dimanche 11 avril 2021

Baudoin? Beaudoin? Baudouin? non ce joaillier se nommait Beaudouin:

 



Ce joaillier signait  ainsi certains de ses bijoux , et pourtant!!!!



Le Dictionnaire international du bijou, l'écrit "Beaudoin"

C'est ainsi que cherchant à comprendre qui il était, je découvris tant d'orthographes différentes de son nom, mais concernant bien ce Joaillier devenu célèbre a l exposition universelle de 1900, à Paris.
En revanche peu de bijoux de lui ont traversé le temps, mais mal identifié, des lecteurs m' aideront peut être à connaitre d autres de ses fabrications.




Il est né le 17/09/1858 , fils de Pierre Aimé Beaudouin (facteur de pianos) , sa mère était ouvrière en dentelles : Pierre Auguste Antony est né à Paris au 23 rue Beauregard dans le V eme arrondissement.




C'est en ayant trouvé son acte de  mariage que j ai pu remonter à sa naissance, il avait donc 32 ans lorsqu' il s'est marié.




Je pense que l'une des erreurs d Orthographe de son nom de famille vient de cet opuscule, datant de 1894 édité pour l exposition Universelle d'Anvers, que beaucoup ont repris.



Ceci est le dessous de l anneau de la bague chèvrefeuille que la Maison Tadéma de Londres, avait revendu. Faute d'archives la plupart des bijoux sur le marché sont datés de 1900
Antony Beaudouin avait en effet participé a l exposition Universelle, mais certains bijoux datent des années qui suivent



ANTOINE BEAUDOUIN
Bague Chèvrefeuille Art Nouveau: Or et émail :
H  2,40 cm (0,94 pouces) |  L  2,50 cm (0,98 pouces)
Origine Français, c. 1900 Cas Étui à bague 
Une belle bague Chèvrefeuille attribuée à Antoine Beaudouin en or et émail Chèvrefeuille dans le langage des fleurs symbolise `` Le lien de l'amour ''
Littérature: illustrée dans notre prochain livre:
Beatriz Chadour-Sampson & Sonya Newell-Smith, Tadema Gallery London Jewellery from the 1860s to 1960, Arnoldsche Art Publishers, Stuttgart 2021, p. 232
Beatriz Chadour-Sampson, The Power of Love: Jewels, Romance and Eternity, Londres 2019, illustré p. 111, fig. 6.10
Beatriz Chadour-Sampson, Anneaux des XXe et XXIe siècles, Collection Alice et Louis Koch, Arnoldsche, 1919, illustré p. 30, fig. 6
Collections
La collection Alice et Louis Koch au Musée national suisse, Zurich



Collection Alice et Louis Koch. Musée national suisse
Bague. Or. Peinture émail. "Anneau de chèvrefeuille". Antoine Beaudouin. Vers 1900.
Bague. "Anneau de chèvrefeuille". Production: créateur de bijoux Antoine Beaudouin, France. Vers 1900. Or. Peinture émail.
www.nationalmuseum.ch



Georges le Turcq a fourni des modèles à Antony Beaudouin, ce bijou de Le Turcq en fait partie, je l ai cité il y a quelques années dans mon article sur Le Turcq: https://www.richardjeanjacques.com/2015/03/georges-le-turcq-dessinateur-et.html



Paru dans un livre de Maurice Rheims , je partage  son avis sur la baisse de popularité de Antony Beaudouin . "Il disparaitra rapidement pour avoir perdu toute saveur après d'innonbrables répétitions sur des objets sans valeur"




Revendu par la maison Christie's ce Pendentif en vermeil émail plique a jour et perle d'eau douce  alentour de 1900 à décor de jeune fille de profil avec écrin d origine marqué Beaudouin, 253 rue Saint Honoré Paris.



C'est aussi un bijou or jaune, perles et émail,  revendu par Antony Beaudouin, mais fabriqué pour lui  par Georges le Turcq



Celebre broche de Beaudouin qu'il reproduisit de multiples façons
Ce grand pendentif en argent et rubis s'appelle Modesty et est signé: Beaudouin, Paris (Antoine Beaudouin). La dame de ce pendentif a les yeux baissés et est entourée de violettes (Viola Odorata); les cheveux stylisés encadrant son visage déterminent également les contours du pendentif. Les violettes représentent la modestie aussi bien que l'amour romantique.




Broche 'Modestie', Atelier Beaudouin, Paris, 1900, or, émail, perles, Schmuckmuseum Pforzheim,

D'autres versions du même design sont connues. Par exemple, cette  jolie broche en or avec une face émaillée et des diamants au lieu de rubis taille cabochon se trouve au Schmuckmuseum de Pforzheim . Il porte les marques d'Antoine Beaudouin (AB autour d'un bouclier) et de Georges Le Saché (LS autour d'un fil). Le Saché était l'un des orfèvres les plus célèbres actifs vers 1900, et a également travaillé pour Lucien Falize.

Que la broche de Phorzheim en or porte plus d'une marque de fabricant est exceptionnel et suggère que Le Saché n'a pas exécuté cette broche seul. Beaudouin doit non seulement avoir conçu la broche" Modesty"mais aussi avoir participé à son exécution. Le pendentif Modesty en argent est l'un des rares bijoux entièrement signés de Beaudouin. Il n'a pas de marque de fabricant, nous ne savons donc pas si Beaudouin l'a fabriqué, ou si Le Saché l'a fait pour lui.
Littérature: Martijn Akkerman, «De« Modestie »broche, een belangrijk juweel van de Parijse Art Nouveau goudsmid-juwelier Antoine Beaudouin», in: Antiek, 4, novembre 1986, pp. 210-215.
J ai écris un article sur Le Saché.





Sotheby's a revendu ce pendentif perle naturelle, en émail et diamant, de Beaudoin vers 1900 
Représentant le profil d'une dame, peut-être Ophélie, sertie d'émail polychrome et plique-à-jour, suspendant une goutte de perle naturelle, rehaussée de diamants taille circulaire, signée Beaudoin, Paris, poinçons français
Le Laboratoire Gem & Pearl, indiquant que la perle s'est avérée être naturelle, d'eau salée.
Ophélie était le personnage tragique du «Hamlet» de Shakespeare. Beaucoup d'artistes pré-Rafaelite se sont inspirés du personnage et l'une des peintures les plus célèbres était de John Everett Millais, représentant Ophélie flottant sur une rivière.

Le poinçon de Antony Beaudouin était composé des initiales A.B. dans un losange et le symbole un bouclier.
Et pourtant j ai lu au moins trois fois à propos du bijou ci-dessous qu il était de Beaudouin.



Entre autres ceci
AUGUSTE BEAUDOUIN; une broche Art Nouveau en métal émaillé jaune et ornée de perles, modelée en lys stylisé de la vallée, dans la boîte d'origine Tessier of London ajustée, longueur de goutte environ 3,3 cm, environ 7g.
Vente des commissaires-priseurs et évaluateurs Adam Partridge: jeudi 31 octobre 2019 
Dommage que les poinçons n'aient pas été relevés.
mais la Vente de Brightwells: mercredi 18 mars 2020 [Lot 00196] décrivait : éventuellement dessinés par Georges Le Turcq : Je pense que c'est un bijou fabriqué par Georges le Turcq pour Antony Beaudouin qui a insculpé son poinçon.

Mais tout est érroné car une  personne Sonya qui tient le site "Tadéma Gallery" de main de maitre, a relevé les poinçons sur ce bijou


Et ce poinçon est celui d'André Rambourg
orfèvre
auteurRambour, André
patronyme(s)Rambour
prénom (état civil)André
professionFabricant bijoutier
initialesA.R.
symbolesune pomme
n° de garantieB428
n° de préfecture10788
date d'insculpation20 février 1891
date de biffage30 mars 1906
lieu(x) d'activité75
 Paris
adresse de l'atelier43 rue de Turbigo





Et la Galerie Tadéma de Londres indique:
ANDRÉ RAMBOUR
Pendentif / Broche Art Nouveau Lily-of-the-Valley.
Or, émail, diamant, perle H 3,50 cm (1,38 pouces) | L 2,80 cm (1,10 pouces)
Origine Français, c. 1900
Des marques AR avec une pomme
Coffret d'origine ajusté: la soie marquée: A.RAMBOUR, 81 B'ard de Sébastopol, Paris Haut de l ecrin marqué: 'MR 18 Mars 1903'
illustrée dans notre prochain livre:
Beatriz Chadour-Sampson & Sonya Newell-Smith, Tadema Gallery London Jewellery from the 1860s to 1960, Arnoldsche Art Publishers, Stuttgart 2021, cat. non. 119
cf. The Paris Salons 1895-1914, Jewellery II: The Designers LZ, Alastair Duncan, 1994, pp.175 & 176 pour plus de bijoux de Rambour

Voila ce qu on pourrait souhaiter des ventes publiques et privée, indiquer toujours le poinçon qui se trouve sur le bijou




Exposition de 1900, bijou fabriqué par Georges Le Turcq , commercialisé par Antony Beaudouin



Idem 1900 Le Turcq pour Beaudouin




Journal "Le Matin" en 1900, l "étoile du bonheur" l un de ses nombreux ouvrages réalisés en série



Broche "Modestie" argent et émail réalisée en 1900



Antony Pierre-Auguste BEAUDOUIN (XIX-XXème) ci- dessus et ci- dessous
Coupe-papiers en bronze argenté et ivoire à décor floral en relief Signé «Beaudouin HC» Modèle probablement exécuté et présenté dans une Exposition Universelle, vers 1900 L : 40,5 






La galerie Tadéma de Londres a toujours une excellent analyse et un excellent choix dans ce qu elle achète pour revendre,   elle a revendu cette Broche Fée Art Nouveau d'Antoine Beaudouin, en Or, émail plique-à-jour, émail et diamants
Origine Français, c. 1900
Littérature: illustrée dans leur  livre:
Beatriz Chadour-Sampson & Sonya Newell-Smith, Tadema Gallery London Jewellery from the 1860s to 1960, Arnoldsche Art Publishers, Stuttgart 2021, p. 215




Cette broche en or   fut initialement identifiée  à tort comme étant de  Antony  Beaudouin, elle fut réalisée par René Bouvet et se trouve au British Muséum
Broche en or en forme de tête profilée à cheveux fluides en or ciselé avec une face de corail et un bonnet de nacre, sertie de rubis et de diamants et d'une goutte de perle. Le revers avec un monogramme, une marque de garantie et une marque de fabricant.
1902 (vers) Fabriquée à: Paris (France)
Matériaux: or ,rubis, diamant, nacre, corail.
poinçon de maître,  Contenu de l'inscription: CD :  Note d'inscription: marque de garantie Paris 'tête d'aigle' : Type d'inscription: monogramme  Contenu de l'inscription: RB
Commentaires du conservateur : Texte du catalogue du Hull Grundy Gift (Gere et al) no. 1109: Peut - être de René Beaudouin, cette pièce est similaire dans le style et la technique à un pendentif, «Modestie», attribué à Beaudouin qui est illustré dans Becker 1980 (pl. 41). Une autre version de ce pendentif se trouve au Schmuckmuseum de Pforzheim, et est cataloguée comme Maison Beaudouin .


Il y aurait sur ce bijou cette marque pour René Bouvet


Et ce poinçon C.D., que je n'ai pas trouvé




1902 exposition à Monte Carlo




En 1902 , dans le Figaro, Antony Beaudouin est décoré des palmes académiques



L ' Etat, par le biais de ses musées( en l occurrence le Musée des Arts décoratifs pour ce légumier")  achetait de par le passé des oeuvres présentes à des expositions, ce  "Légumier avec couvercle" en fait partie , composé d'une partie céramique et de son habillage en vermeil:  Clément Massier , céramiste, Golfe-Juan, Antony-Pierre-Auguste Beaudouin , orfèvre, Paris, 1902 (vers)
Matières et techniques:  faïence, monture en vermeil
Sujet représenté:  lierre, céleri (branche), tige (en forme de), violette, feuillage (en forme de), racine, brun violacé, art nouveau
Date/époque représentée:  Epoque Art Nouveau (1889-1909)
©Photo Les Arts Décoratifs, Paris/Jean Tholance. 
Acquisition/dépôt:  achat Antony-Pierre-Auguste Beaudouin, 1902.




Ci-dessus et ci-dessous, Maître Pestel de Bord a revendu cette Épingle en or jaune 18 carats (750 millièmes) surmontée d’une guêpe ornée d’une perle. Travail français, poinçon de maître du bijoutier. Accompagnée d’un écrin à la forme, signé Beaudouin. Hauteur : 7 cm 

Grace à la Galerie Ydan Déma  installé au Village Suisse à Paris qui possède cette épingle, ce serait le poinçon de Frédéric May.


Ce serait donc l' un des fournisseurs de Antony Beaudouin au même titre que l'était Le Turcq, 




Photographie de la galerie Ydan Dema



L'Orfèvrerie à l'Exposition d'Hanoï  1903  Beaudouin participe 

MONSIEUR Henry Vollet, l'artiste peintre bien connu, qui fut professeur de Composition d'art appliqué à l'école de la Chambre syndicale de Paris, est en ce moment à Hanoï, où il a été appelé pour exécuter les grandes compositions décoratives qui ornent les palais de l'Exposition. Il a bien voulu nous envoyer, spécialement pour la Revue, l'intéressant article suivant, que nous sommes heureux d'offrir à nos lecteurs. Hanoï, la ville encore adolescente, puisque son développement date de vingt années, a réalisé le très grandiose effort conçu par le gouverneur général Doumer, qui s'est montré, pour toute l'Indo-Chine, comme un génie bien faisant. Avant son départ, il avait doté la colonie d'une Exposition, où étaient conviées toutes les nations asiatiques, qui devaient mesurer leurs efforts avec ceux de la métropole.
Cette Exposition, ainsi qu'une fleur des tropiques éclose dans une atmosphère surchauffée et dont la frêle existence est comptée a vécu trois mois, puis a refermé son calice sur les splendeurs venues de toutes parts.
Nous avons pu admirer l'art asiatique dans son ensemble et les produits de l'art chinois puissant et coloré, aux dragons toujours furieux, roulant des yeux terribles ; mais, heureusement figés dans la contemplation du passé !
L'art japonais, d'une compréhension plus facile, délicat et maniéré, inspirateur de tant de jolis chefs-d'oeuvre en France, où les artistes ont rajeuni les anciennes formules décoratives au contact des produits de ce petit peuple très moderne et très remuant, qui est en train, malheureusement, de gâcher, par un production hâtive, son goût inné traditionnel et très pur, qui ne sera plus, dans quelques années, qu'un souvenir historique.
Art cambodgien, flamboyant comme un bol de punch et doré comme le soleil !
Art siamois, hiératique et contorsionné, qui nous montre les bas-reliefs aux adorables figures accroupies devant d'invraisemblables éléphants et ses Bouddah si dignes et si gravement bénisseurs.
Art cochinchinois, variante du génie chinois, déjà déformé par le goût français et qui nous montre les délicats travaux d'or filigrané.
Art annamite, vrai produit du sol du Tonkin, qui fournit les admirables orfèvres, brodeurs, incrusteurs, laqueurs, etc., peuple méconnu, où naissent les artisans habituels des patients labeurs.
Puis, trônant sur toutes ces productions des artistes jaunes, blancs et noirs, l'Ecole d'Extrême-Orient expose, dans les spacieuses galeries du Grand Palais, l'art rétrospectif, depuis le kmer ancien jusqu'au japonais de choix. Plus loin, les sculptures barbares des îles Bornéo, Java, et les étoffes tissées d'or de Sumatra. Plus loin encore se dresse le village philippin, dont fart est représenté par quelques sculptures et des tableaux très visiblement imprégnés des souvenirs de l'école espagnole et que le voisinage de drapeau américain torture.



Puis c'est notre belle France, toujours chevaleresque et éducatrice des peuples, qui a envoyé non seulement tous ces travaux d'art, où se révèle, son goût habituel, mais encore la splendide galerie des tableaux et des sculptures modernes, sortie des ateliers de nos plus grands peintres et de nos plus grands sculpteurs.
.- Tous ces objets, exposés dans le cadre vraiment somptueux élevé par les soins de notre gouvernement indo-chinois et sous la direction de M. Bussy, architecte de toute cette variété de constructions, depuis le palais bien aéré et savamment préservé des ardeurs d'un soleil avec lequel il faut compter, jusqu'à la simple paillote, abri des naturels des îles Philippines, qui loge en grand nombre des ouvriers du tabac et l « orchestre » bruyant, joie des visiteurs de l'Exposition.
Aussitôt la porte monumentale du Grand Palais franchie, le visiteur est agréablement séduit par l'exposition spéciale des joailliers, bijoutiers et .orfèvres métropolitains. Le nombre limité des exposants et la réserve compréhensible des audacieux, qui ont confié des objets de seconde valeur aux risques d'un voyage très long, empêche le visiteur de comparer cette production de l'orfèvrerie française avec ce qu'il est habitué à admirer dans d'autres milieux. Cependant, il nous faut louer quelques vitrines, où se retrouvent, très purs, la tradition et le goût français. Tout d'abord, la maison Roger-Sandoz, qui n'a pas craint d'exposer des pièces de corsage et des colliers de joaillerie. Broches émaillées dans le goût moderne, que le public a fait plus qu'admirer, puisqu'il en a retenu plusieurs.
Baudouin expose également des pendentifs art moderne, élégamment suspendus aux chaînes délicates; boucles de ceinture remarquablement ciselées.
Brunet, dont l'exposition est digne de retenir l'attention par le choix des .motifs et par la pureté de l'exécution. 
Gaillard nous montre sa production habituelle et artistique, des objets d'argent usuels : pommes de canne, boucles de ceinture, boutons, et quelques jolis vases •agréablement montés, aux tons harmonieux.



1903 dans le bulletin officiel des colonies


1903 Revue de la Bijouterie Joaillerie


1903 Revue de la bijouterie Joaillerie Anthony Beaudoin est membre du comité de l' exposition universelle de Saint Louis aux Etats unis




Le 15-06-1903 dans la revue artistique "Paris Concert"  Beaudouin offre un pendentif



Dans Fémina de 1904   , des bijoux de Beaudouin et !!!!
"...Citons encore le bijou Messaline, à propos de I'opëra de M. Isidore de Lara, une bague pour M '"° Sarah Bernhardt, symbolisant  le lac de Constance: un Saphir très clair évoque le bord de Peau. un saphir sombre le fond de Peau, une sirène sort des algues et nénuphars. Enfin I`orfèvrerie ne restera pas en retard. En 1904 on adoptera franchement ces ciselures si gracieuses de ligne qui rendent un objet usuel agréable à manier et à regarder. Ne toucher que de jolies choses, quel rève!..."




Madame Evelyne Possémé , conservatrice en chef au musée des arts décoratifs a ecrit dans le "dictionnaire international du bijou" : 
"Il est surtout connu pour avoir été l'un des fournisseurs de la comédienne Sarah Bernhardt qui le baptisa, dans ses Mémoires, le «plus grand orfèvre du siècle>›, Mémoires où elle ne cite ni René Lalique, ni Georges Fouquet, ni Alfons Mucha, qui pourtant travaillèrent pour elle. "
Mylene Farmer a un petit air de Sarah Bernhardt, ne trouvez vous pas?



1 er décembre 1904 dans "la vie au grand air"

Les bijoux de Beaudouin  et les mémoires de Sarah



1904 dans "les Annales"



1905 dans l annuaire des professionnels


1905 En tant que membre du comité national des conseillers du commerce extérieur de la France, Beaudouin exécute cette médaille en souvenir de Hilaire Rueff.

IIIE RÉPUBLIQUE/ COLONIES
Comité national des conseillers du commerce extérieur - A/COMMERCE - INDUSTRIE - Allégorie du Commerce assise sur un trône de face; à gauche, scène portuaire avec un forgeron; à droite, cinq personnages des différentes colonies françaises: Indien, Asiatiques, Africain; signature BEAUDOIN-MASSIN  Bronze - 77,0 mm - 309,60 g 



1906 1907 dans l annuaire des chateaux



Antony Beaudouin avait donc réussi , et il possédait ce chateau de Monthyon, comme indiqué dans l annuaire et  il y a quelques années en 1959 c'est Jean Claude Brialy qui le racheta  et quand il mourut, le légua à la ville.Le domaine a aussi accueilli les amis, célèbres et anonymes, du comédien, servant même pour certains de refuge. « En 1981, Romy Schneider s'y est retirée après le décès de son fils [NDLR : David, 14 ans, est mort accidentellement en escaladant un portail], raconte le maire. Elle a séjourné ici un bout de temps pour fuir les paparazzis. »Atteint d'un cancer, le danseur Jacques Chazot passa ses derniers jours au château de Monthyon, où il mourut en juillet 1993. La même maladie emporta Jean-Claude Brialy quatorze ans plus tard, au même endroit.




1907 Rachat de Massin par Beaudouin dans les archives commerciales de la France



Merveilleuse bague de la Collection Aline et Louis Koch. Musée national suisse qui représente un avion monoplan
Bague Or. Rubis. Brillant. "HN" "Anneau Monoplan", Antoine Beaudouin, vers 1907.





La coupe de la presse de Charles Massin en 1907 



Antony Pierre-Auguste BEAUDOUIN (XIX-XXème)Coupe-papiers en bronze argenté et ivoire à décor floral en relief Signé «Beaudouin HC» Modèle probablement exécuté et présenté dans une Exposition Universelle, vers 1900 L : 40,5 cm






1908 Vous voyez que Charles Massin est 253 Rue Saint Honoré à Paris.


Citation de : Massin , Beaudouin et Durand Leriche

?
Je ne sais a quelle date situer cette plaquette publicitaire, peu après 1900?, mais elle est très réussie




Madame la Comtesse de la Grandière 2 rue Portalis Paris



1909 dans les Annales,  Beaudouin successeur de Massin.




1909 Beaudouin dans l annuaire des Conseillers du Commerce Extérieur se déclare "Joaillier d'Art"




La maison Sotheby's a catalogué ces pièces comme : Paire de seaux à rafraîchir de style Louis XVI en argent, estampés Beaudoin-Massin, Paris, vers 1910, avec leurs doublures en zinc.
Beaudoin-Massin a succédé en 1913 à Charles Massin comme marchand d'orfèvrerie, installé 253 rue Saint-Honoré. Ils semblent cesser leur activité en 1914. Nous remercions Rémi Verlet pour sa précieuse aide à la datation de ces seaux..
Nous verrons que l activité a cessé plus tard




Février 1910, Beaudouin dans la "Revue illustrée" a créé une galerie qu il appelle le "petit musée Beaudouin.




1911 dans "La Vie Heureuse" Epée d honneur  de Albert Sarrault exécutée par la maison Beaudouin-Massin. Albert Sarrault fut sous secrétaire d'état au ministère de la Guerre.
Hommage  aussi à leur prédécesseur Durand Leriche dont la réputation remontait a 1835


La qualité de Durand Leriche a l exposition Universelle de 1900



L Epée offerte par ses amis a Albert Sarrault , gouverneur général de L'Indo-chine

J ai reçu cette photo d un portrait de Antony Beaudoin par un de ses descendants, je l enremercie à nouveau


Bonjour,
Je suis l’arrière petit fils par alliance de Monsieur Antony Beaudouin et j’ai retrouvé son portrait réalisé par son ami peintre jean Félix bouchor , ainsi qu’une bague en argent ciselée à la main et je pense qu’il l’aurait peut être fabriquée ?
J’ai également de nombreux documents de sa vie de maître joaillier .



13-mai 1911 annonce de la formation de la société Beaudouin-Massin au 253 rue Saint Honoré.




Et puis le jour de Noel 2021 le cadeau d'une lectrice, Madame Nicole Vallet qui m adresse deux  photos du magasin  de la rue du faubourg Saint Honoré, quel beau cadeau!!



Avec cette explication:

 Bonjour,

Vous trouverez ci-joint les 2 photographies en ma possession. Je vous remercie pour vos voeux et vous adresse les miens en retour !
Mon grand-père maternel  est le monsieur cheveux bruns, moustachu, situé sur le coté gauche de la table !

Pour ce qui est des dates, je situe cette photo soit avant 1900 soit vers 1909  ; en effet, mon grand-père vivait  à Paris jusqu'en 1900,  était parti en 1900 en Indochine (Hanoï) et s'était engagé dans les Douanes et Régies de l'Indochine. Il est revenu à Paris en 1909, y a connu sa future femme (ma grand-mère), s'est marié à Paris le 17 juin 1909 et est reparti aussitôt avec elle pour l'Indochine en 1911 pour rentrer en 1929 à Nice.

Bien cordialement,



Société en nom collectif Beaudouin Massin en 1911




15 decembre 1912 belle publicité dans le journal "La Vie Heureuse" 




1912 comité des conseillers extérieurs du commerce .




1912 dans "la Vie Heureuse " l entrée de la maison Beaudouin Massin




1912 Beaudouin Massin font des affaires et délaissent la haute joaillerie


Leur publicité de 1912 rappelle celle de Puissant le gendre d'Alfred Van Cleef




6 Avril 1912 Modification importante de la société 



24-12-1912 dans "le Journal"



En 1913 Beaudouin indique sa légion d honneur, je n ai pas trouvé son dossier sur le site du ministère de la Culture



1913



En 1913 un article de "la vie heureuse"  sur la bijouterie Beaudouin-Massin à la Potinière à Deauville



1913 dans le Journal Le Gaulois, Décès de Oscar Massin



La tombe est abandonnée, j 'avais déjà écrit sur mon courrier des lecteurs.

Erick Shoonhoven d'Amsterdam me disait qu il ne savait pas ou se trouvait la tombe d Oscar Massin, un rapide coup de téléphone de ma part au cimetière Montmartre, un monsieur très aimable me dit qu'il ne savait pas de tête (plus de 20.000 noms) mais qu il cherchait et me rappelait , ce qu il fit rapidement (compliments)
Réponse:  9 ème division, 2 ème ligne, tombe n°1 avenue des anglais.
Bon, il y a bien google Maps ??? mais le cimetière!!!
Je fis un appel sur facebook et un copine de facebook me proposa d 'y aller, ce qu elle fit cette après midi
Le journal le Gaulois du 14 fevrier 1913, il est donc décédé le 13-02-1913?

Pas facile a trouver, même avec les côtes, donc Odile Fulchiron obtint une réponse très aimable de tout le personnel qui l accompagna, et là, devant la tombe, elle m'envoie un mail!
Jean-Jacques,

J’ai dû vérifier avec la conservation que cette pierre tombale à moitié ensevelie était bien celle d’Oscar Massin!!! Aucune gravure lisible sur le dessus... J’ai pris une autre photo de la tranche... on aperçoit une vague gravure mais pas son nom.
Déconcertant
Odile






1913 Le Cornet



1913 Dans "La Lanterne"



1913 dans "Les Marchés de Provence"



1913 c'est toujours la maison "Beaudouin Massin" qui est annoncée






1914 ou l' on découvre que le fils d Oscar Massin bijoutier de formation, s'est reconverti dans le cinéma 



29-06-1921 dans le journal les Echos


En 1922, à Deauville , à la Potinière, les gens se prélassent à la terrasse avec au fond le magasin de "BEAUDOUIN-MASSIN"




1926 la société Massin Beaudouin est en liquidation



Le liquidateur de Beaudouin Massin est remplacé, mais cela concerne certainement la liquidation de la société due au décés de Oscar Massin, mais pas la cessation d 'exercer de Antony Beaudouin?



1931 Beaudouin Massin figure toujours à l annuaire


1931 dans l'Annuaire de la curiosité



1932 dans le journal "Comoédia" Robert le fils d'Antony  Beaudouin qui a épousé une fille Gaumont


De nos jours, à l'emplacement à l emplacement de Antony Beaudouin, la maison Hermès.




lundi 22 mars 2021

La pyrite de Fer , n'est pas une marcassite.

 Il y a plus de 12 ans j avais écrit un article sur la marcassite: 

 https://www.richardjeanjacques.com/2008/06/pierre-prcieuse-de-normandie-la.html 






A gauche la Marcassite et a droite la pyrite, tous deux des sulfures de fer, mais!!!!

Je fais cet article après avoir lu dans le dictionnaire international du bijou, que la pyrite
"En bijouterie elle (la Pyrite)  est commercialisée sous le nom de marcassite principalement en Europe  à partir du XVIII ° siècle"

En effet ce sont deux pierres utilisées en bijouterie mais polymorphes, c'est à dire qui peut se présenter sous des formes diverses, et mes photos ci-dessus le montrent bien. La marcassite est Orthorhombique alors que la pyrite est cubique.

Le terme pyrite est attribué à Dioscoride en l'an 50 qui en fait la première mention. La pyrite fut remarquée des anciens pour les étincelles qu'elle produit sous les chocs. Le terme provient du grec πυρίτης (λίθος) – pyrítēs (líthos) – littéralement « pierre à feu ».



Ce bloc de Pyrite ne mesure que 16 cm de long mais pèse 3kilogs 2, une anecdote à ce sujet: En 1976 j'étais allé en vacances avec des amis près de Piombino en Italie , en face de l ile d'Elbe réputée  pour ses mines exploitées par les étrusques puis les Romains.
Elle a été distinguée de la marcassite  avec laquelle on la confondait, jusqu'en 1814 grâce aux recherches du minéralogiste français René Just Haüy.  Wilhelm Karl Ritter von Haidinger en 1845. décrivit la marcassite et son nom dérivé de l'ancien arabe "marqachita", devenu "marchasita" en latin médiéval qui désignait la pyrite et les minéraux semblables.



Nous étions en vacances dans l' une de ces petites maisons directement sur la plage,  peu de monde, très sympathique comme endroit mais la plage et moi!!!!  
Ayant entendu parler de ces gisements de pyrite de fer, je me renseignais auprès des habitants de Piombino et l' un d 'eux m' indiqua une petite mine toujours en activité à quelques kilomètres. Je trouvais l endroit , discutais avec les mineurs , qui me montrèrent l' exploitation et un tapis roulant qui évacuait des blocs de pierres gris fer.
Je demandais  dans un italien primaire si je pouvais en prendre une, et je compris que je pouvais en prendre même plusieurs et "gratis pro déo" .
Tous mes amis en vacances en eurent une et je ramenais en Normandie quelques pierres, et 45 ans après elles ne se sont pas altérées, toujours aussi brillantes.




Jean Paul Poirot l ingénieur géologue ENSG du laboratoire de gemmologie de la chambre de commerce de Paris écrivit  que la Pyrite était utilisée en médecine  tantôt calcinée, tantôt pilée pour combattre les furoncles et les écrouelles qui  sont des blessures sur la peau souvent situées sur le cou. Elles sont la conséquence d'une infection par la tuberculose et sont aujourd'hui peu répandues dans les pays occidentaux. 
Si les Etrusques, les Grecs, les Romains, avec Galien né à Pergame en Asie Mineure en 129 et mort vers 201,  qui était  un médecin grec de l'Antiquité qui exerça à Pergame et à Rome où il soigna plusieurs empereurs,  se servait de la Pyrite,  Anselme Boèce De Boodt (1550-1632), lapidaire et médecin de Rodolphe II, le roi de Bohème    fait état de ses vertus médicinales.




Ce qu en disait Pline l'Ancien




La pyrite est nommée aussi le "miroir des Incas"   les Incas, le jour de la fête de Raimi, allumaient le feu avec un miroir concave. Les rayons du soleil pouvaient être ainsi concentrés sur un peu de coton ... et plusieurs de ces miroirs en Pyrite furent trouvés lors des conquêtes dans les tombes péruviennes. Mais en Europe , il fallut attendre le XVII° siècle pour voir cette pierre utilisée. Elle était facettée comme les roses en diamant,  et orna de nombreux bijoux.




Sa capacité à déclencher des étincelles la fit utiliser dans les armes, ainsi cette paire de pistolets à rouet "puffer", revendus par Maitre Thierry de Maigret.
Canons à trois registres, deux à pans puis rond, légèrement tromblonnés, la partie centrale est ornée d'un décor géométrique en relief; tonnerres portant, sur les pans supérieurs, un poinçon attribué au maître armurier Klaus Hirt de Wasungen et, sur les pans latéraux, les lettres: "H" et "R"; calibre environ 12,5 mm. Grandes platines plates à rouet, sous cloche; l'un des chiens a conservé sa pyrite dans son plomb d'origine. Pontets en fer. Crosses en noyer noirci, granitées et gravées, ornées de plaques d'os gravées de rinceaux, de feuillages, de masques grotesques et de dauphins; les pommeaux boules sont agrémentés d'une pastille en os gravé d'une tête de Turc. Longueur 63 cm. Époque, Saxe, Thuringe, Dresde, vers 1590/1600. 


Plus récemment vers les années 1870, on la nomma aussi  l'or des fous (terme commun avec la chalcopyrite) ; durant la ruée vers l'or, la méconnaissance et le désespoir de bien des mineurs les menèrent à confondre la pyrite et la chalcopyrite avec l'or à cause de leur éclat et leur couleur ; paradoxalement, la pyrite contient des traces d'or,  mais à une concentration si faible qu’elle ne peut être séparée que dans des conditions techniques particulières. 




Selon Th Chriten (1868) "il était alors défendu en Suisse de porter des diamants, et les femmes ne portaient pas d' autres parures que des marcassites ou des pyrites pour lesquelles elles dépensaient beaucoup"
Puis la Pyrite tomba dans l oubli, en désuétude. Et dans le milieu du XIX° siècle elle eut à nouveau une vogue importante




Une  intéressante boite à cigare, en laiton, dessus du couvercle en  pyrite de fer, palissandre.  10 x 41 x 21 cm. Signée, Pièce unique.





Qui n'a connu ces bague XIX ème or, argent et petites pyrites taillées en roses



Revendue à Drouot, Une broche en rubis, pyrite, perle de culture et émail plique-a-jour, représentant une fée. Peut être portée en pendentif. Estampillée 925.Longueur 6,5cm.





Cette broche intéressante avec des pyrites, Cet intérêt provoqua un afflux de marchandises du Jura français et de Genève, ou elles étaient taillées et mise en oeuvre.
De nos jours la pyrite n'est plus utilisée qu en bijouterie fantaisie 



Pyrite dans une émeraude de Colombie

Elle se trouve fréquemment en inclusions dans des pierres précieuses comme l'émeraude ou le Lapis Lazuli


Pyrite dans une émeraude




pyrite de fer dorée dans du lapis lazuli 


Un commentaire, ci après si vous avez un compte google, ou me l' adresser à  richard.jeanjacques@gmail.com  Merci.


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