mardi 15 août 2017

Les Linzeler, Robert Linzeler, Linzeler et Marchak ....


Le dernier Des Linzeler



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1825 Dans le Journal le Constitutionnel, un Linzeler Joaillier, mais celui que nous connaissons tous, est né en 1872 ! Alors Linzeler descendait-il d'une famille de Joailliers ?

Rémi Verlet dans son dictionnaire des Joailliers nous explique que le premier dans l'historique des "Linzeler" serait Alexandre Joseph poinçon insculpé en 1803-1804. Mais j'ai remonté les différentes généalogies et surtout l 'excellente généalogie de Jean Luc Marret. Lorsqu'on remonte à partir de Robert Linzeler , on arrive à l insculpation du poinçon de Maitre d'Auguste Linzeler  en 1820.  Auguste avait 9 frères et soeurs et aucun Alexandre Joseph. 
Auguste serait-il le fils d'Alexandre Joseph ?  
Non car le père d'Auguste Linzeler né en 1790 était inspecteur de Police.



Et ce Linzeler  en 1826 au 398 rue St Honoré, même famille ?  Oui.


Robert, le dernier des Linzeler descend d'une dynastie de bijoutiers orfèvres connus à Paris depuis 1833, fondée par Eugène Linzeler, graveur-ciseleur (1808-1888) qui associe à partir de 1864 ses deux fils aînés, Eugène (1834-1898) et Frédéric (1836...) puis les cadets Albert (1844-1907) et Georges (1853) qui dirigea la maison quelque temps avec Ernest (1863), le fils d'Eugène son frère aîné. Robert, est le fils de Frédéric Successeur de Jules Piault, fabrique sise 68 rue de Turbigo à Paris.







En tous cas cela nous apprend que Robespierre habitait à cet endroit, mais comment s'y retrouver dans tous les Linzeler ?
J'ai découvert que le descendant d'un grand joaillier de l'époque , Jean Luc Marret, était apparenté aux Linzeler et à d'autres grands noms de la Joaillerie, j'ai d'ailleurs cité Marret 15 fois dans un article sur Baugrand:



Jean Luc Marret descende de Marret Frères, et je vous recommande en plus des Linzeler, l'ensemble de son arbre généalogique: http://gw.geneanet.org/jlmarret?lang=fr&m=N&v=LINZELER


1826 le Bazar Parisien.

C'est ainsi qu'en remontant l'arbre généalogique de Robert Linzeler, on peut retrouver sa famille.

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1864 : aucun journal n'est inutile lorsque nous devons chercher a comprendre une histoire, même l'indicateur des mariages. Les deux freres avaient épousé les deux sœurs:
Marie BONPAIX 1837-1919 &1864 Eugène Jean Frédéric LINZELER 1834-1898
 Laure BONPAIX 1843-1867 &1864 Frédéric Henri LINZELER 1836-1908




Suite de Bijoux Améthyste, 2 -ème moitié du 19ème siècle

Comprenant un collier, un pendentif, un bracelet, une broche et une paire de boucles d'oreilles, chacune avec des améthystes en forme ovale, la broche et les boucles d'oreilles sont également équipées d'améthystes rondes et en forme de poire, montées en or, en collier et en bracelet 14 et 7 pouces, Collier avec boucle pendante. À la vente au détail avec un écrin en cuir estampillée Linzeler & Fils, 15. Boul.de la Madeleine, Paris.




Acte de naissance de Robert Linzeler en 1872

Étaient donc présents ce 9 mars 1872 pour signer l'acte : Le grand Père, Eugène Denis Etienne Linzeler , Joaillier 63 ans, et l'oncle Jean Frederic Eugene Linzeler Joaillier 37 ans, et évidemment le Père, Henri Frédéric Linzeler demeurant à la même adresse 17 Bd de la Madeleine Paris

Donc si nous reprenons les explications de l'arbre généalogique des "Marret"  
Le nom de Linzeler est estimé depuis longtemps dans la corporation et, coïncidence curieuse, il se trouva trois frères exerçant la même profession. Nous trouvons le premier ainsi désigné dans l’Azur de 1833. « Linzeler aîné, rue Saint-Honoré, 396, orfèvre-joaillier-bijoutier, tient le change des monnaies » ; le second, Charles Linzeler, rue de l’Ancienne-Comédie, 5, « joaillier-bijoutier, tient la curiosité » ; enfin, le troisième, Eugène Linzeler père, avait fondé en 1840, avec Laurent, rue Coq-Héron, nº 9, une fabrique de « bijoutier-garnisseur » (flacons, nécessaires, etc.).
Ernest Linzeler père (1808-1888) était un graveur-ciseleur, ayant travaillé antérieurement chez Joseph Legrand. Il était en relation d’affaires suivies avec un bijoutier nommé Chanrolli qui avait une petite boutique, boulevard de la Madeleine, 11. Ce dernier n’ayant pas réussi, Eugène Linzeler, pour rentrer dans l’argent qui lui était dû, reprit, en 1845, la boutique de son débiteur et y transporta sa maison ; il ne tarda pas à lui donner plus d’importance en y adjoignant aussi la bijouterie et la joaillerie. Eugène Linzeler père avait épousé la fille d’un M. Laurent, qui n’avait aucun lien de parenté avec son ex-associé, et qui tenait un magasin de cannes et parapluies connu sous le nom de Verdier. Très fréquenté par les élégants, ce magasin, situé d’abord 102, rue Richelieu, fut transféré, vers 1862, boulevard de la Madeleine, à quelques pas de celui de Linzeler.
En 1864, Eugène Linzeler père s’associa ses deux fils aînés : Eugène (1834-1898) et Frédéric (1836), puis, un peu plus tard, son troisième fils, Albert (1844-1907). Le dernier, Georges (1853), dirigea quelque temps la maison avec son frère aîné Eugène, dont il prit ensuite le fils, Ernest (1865), qui devint son associé. Tous deux sont à la tête de cette maison de joaillerie d’une excellente réputation. EugèneLinzeler père, ainsi du reste que tous les membres de sa famille, fut très apprécié de ses confrères. Trésorier très dévoué de la Chambre syndicale pendant de nombreuses années, il reçut l’honorariat en 1883, au moment où il quitta les affaires ; ses fils y remplirent aussi, à plusieurs reprises, les fonctions de secrétaires et de membres du conseil. Frédéric Linzeler, le sympathique vice-président de la Fraternelle, est le père de Robert Linzeler, l’orfèvre érudit, au goût très sûr, dont les productions sont appréciées par une clientèle d’élite.
Nous allons vérifier tout ceci, dans cet article.



La revue le Joaillier en 1875, une kyrielle de Joailliers qui feront légende



Plus tard nous retrouverons Joseph Marchak, qui est toujours en Russie en 1898



Cette soupière est donnée par Sotheby's comme fabriquée en 1880.

Une Soupière française Louis XV, une couverture et un stand, Robert Linzeler, Paris, vers 1880 Le couvercle avec un fini de grenade entièrement modélisé, le support soulevé sur quatre pieds de sabots, marqués sur tout et estampillés sur la base du support Robert Linzeler
On ne prête qu'aux riches, mais Robert Linzeler n'est né qu'en 1872, alors cette soupière fabriquée à l'âge de 8 ans......

En revanche : La maison Linzeler, est une bijouterie joaillerie estimée 400 000 francs, est également héritée, par Jean Frédéric Eugène Linzeler et Frédéric Henri Linzeler, qui fondent en 1872 la société Linzeler frères. Le plus jeune frère Linzeler, Charles, commis dans la société, pourra être associé aux mêmes conditions que ses aînés, mais deux ans plus tard, une fois son apprentissage terminé. Sa part portera le capital total à 600 000 francs. (Archives de Paris D31U3-32O.)


La société est déclarée Fabrication et vente d'objets de joaillerie, bijouterie, orfèvrerie et horlogerie et vente des produits de même nature fabriqués ou non, 15 boulevard de la Madeleine.


Henri Vever mentionne la maison Linzeler comme un commerce « important », 
Henri Vever, La bijouterie française auXIXe siècle 1800-1900, Paris, H. Floury, 1906-1908, p. 370.




1885 : dans le Journal des Sociétés modification de la Sté Linzeler Frères aux 15 boulevard de la Madeleine




1885 : Deux flacons à parfum avec montures en or et pierres précieuses, Paris, fin XIXe siècle
le premier, vendu par les Frères Linzeler, de forme verticale, les montures en or surmontées d'un cabochon de grenat bordé de diamants taillés en rose, le fermoir en grenat, poinçon de maître de Touyon & Stensmaght, Paris, 1879-1885, tête d'aigle ; le deuxième, plus petit, de forme identique, poinçon de maître de Leon Stensmaght, vers 1890.

Les datations sont d'une grande difficulté pour les experts, mais en regardant bien Leon Stensmaght a exercé avec son poinçon de 1877 à 1879




Puis Touyon & Stensmaght, de 1879 à 1889




Enfin un Poinçon de Touyon Seul de 1885 à ?????




Nous pourrions en déduire si les poinçons ont été bien relevés que le Petit Flacon date au plus tard de 1879 et non de 1890 et le plus grand étant du même modèle de 1879, 1880 ???



D'après Sotheby's cette montre pendentif diamant et perles est de Linzeler Frères, vers 1890

Le cadran circulaire appliqué avec les chiffres romains, la piste hivernale extérieure arabe, le boîtier avec des perles de graines et mis en évidence avec des diamants roses, une broche et une connexion similaires, des analyses françaises et des marques de fabricant, une cuvette signée Linzeler Frères, 15 boulevard de la Madeleine, Paris et Numérotés, deux petites perles déficientes, trois petits diamants déficients.



En 1889 la société Linzeler Frères est dissoute et seul Georges garde le fonds de commerce


Ce qui n'empechera pas Georges Linzeler de se servir encore en 1902 de se servir du vieux papier à lettre


1895 Robert a 23 ans   ces boutons de cols viennent de chez lui, il est au 9 rue d'Argenson Paris.
A cette époque, au vu la conception l'immeuble du 9 rue d'Argenson, il devait être installé en étage et faire fabriquer, car il n'avait pas de poinçon. Il avait en revanche succédé à l'important coutelier -orfèvre Jules Piault au 68 rue de Turbigo. Cette adresse figure d'ailleurs sur le registre de la Garantie.
Il a dû donc continuer un temps avec le poinçon de la maison Piault, puis s'étant déplacé au 9 rue d'Argenson, il a fait une nouvelle demande de Poinçon.
A propos de Jules Piault qui était l'un des orfevres de Napoléon III ;
François Piault etait coutelier de 1845 à 1857 au 293 rue Saint Denis En 1856 Jules s'installe 43 Bd de Sebastopol
Il y a trois frères Piault et les successeurs de François « Successeurs Piault Frères s'installent et prennent poinçon en 1857. 1873 Jules Piault est président de la Chambre Syndicale de la Coutellerie, il va exposer aux expositions universelles de 1878-1880-1881 et Sydney 1883
En 1887 il vend à L.Leroy et Cie qui revend à Linzeler.



Poinçon de Jules Piault en 1856


Cette pièce est marquée Jules Piault, mais c'est le poinçon de Linzeler et Cie



1896 J.O. d'Athènes


1897 il dépose et fait insculper son poinçon de maitre


Confirmation de son poinçon


Voici une photo encore plus précise du poinçon de Robert Linzeler, il a gardé la couronne de Jules Piault.


1897, Il est indiqué que Jules Piault fonda la maison en 1856, la revendit à Leroy et Cie vers 1887 et Leroy la revendit à Robert Linzeler en 1897



Une jardinière argentée en argent, Robert Linzeler, Paris, vers 1900. En forme oblongue, en style néoclassique avec des bourrelets en laurier, doublure en laiton détachable également estampillée Robert Linzeler.
A ce propos Cher Monsieur Jean Jacques :

Il y a de nombreuses années, ma mère m'a donné une belle pièce d'argenterie, ce que nous appelons une « pièce maîtresse », dérivée de son placement au centre de la table pour la parure et l'admiration. Il contiendrait un arrangement de fleurs. Elle aimait cette pièce d'argent, c'était un cadeau de sa mère, et je suppose que ma grand-mère l'a achetée dans la bijouterie la plus établie de la Nouvelle-Orléans, Adler's, parmi leurs pièces de succession.

Maman m'a dit que c'était une très belle pièce, même si c'était de l'argenterie. Sa qualité était évidente, et il a été très bien protégé par moi. L'année dernière, ma mère est décédée (pas de Covid, heureusement, elle avait 99 ans). J'ai catalogué les belles choses qu'elle m'avait données afin que mes nièces et neveux soient conscients de leur qualité et de leur provenance.

En examinant cette pièce en particulier hier soir, j'ai remarqué qu'elle avait des poinçons, plus inhabituels pour l'argenterie. J'ai retrouvé le cachet « Robert Linzeler » et son poinçon [marque de maître] RL avec couronne. Il y avait aussi plusieurs autres timbres. J'ai reconnu qu'il ne s'agissait pas de timbres anglais, alors j'ai commencé à rechercher le nom « Robert Linzeler ».

Je suis tellement reconnaissant et reconnaissant que vous ayez cumulé l'histoire de RL et des autres grands artistes avec lesquels il était associé. J'ai pu en apprendre beaucoup hier soir sur lui et sa carrière. Et tout simplement stupéfait que je possède une de ses jolies créations en argent.

Jeannette de la Nouvelle Orléans



Argent massif service 24 personnes comprenant 24 fourchettes, 24 couteaux, 24 cuillères, 24 cuillères à thé, 6 fourchettes et 6 cuillères à provisions. L'ensemble présente un style étonnant, richement doré, Chaque pièce est en argent français marqué (950 Standard, Minerva's head), Paris, année 1900, poinçon couronne et RL pour Robert Linzeler.



1900 deux brûles parfums vendus par Art net



Journal le grand air en 1900



1900 dans le Panthéon de l'industrie




Seau à rafraîchir en argent, par Robert Linzeler, Paris, vers 1900, reposant sur un piédouche mouluré de feuilles, le corps ciselé de côtes, le haut du seau appliqué de guirlandes de laurier, les anses appliquées de feuillages, estampé ROBERT LINZELER sur la bâte




Revue de la BJO en 1900

Texte recopié ci-dessous
L'exposition de M. Linzeler est correcte, les modèles sont assez bien choisis et pourtant elle semble froide et terne. Peut-être est-elle mal présentée ? Elle manque surtout de ces pièces décoratives ou de ces bibelots qui dans d'autres expositions sont la joie des yeux. Elle ne doit satisfaire que des gens de métier proprement dit ; elle arrête peu les artistes, malgré qu'un essai de service moderne soit d'une forme distinguée et assez nouvelle et que deux coupes de yachting très différentes de conception et d'exécution signalent une intéressante aptitude à renouveler le sujet d'un même programme.

Cela n'empêche pas Robert Linzeller d'obtenir 2 médailles d'or a l'exposition universselle de 1900



Environs de 1900 un petit temple (18 cm de haut) Argent-doré, lapis lazuli, pierre dure et ivoire



Revue BJO 1901 Céramique et argent




1901 Revue de la B.J.O


1902 Jean Linzeler va épouser Madeleine Cardeilhac, un grand orfèvre


1903 Journal BJO:  Linzeler est Vice-président de la caisse de retraite : La Fraternelle

 Robert Linzeler  cette même année 1903 change de locaux, et du 63 rue de Turbigo, va s'installer le 30/04, dans le grand hotel particulier qui appartint  à Helie de Tallerand-Périgord, prince de Sagan. La maison prend le nom Société Robert-Linzeler Argenson.


1906 dans le figaro


1906 très beau surtout, dans la Revue des Modes



En 1907, condamnation de Linzeler qui voulait vendre pendant la saison et la mairie d'Houlgate lui fit payer à l'année.



1907 dans le Jardin des Modes



Brevet


1908 dans le Journal "l'Action Française"


Linzeler était propriétaire depuis le début des années 1900 de ce Château à Carsix



C'est désormais un Hotel Restaurant de luxe: http://www.chateaudecarsix.fr/




fabricant : Linzeler Robert (19e-20e)
Date de création : 1908: dessinateur : Chabannes La Pallice Charles comte de (19e-20e)
Trois ouvriers orfèvres ont travaillé pendant 3 mois : MM. Delaigue, Langer, Jean Martin sous la direction de R. Linzeler.
Titre : Fronteau de dunette du Pourquoi-Pas ? Honneur et Patrie.
Cette plaque est composée d'une planche de support en acajou sur laquelle est fixée un bas-relief en cuivre et argent. Il représente le Pourquoi-Pas? dans la banquise, se profilant sur le globe solaire sur fond d'aurore boréale.
Cette plaque fut offerte par le révérend père Le Guébriant à Charcot en reconnaissance de lui avoir sauvé la vie. En effet, c'est grâce à son intervention décisive auprès de la Marine, qui envoya des troupes, que le missionnaire et sa mission furent sauvés in extremis d'un massacre organisé par les Boxers chinois en 1905. Ce fronteau de dunette fut recueilli sur la grève d'Akranes (Islande), après le naufrage du navire le 16 septembre 1936.
Matières et techniques : argent (repoussé) cuivre (repoussé) étain (repoussé) émaillé étain (soudé)
fer (riveté) acajou. Mesures : H. 90 cm, l. 173 cm, Poids 40 kg




Pièce intéressante, qui nous montre qu'une "Marque" d'orfèvre avait été créée par Robert Linzeler pour Jules piault et lui-même avec la couronne de son poinçon.



1910 Iribe et Linzeler




1911, une très grande vente aux enchères de l'époque celle des biens de Abdul Hamid II qui était le 34ème sultan de l'empire ottoman et le dernier sultan à exercer un contrôle efficace sur l'état. Il a supervisé une période de déclin.



Une grande vente, une quantité très importante de bijoux, Le Sultan avait treize femmes


1912 Paul Iribe et Linzeler 
Iribe a dessiné des bijoux, exécutés par Linzeler , En 1913 il créa des meubles qui annonçait l'art déco.
Pendant et après la guerre Paul Iribe fut un dessinateur satirique qui collabora à divers journaux, dont "la Baionnette" plus tard, en 1932 Gabrielle Chanel, eut une relation sentimentale avec Paul Iribe, rédacteur et éditeur du journal politique "Le Témoin" présentant la France comme la victime des autres, tels Mussolini, Hitler, Chamberlain. Designer, il a créé des meubles "art deco" en particulier pour Coco Chanel, mais l'a t-il assisté pour sa collection de bijoux ? Ne serait-ce pas plutot Verdura ?





1914 La renaissance






1915 c'est un tamis de thé fabriqué par Robert Linzeler, pour la maison Cartier, Hans Naldelhoffer le cite d'ailleurs dans son livre "Cartier" au même titre que l'atelier parisien de Queille, ainsi que Wolfers à Bruxelles qui travaillèrent pour Cartier



1916 : dans "Les élégances Parisiennes"




Encrier de bureau en marbre et argent. Modèle à rapprocher des productions de la maison Cartier. Gravé d'un fanion venant probablement d'un bateau. Linzeler était passionné de Voile. Manque un couvercle d'un encrier. Poinçon minerve. Orfèvre : Robert LINZELER Dim.: 40,5 x 14 cm, vente de Maitre Delon.

Au sujet des trophées de compétition à la Voile : L'exécution de plusieurs trophées de Voile lui est confiée. Il dessine le trophée de la One Ton Cup, une compétition du cercle de la voile de Paris, créée en 1899 La Coupe internationale de l'exposition Universelle de 1900, qui sert de support aux épreuves de voile des jeux olympiques de Paris est aussi de sa création. (Wikipedia)

Votre article mentionne que RL a été impliqué dans la création de trophées de vainqueur vers 1900, mais ce qui n'est pas mentionné dans votre article actuel, c'est que Robert Linzeler était le représentant de la France dans la compétition de voile des Jeux olympiques de 1900 en France et a pris la deuxième place dans deux compétitions. Et l'article sur Wikipédia ne mentionne pas qu'il était un joaillier de renom ! 
Jeannette de la Nouvelle orléans

Il est cité dans le rapport de Bill Mallon, président de la Société internationale olympique de 1900 ; néanmoins le rapport officiel de 1900 mentionne deux fois Robert Linzeler mais seulement en tant qu'artiste. Lors de la Première guerre Mondiale il dirige le service des évacuations de la IVe Armée.
Il est dans l'entre-deux-guerres président de la Fédération française des Artistes mobilisés.



1917 toujours propriétaire du Chateau De Carsix



1918 grand mariage de la fille de Ernest Linzeler avec Pierre Vever fils de Paul Vever


1918, médaille commémorative, il y en eut beaucoup, celle-ci est en Bronze



1918 un certain Nicolas Marchak dépose un poinçon en 1918, c'est bien l'arrivée d'Alexandre en France, mais est-ce l'un de ses frères ?
Non Nicolas Marchak est le successeur de Marchak & Stern



D'après "Arnet" c'est une soupière de Linzeler.



C'est en 1920 que Linzeler s'installe au 4 rue de la Paix "architecte Süe"



1920 Nécessaire argent et cristal pour une coiffeuse




1920, la guerre est encore présente dans les mémoires et le président Linzeler organise une exposition au nom des "artistes mobilisés"




1920 dans le Figaro



1920 Robert émet des actions.




En 1922 page entière de "Vogue"

Linzeler-Marchak a été fondée à Paris en 1922 par Robert Linzeler, maître orfèvre et Alexander Marchak, dont le père avait fondé le cabinet de bijoux russe éponyme, l'un des grands concurrents de Fabergé, connu sous le nom de « Cartier de Kiev ». Le partenariat de Linzeler-Marchak a été de courte durée, se terminant en 1925, mais dans ses trois années d'activité, l'entreprise fut célèbre pour ses bijoux Art Déco supérieurs de qualité et d'une technique exceptionnelle.



Intérieur du magasin de Linzeler au 4 rue de la Paix à Paris

D'autres écrivent que c'est Marchak qui créa le 4 rue de la Paix en particulier  Wikipedia  nous met en garde sur le côté commercial du texte !!

Dès son arrivée à Paris, Alexander Marchak ouvre une bijouterie rue de la Paix, au numéro 4, juste à côté de la place Vendôme et de l'hôtel Ritz Paris, où un grand nombre d'étrangers fortunés affluent depuis son ouverture en 1898.


1923 articles dans le Figaro : Linzeler publia souvent de ces articles dans la presse



1920 Le figaro, 



1923 Linzeler , son magasin rue de la Paix


Rare montre en platine et or à décors de rouleaux sertis d'onyx et de corail, sur un cadran articulé carré entièrement pavé de diamants, mouvement mécanique. Epoque Art Déco, bracelet en satin et or gris pavé de diamants, rapporté. Poids brut: 22,5 g



1924 Étonnamment moderne cette montre en or bicolore vendue par Linzeler et Marchak et fabriquée par Vacheron Constantin.





De forme octogonale en galuchat vert rehaussé d'onyx et appliqué d'une initiale sertie de petits diamants taillés en rose et ronds découvrant un miroir et un compartiment, un bâton de rouge à lèvres attaché aux chaînes rehaussées d'émail noir et de boules de jade jadéite, monture en or jaune, vers 1925, dans son écrin Signé Sté Robert Linzeler Paris







Dans "Vogue" de septembre 1925, éloge du nouveau style.
Le diamant n'est plus seulement rond, ovale ou rectangulaire, comme autrefois. On le taille maintenant dans toutes les formes, et toutes les dimensions, ce qui crée des effets si curieuxet si particuliers, avec des lignes, des triangles, des hexagones, des trapèzes même. Les autres pierres aussi prennent toutes les formes ce qui permet des compositions de lignes et de couleurs tout à fait inattendues et le plus souvent très harmonieuses.
Les bijoux prennent, de cet emploi de pierres, une fantaisie, une variété qu'ils n'avaient jamais atteinte. D'abord ils sont redevenus des bijoux, c'est-à-dire une parure et l'accompagnement d'une robe, d'un chapeau, d'une coiffure. Cartier est à ce point persuadé de cette vérité, que c'est dans le même cadre que des couturiers, qu'il a fait son exposition principale, et qu'il a tenu à montrer qu'il collaborait étroitement avec ceux-ci.
Mais qu'il soit redevenu a ce point une parure, c'est assez particulier et cela montre un renouveau dans le bijou qu'on pouvait un peu craindre de ne pas voir revenir. On avait connu ces ensembles au temps de la Restauration, à l'époque des parures de topaze, d'améthyste et de corail, mais ces parures étaient, si l'on peut dire, des mesures d'économies. On les portait faute de mieux et parce que perles, diamants, émeraudes, rubis, saphirs, étaient d'un prix trop élevé pour ces gens dont la Révolution, les guerres, avaient tant modifié la situation de fortune.




Vogue de 1924




Vogue de 1924





1924 obsèques de Madame Marret qui comme je l'ai expliqué au début de cet article était apparentée à Linzeler


1925 cooper hewitt VANITY CASE, ZEN GARDEN, CA. 1925
C'est un Vanity case Il a été produit pour Linzeler et Marchak et réalisé par Vladimir Makovsky et fabriqué par Strauss Allard et Meyer
Exposition Art Déco Splendeur des bijoux de l'époque : Collection du PRINCE ET LA PRINCESSE SADRUDDIN AGA KHAN. Dont le père fut toujours d'un grand soutien pour Robert Linzeler
Cooper Hewitt, Smithsonian Design Museum est un musée du désign situé dans le Mile Muséum of Upper east side à Manhatan dans la ville de New York. C'est l'un des dix-neuf musées qui relèvent de l'établisssement Smithsonian et est l'une des trois installations Smithsonian situées dans la ville de New York.




1925 vendu par Bonhams



Linzeler et Marchak 1925 vendu par Bonhams



1925 carte professionnelle 



1925 Cabinet d'expertise de Linzeler Robert





Vacheron Constantin / Verger Frères revendue par Linzeler et Marchak

Mouvement circulaire du levier de nickel, 17 bijoux, balance bimétallique • cadran de nacre teinté représentant une scène tropicale de deux oiseaux exotiques perchés sur des frondes de palmier gravées avec des baies de corail, avec des nuages ​​stylisés en arrière-plan, des mains serpentines • octagonal- Forme le boîtier onyx, la lunette avec des chiffres arabes diamantés, le tout surmonté d'une base de jade et d'onyx, motif nacré à la base, marqueurs diamantés à l'avant de la base • mouvement signé Vacheron Constantin écrin signé par le détaillant Linzeler & Marchak
Hauteur 12,3 cm, largeur 8,2 cm revendue par Sotheby's




Sotheby's présenta cette pendule pour la première fois aux enchères au nom d'une famille du Midwest American. Cet exemple étonnant et jusqu'ici inconnu ajoute une compréhension significative à notre connaissance des travaux collaboratifs de Vacheron Constantin avec Verger Frères. Son format octogonale symétrique en fait le premier connu de cette forme, renforçant l'idée que l'esprit créatif de l'époque était vraiment illimité.
Le cadran comporte une charmante scène tropicale de deux oiseaux exotiques à l'intérieur des feuilles de palmier, tous magistralement exécuté en nacre teinté. Bien que le cadran ne soit pas signé, un examen minutieux des pièces signées comparables suggère que cet art peut bien avoir été le travail de Vladimir Makovsky. Son travail faisait souvent référence à des terres exotiques et à des aventures lointaines après une vie de voyages. Ces scènes ont été commandées pour les pièces des plus illustres maisons : Vacheron Constantin, Van Cleef & Arpels et Cartier, entre autres.
Le mouvement est signé par Vacheron Constantin, dont le travail se trouve dans certaines des pièces les plus célèbres de ce type. En créant ces chefs-d'œuvre, ils ont travaillé en étroite collaboration avec Verger Frères, une entreprise française renommée qui était connue pour représenter Paris de Vacheron Constantin entre 1880 et 1930. Dans ce partenariat, Vacheron Constantin créerait des mouvements et, à son arrivée à Paris, Verger Frères les casse dans des cas de montre et d'horloge. Ces pièces ont fait un usage brillant des pierres dures sculptées, favorisant les motifs à thème oriental et les créatures exotiques comme les singes ou les perroquets.
Les articles de cette collaboration ont également été vendus dans de nombreux autres maisons de Joaillerie tels que Tiffany & Co., Lacloche Frères, Ostertag, Black, Starr & Frost, et dans l'exemple présent, le détaillant parisien Linzeler et Marchak. Fait intéressant, Judy Rudoe note dans Cartier 1900-1930 que Cartier a repris l'atelier Linzeler / Marchak au milieu des années 1930 jusqu'aux années 1940.





Vanity case rectangle de lapis lazuli sculpté, embelli au centre, un délicat travail de marqueterie décrivant une scène de chasse perse, avec nacre, turquoise, lapis lazuli, malachite et pierre dure, émail noir, Avec des diamants brillants. Le coffret s'ouvre pour révéler un porte-rouge à lèvres, un compartiment en poudre et un miroir, mesure 70 x 55 x 18 mm, signé Linzeler Marchak et numéroté,


Marchak a été fondé par Joseph Marchak à Kiev en 1878 et est rapidement devenu le principal bijoutier en ville. Son fils, Alexandre (1892-1975), a quitté la Russie après la Révolution de 1917 et a déménagé à Paris où il a rouvert l'entreprise, le premier 48 rue Cambon, puis 4 rue de la Paix, avec son neveu Grégoire Marchak. Les bijoux, souvent au goût persan, étaient largement inspirés par les productions orientalistes multicolores des « Ballets Russes » de Diaghilev à la mode à l'époque. Robert Linzeler, membre de la célèbre famille de bijouteries, boulevard de la Madeleine, est devenu son partenaire en 1922 pour préparer leur exposition mutuelle à l'Exposition des Arts Décoratifs en 1925, qui a connu un franc succès. Mais leur partenariat s'est terminé la même année.



1925 plutot 1926



1925 dans Vogue



1925 dans "Epoque Jewels" Linzeler et Marchak au centre cristal de roche. 



1926 Les autres Linzeler dans l'annuaire des grands Cercle



1926 dans le Figaro apparemment Linzeler et Marchak n'étaient pas séparés



1925 Linzeler

Mea Culpa ! Melle Vanessa Cron , qui m'a lu attentivement s'est aperçue que ma définition"1925 Linzeller" pouvait prêter à confusion, ce n'est pas Linzeler qui a produit ce diadème, mais Mauboussin,  mais c'est bien Linzeller qui a écrit cet article dans la revue "Vogue" le 1-9-1925


Article du 1 er Septembre 1925 signé par Linzeler  dans "Vogue"



1926  Linzeler




1926 le Figaro C'est plus net Marchak est devenu le directeur de la société



1926

Le 12 février 1926 nouvelle insculpation de poinçon : à nouveau une couronne royale et les lettres R.L.



1927 dans le journal "Fémina"



1927 dans le Journal l'officiel


1927 dans le Figaro



1927 dans le journal "Vogue"



1927 bijoux de Linzeler Marchak dans "Vogue"

La société bat de l aile , pourtant elle bénéficie du soutien de nombreux amis très riches, mais en 1928 il doit se séparer de son hotel de la rue d'Argenson.


Vanity Case en or, nacre, Coquille d'ormeau, Corail, pierre dure, diamant et écaille, Cartier, Paris, 'Incrustations' de Linzeler.-Marchak revente par Sotheby's.
L'étui en or rectangulaire décoré sur l'avers avec une scène de marqueterie représentant un père et un fils à cheval sur un chameau à la poursuite d'une gazelle, l'inverse avec un panneau de marqueterie décrivant des scènes de fauconnerie ; des diamants taillés en rose, ont signé Cartier, Paris, Londres, New York et gravure de Linzeler Marchak, avec des marques d'analyse françaises ; Vers 1930.

 

Les deux panneaux de marqueterie délicatement incrustés d'or, de nacre teinté, de coquille d'ormeau, de corail, de jaspe, de malachite et de lapis lazuli, ont été signés dans le coin inférieur droit avec un "M" pour Vladamir Makowsky ,



Paire de chandeliers à deux lumières en argent, laque, verre et bakélite signés Cartier par Robert Linzeler pour Cartier, Paris, vers 1930
Sur une base ovale moulurée de canaux, le fût en onyx et verre taillé surmonté d'un cabochon imitant le corail, gravés à chaque extrémité du pied CARTIER / MADE IN FRANCE. Haut. 25 cm; 
Le haut des binets et les bobèches sont insculpés du poinçon RL couronné au-dessus du titre de 950/1000°. Dans un poinçon obus, pour Robert Linzeler, à l'exportation. La mention Made in France était essentiellement utilisée par Cartier pour les pièces destinées au marché américain. Robert Linzeler a été un des fournisseurs de Cartier pendant de nombreuses années. Lors de ses difficultés financières, Cartier a peu à peu aidé Linzeler et a, par exemple, racheté son hôtel particulier de la rue d'Argenson. En 1932, Cartier reprend entièrement la maison Linzeler mais conserve son poinçon. Linzeler meurt en 1941. Cartier abandonne le poinçon de Linzeler en 1949. (Sotheby's)

1932 Marchak est seul



Dans l'almanach industriel de 1932 société de Linzeler-Argenson

En 1932 sa société va être reprise pour peu de temps par Cartier, puis par la société Cardel qui appartient à la f amille Cartier



Tres grande vente à Nice, l'expert est Linzeler, mais Robert Linzeler fit de nombreuses expertises pour les ventes publiques






Ce fut certainement sa dernière expertise, la vente avait lieu le 21 janvier 1941, il est décédé le 25 janvier à l'âge de 68 ans.
Robert s'etait marié le 25 novembre 1896, Paris,  avec Marie Madeleine Belin, celle-ci décéda en 1940 
Et le 22 juin Robert se remarie le 22 juin 1940, avec Berthe Andréa Bichon
22 juin 1940 : Mariage (Bichon Linzeler) - Bordeaux, 33063, Gironde, Aquitaine, France
Sources: Acte de naissance - 1872-03-09 LINZELER, Robert - Naissance - Archives municipales de Paris - V4E 2494 (311) - - Mention marginale sur acte de naissance
8 août 1940 : Mariage religieux (avec Robert LINZELER) - Saint-Paul - Nice, 06088, Alpes-Maritimes, Provence-Alpes-Côte d'Azur, France


Si vous avez des commentaires, vous pouvez les formuler, même anonymement ci-dessous ou m'écrire à richard.jeanjacques@gmail.com



mardi 4 juillet 2017

La Croix du Pont d'Estaing, le diamant Royal 144, Henri Lesieur.





J'ai lu beaucoup de choses inexactes sur la croix du pont d'Estaing comme:
 "la croix du pont d'Estaing en fer forgé d'Henri Lesueur (1908 - 1978), dont un bijoutier s'inspira pour créer un pendentif" "dans les années 1920.
C'est un exemple parmi tant d'autres, alors comme j'ai connu le créateur de cette croix, son Fils Bernard, et sa fille Anne Marie, autant essayer de remettre un peu les pendules.......

Henri Lesieur avait créé rue du Temple une belle affaire, en étage, avec du matériel très moderne. Avec sa femme, ils formaient un couple très solide, bien des années après la mort de Madame Lesieur, ses yeux brillaient quand il parlait d'elle. J'ai connu son fils rue du Louvre, à l'école, j'ai déjà parlé de lui dans d'autres épisodes, l'orchestre que nous avions fondé à l'école, les cours chez Mr Papa et Monsieur Laroche, les week end.... Sa fille Anne Marie m'a confirmé ces jours-ci la véritable histoire de la croix du pont d'Estaing. 


Photo aimablement transmise par Véronique qui anime un blog: vero-randonnee.over-blog.com 


Croix du Pont D'Estaing en or jaune

"Lors d'une séance photos familiale, mon père en 1955-1956 admirait une photo prise sur le pont d'Estaing et bien sûr la croix au milieu. En taquinerie ma mère lui a alors dit : "toi qui cherche toujours des modèles de croix... en voilà un superbe!"
"Chiche" a répondu mon père... sans trop y croire compte-tenu de la difficulté de réalisation du modèle.
La croix est sortie en 1958 (ma mère n'a pas vu la fin du pari) et la collection a été développée en 1960. Dans les années 60 nous en vendions au réseau entre 3 et 4000 par an!"

La Croix du pont d'Estaing en or et son matériel publicitaire

Monsieur et Madame Lesieur aimaient l'Aveyron .

Ce village possède une autre croix plus ancienne, à l'extérieur de l'église Saint fleuret cette croix est en pierres du XV° très belle et si vous regardez entre le motif principal et le fut de la croix, vous verrez à gauche un petit pèlerin agenouillé qui avec son chapeau à large bords qu'il porte en arrière, rappelle le costume des pèlerins qui se rendait à Saint Jacques de Compostelle, mais la croix du pont d'Estaing a fait le tour du monde ne serait ce que par les photos qu'ont pris les touristes, et le nombre de croix vendues.
Dans le massif central subsistent beaucoup de croix en fer forgé, je n'ai pu trouver celui qui avait fabriqué celle en fer forgé.
Au XVIII° siècle il est fait usage de fers plats dont les bras se terminent par des fleurs de Lys stylisés, mais celle ci est une croix assez exceptionnelle de facture, elle est chargée de fers battus selon la technique des grands ferronniers du XVIII° et vraisemblablement a été élevée pendant la restauration.

Ils fabriquèrent donc cette croix qui a eu tant de succès , mais qui en a toujours autant, cette croix réalisée en quatre tailles différentes était présentée dans un écrin spécial et une documentation sur la Ville d'Estaing était jointe .



Estaing se trouve dans l'Aveyron, c'est l'un des plus beaux village de France.
Sur ce pont face à la Croix , se trouve la statue de François d'Estaing non pas celle de François Giscard d'Estaing, pas encore!!!!!mais celle de l'évêque de Rodez qui fit construire ce pont de 1501 à 1529
Les habitants se nomment les Estagnols, et leurs châtelains ont été très célèbres de par le passé.
C'était dans le Rouergue, une famille très puissante du XIII° au XVIII° siècle, puis la famille disparut, et le nom , un peu à la manière des Anglais fut repris par plusieurs membres de la famille Giscard, qui descendent d'une autre famille d'Estaing, mais pas de celle de ce village, ce n'est qu'une homonymie entre :
Lucie Madeleine d'Estaing (1769/18/3/1844 née à Babel, non noble, fille de Jean-Dominique Destaing, marchand et de Catherine Dabert; C’est d’elle que descendent les Giscard d’Estaing qui ont repris son nom.

Le père de Lucie Madeleine lui avait donné les mêmes prénoms que la célèbre : Lucie Madeleine d'Estaing , dame de Ravel, héritière universelle de la famille d'Estaing qui défrayait les chroniques du temps. En effet, elle avait été la maîtresse du roi de France Louis XV et elle était la demi-soeur naturelle de l'Amiral d'Estaing qui venait de l'instituer son héritière.

La famille Giscard bénéficia de deux décisions administratives autorisant son changement de nom Par un premier décret pris en conseil d'état en date du 17 juin 1922, Edmond Giscard (père du président Valéry Giscard d'Estaing) et ses deux oncles Joseph et Philippe (ainsi que leurs descendants) se virent accorder le droit de relever le nom d'Estaing, éteint en 1844 avec la mort de leur aïeule lucie madeleine d'Estaing de Réquistat du Buisson (épouse Cousin de La Tour Fondue), en l'ajoutant à leur patronyme, afin de s'appeler Giscard d'Estaing. René Giscard, frère ainé d'Edmond, alors maître des requêtes au Conseil d'État, préféra solliciter une seconde décision — décret du 16 janvier 1923, étendant la mesure en sa faveur.
Auparavant, le père d'Edmond et René, Valéry, alors ainé des Giscard, avait demandé à relever officiellement le nom de sa grand-mère paternelle, Élise de Cousin de La Tour Fondue (fille de Lucie-Madeleine d'Estaing). Mais le dernier représentant mâle de cette ancienne famille de la noblesse auvergnate Anatole de Cousin de La Tour Fondue, expatrié au Canada et brouillé avec une partie de sa famille, en était revenu pour s'y opposer. Valéry Giscard usait néanmoins du nom Giscard de La Tour Fondue, devenu celui d'une rue de Clermont Ferrand (ville dont il fut conseiller municipal). Ce n'est qu'avec la mort, en 2000, de Genevieve de la  Tour Fondue que s'éteignit définitivement ce patronyme.
Wikipédia
Après la révolution , le dernier propriétaire ayant été décapité, le château fut vendu par lots, en 1836 les religieuses de Saint Joseph l'achetèrent pour le transformer en couvent, en 2000, Le frère du président Giscard, Olivier Giscard d'Estaing, se vit refuser sa proposition d'achat , et les soeurs vendirent à la commune, qui cinq ans après le revendit aux Giscard d'Estaing


Certainement qu'ils avaient été conquis par la Croix du pont d'estaing, car Monsieur Henri Lesieur en avait offert une à Valery Giscard d'Estaing lorsqu'il était jeune ministre des finances.



Cliquez pour agrandir cet article du "Canard enchaîné" qui se faisait le relais des gorges chaudes provoquées par cet achat 

Il n'était pas le seul, toute la presse en a parlé, pas toujours gentiment!!! 



Henri Lesieur était né le 27/3/1908, il nous a quitté le 27/7/1978.
Son fils Bernard , mon ami, est décédé, la clientèle et les moules ont été cédés à la Maison Brasier qui, à sa fermeture, a cédé ce patrimoine à la Maison SAGA à Paris
La croix en or du Pont d'Estaing se fabrique et se vend toujours.

 


Poinçon de la maison Henri Lesieur les lettres H.L. et un bocfil


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Je croyais en avoir terminé avec cette histoire, mais...et heureusement, les commentaires arrivent après, et Mr Moisset, d'Espalion me posa une question difficile. (vous la retrouverez dans les commentaires ci-après)
"La croix actuelle est différente de celle que l'on peut voir sur les cartes postales du début du XXème siècle (voir documents joints).
Savez-vous quand la croix actuelle a remplacé l'ancienne. Et qu'est devenue l'ancienne ?"


Oui la croix est différente, mais ce n'est pas facile de ménager toutes les susceptibilités, et la vérité ressemble à une histoire de Marcel Pagnol, sans la faconde méridionale, mais avec la roublardise paysanne.



C'est la première croix, et comme beaucoup de croix  dans le massif central, elle est en fonte et cette carte postale de 1900 nous permet de la voir


La croix actuelle est en fer forgé et de petits détails permettent de voir que ce n'est pas la croix de 1900 et pas tout a fait une reproduction à l'identique .



L'ancienne croix et la nouvelle


Détails de la croix en 1900


Détails de la croix en 2010


Petit rappel, la croix fut crée en 1958, mais elle fut dans le réseau des détaillants en 1960, et c'était une réussite, plusieurs milliers vendues chaque année.
Un fonctionnaire du ministère de la culture de l'époque se pencha sur la documentation qui était donnée aux détaillants afin de la distribuer aux clients avec l' écrin.
Et là, ce monsieur, sursauta, sourcilla, renacla, puis palpitant, statua.
-Il y avait indiqué sur la documentation "Croix en fer forgé" et d'après lui c'était de la "fonte"-
Il exigea la destruction des documentations et l'arrêt des publicités.

Consternation au Village, Pagnol aurait dit « L’honneur, c’est comme les allumettes, ça ne sert qu’une fois » de même pour Monsieur Lesieur, ce fonctionnaire rodomont avait peut être raison, mais il ruinait une belle histoire.
Alors, rapidement, la nuit tombée, le conseil municipal se réunit, .....comme c'était secret, on ne put tout savoir de leur décision, les "Laguioles" restèrent à la maison, mais il fut décidé d'obéir à l autorité ce qui n'empêchait pas de faire en sorte que le fonctionnaire de la Culture Parisienne aille expérimenter les moeurs sodomites des Grecs anciens, en clair "qu'il aille se faire voir chez les grecs"


Mais la croix dans tout cela? 
On décida de faire fabriquer une nouvelle croix en fer forgé, Monsieur Lesieur proposa de payer la croix et tant qu'a faire qu'elle soit un peu plus grande, ce que les participants à la réunion acceptèrent.
L'échange fut fait nuitamment, tous étaient d accord pour balancer l ancienne dans le lot, mais réflexion faite , elle fut rescellée sur un piédestal vide de l'autre coté du village.


Prenez la route D 167 vers le Nord et dans le virage à droite au carrefour des chemins .. vous decouvrirez la croix ancienne en fonte, et si vous pensez comme moi, vous demanderez  à ce qu'elle soit dégagée des bornes et des pancartes horribles

Le secret fut bien gardé, 50 ans après devais je le révéler?  
Oui car cette histoire est a l honneur de ces gens, d'ailleurs au début du XIXe siècle, l'un des premiers préfets du département écrivit « Il faut savoir trouver l'homme du Rouergue, caché sous son écorce dure et grossière. L'Aveyronnais a de l'âpreté, de la méfiance, de l'opiniâtreté, de la lenteur ; mais aussi de la force, de la finesse, de la réflexion. Il n'aime pas sentir la main de l'autorité ... »

N'empèche, un conseil, si vous trouvez le disque 33 tours, ci dessous représenté, achetez!!, il est collector.



LE ROYAL 144


Monsieur Lesieur, puis son fils Bernard avaient commercialisé une taille de diamant le Royal 144?
Sur diamants-info http://www.diamants-infos.com/taille/forme_taille.php

vous pourrez voir, l 'évolution des tailles du diamant rond, de la taille ancienne à la taille moderne qui comporte 32 facettes au dessus( du feuilletis) et 24 facettes en dessous plus la table soit 57 facettes.
Brillant rond : c’est la plus célèbre de toutes. Créée en 1919 par Marcel Tolkovsky, un ingénieur et diamantaire belge, la taille brillant-rond comporte 57 facettes. Elle est la base de la taille moderne.
La taille Royal 144 : elle comporte 144 facettes et fut initiée en 1970.
C'était une amélioration considérable de la taille brillant, de même que la Taille 101 (Van Cleef & Arpels) - 101 facettes.

Mais c'est une taille qui coute cher, un prix de revient élevé, d'autant plus que son feuilletis est aussi facetté.
Mais d'ou venaient ces diamants? France? Israel, Amsterdam, Indes? j'ai donc demandé a la fille de Monsieur Lesieur!
"Ces diamants étaient taillés à Acapulco par deux diamantaires américains dont je ne me souviens plus du nom; Ils ont cessé la production et ne sont plus de ce monde je crois…"

Le 29/05/2024  Anne Marie Lesieur -Stouls m'adresse deux photos


Bonjour Jean-Jacques, On m’a apporté hier ces deux bijoux fabriqués dans les années -50- par les ateliers de mon père.
Je les ai trouvé bien typés de cette période et très intéressants (surtout la broche).



Une question?: richard.jeanjacques@gmail.com   Un commentaire?  ci-dessous apres l article

Adolphe Jean Marie MOURON dit Cassandre dessinateur de bijoux pour Fouquet ou Hermès et d'autres

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