvez voir d'autres photos en vous rendant directement sur le site de Benoit Joaillier.





Un ami Antiquaire la maison Gorky 18 rue Duphot à Paris dans le 1er arrondissement m'a transmis deux poinçons de Dubret qu'il avait relevé le poinçon "HD une mirette "date de 1907 et celui" Dubret H et une mirette de modeleur" date de 1902 ce qui fut son premier poinçon insculpé


Dubret dépose un poinçon en tant qu'éditeur de médailles en métal doré"
En effet depuis la réforme de la garantie en 1902 les fabricants de métal doré ou argenté (y compris ceux par des procédés galvaniques ou électro chimiques) devaient apposer un poinçon destiné uniquement à garantir le public contre les tentatives ayant pour but de faire passer pour des ouvrages en or ou en argent des objets qui n'en avaient que l'apparence. 


La forme du poinçon était un carré parfait pour les ouvrages de fabrication nationale et un carré dont un coté est remplacé par un arc de cercle pour les ouvrages provenant de l'étranger




"16 octobre 1916 Frédéric Fortuny est envoyé à Buc après avoir réussi son examen de mécanique.
Lorsqu’il fait mauvais, il ne peut pas s’entraîner à voler. Il occupe alors ses loisirs à dessiner des modèles de bijoux de style Art Déco : pendentifs, bagues, diadèmes, bonbonnières, broches, peignes, bracelets, médailles, colliers, porte-cigarettes…
En effet, avant la guerre, Frédéric, qui avait une vocation d’artiste, a cherché sa voie chez le décorateur Tony SELMERSHEIM qui l’a initié à l’art du meuble. Il a été admis dans l’atelier de l’animalier Edouard NAVELIER. Le statuaire Rupert CARABIN lui a donné des cours de dessin pendant deux ans. Il a été apprenti pendant trois ans chez le maître bijoutier-joaillier Henri DUBRET qui lui a appris la technique et l’esprit de son art, tout en laissant libre cours à son originalité propre.
Sa curiosité le portait même à étudier les branches les plus diverses de la décoration ; c’est ainsi qu’au Salon d’Automne de 1920 seront exposées des broderies originales réalisées d’après des dessins de Frédéric.
Journaux et revues des arts de 1920 ne tarissent pas d’éloges pour cet artiste « si fin et si distingué », disparu trop tôt.



1915 Mémorial administratif de la Guerre


Ce bijou fut dessiné par Frédéric Fortuny pour Henri Dubret




Dessins de Frédéric Fortuny


En 1919 ce bracelet en émaux translucides


Dans la revue "Le Style moderne" 



1919

Voici cette pièce magnifique que j'ai pu dater grâce à la revue "Le Style moderne" de 1919.



Ce portait de Henri Dubret que Françoise Megevand m'a autorisé a reproduire semblerait dater de 1919-1920, je remarque à sa boutonniere une décoration, légion d'honneur ?? il ne figure pas sur la base Léonore du ministère de la Culture.




En 1920 la revue "Art et Décoration" fait un compte rendu sur Dubret , un peu long, mais si intéressant que je ne puis le couper.

Un office de liaison entre artistes et industriels. — La question n'est pas d'aujourd'hui : une espèce de cloison étanche sépare encore chez nous les industriels des artistes créateurs de modèles. Plus que toute autre cause, cet éloignement retarde le développement et la vulgarisation de notre art appliqué. Pour quelques artistes qui ont su découvrir l'atelier où se réalisent leurs projets, pour quelques autres qui, plus avisés peut-être ou mieux outillés, les réalisent eux-mêmes, combien n'en reste-t-il point — et parmi les mieux doués — qui demeurent incapables de trouver un débouché.
D'autre part les industriels, privés de modèles nouveaux, s'éternisent dans la copie de l'ancien ou s'en tiennent à une production médiocre, sans caractère artistique.
Depuis une dizaine d'années déjà, on songe à remédier à ce double mal en créant un office de liaison. Les Allemands ont, à Munich, leur Werkbund (le lieu pour l'œuvre). L'éventualité de l'exposition internationale d'art décoratif moderne de 1923, en rendant cette institution indispensable si l'on ne veut aller à un échec, hâta la solution. L'office est créé par un arrêté du ministre de l'industrie et du commerce en date du 30 juin. Il a ses bureaux au Grand Palais des Champs-Elysées (dans le local affecté à l'architecte) et fonctionnera bientôt régulièrement.




Suite Art et Decoration:


On a choisi pour le diriger un homme intelligent et actif, que des expériences antérieures avaient préparé à ces fonctions. M. Henri Dubret. Graveur sur métaux précieux, avait, pendant la guerre même, senti la nécessité de venir en aide aux artistes particulièrement éprouvés par les difficultés de la vie. 11 fondait, de sa propre initiative, en 1917, la Collectivité des Artistes décorateurs, artisans et créateurs de modèles » qui répondait à peu près au but que se propose l'office. Formant autour de lui un noyau d'artistes sûrs et au courant des détails de l'exécution, il avisait d'autre part par une circulaire les commissionnaires et les industriels de la création de son oeuvre. 1l constituait un portefeuille de dessins, multipliait les démarches et s'efforçait surtout de faire connaître les modèles de ses adhérents dans des expositions (Foire de Paris, exposition de Bâle en 1919).
Les résultats furent satisfaisants. Des contrats furent établis et des collaborations organisées, notamment en ce qui concerne les industries du papier peint, des tissus, de la fonderie, de la ferronnerie et des meubles.
M. Henri Dubret appliquera, en les étendant, des méthodes similaires à l'office de liaison. Cet office dont l'action n'est pas limitée bien entendu à l'exposition de 1923 et qui est destiné à lui survivre, trouvera néanmoins dans celle-ci un champ d'expérience très intéressant. Fonctionnant actuellement sous le contrôle du commissaire général, il a à sa tête un conseil composé de 10 membres nommés par celui-ci et comprenant des artistes et des industriels.



1921 L'Intransigeant


Suite et fin de l'article de "Art et Décoration"
D'après l'arrêté ministériel, il a pour but « de faciliter la diffusion des projets techniquement réalisables, ayant un caractère artistique, et de fournir aux artistes, artisans, aux industriels et éditeurs tous les renseignements et tous les éléments de collaboration qui leur seraient nécessaires.
« Il a aussi pour objet d'établir des rapports plus cordiaux entre les intéressés et de détruire les préjugés qui trop longtemps séparèrent fâcheusement les artistes et les industriels.
« Il apportera la plus grande discrétion dans la communication des projets dont il ne sera pris aucune reproduction sans l'autorisation de leurs auteurs. Il appartiendra toutefois à ceux-ci d'assurer à leurs frais, s'ils le jugent utile, la protection légale de leurs projets.
Les conseils et renseignements donnés par l'office seront gratuits.
Tandis que le directeur, chargé du fonctionnement administratif, assurera les rapports entre les parties intéressées, au Conseil incombera plus particulièrement l'examen des projets et dessins et ce avec le soin de fournir des indications techniques et de sauvegarder le caractère artistique des réalisations.
RENÉ CHAVANCE.


1922  Coemedia


Les quatre dessins qui suivent m ont été adressés par l'arrière-petite-fille de Henri Dubret , Françoise Megevand , mais je n'ai pas de date









Comoedia


1923 Comoedia


1923 Comoedia


Les Expositions de 1924 d'après Art et décoration
La collectivité des artistes décorateurs, artisans et créateurs de modèles à la Foire de Paris. —
M. Henri Dubret, dont l'activité inlassable reste si féconde à la présidence de la collectivité des artistes et créateurs de modèles, a justement pensé qu'une telle organisation devait participer à la vaste manifestation du Champ-de-Mars.
Les stands des exposants sont groupés au coeur même de la Foire de Paris. ils représentent un nombre et une variété assez considérable d'oeuvres. On y remarque particulièrement la présence des ferronniers :
Nies frères, qui restent dans la tradition du pur et beau travail de la forge et présentent entre autres une grille d'ascenseur où ils ont tiré un heureux effet du contraste du fer martelé et du fer poli ; Paul Kis, avec notamment un excellent cache-radiateur, simple et d'une composition logique; Delion qui ne dédaigne pas de s'attacher au problème des meubles eux-mêmes, petites tables basses, étagères, glaces, consoles ; Borderel et Robert qui exposent également une table en fer forgé à dessus de marbre et un tabouret dont le siège est de cuir croisé, tous travaux d'un dessin robuste et d'une sobre exécution ; Brandt enfin, avec des grilles diverses, une console surmontée d'une glace d'une composition bien venue et de nombreux appareils d'éclairage pour lesquels il a tiré parti des procédés techniques les plus récents du travail du fer.
On remarque encore les pâtes de verre d'Argy Rousseau où sont si ingénieusement utilisées les colorations irisées de la matière ; les meubles en rotin, confortables de Raguet ; les batiks de M™" Pangon, de Melle Paule Andrée Léonard; des essais curieux de marqueterie de paille ; enfin la vitrine même des bijoux de M. Henri Dubret, qui s'affirme épris de couleurs et tire d'habiles effets des pierres et des métaux précieux.
Ainsi œuvre des artistes et de tous ceux qui luttent pour la diffusion des modèles originaux ne sera pas oubliée dans cette vaste manifestation de l'activité industrielle et commerciale.  Il convient de féliciter la collectivité de son initiative et d'un effort aussi constant.




Paire barrettes revendues par la maison  Artcurial
 Henri DUBRET Paire de barrettes en platine (950) et or gris 18k (750) serties chacune d'un rubis et de diamants taillés en rose Vers 1925 Poinçons de maître du joaillier Henri Dubret Long.: 6.7 et 4.2 cm, Poids total brut: 10.54 g



1925 dans Comoédia



Henri Dubret  revendue par maitres "Sadde" cette bague très créative pour l'époque
(1872-1947). Bague en or blanc ou platine, ornée d'une aigue-marine taille émeraude (environ 10 ct), dans un entourage de 6 diamants baguette et de 20 petits saphirs. Poids : 10,2 g. Epoque Art déco.




Comoedia en 1925


1925 La revue des beaux arts



Journal Le Temps


Comoedia

1926 Quelques artistes dans la revue "Paris Midi"  Dubret expose dans son appartement.

Dans un décor qu'il a choisi, le plus aimable qui soit, puisqu'il s'agit de son appartement, M. Henri Dubret a groupé l'œuvre d'une trentaine d'artistes. Curieuse exposition où sont représentées les diverses tendances de l'art contemporain. Petit musée des arts décoratifs où la peinture voisine avec les gravures et les gouaches, où les bijoux et les émaux que nous montrent les maîtres de céans tranchent sur des céramiques Imprévues où les verreries se détachent sur fond de broderie pour la joie saine de nos yeux.
Marguerite Crissay expose un petit paysage du Midi. Une lumière toute neuve court sur la toile, l'enveloppe de sa bonne lumière.
Le joaillier l'a façonnée selon le jour qu'il lui destine.



 1926 Comoedia



Septembre 1929, cette fameuse crise qui déclenche la faillite de si nombreux joailliers dont Dubret, je vous conseille de lire: https://www.richardjeanjacques.com/2011/09/la-faillite-du-comptoir-lyon-alemand-et.html




Un lecteur, Gérard Samson, me transmet très aimablement ce dessin de Henri Dubret 



En traitant un peu ce dessin, très délicat, j'ai pu accentuer les couleurs et diminuer les taches; en bas de ce dessin une dédicace 



"A l'ami Barbarin , bien cordialement, est ce Georges Barbarin qui était aussi originaire de Dijon?


Publicité de Dejouy de 1930

Henri Dejouy avait repris l'affaire de Charles Dubret, dont le fils Henri Dubret avait préféré faire carrière à Paris. Jean Dejouy succéda à Henri et Jean Gerard a Jean Dejouy .
Quand Henri Dejouy avait repris l'affaire comme nous l'avons vu plus haut en 1912, c'était avec les stocks de bijoux et parmi les bijoux, Jean Dejouy avait conservé des bijoux de Henri Dubret. 




Parmi le stock de bijoux de la maison Dejouy il y avait ceux-ci et vous avez donc sous les yeux la page qui était consacrée aux Dubret
A la tête de l'étude SADDE pour la quatrième génération, Christophe et Guilhem SADDE, commissaires-priseurs judiciaires, sont des officiers ministériels nommés par le garde des Sceaux, habilités à expertiser tel bien de valeur ou à inventorier le contenu d’une maison ou d’une collection.



Bague de Dubret a la vente de 2017

Le 9 mars 2017, l’Hôtel des ventes des frères Sadde accueille et organise la vente de la succession de la bijouterie Dejouy, une véritable institution locale dont les origines remontent au XVe siècle. « Les vieilles familles dijonnaises se sont ruées vers la rue Cabet pour se partager un fonds de bijoux et de diamants exceptionnels », explique encore Christophe Sadde.
Les Dejouy ont éteint leur activité sans successeur, léguant leur fabuleux fonds de commerce au profit de la lutte contre le cancer et de la SPA. Dans le catalogue, pas moins de 120 lots parmi lesquels des montres Rolex (Jacques Séguéla serait content), mais aussi et surtout des bijoux Art nouveau d’une incroyable complexité de réalisation, que plus personne ne sait faire aujourd’hui. Un pendentif Dubret a ainsi atteint la somme rondelette de 66 000 euros !




Mon père Jean Richard (qui se trouve au premier rang a coté de ma mère, faisait partie de ce "Club création des Joailliers Français" , tous des amis qui se retrouvaient plusieurs fois par an . Monsieur Dejouy est derrière mon père.
Ils avaient compris qu ils ne pouvaient rester seuls dans leur ville à attendre les représentants de commerce alors ils avaient créé un catalogue de bijoux des 1958, ils achetaient donc en commun pour obtenir des exclusivités et des prix.
Le premier catalogue fut réalisé avec une préface de Jean de la Varende , en 59  preface et dessin de couverture par Jean Cocteau, en 1960 ce fut Giono, en 1961 Touchagues et ainsi de suite.
Des 1960 ces joailliers de province décidèrent de créer une société coopérative et un atelier qui se trouvait a Nice…Rue de la Paix. Je suis passé par cet atelier.
En faisaient partie :
Daguzé à Nantes, Richard à Rouen, Vaneste à Lille, Daleau à Poitiers, Gonnet à Angers, Girolet à Orleans, Peyrot Rudin à Nice, Michelon à Montpellier, Bornand à Marseille, Dejouy à Dijon Jacquot à Nancy, Beaumont Finet à Lyon

1930 Charles DUBRET le père de Henri est décédé le 24 janvier 1930 à Vérone en Italie (mention sur son acte de naissance) Il avait 83 ans

1947 le 20/12/ meurt Henri Dubret à Méré dans les Yvelines, il avait eu deux filles et un fils né en 1903 et mort d hydrocution à l'âge de 20 ans

La suite de cet article;


https://www.richardjeanjacques.com/2021/04/trente-six-merveilleux-dessins-de.html

https://www.richardjeanjacques.com/2021/04/henri-dubret-2-eme-partie-encore-28.html




Adolphe Jean Marie MOURON dit Cassandre dessinateur de bijoux pour Fouquet ou Hermès et d'autres

  Ce beau bracelet est réapparu , la maison  Christie's l'a revendu et le décrit ainsi UN BRACELET BRACELET ART DECO MULTI-GEM ET DI...