Isaac Asscher
Isaac Joseph Asscher aurait fondé l'Asscher Diamond Company en 1854 et il avait installé son bureau à Tolstraat 127 à Amsterdam. Mais étant né en 1843, il n'avait que 11 ans....?
Ce doit donc être son père Joseph Isaac Asccher, qui était cordonnier et se serait converti tailleur de diamant au point de devenir un artisan connu.
Joseph Isaac a créé la société diamantaire I.J. Asscher, du nom de son fils Isaac Joseph Asscher, qui a suivi les traces de son père et est entré dans l'industrie du diamant. Il a transmis son savoir-faire à ses cinq fils, dont Joseph (un tailleur de diamants prolifique et sans égal) et Abraham (un innovateur et homme d'affaires talentueux)
Quand furent decouverts des diamants en Afrique du Sud,
l’industrie diamantaire hollandaise connaissait,
tout comme celle d’Anvers, un taux de chomage
particulièrement élevé. Mais, grace aux nombreux
investissements qui avaient ete faits au cours
des annees 1840, quand l’avenir semblait assuré,
elle beneficiait d’un equipement technique et de
structures commerciales qui la mirent d’emblée en
position de force. Certaines fabriques etaient
alors considerées alors comme les plus modernes
d’Europe et ce n’est pas le fruit du hasard si les
premières pierres brutes venant d’Afrique du Sud
leur furent confiees pour etre taillées. Tres vite
l’atmosphere fut à l’optimisme et la vie
opulente (l’expression n’est pas trop forte ) que
menèrent à partir de 1871 ouvriers et
diamantaires et elle a donne naissance a beaucoup d’histoires
qui ne sont pas toutes inventées. Il y avait du travail
pour plus de 2000 ouvriers au moins, quand la
ville n’en comptait pas plus de 1200.
The Big Hole («le grand trou»), l'ancienne mine de diamants à ciel ouvert de Kimberley en Afrique du Sud.
Ainsi deferlait, sur la
lointaine Europe, un peu de la fievre de Kimberley.
Les patrons se regroupèrent au
sein de l’Association geerale des Joailliers
(Amsterdamse Juweliersvereniging) ; le mot "joaillier" etait alors le terme consacre pour designer les
maitres de l’industrie cliamantaire.
Le prestige de
certaines tailleries d’Amsterdam etait alors sans égal et lorsqu’en 1903 la De Beers decida de faire
tailler l’Excelsior, qui avait ete trouve en 1893 dans
la mine de Jagersfontein et qui etait alors le plus
gros diamant connu (925,20 carats), c’est aux
Etablissements Asscher qu’elle s’adressa.
Considérés comme les plus grands diamantaires du
moment, les freres Asscher devaient avoir le
privilege d’etre choisis, quatre ans plus tard, par le
roi Edouard VII d’Angleterre pour tailler l’enorme
Cullinan qui venait de lui etre offert par le
gouvernement du Transvaal, en gage de fidelite et
d’attachement à la Couronne britannique.
Siège de la Royal Asscher Diamond Company sur la Tolstraat 127 à Amsterdam.
Une industrie moins
importante, mais encore présente. D’une
maniere inexplicable, la Hollande ne sut pas tirer
parti de la position privilégiée que lui avait value sa
neutralité pendant la Premiere Guerre mondiale. En
1921, sur les 9000 membres de l’Union des
Travailleurs hollandais, 7 000 étaient sans travail. Anvers
devint tres vite un pôle d’attraction aussi
bien pour les ouvriers que pour les diamantaires hollanclais, assurés d’y trouver une
situation sociale et fiscale plus favorable.
Entre ternps,
le marché du brut s’était, lui aussi, déplacé, ce
qui ne fit qu’accentuer le mouvement de migration.
Aussi, quand survint la grande crise des années
1930, celle-ci fut-elle encore plus durement ressentie
clans la métropole hollanclaise que chez sa voisine
et concurrente. L’invasion allemande et
l’0ccupation du pays par les nazis allaient porter a
l’industrie hollandaise du diamant un coup dont elle ne
se releverait que difficilement.
En 1950,
l’Association des producteurs ne comptait déja plus que 40
membres et beaucoup, depuis, ont disparu. Seules
d’anciennes firmes, bien établies et dont le
renom est intact, continuent a y prospérer; mais
la ou des milliers d’ouvriers étaient employés,
on ne les compte plus aujourd’hui que par centaines.
Le 22 avril 1899, Joseph et Louis vont créér une société en France au 8 rue Lafayette à Paris
Joseph devint un tailleur de diamants renommé. En 1902, il a développé et fait breveter la coupe dite Asscher, une coupe octogonale qui a immédiatement été populaire auprès de l'élite. L'intérêt pour les variantes de la taille Asscher a culminé pendant l'art déco (1910-1930) lorsque les formes géométriques austères ont régné en maître.
Dessin annexé à son brevet.
Joseph Asscher a compris l’importance de la taille d’un diamant pour libérer la beauté et l’éclat inhérents à la pierre. À une époque où les tailleurs de diamants comptaient uniquement sur leur intuition et leur expérience pour tailler avec précision la matière la plus dure connue de l’homme, Joseph a fait preuve de patience et de force de caractère extraordinaires. Après tout, c’était dans son sang: Joseph avait appris le métier de son père, qui l’avait appris lui-même son père Isaac Joseph Asscher le fondateur de l’entreprise familiale en 1854.
1903, au mois d'Aout ,Joseph va transformé sa société en devenant société en nom collectif, toujours au 8 rue Lafayette à Paris et se déclare "Marchands et tailleurs de diamants"
le 11 décembre 1903 dans le journal le XIX eme siècle
1905- Paris, 4 juillet.—]uin a été un mois calme dans le commerce des diamants et les affaires pendant
Jusqu'à présent, durant le mois de juillet semble encore moins actif.
A la demande du Gouvernement belge, les autorités ont récemment arrêté un nommé Kohn, un diamantaire de Anvers, qui a échoué il y a quelque temps. et poursuivi une procédure de faillite frauduleuse.
Kohn a été emmené à Anvers. Georges Asscher. de B A. Asscher, revenu récemment d'Amérique. Louis et Jules Peeters, d'Anvers, ont visité le marché parisien cette semaine.
C'est ainsi que je découvre l'existence d'une autre maison Asscher, qui elle, existe toujours aussi en 2023, mais je l' expliquerais plus loin dans cet article.
le 11-07-1911 Le président de la république en visite officielle en Hollande visite la taillerie de diamants de Joseph Asscher
23/12/1918
Je n'ai pu trouvé son dossier que la Base Leonore de la Légion d 'Honneur ne publie pas, sauf...
ASSCHER Joseph : né [sans indication] ; hollandais. directeur de la cristallerie de diamants de
Versailles (Yvelines); fondateur d'œuvres pour la rééducation des mutilés de guerre.
secteur(s) d’activité : Pierres précieuses, Œuvres sociales. date(s) du dossier : 1921.
1921 Inauguration de la taillerie de diamants de Versailles, installée par Joseph Asscher.J ai traité le sujet très interessant de cette taillerie de diamant dans un chapitre à part:
15-06-1922 Joseph cité dans la revue "Le Juif"
En 1930 modification de la société Joseph Asscher et Cie Elie Asscher cede ses droits à ses frères Joseph et Louis .
1931 Louis Asscher préside sa commission à l exposition coloniale de 1931
En 1931 cette exposition Coloniale fut très importante, en témoigne accueille une immense réplique du temple cambodgien d’Angkor Vat.
le 15/12/1934, Louis et Joseph Asccher avait créé la "société méditéranéenne minière, méttalurgique et commerciale.
Joseph Assher
Le 20/08/1937 toute la presse le cite: Joseph Asscher est mort à Deauville
C'est avec une profonde emotion que nous avons appris la mort de nolre ami, M. Joseph Asscher, survenue le 19 aout à Deauville.
Depuis longtemps, son état de santé était précaire, mais rien ne pouvail laisser prevoir une fin aussi soudaine.
Avec lui disparait un homme de bien et un grand ami de la France.
Il avait fait de notre pays sa terre d’élection ll s’était assigné comme tache particulièrement chere à son cceur de veiller à ce que rien ne vint troubler l'amitié traditionnelle de la France et de la Hollande,
sa patrie. ll a fail mieux : il l’a developpée, en mainte occasion, par l’effet de son aclion personnelle.
M. Joseph Asscher était president de la Chambre de Commerce des Pays-Bas à Paris. Dans ce role délicat et souvent difficile, sa longue habitude des affaires et sa culture générale ont servi à la fois la cause des deux pays, de leurs ressortissants et de leurs gouvernemenls.
Au sein de la puissante firme de diamants dont il partageait, à Paris et Amsterdam, la responsabilité avec ses fréres, M. Joseph Asscher n’a jamais oublié qu’il était fils adoptif de la France. ll l’a prouvé en élevant aux environs de Versailles la taillerie ou s’exercait la main-d’oeuvre française.
Enfin, et surtout, c’est aux heures sombres que les chefs de la maison Asscher ont acquis les droits les plus surs : la reconnaissance francaise.
C’est à leur instigation, en effet, que furent créées au Grand Palais, pendant les hostilités, l’Union des colonies étrangeres en faveur des victimes de la guerre et l’Oeuvre de rééducation des mutilés. M. Jo-
seph Asscher en fut l’âme. C’est faire le plus bel éloge de l’ami qui n’est plus que d’évoquer aujourd’hui ce passé. M. Joseph Asscher était chevalier de l’ordre du Lion néerlandais et commandeur
de la Legion d’honneur. Nous prions Mme Joseph Asscher, ainsi que M. Louis Asscher et les siens, d’agréer l’expression de nos profondes condoléances. Les obsèques de notre regretté ami ont eu
lieu le 21 aout, au cimetiére du Pere Lachaise. J. M.
C'est donc son frère Louis qui va lui succéder.
Mais arrive la guerre et nombre d'entreprises juives savent ce qui est arrivé à leurs semblables dans l'Allemagne de Hitler.
Certains français de confession juive croient le Maréchal Pétain, d'autres savent ce que vont faire les Nazis. Les Rothschild par exemple ont réagi très vite, ils connaissent mieux que tous les pratiques antisémites (grace à leur famille installées dans les territoires déjà occupé par le Reich) et sa haine de la réussite et de la fortune des juifs, ils partent.
Les Arpels de Van Cleef & Arpels sont dans les plus rapides à réagir et déménagent leur stock en zone libre et vendent la société a une relation deux mois plus tard. Les Pierre et Paul Wertheimer (parfums Chanel) cèdent dès 1940 leurs intérèts à un industriel de l'aéronautique Félix Amiot eux aussi dans le cadre d'une fausse Aryanisation et d'autres aussi. C'est ce que firent les Asscher, mais ma surprise repose sur la personnalité de celui qui les aida à réaliser cette "aryanisation bidon" c'est à dire l'un des deux grands directeurs de "CARTIER"
Je me procure le dossier d'Aryanisation de la maison Assher, dirigée par Louis et là , grosse surprise!!
Je découvre que Monsieur Collin, a l 'époque directeur dénéral de Cartier au 11 rue de la Paix à Paris a repris la majorité des actions de la maison Asscher du 8 rue Lafayette.
Et les choses se feront, l aryanistion sera réalisée et de nouveaux actionnaires , tous aryens seront nommés pour remplacer la famille.
Les cessions d'actions ont été opérées à la fin mai 1941 et les actionnaires nouveaux sont:
Mr Collin Paris 31 rue Malesherbes(son domicile) 700 actions
Mr Falize Pierre 2 rue Thiévielle 60 actions
Mr Brethiot 13 rue Montyon 100 actions
Mr Chamard 30 rue Cortambert 110 actions
Mr Decrais 5 actions
Mr Pierre Faucheux 5 actions
Pierre Falize était l un des trois fils de Lucien Falize ( Paris 4 août 1839 - Paris 4 septembre 1897) qui fut un joaillier et écrivain français en France, qui a été le pionnier et le moteur du mouvement Art nouveau avec son entreprise Falize. Il est connu pour ses créations époustouflantes et innovantes pour les ventes publiques et privées.
Evidemment chacun dut fournir toutes preuves de leur Aryanité. Le certificat d'aryanité (en allemand : Ariernachweis ou Arierschein) est, sous le Troisième Reich un document attestant de l'appartenance d'un individu à la race aryenne et garantissant ainsi qu'il est exempt de sang étranger ou juif.
Pourtant Fernand Poncet (l'administrateur) demanda par écrit à pouvoir garder dans l'entreprise l'irremplaçable Ben Asscher comme employé à la taillerie de diamants , qui n'avait jamais joué un rôle dans la direction mais qui serait utile en tant qu'"Estimateur" et qui aurait pu s'occuper de l'exploitation. mais ce lui fut refusé.
Autre chose étonnante la Taillerie fut fermée en juin 1940 à la demande du "Comité d'organisation des industries et métiers d'art" créée par l administration de Ph, Pétain.
Le Comité d’0rganisation des industries et rnétiers d’art conseilla aux diamantaires restants de former une société cooperative pour prendre en charge les stocks des diamantaires juifs.
La taillerie fut réouverte à nouveau en décembre 1940 dans le but de faire travailler les ouvriers diamantaires (non juifs) au chomage et de conserver un noyau de lapidaires capable de faire de nouveau apprentis.
Les comités d'organisation sont un ensemble d'instances créées par le Régime de Vichy pour contrôler et diriger l'économie française pendant la période d'occupation par l'Allemagne, durant la Seconde Guerre mondiale.
D'abord destinés à protéger les intérêts français, ils deviennent rapidement un outil de la collaboration économique. Les comités d'organisation se font le relai des instructions du gouvernement de Vichy. Par exemple, Pierre Laval leur adresse le 2 juillet 1942 une ordonnance leur demandant de relayer ses instructions auprès des entreprises et que chacun des comités d'organisation coordonne pour améliorer le rendement de la relève.
On découvre aussi que les deux sociétés , celles d'Amsterdam et de Paris sont liées
Asscher France , dans son bilan de 1940, avait des comptes débiteurs à son profit, Chaumet par exemple devait 17080frs, Ponti Gennari 144,567 franc Au printemps 403,867frs
Boivin 175,000 Mauboussin le plus gros débiteur 900,630 francs soit l'équivalent de 37,840,646 euros de nos jours et même si ces convertions en Euros de l'INSSEE sont discutables, c'étaient des sommes très importantes!!
Vu les dates et d autres réflexions, cela sent l'aryanisation bidon, organisée, et chose remarquables pour la suite, c'est le lapidaire PONCET qui est nommé administrateur de l'aryanisation.
De plus il demande à ce qu'on lui affecte l'aryanisation de la taillerie de diamants de Versailles
On pourrait pense, quoi de plus normal d'acheter une entreprise bradée par les Allemands sous pretexte qu elle appartient à un "Juif"? mais la suite est étonnante
Je veux vérifier d'abord aupres de Francesca Cartier Brickell qui me répond de l'avion ou elle se trouve.
Merci, c'est fascinant, il semble bien que ce soit lui - il a pris sa retraite en 1957 en raison de problèmes de santé (il avait deux ans de moins que mon arrière-grand-père). Malheureusement, je n'ai pas de photo de Louis Collin (je ne pense pas qu'il ait eu des enfants) mais il était le bras droit de Louis Devaux et j'ai beaucoup de correspondance de lui, des années 30-50.
Je les lirai correctement dès que j'arriverai demain et je vous ferai savoir ce que j'en ai fait.
Bravo d'avoir trouvé ça !
Bien cordialement, Francesca
Francesca Cartier Brickell 07:08
À moi
Merveilleux, c'est logique, car Louis Devaux a été libéré de la prison militaire en septembre 1942. Je suis un grand fan de votre travail, alors je suis heureux que mon livre a été d'une certaine manière utile pour reconstituer le puzzle du passé ! Quelques détails biographiques supplémentaires pour M. Collin, en cas d'intérêt :
• Louis Joseph Marie Collin
• Né : le 28 novembre 1886 à Dijon (21)
• Marié : 26 octobre 1912 à Yvonne Jeanne Joséphine Laffage Alise-Sainte Reine (21)
Décédé : 18 janvier 1960 Grasse (06)
Puis ,
Bonjour Jean-Jacques , j'ai trouvé la lettre en question (que j'ai transcrite ci-dessous), elle est de Louis Asscher (Société Diamantaire Asscher, 8 rue Lafayette Paris) et datée du 25 juin 1945. Il y a peu de contexte, mais je crois que Louis Collin a reçu la Légion d'Honneur et je pense que cette lettre a probablement été écrite à l'appui de cette distinction, car elle est rédigée de manière assez formelle (je pense qu'il était déjà Chevalier dans les années 1930, mais peut-être visait-il à obtenir le niveau supérieur...).
Elle ne vous donne pas la motivation sous-jacente (car elle n'est pas exprimée par Collin), mais je pense que cela montre clairement qu'il s'agissait d'une action altruiste. Si possible, je préférerais que vous ne le citiez pas en entier, mais c'est à vous de voir et aucun problème pour utiliser les extraits. J'espère que cela vous aidera, j'ai hâte de lire votre travail, faites-moi savoir si vous avez besoin d'autre chose sur M. Collin.
Je soussigné, Louis ASSCHER, Commandeur de la Légion d'Honneur, Président du Conseil d'Administration de la Société Diamantaire Asscher, déclare que dès 1940, Mousieur Louis COLLIN, à ce moment Président du Conseil d'Administration de la Société Cartier, s'est offert spontanément pour nous aider dans les circonstances difficiles créées par les lois raciales instituées par les Allemands et exécutées par le Gouvernement de Vichy, et ceci, tout en sachant à quoi il s'exposait. Monsieur Louis Collin nous a aidé à constituer une Société aryanisée avec le concours d'amis et il en prit lui-même la présidence, en plein accord avec son Conseil d'Administration. Il nous a soutenu efficacement et au péril de sa liberté pour passer ces années si périlleuses. Au lendemain de la libération, il nous a spontanément et immédiatement remis notre société intacte.
Bien cordialement, Francesca
Et j'ajoute que le Lapidaire Poncet , nommé administrateur, a rendu les honoraires qu il avait touché et qui avaient été prélevés sur la société Asscher, et ce fait est rare, très rare, car certains déjà cité sur mes blogs n'ont rien rendu de leurs acquisitions aryanisées, pretextant qu ils avaient acheté à un notaire, etc etc ...etc.
Excellente société que Poncet dont je fus client de 1972 a 2007
Alors, si je sais ce qu'est devenue la maison Poncet, je n'ai rien trouvé au sujet de Monsieur Collin, et...
Francesca Cartier Brickell <f.cartier.brickell@gmail.com> |
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Ok, c'est bien de garder cette histoire vivante. Je n'ai pas réussi à trouver de descendants jusqu'à présent - il est né en 1886 et est décédé en 1960. Je pense que c'était un mariage sans enfant - je me souviens d'une interview que j'ai faite à ce sujet, je vais essayer de la retrouver...
C'est Louis Asscher qui continuera l'entreprise après la guerre.
Il est necessaire de lire: Le pillage des diamantaires en Belgique par les nazis.
Mais il existait aussi une autre maison Asccher, plus précisément B.A. Asscher et cette maison, de reprise en reprise existe toujours à Paris
La maison B.A. Asscher importait des diamants , en partie de la maison Asscher d'Amsterdam, elle était installée depuis longtemps en France , j ai retrouvé un peu de l historique.
Aussi loin que j ai pu remonter André Benjamin Asscher était le fils de Benjamin André Asscher et le petit fils de Andriés Asscher.
Il était né le 28/08/1893 et décédé le 15/07/1966, titulaire du baccalauréat es lettres de la faculté de Paris, avait combattu en 14-18 pendant 54 mois.
Il était rentré dans les affaires en 1912, fondé de pouvoir et gérant de la société BA Asscher qui avait été fondée en 1862.
Déclaré comm consignataire en pierres gemmes brutes. son dossier de légion d'Honneur indique.
Sur le plan syndical : a pris une part au rétablissement de la-profession durement éprouvée_par la crise de I930, s'est consacré depuis 1944 à la reprise des relations internationales dans la corporation et à la mise aur pied d'un régime, d'importation et d'exportation, permettant au marché franqais des pierres
gemmes et des perles de reprendre la place importante qu'il occupait avant guerre sur le plan commercial: s'est‘spécialement attaché à fournir de la matiére premiére aux ateliers lapidaires du Jura et de la région Parisienne afin d'assurer a ceux-ci un maximum d‘activité, a dirigé 1'activité de sa maison vers les exportations, notamment à destination des Etats unis effectuant de ce fait des rentrées importantes .de devises fortes an bénéfice.du Trésor français (chiffre d'affaires en 1948, 52 millions_dont près de 29 millions a l'exportation).
Donc , Asscher, deux maisons importantes pour nos métiers
Réplique en résine du Cullinan avant clivages et tailles
Les Cullinans
Découvert au soir du 26 janvier 1905, a 17 heures précisément, par un ouvrier noir qui travaillait à la mine Premier, près de Pretoria, le Cullinan se révéla comme le plus gros diamant jamais mis au jour (ce qui est encore vrai aujourd’hui). Pierre colossale de 3106 carats, il mesurait 10 cm de long, 5 cle large et 6 de haut. Par égard a sir Thomas Cullinan, qui avait clécouvert la mine Premier et était a l’époque le president cle la compagnie qui en assurait l’exploitation, le diamant avait étébaptisé de son nom. La pierre ne se presentait pas comme un cristal octaéclrique et offrait sur l’une de ses faces, la plus large, un plan naturel de clivage, ce qui amena les experts de l’époque a penser qu’on se trouvait devant un fragment une pierre beaucoup plus grosse. Acquis par le gouvernement clu Transvaal, sur proposition du Premier ministre Botha, pour la somme de 750 O00 $ (de l’époque), le diamant fut envoyé a Londres en secret par paquet poste recommancdé affranchi :31 3 shillings, tandis qu’un coffret vide était expédiéavec un grand luxe de precautions. Lorsque Edouard VII eut pris possession de la pierre, il recuten audience privée les freres Asscher, auxquels fut confiée l’écrasante responsabilité de la tailler. Le roi souhaitait la conserver dans sa totalité, mais les freres Asscher durent l’en dissuader, faisant valoir non seulement qu’un tel cai1lou serait monstrueux, mais aussi qu’il convenait de procéder a sa fragmentation pour en éliminer les impuretés. Le roi se laissa aisément convaincre. La pierre fut alors transportée de Londres àAmsterdam. Alors qu’un paquet plombé, farouchement gardé, traversait la Manche à bord d’un navire de la Royal Navy, Abraham Asscher mit le <<caillou» dans sa poche et effectua tout simplement le voyage en train et sur le ferry-boat de nuit, dans le plus total incognito. La pierre fut étudiée pendant des mois dans les ateliers de la Tolstraat. Etant donné ses dimensions extraordinaires, les outils habituels ne pouvaient étre utilisés et il fallut en concevoir de nouveaux.
On savait, en outre, par experience qu’une certaine " tension " à l’intérieur d’un cristal donné était toujours a redouter et que cette "tension" représentait un risque grave au moment du clivage.
Article écrit 1941
1908 Photographie de M. Joseph Asscher assis dans son atelier, tenant dans sa main gauche le diamant Cullinan, enveloppé dans du tissu, tout en faisant l'incision initiale avant le clivage.
On ne disposait alors ni de polariscope, ni de ces appareils sophistiqués dont s’entourent aujourd’hui les cliamantaires. Plusieurs jours furent nécessaires pour réaliser la petite incision en forme de "V" dans laquelle serait introduite la lame d’acier servant au clivage. Celui-ci eut lieu finalement le 10 février 1908. Procédant selon les règles, ]oseph Asscher frappa un coup sec sur la lame. Celle-ci cassa, la pierre demeurant intacte. Apres deux autres vaines tentatives, le diamant se scinda, parfaitement clivé en deux, comme prévu. Les deux énormes fragments furent ensuite clivés, puis taillés en neuf joyaux principaux et 96 pierres de grosseur variée, sans compter diverses petites pierres totalisant 9 carats et demi. Les neuf joyaux principaux font partie du Trésor cle la Couronne cl’Angleterre ou appartiennent à la famille royale.En voici les principales caractéristiques :
Photo des différents diamants taillé a partir du Cullinan brutt empruntée à https://www.maison-bianchi.fr/
Cullinan I (530,20 carats), faconné en poire avec 74 facettes; c’est le plus gros diamant taillé au moncle. Connu aussi sous le nom de << Great Star of Africa», il est monté sur le sceptre de l’Empire britannique et est expose en permanence a la Tour de Londres;
Cullinan II (317,40 carats), taille coussin a 66 facettes. Appelé aussi << Lesser Star of Africa », il est monté sur la couronne de l’Empire britannique et on peut également le voir à la Tour de Lonclres;
Cullinan III (94,40 carats), taillé en poire. Apres avoir fait partie de la couronne de la reine Mary, il a été monté en broche avec le Cullinan IV;
Cullinan IV (63,60 carats), taille coussin. Avant cl’avoir été monté en broche avec le Cullinan III, il a également fait partie de la couronne de la reine Mary.
Viennent ensuite Cullinan V(18,80 carats), taillé en coeur; Cullinan VI (11,50 carats) et Cullinan VII (8,80 carats), taille marquise; Cullinan VIII (6,80 carats), taille ovale, et Cullinan IX (4,39 carats), taillé en poire. Tiré du livre "Le Diamant" edité par Flamarion
Des commentaires, ci dessous, sinon, écrivez moi : richard.jeanjacques@gmail.com