lundi 18 septembre 2017

Janisset. Un joaillier du XIX ème



Une maison qui avait acquis une extraordinaire réputation, de grands écrivains comme Victor Hugo et Alfred de Musset entre autres, le citèrent dans leurs oeuvres. 
Je n'ai pas ou si peu d images de leurs oeuvres comparativement  au souvenir qu'ils ont laissé, c'est étonnant que rien ne subsiste! 
La maison Janisset travaillait pour une clientèle très aisée , très "Fashion"  "Tendance" à la pointe de la mode.

J'aurais peu d' images de bijoux de Janisset à vous montrer et c'est cela qui m intrigue, la maison a beaucoup produit et je n ai trouvé aucune des grandes salles des ventes nationales et internationales qui aient vendu du Janisset. Mais ce n'est pas une raison pour oublier ce Joaillier, et ceux qui l'ont suivi.Certains citent la fondation de leur maison vers 1824, je pense qu'ils ont démarré plus tôt.


Le père des deux frères Janisset était Maître Doreur, en 1806, il était déjà installé au 14 rue des Bourdonnais dans le 4 ème arrondissement de Paris, or c'est désormais dans le 1 er arrondissement
A l'origine, en 1806, la rue des Bourdonnais commençait no 2, rue Bethisy et no 24 rue Bertin Poirée et se terminait no 31-33, rue saint honoré,  elle  était située dans l'ancien 4 ème arrondissement de Paris , quartier Saint Honoré.
Cette voie doit son nom à Adam et Guillaume Bourdon, un bourgeois de Paris ayant exercé des fonctions municipales au XII ème siecle, la rue des Bourdonnais est issue de la réunion au milieu du XIX ème siècle des rues de l'Archet, Thibautodé, des Bourdonnais et Lenoir-Saint-Honoré.





1824 les deux fils de Marcellin Janisset ouvrent une boutique à Paris au 126 galerie de Valois au Palais Royal
Alexandre Frédéric (1795-1835) et Louis-Marcellin (né vers 1790) ]anisset.  Il est important je crois de signaler qu'en 1816 Alexandre Fréderic Janisset épouse à Paris Elisabeth Colomb qui fera plus tard la réputation de cette maison.




Leur père est toujours installé  rue des Bourdonnais en 1826 comme j'ai pu le trouver dans catalogue "le Bazar Parisien"


La rue  des Bourdonnais, ou était installé "Marcellin Janisset père", je n'ai pas trouvé de photographies de cette rue en entier, mais celle ci montre l impasse des Bourdonnais  à cette époque, et la photo est prise  de la rue des Bourdonnais, ce qui donne une idée des quartiers de Paris en 1820. 



En 1828 dans le "répertoire du commerce" Janisset et compagnie sont au 126 galerie de Valois c'est à dire dans les jardins du Palais Royal.

1830  Charles Rollac

Charles Rollac est Banquier et va devenir quelques années plus tard le mari de Madame Janisset, il est déclaré en faillite en 1830,  mais il a ses entrées au Palais Royal. Finalement avec les
 "3 Glorieuses",  Charles X, dernier des Bourbons est renversé
Le duc Philippe d'Orléans (56 ans), cousin du dernier Rois des Bourbon, est le fils du régicide Philippe d'Orléans, alias Philippe-Égalité.
C'est un libéral bon teint. Il accepte, de se voir décerner par les deux Chambres le titre de « roi des Français » sous le nom de Louis-Philippe 1er.

Les puissantes relations de Charles Rollac vont profiter aux frères Janisset.
Dans son libre sur la Bijouterie Française, Vever nous explique l'importance des femmes de commerçants qui tenaient la boutique et les comptes. Or madame Janisset était une personne douée pour les affaires, et si Vever nous relate qu'"elle tenait une place prépondérante dans la maison de son mari" on sait aussi  que c'est elle qui portait la culotte.


Toile de "Deveria"  

Pour l instant coté fabrication les frères Janisset firent partie du renouveau de la mode:
 Janisset fut de ceux qui contribuèrent à la renaissance de l'émail appliqué à la bijouterie. En 1834 un des rédacteurs du journal que nous avons cité déjà suppose ingénieusement que la Mode veut se faire belle, et il décrit son costume et ses parures avec des détails qui sont tellement dans le goût du temps, qu'il serait criminel de les omettre, bien que ces descriptions surannées puissent paraître puériles aux gens graves. La Mode commence donc par placer sur son front « un très-étroit bandeau d'or lisse retenant un papillon en diamants; » elle choisit une ceinture « retenue par une plaque en émail noir uni, avec des diamants formant une branche de fleurs, » et elle ajoute à ces moyens de séduction « une parure de petits diamants sur émail, montée avec le bon goût de Janisset. » Enfin, pour être tout à fait irrésistible, la Mode attache à l'un de ses bras, à un seul, un étroit bracelet que Janisset vient de faire pour accompagner cette parure. Ainsi embellie par des bijoux, dont les diamants et l'émail noir constituent la principale richesse, la souveraine s'avance, pareille à une de ces élégantes que Devéria a lithographiées, ou à une héroïne de Gavarni (première manière) car, elles aussi, elles ont porté sur le front un cercle d'or avec un papillon en diamants; et elles n'en ont pas été moins aimées. 
texte de  Paul Mantz

Vever écrit que :De plus ce qui ne gâtait rien c'était une jolie femme, avenante, fine, fort distinguée; inutile d'ajouter qu'elle avait beaucoup de succès.
Il cite ainsi, la femme d'Alexandre Frédéric Janisset  qui meurt en 1835.




En 1835 la presse citait Alexandre Frédéric comme un habile ciseleur de Paris.
Veuve en 1835, elle se remarie en 1837 avec Charles Rollac, ancien banquier et familier de la cour de Charles X, puis de Louis Philippe,dont les brillantes relations profitent à la maison. Charles Rollac était aussi l ancien page de Charles X .
C'est a partir de 1835 que ses affaires se développèrent, elle avait le plus bel assortiment, le plus complet, le plus varié, de bijoux de riche et élégante fantaisie.

A la fin de 1835, Falize part de chez Mellerio et entre chez Janisset. Il ecrit:

"Quelle différence entre la maison que je viens de quitter et celle-ci. La clientèle n'est plus la même;avec la jeune noblesse, c'est la finance, la diplomatie, le monde des artistes....il faut pour cette clientèle toujours en fête et en plaisirs de fantaisies toujours nouvelles. Il faut des bijoux spécialement et souvent ornés de Chiffres, d'Armoiries créés spécialement pour chacun, et de devises galantes"
Merveilleuse description d'une époque de nouveaux riches.

"J'étais d'ailleurs bien souvent inspiré par les idées de Mme Janisset, femme de beaucoup de goût, jolie et fort distinguée; Mme Janisset avait le talent de séduire ses clients, de leur faire acheter ce qu'elle savait devoir leur plaire.
Aucune vendeuse, disait-on, ne lui était comparable , C'est ainsi que, pour faire exécuter les pièces d'art que j'avais dessinées, je fréquentais journellement les ateliers des Marchand, des Chaise et des frères Marrel (ceux-ci pour les pièces d'art seulement).  Il était un fabricant, nommé Joureau-Robin qui, par contrat, ne travaillait que pour la maison Janisset. J'avais besoin d'aller tous les jours chez lui et dans son atelier ; je me mettais en rapport avec lui et avec ses ouvriers pour l'explication des pièces nouvelles à exécuter. » De 1835 à 1838, les affaires furent si prospères, que Mme Janisset, devenue veuve, et qui venait de se remarier (avec M. Rollac), résolut de quitter sa boutique du passage des Panoramas "
Alexis Falize

Elisabeth Janisset vient de faire une recrue de choix en la personne de Alexis Falize père.
Ce grand dessinateur "hors ligne d'après Vever"va diriger les atelier de 1935 à 1938.
Et même s'il quitta  la Maison pour se marier et s'installer à son compte, il continua a fournir des modèles très appréciés à Janisset alors établi au 112 rue Richelieu .

Photo Rémi Jouan


En 1836 Janisset déménage au passage des panoramas, merveilleux passage pour aller d une rue a une autre dont l'une des entrées est Boulevard Montmartre




Que disait la presse de la mode en 1839:

Les bijoux sont toujours fort à la mode; ils deviennent indispensables à une toilette du soir. Le jour même, les bracelets de Janisset et de Fossin ornent les bras de toutes les femmes recherchées. —Une longue chaîne de grosses perles fines, tournée plusieurs fois autour du poignet, fait aussi très bien en toilette du soir. Il est encore à remarquer qu'il faut que le dernier rang soit large et fermé par un cadenas de pierreries. Les colliers sont toujours petits. On remarquait au cou de M"" de Mou.... une chaîne de pierres fines, de plusieurs couleurs, dont les pierres, taillées carrément, étaient jointes par une plaque d'or ciselé, entourée de diamans. Ce collier est de Janisset ; la chaîne, se démontant à volonté, peut faire collier et châtelaine en même temps, car elle a plus d'une aune de longueur.

Il n'y a pas de faute d 'orthographe à Diamans, cela s'écrivait ainsi à l'epoque.



1937 dans "l almanach"


La condamnation de Charles Rollac en 1938 pour sa faillite de 1931.


C'est le grand écrivain  Balzac qui cite  Janisset , la Maison Dorée, Le Jockey Club, dans cet ouvrage. 


HISTOIRE ET PHYSIOLOGIE DES BOULEVARDS DE PARIS.
DE LA MADELEINE A LA BASTILLE.

Si les beaux et curieux édifices, comme la Maison dorée, comme celle du Grand Balcon, qui meublent les boulevards, n'étaient pas entremêlés de sales et ignobles constructions plâtreuses, sans goût, sans décor, les boulevards pourraient lutter, comme fantaisie d'architecture, avec le plus grand canal de Venise.
Regardez bien l'entrée de la rue Grange-Batelière, bordée à chaque encoignure d'édifices sans grandeur ni caractère, au milieu de tant de splendeurs ! Croiriez-vous que l'une de ces maisons soit celle du Jockey-Club ? ne trouvez-vous pas étrange que ses membres, aussi riches qu'élégants, n'aient pas eu la pensée nationale de lutter avec les clubs de Londres, dont la magnificence dépasse celle des rois ? C'est à un ancien tapissier, devenu par vocation architecte, que l'on doit la fameuse Maison dorée ! Eh bien ! de l'autre côté du boulevard, c'est au célèbre tailleur Buisson que les boulevards sont redevables de l'immense maison bâtie dans la cour de l'hôtel où tous les joueurs de Paris ont palpité pendant trente-cinq ans ! Là fut Frascati, dont le nom fut religieusement conservé par un café, rival de celui dit du Cardinal, qui lui fait face. Admirez les étonnantes révolutions de la propriété dans Paris ! Sur la garantie d'un bail de dix-neuf ans qui oblige à un loyer de cinquante mille francs, un tailleur construit cette espèce de phalanstère coliséen, et il y gagnera, dit-on, un million ; tandis que, dix ans auparavant, la maison du café Cardinal, dont le rez-de-chaussée rapporte aujourd'hui quarante mille francs, fut vendue pour la somme de deux cent mille francs !... Buisson et Janisset, le café Cardinal et la Petite Jeannette (combien de déjeuners, d'affaires, de bijoux, de fortunes, en peu de mots !) forment la tête de la rue Richelieu. N'est-ce pas la cuisine, l'habit, la robe, les diamants, et tout Paris peut-être ? car rien ne se fait sans cela ou pour cela.



Qu'est ce donc que cette Maison Dorée que citait Balzac et nombre d'écrivains?

Vever écrit : C'est dans sa boutique (celle de Mme Janisset) que se donnait rendez vous la brillante jeunesse de l'époque, "dandys", membres du "Jockey", élégants habitués de la Maison Dorée, lanceurs de mode toujours à la recherche d'une nouveauté.

Cette maison dorée se situait près de la maison Janisset sur le boulevard des italiens, si Vever dit que ce restaurant avec salons fut construit en 1839, d'autres parlent de 1840-1841.
De 1836 a 1857, le Jockey Club occupa le premier étage d'un vieil hôtel situé au coin de la rue Grange batelier (aujourd'hui rue Drouot) et du Boulevard Montmartre a deux pas de chez  Janisset



De nos jours, c'est la BNP qui se trouve à la place de la Maison Dorée.
L intelligence et le savoir faire de Madame Janisset fut de s'attacher la clientèle des lanceurs et faiseurs de mode.
A cette époque Vever nous précise que madame Janisset était dans tout l'éclat de sa beauté, très recherchée dans sa mise et toujours gantée de blanc et c'est elle qui servait avec une bonne grâce parfaite, cette clientèle d'élite. On se rapportait à elle pour le choix du bijou destiné à un cadeau "car on était sûr qu'il serait du meilleur goût"



1839 dans le Figaro, Janisset offrait un prix au courses: en effet Le Jockey Club a été créé en juin 1834 par la Société d'encouragement pour l'amélioration des races de chevaux, qui organisa, dès mai 1834, les premières courses à Chantilly.


Tiré du livre d'Anna Tabakhova" Le fermoir en bijouterie 

Vever à propos de Janisset  nous indique ce qu'est un fermoir Cadenas.
" Les cadenas étaient alors(en 1840) ce qu on a appelé les boites à cliquet, atteignant parfois d'assez grandes dimensions, ils formaient souvent un véritable motif au milieu du bracelet. Les sabots, placés de chaque coté du cadenas central, étaient aussi des sortes de boites dans lesquelles s'attachait la partie souple du bracelet: Chaînes, tissus d'or, cheveux nattés"




Divers bijoux de l époque Louis Philippe dont des pendants d'oreilles en cheveux.
Les bijoux en cheveux sont de deux sortes : soit ils renferment des cheveux (médaillons), soit, et surtout à partir de 1840, ils sont fabriqués avec des cheveux (bagues, bracelets, chaînes).
Les cheveux ont tout d’abord été conservés sous forme de mèches incluses dans des bijoux, en souvenir d’un être cher éloigné ou disparu. 

"Vers 1840, l’artisanat en cheveux est à la mode : travaillés comme du textile, les cheveux sont alors tissés, tressés, parquetés pour confectionner des bagues, des pendants d’oreilles, des sautoirs ou des bracelets. Les cheveux de la famille ne suffisant plus à la demande, il est parfois fait appel à des toisons étrangères (cheveux de paysannes pauvres achetés ou échangés lors des foires) que les artisans spécialisés utilisent pour réaliser des bijoux et des compositions artistiques "
Musée National de la Malmaison et Compiegne



"Caprice" une pièce de théatre d'Alfred de Musset ou d'emblée on cite Janisset montrant a quel point il était célèbre. Ce fut le début du succès théâtral pour Alfred de Musset. Jules Janin est élogieux dans Le journal des débats et Théophile Gautier déclare dans "La Presse" que cette pièce est « tout bonnement un grand événement littéraire. » Elle sera jouée à la Comédie Française.



1840 : dans un livre sur les dépenses extraordinaires de Balzac, Janisset est cité de nombreuses fois.

Laissons parler Falize: "Madame Janisset résolut de quitter sa boutique du passage des Panoramas pour s'établir plus grandement sur l'emplacement de l'hôtel Frascati, maison de jeu du coin de la rue de Richelieu et du boulevard, qu'on avait fermée en 1837, puis démolie, où l'on construisait une grande maison de rapport.Mme Janisset se fit présenter les plans de cette maison et y choisit ce qui pouvait lui convenir (rez-de-chaussée et entresol). Alors, je fus chargé de tracer sur une copie de ce plan les diverses divisions nécessaires pour la boutique, le bureau, un étroit couloir, le salon et la salle à manger prenant jour sur la cour. (Le salon entre la boutique et la salle à manger, éclairé par des portes tout en glaces.)"



En 1842 Janisset est installé au 112 rue de Richelieu. Au tout début de la rue , au coin du boulevard Montmartre.

Alexis Falize dit aussi à propos de son passage chez Janisset: "Mon succès fut rapide. Les nouveautés que je créais augmentèrent la réputation de la maison Janisset, au point que plusieurs marchands, pour lesquels je ne pouvais travailler, firent acheter chez Janisset les modèles qu'ils faisaient copier par d'autres fabricants."



Une rare photo de bijoux de Janisset  par Vever qui ecrivait"c'est madame Janisset  qui la première, eut le talent de vendre des très beaux bijoux pour hommes et d'un prix élevé"



Dans le JDD de 1843, déjà les escroqueries classiques au préjudice des bijoutiers. 




A l'exposition des produits de l'industrie Française en 1844 on découvre un de ses fournisseurs , il n'y eut donc pas que Falize. Ses fournisseurs étaient des bijoutiers talentueux, comme Marchand, Chaise, les frères Marrel, et certains travaillaient exclusivement pour elle, tel Aristide Robin(Joureau)




Madame Janisset avait lancé ces grandes chaînes et grands sautoirs, mais elle vendit aussi de nombreux modèles de chaînes pour homme (en dehors des châtelaines).



Coupe Janisset

"La maison Janisset ne se contente pas d'être la maison de prédilection des riches et galants sportsmen de Paris. Tous les ans elle fait du sport pour son propre compte; elle donne des prix de course; tantôt un poignard entouré de pierres fines, tantôt une coupe d'un travail précieux et exquis. Dimanche, la coupe est échue à M. de Rothschild et à son cheval Commodore Napier. Elle tiendra dignement sa place sur les dressoirs de l'honorable consul autrichien, mais l'Illustration a songé aux amateurs qui ne sont pas admis dans les salons de la rue Laffitte; regardez admirez." publié par L 'Illustration

1850 dans le "Nouvelliste" pour le prix du président, Janisset offre un service à Thé


Les ennuis judiciaires de Madame Janisset , elle fournit un Prince de Salerne, il ne paye pas mais un huissier chargé de récupérer la créance de Madame Janisset se voit opposé que le Roi de Sardaigne défend aux princes ses fils de souscrire des lettres de change!!!!!


Heureusement elle a fini par être déchargée des condamnations prononcées contre elle



Mémoires d'un Bourgeois de Paris




1851, commentaire sur sur l'exposition internationale de Paris , intéressant ces noms, sauf que je n'ai pu trouver quoi que ce soit sur cette maison Gloria Marlet, et pourtant il est cité dans le "Rapport du Jury Central sur les Produits de l'industrie française"



1852 "La presse" Courses à Chantilly



1852  La "Revue de Paris" nous montre a quel point Janisset était populaire, le Joaillier de l'époque était Janisset.


1854 , dans l Annuaire général du Commerce.


1855 dans le "Paris Illustré" il est affirmé que Janisset est l'un des premiers bijoutiers du monde!!!!

En 1856 Le Figaro signe un article qu'il ne referait pas en 2017, il parle de Janisset, et n'est pas tendre avec les autres.

"Le diable entretient à Paris, à grands frais, les sept péchés capitaux, Il les loge comme des princes, et tire de leur appui un grand secours pour l'oeuvre de damnation éternelle. Chacun d'eux a pignon sur rue, paie ses contributions, et serait officier de la garde nationale, si l'on nommait encore les chefs de la garde civique à l'élection. Ils .ont des frais de représentation ni plus ni moins qu'un correspondant du Times ou un ambassadeur extraordinaire.
L'orgueil est commanditaire d'Halphen, le marchand de diamants, et de Janisset, le bijoutier de la fashion; il emploie les grandes nouveautés du Louvre et les plumes de Batton Bender lui vend des voitures par centaines; Crémieux lui fait venir des chevaux anglais. L'orgueil, galant avec les dames, leur offre le cachemire indien, la rivière de brillants, la robe de lampas, et autant de bagues aux doigts qu'en avait cette belle volage qu'un génie enfermait inutilement au fond delà mer. L'avarice a un grand crédit à la Banque de France.Sa signature vaut de l'or, car on sait qu'elle ne paie en billets que pour gagner les intérêts de l'argent qu'elle déboursera a terme. Si elle ne donne pas des bons de pain aux indigents, elle n'en fait pas moins la joie future des familles, elle engraisse les héritages. La paresse est reçue dans le grand monde comme une qualité du meilleur genre. On l'affuble d'un doux nom italien, le farniente. Elle est la providence des gens actifs, qui sont à ses gages et font sa besogne; elle a même des prétentions au puritanisme, à la morale,à la sainteté. Ne rien faire, dit-elle, ne saurait être faire mal elle ne pense pas que l'immobilité engendre la paralysie, et la paralysie la mort.
Demandez à Chevet, à Potel et Chabot, aux Frères Provençaux et à Véfour, la suppression de la gourmandise, -ils pousseront des cris de paon;| si on les écoutait, il faudrait exiger du pape son inscription comme quatrième vertu théologale. D'après le dogme, Grimod La Reynière, Brillat-Savarin, le marquis de Cussy sont en enfer, ces gourmands enracinés. Après tout, quand on a aimé le feu de la cuisine, on a fait un apprentissage des feux du Diable, il n'y a peut-être que quelques broches de plus."




Dans le Journal "Monstre " l'alphabet des pierres précieuses, bien!...mais ce mot Uraine de quelle pierre s'agit il?

Puis, les choses se dégradèrent,  car Madame Janisset et son mari dépensèrent sans compter et dépensaient encore plus a mesure que les affaires prospéraient.
Ils achetèrent une très belle propriété à la campagne ou ils recevaient le Monde, carrément table ouverte, avec tout ce que compte cette expression, parties de toutes sortes, toilettes nouvelles,  réceptions continuelles.
Madame Janisset n'a pas vu les évènement arriver, les affaires devenaient de plus en plus dures pour
les autres, car la situation générale avant la révolution de 1848 n'était pas favorable au commerce et arriva ce qui devait arriver, les antagonismes s'exaspèrent, en ces temps d'épidémie, de choléra, de disette, de crise financière , de rivalités politiques ou de querelle à propos des écoles religieuses. Les incidents qui se produisent plus régulièrement dans la capitale qu'en province vont amener a nouveau les barricades.

Ses clients non plus n'ont pas vu les évènements arriver, qui dépensent à crédit, et de plus
"il n'était guère possible de refuser un long crédit à des clients qui se laissaient entraîner d'autant plus facilement qu'on ne les tourmentait pas pour le paiement" d'apresVever.

La Maison Janisset va sombrer quelques années plus tard et comme cela arrive aussi de nos jours, elle entraîne dans sa chute de nombreux collaborateurs fabricants auxquels il était dû de grosses sommes d argent qu'ils ne purent recouvrer, Falize en fit partie.

Vever qui connut un témoin de cette époque, rapportait que la "détresse fur si grande chez Janisset que le marchand d'or refusa toute fourniture, si minime qu'elle fut, et un jour il fallut absolument trouver quelques grammes du précieux métal pour exécuter un bijou commandé, "on ramassa toutes les rognures de l'atelier et ce qui restait de limailles dans les peaux et on le fondit en se servant d'une pipe en terre en guise de creuset" c'est dire.......



1861 dans "l'abeille Impériale"



Malgré de courageux efforts La maison Janisset ne put se relever, les clients étaient partis ailleurs et ne revinrent pas.
En 1861; Jules Chaise, qui avait repris le fonds en 1860, ne parvient pas à le relever. pourtant ne serait ce que ses bagues, Jules Chaise avait des modèles intéressants.
Le souvenir était quand même assez vif pour que l'on continue à parler de Janisset et j ai trouvé des témoignages pour les années qui suivaient.




1863 Le Petit Journal . Article intéressant d'autant que Bourguignon va devenir la maison "Clerc" place de l Opéra à Paris


1864: Société des gens de lettres. Un témoignage qui nous affirme que Madame Janisset était une femme de coeur.


1868 : La Satire du siècle de Louise Collet


1869  La Chanson Illustrée, encore un de ces articles qui nous montre la réputation et la popularité de Janisset




1870 texte du Journal Le Rappel

Autre enterrement, — à Paris celui-là. On a enterré hier le chef de la maison Janisset, M. Jules Chaise, mort d'une façon dramatique.
Il y a deux mois, il passait rue de la Chaussée-d'Antin, à l'angle de la rue La  Fayette, quand, voulant éviter un omnibus, il ne vit pas une voiture de maître qui le renversa.
Le cocher retint les chevaux, qui avaient le sang vif, et qui piétinèrent le malheureux. Quand on le ramassa, il avait des coups de sabot par tout le corps.
Le maître de la voiture, M. G. C., descendit, aida à relever le blessé et à le transporter chez un pharmacien. Lorsqu'on lui eut lavé le visage, méconnaissable par les plaies et par la boue, M. G. C. poussa un cri :
— Jules !
Le blessé était son cousin.


C'est chez Jules Chaise que firent leurs débuts, comme apprentis, Albert Chaise son neveu, Boucheron son cousin, Jacta père et, bien antérieurement, Charles-Martial Bernard.



1878, Janisset  se conjugue déja au passé



Pourtant!!, nous sommes en 1878!



1880 On cite Victor Hugo dans la revue des deux mondes, Juliette Drouet , la maîtresse de Victor Hugo, a des dettes,  et elle en doit beaucoup à Janisset.



1878 Ces demoiselles de l'Opéra.

Si vous avez des photos de Bijoux Janisset , des documents, etc, adressez les moi à richard.jeanjacques@gmail.com




mardi 15 août 2017

Les Linzeler, Robert Linzeler, Linzeler et Marchak ....


Le dernier Des Linzeler



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1825 Dans le Journal le Constitutionnel, un Linzeler Joaillier, mais celui que nous connaissons tous, est né en 1872 ! Alors Linzeler descendait-il d'une famille de Joailliers ?

Rémi Verlet dans son dictionnaire des Joailliers nous explique que le premier dans l'historique des "Linzeler" serait Alexandre Joseph poinçon insculpé en 1803-1804. Mais j'ai remonté les différentes généalogies et surtout l 'excellente généalogie de Jean Luc Marret. Lorsqu'on remonte à partir de Robert Linzeler , on arrive à l insculpation du poinçon de Maitre d'Auguste Linzeler  en 1820.  Auguste avait 9 frères et soeurs et aucun Alexandre Joseph. 
Auguste serait-il le fils d'Alexandre Joseph ?  
Non car le père d'Auguste Linzeler né en 1790 était inspecteur de Police.



Et ce Linzeler  en 1826 au 398 rue St Honoré, même famille ?  Oui.


Robert, le dernier des Linzeler descend d'une dynastie de bijoutiers orfèvres connus à Paris depuis 1833, fondée par Eugène Linzeler, graveur-ciseleur (1808-1888) qui associe à partir de 1864 ses deux fils aînés, Eugène (1834-1898) et Frédéric (1836...) puis les cadets Albert (1844-1907) et Georges (1853) qui dirigea la maison quelque temps avec Ernest (1863), le fils d'Eugène son frère aîné. Robert, est le fils de Frédéric Successeur de Jules Piault, fabrique sise 68 rue de Turbigo à Paris.







En tous cas cela nous apprend que Robespierre habitait à cet endroit, mais comment s'y retrouver dans tous les Linzeler ?
J'ai découvert que le descendant d'un grand joaillier de l'époque , Jean Luc Marret, était apparenté aux Linzeler et à d'autres grands noms de la Joaillerie, j'ai d'ailleurs cité Marret 15 fois dans un article sur Baugrand:



Jean Luc Marret descende de Marret Frères, et je vous recommande en plus des Linzeler, l'ensemble de son arbre généalogique: http://gw.geneanet.org/jlmarret?lang=fr&m=N&v=LINZELER


1826 le Bazar Parisien.

C'est ainsi qu'en remontant l'arbre généalogique de Robert Linzeler, on peut retrouver sa famille.

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1864 : aucun journal n'est inutile lorsque nous devons chercher a comprendre une histoire, même l'indicateur des mariages. Les deux freres avaient épousé les deux sœurs:
Marie BONPAIX 1837-1919 &1864 Eugène Jean Frédéric LINZELER 1834-1898
 Laure BONPAIX 1843-1867 &1864 Frédéric Henri LINZELER 1836-1908




Suite de Bijoux Améthyste, 2 -ème moitié du 19ème siècle

Comprenant un collier, un pendentif, un bracelet, une broche et une paire de boucles d'oreilles, chacune avec des améthystes en forme ovale, la broche et les boucles d'oreilles sont également équipées d'améthystes rondes et en forme de poire, montées en or, en collier et en bracelet 14 et 7 pouces, Collier avec boucle pendante. À la vente au détail avec un écrin en cuir estampillée Linzeler & Fils, 15. Boul.de la Madeleine, Paris.




Acte de naissance de Robert Linzeler en 1872

Étaient donc présents ce 9 mars 1872 pour signer l'acte : Le grand Père, Eugène Denis Etienne Linzeler , Joaillier 63 ans, et l'oncle Jean Frederic Eugene Linzeler Joaillier 37 ans, et évidemment le Père, Henri Frédéric Linzeler demeurant à la même adresse 17 Bd de la Madeleine Paris

Donc si nous reprenons les explications de l'arbre généalogique des "Marret"  
Le nom de Linzeler est estimé depuis longtemps dans la corporation et, coïncidence curieuse, il se trouva trois frères exerçant la même profession. Nous trouvons le premier ainsi désigné dans l’Azur de 1833. « Linzeler aîné, rue Saint-Honoré, 396, orfèvre-joaillier-bijoutier, tient le change des monnaies » ; le second, Charles Linzeler, rue de l’Ancienne-Comédie, 5, « joaillier-bijoutier, tient la curiosité » ; enfin, le troisième, Eugène Linzeler père, avait fondé en 1840, avec Laurent, rue Coq-Héron, nº 9, une fabrique de « bijoutier-garnisseur » (flacons, nécessaires, etc.).
Ernest Linzeler père (1808-1888) était un graveur-ciseleur, ayant travaillé antérieurement chez Joseph Legrand. Il était en relation d’affaires suivies avec un bijoutier nommé Chanrolli qui avait une petite boutique, boulevard de la Madeleine, 11. Ce dernier n’ayant pas réussi, Eugène Linzeler, pour rentrer dans l’argent qui lui était dû, reprit, en 1845, la boutique de son débiteur et y transporta sa maison ; il ne tarda pas à lui donner plus d’importance en y adjoignant aussi la bijouterie et la joaillerie. Eugène Linzeler père avait épousé la fille d’un M. Laurent, qui n’avait aucun lien de parenté avec son ex-associé, et qui tenait un magasin de cannes et parapluies connu sous le nom de Verdier. Très fréquenté par les élégants, ce magasin, situé d’abord 102, rue Richelieu, fut transféré, vers 1862, boulevard de la Madeleine, à quelques pas de celui de Linzeler.
En 1864, Eugène Linzeler père s’associa ses deux fils aînés : Eugène (1834-1898) et Frédéric (1836), puis, un peu plus tard, son troisième fils, Albert (1844-1907). Le dernier, Georges (1853), dirigea quelque temps la maison avec son frère aîné Eugène, dont il prit ensuite le fils, Ernest (1865), qui devint son associé. Tous deux sont à la tête de cette maison de joaillerie d’une excellente réputation. EugèneLinzeler père, ainsi du reste que tous les membres de sa famille, fut très apprécié de ses confrères. Trésorier très dévoué de la Chambre syndicale pendant de nombreuses années, il reçut l’honorariat en 1883, au moment où il quitta les affaires ; ses fils y remplirent aussi, à plusieurs reprises, les fonctions de secrétaires et de membres du conseil. Frédéric Linzeler, le sympathique vice-président de la Fraternelle, est le père de Robert Linzeler, l’orfèvre érudit, au goût très sûr, dont les productions sont appréciées par une clientèle d’élite.
Nous allons vérifier tout ceci, dans cet article.



La revue le Joaillier en 1875, une kyrielle de Joailliers qui feront légende



Plus tard nous retrouverons Joseph Marchak, qui est toujours en Russie en 1898



Cette soupière est donnée par Sotheby's comme fabriquée en 1880.

Une Soupière française Louis XV, une couverture et un stand, Robert Linzeler, Paris, vers 1880 Le couvercle avec un fini de grenade entièrement modélisé, le support soulevé sur quatre pieds de sabots, marqués sur tout et estampillés sur la base du support Robert Linzeler
On ne prête qu'aux riches, mais Robert Linzeler n'est né qu'en 1872, alors cette soupière fabriquée à l'âge de 8 ans......

En revanche : La maison Linzeler, est une bijouterie joaillerie estimée 400 000 francs, est également héritée, par Jean Frédéric Eugène Linzeler et Frédéric Henri Linzeler, qui fondent en 1872 la société Linzeler frères. Le plus jeune frère Linzeler, Charles, commis dans la société, pourra être associé aux mêmes conditions que ses aînés, mais deux ans plus tard, une fois son apprentissage terminé. Sa part portera le capital total à 600 000 francs. (Archives de Paris D31U3-32O.)


La société est déclarée Fabrication et vente d'objets de joaillerie, bijouterie, orfèvrerie et horlogerie et vente des produits de même nature fabriqués ou non, 15 boulevard de la Madeleine.


Henri Vever mentionne la maison Linzeler comme un commerce « important », 
Henri Vever, La bijouterie française auXIXe siècle 1800-1900, Paris, H. Floury, 1906-1908, p. 370.




1885 : dans le Journal des Sociétés modification de la Sté Linzeler Frères aux 15 boulevard de la Madeleine




1885 : Deux flacons à parfum avec montures en or et pierres précieuses, Paris, fin XIXe siècle
le premier, vendu par les Frères Linzeler, de forme verticale, les montures en or surmontées d'un cabochon de grenat bordé de diamants taillés en rose, le fermoir en grenat, poinçon de maître de Touyon & Stensmaght, Paris, 1879-1885, tête d'aigle ; le deuxième, plus petit, de forme identique, poinçon de maître de Leon Stensmaght, vers 1890.

Les datations sont d'une grande difficulté pour les experts, mais en regardant bien Leon Stensmaght a exercé avec son poinçon de 1877 à 1879




Puis Touyon & Stensmaght, de 1879 à 1889




Enfin un Poinçon de Touyon Seul de 1885 à ?????




Nous pourrions en déduire si les poinçons ont été bien relevés que le Petit Flacon date au plus tard de 1879 et non de 1890 et le plus grand étant du même modèle de 1879, 1880 ???



D'après Sotheby's cette montre pendentif diamant et perles est de Linzeler Frères, vers 1890

Le cadran circulaire appliqué avec les chiffres romains, la piste hivernale extérieure arabe, le boîtier avec des perles de graines et mis en évidence avec des diamants roses, une broche et une connexion similaires, des analyses françaises et des marques de fabricant, une cuvette signée Linzeler Frères, 15 boulevard de la Madeleine, Paris et Numérotés, deux petites perles déficientes, trois petits diamants déficients.



En 1889 la société Linzeler Frères est dissoute et seul Georges garde le fonds de commerce


Ce qui n'empechera pas Georges Linzeler de se servir encore en 1902 de se servir du vieux papier à lettre


1895 Robert a 23 ans   ces boutons de cols viennent de chez lui, il est au 9 rue d'Argenson Paris.
A cette époque, au vu la conception l'immeuble du 9 rue d'Argenson, il devait être installé en étage et faire fabriquer, car il n'avait pas de poinçon. Il avait en revanche succédé à l'important coutelier -orfèvre Jules Piault au 68 rue de Turbigo. Cette adresse figure d'ailleurs sur le registre de la Garantie.
Il a dû donc continuer un temps avec le poinçon de la maison Piault, puis s'étant déplacé au 9 rue d'Argenson, il a fait une nouvelle demande de Poinçon.
A propos de Jules Piault qui était l'un des orfevres de Napoléon III ;
François Piault etait coutelier de 1845 à 1857 au 293 rue Saint Denis En 1856 Jules s'installe 43 Bd de Sebastopol
Il y a trois frères Piault et les successeurs de François « Successeurs Piault Frères s'installent et prennent poinçon en 1857. 1873 Jules Piault est président de la Chambre Syndicale de la Coutellerie, il va exposer aux expositions universelles de 1878-1880-1881 et Sydney 1883
En 1887 il vend à L.Leroy et Cie qui revend à Linzeler.



Poinçon de Jules Piault en 1856


Cette pièce est marquée Jules Piault, mais c'est le poinçon de Linzeler et Cie



1896 J.O. d'Athènes


1897 il dépose et fait insculper son poinçon de maitre


Confirmation de son poinçon


Voici une photo encore plus précise du poinçon de Robert Linzeler, il a gardé la couronne de Jules Piault.


1897, Il est indiqué que Jules Piault fonda la maison en 1856, la revendit à Leroy et Cie vers 1887 et Leroy la revendit à Robert Linzeler en 1897



Une jardinière argentée en argent, Robert Linzeler, Paris, vers 1900. En forme oblongue, en style néoclassique avec des bourrelets en laurier, doublure en laiton détachable également estampillée Robert Linzeler.
A ce propos Cher Monsieur Jean Jacques :

Il y a de nombreuses années, ma mère m'a donné une belle pièce d'argenterie, ce que nous appelons une « pièce maîtresse », dérivée de son placement au centre de la table pour la parure et l'admiration. Il contiendrait un arrangement de fleurs. Elle aimait cette pièce d'argent, c'était un cadeau de sa mère, et je suppose que ma grand-mère l'a achetée dans la bijouterie la plus établie de la Nouvelle-Orléans, Adler's, parmi leurs pièces de succession.

Maman m'a dit que c'était une très belle pièce, même si c'était de l'argenterie. Sa qualité était évidente, et il a été très bien protégé par moi. L'année dernière, ma mère est décédée (pas de Covid, heureusement, elle avait 99 ans). J'ai catalogué les belles choses qu'elle m'avait données afin que mes nièces et neveux soient conscients de leur qualité et de leur provenance.

En examinant cette pièce en particulier hier soir, j'ai remarqué qu'elle avait des poinçons, plus inhabituels pour l'argenterie. J'ai retrouvé le cachet « Robert Linzeler » et son poinçon [marque de maître] RL avec couronne. Il y avait aussi plusieurs autres timbres. J'ai reconnu qu'il ne s'agissait pas de timbres anglais, alors j'ai commencé à rechercher le nom « Robert Linzeler ».

Je suis tellement reconnaissant et reconnaissant que vous ayez cumulé l'histoire de RL et des autres grands artistes avec lesquels il était associé. J'ai pu en apprendre beaucoup hier soir sur lui et sa carrière. Et tout simplement stupéfait que je possède une de ses jolies créations en argent.

Jeannette de la Nouvelle Orléans



Argent massif service 24 personnes comprenant 24 fourchettes, 24 couteaux, 24 cuillères, 24 cuillères à thé, 6 fourchettes et 6 cuillères à provisions. L'ensemble présente un style étonnant, richement doré, Chaque pièce est en argent français marqué (950 Standard, Minerva's head), Paris, année 1900, poinçon couronne et RL pour Robert Linzeler.



1900 deux brûles parfums vendus par Art net



Journal le grand air en 1900



1900 dans le Panthéon de l'industrie




Seau à rafraîchir en argent, par Robert Linzeler, Paris, vers 1900, reposant sur un piédouche mouluré de feuilles, le corps ciselé de côtes, le haut du seau appliqué de guirlandes de laurier, les anses appliquées de feuillages, estampé ROBERT LINZELER sur la bâte




Revue de la BJO en 1900

Texte recopié ci-dessous
L'exposition de M. Linzeler est correcte, les modèles sont assez bien choisis et pourtant elle semble froide et terne. Peut-être est-elle mal présentée ? Elle manque surtout de ces pièces décoratives ou de ces bibelots qui dans d'autres expositions sont la joie des yeux. Elle ne doit satisfaire que des gens de métier proprement dit ; elle arrête peu les artistes, malgré qu'un essai de service moderne soit d'une forme distinguée et assez nouvelle et que deux coupes de yachting très différentes de conception et d'exécution signalent une intéressante aptitude à renouveler le sujet d'un même programme.

Cela n'empêche pas Robert Linzeller d'obtenir 2 médailles d'or a l'exposition universselle de 1900



Environs de 1900 un petit temple (18 cm de haut) Argent-doré, lapis lazuli, pierre dure et ivoire



Revue BJO 1901 Céramique et argent




1901 Revue de la B.J.O


1902 Jean Linzeler va épouser Madeleine Cardeilhac, un grand orfèvre


1903 Journal BJO:  Linzeler est Vice-président de la caisse de retraite : La Fraternelle

 Robert Linzeler  cette même année 1903 change de locaux, et du 63 rue de Turbigo, va s'installer le 30/04, dans le grand hotel particulier qui appartint  à Helie de Tallerand-Périgord, prince de Sagan. La maison prend le nom Société Robert-Linzeler Argenson.


1906 dans le figaro


1906 très beau surtout, dans la Revue des Modes



En 1907, condamnation de Linzeler qui voulait vendre pendant la saison et la mairie d'Houlgate lui fit payer à l'année.



1907 dans le Jardin des Modes



Brevet


1908 dans le Journal "l'Action Française"


Linzeler était propriétaire depuis le début des années 1900 de ce Château à Carsix



C'est désormais un Hotel Restaurant de luxe: http://www.chateaudecarsix.fr/




fabricant : Linzeler Robert (19e-20e)
Date de création : 1908: dessinateur : Chabannes La Pallice Charles comte de (19e-20e)
Trois ouvriers orfèvres ont travaillé pendant 3 mois : MM. Delaigue, Langer, Jean Martin sous la direction de R. Linzeler.
Titre : Fronteau de dunette du Pourquoi-Pas ? Honneur et Patrie.
Cette plaque est composée d'une planche de support en acajou sur laquelle est fixée un bas-relief en cuivre et argent. Il représente le Pourquoi-Pas? dans la banquise, se profilant sur le globe solaire sur fond d'aurore boréale.
Cette plaque fut offerte par le révérend père Le Guébriant à Charcot en reconnaissance de lui avoir sauvé la vie. En effet, c'est grâce à son intervention décisive auprès de la Marine, qui envoya des troupes, que le missionnaire et sa mission furent sauvés in extremis d'un massacre organisé par les Boxers chinois en 1905. Ce fronteau de dunette fut recueilli sur la grève d'Akranes (Islande), après le naufrage du navire le 16 septembre 1936.
Matières et techniques : argent (repoussé) cuivre (repoussé) étain (repoussé) émaillé étain (soudé)
fer (riveté) acajou. Mesures : H. 90 cm, l. 173 cm, Poids 40 kg




Pièce intéressante, qui nous montre qu'une "Marque" d'orfèvre avait été créée par Robert Linzeler pour Jules piault et lui-même avec la couronne de son poinçon.



1910 Iribe et Linzeler




1911, une très grande vente aux enchères de l'époque celle des biens de Abdul Hamid II qui était le 34ème sultan de l'empire ottoman et le dernier sultan à exercer un contrôle efficace sur l'état. Il a supervisé une période de déclin.



Une grande vente, une quantité très importante de bijoux, Le Sultan avait treize femmes


1912 Paul Iribe et Linzeler 
Iribe a dessiné des bijoux, exécutés par Linzeler , En 1913 il créa des meubles qui annonçait l'art déco.
Pendant et après la guerre Paul Iribe fut un dessinateur satirique qui collabora à divers journaux, dont "la Baionnette" plus tard, en 1932 Gabrielle Chanel, eut une relation sentimentale avec Paul Iribe, rédacteur et éditeur du journal politique "Le Témoin" présentant la France comme la victime des autres, tels Mussolini, Hitler, Chamberlain. Designer, il a créé des meubles "art deco" en particulier pour Coco Chanel, mais l'a t-il assisté pour sa collection de bijoux ? Ne serait-ce pas plutot Verdura ?





1914 La renaissance






1915 c'est un tamis de thé fabriqué par Robert Linzeler, pour la maison Cartier, Hans Naldelhoffer le cite d'ailleurs dans son livre "Cartier" au même titre que l'atelier parisien de Queille, ainsi que Wolfers à Bruxelles qui travaillèrent pour Cartier



1916 : dans "Les élégances Parisiennes"




Encrier de bureau en marbre et argent. Modèle à rapprocher des productions de la maison Cartier. Gravé d'un fanion venant probablement d'un bateau. Linzeler était passionné de Voile. Manque un couvercle d'un encrier. Poinçon minerve. Orfèvre : Robert LINZELER Dim.: 40,5 x 14 cm, vente de Maitre Delon.

Au sujet des trophées de compétition à la Voile : L'exécution de plusieurs trophées de Voile lui est confiée. Il dessine le trophée de la One Ton Cup, une compétition du cercle de la voile de Paris, créée en 1899 La Coupe internationale de l'exposition Universelle de 1900, qui sert de support aux épreuves de voile des jeux olympiques de Paris est aussi de sa création. (Wikipedia)

Votre article mentionne que RL a été impliqué dans la création de trophées de vainqueur vers 1900, mais ce qui n'est pas mentionné dans votre article actuel, c'est que Robert Linzeler était le représentant de la France dans la compétition de voile des Jeux olympiques de 1900 en France et a pris la deuxième place dans deux compétitions. Et l'article sur Wikipédia ne mentionne pas qu'il était un joaillier de renom ! 
Jeannette de la Nouvelle orléans

Il est cité dans le rapport de Bill Mallon, président de la Société internationale olympique de 1900 ; néanmoins le rapport officiel de 1900 mentionne deux fois Robert Linzeler mais seulement en tant qu'artiste. Lors de la Première guerre Mondiale il dirige le service des évacuations de la IVe Armée.
Il est dans l'entre-deux-guerres président de la Fédération française des Artistes mobilisés.



1917 toujours propriétaire du Chateau De Carsix



1918 grand mariage de la fille de Ernest Linzeler avec Pierre Vever fils de Paul Vever


1918, médaille commémorative, il y en eut beaucoup, celle-ci est en Bronze



1918 un certain Nicolas Marchak dépose un poinçon en 1918, c'est bien l'arrivée d'Alexandre en France, mais est-ce l'un de ses frères ?
Non Nicolas Marchak est le successeur de Marchak & Stern



D'après "Arnet" c'est une soupière de Linzeler.



C'est en 1920 que Linzeler s'installe au 4 rue de la Paix "architecte Süe"



1920 Nécessaire argent et cristal pour une coiffeuse




1920, la guerre est encore présente dans les mémoires et le président Linzeler organise une exposition au nom des "artistes mobilisés"




1920 dans le Figaro



1920 Robert émet des actions.




En 1922 page entière de "Vogue"

Linzeler-Marchak a été fondée à Paris en 1922 par Robert Linzeler, maître orfèvre et Alexander Marchak, dont le père avait fondé le cabinet de bijoux russe éponyme, l'un des grands concurrents de Fabergé, connu sous le nom de « Cartier de Kiev ». Le partenariat de Linzeler-Marchak a été de courte durée, se terminant en 1925, mais dans ses trois années d'activité, l'entreprise fut célèbre pour ses bijoux Art Déco supérieurs de qualité et d'une technique exceptionnelle.



Intérieur du magasin de Linzeler au 4 rue de la Paix à Paris

D'autres écrivent que c'est Marchak qui créa le 4 rue de la Paix en particulier  Wikipedia  nous met en garde sur le côté commercial du texte !!

Dès son arrivée à Paris, Alexander Marchak ouvre une bijouterie rue de la Paix, au numéro 4, juste à côté de la place Vendôme et de l'hôtel Ritz Paris, où un grand nombre d'étrangers fortunés affluent depuis son ouverture en 1898.


1923 articles dans le Figaro : Linzeler publia souvent de ces articles dans la presse



1920 Le figaro, 



1923 Linzeler , son magasin rue de la Paix


Rare montre en platine et or à décors de rouleaux sertis d'onyx et de corail, sur un cadran articulé carré entièrement pavé de diamants, mouvement mécanique. Epoque Art Déco, bracelet en satin et or gris pavé de diamants, rapporté. Poids brut: 22,5 g



1924 Étonnamment moderne cette montre en or bicolore vendue par Linzeler et Marchak et fabriquée par Vacheron Constantin.





De forme octogonale en galuchat vert rehaussé d'onyx et appliqué d'une initiale sertie de petits diamants taillés en rose et ronds découvrant un miroir et un compartiment, un bâton de rouge à lèvres attaché aux chaînes rehaussées d'émail noir et de boules de jade jadéite, monture en or jaune, vers 1925, dans son écrin Signé Sté Robert Linzeler Paris







Dans "Vogue" de septembre 1925, éloge du nouveau style.
Le diamant n'est plus seulement rond, ovale ou rectangulaire, comme autrefois. On le taille maintenant dans toutes les formes, et toutes les dimensions, ce qui crée des effets si curieuxet si particuliers, avec des lignes, des triangles, des hexagones, des trapèzes même. Les autres pierres aussi prennent toutes les formes ce qui permet des compositions de lignes et de couleurs tout à fait inattendues et le plus souvent très harmonieuses.
Les bijoux prennent, de cet emploi de pierres, une fantaisie, une variété qu'ils n'avaient jamais atteinte. D'abord ils sont redevenus des bijoux, c'est-à-dire une parure et l'accompagnement d'une robe, d'un chapeau, d'une coiffure. Cartier est à ce point persuadé de cette vérité, que c'est dans le même cadre que des couturiers, qu'il a fait son exposition principale, et qu'il a tenu à montrer qu'il collaborait étroitement avec ceux-ci.
Mais qu'il soit redevenu a ce point une parure, c'est assez particulier et cela montre un renouveau dans le bijou qu'on pouvait un peu craindre de ne pas voir revenir. On avait connu ces ensembles au temps de la Restauration, à l'époque des parures de topaze, d'améthyste et de corail, mais ces parures étaient, si l'on peut dire, des mesures d'économies. On les portait faute de mieux et parce que perles, diamants, émeraudes, rubis, saphirs, étaient d'un prix trop élevé pour ces gens dont la Révolution, les guerres, avaient tant modifié la situation de fortune.




Vogue de 1924




Vogue de 1924





1924 obsèques de Madame Marret qui comme je l'ai expliqué au début de cet article était apparentée à Linzeler


1925 cooper hewitt VANITY CASE, ZEN GARDEN, CA. 1925
C'est un Vanity case Il a été produit pour Linzeler et Marchak et réalisé par Vladimir Makovsky et fabriqué par Strauss Allard et Meyer
Exposition Art Déco Splendeur des bijoux de l'époque : Collection du PRINCE ET LA PRINCESSE SADRUDDIN AGA KHAN. Dont le père fut toujours d'un grand soutien pour Robert Linzeler
Cooper Hewitt, Smithsonian Design Museum est un musée du désign situé dans le Mile Muséum of Upper east side à Manhatan dans la ville de New York. C'est l'un des dix-neuf musées qui relèvent de l'établisssement Smithsonian et est l'une des trois installations Smithsonian situées dans la ville de New York.




1925 vendu par Bonhams



Linzeler et Marchak 1925 vendu par Bonhams



1925 carte professionnelle 



1925 Cabinet d'expertise de Linzeler Robert





Vacheron Constantin / Verger Frères revendue par Linzeler et Marchak

Mouvement circulaire du levier de nickel, 17 bijoux, balance bimétallique • cadran de nacre teinté représentant une scène tropicale de deux oiseaux exotiques perchés sur des frondes de palmier gravées avec des baies de corail, avec des nuages ​​stylisés en arrière-plan, des mains serpentines • octagonal- Forme le boîtier onyx, la lunette avec des chiffres arabes diamantés, le tout surmonté d'une base de jade et d'onyx, motif nacré à la base, marqueurs diamantés à l'avant de la base • mouvement signé Vacheron Constantin écrin signé par le détaillant Linzeler & Marchak
Hauteur 12,3 cm, largeur 8,2 cm revendue par Sotheby's




Sotheby's présenta cette pendule pour la première fois aux enchères au nom d'une famille du Midwest American. Cet exemple étonnant et jusqu'ici inconnu ajoute une compréhension significative à notre connaissance des travaux collaboratifs de Vacheron Constantin avec Verger Frères. Son format octogonale symétrique en fait le premier connu de cette forme, renforçant l'idée que l'esprit créatif de l'époque était vraiment illimité.
Le cadran comporte une charmante scène tropicale de deux oiseaux exotiques à l'intérieur des feuilles de palmier, tous magistralement exécuté en nacre teinté. Bien que le cadran ne soit pas signé, un examen minutieux des pièces signées comparables suggère que cet art peut bien avoir été le travail de Vladimir Makovsky. Son travail faisait souvent référence à des terres exotiques et à des aventures lointaines après une vie de voyages. Ces scènes ont été commandées pour les pièces des plus illustres maisons : Vacheron Constantin, Van Cleef & Arpels et Cartier, entre autres.
Le mouvement est signé par Vacheron Constantin, dont le travail se trouve dans certaines des pièces les plus célèbres de ce type. En créant ces chefs-d'œuvre, ils ont travaillé en étroite collaboration avec Verger Frères, une entreprise française renommée qui était connue pour représenter Paris de Vacheron Constantin entre 1880 et 1930. Dans ce partenariat, Vacheron Constantin créerait des mouvements et, à son arrivée à Paris, Verger Frères les casse dans des cas de montre et d'horloge. Ces pièces ont fait un usage brillant des pierres dures sculptées, favorisant les motifs à thème oriental et les créatures exotiques comme les singes ou les perroquets.
Les articles de cette collaboration ont également été vendus dans de nombreux autres maisons de Joaillerie tels que Tiffany & Co., Lacloche Frères, Ostertag, Black, Starr & Frost, et dans l'exemple présent, le détaillant parisien Linzeler et Marchak. Fait intéressant, Judy Rudoe note dans Cartier 1900-1930 que Cartier a repris l'atelier Linzeler / Marchak au milieu des années 1930 jusqu'aux années 1940.





Vanity case rectangle de lapis lazuli sculpté, embelli au centre, un délicat travail de marqueterie décrivant une scène de chasse perse, avec nacre, turquoise, lapis lazuli, malachite et pierre dure, émail noir, Avec des diamants brillants. Le coffret s'ouvre pour révéler un porte-rouge à lèvres, un compartiment en poudre et un miroir, mesure 70 x 55 x 18 mm, signé Linzeler Marchak et numéroté,


Marchak a été fondé par Joseph Marchak à Kiev en 1878 et est rapidement devenu le principal bijoutier en ville. Son fils, Alexandre (1892-1975), a quitté la Russie après la Révolution de 1917 et a déménagé à Paris où il a rouvert l'entreprise, le premier 48 rue Cambon, puis 4 rue de la Paix, avec son neveu Grégoire Marchak. Les bijoux, souvent au goût persan, étaient largement inspirés par les productions orientalistes multicolores des « Ballets Russes » de Diaghilev à la mode à l'époque. Robert Linzeler, membre de la célèbre famille de bijouteries, boulevard de la Madeleine, est devenu son partenaire en 1922 pour préparer leur exposition mutuelle à l'Exposition des Arts Décoratifs en 1925, qui a connu un franc succès. Mais leur partenariat s'est terminé la même année.



1925 plutot 1926



1925 dans Vogue



1925 dans "Epoque Jewels" Linzeler et Marchak au centre cristal de roche. 



1926 Les autres Linzeler dans l'annuaire des grands Cercle



1926 dans le Figaro apparemment Linzeler et Marchak n'étaient pas séparés



1925 Linzeler

Mea Culpa ! Melle Vanessa Cron , qui m'a lu attentivement s'est aperçue que ma définition"1925 Linzeller" pouvait prêter à confusion, ce n'est pas Linzeler qui a produit ce diadème, mais Mauboussin,  mais c'est bien Linzeller qui a écrit cet article dans la revue "Vogue" le 1-9-1925


Article du 1 er Septembre 1925 signé par Linzeler  dans "Vogue"



1926  Linzeler




1926 le Figaro C'est plus net Marchak est devenu le directeur de la société



1926

Le 12 février 1926 nouvelle insculpation de poinçon : à nouveau une couronne royale et les lettres R.L.



1927 dans le journal "Fémina"



1927 dans le Journal l'officiel


1927 dans le Figaro



1927 dans le journal "Vogue"



1927 bijoux de Linzeler Marchak dans "Vogue"

La société bat de l aile , pourtant elle bénéficie du soutien de nombreux amis très riches, mais en 1928 il doit se séparer de son hotel de la rue d'Argenson.


Vanity Case en or, nacre, Coquille d'ormeau, Corail, pierre dure, diamant et écaille, Cartier, Paris, 'Incrustations' de Linzeler.-Marchak revente par Sotheby's.
L'étui en or rectangulaire décoré sur l'avers avec une scène de marqueterie représentant un père et un fils à cheval sur un chameau à la poursuite d'une gazelle, l'inverse avec un panneau de marqueterie décrivant des scènes de fauconnerie ; des diamants taillés en rose, ont signé Cartier, Paris, Londres, New York et gravure de Linzeler Marchak, avec des marques d'analyse françaises ; Vers 1930.

 

Les deux panneaux de marqueterie délicatement incrustés d'or, de nacre teinté, de coquille d'ormeau, de corail, de jaspe, de malachite et de lapis lazuli, ont été signés dans le coin inférieur droit avec un "M" pour Vladamir Makowsky ,



Paire de chandeliers à deux lumières en argent, laque, verre et bakélite signés Cartier par Robert Linzeler pour Cartier, Paris, vers 1930
Sur une base ovale moulurée de canaux, le fût en onyx et verre taillé surmonté d'un cabochon imitant le corail, gravés à chaque extrémité du pied CARTIER / MADE IN FRANCE. Haut. 25 cm; 
Le haut des binets et les bobèches sont insculpés du poinçon RL couronné au-dessus du titre de 950/1000°. Dans un poinçon obus, pour Robert Linzeler, à l'exportation. La mention Made in France était essentiellement utilisée par Cartier pour les pièces destinées au marché américain. Robert Linzeler a été un des fournisseurs de Cartier pendant de nombreuses années. Lors de ses difficultés financières, Cartier a peu à peu aidé Linzeler et a, par exemple, racheté son hôtel particulier de la rue d'Argenson. En 1932, Cartier reprend entièrement la maison Linzeler mais conserve son poinçon. Linzeler meurt en 1941. Cartier abandonne le poinçon de Linzeler en 1949. (Sotheby's)

1932 Marchak est seul



Dans l'almanach industriel de 1932 société de Linzeler-Argenson

En 1932 sa société va être reprise pour peu de temps par Cartier, puis par la société Cardel qui appartient à la f amille Cartier



Tres grande vente à Nice, l'expert est Linzeler, mais Robert Linzeler fit de nombreuses expertises pour les ventes publiques






Ce fut certainement sa dernière expertise, la vente avait lieu le 21 janvier 1941, il est décédé le 25 janvier à l'âge de 68 ans.
Robert s'etait marié le 25 novembre 1896, Paris,  avec Marie Madeleine Belin, celle-ci décéda en 1940 
Et le 22 juin Robert se remarie le 22 juin 1940, avec Berthe Andréa Bichon
22 juin 1940 : Mariage (Bichon Linzeler) - Bordeaux, 33063, Gironde, Aquitaine, France
Sources: Acte de naissance - 1872-03-09 LINZELER, Robert - Naissance - Archives municipales de Paris - V4E 2494 (311) - - Mention marginale sur acte de naissance
8 août 1940 : Mariage religieux (avec Robert LINZELER) - Saint-Paul - Nice, 06088, Alpes-Maritimes, Provence-Alpes-Côte d'Azur, France


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