On ne peut résumer l'histoire de nos bijoutiers joailliers, comme par exemple dans le dictionnaire international du bijou.
10 lignes ne suffisent pas pour comprendre comment une partie de nos métiers sont rentrés dans l'ère industrielle et pour le savoir, je suis comme à mon habitude allé consulter les archives de l'époque.
Ce n'est pas une maison de Joaillerie, mais une maison très importante de 190 ans d'âge, qui par sa technique de "l'or doublé" de qualité a démocratisé la bijouterie.
"Mr Savard fait partie de cette vaillante pléiade de jeunes hommes de 1830 qui tous, écrivains, soldats, diplomates, avocats, industriels sont devenus l'honneur de notre siècle" écrit un journaliste en 1862.
Pourquoi écrivit-il ceci ? C'est parce que François Savard né en 1804 est de la génération qui avait 25 ans en 1829, il va prendre le train a vapeur en marche au travers de la révolution de Juillet qui est la deuxième révolution française après celle de 1789.
Elle porte sur le trône un nouveau roi, Louis-Philippe Ier, à la tête d'un nouveau régime, la monarchie de Juillet, qui succède à la Seconde Restauration. Cette révolution se déroule sur trois journées, les 27, 28 et 29 juillet 1830, dites
"Les Trois Glorieuses ». Si c'est le peuple qui déclencha les émeutes, ce fut la "bourgeoisie" qui récupéra la révolution.
Auguste François Savard est fils de percepteur aux Contributions de l’Aube, lorsqu’il quitta le collège, il avait obtenu de son père le droit d’entrer comme apprenti chez un bijoutier de Provins dont il aimait le travail minutieux.
Elle porte sur le trône un nouveau roi, Louis-Philippe Ier, à la tête d'un nouveau régime, la monarchie de Juillet, qui succède à la Seconde Restauration. Cette révolution se déroule sur trois journées, les 27, 28 et 29 juillet 1830, dites
"Les Trois Glorieuses ». Si c'est le peuple qui déclencha les émeutes, ce fut la "bourgeoisie" qui récupéra la révolution.
Auguste François Savard est fils de percepteur aux Contributions de l’Aube, lorsqu’il quitta le collège, il avait obtenu de son père le droit d’entrer comme apprenti chez un bijoutier de Provins dont il aimait le travail minutieux.
C'est en 1830, (une autre source m'indique 1829) au
village de Ferreux (Aube), que M. Savard fonda son établissement. Il n'avait
alors qu'un jeune apprenti pour l'aider dans sa besogne, et la seule forge
qu'il possédât pour fondre son or était celle du maréchal-ferrant de
l'endroit.
Rappelons que l'invention du doublé date de 1827.
En 1833, il
transféra sa modeste fabrique de bijoux en doublé de Ferreux à Paris, où elle
prit un tel développement que, déjà en 1840, elle occupait cent ouvriers.
En 1844 Savard obtint une médaille de Bronze à l'exposition de Paris
Exposition
Nationale de Paris en 1844. Extrait des Rapports du Jury :
«
Par ses procédés mécaniques M. SAVARD exécute bien, rapidement et à des prix
très-modérés. Ce fabricant n'emploie pas moins de 2,500 kilogrammes d'or,
d'argent et de chrysocale. Ses produits sont très beaux et très recherchés. »
En 1849 Auguste François Savard fait breveter son invention, qui si j'ai bien compris fut de substituer l'estampage par la matrice en acier à l'estampage par le poinçon en fer sur le plomb.
C’est aussi en 1849 qu’il acquit le merveilleux hôtel particulier au 22, Rue St Gilles, œuvre de Delisle-Mansard, dans le pittoresque Marais. Pour ne pas détruire l’intérieur de ce formidable bâtiment, les jardins et des terrains alentours seront utilisés pour édifiés les premiers ateliers, avec plus de 100 ouvriers.
1850
En 1851 il reçoit la "Prize Medal" à la grande exposition de Londres
Exposition
Universelle de Londres 1851. Extrait des Rapports du Jury anglais :
«
Cet exposant cultive une branche de fabrication particulière : celle du
plaqué de l'or sur du cuivre « rouge. Afin de l'obtenir à bon marché, les
plaques « subissent un estampage très correct dans des « matrices d'acier qui
sont gravées très-exactement « et elles deviennent si parfaites qu'on n'a plus
« besoin que de les joindre, ce que M. SAVARD fait « avec, une grande habileté.
Il expose des cadres en miniature, des bracelets, broches dont les ornements sont des plus délicats. Le Jury lui a accordé la médaille (unique).
»
Puis en 1855 Première Médaille à l'exposition de Paris.
L'Exposition
universelle de Paris 1855. Extrait des Rapports du Jury, sur la maison Savard.
« Très bonne fabrication ; Bracelets, Broches, Montres, Modèles très-variés,
beau poli, bon goût. « Cette Industrie est destinée à soutenir avec avantage
par la supériorité de son goût et de ses dessins, la lutte que peuvent faire
à la fabrication Française les diverses nations qui ont la faculté de travailler l'or à bas titre. »
En sept ans, la maison Savard était devenue la plus importante de son genre dans la capitale.—De 1845 à 1850 M. Savard, toujours en quête de progrès pour son industrie, appliqua, à grands frais à la vérité, dans ses ateliers un nouveau système d'outillage qui lui fournit tout à la fois, le moyen de fabriquer les bijoux avec un perfectionnement inconnu jusqu'alors, et le moyen d'économiser les cinq sixièmes de la main-d'oeuvre, — cet outillage nouveau, généralement adopté aujourd'hui, est l'estampage par la matrice d'acier, substitué à l'estampage au poinçon.Il est une chose pour laquelle nous félicitons sincèrement M. Savard ; cette chose, c'est que dans ses ateliers, où s'occupent deux cents ouvriers, un tiers au moins est composé de femmes. C'est un exemple de moralité et d'équilibre sociaux que nous désirons vivement voir suivre par les directeurs
d'industries' importantes. (Livre le Grand album des célébrités industrielles 1862)
La bijouterie en doublé, tient le milieu entre la bijouterie en or et la bijouterie de cuivre, et n'a aucun rapport avec ce qu'on appelle le doré.
Cette photo d'Auguste Savard par Pierre Petit date de 1860
A cinquante-sept ans, Auguste François Savard a un fils Auguste Gabriel né le 7 février 1861 avec Antoinette Claudine Ronzier qui a 25 ans.
En 1861 François Savard et Claudine Savard habitent au 22 rue Saint Gilles dans le 3 Eme arrondissement.
François Savard avait eu une fille avec Claudine Ronzier en 1855, Hélène Savard : Claudine Ronzier avait 19 ans.
1861 Annuaire des notables commerçants
1861 recueil administratif
Extrait
des Rapports du Jury de l'Exposition universelle de Londres 1862.
«
Dans la Bijouterie de Doublé d'or, les efforts « faits par M. SAVARD, de
Paris, pour donner à « son Industrie les développements dont elle est «
susceptible, sont assurément dignes de mes éloges. « L'application de
l'estampage sur matrice d'acier « introduit par ce fabricant, a contribué à
donner « une grande extension à la fabrication du Doublé. « Ce nouveau système
a complété le travail de main « d'oeuvre, et rendu le prix de faire cinq ou six
foi8 ' « moindre. Dès lors, au lieu de s'appliquer seulement « aux Bijoux
communs, tels que les Croix, les « Épingles et les Bagues pour l'usage des
Campagnes, il put s'étendre aux Bijoux les plus importants, et bientôt le
goût et la richesse du dessin « leur donnèrent la plus belle apparence. Les
Échantillons qui figurent dans la vitrine de M. SAVARD « sont d'une
perfection de main-d'oeuvre qui résume tous les mérites de cette Industrie. »
1862
La maison de Francois Savard au 22 rue Saint Gilles à Paris. Derrière un grand porche qui donne sur la Rue, donne une première cour, au centre la maison d'habitation et sur les côtés des magasins.
La
maison qu'habite M. AUGUSTE SAVARD, et dans laquelle il a établi ses magasins et
ses ateliers présente un aspect seigneurial. On comprend, en la visitant,
qu'avant d'être appropriée à l'industrie, elle dût avoir une destination non
plus élevée, mais plus aristocratique. Cela se voit, de reste, au dessin de la
façade, à la coupe des appartements, aux peintures murales de l'intérieur et à
l'élévation des plafonds. Quand nous aurons ajouté qu'elle fut bâtie, vers la
fin du 17e siècle, parle le célèbre Mansard, nous aurons suffisamment provoqué
l'attention de nos lecteurs sur son histoire. Malheureusement, et cela
doit-être un effet de 93, le propriétaire actuel ne possède pas de titres
antérieurs à 1778. A cette époque, la maison de M. Savard était l'hôtel de
messire Louis-Jules du Vaucel, marquis de Castelnau, grand maître des Eaux et
Forêts du royaume. On sait pourtant, qu'en 1789, l'hôtel appartenait à une dame
de Morangis, qui l'avait reçu en héritage de Mme de Guénégaud, sa mère. Cette
maison, dont nous donnons le dessin ci-contre fut sans doute construite pour
une famille d'épée ; car, au-dessus de là porte d'entrée, on remarque un
faisceau d'armes, noué par un ruban de Saint-Louis, Voilà pour le passé.
Sur ce dessin (qui figurait sur les factures) si nous regardons la cour, c'est très surdimensionné , alors quelle était la taille réelle ?
En tous cas il semblerait qu'en 1914 l'hôtel particulier fut transformé en local commercial
On peut lire SAVARD FILS, BIJOUX FIX
Grâce à Google Earth, j'ai pu retrouver la maison qui existe toujours à la même adresse, l'usine a disparu, une opération immobilière l'a remplacée.
Ce fut "l'Hôtel Delisle-Mansart" Sous la Régence, Mme de Morangis habita pour sur
cette maison, qui lui venait de sa mère, Mme de Guénégaud. Soixante années plus
tard, le grand-maître des eaux et forêts Jules du Vaucel, marquis de Castelnau,
en avait fait ses petits appartements. Un salon rond, dont les boiseries dorées
sont illustrées de peintures de Watteau, y précède une salle de billard, que
d'autres dessus de portes et des sculptures décorent. Une double porte, dont la
menuiserie est aussi un travail d'artiste, sépare le billard d'un boudoir, la
miniature d'un salon. Le jardin a été plus vaste à proportion que l'hôtel ; M. Savard, a pris une portion de ce qui en restait pour en
faire des ateliers où se fabriquait sur une vaste échelle la bijouterie en or
doublé. Les
bâtiments ont été classés au titre des Monuments Historiques en 1925. Une
société privée en est le propriétaire depuis 1992.
Nous verrons plus loin la fin du bel intérieur vendu en 1914
1863 L'annuaire du cercle du commerce
1867 Annuaire des notables commerçants de Paris
Extrait
des Rapports du Jury de l'Exposition universelle de 1867 à Paris.
« Ce fabricant qui depuis nombre d'années rend des services signalés par l'extension qu'il a donné à ses moyens de fabrication, a eu l'idée de profiter de la précision des Machines qu'il emploie, pour épargner à la fabrication du Bijoux d'Or, une foule de frais, pertes de temps, déchets et main-d'oeuvre; diminuer ainsi la façon et arriver à une légèreté de matière difficile à obtenir dans le travail manuel. Nous avons examiné avec un très-grand soin les produits de cette intéressante fabrique ; les résultats qu'elle a obtenus nous ont paru très-dignes d'attention. Cette fabrique est vaste et très-complète On y pratique depuis nombre d'années Les grands principes d'ordre, d'économie, l'éducation morale et de prévoyance pour l'avenir des ouvriers qui font le plus grand honneur à l'industrie moderne. Les grands établissements de ce genre sont si rares en France dans la bijouterie que nous devons les signaler. La maison SAVARD, occupe environ 700 ouvriers et ouvrières, dont 300 femmes et 60 apprentis.
Depuis 30 ans, M. SAVARD avait établi chez lui, 'pour ses apprentis une classe du soir, où deux professeurs leur enseignaient l'arithmétique, la tenue des livres et le dessin.
L'avenir des ouvriers de cette maison est assuré par des dépôts mensuels faits à la Caisse des Retraites pour la vieillesse : Ils ont actuellement 121,681 francs répartis en 760 livrets.
En 1868 Auguste François Savard préside avec son confrère Gruson un groupe de travail en négociation avec les syndicats ouvriers
C'est un télégramme des SAVARD adressé à la famille en province qui demande des nouvelles de Gabriel qui a 9 ans et demi.
Pendant la guerre franco-prussienne de 1870, alors que les Français sont en déroute devant les Prussiens et que Paris est assiégée, le 4 septembre 1870, les Parisiens envahissent le palais Bourbon, permettant aux députés républicains (Gambetta, Jules Favre, Jules Ferry…) de proclamer la République et la fin du second Empire. Ces derniers créent un gouvernement provisoire, le gouvernement de la Défense nationale qui décide de rester à Paris menacée d'encerclement. Une Délégation du Gouvernement est néanmoins installée à Tours pour coordonner les opérations militaires en province.
.Le 6 septembre, le préfet français du département du Nord, Achille Testelin, sur conseil de M. Hassebroucq, président du tribunal de commerce de Roubaix, décide d’envoyer à Paris, avant que les lignes de chemin de fer ne soient coupées, des pigeons qui pourraient rapporter des nouvelles de la capitale. Mille cinq-cents pigeons sont réunis à Roubaix et Tourcoing, accompagnés de deux colombophiles (J. François de Tourcoing, H. Leman de Roubaix).
Trois jours plus tard, les pigeons sont à Paris où ils seront nourris et soignés au bois de Boulogne pour une partie et sous les charpentes du Jardin d'acclimatation pour les autres. Roubaix et Tourcoing pourront ainsi recevoir des nouvelles de Paris. Inversement, durant le siège de Paris, ce seront 64 ballons qui exporteront des pigeons parisiens, afin qu’ils y rapportent ensuite des nouvelles du gouvernement, puis à partir du 4 novembre des correspondances privées à destination des assiégés.
Du fait qu'un important chargement de pigeons n'a pu quitter Paris par le dernier train, il a fallu expédier les pigeons vers la province par ballon, accompagnant les voyageurs et le courrier. On estime à 381 le nombre de pigeons ainsi transportés par ballon. Certains seront capturés par l'occupant, d'autres reviendront sans message, beaucoup se perdront (les pigeons sont désorientés par la neige et le brouillard). Seuls une cinquantaine parvinrent à rapporter du courrier. Ce sera la seule voie efficace de transport d'informations de la province vers Paris durant le siège.
Le 17 novembre 1870 le pigeon voyageur Gambetta apporte, à Paris, la nouvelle de la victoire de Coulommiers. Des pigeons envoyés de Perpignan en décembre 1870 permettent de communiquer avec Bruxelles en à peine dix heures.
1872 Une date importante, car si le patronat est tout puissant, des prémices de l'inspection du travail commencent à entrer en action (ci-dessous) et même si ce passage est un peu long, il peut être intéressant de voir cette évolution des lois du travail
EXTRAIT
DU PROCÈS VERBAL de l'Inspecteur du travail des enfants. Il est déplorable de
voir, dans la bijouterie du doublé d'or, des industriels de l'importance de M.
Savard, opposer à l'exécution de la loi une résistance obstinée, sous prétexte
que cette loi- contrarie leur manière de voir. M. Savard aurait dû se
souvenir du premier procès-verbal que nous lui avons fait le 6 septembre 1871,
moins pour nous le reprocher comme il ne cesse de le faire, que pour se mettre
en règle définitivement. Il est impossible de lui faire comprendre qu'une loi
n'est pas faite pour être discutée et qu'elle doit être exécutée partout de la
même manière. Mais pour mieux faire apprécier l'esprit de polémique de cet
honorable industriel, il convient de rapporter aussi brièvement que possible
notre visite de ce jour.
Après
avoir examiné au préalable le registre d'inscription de M. Savard,
qui était très-mal tenu et après y avoir fait nous-même les rectifications
indispensables, nous avons pris le parti, pour nous soustraire aux objections
incessantes de M. Savard, de faire une tournée dans les ateliers et de
procéder, comme du reste nous le faisons partout, à l'inspection
individuelle de chaque enfant.
Dans les ateliers d'hommes comme dans ceux de femmes, nous avons reconnu que
les infractions relatées sous les n"5 1, 2, 3 et 4 d'autre part tiennent à
ce que les contremaitres et contremaîtresses ne sont nullement mis au courant
par M. Savard des conditions auxquelles les enfants sont tenus de satisfaire.
Il est vrai que jusqu'ici M. Savard ne les a que fort mal renseignés, puisqu'il
veut interpréter la loi à sa manière.
»
Dans le but de bien faire comprendre à M. Savard tous les points sur lesquels
il est en défaut, nous sommes alors retournés dans son bureau, après avoir
quitté les ateliers, et nous lui avons énuméré toutes les infractions que nous
avions constatées, en lui déclarant procès-verbal. M. Savard nous a répondu que
nous ne nous attaquions qu'aux grands fabricants. Loin de répondre à cette assertion,
nous avons alors questionné M. Savard à l'égard d'une jeune fille de 15 ans qui
est ouvrière dans cette maison et que déjà des
Industriels parisiens nous ont quelquefois fait part de ce qu'ils appelaient
embarras pour se conformer, de tous points, aux prescriptions de la loi du 22
mars 1841. Les uns interprétaient d'une manière erronée les dispositions de ce
texte spécial les autres étaient arrêtés par les difficultés matérielles du
livret, du registre spécial, de l'affichage de la loi, etc.
Aussi
croyons-nous devoir présenter le résumé ou plutôt la paraphrase suivante de la
loi spéciale, contenant les obligations dont les manufacturiers sont tenus.
RÈGLEMENT POUR
LE TRAVAIL DES ENFANTS. AGE.
I.
Pour être admis dans l'atelier, il faut avoir au moins 8 ans d'âge.
Nous
avions trouvé sans livret et sans certificat, il y trois ans. M. Savard nous a
répondu que cette jeune fille étant ouvrière et non apprentie, nous n'avions
pas le droit de nous occuper d'elle, que d'ailleurs la loi ne concernait que
les apprentis, qu'il vaudrait mieux qu'il n'y eut pas de loi, puisqu'elle ne
s'applique pas aux ouvriers, etc., etc. Pour abréger la discussion, nous sommes
sortis, prenant poliment congé de M. Savard, sans vouloir écouter de nouvelles
raisons qui ne devaient pas valoir mieux que les premières. Cette sortie, qui
coupait court aux récriminations, n'arrangeait sans doute pas M.
Savard, car nous l'avons entendu derrière nous nous interpeller par, ces mots «
C'est bon, M. l'Inspecteur, puisque vous refusez de m'entendre, je signalerai
votre conduite. » Or, j'ai si peu refusé d'entendre M. Savard, que je
suis resté deux heures et demie dans sa maison. Encore une fois, ces faits sont
excessivement déplorables, surtout quand ils proviennent de grands et
honorables fabricants, qui devraient montrer l'exemple
Avis de
l'Ingénieur en chef des mines de la répression des
contraventions dépend tout l'avenir de la loi du 22 mars 1841, dont
le Gouvernement est décidé à obtenir enfin l'exécution. Il importe, en effet,
que la. Loi produise îles effets moralisateurs et que les industriels de bonne
volonté, qui se soumettent, ses prescriptions, puissent soutenir la concurrence
de ceux qui, par négligence ou autrement, refusent de s'y conformer.
Or,
M. Savard a non-seulement été averti, mais il a déjà été l'objet d'un
procès-verbal de contravention en date du G septembre 1871, à la suite duquel
il été condamné, le 26 octobre suivant, à 14 Fr. d'amende seulement. Il n'a pas
tenu compte de l'indulgence du Tribunal, puisque les instructions nécessaires font
encore défaut dans ses ateliers pour l'application de la loi et que de
nouvelles contraventions sont constatées. Quelles que soient les objections de
M. Savard, elles ne peuvent avoir rien de fondé, parce que ce n'est
pas aux industriels à interpréter la loi, mais à l'exécuter, et qu'admettre les
raisons de chacun serait nécessairement tomber dans l'inégalité, la confusion
et l'injustice. Il y a donc lieu de poursuivre M. Savard, pour les
contraventions constatées par le procès-verbal de M. l'Inspecteur, avec
cette circonstance aggravante qu'il y a récidive de sa part et qu'en
conséquence il y a lieu de renvoyer l'affaire à la Police
correctionnelle, »
1875 Gabriel Savard est en quatrième, il a 14 ans, il obtient le 1er accessit de Thème Latin, il sera plus tard Bachelier en Lettres et en Sciences.
En 1878 a lieu a Paris l'exposition universelle, c'est pour cette exposition que la France fit construire le 1er Palais du Trocadéro, que l'on voit a droite sur cette peinture.
Savard fabrique des produits en or, en doré, en doublé, fabriqués mécaniquement et le rapporteur de l'exposition écrira au sujet de la maison Savard :
"Ne pouvant nous attacher ici qu'aux meilleurs procédés de fabrication, nous citerons la maison Savard pour la puissance de son outillage perfectionné dont elle tire deux fabrications également importantes le Doublé d'or et le Bijou d'or"
1878 Rapport de l'Exposition Universelle
Groupe IV, — JOAILLERIE ET BIJOUTERIE.
Maison fondée en 1830 par M. SAVARD et exploitée par lui jusqu'à sa mort, en 1875. Elle est dirigée aujourd'hui par Madame Antoinette Claudine Ronzier veuve SAVARD.
Cette
fabrique qui, par son importance, a pris une place hors ligne dans son
industrie, comprend :
1°
Un atelier d'apprêts ;
2°
Un atelier pour la fabrication de la bijouterie en doublé ;
3°
Un atelier pour la fabrication des bijoux en or ;
4* Un atelier à Guéret (Creuse).
La bijouterie en doublé, qui date de 1827, fut, dès sa
création, accueillie avec la plus grande défiance par l'administration française ; ce ne fut qu'après plusieurs procès perdus par elle, qu'elle
consentit à cette fabrication en se contentant de lui assigner un
poinçon particulier où est inscrit le mot doublé.
Ainsi autorisé et mis à l'abri de toute espèce de fraude, le doublé ne tarda pas a prendre de l'extension ; mais il ne devint une branche importante de l'industrie française que lorsque M. SAVARD eut l'idée de substituer l'estampage par la matrice en acier à l'estampage par le poinçon en fer sur le plomb. Les avantages qui résultèrent de cette nouvelle application furent immense au point de vue de l'économie du travail comme à celui de la qualité des produits obtenus.
Par cette application M. SAVARD parvint à diminuer des cinq sixièmes - au moins (chiffre constaté dans le rapport officiel du Jury de l'Exposition Universelle de Londres, 1862, dont le texte est plus loin,) — les prix de revient tout en apportant une amélioration sérieuse dans le travail.
Les bijoux en doublé qui, jusqu'alors étaient d'une fabrication grossière et faciles à distinguer de ceux en or, sont devenus, grâce à ce mode de travail, tellement identiques à ces derniers, qu'il est souvent difficile même à un fabricant de. les distinguer.
Un autre avantage du système appliqué par M. SAVARD fut celui-ci :
Les modèles, jusqu'alors spéciaux des bijoux en or, n'ont pas tardé à être reproduits dans le doublé, dont l'importance commerciale s'est accrue rapidement et est aujourd'hui si considérable.
Tous les fabricants de doublé, presque tous les élèves de M. SAVARD, ont été contraints d'adopter le système de M. SAVARD sans lequel toute concurrence était devenue impossible.
On peut donc dire que ce procédé de fabrication a opéré une véritable révolution dans la bijouterie en doublé et qu'il a servi de point de départ au développement d'une industrie qui, aujourd'hui, prend place parmi les plus importantes du travail national.
Pour achever de rendre hommage au mérite de M. SAVARD, nous devons ajouter que son innovation ne fut pas sans lui coûter beaucoup de sacrifices.
En effet, rompre avec la routine, remplacer un matériel auquel les ouvriers étaient habitués par un autre qu'ils ne connaissaient pas et qu'ils pouvaient craindre ne pas devoir être aussi avantageux pour eux, était déjà chose délicate et même difficile parce qu'il fallait créer en même temps un personnel spécial. Mais si l'on songe que ce nouveau matériel nécessitait une, dépense considérable et loin d'être en rapport avec les bénéfices qu'offrait alors ce genre de fabrication, on est obligé de reconnaître que M. SAVARD a eu un mérite exceptionnel en prenant l'initiative d'une application au bout de laquelle, il est vrai, il a trouvé la fortune, mais qui aurait aussi bien pu, les circonstances étant défavorables, le mener à la ruine.
Ainsi autorisé et mis à l'abri de toute espèce de fraude, le doublé ne tarda pas a prendre de l'extension ; mais il ne devint une branche importante de l'industrie française que lorsque M. SAVARD eut l'idée de substituer l'estampage par la matrice en acier à l'estampage par le poinçon en fer sur le plomb. Les avantages qui résultèrent de cette nouvelle application furent immense au point de vue de l'économie du travail comme à celui de la qualité des produits obtenus.
Par cette application M. SAVARD parvint à diminuer des cinq sixièmes - au moins (chiffre constaté dans le rapport officiel du Jury de l'Exposition Universelle de Londres, 1862, dont le texte est plus loin,) — les prix de revient tout en apportant une amélioration sérieuse dans le travail.
Les bijoux en doublé qui, jusqu'alors étaient d'une fabrication grossière et faciles à distinguer de ceux en or, sont devenus, grâce à ce mode de travail, tellement identiques à ces derniers, qu'il est souvent difficile même à un fabricant de. les distinguer.
Un autre avantage du système appliqué par M. SAVARD fut celui-ci :
Les modèles, jusqu'alors spéciaux des bijoux en or, n'ont pas tardé à être reproduits dans le doublé, dont l'importance commerciale s'est accrue rapidement et est aujourd'hui si considérable.
Tous les fabricants de doublé, presque tous les élèves de M. SAVARD, ont été contraints d'adopter le système de M. SAVARD sans lequel toute concurrence était devenue impossible.
On peut donc dire que ce procédé de fabrication a opéré une véritable révolution dans la bijouterie en doublé et qu'il a servi de point de départ au développement d'une industrie qui, aujourd'hui, prend place parmi les plus importantes du travail national.
Pour achever de rendre hommage au mérite de M. SAVARD, nous devons ajouter que son innovation ne fut pas sans lui coûter beaucoup de sacrifices.
En effet, rompre avec la routine, remplacer un matériel auquel les ouvriers étaient habitués par un autre qu'ils ne connaissaient pas et qu'ils pouvaient craindre ne pas devoir être aussi avantageux pour eux, était déjà chose délicate et même difficile parce qu'il fallait créer en même temps un personnel spécial. Mais si l'on songe que ce nouveau matériel nécessitait une, dépense considérable et loin d'être en rapport avec les bénéfices qu'offrait alors ce genre de fabrication, on est obligé de reconnaître que M. SAVARD a eu un mérite exceptionnel en prenant l'initiative d'une application au bout de laquelle, il est vrai, il a trouvé la fortune, mais qui aurait aussi bien pu, les circonstances étant défavorables, le mener à la ruine.
1884 le journal "Le Cri du Peuple" très à gauche et très critique envers Adolphe Thiers. Jules Vallès (nom de plume de Louis Jules Vallez, né au Puy-en-Velay en Haute-Loire, le 10 juin 1832 et mort dans le 5e arrondissement de Paris le 14 février 1885, est un journaliste, écrivain et homme politique français d'extrême gauche, fonda le cri du peuple et le ferma à la suite d'un différend avec Jules Guesde qui lui était marxiste.
1885 Bulletin des lois de la république : Madame Veuve Savard dépose un brevet
1893: Antique Jewelry Company a écrit ceci :
"Auguste Savard a repris l'entreprise en 1893. Il a
enregistré la marque unique FIX auprès des autorités pour identifier ses
produits comme une gamme de bijoux abordables de haute qualité. Il a
engagé des designers art nouveau de haut niveau pour concevoir des pièces
telles qu'Emile Dropsy, Tairac et Becker pour n'en nommer que
quelques-unes. Au plus fort de la production, la société Savard FIX
employait 300 personnes"
1895 publicités FIX
Merci à Monsieur Riboulet pour cette carte postale de l'une des "usines "de Savard à Nussac
1900 pendentif Savard dans Vever
1900 Savard est encore honoré d'un grand prix, à l'exposition universelle. Il reçoit les compliments habituels, il décline toujours ses fabrications en Or, en Argent à petits prix, "prouve que de jolies choses sont possibles même avec de l'estampage"
1900 Savard dans la revue BJO
1901 : Ou l'on peut voir que la marque de la maison est " TITRE FIXE"
La
vitrine de la maison Savard occupait dans le salon de la bijouterie un espace
considérable. Elle renfermait des bijoux en Or, en Argent et en Doublé.
Dans
cette dernière catégorie, elle nous a montré, sous le nom de
« Titre fixe », un doublé d'or poli magnifique, d'une fabrication extrêmement
soignée, soudé à l'or, en un mot d'un esprit identique aux bijoux à l'or poli.
Que ce doublé devienne rapidement populaire, nous n'en serions pas surpris, car
il comble une lacune entre le bijou en or, d'un prix relativement élevé, et les
imitations de bas prix. Dans les vitrines où étaient exposés les objets d'or et
d'argent, nous avons remarqué, à côté des bijoux classiques, toute une série de
bijoux s'inspirant de l'art nouveau et patines de différents tons d'un très
heureux effet, tels : des broches représentant différentes fleurs, violettes,
œillets, tulipes, chrysanthèmes, etc.; tels encore ces mêmes fleurs s'enlaçant
autour d'ornements genre ferrure.
Nous
avons admiré une série de broches-médailles, dues à la collaboration de
sculpteurs de talent, qui ont signé les plus jolies d'entre elles : la
Charmeuse, l'Iris, etc. Puis, voici d'heureuses dispositions de pendentifs
empruntant leurs sujets au chrysanthème, l'œillet, à la violette ; ces pièces, obtenues uniquement par l'estampage,
prouvent qu'on peut produire de belles fantaisies comme galbe et comme
ciselure, avec un outillage bien compris.
Enfin,
une collection de bagues pour hommes, style Louis XV et.Louis XVI, estampées
sans aucune retouche, imitant presque à s'v méprendre les chevalières genre
fondu et ciselées à la main.
Puis
des chaines-sautoirs remarquables par la beauté de leurs coulants et de leurs
entre-deux ; des chaînes d'hommes, dans lesquelles
l'opposition de l'or vert ciselé et du poli est d'un effet charmant. Certaines
châtelaines sont représentées par une chute harmonieuse de médailles
artistiques.
Dans
le genre éminemment classique du médaillon pour chaîne d'homme, signalons deux
intéressantes innovations. D'abord, l'adaptation de médailles en or de couleur
sur fond rond poli ; ensuite, trois modèles constitués par des fleurs de
couleur, finement se détachant sur un fond poli, le tout venant d'une seule pièce à l'outillage.
A
noter, des glaces-breloques empruntant leurs sujets à des médailles artistiques
; de petites breloques fort amusantes ; la broche porte-médaille dont l'idée
est neuve et l'usage très pratique.
Enfin,
mentionnons spécialement une belle collection de médailles religieuses qui sont
de véritables petites oeuvres d'art. La collection des boutons nous parait hors
de pair, soit qu'il s'agisse des boutons classiques unis ou à côtes, soit des boutons patines selon le genre
moderne.
En
réalité, l'exposition Savard démontre que cette maison se propose de bien faire
pour la satisfaction du plus grand nombre et qu'elle y réussit.
1901: Naissance de Jean François Auguste Savard, fils de Auguste Gabriel Savard
1903 Revue de la bijouterie Joaillerie Orfèvrerie
1903 Revue de la bijouterie Joaillerie Orfèvrerie
La
maison Savard peut, dans l'occurrence, être citée comme exemple. Elle crée,
pour les petites bourses, des bijoux classiques d'or et d'argent, des"
bijoux inspirés du style moderne le plus délicat et patines de l'a façon la
plus heureuse. Elle prouve qu'avec une habile direction, un outillage bien
compris et des collaborateurs de
talent, on peut, simplement avec l'estampage, produire les plus jolies choses,
des fantaisies absolument désirables. Donner satisfaction au plus grand nombre
pourrait vraiment être la devise de la maison Savard.
La
reproduction des bijoux que l'on trouvera prouvera la vérité de ce que
j'avançais tout à l'heure. On les croirait réellement faits de toutes pièces à
la main, ces bijoux, et ils sont d'autant plus
Intéressants que leur légèreté et leur ciselure finement exécutée donnent une illusion
parfaite Et cependant, ils sont le résultat d'une fabrication complètement
obtenue avec l'aide de la gravure sur acier et le procédé de l'estampage. Donc,
tout en admirant le sentiment qui a présidé à la création de ces épingles,
broches, bracelets, bagues, boucles, etc., vous apprécierez aussi la façon dont
ils ont été exécutés.
1903 Revue de la bijouterie Joaillerie Orfèvrerie
1903 Revue de la bijouterie Joaillerie Orfèvrerie
1903 Revue de la bijouterie Joaillerie Orfèvrerie
1903 Revue de la bijouterie Joaillerie Orfèvrerie
1904 Auguste Gabriel Savard est décoré de la Légion d'honneur
1906 : extraordinaire publicité dans le journal "Le Petit Parisien" mais en effet, comme c'est une couche d'or massive, il est possible après passage aux acides de séparer l'or du substrat.
1907 mêmes arguments
1907
1909: Encore une publicité FIX qui précise bien " Vérifiez la marque "FIX " sur chaque bijou
Jacqueline Viruega dans son livre "La bijouterie parisienne de 1860 à 1914" nous signale que la réussite de la maison Savard est encore attestée par les comptes de la société et le train de vie de son principal dirigeant, Auguste Gabriel qui est encore associé avec sa mère.
1909:
Sept ans plus tard, Desfarges convainc Viviani de se représenter en Creuse, dans l’arrondissement de Bourganeuf. Viviani s’introduit alors rapidement dans la vie politique locale, « d’abord par le biais de la rumeur, celle de la candidature à la députation puis par une présence physique officielle lors du banquet annuel de l’immigration creusoise, qu’il préside (novembre1909), puis de l’inauguration du jardin public, du musée et des bains-douches de Guéret (19 décembre 1909). • Au cours de cette journée, Viviani souligne également son implication dans les questions sociales et ouvrières en se rendant à la bijouterie Savard, où travaillent alors 350 ouvriers et ouvrières.
1909 Le ministre Viviani
1909
Il semble qu'en 1910 , Auguste François Savard ait atteint une certaine notoriété professionnelle qui le dotât d'une grande aisance financière
En effet il acheta par exemple le Chateau de la Treyne dans le Lot.
Photo d'Alexandre Poisson
Jean-Jacques-Joseph-Frédéric,
Marquis de Cardaillac, arrière-petit-fils de Joseph de Cardaillac, qui avait
épousé Anne de Lamberterie, vendit le château et le domaine de La Trayne pour
la somme de 175.000 francs , le 20 septembre 1910, à M. Auguste-Gabriel
Savard, industriel, inventeur du « Bijou Fix ».
Ce
dernier entreprit, aussitôt, d'importantes réparations et de vastes
transformations.
C'est
ainsi qu'un Parc à la française, tracé par Ed. André, grand paysagiste de
l'époque, fut créé devant le château, et qu'à l'abri de barrières blanches
apparurent des jardins fleuris et des parterres de gazon ; que des arbustes et
des arbres de toutes espèces, furent plantés à profusion, et qu'une forêt de
sapins remplaça des lieux désertiques.
Les
rochers, eux-mêmes, furent transformés, et ce nouvel ensemble franchement
harmonieux fut obtenu sans changer, ni modifier, ni altérer les lignes
générales de cette demeure séculaire.
Après
avoir transformé l'architecture de la porte d'entrée, l'intérieur reçut un
confort des plus modernes.
Le
domaine de La Trayne ne devait rester que 12 ans propriété de M. Savard,
puisque, en août 1922, il était acheté 490.000 francs par Mme Haouchet, qui,
à son tour, après 4 mois de possession devait le revendre 525.000 francs à M.
Fontana, Espagnol d'origine et directeur d'usines de produits chimiques en
Argentine.
Publicité dans le "Journal Technique
1911 dans le Gaulois Littéraire
1911: Décès de Madame Rouzier , veuve Savard
1912 Ouverture de son testament :
Legs
veuve Savard.
Aux termes de son testament olographe, en date du 22
janvier 1909, déposé en l'étude de Me Blanchet, notaire à Paris, Mme Claudine-Antoinette
Ronzier, veuve de M. Auguste-François Savard, en son vivant demeurant à Paris,
22, rue Saint-Gilles, où elle est décédée le 1er décembre 1911, a fait
notamment des dispositions dont la teneur littérale suit :
« à Monsieur l'abbé curé de ma paroisse ou à son successeur dix mille francs à
charge par lui de les employer ainsi :
«
Deux mille fr.....
«
Deux mille francs pour être distribués aux pauvres de ma paroisse. »
1912
1912 dans l'Illustration
Pour les jeunes qui n'auraient pas fait de service militaire, le sens de cette publicité
Fixe ! À vos rangs, fixe !
Commandements énoncés lors de l'entrée d'un officier, d'un officier supérieur dans un local et imposant la position du garde-à-vous sur place. Il fallait entendre les talons claquer à l'unisson.
1912: dans le Grand Echo du Nord, ce bijoutier est dépositaire des Bijoux Fix de la maison Savard et les vend au prix minimum
1912
1913 Lettre à Mr De Montardy pour remercier ce chatelain un peu fauché
La Bijouterie Pignard à Saint Lô en 1913 vendait des Montres Omega et des Bijoux Fix
Dans ce document réalisé pour la légion d'honneur de Auguste Gabriel Savard on voit qu'il a quitté la rue Saint Gilles pour venir dans un magnifique immeuble au 41 avenue du Bois de Boulogne, qui s'appellera bientôt l'avenue Foch
L'immeuble du 41 avenue du bois de Boulogne , devenu le 41 avenue Foch, où habitait la famille Savard
1914: journal officiel nomination de Auguste Gabriel Savard au titre d'officier de la légion d'honneur
1914 Journal "La Liberté"
1914 Auguste François Savard, demande que ce soit Louis Aucoc installé a cette époque Place Vendôme qui lui remette sa Légion d'Honneur.
1915 l'Usine Savard de Montignac
1917 dans le journal "L Echo d'Alger"
1920 Dépliant "FIX" d'un bijoutier de Lourdes
1921 Archives "Savard" les enfants qui travaillent dans l'entreprise Savard à Guéret
1921 dans la revue de la Bijouterie Joaillerie Orfèvrerie
1922 dans "Le Journal"
1922: Revue générale de l'administration publiée
1922
"L'Avenir" de Souk-Ahras
1924: dans l'"Humanité"
1925: dans l'Echo Annamite" Fix et Lip".
1926: "Le Journal de l'Église" de Reims.
1929 dans l'Expansion économique
1929: "Madagascar Industriel Commercial et Agricole"
1931: La visite de l'exposition Coloniale le ministre des colonies Paul Reynaud, devant le stand des Bijoux FIX en compagnie de Jean Savard.
1932 Dans l'Annuaire des Châteaux
1934 dans le journal "L'Echo"
1937 dans "L'Auto Vélo"
1941 L'entreprise, comme la plupart des entreprises non juives membres de la chambre syndicale de la Bijouterie Joaillerie Orfèvrerie, participe au culte du Maréchal Pétain
Voici cette médaille
Chevalière et Médaille de la maison Savard à l'effigie de Pétain
1943 Journal "Le Matin"
1945 dans le quotidien "Ce Soir"
1946 dans le journal "Elle"
1947 Journal Officiel:
:
1950 Organe de la fédération de Basket Ball
1955 ce buvard date de cette année là, et c'est toute ma jeunesse
Le papier buvard (ou plus simplement le buvard, du verbe « boire ») est un papier poreux capable d'absorber par capillarité une petite quantité de liquide. Il servait principalement à sécher l'encre lorsqu'on écrivait ou qu'on dessinait avec une plume ou un stylo plume : Cela pouvait "Baver" ou faire des "taches" qu'il fallait absorber et sécher. Le buvard au début du XXe siècle et même après la guerre 39-45 a constitué un support publicitaire de choix et les buvards sont devenus des objets de collection.
Je me souviens vers les années 50 -52 Les fournisseurs de mon père ou des représentants de commerce qui, lors de leur visite au magasin de mes parents m'offraient des buvards que je pouvais échanger en partie contre d'autres avec les copains du lycée.
Le plus grand nombre que je recevais, à chaque visite, venait du représentant de la marque de montres "LOV" Monsieur Goulet dont le frère tenait la fameuse auberge "Saint Siméon" à Honfleur, Lorsque j'avais 16-17ans, c'était un des lieux préférés de Roger Vadim.
Mon père écoutant les recommandations de son ami des montres LOV se décida un jour à se rendre à la ferme Saint Siméon.
Nous habitions à Rouen, et quand nous sommes arrivés à la Ferme, la DS de Papa faisait un peu tache au milieu des bagnoles américaines à rallonge, mais nous entrâmes....
Un monsieur (Mr Goulet frère du représentant de Lov) vint à la rencontre de mon père qui lui dit:
"Bonjour Monsieur, il parait que chez vous c'est le coup de barre ?" "Pardon Monsieur, mais qui vous a dit ça"…"votre frère" Mais pas du tout, entrez, vous pouvez faire un très bon déjeuner pour un prix raisonnable" et il nous plaça. Mon père parcourait la carte et Monsieur Goulet le conseillait, allant même avec beaucoup de gentillesse jusqu'à lui dire "Non pas ça", non ne prenez pas ça non plus". C'était impressionnant comme ambiance. Je me souviens de la merveilleuse Annette Stroyberg.
Annette et sa soeur en 1959 à Pampelonne plage de Ramatuelle autre endroit que j adore.
Le plus grand nombre que je recevais, à chaque visite, venait du représentant de la marque de montres "LOV" Monsieur Goulet dont le frère tenait la fameuse auberge "Saint Siméon" à Honfleur, Lorsque j'avais 16-17ans, c'était un des lieux préférés de Roger Vadim.
Mon père écoutant les recommandations de son ami des montres LOV se décida un jour à se rendre à la ferme Saint Siméon.
Nous habitions à Rouen, et quand nous sommes arrivés à la Ferme, la DS de Papa faisait un peu tache au milieu des bagnoles américaines à rallonge, mais nous entrâmes....
Un monsieur (Mr Goulet frère du représentant de Lov) vint à la rencontre de mon père qui lui dit:
"Bonjour Monsieur, il parait que chez vous c'est le coup de barre ?" "Pardon Monsieur, mais qui vous a dit ça"…"votre frère" Mais pas du tout, entrez, vous pouvez faire un très bon déjeuner pour un prix raisonnable" et il nous plaça. Mon père parcourait la carte et Monsieur Goulet le conseillait, allant même avec beaucoup de gentillesse jusqu'à lui dire "Non pas ça", non ne prenez pas ça non plus". C'était impressionnant comme ambiance. Je me souviens de la merveilleuse Annette Stroyberg.
Annette et sa soeur en 1959 à Pampelonne plage de Ramatuelle autre endroit que j adore.
Roger Vadim adorait cette "auberge" Il était à une table voisine et s'impatientait pour passer la commande afin de déjeuner et il le fit, il devait avoir terminé son entrée (de repas) lorsque, enfin, Annette apparut, au bas d'un petit escalier qui venait des chambres. Très Starlette, qui faisait comme si personne ne la regardait, elle se dirigea vers la table de Roger Vadim, le patron lui-même arriva pour lui demander ce qu'elle désirait, elle regarda vaguement la carte et je vous jure que c'est vrai,. dit assez fortement pour que tous l 'entendent "Une demie baguette avec du beurre"
A l'époque dans chaque chambre était accrochée une toile de Maître et on ne disait pas la chambre 15, mais la chambre Eugene Boudin, ou la chambre Claude Monet etc
A l'époque dans chaque chambre était accrochée une toile de Maître et on ne disait pas la chambre 15, mais la chambre Eugene Boudin, ou la chambre Claude Monet etc
En 1973, le groupe FIX (P.D.G. Jean Savard, petit-fils du fondateur) installe une filiale à Saint Amand-Montrond (Cher).
Aujourd’hui la société Carmafix spécialisée dans les
revêtements par procédés électrolytiques dans divers domaines, a repris la
marque Fix en 1993, avec également l’ancienne marque de Léon Martin fondée en
1900. Le siège social se trouve au 16, Rue St Gilles à Paris, et leur usine à
Guéret dans la Creuse, elle emploie 9 personnes, selon mes sources, sous
réserve.
Un commentaire peut être écrit ci-dessous ou être m adressé à: richard.jeanjacques@gmail.com
Moins d un quart d'heure après la publication de mon article, j'ai reçu la photo de la bijouterie Lignon a Sète, avec sa vitrine Fix, c'était le grand père d'un de mes lecteurs, qui est installé a Montpellier, son Facebook.