vendredi 27 décembre 2019

Joé Descomps, ...Cormier dit Descomps... Descomps dit Cormier Un seul et même artiste

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Joseph Cormier et Joel Descomps sont un seul et même homme, pourtant...




Sur son acte de décès il est le fils de Hector Auguste Dominique Victor Descomps ? Donc il aurait eu un nom d'emprunt? certains le citent comme étant Joseph Cormier, et d' autres le confondent avec Jean Bernard Clovis Marius Descomps, un autre statuaire. On prête à ce dernier des oeuvres de Joe Descomps, alors qu en consultant la presse de l époque , nul doute n'est possible.


Jean Bernard Clovis Marius Descomps, l'autre Descomps

Les dates de naissance et de décès sont proches mais loin d'être les mêmes, et comme le ministère de la culture n'a pas scanné le dossier de légion d honneur de Joe Descomps, on ne peut mieux préciser. Une étude la plus approfondie possible permet quand même d y voir plus clair.


En 1893, Frédéric Boucheron s’installe au 26, place Vendôme dans la résidence de la Comtesse de Castiglione. Puis il ouvre une boutique à Moscou la même année et en 1911 confie à Tillanders la gestion de son stock. Celui-ci s'installe à Saint-Pétersbourg jusqu'en 1917. En 1900, Frédéric Boucheron remporte une médaille d'or et un grand prix à l'exposition universelle de Paris. En 1903, c'est l'ouverture d'un magasin à Londres et d'un bureau à New York. Boucheron recrute entre autres orfèvres, Joé Descomps-Cormier.


J aime beaucoup ce berger et une jeune fille à côté de l'océan, appliqués avec de l'émail vert, bleu et jaune, dans un cadre décoré de fleurs en émail blanc, poids brut environ 11 grs, signé Joe Descomps, avec poinçon français et marques de fabricant; vers 1900. revendue par Sotheby's
Illustré dans les chefs-d'œuvre de la joaillerie française par Judith Price, page 21
Illustré en bijoux Art nouveau par Vivienne Becker, page 7

Joe Descomps est présent à l'exposition de Chicago en 1893. Il travaille avec Frédéric Boucheron le Joaillier.
Sociétaire des artistes français depuis 1883 il expose au Salon des artistes français de 1891 à 1937; mention en 1898, troisième médaillé en 1921, deuxième en 1925, premier en 1928.
En 1911, une petite statuette en terre cuite signée de lui est offerte aux souscripteurs des publications de Félix Juven éditeur rue de Réaumur à Paris.
Joé est nommé chevalier de la Légion d'honneur par décret du 3 avril 1929

Son atelier à ses débuts se situait à La Charité-sur-Loire.



A propos de Vivienne Becker  et de nombreux autres qui situent la plupart des bijoux  de Descomps en 1900 et même avant, ce n'est pas possible et si Sotheby's a vu le poinçon de Descomps ce ne peut être avant 1903.
En revanche en tant que ciseleur, sculpteur de grand talent il a travaillé pour d'autres, tels Gariod  ou Gautrait qui poinçonnait à son nom et signait aussi ses bijoux.



La maison Zehil de Monaco a mis en vente ce pendentif de Feuillatre et Joe Descomps,  Zehil est une excellente maison mais qui a poinçonné ce bijou?




Encore un exemple qui illustre la difficulté de reconnaître une fabrication d'un artiste,  la maison Zehil fait une erreur souvent faite à propos de Joe Descomps.
Collier or et émail représentant une femme en or ciselé entourée de fleurs en émail vert. Ses cheveux et ses fleurs sont chassés au revers avec sa chaîne en or originale réalisé avec son ami  Joe  Descomps (1872-1948*) , Eugene Feuillatre ayant réalisé l 'émail.
Portant le monogramme de l'artiste,Avec la tête d'aigle et la marque du fabricant .
On peut comparer ce pendentif à un pendentif exposé au Salon des Artistes Français en 1901 dans l 'Art Décoratif, juillet 1901, p. 142
Mario Amaya, Art Nouveau, Studio Vista Limited, 1966, ill. p. 113
Ulrike von Hase-Schmundt, Jugendstil schmuck - Die europäischen Zentren - Von 1895 bis 1915, Wilhem Heyne Verlag, München, 1998, exemple similaire ill. p. 57.  Imperishable Beauty - Art Nouveau Jewelry, MFA Publications, Museum of Fine Arts, Boston, USA, ill. p. 140, (Collection Sataloff)

*L erreur est dans le nom de l artiste par rapport à sa date de naissance.et malheureusement, 'l erreur se trouve une fois de plus dans le "Dictionnaire international du Bijou" supervisé par Marguerite de Cerval.  




Cet article du dictionnaire est signé Evelyne Possémé,  et donne Joe Descomps  comme étant né en 1872 et décédé en 1948, ce sont  exactement  les dates de naissance et de décés de Jean Bernard Clovis Marius Descomps profession statuaire sur son dossier de légion d honneur!!!! 
Mais Vivienne Becker commet la même erreur dans son livre "Bijoux Art Nouveau"  alors que  Emmanuel Jules Joseph Descomps est né le 18 janvier 1869 à Clermont-Ferrand et mort le 24 avril 1950 à Paris, comme vous avez pu le lire sur son acte de déces officiel. 
Ajoutez a cela que Descomps s'est fait appeler Joseph Jules Emmanuel Cormier......
De grandes salles des ventes comme Sotheby's ont relu ces données et les ont recopiées
Alors qui copie l autre?? cela brouille toutes pistes.


Jean-Bernard Clovis Marius Descomps, né à Agen le 14 mai 1872 et mort à Paris le 10 août 1948, est un peintre et sculpteur français. Il illustra dans ses œuvres les styles Art nouveau et Art déco.
Jean-Bernard Descomps est élève à l'École des beaux-arts de Paris dans l'atelier d'Alexandre Falguière. Il obtient une mention honorable au Salon de 1901 et une médaille de 3e classe à celui de 1906.
Durant la Première Guerre mondiale, il est mobilisé de janvier 1915 à janvier 1919, notamment au service automobile au front.
Il est nommé chevalier de la Légion d'honneur par décret du 3 avril 1929. Il meurt le 10 août 1948-2.
Wikipédia




Mais Wikipedia publie aussi la première page de sa légion d honneur du 3 février 1929!!!!
Alors là, il y a de quoi être perdu?  je me fie donc à l acte de déces de  Emmanuel Jules  Joseph Descomps né en 1869 et mort en 1950 et je reste de la plus grand prudence sur ce qui est écrit sur divers sites et livres.




Christie's  a revendu cette statuette de Joe Descomps comme datant de 1900
SCULPTURE en BRONZE, ALABASTER ET MARBRE, FRANCE, DÉCÒ,
représentant une femme orientale tenant deux petits braseros en albâtre, socle en marbre, façade avec bas-relief, signé JOE DESCOMPS Haut 49,5 cm

Pas de problème, elle est signée Joe Descomps mais la date ne me semble pas la bonne, le style de la statuette est plutot de 1925 .






La maison Sotheby's a revendu cette Broche
BROCHE OR ET ÉMAIL, EMMANUEL-JULES JÖE DESCOMPS, VERS 1900
Conçu comme une pensée recouverte d'émail opalescent, sur une figure centrale de Jeanne d'Arc serrant une épée, marque d'essai française, signature partiellement frottée, J Descomps.
Cf: Vivienne Becker, Bijoux Art Nouveau, page 83, image 115
Le designer Emmanuel-Jules Jöe Descomps (1872-1948) présente des exemples de ses bijoux de style Art nouveau dans la collection Hull Grundy au British Museum et au Victoria & Albert Museum de Londres.


Vivienne Becker  a bien signalé dans son livre   que le créateur de cette broche  est Joé Descomps en revanche elle a noté Emmanuel Jules Joé Descomps comme créateur et Lucien Gautrait comme fabricant je rappelle que Gautrait ne se prénommait pas Lucien mais Leopold-Albert Marin Gautrais




C'est encore Sotheby's qui a revendu  ce lot 
UN GROUPE FRANCAIS DORÉ BRONZE D'UN SATYR ET DE DEUX BACCHANTES
TARD 19ÈME TÔT 20ÈME SIÈCLE,  JOE DESCOMPS
La base circulaire signée 'Joe Descomps', sur un socle en onyx étalé de 17,3 cm






Fabian de Montjoye a vendu cette broche citée plus haut déjà, mais celle ci a gardé sa perle en pendentif.
Broche “Daphnis et Chloé” de Joe DESCOMPS. Epoque Art Nouveau. 
Broche en or émaillé pouvant être portée en pendentif. Le sujet est tiré d’une pastorale de l’auteur grec Longus remise au goût du jour par le compositeur Maurice Ravel pour la troupe des Ballets russes (Daphnis et Chloé fut chorégraphié par Michel Fokineet créé dans des décors de Léon Bakst. La première eut lieu le 8 juin 1912 au Théâtre du Châtelet sous la direction de Pierre Monteux. Le rôle titre était tenu par Vaslav Nijinski). Les personnages et le décor champêtre sont en or ciselé et émaillé et se détachent sur un fond d’émaux montés en « plique à jour » figurant la mer au crépuscule.

Une perle fine baroque est suspendue en pampille sous la broche. Le système de broche est amovible.

L’auteur du sujet est Joe Descomps qui signe, la réalisation étant confiée au joaillier orfèvre Léon Gariod qui appose son poinçon de maître. 


Signé Joé Descomps dans la fonte du bijou

Ce bijou est publié en photo couleur dans l’ouvrage de référence de Vivienne BECKER : Bijoux Art Nouveau, 1985, p. 73 (n° 85) 
Emmanuel Jules Joseph (dit Joe)DESCOMPS(1872 – 1948) est un sculpteur, ciseleur, orfèvre de renom, qui créa des sujets pour les médailles, la joaillerie et l’orfèvrerie. (cf. Vivienne Becker, Bijoux Art Nouveau(Art Nouveau Jewelry), 1985, p.217 ; Alastair Duncan, The Paris Salons 1895-1914, Jewellery, 1994, vol. 1, p.187 ; VEVER Henri Vever, La bijouterie française au 19esiècle, vol III, Paris, 1908 ; Catalogue Boston Museum of fine arts ; Kunsthandwerk um 1900, Jugendstil, Art Nouveau, Nieuwe Kunst, Catalogue Hessischen Landesmuseums Darmstadt, 1965, p.97. 

Léon GARIOD, est un célèbre joaillier parisien qui fit travailler de nombreux artistes tels Joe Descomps ou Léon Gautrait. (cf. Henri Vever, La bijouterie française au 19esiècle, vol III, Paris, 1908 ; Michael Koch and aliis, The Belle Epoque of French jewellery, 1850-1910, London, 1989-1991, p.283-291) 
Dimensions : 32 x 36 mms
Poids :  26.2 grs
Excellente description de Fabian de Montjoye http://www.fabiandemontjoye.com




Une broche Art nouveau en or 750/1000°, émail et émeraude, Joe Descomps, vers 1900, conçue comme une jeune fille de profil, avec un fond en émail plique-à-jour bleu, jaune et vert et des détails émeraude ovales; signé J. Descomps; largeur: 1 1/4 po. revendue par Sotheby's




Autre broche de Joé Descomps mais avec une perle baroque et revendue par la Tadéma Gallery de Londres.




Provenant aussi de la gallery Tadéma de Londres ce pendentif Mélusine:
JOE DESCOMPS (1872-1948) attention dates fausses
Pendentif / broche symboliste 'Les Mélusines'
Or, émail plique-a-jour, émeraude et perle
H 7,80 cm (3,07 pouces) | L 5,10 cm (2,01 pouces)
Origine France, v. 1900
Marques Verso signé avec monogramme «JD» pour Joe Descomps. L'épingle de broche marquée LG flanquant une corne pour Leon Gariod



Les deux queues des sirènes représentent l'unité de la terre et de l'eau, du corps et de l'âme. Beautifuly modelé avec un émail piqué-à-jour fin.




cf. Bijoux Art Nouveau,Vivienne Becker, 1985, p. 217, pl. 85, 107, 115
The Paris Salons 1895-1914, Jewellery, Alastair Duncan, 1994, Volume 1, The Designers A-K, p. 187-188
La Bijouterie Française au XIX Siècle, Volume III, Henri Vever. Henri Vever, bijoux français du XIXe siècle.Traduit du français par Katherine Purcell, 2001 p. 1046 & 1112
Kunsthandwerk um 1900, Jugendstil, Art Nouveau, Style Moderne, Nieuwe Kunst, Catalogue des Hessischen Landesmuseums, Darmstadt, 1965, p. 97, pl. 128. mperishable Beauty, Art Nouveau Jewelry, Yvonne J. Markowitz & Elyse Zorn Karlin, Museum of Fine Arts, Boston, 2008, p. 85, 131, 140 et 145



Bonhams de Londres a revendu ce pendentif Art nouveau en or, émail et gemmes par Emmanuel Jules Joë Descomps vers 1900
finement modelé pour représenter les Trois Grâces portant des robes diaphanes et avec des cheveux flottants, debout dans diverses poses sur une rive herbeuse avec un arbre derrière, décoré d'émail plique-à-jour marron et vert accentué de grenat démantoïde, diamant, rubis et diamant jaune pinces dans un cadre en forme de cloche serti d'une bordure en diamant taille rose, d'un péridot en forme de poire à la base, sur une marque de dosage française à chaîne fine et un monogramme de fabricant JD longueur 7,2 cm.




R.C. commissaires priseurs associés ont revendus cette broche
Emmanuel Jules Joseph DESCOMPS, dit Joe (1872-1948). Broche Art nouveau en or jaune 18K 750% représentant une femme de profil entourée de motifs d'orchidées parés d'un émail translucide rouge orangé (plique à jour). Le profil féminin porte des bijoux agrémentés de cabochons d'émail vert. En pampille, articulée et montée en serti clos, une émeraude taillée à degrés. Faiblesse à l'attache.
Gravé au dos du monogramme de Joe Descomps, les initiales JD sous lesquelles est pendue une petite araignée.Voir Alastair Duncan, The Paris Sakons Jewellery 1895-1914, Tome I, Woodbridge, Suffolk, Antique Collectors' club, pp. 187-188.Hauteur :4 ,50 cm Poids : 18,30 g



Broche en or 18 carats et émail plique-à-jour, Joë Descomps, Leon Gariod revendu par Sotheby's.
Conçue comme une figure féminine de bain mise en évidence avec de l' émail plique-à-jour bleu et vert , poids brut environ 11 grs, avec la marque d'essai française et la marque du fabricant pour Leon Gariod, numérotée 3500; vers 1900.
Illustré dans les Salons de Paris: 1895-1914. Bijoux. Volume I. The Designers AK par Alistair Duncan, page 187. Cette source note également que la broche a été exposée à l' Exposition des Beaux-Arts de 1900. Illustré dans Masterpieces of French Jewelry par Judith Price, page 21.

Emanuel-Jules Joë Descomps (1872-1948) était un joaillier, sculpteur et designer parisien de premier plan qui a développé un lien fort avec le style Art nouveau. Bien que l'on  sache peu de choses sur lui, Descomps s'est spécialisé dans l'orfèvrerie à la célèbre firme de Falguières et a travaillé en étroite collaboration avec le joaillier parisien Léon Gariod pour confectionner des pièces emblématiques de l'époque. Ensemble, ils ont créé des broches, des pendentifs et d'autres combinaisons mettant en vedette l'émail plique-à-jour finement ciselé, des émeraudes, des perles et d'autres motifs décoratifs et tridimensionnels. Deux des broches de leur collection sont actuellement exposées au Hessische Landesmuseum, à Darmstadt et au British Museum de Londres. Les bijoux conçus par Descomps pour Gariod contiennent le cachet de l'entreprise de Leon Gariod - un «LG» monogrammé séparé par un symbole en forme de corne dans une pastille verticale.




Joe Descomps a produit plus de statuettes et statues que de bijoux, nombre de ses statues avaient un caractère érotique alors que son homonyme  Jean Bernard Clovis Marius Descomps faisait dans le classicisme.

UN BRONZE ART DECO EN ARGENT D'UNE FEMME NUE A GENOUX  revendu par Christie's .  Moulé d'après le modèle de Joseph Descomps Cormier (1869-1950) Élevé sur un socle en marbre rectangulaire tenant un jet de fleurs dans une main, la main droite levée sur sa poitrine, signé "Joe Descomps"  Sculpteur 
51 cm. de haut


Autre version de statue féminine  , elle est en bronze patinée

Elle a été revendue au Marché Biron par Christian Meyer
N° de Stand:17 & 18  Galerie:Christian Meyer Siècle:20ème Siècle
Dimensions:H: 51cm x L: 31cm x P: 20cm 




Christian Meyer nous indique bien la signature de Joé Descomps et surtout son fondeur  R.Patrouilleau 






J ai trouvé cette publicité de Patrouilleau, elle date de 1923 




FIGURE EN IVOIRE FRANÇAIS ET BRONZE  revendue par Christie's  modèle de Joe Descomps premier tiers du XX eme siècle La base signée « Joé Descomps », sur un socle circulaire en onyx de 13½ po (34,3 cm) de haut

Joe Descomps a réalisé un grand nombre de ces petites statuettes en ivoire,   sur la partie bronze, elle est peinte en bleu.




La maison Skinner de Boston a revendu cette pièce:
Fine Art Nouveau 18kt Or, Plique-a-jour Enamel, et Enamel Brooch, Joe Descomps, pour Leon Gariod, représentant une jeune fille nue finement réalisée assise sur un rivage rocheux baignant ses cheveux dans de l'eau d'émail plique-a-jour, iris et motifs de nénuphars, 1 3/8 x 1 1/8 po, marque du fabricant LG pour Leon Gariod, poinçon  de garantie, et signé JDescomps. Note: Pour un exemple similaire voir Art Nouveau Bijoux de Vivienne Becker, p. 73
.





UNE BROCHE DIAMANT OR ET Roses diamant revendue par Christie's. Conçue par Joe Descomps dans une boîte de présentation d origine estampillée, poinçons français  (3cm.) Diam.





Lulu Tuberose a recopié ce texte avec une erreur:
Collier Art nouveau à tête de femme et sphinx, vers 1900. Emmanuel-Jules-Joseph [Joe] Dëscomps (français, 1872-1948). Pour: Léon Gariod (français). Or, émail, diamant et perle. Joe Descomps est né en 1869 et decédé en 1950



Broche or 750/1000° de Joe Descomps


TANAGRA», VERS 1900 Bronze doré rehaussé d'argent Signée Joe Descomps
Boîte d'origine de La Maison Susse Frères  8,3 cm. haut
L'entreprise Susse frères a été créée en 1758, à Paris, à l'origine commerce de papeterie, elle a gagné ses lettres de noblesse dans la fonderie d'art. C'est aujourd'hui la plus ancienne fonderie d'art de France encore en activité sous l'enseigne Susse Fondeur.



Il est écrit dans Wikipedia et autres, que Joe Descomps a été formé dans l' entreprise de Falguiere. Voici un modele de Falguiere publié dans la revue de la bijouterie Joaillerie  en 1901
L ennui c'est que Wikipedia cite aussi Falguières comme formateur de son homonyme "Jean-Bernard Clovis Marius Descomps est élève à l'École des beaux-arts de Paris dans l'atelier d'Alexandre Falguière. "

J ai posé la question de confusion possible à une maison  qui m'a répondu.

Bonjour,
Ces artistes sont référencés par notre moteur de recherche interne, mais
nous n'avons pas d'informations supplémentaires.
Bien cordialement.
L'équipe Galerie-Creation
http://www.galerie-creation.com

Alors je pense qu il y a un sacré mic-mac réalisé par les moteurs de recherches a propos de ces deux homonymes et qu' on doit comme d'habitude se fier aux dossiers de l'époque




Par exemple aucun doute, ce vase dans la revue de la BJO en 1901 est de Joe Descomps

1901 revue BJO
J'aime assez une coupe de M. Joe Descomps, dont la silhouette élégante, peut-être un peu empâtée à mon gré, offre néanmoins une somme d'invention qui repose des banalités qu'on aperçoit de tous côtés; il vient prouver que seuls les impuissants osent affirmer que tout a été fait et que c'est folie que de chercher à s'évader des styles classés et catalogués. La décoration de cette coupe, avec ses branches de gui en cloisonné, alors que des feuilles de chêne s'étalent sur le corps du vase, est d'une heureuse et sobre polychromie.
Un vase Pommes de pin, du même artiste, est moins intéressant, sans conteste et ne s'éloigne pas sensiblement de ce que nous avons l'habitude de voir.



1901 Revue BJO

1901 dans la  revue BJO
M. Joe Descomps s'est volontairement renfermé, cette année, dans des bijoux druidiques et gaulois dans lesquels le chêne et l'inévitable gui s'associent à l'inévitable faucille. Malgré de sérieuses qualités dans certaines de ses oeuvres, nous reprochons à la plaque de collier, où se voit une druidesse en repos, le manque de parti pris et de fermeté comme dessin. Le fond d'émail est emprisonné dans une sorte de résille en fils d'or ténus à lignes sinueuses qui manquent de caractère. Nous reparlerons des jolis vases de M. Descomps



1903 dans le livre de Henri Vever


Et lorsque Sotheby's reste large sur l attribution de l'époque, au moins il est prudent

Pendentif en or 18 carats, émail, perle naturelle et diamant, attribué à Joë Descomps  Représentant une druide parmi les motifs foliacés, rehaussée d'émail de teintes blanches, vertes et bleues, la coiffe ornée de trois petits diamants, suspendant une goutte de perle naturelle mesurant environ 6,6 mm, un poids brut d'environ 16 grs non signée;  vers 1895-1910.


Mais les revues et livres de l'époque confirment la date: 1901




1902 dans la revue de la Bijouterie Joaillerie Orfèvrerie

1902 dans la Revue de la BJO, tous ceux cités sont intéressants!
Les frères Falize , dans une autre gamme , sensiblement empreinte de la jeunesse qui s'allie à leur expérience reçue et acquise, retiennent également la foule. Le grand et somptueux surtout de table de M. Rozet, d'une harmonieuse et gaie tonalité, magistralement exécuté par la maison Christofle, est aussi très regardé.
Que ce soit dans l'un ou dans l'autre Salon — qui semblent aujourd'hui bien près de fusionner, tellement entre eux la similitude est grande — le public s'intéresse très sérieusement aux choses de nos industries. Il entre maintenant dans ses moeurs de connaître les noms des artistes, leur genre, leur note personnelle; il recherche certaines vitrines et disserte parfois fort judicieusement sur les progrès réalisés. C'est ainsi que l'on peut entendre des conversations très instructives devant les oeuvres, plus particulièrement charmantes cette année, de M. Lucien Gaillard, de M. Georges Fouquet, de M. Feuillâtre, l'émailleur ; de MM. Joe Descomps, Falguières, Becker, Bonny, Mangeant, Thesmar, Jacquin, Vernier, Hirtz, Grandhomme, Tourrette et de tant d'autres qui seraient également à citer.

1902  Revue les Modes

A la Société Nationale, les vitrines de bijoux ne sont pas moins nombreuses; celles de M. Charles Rivaud, de M. Charles Boutet de Monvel, de M. Mangeant, de Mademoiselle Noufflard, de M. Joé Descomps valent un examen sérieux ; nous aurons, je l'espère, l'occasion de les étudier en détail.


1902  revue de la BJO

1902 revue BJO
Les bijoux de M. Joë Descomps sont toujours consciencieux; on sent qu'il aime son art et qu'il s'y donne tout entier, son succès est toujours légitime. L'emploi de l'ivoire allié à l'émail dans ses pendants de cou est très heureux. Ce sont là des pièces élégantes et distinguées dignes d'éloge. Quant à son joli vase à anses d'ivoire, qui se terminent par des animaux fantastiques aux ailes d'émail translucide serti de saphir cabochons, il est exquis.
Nous pensons que la description n'en est pas superflue : le vase est en argent repoussé et finement patiné, orné de deux anses en ivoire appliquées au corps de l'objet par des vis à tète de saphir. Le sujet composant la frise centrale, qui forme le principal décor, est une course de bacchantes ciselées en bas-relief; les unes marchant et dansant, les autres au repos. La partie inférieure du vase est divisée par six colonnes formées de cariatides fantastiques à figures de monstres, aux.jambes étirées, et dont les coudes repliés servent de soutien à la partie supérieure. Entre chaque cariatide est placé un petit panneau décoratif dans lequel est incrustée une pomme de pin en chrysoprase.
La flûteuse antique représentée par la sculpture en ivoire du pendant de cou que nous reproduisons, est enchâssée dans un ornement d'or ciselé, dont le sommet est terminé par la tête d'un gros insecte de la famille des scarabées, dont le train de derrière forme la base du bijou. Cette dernière partie est en chrysoprase sculptée; à cette pierre est suspendue un rubis. Les lignes d'encadrement de la partie supérieure de cette pièce semblent être des pattes appartenant à la bête qui enserre dans ses griffes le motif central.



1903  Aucun doute voici ce coffret  cité deux fois en 1903 dans la revue de la BJO ou ci-dessous dans l'Art appliqué.

1903 revue BJO
REVUE DE LA BIJOUTERIE
M. Joë Descomps expose, en outre, un coffret à bijoux, en fer et en ivoire, qui est assurément, des plus intéressants : le corps principal est en fer ciselé et doré, à la façon de la damasquine ; le couvercle est une plaquette d'ivoire, un bas-relief très doux, représentant un sujet égyptien; j'ai vu des dames qui regardaient longuement ce coffret; certainement, elles pensaient qu'il offrirait un joli abri aux bijoux dont elles étaient parées.




Objets d art en matières précieuses dans  l'Art Appliqué, ces publications sont précises pour dater des bijoux ou sculptures.



Et ce vase en 1903 cité dans la revue de la Bijouterie Joaillerie



Le voici de nos jours!!




Deux façons de signer




Fabian de Montjoye a vendu cette Broche “femme” de Joe Descomps
Lourde broche Art Nouveau, en or fondu et ciselé, à motif de femme dans un décor végétal.
Parfait état. Monogramme de Emmanuel-Jules-Joseph Descomps, N° 283.
France, vers 1900.

Ref. Alastair Duncan, The Paris Salons, 1895-1914, Jewellery, 1994. T.I. p. 187-188.
Je dirais: à partir de 1903 car....




Voici son poinçon et son inscription sur les registres de la garantie,  c'est le 17 avril 1903, et son atelier qui était jusqu'en 1900, 399 rue des pyrénées à Paris se trouve en 1903 au 37 rue du Moulin vert à Paris.



37 rue du moulin vert, une rue charmante à Paris



1903 Revue de la BJO



D autres maisons de vente publique notent cette oeuvre comme étant de Jean Bernard Clovis Marius Descomps.  La maison Millon qui a revendu ce vase le décrit ainsi:

CORMIER Joseph ou JOE DESCOMPS dit (1869-1950) Vase symboliste en bronze à patine brune et dorée, de forme balustre méplate à col évasé. Une jeune fille dénudée, sculptée en haut relief touche de sa main la coiffe d'un savant alchimiste. Sur la face opposée, décor de Hibou et d'alambics.
Signé "J.DESCOMPS"  H: 20 cm DL: 12 cm
Pourtant !!!elle note qu elle est signée J Descomps, donc pourquoi citer Cormier
?




1904 Joé Descomps, COUPE pour déposer des  BIJOUX

le bol chassé avec des satyres et des femmes jouant à des jeux d'amour, soutenus par trois grues, leurs têtes soutenant le bol, leurs ailes formant la tige et leurs griffes formant la base circulaire pointue, sertie d'améthystes et de cabochons en verre violet
signés J.Descomps, 1904, poinçonné avec la Minerve française et la marque du fabricant de Joe Descomps sur le bol, la marque du fabricant de Jean-Baptiste François sur le pied  argent, argent doré, améthystes hauteur: 17,5 cm.,






Sotheby's ajoute: Il était également orfèvre et a produit des bijoux, comme un pendentif en or décoré d'émail plique-à-jour qui se trouve au Victoria and Albert Museum de Londres (M.40-1961). En 1883, Joé devient membre de la Société française des artistes et en 1898, il reçoit une mention honorable pour deux petites statues et trois broches en or: Insouciance , Le Sommeil et Enfant nénuphar . En 1908, il participe à une exposition au Musée Galliera intitulée "Ornements de têtes précieuses". 
Aucune autre information n'a encore été trouvée sur le partenariat de Joé Descomps et Jean-Baptiste François, mais un bécher en argent avec cabochon en verre, maintenant au Metropolitan Museum of Art, New York, porte également les marques des deux fabricants (1998.307). 
La coupe actuelle a été exposée au Salon des Artistes en 1904 et décrite dans la Revue, L'Art Décoratif Revue Mensuelle, 1904,  comme suit:
`` La superbe coupe en argent cerclée d'or, de M. Joé Descomps, comprend un fût éclairé d'améthystes sur lequel se dessinent trois cigognes aux ailes repliées, dont les têtes renversées soutiennent la coupe, dont les pattes sont s'agriffer sur le cercle de la base semé d'éclats d'améthystes. Au pour tour de la coupe se déroule une suite de scènes d'un paganisme folâtre, faunes et faunesses dansant, se poursuivant et s'enlaçant dans les jeux de l'amour, buvant, s'étreignant, se portant, ciselés finement dans l ' argent pur. »



1904 Cette même coupe se retrouve photographiée dans la "Revue de la Bijouterie Joaillerie"

1904 aout revue BJO
M. Joé Descomps a lui aussi une intéressante vitrine; j'y vois une coupe d'un joli profil, et dont la frise, animée de charmantes figures de femmes, est particulièrement intéressante; un pendentif et des bagues; la ciselure de ces objets d'art est des plus remarquables. M. Descomps qui est un sculpteur de mérite expose aussi à la sculpture une statuette ivoire et pierres fines, Nonia au bain qui appartient à M. J. Maggi, l'amateur distingué que l'on sait.




Revendu par Christie's JEAN-BERNARD DESCOMPS  PÂTE-DE-VERRE VIDE POCHE fabriquée par Almaric Walter , modelée comme une faune féminine assise sur une branche d'arbre fumant une cigarette, marque moulée Joe Descomps
4½in. (11,5 cm.) De large


1909 Diner du Moulin à Sel, sculpture de Joe Descomps

1909
Au XVIIème siècle, existait une Académie des Ânes, plus tard, le Club des Ânes comprenait Monge, Bertholet et autres savants qui avaient accompagnés Bonaparte en Egypte. Le barde breton Léon Durocher eut l'idée de faire revivre ces réunion sous le nom de Moulin à Sel (on y moud du sel et du meilleur, chacun apportant son grain)
Le fondateur est le capitaine Jules Claretie, meunier perpétuel. Dans chaque banquet, le président est meunier et les présidés des ânes. Il y a les ânes sculpteurs, peintres, graveurs, docteurs, journalistes, politiques.....
Le capitaine fait l'appel des convives et chacun d'eux doit affirmer sa présence par un "hi, han" sonore.
  Chaque réunion mensuelle se tient sous la présidence d'honneur d'un illustre défunt dont le buste exécuté par un artiste est placé au centre de la table. C'est ainsi que, tour à tour, les meuniers ont célébré Rabelais, La Fontaine, Molière, Boccace, Shakspeare, Apulée, Brantôme, Monselet, Esope, Musset,....
  Les meuniers (présidents) honoraires s'appellent: J. Claretie, Mariani, Ch. Benoist, général Doods, Georges Caïn, Jean Richepin, Henri Maret,....
  Les adhérents sont recrutés parmi les artistes, hommes de lettres, hommes politiques.
  Les dessinateurs des menus et convocations (appelés ânes menus-isants): L. Lebègue, Robida, Reynaud, Atalaya, Malo Renaud, Tigrane, Polat, Mignot, Ch. Jonas,....


Menu du diner du Moulin à Sel

Le Dîner du Moulin à Sel
C'est hier qu'a eu lieu, à l'hôtel des Sociétés savantes, le dîner du Moulin à sel, trente- quatrième en date.
Qu'est-ce que le Moulin à Sel ? Voici plusieurs années, le barde breton Léon Durocher se souvint qu'il existait au XVII eme siècle une  "Académie des Anes " et que plus tard le « Club des Anes » comprenait les Monge, Bertholet, et autres savants qui avaient accompagné Bonaparte en Egypte. N'y avait-il pas.
jadis, à Venise, le « Casino degli Asni » l il eut l'idée de faire revivre ces réunions d'antan sous le nom de Moulin à Sel. Et cette  dénomination est, à elle seule, tout le propos On y moud du sel, et du meilleur, | chacun apportant son grain.
Le fondateur en est le capitaine, Jules Claretie, meunier perpétuel. Dans chaque banquet, le président est meunier et les présidés sont ânes. Il y a les ânes sculpteurs, peintres, graveurs, docteurs, journalistes et autres. Parmi eux, on trouve Jean Boucher, Moreau- Vauthier, Bareau, Georges Lemaire, Didier- Pouget, Etcheverry. Lebègue, Tancrède Martel, Champsaur, Ûzanne, le général Dodds, Marc Varenne, Georges Gain, Le Goffic, etc., etc. Le capitaine fait l'appel des convives, et ; chacun d'eux doit affirmer sa présence par un "Hi, han" sonore.
Le banquet comporte l'éloge d'une célébrité ou d'un méconnu dont le buste, hâtivement exécuté par un artiste, est placé au centre de la table. C'est ainsi que, tour à tour, les » meuniers » ont célébré Rabelais, La Fontaine, Molière, Boccace, Piron.


Une des sculptures de Joe Descomps pour "le Moulin à sel"

1907  dans le journal le XIX eme siecle
Brantôme et le général Dodds.
Le général Dodds a éloquemment rempli les fonctions de " Meunier " au dernier dîner du « Moulin à Sel « où l'on fêta Brantôme, l'auteur des Dames Galantes et des Capitaines Illustres. Glorieusement ressuscité par Em. Derré, le sculpteur du Chapiteau des Baisers du Luxembourg. Répondant au « Capitâne » Léon Durocher qui lui présentait le monument, le vainqueur du Dahomey a montré que Brantôme fut un « colonial n : n'a-t-il point pris part à une expédition au Maroc ? Des toasts ont été portés par MM. Et. Port, chef de cabinet du ministre de l'instruction publique. Poubelle, ancien ambassadeur, le Dr Dunogier, vice-président dela Dordogne, Ch. Carrington, éditeur des Dames Galantes. et Abou Nadara, qui a pardonné à Brantôme d'avoir combattu contre les Turcs
Un concert rétrospectif a charmé les convives qui applaudirent les chanteurs Arsène Blanc et Clamer" les diseurs H. Dauvillier, Maurice Du Bos, Cloarek, les virtuoses Zurfluh, Paul Hérard, H. Jacotot, Amédée David, Parmi les assistants  Joé Descomps.

Le menu, magnifique eau-forte, avait été dessiné et gravé par Léon Lebègue. Au dessert le sculpteur Joé Descomps a offert au général Dodds une exquise statuette représentant l'Amazone du Moulin à sel




1909 dans "Le mois littéraire et artistique"



1910 sculpture "La Chaine de Lierre " par Joé Descomps




Le peu de livres retraçant la carrière de Joé Descomps signalent que : 
Sculpteur, ciseleur, maître-orfèvre, Joé Descomps est élève de Louis-Auguste Hiolin et d'Alexandre Falguière. professeurs aux Beaux Arts




1910  Racine  à La Ferté-Milon,  dans la presse  Descomps termine le travail de son ancien professeur décédé
On inaugure, le 2 octobre, à La Ferté Milon, une statue de Racine enfant, Cette
statue est due au ciseau de Hiolin, maçon soissonnais, devenu sculpteur, et bon sculpteur, qui ne verra pas son oeuvre achevée, car il est mort au moment où il donnait les derniers coups de pouce à la maquette.
Un jeune artiste plein de talent, M. Jean Descomps, a repris et fini le travail de Hiolin et modelé un bas relief intéressant, reproduisant une scène que les yeux tout neufs du petit Racine ont peut-être vue, et que .M. Jules Lemaître décrit ainsi à ravir :




1911 dans "Le Journal"
A côté des peintres et des dessinateurs dont nous avons déjà parlé, le Salon compte un certain nombre de sculpteurs dont la grâce séduisante est depuis longtemps consacrée. Les statuettes de Jeanne Almech si fines, comme celles de Lafon-Mollo qui évoquent un parisianisme plein d'allure, charment en amusant. Joé Descomps qui, sans rien perdre de sa personnalité, s'apparente aux sculpteurs élégants du dix-huitième siècle, et surtout à Clodion, triomphe avec quelques terres cuites d'une belle venue et. de menus tableaux en cire perdue qui pourraient s'épigraphier des vers les plus attiques d'Albert Samain ; Maurice Gottlob et Giris caricaturent les souverains de plaisante façon 




1911 Un abonnement a la revue avec en " prime gratuite" une reproduction d une statue de Joé Descomps




1911 dans "la Musette"



1911 dans le "Journal"


1912 journal l'Excelsior


Mai 1912 le FIGARO


1913 le Radical



1914 Médaille "L' alsace" symbole de toute la guerre 14-18.. reprendre l'Alsace.




1914 dans le journal "l'homme libre"


1914-1915 Médaille sur l'"infirmière"

Medaille infirmiere et soldat
1915 France - Soins aux blessés par Joe Descomps  sur l'Avers: - Femme française soignant un soldat blessé sur le champ de bataille. // Revers: - Croix, bannière et laurier de victoire. Bronze, environ  49,78 mm, 46,00 g, bord: estampillé "BRONZE", signé Joe Descomps (verso droit à droite)




Autre version de la médaille l'Alsace




1915 c'est une boite avec le motif de la médaille "l'infirmière" ce qui montre qu' un sujet peut être décliné sous plusieurs formes d objet.



Signature de Descomps sur la boite



Un JOE DESCOMPS (CORMIER) (1869-1950) FIGURE EN BRONZE PATINÉ ET DORÉ 'SUZANNE', circa 1920, revendue par Christie's,Casting d'un modèle en tant que jeune femme se déshabillant, sur un socle en marbre, signé Joé Descomps  43,5 cm de hauteur





Ceci est un bouchon de radiateur conservé au Hendon, RAF Museum
Une rare mascotte " Bacchante Fuyante '' par Joe Descomps (Joseph Emmanuel Cormier) pour Etling, français, vers 1920,
Rappelons que Cormier était un nom d'emprunt, car sur ses papiers officiels , il se nomme Descomps.





Le droit de suite a été créé en France en 1920.
Une directive européenne de 2001 intégrée par la loi du 1er août 2006 et par un décret du 9 mai 2007, l’a étendu aux galeries, antiquaires, marchands en ligne, … à compter du 1er juin 2007.
Le droit de suite est la rémunération dont bénéficient les auteurs d’œuvres originales graphiques et plastiques lors des reventes de leurs œuvres au cours desquelles intervient un professionnel du marché de l’art.
Ce droit est inaliénable, c’est-à-dire que l’auteur ne peut pas le céder, le donner, le léguer.
Agréée par le Ministère de la Culture, l’Adagp reçoit et traite les déclarations de ventes soumises au droit de suite, collecte et répartit les droits aux auteurs et ayants droit qu’elle représente.
Nous mettons à la disposition des maisons de ventes et des différents professionnels un espace informatif et pratique afin de les aider à remplir leurs obligations résultant de la loi en vigueur sur le droit de suite.
Dispositions légales
Article L122-8 du Code de la Propriété Intellectuelle
Articles R122-2 à 122-12 du Code de la Propriété Intellectuelle 



1921 Au Palais Galliéra , il expose sous son nom et son nom d'emprunt



La signature de Joseph Cormier



Par exemple: Sotheby's revend cette sculpture, (FEMME ET ENFANT) signée: JD. Cormier , estampillé: AncMon / COLIN / PARIS , et monogrammé et numéroté: JDC 3 25, bronze, patine rouge-brun, sur une base en placage de bois 52,5 par 61cm.

et sotheby's ecrit : Joseph Jules Emmanuel Cormier, appelé Joe Descomps 1869-1950

C'est bien le même homme , une suggestion: Joe Descomps n aurait il pas créé une autre identité: "Cormier"  pour ses sculptures plus académiques, pour exposer dans des salons qui n' auraient peut être pas accepté les sculptures érotiques de Joe Descomps?






1925 Joé Descomps et Amalric Walter

Almaric Walter, né à Sèvres le 19 mai 1870 et mort à Lury-sur-Arnon le 9 novembre 1959, est un verrier français principalement connu pour ses pâtes de verre. wikipedia

Amalric WALTER (1870-1959)et Joe DESCOMPS-CORMIER (1869-1950), médaillon en pâte de verre, Ave Maria, tondo. Décor en camaïeu vert à brun à décor en relief de la vierge de profil auréolée et coiffée d un voile. Monogrammé J.D. en bas à gauche. Diamètre : 11,3 cm. Présenté dans un cadre bois.Médaillon représentant une vierge en camaïeu vert créé en 1925 par Amalric WALTER et Joe DESCOMPS-CORMIER (France)




1925   Joé Descomps et Amalric Walter



1925 Amalric Walter et Joe Descomps 


Autre pate de verre de Amalric Walter sur une composition de Joé Descomps


Joe Descomps & Amalric Walter (1870-1959)  Femme nue allongée. Sujet en pâte de verre polychrome. Signé et monogrammé J. D. (Joe Descomps)
 Vide-poches en pâte de verre teintée vert clair et vert foncé, rehauts bruns, représentant une femme nue allongée sur une butte herbue surmontant le réceptacle ovalisé. Signature incisée "Walter Nancy - J.D." HAUT. 8,3 CM - LONG. 17,8 CM - PROF. 12 CM


Isadora Duncan par Walter et Descomps






La maison Bonhams a revendu :

UNE RARE MASCOTTE 'FAUNE COURANTE' PAR JOE DESCOMPS, FRANÇAIS, VERS 1925, signée à la base, mascotte en bronze nickelé par la fonderie Etling de Paris, représentant un faune courant, version plus grande de la mascotte, 17,5 cm de haut, montée sur un bouchon de radiateur au-dessus d'un socle en bois tourné.



A propos des "Mascottes"

Seules quelques rares marques de luxe en ont encore aujourd’hui, mais il y a 90 ou 100 ans, c’était la fierté des possesseurs des plus belles voitures d’avoir une mascotte originale sur le bout de son capot.
Les mascottes devaient donner une impression de grâce, de force et de vitesse, ce qui explique que les sujets qui reviennent le plus souvent sont des oiseaux ou des personnages ailés, des animaux puissants ou de gracieuses naïades
http://collection-passion-etampes.over-blog.org/



Emanuel Jules Joé-Descomps revendu par Sotheby's
DANSEUSE À L'ARC base engraved Joé Descomps gilt-bronze, carved ivory and onyx (38.7 x 24.1 x 8.2 cm) ca. 1925





1925  Sotheby's a revendu cette statuette de J Descomps
une figure française en ivoire: candide: sculptée d'après un modèle de Joseph emmanuel Descomps, vers 1925 
Sur un socle en onyx rubané beige.  Côté de la base gravée Joe Descomps. Brassard lâche, bras droit replié au niveau du coude


Revendu par Aguttes
JOSEPH JULES EMMANUEL CORMIER DIT JOE DESCOMPS (1869-1950)
Rare épreuve chryséléphantine en bronze à patine dorée et ivoire figurant une danseuse russe en costume finement ouvragé reposant sur une base trapézoïdale en marbre Portor. Signée «Joe Descomps». Fonte d'édition ancienne, vers 1925. H: 41,5 cm (avec base) H: 34 cm (sans base) (léger éclat à la base du marbre)


Le chryséléphantin (terme venant du grec chrysós (χρυσός) signifiant « or » et elephántinos (ελεφάντινος) signifiant « ivoire ») est une technique de sculpture apparue en Grèce aux alentours du VIe siècle av. J. NDLR




C'est la maison Christie's qui a revendu cette statuette qu'elle date en 1925
JOE DESCOMPS FIGURE EN BRONZE ET IVOIRE PATINÉ ET PEINT À FROID TENANT UN  éventail (38 cm) de hauteur 
1925 






Joe Descomps  revendu par Bonhams. Un Vase pâte-sur-pâte en Limoges
De haut oviforme, à décor incisé au bord et à deux anses merman, décoré à l'avant avec Vénus émergeant de la mer après Botticelli, et au revers avec une sirène et son homologue humain au lever du soleil, à l'intérieur de bordures dorées et incisées, inscrit en doré L'Art Décoratif et signé en doré sur chaque panneau, hauteur 18,7 cm

Présumé avoir été exposé à l'Exposition Internationale des Arts Décoratifs, Paris, 1925.






1926 env  revendue par Sotheby's

JOÉ DESCOMPS  LA GUIRLANDE UNE FIGURE EN BRONZE DORÉ ET PEINT À FROID, VERS 1925 . modelée comme une femme nue tenant une guirlande arquée sur la tête et avec des fleurs dans les cheveux, soulevées sur une base en marbre, signée dans la maquette Joé Descomps  11½ pouces. (29cm.) De haut





1927 dans "Art et Décoration", Joé Descomps avait plusieurs éditeurs pour ses fontes d'Art.



1926 Comoedia

Il expose cette fois ci sous le nom de Joseph Cormier.



1928 dans  "L'Auvergne littéraire et artistique", lui qui était originaire de Clermont Ferrand




1929 journal Officiel les deux Descomps (jean Bernard et Joseph) sont décorés de la Légion d Honneur



Signature dans la glaise de "Cormier"




1930 la maison Aguttes a revendu cette sculpture en terre cuite patinée figurant une jeune femme allongée nue reposant sur une terrasse rectangulaire. Signée en creux «Cormier» et monogrammée. Vers 1930. H: 26 cm L: P: 16 cm


1934  l auvergne littéraire et artistique
Joseph Cormier, le meilleur des sculpteurs de chez nous, a présenté, en juin, une exposition générale de ses oeuvres à la Galerie Barbedienne, 30, boulevard Poissonnière, à Paris.
Cet ensemble remarquable de bronze, de terres cuites, de camées en cire, de plâtres, donne une idée assez complète des diverses manières du sculpteur et illustre bien sa vie toute vouée au travail, à la création artistique. On suit, en effet, au long de cette exposition, les.grandes étapes de la carrière de Cormier qui, parti de la ciselure, est arrivé jusqu'à la grande statuaire. Notre compatriote compte maintenant parmi les quelques talents indiscutés de notre temps sa place est aux côtés des Landowski, des Traverse, des Bouchard, des Drivier, etc.. L. G.



1950 Joé Descomps meurt dans cette clinique de la rue Rémi de Gourmont à Paris

Une affaire à Drouot





On peut encore faire des affaires à Drouot, par exemple ce " Lot" parti pas cher comprenant: - Une broche ronde en or jaune 18K ajouré, à décor de profil de jeune femme. Poids brut: 6 g. - Un collier articulé en platine, partiellement orné de dix-sept petites perles fines en chute. Long.: 39 cm; Poids brut: 2 g. - Un collier de perles fausses. - Une broche fantaisie "glaive" (accidents, manque l'épingle). du toc et de l'or , mais la broche est de Descomps , elle  était signée Descomps et par exemple: Christie's a vendu la même 3346 livres anglaises en 2004



Et puis, comme souvent, une lectrice, 4 ans après l'ecriture de mon article, m'adresse des photographies d'un objets certainement rare, une boite recouverte de cuir et sur le couvercle, protégée par une vitre biseautée, une aquarelle de Joe Descomps  ses dimensions (23,5 x 16,5 x 7,5 environ)


Ma lectrice tient a rester anonyme, mais je la remercie de cet envoi



Un complément, une critique, un commentaire  etc? écrire à  richard.jeanjacques@gmail.com

mercredi 18 décembre 2019

Eugene Jacta et Georges Jacta.

Je n ai jamais trouvé aussi peu de documentation sur une famille de Joailliers et pourtant, ils furent importants, alors!!! Peut être que cet article encouragera des possesseurs de documents à bien vouloir les partager?



Cette broche ovale en or avec un chérubin dansant en relief sur un fond ciselé et un compartiment vitré au revers se trouve au British Muséum.  Le musée date cette broche de 1880, peut être, mais il convient de noter que Georges Jacta va passer quatre années après la guerre de 1870 à Londres, alors?....




MAISON JACTA, RUE DE LA PAIX
Bracelet souple en or jaune dans le goût étrusque fait de quatre joncs doubles tressés appliqués de six disques bombés à décor de grènetis et de filins cordés encadrant une demi perle fine. Dans son écrin de la Maison Jacta & Cie. Deuxième moitié du XIXe siècle. Long. : 17,5cm. Poids brut : 50,1 g. 
Joailliers Français entre 1815 et 1893. Exposé à Londres en 1862, obtient une récompense pour sa joaillerie et pour les bijoux de genre étrusque à filigrane d'or.

Eugene Jacta travaille de 1834 à 1836  a l étranger , en allant se perfectionner en Allemagne, en Italie et surtout en Suisse.
En 1837 il est commis de vente chez Lecointe puis directeur -gérant chez Janisset. voir :  https://www.richardjeanjacques.com/2017/09/janisset.html
En 1846 il s'installe au 21 boulevard des Italiens , mais transfère son magasin au 17 rue de la Paix en 1848.




En effet ce fut plus qu'une crise, une révolution: 
La révolution française de 1848, parfois dénommée « révolution de Février », est la troisième révolution française après la Révolution française de 1789 et celle de 1830. Elle se déroule à Paris du 22 au 25 février 1848.
Sous l'impulsion des libéraux et des républicains, une partie du peuple de Paris se soulève à nouveau et parvient à prendre le contrôle de la capitale. Louis-Philippe, refusant de faire tirer sur les Parisiens, est contraint d'abdiquer en faveur de son petit-fils, Philippe d'Orléans, le 24 février 1848.
Le même jour, dès 15 heures, la Deuxième République est proclamée par Alphonse de Lamartine, entouré des révolutionnaires parisiens. Vers 20 heures, un gouvernement provisoire est mis en place, mettant ainsi fin à la Monarchie de Juillet.
Cette révolution sera suivie des Journées de Juin réprimées dans le sang (5 700 morts).


Hans Nadelhoffer dans son si beau livre sur Cartier a écrit:

A partir de 1848  Eugène Jacta  installe lui aussi son affaire au 17 rue de la Paix comme Louis françois Cartier, il a la clientèle de la princesse Mathilde et de l impératrice ainsi que celle de la cour impériale de Russie.   Sa Maison est reprise en 1868 par Eugene Bassotet en 1886 Edgard Morgan.


Depuis 1867  Cartier qui est encore au boulevard des italiens, reçoit des briquets en argent de Jacta et plus tard des bonbonnieres en or   ainsi que des flacons , des tabatières en or et émail de style Louis XVI

l'Exposition universelle de Londres en 1862.
De même le Jury "félicita Messieurs Rouvenat, Petiteau, Marret et Beaugrand, Meller et Jacta pour leurs produits en Joaillerie qui leur font le plus grand honneur et tendent à conserver à Paris la réputation d'être source de bon gout"

Mais commençons par Eugène JACTA.
Henri Vever est très précis: 
Une des maisons auxquelles on s'adressait pour les bijoux distingués fut la maison Jacta, fondée par Eugène Jacta (1815-1893).Le grand-père était vigneron aux environs d'Épernay. Fils d'un avocat champenois, mort subitement en laissant quatorze enfants, Jacta, qui était le plus jeune, fit son apprentissage chez Crouzet père, le fabricant bijoutier 
réputé dont nous avons déjà parlé. Vers 1834, désireux de se perfectionner, il partit à pied, sac au dos, suivant l'usage d'alors, et travailla en Allemagne, en Italie, et surtout en Suisse, à Genève, qui était un centre important de fabrication.
Revenu en France en 1836, il passa quelque temps chez Jacquet, fabricant bijoutier (père du peintre actuel Gustave Jacquet), qui, l'ayant pris en grande amitié et lui ayant reconnu des aptitudes spéciales pour la vente, lui conseilla d'abandonner l'atelier où il ne pouvait avoir qu'un avenir limité. C'est ainsi qu'il le fit entrer comme commis chez Le Cointe, joaillier de la famille d'Orléans; Eugène Jacta ne quitta cette honorable maison que sur les instances très vives de Janisset qui lui offrait, indépendamment de certains avantages matériels, la place de premier employé. Le Cointe l'ayant engagé à accepter d'aussi belles conditions, Jacta resta chez Janisset comme directeur gérant jusqu'en 1846.
A cette époque, très encouragé par la haute société protestante, il s'établit en appartement, boulevard des Italiens, au n° 17 (devenu aujourd'hui le n° 25), et épousa Mlle Achard, fille et petite-fille de négociants en diamants. 



Dans l annuaire des 3200 notables , en 1885 figure toujours la famille de la femme d'Eugène Jacta

Ayant pris, en 1848, un petit magasin rue de la Paix, 17, il dut l'échanger en 1862 pour un plus grand, dans la même maison. C'est que, depuis ses débuts très modestes, sa maison avait prospéré graduellement; déjà, en 1855, il avait participé à l'exposition du Palais de l'industrie, où il est signalé pour « un diadème d'étoiles. en brillants avec résille ». Grâce à la recommandation du Comte de Nieuwerkerke, il était devenu fournisseur de la Princesse Mathilde, puis de l'Impératrice Eugénie et de l'Impératrice de Russie.Des personnalités influentes s'étaient intéressées à lui, entre autres l'éminent avocat Berryer, ancien collègue et ami de son père, et le marquis H. de la Rochejacquelein, qui avait gardé un souvenir reconnaissant des services rendus à sa famille pendant la grande Révolution par l'avocat Louis Jacta.
Eugène Jacta avait de jolis modèles dont il était très jaloux. Connaissant sa grande susceptibilité sur ce point, les ouvriers du quartier et même certains fabricants se faisaient un malin plaisir, pour le taquiner, de s'arrêter ostensiblement, à l'heure du déjeuner, devant la devanture de son magasin, rue de la Paix.


Les grands Boulevard en 1865  le Boulevard des Italiens est au fond

Jacta, qui faisait sentinelle, mobilisait aussitôt ses employés et tous, munis de grandes feuilles de papier de soie préparées à l'avance, se précipitaient pour cacher l'étalage aux indiscrets, dont la joie ne connaissait plus de bornes lorsqu'ils étaient parvenus à lui faire recommencer ce manège plusieurs fois de suite.
En 1862, Jacta exposa à Londres et y obtint une récompense pour sa joaillerie et pour des bijoux de genre étrusque à filigrane d'or, alors tout nouveaux. La fortune semblait lui sourire, lorsque divers événements fâcheux vinrent le surprendre, notamment la mort imprévue, en 1867, de son protecteur, le marquis de la Rochejacquelein. Il dut céder sa maison l'année suivante à Léon Bassot, auquel succéda à son tour M. Edgar Morgan en 1886. (L'aménagement intérieur du magasin est resté tel que Jacta l'avait installé en 1862.)
Jacta termina sa carrière commerciale en appartement, rue Basse-du-Rempart, 26, non sans sans avoir rempli son devoir de Français en 1870, s'engageant, malgré ses 55 ans, dans l'artillerie volontaire. Il suivait en cela l'exemple de son père qui, bien que royaliste convaincu, avait pris part, comme soldat de la République, à la bataille de Jemmapes, en 1792. Eugène Jacta, envoyé au fort de la Briche, se comporta bravement sous le feu de l'ennemi et fut blessé à la jambe.




René Lalique entre en apprentissage à seize ans chez le bijoutier Louis Aucoc et suit parallèlement les cours du soir de l'Ecole des arts décoratifs. Il poursuit son éducation artistique de 1878 à1880 à Londres (cours de dessin) et fréquente assidûment les musées.
De retour à Paris, il entre comme dessinateur chez un de ses parents le bijoutier Vuilleret, puis en 1881, chez Auguste Petit. Il s'installe comme dessinateur en chambre et travaille comme pour de grandes maisons de joaillerie, Jacta, Aucoc, Cartier, Renn, Gariod, Hamelin, Destapes etc. Il suit des cours de modelage, s'associe avec Varenne, qui place ses dessins chez les fabricants -bijoutiers sous le nom de Lalique et Varenne.





 Georges Jacta, né en 1848, fut mis en apprentissage à 15 ans, chez Lepage; rue Monconseil, qui fabriquait le bijou et la joaillerie d'or. Il en sortit en 1868 pour entrer dans la maison paternelle. Pendant la guerre de 1870, il prit part, comme garde mobile, aux opérations du siège de Paris, assistant aux combats de Châtillon, du plateau d'Avron, de Montretout, du Bourget, où il fut blessé à la main et proposé pour la médaille militaire.
Après la guerre, il partit pour Londres, et y séjourna quatre ans ; il acquit de nouvelles connaissances professionnelles, tant chez un bijoutier italien très habile, nommé Rinzi, que par la fréquentation assidue de l'atelier de M. Prégnot, dessinateur français pour ameublement, très apprécié, et aussi par ses visites au Kensington Muséum, où il dessinait, le soir, en compagnie de Galland. 

En 1875, G. Jacta revint à Paris pour être chef d'atelier chez Auguste Lefebvre, rue du Grand-Chantier, qui fabriquait surtout de la joaillerie pour l'exportation ; enfin, il entra comme dessinateur et employé chez Gabriel Jarry ainé, dont il reprit la maison en 1879. Il continua le genre de cette maison, qui exécutait de la belle bijouterie d'or : boucles de ceinture, châtelaines, trousses, étuis, miroirs de poche, face à main, pommeaux de cannes, etc. Un peu plus tard, vers 1891, il fit des bijoux importants, entre autres des colliers et des collerettes, tissées en dentelles de fil d'or avec applications de joaillerie ; mais le grand travail que nécessitait leur exécution n'était pas en proportion avec le résultat obtenu. Venu en 1887 rue du  Quatre-Septembre, puis en 1899 rue des Pyramides, Georges Jacta perfectionna continuellement sa fabrication de petite orfèvrerie d'or et de bijouterie de fantaisie, qui a un cachet de distinction et de fini très apprécié.
Il n'est peut-être pas inutile de dire ici quelques mots sur la maison de Jarry aîné (Gabriel), lequel n'avait aucun lien de parenté avec son homonyme, associé de Marret.



Suite
Cette maison avait été fondée en 1826 par Monthiers, fabricant de pommeaux de cannes, de tabatières, de lorgnons et autres objets d'optique, exécutés principalement en argent et dans le genre assez ordinaire répandu à cette époque. Vers 1846, Monthiers la céda à Calle qui, pris de peur au moment de la Révolution de 1848, la vendit à Gabriel Jarry et s'adonna à l'agriculture.
Jarry aîné était alors premier commis chez Caillot et connaissait bien « la place ». Secondé par un contre-maître capable, nommé Devitte, il éleva le niveau de fabrication de la maison, entrant même en concurrence avec FromentMeurice. Il fit, à l'occasion de l'Exposition de 1855, un grand effort qui lui valut une médaille d'argent, ce qui était très beau pour un début, et lui acquit une certaine notoriété. Le rapport officiel signale : « un guéridon en argent, avec dessus de mosaïque en lapis, pièce composée ae trois entants a mi-corps, soutenant un cornet d'abondance. Charmant aspect ; ciselure et maind'œuvre d'une grande perfection, bandeau en doublé d'or, d'une admirable pureté de lignes. Un porte-cigares très ingénieux. »
A l'Exposition de Londres, en 1862, il obtint de nouveaux succès et quelques grosses commandes d'orfèvrerie d'or pour l'Orient. Mais Jarry ne s'en tint pas à l'orfèvrerie artistique, il apporta tous ses soins à la petite orfèvrerie d'or : bonbonnières, flacons, étuis, glaces à main, pommes de cannes et d'ombrelles, dont il fournissait les principales maisons de Paris, entre autres Verdier, boulevard de la Madeleine, et Laurent, au Palais-Royal. Nous venons de voir comment la maison Jarry aîné passa aux mains de Georges Jacta.




A vingt ans Georges Jacta était assez rebelle





Georges Jacta (né en 1848)
Coupe, Laiton et émail plique-à-jour, Poinçon de l'orfèvre Date de création : 1890-1900, H 11,5 cm revendue par la maison d enchères Piasa

Il avait donc repris les fabrications de Jarry , mais a partir de 1890 il va fabriquer des articles plus importants,  comme des colliers et collerettes en dentelles de fil d'or et pierres précieuses.

Il va participer aux expositions internationales de Chicago en 1893,de Saint Louis en 1904, de liège en 1905 ou il obtient un grand prix.





1900 en juin, la Vicomtesse de Réville répond dans son journal a Georges Jacta
Je dis que les réclamations elles-mêmes sont une démonstration évidente de l'utilité de cette Revue Pratique et j'en trouve la preuve dans celle formulée par M. Jacta, au lendemain même de l'apparition du numéro spécimen.
Si l'on s'en souvient, la Revue avait publié la photographie d'une nouvelle montre-châtelaine, très en vogue aux Etats-Unis, et elle appelait l'attention des fabricants français sur ce bijou présenté comme étant de fabrique américaine. Or, tout en rendant hommage à la rapidité des renseignements de la Revue, M. Jacta nous apprend que cette montre châtelaine a bien été fabriquée pour les Etats-Unis, mais.... dans ses propres ateliers, à Paris.
N'est-il pas intéressant de faire connaître, comme l'a fait la Revue dans la circonstance, que les créations de nos fabricants, vendues à l'étranger, paraissent être lancées ensuite,par le même étranger, comme une création personnelle? Cette manière de faire est un préjudice véritable causé à l'art français, c'est une usurpation de la légitime réputation dont il jouit depuis des siècles.



Très interessant travail de Georges Jacta  une boite d'allumettes en or jaune .


boîte d'allumettes XIXème en or signée CARTIER Paris et portant le poinçon de Maître JARRY-JACTA "G outil demoiselle de paveur J". 


Son poinçon de Maître


Mais surtout la gravure CARTIER Paris merci à Annabelle Cukierman et Maitre Bois Girard


Je possède celui ci en argent, mais aucun poinçon


Sous l'étui d'allumettes, le grattoir , les allumettes étaient souffrées



En 1902 Jacta est directeur de l 'école de bijouterie, ce n'est pas incompatible avec son métier , de fait en 1960 quand j'étais à l école rue du Louvre, c'était un orfèvre Mr Ansselin qui était le directeur



Ayant succédé à Jarry, georges Jacta  continua cette spécialité



Jacta était membre du conseil de la chambre syndicale de la B-J-O.



Etonnante, mais intéressante proposition  de Georges jacta  au sujet de ce que nous appelons désormais les hydravions.




De tous temps les joailliers ont  été les victimes de vols





Poinçon de Georges Jacta

Si vous avez des documents, des photos des bijoux JACTA, je suis preneur à : richard.jeanjacques@gmail.com

Adolphe Jean Marie MOURON dit Cassandre dessinateur de bijoux pour Fouquet ou Hermès et d'autres

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