dimanche 1 janvier 2023

La dynastie Marret: une famille nombreuse de Joailliers pendant un siècle.

S'il y a une suite de personnes célèbres de la même famille exerçant les mêmes activités, ce sont bien les Marret Joailliers. Mais Henri Vever dans son histoire de la Bijouterie Joaillerie prévient mon désir de faire connaitre les Marret.
"L'historique de la maison Marret est assez compliqué et difficile à établir, à cause du grand nombre de frères, neveux, beaux-frères, qui y furent associés. De plus, les enfants portaient parfois les prénoms de leur père ou de leur oncle, ce qui prête à confusion. Aussi, pour l'intelligence de ces notes, il nous paraît nécessaire de donner ici, maigre leur aridité, des indications généalogiques précises, ainsi que les raisons sociales successives de cette importante maison, qui tint une si belle place dans la bijouterie et la joaillerie du XIXe siècle."




 Pierre Marret, est né en 1764, l'ancêtre de toutes les "branches " de Marret qui embrasseront un jour où l'autre la profession d'Orfèvre et de Bijoutiers-Joailliers. il est né à Tourzel dans le Puy de dôme.
Il part et se rend à Paris à 24 ans juste avant la révolution. Il se mariera assez tard, en août 1801 avec Marie Jeanne Cottard, il a 36 ans.

Le chef de la famille, on pourrait presque dire le fondateur de la dynastie, fut Pierre Marret (1764-1857). Il eut cinq enfants, dont quatre fils, qui, tous, furent orfèvres ou joailliers.
1° L'aîné, Auguste Marret, dirigeait une maison d'orfèvrerie quai des Orfèvres ; malheureusement, aucune trace n'en subsiste : ni archives, ni tradition, ni documents, ni renseignements d'aucune sorte. Nous savons seulement que Auguste Marret eut un fils unique, Paul Marret qui, après lui avoir succédé comme orfèvre d'abord, entra, au moment du décès de son oncle Charles Marret, en 1847, dans la maison que celui-ci avait reprise, en 1834, à Gloria, rue de la Paix, Il fut associé avec sa tante, restée veuve, et devint ensuite son successeur.



Mtre Collin du Bocage date cette chocolatière tripode à décor de gaudrons en 1826 le bec verseur en dauphin. Decor de tete de renards. Dans le style regence.  Minerve.
Poids brut : 638 gr
Signé : Marret freres, rue vivienne.



De fait au 10 rue Vivienne à Paris, en 1822 ce sont Bénier & Rondellet qui sont installés, il nous suffit de lire Henri Vever dans son histoire de la Bijouterie.

"en 1810, Bénier et Riondelet avaient fondé, cour des Fontaines, n°1, une fabrique de bijouterie que Bénier transféra, en 1822, 10, rue Vivienne. Quelques années plus tard, en 1826, Bénier s'associa les deux frères Hippolyte et Charles Marret, et la maison prit alors le nom de Bénier et Marret frères, jusqu'en 1829, époque à laquelle Bénier se retira complètement. Les deux frères Marret restèrent, sous la raison sociale "Marret Freres"


Dans l annuaire de 1827 Bénier et Marret Freres


Maitre Daguerre a revendu ce  service à Thé, en vermeil à décor feuillagé, il comprend une théière, un pot à lait et un sucrier. Maître orfèvre J.C. Poinçon 1818-1838 Poids 1658 grs Dans un écrin en maroquin signé MARRET 19 RUE DE LA PAIX.... Ce Charles Marret va se rendre acquéreur de la maison Gloria, rue de la Paix, 19, qui prit le nom de son nouveau propriétaire en 1834 .


Rare parure complète, d'Hippolyte  et Charles Marret: revendu par Maitre Daguerre 
Écrin en forme gainé de cuir bordeaux estampé d'un cartouche central et monogrammé
sur le dessus (chiffre FD surmonté d'un couronne de baron) comprenant une parure des années
1830 en or jaune estampé 750°/00 composée autour de motifs ovales ajourés, de rinceaux,
de branches d'avoine et revêtues de perles fines baroques d'eau douce.
Poinçon de maître : Charles Hippollyte Marret (1829-1844).
L'écrin contient huit pièces dont certaines combinables :
- un collier à motifs articulés amovibles retenant trois pampilles (soudure) L. 43,50 cm
- deux bracelets fermoir à cliquet, L. 17 cm
- une paire de pendants d'oreilles, L. 6,50 cm
- deux ornements de tête : une flèche et un rameau d'avoine (modification au niveau du cliquet) L. 16 et 15 cm
- le compartiment du dessous révélant un peigne correspondant ainsi qu'un cale-cliquet
Poids brut total 177,90 g



1833 ce sont toujours les frères Hyppolite 1er et Charles qui sont au 16 rue Vivienne. 



Mais un an après, en 1834, ils déménagent dans L'hôtel Colbert de Torcy ou hôtel Tubeuf au 16 rue Vivienne.


Charles Marret

C'est a ce moment que Charles va se séparer de son frère Hyppolite qui restera commanditaire chez Benier.

 

1837 un fait divers pour Mr Marret 16 rue Vivienne.


1840 Marret Frères sont bijoutiers en or au 16 rue Vivienne



1842 dans l annuaire général du commerce Charles est déclaré au 15 rue de la Paix, une erreur?


1846 à 1850  Marret Jarry et Gaime, rue Vivienne 16, Porte-Huilier en argent à 950°/00 reposant sur quatre pieds à enroulements et attaches feuillagées, les 2 supports ajourés à décor de pampres feuillagées, 2 bouchons en argent aux motifs de pampres et la prise en sarment reposant sur leur support, 2 flacons en verre bleu ornés de guirlandes feuillagées et de nœuds en dorure, probablement postérieurs.  Signé. Poids : 840 g. environ. Dimensions : 32 cm x 15 cm environ. ...Revendu par Mtre Villanfray-Pommery


vente organisée par Maison de vente GOOD de « Bracelet articulé en or jaune 18K »
Bracelet articulé en or jaune 18K (750 millièmes) et argent (800 millièmes) ajourés à décor de pampres de vignes enroulés rehaussées d’émail vert, le centre orné de deux médaillons habillés de pierres roses taillées en cabochon, et petites pierres facettées. Fermoir cliquet, chainette de sécurité. Epoque Art Nouveau. P. Brut: 55,17 g. Dans son écrin en forme de la maison Marret, Jarry Gaime.



1846 le poinçon de Marret Frères: Trois flèches en trophée initiales : P.M.

À la suite de la révolution de 1848, une succursale est ouverte à New-York, sur Broadway (au no 391½ et 392½). Jean Hippolyte Gaime quitte la maison et prend la direction des États-Unis. Avec un certain M. Guillemot, ils deviennent les correspondants à New-York de la maison parisienne ; Gustave Jarry (1821- ??), le frère d’Eugène rentrant dans la société à la place de M. Gaime, celle-ci devient de 1851 à 1858, Marret et Jarry frères.


1849 Marret quai des orfèvres Paris  Lequel???

La Great Exhibition of the Works of Industry of all Nations (grande exposition universelle des travaux de l'industrie de toutes les nations) de 1851 fut la première des Expositions universelles. Elle eut lieu du 1er mai au 15 octobre 1851 à Londres. Marret et Jarry vont participer



Parure en or et médaillons de corail sculptés en camée représentant des femmes à l'antique. Dans son écrin signé « Hte MARRET Joaillier Bijoutier Rue Vivienne 16 ». XIXème siècle: SALLE DES VENTES DE CHINON S.A.R.L



Marret et Jarry Frères c'est a dire Hyppolyte Marret 1er, Eugene Jarry et Gustave Jarry 






1851 Marret et Jarry frères

1851 D'ailleurs, Lemonnier ne fut pas seul à triompher à l'Exposition de Londres. Son succès fut partagé par les joailliers dont nous avons déjà signalé le mérite sous le règne de Louis-Philippe : Dafrique, Rouvenat, les frères Marret, Rudolphi, qui furent dignes de leur ancienne réputation, sans toutefois que leurs bijoux, dont nous avons reproduit un certain nombre dans notre premier volume, quoique fort bien exécutés, accusassent des tendances artistiques sensiblement nouvelles. (Vever)



1851-58 Marret Jarry chez Rouillac Enchères
Peigne de cheveux en écaille, la monture en vermeil à décor d'entrelacs supportant en draperie 15 boules de vermeil en pendeloques - retenues par des fils tressés. Poids brut : 79 gr.
Écrin noir en forme "Marret & Jarry Frères, Fabricants joailliers bijoutiers orfèvres, 16 rue Vivienne à Paris." https://www.rouillac.com/

C'est donc en 1851/  Hippolyte Marret 1er et Jarry frères c'est à dire Eugène et Gustave Jarry qui sont les deux beaux frères d'Hippolyte.



1851 Marret freres sont médaillés à Londres



Après s’être retrouvé seul, Paul Marret s’associe, en 1852, avec Gustave Beaugrand(ou Baugrand) dans la maison Marret et Beaugrand. Cependant, un an après, Paul Marret tombe malade au cours d’un voyage d’affaires à La Havane et il meurt en revenant, à New-York en 1853 (dit Henri Vever, le successeur-repreneur de la maison Marret et Beaugrand), mais en 1854 à Paris, selon des documents familiaux. Gustave Beaugrand continue à diriger la maison avec Zoé Durand (1823-1887), la veuve de Paul Marret, jusqu’en 1858, alors que celle-ci se remarie avec Victor Vilain ; elle lui abandonne la propriété de la société qui continue encore pendant quelques années – au moins jusqu’en 1864 –, sous le nom de maison Marret et Beaugrand. Voir "https://lesmarret.marret.co/index.php/les-marret-bijoutiers/marret-et-beaugrand/.


1853 Annuaire Parisien

Marret meurt subitement en 1853, Gustave Baugrand reprend l'atelier avec la veuve de Paul Marret, jusqu’au remariage de celle-ci quelques temps après.


1855 dans "la revue des deux mondes"

« […] C’est ainsi que MM. Marret et Jarry frères, dont le jury central de l’Exposition a récompensé, par une médaille d’honneur, les beaux produits en joaillerie et en bijouterie, ont dû satisfaire aux plus nombreuses demandes. Le luxe et l’opulence pourraient-ils souhaiter de plus splendides étrennes que ces parures, ces colliers, ces bracelets, où les diamants, les perles, les pierres précieuses sont enchâssées avec un art qui, si grand que soit leur prix, ajoute encore à leur valeur ? Où des fortunes plus modestes trouveraient-elles d’autres bijoux, unissant au même degré la simplicité et l’élégance, qui soient plus finement travaillés, ou d’un goût plus exquis ? Ce qui permet a MM. Marret et Jarry de donner aux œuvres qu’ils créent un cachet tout particulier, c’est qu’ils font chez eux tout ce qui sort de chez eux ; c’est que ce sont des fabricants dans toute l’acception du mot, qui ont su grouper autour d’eux et qui dirigent les ouvriers les plus experts dans chacune des branches de leur industrie. Si ces habiles joailliers rappellent dans certains bijoux, dans des châtelaines par exemple, les plus purs motifs de l’art byzantin et de l’art gothique, c’est que, remontant vers le passé, ils ont étudié l’art, tel que les Florentins le comprenaient sous les Médicis, tel qu’il florissait en France au siècle de François 1er. Mais ces études n’ont pas affaibli chez MM. Marret et Jarry le sentiment de l’inspiration personnelle, et les bijoux, comme les parures qu’ils dessinent, composent et exécutent, resteront à leur tour d’excellents modèles à suivre, surtout pour l’art infini que ces fabricants apportent dans la sertissure, et qu’ils ont poussé jusqu’à la dernière limite de la perfection. »


Paire de deux légumiers couverts par Pierre- Augustin Turquet, Paris, 1844-1855, deux plats ronds et un plat ovale, orfèvre EV, une étoile et une saucière, orfèvre JBF, Paris, vers 1860
Long. du plat ovale 42,5 cm, 5 927 g ; oval dish 16 3/4 in, 190oz 11dwt
Les légumiers estampés P MARRET et gravés d'initiales en mavelot.



Huilier de Marret 

1855 – Exposition universelle (Paris)
« Le diadème d’étoiles en brillants de M. Jacta ferait ressembler à une reine la femme qui saurait le porter, et je suis bien sûr qu’elle emploierait tout son pouvoir pour posséder ensuite le bel éventail de MM. Marret et Beaugrand. » Source : Exposition internationale. Visite à l’Exposition universelle. Paris, 1855



BELLE TABATIÈRE OVALE EN OR  revendue par la maison Tajan , non datée Elle est émaillée sur trois faces bleu et blanc, le couvercle à charnière est orné d'une miniature représentant la tête coiffée d'un jeune homme bouclé dans l'esprit du Directoire. Elle était placée au centre d'une surface émaillée qui a disparu. À l'intérieur du couvercle présence d'un émail bleu postérieur. Poinçon de Paris de la fin du XVIIIe siècle, Signée Marret et Cie rue de la Paix 19. (Présentée en l'état). Poids brut : 118 g.

Plus facile a dater en 1851, car étaient associés : Paul I Marret et Gustave Baugrand. L’acte de constitution prévoyait que pendant les dix-huit premiers mois, la maison s’appellerait Marret et Cie et qu’elle deviendrait ensuite Marret et Baugrand. En 1853, Paul I Marret tombe malade à La Havane et décède, fin 1853 à New-York (U.S.A.).



Difficile de dater ce bijou, je crois qu' il peut avoir été conçu vers 1860, la bijouterie Gorky à Paris qui
le revend, le date de 1851, mais signale Dans leur écrin d’origine en forme de sabot signé C.MARRET PARIS. Or un Charles Marret  exerça de 1829 à 1834 et l autre Charles a partir de 1894.

Et de plus le poinçon de Maître sur ces pièces est celui de Jules Chaise, autre célèbre Joaillier !!!!!


Toujours difficile de tenir compte des écrins!


Poinçon de Jules Chaise


La maison Sotheby's a revendu cette montre 
MARRET & JARRY FRÈRES UNE MONTRE PENDENTIF EN OR, ÉMAIL ET PERLES
VERS 1870, N° 14937
• Mouvement : doré, échappement à cylindre
• Cadran : émail blanc, chiffres romains, piste extérieure arabe
• Boîtier : or, fond émaillé bleu translucide, volutes gravées soulignées de perles, cuvette en or signée Marret & Jarry Frères, Rue Vivienne 16, Paris 
Si la signature  est bien "Marret & Jarry Frères" ce n'est pas 1870 mais entre 1851 et 1858


Ce beau bracelet en or jaune, émail bleu et demies perles fines est signé Marret & Jarry  frères.


De même ci-dessous cette belle parure en grenats



ANNÉES 1860 d'après la maison Tajan

Elle se compose d'une BROCHE et d'une paire de BOUCLES D'OREILLES au modèle. Monture en or rose 18K et argent ponctuée de perles fines. Poids brut : 41,40 gr. (deux très petits systèmes supplémentaires, système oreilles percées). Dimensions de la broche : 7,5 x 4 cm. Dimensions des pendants : 3 x 1,2 cm. Écrin de MARRET Frères à la forme.
Les deux frères Marret restèrent, sous la raison sociale Marret frères, puis, en 1834, transportèrent leur maison dans l'ancien hôtel de Colbert au n° 16, rue Vivienne. C'est alors que Charles Marret se sépara de son frère Hippolyte (qui continua avec Bénier comme commanditaire), pour alor se rendre acquéreur de la maison Gloria, rue de la Paix, 19, qui prit le nom de son nouveau propriétaire.
Un autre frère, Justin Marret, fabricant d'ordres au Palais-Royal, étant mort en 1844, Hippolyte, tout en conservant l'établissement de la rue Vivienne, racheta son fonds et, quelques années plus tard, en 1849, s'associa les frères Jarry (MaisonMarret frères et Jarry.) (Eugène et Gustave), dont il avait épousé la soeur en 1832. La raison sociale devint alors Marret et Jarry frères , qui subsista jusqu'en 1858.
Le poinçon de maître n'a pas été relevé, alors faire confiance à l'écrin??? Nous pourrions donc penser que ces bijoux ont été vendus sous l étiquette Marret Frères entre 1829 et 1834.



1862 Mariage de Marret 16 rue Vivienne  avec Melle Pinatelle

« Nous avons rencontré, cependant, quelques heureuses exceptions. MM. Marret et Beauregard avaient exposé une admirable collection de perles : un collier représentant une valeur de 18,500 livres, tout près de 500 mille francs. Les belles perles sont rares, en effet; mais elles ont tant de charmes, leur doux éclat se marie si bien à celui d’une peau blanche et fine, qu’il semble que ce soit le bijou par excellence. Il n’a ni l’éclat éblouissant, ni la dureté du diamant, mais un charme plus tendre et plus pénétrant (Voy. la Mer de Michelet, p. 196).
Décidément Baugrand aura été écrit a toutes les sauces (NDLR)

« En 1862. à l’Exposition universelle de Londres, les deux associés avaient fait d’immenses progrès, aussi leurs œuvres étaient-elles l’objet d’un rapport très élogieux. Dans la riche vitrine de MM. Marret et Beaugrand, de Paris, la forme n’y était nulle part sacrifiée à l’effet; l’usage pratique de ces objets si étincelants n’y était jamais oublié, et ces belles choses étaient surtout, comprises de manière à embellir les personnes qui doivent les porter. On y remarquait un diadème en diamants d’un dessin étrusque, pur de lignes, joli de silhouette, léger d’aspect, sans manquer d’une certaine sévérité, qui peut servir au besoin de collier, de bracelets, couverts de pierreries et de diamants, rubans souples qui se modèlent d’eux-mêmes sous les formes du cou. Ces œuvres renfermaient les qualités pratiques essentielles, conformes aux règles si clairement tracées sur les beaux bijoux grecs et romains, chefs-d’œuvre d’art du musée Campana. MM. Marret et Baugrand reçurent, à Londres, la médaille qui fut accordée indistinctement à tous les exposants récompensés. »
Source : Lamathière, T. Panthéon de la Légion d’honneur. Paris, 1907



La maison Marret frères et Jarry a existé de 1872 à 1879, Il y avait Ernest Marret, Hippolyte II Marret , tous deux fils de Justin Marret et Gustave Jarry, neveu de Eugène et Gustave Jarry


Marret frères et Jarry

Maison Marret frères et Jarry


Pour illustrer la complexité de ce dossier Marret, ce legumier est estampillé MarretFreres et Jarry.
La maison Marret Frères et Jarry n’a existé que quelques années, de 1872 à 1879. Deux enfants de Justin Marret, Ernest (1835-1911) et Hippolyte (1841-1920) s’étaient alors associés à Gustave Jarry, le neveu de Eugène et Gustave Jarry, ceux-là mêmes qui avaient fait partie de la société Marret et Jarry Frères.



Et si de nombreuses pièces son estampillées "Marret Freres & Jarry 16 rue Vivienne" ce n'est pas leur poinçon qui figure sur la pièce mais  Un lion debout, une étoile au dessus et les lettres A.A.T. J'ai cherché et !!! C'est celui de Alexandre  Auguste Turquet  qui exerça  de 1855 à 1882 et entre autres, obtint une  médaille d'honneur à l'exposition universelle de Paris  en 1878.


Mais aussi par exemple sur un Chauffe Cognac, marqué "Marret Jarry" les initiales  C.T. symbole une plume sur un socle de charrue, c'est le poinçon de César Tonnelier(grande famille d'Orfèvres) qui exerça de 1845 à 1882

Or dans cette   date Marret Jarry de  de 1853 a 1854 et de 1880 le poinçon de Marret Jarry était,


MARRET Frères - Broche croissant de lune en or jaune 18 k (750 millièmes) et argent, sertie de trois rangs de diamants de taille ancienne et en roses pour les plus petits, en chute (107 diamants). XIXe siècle. Poinçon de l'orfèvre "MJ et trois point en haut et trois point en bas" sur l'aiguille. Anciennement transformable en pendentif. Poids brut : 16.4 g - Longueur : 5.4 cm Dans son écrin d'origine à la forme en cuir brun estampé à chaud d'une couronne de marquis. Provenance : Famille aristocratique française, dans la même famille depuis l'origine....



Dans l'Almanach du Commerce en 1863 Marret Jarry Frères et Marret neveux c'est de 1858 à 1872


MARRET ET JARRY FRERES Ensemble à thé et café en argent comprenant : - un samovar avec son réchaud. Haut : 37 cm - Poids brut : 2170 g - une cafetière. Haut : 23 cm - Poids brut : 720 g - une théière. Haut : 18 cm – Poids brut : 840 g - un sucrier vermeillé à l’intérieur. Haut : 17 cm – Poids brut : 619 g - un pot à lait vermeillé à l’intérieur. Haut : 12 cm – Poids brut : 274 g - une bonbonnière en cristal cerclé d’argent. Haut : 17 cm – Poids brut : 1729 g Modèle feuillagé très finement ciselé à arrêtes saillantes reposant sur quatre pieds, le fretel fait d’une fleur. Chaque pièce gravée des armes réunies de la famille de Villeneuve-Guibert et de la famille de Lestapis sous la couronne de marquis dans un cartouche à rinceaux. Poinçons Minerve 1er titre, marque « MARRET JARRY FRERES RUE VIVIENNE 16 » et poinçon d’orfèvre.. T.B.E. Vendu dans son coffre d’origine garni de cuir vert et orné des mêmes armes. Vendu par la maison Osenat


« Nos joailliers avaient une exposition assez brillante pour attirer les regards de la foule. MM. Marret et Beaugrand avaient exposé une admirable collection de perles : un collier surtout représentant une valeur de 18,500 livres, tout près de 500,000 francs. Les belles perles sont rares, en effet; mais elles ont tant de charme, leur doux éclat se marie si bien à celui d’une peau blanche et fine, qu’il semble que ce soit le bijou par excellence. Il n’a nj l’éclat éblouissant, ni la dureté du diamant, mais un charme plus tendre et plus pénétrant (Voir la Mer de Michelet). »
Source : Complément de la troisième édition du Dictionnaire des Arts et Manufactures. Paris. 1868



1869: Marret Jarry et Marret Neveux:  pendentif souvenir, ouvrant , thème" Le serpent et la pomme" or jaune saphir, diamant, demie perle, revendue par la maison Tajan






1872:  Gustave  Baugrand, avait six ans Lorsque Charles Marret s'installa au 15 rue de la paix et son père Mr Beaugrand travaille avec eux, Charles Marret possède aussi une succursale à New York entre 1848 et 1857.



Marret frères et Jarry


1874  Bulletin chambre HBJO 
MM. Marret frères et Jarry ont fait remettre une somme de 500 francs, destinée à un prix, sous la forme d'une médaille d'or de cette valeur, à décerner cette année, lors de la distribution à l'école de dessin, à un ouvrier bijoutier, joaillier ou orfèvre, le plus méritant par sa conduite, ses bons sentiments, son talent manuel et ses services.
M. Fouquet a souscrit pour 200 francs, M. Achard pour 500 francs et M. Boucheron pour 100 francs, pour la Société d'encouragement (Voir le Joaillier du 15 juin). C'est avec plaisir que nous enregistrons ces dons, et que nous les portons à la connaissance de la corporation. Nous en félicitons chaleureusement les auteurs.
Dans un de nos derniers numéros, nous avons engagé la Chambre syndicale à étudier l'utilité de l'addition d'un paragraphe à l'article 8 des statuts de la Société d'encouragement. Par ce paragraphe, il aurait été décerné « un prix à l'ouvrier qui, dans le courant de l'année, aura soumis au Comité de la Société le plus beau travail de bijouterie, de joaillerie ou d'orfèvrerie. » Nous sommes heureux de voir que l'idée que nous avons émise a été juste, puisque le don de MM. Marret et Jarry a été fait avec stipulations expresses d'être ainsi employé. Nous croyons, à cet effet, devoir soumettre encore une fois cette idée à la Chambre syndicale, et nous désirerions la voir examiner par la Commission.
La Commission nommée pour rechercher les ouvriers et apprentis dignes d'être récompensés est composée de MM. Vaubourzeix, Rouzé, Fontana, Larroze fils, Gosset, Eévillon, Hugo, Massin, Bourdier et Baron



1874 : Dans notre dernier numéro, nous avons annoncé très sommairement que des dons avaient été faits à la Chambre syndicale ; en voici leur destination :
MM. Marret frères et Jarry ont fait remettre une somme de 500 francs, destinée à un prix, sous la forme d'une médaille d'or de cette valeur, à décerner cette année, lors de la distribution à l'école de dessin, à un ouvrier bijoutier, joaillier ou orfèvre, le plus méritant par sa conduite, ses bons sentiments, son talent manuel et ses services.
M. Fouquet a souscrit pour 200 francs, M. Achard pour 500 francs et M. Boucheron pour 100 francs, pour la Société d'encouragement (Voir le Joaillier du 15 juin). C'est avec plaisir que nous enregistrons ces dons, et que nous les portons à la connaissance de la corporation. Nous en félicitons chaleureusement les auteurs.
Dans un de nos derniers numéros, nous avons engagé la Chambre syndicale à étudier l'utilité de l'addition d'un paragraphe à l'article 8 des statuts de la Société d'encouragement. Par ce paragraphe, il aurait été décerné « un prix à l'ouvrier qui, dans le courant de l'année, aura soumis au Comité de la Société le plus beau travail de bijouterie, de joaillerie ou d'orfèvrerie. » Nous sommes heureux de voir que l'idée que nous avons émise a été juste, puisque le don de MM. Marret et Jarry a été fait avec stipulations expresses d'être ainsi employé. Nous croyons, à cet effet, devoir soumettre encore une fois cette idée à la Chambre syndicale, et nous désirerions la voir examiner par la Commission.
 Dans Le Joaillier : bulletin mensuel de la bijouterie, joaillerie, orfèvrerie, horlogerie et des parties qui s'y rattachent 


Broche en or, décorée d'émail et sertie d'émeraudes et de diamants, peut-être réalisée par Marret frères et Jarry, France (Paris), vers 1874 Diamètre : 3,9 cm Profondeur : 1,5 cm Propriété du Victoria & Albert Muséum.





Marret frères, joailliers à Paris 16 rue Vivienne, broche trembleuse en or jaune et argent représentant une branche de rosier églantier avec deux fleurs et deux boutons, pavée de diamants taille ancienne et taillés en rose, dans son écrin chiffré CH - 32 g - Bijou à transformation, vendu avec quatre éléments de plus en or 10,8 g  - Poids des diamants : 3 x 0.40 carats environ, 2 x 0.25 carats environ, 1 x 0.20 carats environ et 1 x 0.10 carats environ - Longueur 12 cm (268) Nombre de diamants taillés en roses environ : 225 Revndue par Maitre Briscadieu



Etonnant flacon revendu par le Dr Crott 



1878 Marret frères et Jarry obtienne une médaille d'or à l exposition universelle



Necessaire à couture



Nom très proche, MARREL, mais rien a voir avec les Marret, mais grand joaillier orfevre même époque

 Chez MM. Soufflot et Robert, c'est une branche de noisetier, où les fruits d'or jouent au milieu de feuilles en brillants; chez M. Fontenay, c'est une fougère largement comprise comme dessin et exécutée d'après les meilleurs principes; chez MM. Marret frères, c'est un bracelet superbe et une magnifique grappe d'ébénier dans laquelle les artistes ont su tirer un heureux parti des diamants
Revue des Arts décoratifs de 1880


1890 Société Marret Frères en nom collectif


1891 Dans le Matin



Marret Frères




1900


1900


Exposition Universelle de 1900


Grand Prix a l exposition de 1900


Deux bijoux pour l exposition Universelle de 1900



Un collier négligée de diamants et de perles naturelles Belle Époque par Marret Frères, composé d'un arc et d'une couronne sertis de diamants, suspendant deux parcours asymétriques sertis de diamants, l'un se terminant par un diamant taille marquise pesant 2,87 carats, accompagné d'un rapport De Beers indiquant être de couleur L et de pureté VS2, l'autre goutte se terminant par une grosse perle d'eau salée naturelle, le tout suspendu par une fine chaîne en platine, accompagné d'un tournevis d'origine et d'un cadre de broche détachable, le tout dans l'original monté au cas par cas par Marret Frères , 352 Rue St. Honoré à Paris, vers 1901-1910, la partie joaillière mesure environ 7,2 x 2,2 m, la chaîne mesure environ 36 cm de long, poids brut 13,8 grammes. Revendu par Bentley & Skinner sur le site 1Stdibs.



1900


Marret Frères participe a l'exposition internationale de Saint Petersbourg en 1901-1902 et le catalogue indique :
MM.Marret frères, actuellement chefs d'une maison qui, depuis sa fondation (laquelle a près d'un siècle), n'a cessé de porter le nom de Marret, s'étant toujours transmise à des membres d'une même famille, perpétue la tradition séculaire de leurs prédécesseurs. Leur fabrication principale est la belle joaillerie, et les pièces qu'ils exposent sont une preuve des efforts constants qu'ils font, en vue de maintenir et d'augmenter leur réputation de bon goût, de bonne exécution et de grande légèreté dans les montures.

1900


Marret frères rue Saint Honoré Paris


Monsieur Vever avait racheté Marret et Beaugrand, des joailliers de la rue de la Paix qui avaient été primés lors des Expositions Universelles de 1859 et de 1862, et ces trois grands noms figurent sur l’écrin. Mais le plus exceptionnel, dans cette pièce, c’est qu’elle porte le poinçon de marque de l’ouvrier qui l’a fabriqué: Léopold Gautrait. Ce bijou réunit de grands noms de la joaillerie du XIXème siècle : Vever, Marret, Beaugrand et Gautrait, l’ouvrier.»



1905





Dans la revue "Les Modes " 1912


1912


1912



Toutes les photos indiquent "Marret Freres , Successeur Jacques Bancelin"


En 1912 cette photo et celles qui suivent sur Marret frères ont été prise par un photographe nommé Talbot





UNE VITRINE D'ORFEVRERIE CHEZ MARRET FRERES, SUCESSEUR JACQUES BANCELIN
Ce ne sera pas un des traits les moins caractéristiques de l'histoire anecdotique et pittoresque du Paris contemporain que le soin, l'amour, la passion avec quoi, parmi la fièvre de modernisation de la grande Ville, l'on s'atiache à conserver, protéger, restaurer les vieilles demeures, à redonner la vie et l'éclat à ces belles maisons où l'aristocratie et la haute bourgeoisie des XVII et XVIII siècles avaient réuni toutes les élégances et toutes les grâces de l'art de leur temps.
Autour de la place Vendôme, notamment non loin de ce décor magnifique, subsistent encore nombre de nobles logis où se sont installés les commerces et les industries de luxe, préservant ainsi de la destruction et de l'abandon de vrais bijoux de cette architecture française dont l'Europe entière nousemprunta, et continue de nous emprunter, les formes et les formules.
C'est ainsi qu'au n° 352 de la rue Saint-Honoré, au premier étage d'un vieil hôtel, dont M. G. Lenotre nous a conté l'histoire en traçant le portrait de l'étrange homme-femme, Savaleite de Lange, qui y passa une partie de sa vie, s'est établie une des maisons de joaillerie les plus anciennes et les plus attachées aux traditions qui firent depuis des siècles l'honneur de la corporation, la Maison Marret frères, J. BancElin successeur.
Dans le bel ouvrage, plein de documents si curieux, que M.Henri Vever a consacré à l'histoire de la Bijouterie française au XIX- siècle, il est parlé, en termes extrêmement flatteurs, de la Maison Marret frères. Installée d'abord, au début du siècle dernier, cour des Fontaines, puis rue Vivienne, dans l'ancien hôtel Colbert, puis rue de la Paix, plusieurs générations de joailliers s'y distinguèrent et à l'exposition de 1889 !a vitrine de la maison Marret avait été très remarquée. « MM. Marret frères, écrivait le rapporteur de la classe, M. Paul Souftlot, se sont affirmés par d'heureuses innovations comme genre et forme de bijoux.




LES MODES
 l'heureuse présentation des pierres au moyen de fils d'acier, qui dissimulent les attaches, sont d'un très bon effet. Une collection de brillants de taille fantaisie, quelques colliers de perles et une série de bijoux moins importants, en art moderne, ciselés et émaillés, ont complété cette exposition. Nous citerons aussi une très belle pièce de corsage et de jolis colliers en brillants, qui permettent de juger de la recherche apportée par MM: Marret dans la composition de leurs modèles et des soins donnés à leur exécution. » Depuis cette époque rare, avec le sens le plus raffiné de ce qui convient le mieux à les mettre en valeur, que nous nous attacherons.
Au premier étage de l'hôtel de la rue Saint-Honoré, on accède par un escalier dont la rampe de fer forgé offre une simplicité et une souplesse de lignes et d'ornements véritablement exquises, et après avoir traversé un vestibule, on pénètre dans les salons d'exposition et les salons de vente. Les boiseries, datant toutes du commencement du xviue siècle, sont des choses tout à fait précieuses, dignes d'un musée, tant les moulurations et l'ornementation en sent riches et fines, harmonieuses de proportions, offrant aux caresses de la lumière les plus charmantes combinaisons de formes décoratives ; le soir, surtout, quand les bougies des lustres de cristal et des appliques murales sont allumées, l'impression que cause ce décor somptueux et délicat est particulièrement délicieuse. Dans les vitrines les pièces de
MM. Marret ont remporté diverses récompenses, parmi lesquelles il faut signaler le Grand Prix de 1900. .......
Nous n'entrerons pas ici dans une description détaillée des productions de la Maison Marret; c'est là chose purement technique et où les mots sont généralement impuissants; le charme, la beauté d'une pièce de joaillerie ne se peuvent définir, et l'on sait aussi que les reproductions les plus parfaites n'en donnent point non plus une meilleure idée. C'est au cadre qui les entoure, au milieu où elles sont exposées, avec un goût joaillerie et d'orfèvrerie du travail le plus parfait scintillent derrière les glaces. L'on se croirait chez quelque grand amateur d'autrefois, épris de la pure beauté des pierres précieuses et qui se serait donné le luxe suprême de les posséder pour ellesmêmes...
Le reste du premier étage est occupé par les ateliers, defaçon que l'exécution des pièces de parure puisse être surveillée a tout instant. L'on a la sensation encore, en y entrant, en voyant sous les hauts plafonds aux corniches somptueusement ornées, travailler les bijoutiers et les orfèvres, d'être transporté à une autre époque. Il se fait là de bel et bon travail, dans le respect des saines traditions de talent scrupuleux et de belle probité grâce à la persistance desquelles une maison comme la Maison Marret frères se range auprès des plus nobles et des plus hautes.
TRISTAN DESTÈVE.

En 1912 Marret Freres est repris par Jacques Bancelin SARL au 352 rue Saint Honoré puis 103 rue du Faubourg Saint Honoré



1914 Dans la Revue: Elegancias : revista mensual ilustrada artística, literaria, modas y actualidades
Cette page est consacrée à Jacques Bancelin le successeur de Marret Freres en photo c'est l'actrice Suzy Depsy: Elle fut arrêtée pour intelligence avec l'ennemi en 1918 : on l'accusait, entre autres, de recevoir des aviateurs américains et anglais chez elle et, sous le prétexte de leur envoyer des colis, elle leur demandait de lui montrer sur une carte où ils étaient stationnés. Son mari fut également arrêté pour espionnage. Le réseau comprenait : Henri Jay (parfois orthpgraphié "Henri Geay"), antiquaire à Dijon ; Marcel Tremblez, coulissier à Paris ; Louis Brodier, comptable à Paris ; Emile Guillier, orthopédiste à Paris.

La maison Jacques Bancelin fut reprise en 1942 par Mellerio

samedi 26 novembre 2022

Les LABITTE, Joailliers: De Labitte à Labarte en passant par Victor Hugo


Ce très joli collier de perles fines a été fabriqué par les frères Labitte dans les années 1850.


Ne pas se fier au dessin de ce poinçon qui figure dans un ouvrage très récent


Ne pas se fier entièrement non plus à cette description : les lettres L.L.


Voici le vrai poinçon des frères Labitte; Lettres L.F. Symbole Une clef Breguet avec une étoile en haut dans un losange vertical, insculpé en 1842
 

Les frères Labitte  étaient installés en 1842, au 11 rue du renard St Sauveur. C'était une toute petite rue qui existait déjà sous Philippe Le Bel. Une rue très étroite qui commençait à la rue Saint-Denis, n° 255 et 257 et finissait à la rue des Deux-Portes, n° nos 12 et 14. Elle ne mesurait que 113 mètres de long Le dernier numéro impair était le 11.


Peu de bijoux des frères Labitte sont en circulation, où reconnus comme tels, ceux qui restent font preuve d'un travail soigné.
La maison Millon a revendu ce bracelet Napoléon III Bracelet en or jaune 18k (750 millièmes) formant un large ruban rigide, ouvrant et articulé, à décor ciselé sur fond d'émail noir, orné au centre d'un motif de fleurette centrée d'une opale épaulée de diamants taillés en rose.  Poids brut : 57,7 g. Tour de poignet 17,5 cm env. 



BRACELET NAPOLEON III
En or jaune articulé et finement ajouré, dessinant des rinceaux et motifs floraux, retenant cinq perles baroques probablement fines, rehaussées d'une succession de diamants de taille rose. 
Poinçon de maître : Labitte frères. Vers 1850. Diamètre interne : 6 cm environ. Poids : 71,2 g. Un bracelet en diamant, perle naturelle et or 18 carats, vers 1850.
C'est la définition de HVMC

Un bracelet en perles, diamants et or du milieu du XIXe siècle, par Labitte Frères
Le bracelet effilé de conception ajourée serti à l'avant de perles graduées sur un entourage de volutes avec des motifs feuillagés sertis de diamants taille ancienne, le dos composé de maillons articulés avec volute gravée motifs entre bordures cannelées, vers 1840, poinçons français, diamètre intérieur 5,8 cm, perles non testées pour l'origine naturelle Poinçon de maître LF pour Labitte Freres, Definition de Christie's
Ce ne peut être 1840 les Labitte n'avaient pas de poinçon Je pense que c'est plutôt 1850-55.

En 1850 les frères Labitte se mettent en société pour 10 ans



Bon sang, mais c'est bien sûr !! Victor Hugo a écrit sur un Labitte, bijoutier ! Un tour sur une étagère de mes bibliothèques et je sors deux livres.



Histoire d'un crime est un essai de Victor Hugo sur le coup d'État perpétré par Louis-Napoléon Bonaparte le 2 décembre 1851.


Ou tous ces morts étaient des insurgés, des brigands, d’après le langage officiel, et l’on voit que parmi eux se trouvent en nombre des négociants, des rentiers, des propriétaires, qu’il s’y rencontre même des nobles ! Ou tous étaient des curieux, des hommes inoffensifs, et alors, qui ne pourra jamais excuser la conspiration militaire d’avoir volontairement, inutilement, sans aucune nécessité, sans le moindre prétexte sérieux, versé tant de sang innocent ?



Alors Victor Hugo, avec la Force de son Verbe va écrire 

De plus bas que le bagne, de plus bas que l'enfer. C'est la pensée de Caligula exécutée par Papavoine.
Xavier Durrieu entre sur le boulevard. II le raconte : J'ai fait soixante pas, j'ai vu soixante cadavres. Et il recule.
Etre dans la rue est un crime, être chez soi est un crime. Les égorgeurs montent clans les maisons, et égorgent. Cela s'appelle chaparder dans l'infâme argot du carnage. Chapardons tout ! Crient les soldats. 
Adde, libraire, boulevard Poissonnière, n°17, est sur sa porte. On le tue. Au même moment, car le meurtre est vaste, fort loin de là, rue de Lancry, le propriétaire de la maison n° 5, M. Thirion de Montauban, est sur sa porte ; on le tue. Rue Tiquetonne, un enfant de sept ans, nommé Boursier, passe ;
On le tue. Mademoiselle Soulac, rue du Temple, n° 196, ouvre sa fenêtre ; on la tue. Même rue, n° 97, deux femmes, mesdames Vidal et Raboisson, couturieres, sont chez elles ; on les tue. Belval, ebeniste, rue de la Lune, n° 10 est chez lui ; on le tue. Debaecque, negociant, rue du Sentier, n° 45, est chez lui ; Couvercelle, fleuriste, rue Saint-Denis, n°257 est chez lui ; Labitte, bijoutier, boulevard Saint—Martin, n° 55, est chez lui ; Monpelas, parfumeur, rue Saint—Martin, n°181, est chez lui ; on tue Monpelas, Labitte, Couvercelle et Debaecque.


Charmant collier collerette
En or jaune (750) réalisé en « fil couteau » orné de vingt-six perles boutons blanches en serti griffe, retenant des pampilles disposées en chute, formées d’une ligne de roses et petits diamants taille ancienne, dix-sept interrompues par une perle blanche, et toutes terminées par une perle goutte baroque.
Fermoir cliquet dissimulé sous l’une des perles boutons. Poinçon d’orfèvre : Frères Labitte (1842-1869) Louis Joseph Charles. Poids brut : 73 g. - Long. : 34,5 cm.


Les frères Labitte   sont deux, Louis Joseph et Charles,  en 1853, toujours Rue Renard Saint Sauveur, rue aujourd'hui disparue  


1878 Un autre Labitte, je ne pense pas qu'il soit de la même famille.
Il y eut aussi des frères Labitte qui tenaient à cette époque un asile d'aliénés, dans d'horribles conditions et qui firent l'objet à l'époque d'une très grande campagne de presse.



Un bracelet Labitte Frères en or 18 carats et émail serti de diamants taille rose et de perles
Revendu par la maison d'enchères Bukowski à Stockolm, 




Les frères Labitte vont cesser d'exercer en 1869 c'est Pierre Sabé qui va reprendre le fonds de commerce et le poinçon. Les frères Labitte sont déclarés au 42 boulevard de Sébastopol


1881 Le successeur des Frères Labitte  Pierre Sabe est lui, installé au 34 boulevard de Sébastopol
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Mais un autre LABITTE, Maurice de son prénom va s'installer comme bijoutier en 1951. Labitte a cette époque est devenu un nom difficile à porter et Maurice Labitte va devenir Maurice Labarte.

Pourtant autrefois, Labitte était le surnom du casseur de pierres, l'équarisseur de pierres à arêtes vives puis a pris le pas, l'autre sens :  biroute, quéquette. Nom du sexe de l'homme ou du mâle. Ce terme est vulgaire. Synonyme : pénis, bitte, verge.

En 1951 Maurice Labarte crée son entreprise à la Rochette en Seine et Marne. Il est aidé par son épouse et travaillent dans le sous-sol de son Pavillon.
En 1961 Mr Labarte crée une S.A.R.L. ?   Il va travailler à façon en exclusivité pour Jacques Lenfant.


Jacques Lenfant, fils de Georges Lenfant, les redistribue à de grandes maisons dans le monde.
En 1967-68 Maurice Labarte  s'agrandit et emploie 22 personnes.


Des brevets sont déposés par Maurice Labarte et Jacques Lenfant comme celui-ci-dessus, déposé aussi à l'international.


Bracelet et bague "'paillette"' en or 750/1000° travail à façon de Labarte pour la maison Lenfant en vente chez Aguttes: https://www.aguttes.com/



C'est une paire de grandes créoles en or jaune 750/1000° modèle "paillettes" de l'atelier Georges Lenfant, l'une est signée Cartier, et numérotée Le poids est de 44,9 grs et c'est la technique et la fabrication à façon de Maurice Labarte.


Poinçon de maître de la société Labarte


Bracelet tressé double "paillette", façon de Labarte poinçon de Lenfant


Autre vue d'un poinçon de maître de Maurice Labarte



Or, Jeudi 15 décembre 2022, 14h30   la maison AGUTTES 164 bis, avenue Charles-de-Gaulle, 92200 Neuilly-sur-Seine va procéder à une vente rare de bijoux poinçonnés par Maurice Labarte,  en vente chez Aguttes: https://www.aguttes.com/


C'est un bracelet ceinture qui pour 19.7 cm de long pèse 123 grs 20, bien que le poinçon sur ce bracelet soit de Georges Lenfant, c'est une fabrication de Labarte en vente chez  Aguttes: 


Le collier Ceinture lui ne pèse que 102 grs pour 47 cm, or 750/1000° par Labarte, en vente chez Aguttes:  https://www.aguttes.com/ ainsi que les deux pièces ci-dessous.



Le bracelet ceinture déployé


C'est un bracelet Ruban de Labarte il pèse 51 grs 60

C'est un bracelet réalisé selon la technique des tissus, Passementerie, macramé où aussi l entrecroisement des fils de certaines armures d'autrefois (comme la cotte de mailles) La technique de Lenfant et Labarte consistait souvent à serrer et à presser les mailles (généralement de la polonaise) et que la surface soit travaillée. Il peut être réalisé alors toutes sortes de combinaisons.
Le fond peut être enfoncé, tout ou partie, traité au burin, a l'échoppe, à la fraise. Le tissu peut aussi être matricé, estampé à la presse ou au balancier dans une matrice décorée, ou alors tel que ce tissus plus haut, guilloché, gravé, lapidé à la main ou à la machine


Une bague chaine d'ancre travail à façon de Labarte pour Lenfant et destinée à la maison Hermes.
Ensemble collier et bracelet avec maille paillette alternée avec une maille classique, bague 3 ors paillette en vente chez Aguttes.

1979 la SARL ne fabrique plus pour un client unique et travaille directement avec d'autres horlogers ou bijoutiers.


Labarte Paris va créer sa propre collection et produire son catalogue.
Contrairement à ce qui est écrit dans le dictionnaire des bijoutiers joailliers, Monsieur Lenfant ne va pas reprendre la société Labarte, et lorsqu'en 1985 Maurice Labarte part en retraite, c'est Mr Thabuis, qui était dans l'entreprise depuis 1979 qui va lui succéder en ayant acheté la majorité des parts.
En 2001 la société est en redressement judiciaire et le 30/04/2002 c'est la liquidation.

Remarques, compléments, m'écrire à richard.jeanjacques@gmail.com


Adolphe Jean Marie MOURON dit Cassandre dessinateur de bijoux pour Fouquet ou Hermès et d'autres

  Ce beau bracelet est réapparu , la maison  Christie's l'a revendu et le décrit ainsi UN BRACELET BRACELET ART DECO MULTI-GEM ET DI...