De nos jours trouver deux belles perles de Tahiti ou de culture japonaise, semblables, pour appairer comme on dit dans le jargon des bijoutiers, ce peut être difficile, mais sûrement pas impossible.
Mais avant 1905 il n'y avait que la perle naturelle , ce que nous nommons la perle fine, il fallait plonger pour ramener les huitres et ce, au milieu de grands dangers, tels que les requins les morsures de pieuvre, l'asphyxie etc. Toutes les perles étaient différentes, par la forme , la couleur....!
Alors que la perle de culture commençait à apparaître sur le marché, un client acheta chez Cartier une perle de cinquante six grains soit quatorze carats. C'était une très belle perle provenant du golfe persique. Quelques jours plus tard, le client revint et demanda à acheter une deuxième perle en tous points semblable à la première. On appela Louis Cartier, qui parait-il jura que seul dieu pourrait trouver une perle identique, mais que Louis Cartier ne le pouvait pas.Le client insista "je suis prêt a payer, n'importe quel prix"
On promit d'essayer et de contacter aussitôt tous les bureaux des maisons qui travaillaient avec le célèbre Joaillier , de Londres à New-york, de Hong-kong à Calcutta et ailleurs si nécessaire. On ne sait jamais!!!! quelquefois que!!!!
De fait quelques temps après , un homme fit savoir qu'il détenait une perle tout a fait semblable à la demande , le prix réclamé était deux fois et demi supérieur à celui de la première perle.Cartier contacta son client qui déclara être toujours intéressé et prêt à payer la somme demandée. Je ne sais si Cartier paya la somme demandée au début , (si ce n'est plus), il paya.
Mais le vendeur et l'acheteur, vous l'avez compris étaient un seul et même homme, et on ne le revit jamais.
Louis Cartier , dégoûté (est ce le bon mot) ne la remit pas en vente, et finit par l'offrir en 1925 à la Comtesse Almassy, sa deuxième femme.