dimanche 20 décembre 2020

Quelques Poinçons de maitres bijoutiers, joailliers

Les recherches que j’ai faîtes, à la demande de lecteurs pour identifier ou pour vérifier des poinçons peuvent être utiles à tous, par exemple ce poinçon de André Aucoc en 1887





Poinçon de Casimir Aucoc en 1839, C.A. un Coq et une étoile.


Poinçon de "Le Saché"


Même poinçon de Le Saché



Poinçon de "Le Saché" de 1885


Poinçon de Antoine Bricteux en 1882


Poinçon de Antoine Bricteux



Bricteux Antoine une belle histoire sur : https://www.richardjeanjacques.com/2018/10/antoine-bricteux-et-la-famille-bricteux.html



Poinçon de Jules Bricteux en 1921 







C'est le poinçon de maitre de Paul Liénard





Poinçon de Paul Gabriel Liénard, un joaillier méconnu que je vous propose de retrouver sur mon post: https://www.richardjeanjacques.com/search?q=Paul+Lienard




Une bague de Marchak, signée mais qui en était le fabricant ? Marchak faisait fabriquer.
Difficile à identifier. Finalement S.M? et un sabot.




Ce fabricant ! l'un des fabricants pour la maison Marchak était Samuel  Manassevitz,



Poinçon de Manassevitz en 1932
Il avait débuté à Caluire, dans le Rhone. En 1914 il résidait 31 rue Sébastien à Paris. Le 4 mai 1914 à Paris,
Retour à Lyon en 1918, il était spécialisé en petite joaillerie, bagues dormeuses, barrettes, épingle de cravate.




Actuellement la maison Marchak a été reprise par madame Dominique De Blanchard et Maître Grégoire Marchak




Un poinçon et une marque sur une timbale


C'est le poinçon de Laurent (Lorenzo Marzo) de 1901 à 1921






Quelques poinçons de Cartier avec la date






1973 poinçon des Must de Cartier



Un poinçon de fabricant difficile à identifier sur un bracelet extraordinaire de Dusausoy



J'avais cru lire ceci comme poinçon de Maitre

C'est un bracelet qui permet 27 combinaisons différentes


La façon d'utiliser les clips est infinie, comme le montre le coffret de la maison Dusausoy avec ses quatre clips en or gris, platine et diamant, pouvant former 28 combinaisons, et dont Andy Warhol s’était porté acquéreur. Figurant dans sa collection dispersée dans les années 1980 par Sotheby's, le coffret avec ses montures avait été vendu séparément de ses clips. Un marchand anglais (Barnett) a fini par rassembler le tout.


Revendu par la maison Christie's de Genève


Mais qui a fabriqué cet étonnant bracelet pour Dusausoy?


J'ai fini par le trouver, c'est Albert Chapillon et Cie


Albert Chapillon a insculpé son poinçon en 1920 et la difficulté aussi était qu' il ne soit pas installé à Paris, mais 50 faubourgs de la Seine à Nanterre   plus tard il se déplacera Rue de Clery à Paris  Puis 101 rue du temple à Paris. Comme Symbole, "une fourmi" les lettres "C.A. "de part et d'autre et en bas "&Cie" Le poinçon est biffé en 1925 car la maison est reprise par Marcel Albert


Je n'ai pu trouver de photographie du  poinçon de mon premier patron,  Jacques Candas, grand joaillier qui travailla pour les très grandes maisons Françaises et Suisses son atelier était au 60 rue Richelieu à Paris 

Son poinçon  : C.C. et le symbole, un as de trèfle dans un cercle


Le poinçon de André Candas est proche de celui de Jacques



André Candas était installé au 12 rue Sainte Anne il avait insculpé son poinçon le 4 juin 1920 et l'avait Biffé en 1925 initiales A.C. , Symbole As de trèfle. 
Il est repris par son fils Gaston le 12 aout 1925 avec comme symbole un as de trèfle dans un cercle. poinçon biffé en décembre 1942 avec la maison Candas & Cie Il travailla avec René Boivin Jacques Candas travailla pour de nombreux grands, comme Mellerio, mais aussi pour Meister à Zurich et beaucoup d autres

Et puis la chanson que tous les français connaissent : Le Bal chez Temporel: elle fut écrite par André Hardelet à qui j'avais consacré un petit article




Leon Jacques Hardellet,   son descendant est un écrivain français né le 13 février 1911 à Vincennes et mort à Paris le 24 juillet 1974 mais aussi un bijoutier.

Après avoir commencé des études de médecine, il prend la direction de l'entreprise familialeLes Alliances Nuptia  une fabrique de bijoux dans le quartier du Marais à Paris, 

. Puis il se révèle comme un écrivain de langue française à l'œuvre variée : poèmes, récits, chansons, romans, essais, nouvelles…

Il publie Lourdes, lentes…, sous le pseudonyme de « Stève Masson », en 1969. L'érotisme de ce texte choqua, dit-on, Raymond Marcellin, ministre de l'Intérieur. André Hardellet fut condamné en 1973 pour « outrages aux bonnes mœurs » par la 17e chambre correctionnelle de Paris, et en fut très affecté. Il mourut l'année suivante.



Une lectrice m'adresse ce petit dessin d'un poinçon qu'elle trouve sur un bijou.




Son poinçon dessiné est un peu carré, mais c'est assez juste, c'est le poinçon de maître de Thomas Cléricetti:  initiale T.C. et le symbole est une clé, Thomas exerçait 11 rue de Beaujolais à Paris. Il est intéressant de voir le nom de Cléricetti  associé souvent à Fontana, certainement de la famille de Maria Clericetti , mère de Thomas Fontana.



               Un copain Chinois me pose la question : Qu'est ce que ce poinçon ?




C'est un poinçon Polonais



Et ce poinçon qu'on m'adresse !  W.B.  Et lorsqu' on le sait, c'est une autruche, mais qui est ce fabricant.


Wolf Batchever  qui est ouvrier bijoutier en 1899 et qui veut être naturalisé, il le sera en 1951
Il va s'installer au 3 rue Geoffroy Marie à Paris, je l ai trouvé en 1930, en 1948, en 1954 a cette même adresse


Ceci est le poinçon d'Alexis Falize, famille sur lesquels j ai écris un article:  https://www.richardjeanjacques.com/search?q=Falize




Poinçon de Bapst & Falize


Poinçon de Falize Frères



Descriptif du poinçon de Lucien Falize en 1892



Sur cette belle montre 



Un poinçon Sté A.B. et un symbole difficile à identifier


Peu précis , mais c'est ....


La société nouvelle Perles et diamants



Introuvable dans l'Azur de 1933. Voici un acte pour une modification de cette société qui date de 1938. 



Un poinçon sur un chauffe plat


Poinçon de Halphen, en 1854 il était installé Rue de Valois au Palais Royal

Dans la revue la France des participants qui abandonnent le dividende de l'exposition universelle de 1867 Halphen est cité…de nos jours, serait-on si généreux ?

Voici la liste des maisons de commerce, des Compagnies et des personnes qui ont abandonné au Musée des arts décoratifs le dividende de l'Exposition de 1867, jusqu'à ce jour :

Banque de France; Chambre de commerce de Paris; Chambre de commerce de Tourcoing; Compagnie des Chemins de fer du Midi ; Béhic, ancien ministre; Boitielle, ancien préfet de police ; Boucherot, brasseur; Christofle, orfèvre; Delahante; Denière, bronzier; Dumas, membre de l'Institut; Duplan, manufacturier; Duvelle-roy, éventailliste ; Fourdinoy, fabricant de meubles; Gagnet ; Gagneau, bronzier ; Gouin, constructeur ; Camille Groult, fabricant de pâtes alimentaires ; Guibal, président de la chambre de commerce de Paris; Hachette, libraire Halphen, orfèvre; Hottinguer et Cie banquiers; Houette; Laveissière, A. Mame, libraire éditeur; Piver, parfumeur; Petin et Gaudet, hauts-fourneaux de Saint-Chamond; Gastinne-Renette, armurier; Léon Say, ministre des finances; Schneider et Cie , hauts-fourneaux du Creuzot, Thiébaut, fondeur; Vernes et Ce; banquiers.



Puis ce fut sa veuve en 1877.



Sur cette bague un poinçon J.B. et une roue à 10 branches :  Jean et Pierre Bellin 16 rue d'Aguesseau à Paris, très connus dans le monde entier, moins en France.



Sotheby's a revendu cette belle pendule des frères Bellin



Société "G" avec une corne d'abondance
C'est la SARL Georland rue Danielle Casanova 2075002 Paris, malheureusement mise en liquidation en 2013, un grand fabricant.



Poinçon de Henri Hector Picq 



Un article fait sur cette belle maison  



Difficile le poinçon de Sterlé, mais j'ai vérifié auprès d amis antiquaires en joaillerie






Poinçon certainement récent car en 1948 le poinçon de Sterlé était décrit ainsi
Sterlé et Cie , Bijoutier fabricant initiale S.D. Symbole : Une Nef.
Il était installé en 1948 et 1954 avenue de l'Opéra Paris.


Une fois de plus nous pouvons déplorer que les salles de vente ne décrivent  pas les poinçons, cela servirait le plus grand nombre , par exemple cette belle bague de Fertey  revendue par Mtre Thierry de Maigret. Qui écrit

Bague rouleau en platine 850 millièmes, ornée d'une émeraude rectangulaire à pans coupés de belle couleur en serti griffe, épaulée et rehaussée de chutes de diamants baguettes, carrés et demi-taille. Poinçon de maître Louis Fertey, ancien collaborateur de la maison Georges Fouquet, ayant continué sa collaboration avec Jean Fouquet (fils de Georges) après la fermeture de la maison en 1936.


Poinçon de Louis Fertey

Louis avait travaillé avec Jean Fouquet.   
Apres 1936 Jean Fouquet, continue, en effet, à signer des pièces qui sont fabriquées par divers ateliers, dont celui de Louis Fertey, ancien collaborateur de la maison.
Au début de sa carrière, Louis Fertey était installé au 6 rue royale à Paris comme façonnier. Il était né le 6 juillet 1895 à Paris c'est le 17 novembre qu'il s'installe à son compte 58 bis rue Sainte Anne, et insculpe son poinçon L.F. et une tour crénelée.
Après la Guerre Jean Fouquet a toujours des clients privés, les bijoux seront fabriqués par Charles et Pierre Fertey le fils et le petit fils de l'ancien chef d'atelier de Georges Fouquet.  Pierre Fertey succede à son grand père Louis, le 6 novembre 1953. Il garde comme poinçon le symbole de la tour crénelée et change les initiales par P.F.




Ce poinçon a pour initiales J.F.  Avec pour symbole une cocotte en papier. Cela fait partie des poinçons plus difficiles à trouver car  Ferriere  était un bijoutier qui travaillait à façon , donc pour des bijoutiers boutiquiers ou des marques. Il était installé dans les années 50 35 rue coquillère à Paris 75001.



Un poinçon avec les initiales GP et une croix.

Un grand fabricant souvent indiqué sous le nom de Gaetan Perçin alors qu il s'appelait Gaêtan De Percin une noblesse qui remontait à la bataille d'Azincourt. Un formidable découvreur de fermoirs et de système (la maison Hermès en sait quelque chose) Son fils Olivier de Perçin lui succéda, la maison est fermée.


Initiales D.B. symbole : Une croix de Lorraine

Il s'agit de Désiré Bergerat,  fabricant bijoutier les initiales sont D.B.  et le symbole une croix de Lorraine. Son poinçon a été insculpé le 24 septembre 1891 et a été biffé le 2 mars 1893. Il résidait à l'époque 29 rue des blancs manteaux à Paris



C'est le poinçon de Jean Desmarés



Jean Desmarés fabricant, initiales J.D.  le descriptif officiel est : Une pensée avec deux feuilles, le poinçon a été insculpé le 11 avril 1919




Un de mes lecteurs voit ce bracelet dans une vente publique et m'adresse par téléphone un dessin qu'il a fait.


Sur le site du ministère de la culture il n'y a pas de photo de son poinçon, mais c'est celui de Georges Lenfant., autre grand bijoutier créateur de nouvelles techniques.
Les initiales sont G.L. et le symbole est : un dé à emboutir avec une aile d oiseau:  Georges Lenfant, qui écrivit deux livres importants sur nos les techniques de nos métiers fit insculper ce poinçon en 1909 et le fit biffer en mars 1939 son atelier se trouvait au 47 rue des petits champs à Paris




Les grandes maisons ne fabriquent pas toujours tout, par exemple cette suite de douze petites cuillères finement gravées d'animaux, de fleurs et de motifs géométriques. Vendues par la Maison Boucheron et revendues par l etude de maitres Guillaume DELON et Xavier HOEBANX pas de photographie ou de descriptif du poinçon mais le nom cité par eux est : Pierre Queillé, une très grande famille d orfèvres parisiens.


Voici le poinçon de Pierre Queillé

Or si cette marchandise a été livrée à Boucheron, Frederic Boucheron ne fonda sa maison qu'en 1858, ce ne peut donc être comme l'indique le commissaire-priseur,  Pierre Queillé puisqu' il exerça jusqu'en 1846




Mais on peut comprendre la confusion en observant que son fils avait comme initiales de son poinçon les mêmes que son père, à savoir P.Q. (avec un symbole différent) C'est donc Eugène Queillé qui a fourni Boucheron.
La difficulté est que bien souvent il est possible de lire le nom, les initiales, de l'orfèvre mais sans la photo de son poinçon.

Or un excellent site que je vous recommande :http://www.silvercollection.it/, note le plus possible le descriptif et une photo du poinçon et de l'orfèvre et pour les Queillé, ajoute.

Ensuite Eugène Queillé, orfèvre, reprend l’atelier, s’installe au 8 Petite rue Saint-Roch-Poissonnière, enregistre son poinçon le 11 février 1847 (ref. N° 01562 des Archives de la Garantie, Paris). En 1874 les Queillé sont installés au 11 rue des Petits-Carreaux dans un quartier d'orfèvres ou ils continuent leur activité jusqu’en 1895, quand l’atelier est repris par Antoine Lapparra.


Des commentaires sont possibles ci-dessous si vous avez un compte Google, sinon me les adresser à : richard.jeanjacques@gmail.com

lundi 7 décembre 2020

Autres Bijoutiers-Joailliers peu connus de l art deco 1895-1914, mais qui eurent leur importance .



D'autres dessinateurs, ou professionnels du bijou ont eu de belles idées dans l'époque Art Nouveau, mais il n ont pas été reconnus dans le temps.



Par exemple ce joaillier des années 1900, Georges de Ribeaucourt dont peu de bijoux sont revenus sur le marché, a part cette bague or et tourmaline




Par exemple la revue de la Bijouterie Joaillerie en 1903 citait: 
Très intéressante l'exposition de Georges de Ribeaucourt. Je ne saurais oublier qu'il fut l'un, des lauréats particulièrement remarqués des concours de la Chambre syndicale de la Bijouterie, et il y a plaisir à constater que, chaque année, il accuse un nouveau progrès dans l'art gracieux auquel il s'est voué; on verra avec plaisir les reproductions de quelques-unes de ses oeuvres nouvelles.




je trouve très beau ce coffret à bijoux de Georges de Ribeaucourt, créé en 1904, parmi certains excès de l'Art nouveau, ses lignes sont une réussite.
De Ribeaucourt , élève de l'école des arts décoratifs, s'était d abord orienté vers le dessin industriel.
Il travailla avec le dessinateur Camille Sturbelle aux environs de 1902 et ils créèrent ensemble des bijoux en pierres précieuses ainsi que des bijoux d'Art.




En  1902 il gagna le premier prix d un concours organise par la Revue de la bijouterie Joaillerie Orfèvrerie, 



Une explication du, "comment porter ce bijou ce tête "



1903 belle pendule de De Ribeaucourt, observez le balancier.
En 1902 il expose une collection d objets d'art et des dessins de bagues prêtées par Sarah Bernhardt (Evelyne Possémé) Il aurait également travaillé avec la maison Arthus Bertrand.

 Le défaut de tous les autres projets récompensés, ceux de MM. Ribeaucourt, Gilbert de Péjac, Louis Bouché et Léothaud, c'est que les plats ne sont point du tout assez creux pour contenir en sécurité viandes, légumes et garnitures, et pour pouvoir être portés et passés à la main sans danger de répandre les sauces.
M. Ribeaucourt y a paré en quelque mesure par un artifice original : il a coupé diamétralement le marli de ses plats d'un ovale ou d'une ellipse qui déterminent sur tout le pourtour, entre le rebord extérieur et le creux du plat, un plan légèrement incliné et une arête de surcroît, et qui feraient ainsi écouler vers l'intérieur ce qui déborderait sur le marli. Si, d'ailleurs, son légumier est un peu lourd, et si sa saucière mince et coupante manque de base, la Forme de ses plats est pure, et leur décor de Feuilles persillées et de Fleurettes en ombelle est bien massé et jeté avec une décision élégante. (Art et Décoration en 1906)


Bague de Georges de Ribeaucourt




1906 dans la revue de l Art Décoratif




Ernest Guyot, dessinateur, illustrateur, graveur (lithographe), peintre et photographe. - A travaillé comme décorateur céramiste à la faïencerie de Gien, Loiret (1878-1883). - Collaborateur de "L'Illustration" (1883-1938), du "Petit parisien", de "L'Écho de Paris". - Père du photographe Jean Clair-Guyot, il a aussi dessiné des bijoux.




En 1895 en tant que jeunes élèves de l'école Bernard Palissy, Guyot et Goujon ont eu le prix d'atelier




En 1897 , au concours de la société d'encouragement  à l'Art et l'Industrie, le 1 er prix pour un monogramme pour la société est attribué à Goujon.



Voici son monogramme



En 1905 une planche de bijoux intéressants  dessinés par Ernest Guyot, 



C'est homme, Ernest Guyot qui collabora de 1883 à 1938 à l 'Illustration était donc un artiste complet , que sont devenus ses bijoux?



T.H. Goujon   était installé comme ciseleur en 1859-60  et cette page date de 1905




Jules Nègre en 1905-1906



1906 Jules Nègre  obtient le premier prix du concours organisé par Linzeler
Non seulement le premier prix qu il décrocha était de 1000Frs (Compte tenu de l'érosion monétaire due à l'inflation, le pouvoir d'achat de 1 000,00 Francs en 1906 est donc le même que celui de 397 244,03 Euros en 2019.) mais de plus l'édition de ses modèles par Linzeler. Ce qui a certainement été réalisé, mais ou sont passés ces bijoux ???,





Dans la Revue Art et décoration de 1906
Le programme comportait les principales pièces de la vaisselle d'argenterie usuelle d'une table bourgeoise : plat rond, plat ovale, légumier, couvert, saucière et salière. Leur forme devait être obtenue tout entière par le travail du marteau et des bigornes ; leur décor pouvait se composer au besoin d'éléments fondus, soudés et ciselés. Les concurrents avaient à fournir, avec des coupes et des rendus, des modelés de toutes ces pièces.
Le programme avait clairement défini toutes les conditions de forme auxquelles ces pièces devaient satisfaire pour être d'usage. On s'étonne que M. Jules Nègre, classé premier avec distinction, les ait seul observées; et une fois de plus, comme il arrive en cette sorte de concours, on remarque que ce qui a le plus manqué aux artistes n'est point l'invention, l'ingéniosité, la fantaisie, mais la réflexion, le bon sens et le sens pratique, ou simplement une lecture attentive du programme proposé.
M. Nègre est un technicien excellent et il a le goût sobre et juste. 11 a formé ses pièces de courbes à la fois simples, pures, amples et originales. Ses plats larges et profonds sont propres à contenir les aliments et les sauces ; ils sont commodes à manier, et avec la discrétion de leur décor, avec leurs beaux passages de courbes qui remplacent gorges et moulures, ils sont aussi faciles à nettoyer. Le décor offre de légères branches de capucines, feuilles et fleurs, repoussées sur les bords et sur les marlis; la naissance de ces branches aux deux bouts de l'ovale, ou en deux points opposés de la circonférence des pièces, mai que ingénieusement en saillie un petit ressaut ou le marlï déborde un peu et qui est ainsi très commode pour la prise en mains. M. Nègre avait ajouté à ses pièces modelées un fragment d'exécution, en argent blanc, d'un métier délicat et sûr : on s'assurait ainsi que les formes et le décor de ce service s adaptaient parfaitement à la souplesse du repoussé d'argent et que l'artiste, en modelant son décor à fleur de surface, avait prévu comment l'oxydation colorera bientôt ce très bas relief de l'ornement.
M. Jules Nègre aura donné ce qu'on attendait de ce concours, un bon modèle d'édition; sa saucière et sa salière, il est vrai, n étaient pas assez étudiées; mais, du reste, avec un peu plus d invention, et, avec un peu plus de caractère décoratif, son projet "'eût rien laissé à désirer"



Ce très beau plat de Jules Nègre date de 1906  était publié dans "l'Art décoratifs aux salons de 1906"

Revue de l art ancien et moderne 1906 Jules Negre
Concours d Orfèvrerie
Le n° 2, enfin, avait su présenter des objets des plus intéressants, de bonne tenue générale, très joliment et très adroitement décorés d'un arrangement de capucines en relief délicat. Les plats, de contour agréable et de coupe pratique, le légumier facile à exécuter, à entretenir et à utiliser, accompagnaient la saucière, malheureusement trop circulaire, presque un Loi.
Au scrutin, le jury a classé ces quatre concurrents de la façon suivante : 1er prix, 1.000 francs, M. Jules Nègre (n° 2) : 2e prix, 500 francs, M. G. de Ribeaucourt (n° 11) : 3° prix, 300 francs, M. Gilbert Péjac (n° 12) ; 4e prix, 200 francs, MM. Louis Bouché et Louis Leautain (n° 13).
En résumé, ainsi que nous l'avons constaté plus haut, peu de concurrents connaissaient bien la technique de l'orfèvrerie, et surtout de l'orfèvrerie d'argent. La souplesse de ce métal, la facilité avec laquelle il se travaille et se soude, sa couleur et le degré d'oxydation qu'il peut prendre et qui doit compter dans l'étude du décor à y adapter, sont ignorés de la plupart. De même, parce que l'argent se fond, on semble penser que beaucoup de pièces peuvent être fondues, alors que ce procédé doit être réservé à l'accessoire seul du décor, les formes pouvant toutes se réaliser au marteau, et le décor se repousser dans le métal même.
C'est le grand mérite de M. Jules Nègre d'avoir utilisé ces conditions essentielles, sans préjudice des qualités d'art et de pratique qui lui sont communes avec nombre de ses concurrents

Ou sont passées ses pièces, bijoux ou orfèvrerie?

Paul Hesbert en 1906



Presque rien sur ce dessinateur  pour ces peignes réalisés en 1905 , peignes en corne sculptée, motif libellulle ou fleurs de cerisier.

En 1900 nous apprenons qu' il fait partie de l amicale des anciens élèves du Lycée Janson de Sailly et qu' il est décédé en 1932 a Provins, mais enterré au cimetière des Batignolles.

En 1903 la revue de la BJO le citait ainsi: "Une bonne note à M. Paul Hesbert pour sa boucle de ceinture argent, ses peignes écaille, platanes et algues"

Eugène Lelièvre



Un beau fermoir de manteau fleuri en argent et vermeil par l'artiste et orfèvre français Eugène-Alfred Lelievre. Son atelier était au 14 bis rue des Minimes, Paris. Lelievre a exposé à La Société des Artistes Décorateurs, La Société des Artistes Français et La Société Nationale des Beaux-Art.

En 1892 il avait exposé " La vague;" statuette, marbre. LELIÈVRE (Eugène-Alfred), né à Paris, élève de MM. Mittenholf et Philippe May. — Boulevard . Richard-Lenoir,Paris né en 1856, à Montmartre, à la fin de sa vie en 1945  il demeurait 16 rue du grand prieuré Paris 16 eme.



En 1902 au salon des arts décoratifs  Eugene Lelièvre en collaboration avec son frère Octave Lelièvre obtient la médaille de 3 eme classe .




Bague avec feuilles et boules de Gui , opale d 'or vers 1904  poinçonnée Hibou dans un ovale


EXPOSITION DES ARTISTES DECORATEURS  dans la revue Le Panthéon de l industrie de 1906 

M. EUGÈNE LELIÈVRE Sculpteur
Entre autres qualités, l'art décoratif a celle de permettre de douer de beauté les objets les plus ordinaires et les matières les plus variées.
Nous venons de nous en rendre compte encore une fois en examinant au Pavillon de Marsan une grande vitrine de.. deux mètres .sur un mètre, dans laquelle M. Eugène Lelièvre, sculpteur, 12, rue Debelleyme, à Paris, nous présente différents objets d'art.
Nous voyons là un ensemble de toutes les matières traitées par l'artiste, et ces matières comprennent le bois, le grès, le fer, le bronze, l'argent, l'or, et les pierres.
Parmi les différents objets exposés, nous citerons : un coffret ombellifères, en néphrite et bronze doré ;Un coquillage en argent avec ornementation de flore et de faune marines, qui a valu à son créateur le premier prix de ciselure ;Un calice « Lys », en argent patiné, appartenant au Musée des Arts décoratifs ;
Un vase « Maïs », acquis par le Musée Humanitaire de Milan ;
Un vase « la Soif », en bronze patiné, fondu à la cire perdue' et exécuté pour être dédié à l'Association des Filles-Mères. On voit sur ce vase une mère allaitant son enfant. et, dans le bas, une source vivifiant fleurs et fruits de ses eaux pures. L'ensemble de cette décoration exprime admirablement la vie et sa fécondité.
Citons encore un drageoir « Iris », en bronze doré et argent, pièce unique, exécutée pour la Manufacture de Sèvres.
Par ces différentes œuvres, M. Eugène Lelièvre se prouve un de nos meilleurs décorateurs et nul ne sait, mieux que lui, exprimer une idée, toujours noble et grande, avec les seuls moyens de son art.

Du reste, M. Eugène Lelièvre a été médaillé au Salon ; il est, de plus, membre du Comité de la Société des Artistes Décorateurs, organisateur de la loge d'artistes que l'on a pu admirer au Petit Palais en 1904, et il a obtenu une médaille d'or à l'Exposition de 19.0.0. A Saint-Louis, nous le trouvons hors concours et nous devons encore mentionner qu'il est officier d'Académie et qu'il a obtenu un prix du ministre à l'Exposition d'Horticulture de France.
M. Eugène Lelièvre est ainsi au premier rang de ceux qui ont compris la nécessité d'un effort énergique pour résister aux assauts des industries d'art de l'étranger et qui auront doté notre pays d'un style nouveau et bien à lui.






Au salon de 1906 Eugene Alfred Lelièvre
Orfèvrerie et bijoux avec en haut, au centre un pendentif miroir ouvrant grâce a la charnière du haut, "qu'est ce que j ai pu en fondre des pendentifs glace que les clients me confiaient pour un travail à façon!!!!!"NDLR





La maison Christie's a revendu cette boucle  d'EUGÈNE ALFRED LELIEVRE; BOUCLE en
vermeil  à décor d'un visage de nymphe,  estampillé,  marques 3 1 / 8po. (8cm. De haut)




En 1909 les deux frères  sont associés  et installés au 52 rue de Turbigo:Octave le plus jeune est né en 1869 et décédé en 1948.


Un généalogiste , membre de sa famille, Jean Armager, a bien voulu me confier deux photographies de Eugene  Lelièvre, sur celle ci en 1911 Eugene a 55 ans 



A gauche 1 calice argent, patiné or , en 1912 des frères Lelièvre.




Revendu par la maison Millon, Boucle de ceinture symboliste en argent ouvragé et plaque d'ivoire. Décor finement ciselé figurant un visage féminin dans un environnement bucolique. Signé "E. Lelievre", monogrammé "E" dans le décor et poinçons d'orfèvre sur la boucle et sur la plaque au dos 6,8 x 6 cm.

Il vendit  beaucoup de travaux en bronze, vase, vide-poches etc , en collaboration avec la fonderie Colin.


Sur cette photographie Eugène a 81 ans , en 1938



Ribe Roy





Ribe Roy fut tres critiqué   il fournissait la maison du marchand d'Art Bing, Siegfried Bing dit improprement Samuel Bing, (Hambourg, 26 février 1838 - Vaucresson, 6 septembre 1953), est un marchand d'art, collectionneur, critique d'art et mécène français d'origine allemande.



L'Entrée de la galerie Bing 




Ribe Roy exposa dans le salons parisiens en 1906 voici sa page de boucles de ceintures en métaux patinés, Je n ai pu trouver d'autres réalisations de lui en bijouterie.

Gaston Lafitte




Voici sa participation aux salons de 1906 c'est a dire:
L'ART DÉCORATIF
aux Salons de 1906
SOCIÉTÉ DES ARTISTES FRANÇAIS
SOCIETE NATIONALE DES BEAUX-ARTS

J ai écris longuement sur Gaston Lafitte dans mon article:


Cela vaut la peine de le lire, je crois.


Peghoux Brunet:


En 1904 la revue de la Bijouterie Joaillerie Orfèvrerie 




En 1906 il est cité dans les "salons de Paris" pour ce grand pendentif : Des femmes, des fleurs, émaux et diamants, aussi pour ce pendentif Chimère rubis et un autre Chimere émeraude et diamants  une bague Rèverie et une bague Damnés le tout étant édité par madame G.Brunet



En 1908 il est indiqué au boulevard Picpus  comme "ciselure de bijoux en tous genres"

E. Quentin


Cet homme Eugene Quentin est joaillier, toutes ces épingles de cravates ou de chasse sont de sa fabrication et il est membre du comité des conseillers du commerce extérieur de la France en 1910 une distinction importante et pourtant, peu de choses restent de lui, 



Le poinçon de Eugène Quentin.



1906 Eugene Gustave Quentin est au 51 rue Etienne Marcel à Paris




1908 Quentin est présent à l'Exposition Franco Britannique de Londres et obtient une médaille d 'Or.


C'est aussi en 1908 qu'il est nommé Officier de l instruction publique


Tiffany: 



Au salon de 1906 " Tiffany , installé aussi en France présenta des  bijoux et émaux, puis ci-dessous, dessinés par "François" un pendentif combat de coq et un beau motif pour collier.



J ai déjà traité de Tiffany et Louis Comfort et vous invite a consulter le chapitre:


Louis Aucoc

Louis Aucoc exposa aussi en 1906,  c'est  en 1907 qu'il va se retirer de son affaire et laisser sa maison dans les mains de Georges qui la dirigera  jusque dans les années 1926-27
J ai traité longuement la maison Aucoc sur "Bijoux et pierres précieuses"

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