lundi 10 avril 2017

DEBACQ, 200 ans d'une histoire de joailliers méconnus


"photos aimablement fournies par East Langkun de Pékin"

Cartier, Mellerio, Van Cleef & Arpels, Chaumet, Ostertag, etc, etc 
Mais les milliers d'autres Joailliers méconnus de l histoire de nos métiers? Mes correspondants Chinois m'adressent un bijou acheté par eux en Europe et me demandent qui est ce "Debacq", et une fois de plus je découvre un joaillier français d'une certaine importance dont il ne reste presque rien.

Je suis tenté de voir quels étaient les joailliers a cette époque.


Source Gallica de la BNF de France
Cliquez sur toutes les photos pour agrandir.

En 1826 il y avait un BAPST associé à un MENIERE
Paul-Nicolas Menière (né à Paris le 10 mars 1745, mort à Paris le 14 janvier  1826 il était  marchand orfèvre, joaillier et artiste-bijoutier français. (Wikipédia)
Il est reçu maître-orfèvre à Paris en janvier 17751. Le 18 mars 1778, il devient bijoutier-joaillier du Roi et le 31 décembre 1788 succède à Charles Auguste Boehmer comme joaillier de la Couronne.
On lui doit un grand nombre d'objets d'art. Il avait ses ateliers dès septembre 1799 dans les galeries du Louvre où il travaillait sur commandes officielles.
En 1821, il démissionne de sa charge, son gendre Jacques Hebrard Bapst lui succède. Il est l'arrière-grand-père de Jules Bapst. Ce qui est intéressant dans ce texte tiré du "Bazar Parisien" de 1826, ce sont les détails comme ceux sur Beaugeois




Source Gallica de la BNF de France

Paul Bourguignon qui aura une suite, la maison Clerc place de l'opéra. Puis le célèbre Fossin.



Source Gallica de la BNF de France

Sur cette page  Eugène Étienne Denis Auguste LINZELER dont les descendants feront une belle carrière et Ouizille Lemoine qui avec  Lemonnier,Baugrand, Mellerio, Kramer, Viette et Fester exécutèrent la couronne impériale et les décorations de l'empereur, la couronne de l'impératrice,le diadème, la ceinture, les broches, le bouquet, la coiffure et l'éventail.



Source Gallica de la BNF de France

Personne n'est parvenu jusqu'à notre siècle, certains ont duré, mais les autres? 
En 1827 quelle est l 'importance de la profession?

Les lapidaires, comptaient 60 établissements, 200 ouvriers et une recette de 1,797,000 francs.

Les pierres fines ou fausses étaient taillées dans le Jura. La commune de,Septmoncel, l'arrondissement de Saint-Claude occupaient à ce travail 3,500 personnes.
505 joailliers, bijoutiers, réunissaient dans leurs ateliers 3,345 ouvriers. Ils employaient 6,400,000 fr. d'or; les droits de garantie montaient à 550,000 fr., les produits à 15,100,000 fr. ; enfin, le commerce de la bijouterie s'exerçait dans 330 maisons et rapportait 24,142,360 fr. ; l'exportation était de 4,000,000 francs. (L industrie Française au XIX eme Etude de Regnier en 1827)



Donc, ce Debacq qui est-ce?  une formidable succession de joailliers qui va nous amener de 1812 à 1980 et pourtant ils ont manqué le train, en effet ils étaient là après les Mellerio début du 19 ème, mais quand même... Sabe en tant qu'actionnaire majoritaire et  Debacq démarrent  en 1812!! Et à cette date ils étaient installés au 358 rue de la Porte Saint Denis puis 25 rue Meslay


Source Gallica de la BNF de France

Le grand Vever écrivit dans son histoire de la Joaillerie que Debacq et Sabe (Sabe était le neveu de Debacq), dont la maison, fondée par Meunier en 1826, fut continuée par Labitte en 1836 et, par une
sorte d'alternance assez fréquente, fut reprise ensuite par un descendant de Sabe.

Un descendant de Debacq m'a adressé des précisions sur son ancêtre:

Pour des raisons oubliées de l'histoire familiale, Debacq, originaire de Berry au Bac s'est retrouvé associé minoritaire à Raymond Sabe jusqu'en 1838, moment où celui-ci a quitté le métier pour devenir éditeur (toujours à Paris). Entre-temps Debacq avait épousé l'une des filles de Jean-Pierre Sabe (famille de bourgeois d'Orthez) et était donc devenu le neveu de Raymond Sabe (votre extrait précise le neveu par rapport à Raymond et non par rapport à Debacq; il est aussi fait état de Sabe jeune), dont il repris le fonds avec son beau-frère Victor, et, avec des parts très minoritaires les deux cadets suivants, qui finirent par partie en Amérique du sud. Puis, Sabe s'étant retranché sur la seule activité de l'orfèvrerie, puis étant parti à Bordeaux (voyez sa diversification, à l'exemple de magnifiques éventails, comme celui présenté au Victoria & Albert Museum), Debacq exerça seul avant de faire rentrer à ses côtés ses deux gendres (et neveux, puisqu'eux-mêmes fils de deux autres de ses belles-soeurs Sabe) Batcave et Peyret. Vous apprécierez le poids de la belle famille Sabe! 
  
Aucune trace, pour l instant de bijoux fabriqués a cette époque, mais en cherchant bien, la bibliothèque  administrative de la Mairie de Paris recèle des trésors, je n'ai pu remonter a 1860, mais des photos existent du 39 au moment des grands travaux



Source Gallica de la BNF de France


C'est en 1838 que Sinice Debacq va s'associer avec Victor Sabe  29 rue Royale Saint-Martin, devenu en 1849 le 39 rue Nationale Saint Martin







Avec les grands travaux, les noms de rue et les N°s changent, et au 31 rue Réaumur, de 1851 à 1859 le propriétaire de l affaire est Sinice Debacq .
Sur cette publicité dans la revue "l'Ecrin" une splendide faute d'orthographe dans le nom "Debacq"




En 1859 c'est l association de Sinice Debacq et de Pierre Eugène Sabe et le 31 rue réaumur devient le 41 rue réaumur.



Cet annuaire les mentionne en 1864


Dans la revue de l'époque en 1864 "L écrin" une planche de dessin de ce que les dessinateurs de l'époque conseillaient de suivre comme style.

Pour apprécier la manière dont certains Bijoutiers Joailliers ont pu traverser les époques alors que beaucoup ont disparu, regardez ce tableau , pour l'époque le nombre de professionnels était important.


N oubliez pas de cliquer pour agrandir les photos



Dans le Moniteur de la Bijouterie de 1867 :
Le numéro 1 de nos photographies reproduit le médaillon photographique dont nous avons déjà
parlé dans notre dernier numéro. Il est du, comme conception et exécution, à M. Bourgadier dont c'est là propriété exclusive. Il a été déposé par lui et personne autre n'a le droit de le reproduire en nature. C'est un charmant cadeau d'étrennes, un touchant souvenir à offrir, car on peut y intercaler les portraits de toute une famille .

Voilà, vous êtes prévenu ne copier pas cette merveilleuse invention d'un merveilleux bijoutier Mr Bourgadier  lui aussi méconnu de nos jours.



En 1867 à l'exposition universelle, Massin  exposait une Branche d'églantine et un médaillon en forme de scarabée



Et voici le 41 rue Reaumur  en 1868, les N°s ont changé mais pas l immeuble,  Sinice Debacq  est le dirigeant et a comme associés minoritaires  Camille Batcave et Victor Peyret, L enseigne très visible en agrandissant la photo est "Joaillerie Bijouterie Debacq et Cie" .


Voici encore le style de bijoux d'une époque. En 1868, avant et après, la chaîne N°1 est une chaîne Léontine à Glands, la 2 est une chaîne Sultane à glands, et la 3 Une chaîne à cachets.En haut, des chaînes à glands; la petite barre droite, est une clef de montre.



'photos aimablement fournies par East Langkun de Pékin"

C'est en 1868 que la maison avait changé encore de raison sociale pour devenir Debacq et Cie, c'est donc a partir de cette date que cette broche trembleuse a pu être fabriquée,  dans l'écrin se trouvent les accessoires pour la transformer en différents bijoux. 

Les associés vont rester à cet endroit jusqu'en 1895, certainement expropriés car un nouvel immeuble va être construit.

En effet depuis 1854 avait commencé le percement de la rue Réaumur et en 1869 une nouvelle partie de la rue fut abandonnée aux démolisseurs, d'où le déménagement de la maison Debacq



Rue Réaumur Nord est


Rue Réaumur Sud Est 


Cette photographie a été prise des fenêtres de l immeuble du 39 Rue Réaumur, le siège de la maison était au 41.
Ces quatre photographies m'ont été aimablement fournies par un descendant de Monsieur Debacq


Cette photo de la même église que ci-dessus date de 1913, c'est le Prieuré Saint Martin des Champs

En 1875 lors d'une réunion , Sabe est toujours présent.
CHAMBRE SYNDICALE DE LA BIJOUTERIE, DE LA JOAILLERIE, DE L'ORFÈVRE IE
ET DES INDUSTRIES QUI S'Y RATTACHENT
Séance du 15 juin 1875. Présidence de M. Vever.
Ce jour, 15 juin 1875, la Chambre syndicale a tenu sa séance mensuelle au lieu ordinaire de ses réunions.
Présents: MM. Vever, Boucheron, Rouzé, Janin, Braut, Hugo, Gosset, Sabe, Edmond Luey, Massin, Boulanger, Trouvé. Chenaillier, Lahaye fils, Mocne, Révillon, Héricé, Mellerio et Rousson.
Absents avec excuse : MM. Fontenay, Kierdorff, Martincourt, Ferré, Filon, Vaubourzeix, Roussel, Roulina, Labouriau, Linzeler, Piault et Chaise.


Voici le nouvel immeuble du 41 rue réaumur, il est toujours là. 

Source Gallica de la BNF de France
1876 dans l annuaire




1877 dans l almanach du commerce


Le 15-février-1877  Debacq le bijoutier est tiré au sort pour faire partie du jury d'assises



L' affaire Victor Moyaux qui avait fait grand bruit a l époque ou Debacq était juré, toute la presse en a rendu compte , regardez ce lien: http://gallica.bnf.fr/ark:/12148/bpt6k5932010/f1.texte.langEN





1877 le poinçon de la maison "Debacq et Thibault " rue du temple, je n'ai pu trouver de trace concernant cette maison, était-ce  une association des deux????,


Sinice Debacq de 1838 à 1899 (Wikipédia)


1877 au passage, dans le journal,  je remarque un produit miracle contre le Cancer


1880 Eugène Sabe (wiki)

"photos aimablement fournies par East Langkun de Pékin"

Photo de la Broche trembleuse de Debacq et ci-dessous,  cette broche trembleuse anonyme qui se trouve au Musée des arts décoratifs datée aux environs de 1880, en or, argent, diamants.


Copyright RMN photo Jean Tholance



1885 annuaire des anciens commerçants



1894 Annuaire du Commerce




1890 Camille Batcave (Wiki)



Dessin de 1891



1895  dans la plaquette du Touring club de France

Et  c'est donc au 105 bd Sébastopol que vont se réinstaller nos associés de la société Debacq & Compagnie.



Victor Peyret (Wikipédia par Sinice)




En Cliquant sur la photo ci-dessous sur la photo, vous verrez parfaitement le nom de Debacq au 1er étage au dessus de l entresol


Exemplaire de photographie Argentique, Maison Debacq au 105 boulevard Sebastopol, a l angle de la rue Réaumur vers 1900 Auteur Eugène Peyret



L 'immeuble du 105 bd Sebastopol n'a pas tellement changé de nos jour (Cliché Google maps)






Dans l annuaire de 1900 c'est toujours Debacq et Cie, d'après le registre du commerce en 1900 ce serait  "Debacq, Peyret et fils successeurs", Victor Peyret en est le dirigeant.




"Après la mort de Debacq, Camille Batcave, n'ayant que deux filles laissa les fils Peyret Eugène et Marcel reprendre. Après la mort de Marcel, et surtout dans la suite de la Première Guerre, puis du moratoire argentin et de la Crise, la maison Peyret (successeurs de Debacq) réduisit progressivement son activité pour ne guère survivre à la Seconde Guerre. L'activité fut relancée par le fils d'Eugène Peyret, dans une société distincte, à partir des  années 50, sans plus de grands ateliers, mais centrée sur le négoce et et surtout la bijouterie en or, pour être finalement cédée dans les années 1980 
Précisions apportées par la famille


Nous en arrivons au deuxième bijou que j ai pu trouver, vendu en 2009 par l'étude de Maître Leclere
Maison DEBACQ Estimation :30 000 - 40 000 €
Exceptionnelle libellule trembleuse, les ailes en émail translucide soulignées de lignes de diamants et roses, le corps serti de diamants, tête émaillée verte. Dans son écrin, tournevis et épingle à cheveux. Époque 1900. Poids : 19,5 g.  http://leclere-mdv.com/




Nous pourrions entamer une réflexion sur les goûts et les couleurs, la Libellule plus haut est ce que nous avons retenu (parmi d'autres) de cette époque 1900 et pourtant à l époque , la Vicomtesse de Réville encensait ce diadème créé par Mr Soufflot.

J'ai plaisir à constater, une fois de plus, que l'étranger vient toujours demander au goût, à l'habileté,
au sentiment comme au doigté artistique du joaillier français, ses riches bijoux, ses parures somptueuses, soit qu'il désire faire rayonner les pimpantes toilettes des jolies femmes, soit qu'il aspire à rehausser d'un nouvel éclat les tètes couronnées.
C'est ainsi qu'il m'a été donné récemment de voir un diadème des plus remarquables, créé à Paris,
et destiné à une cour étrangère. Au double point de vue d' une manifestation nouvelle de la suprématie de notre fabrication nationale et de l'importance et de la grandeur de la pièce, je suis
heureuse d'en publier une reproduction, qui attirera certainement l'attention des lecteurs de la Revue.
La composition de ce diadème est sobre, elle n'emprunte rien aux subtiles fantaisies du style moderne, qui n'auraient assurément pas été comprises dans le pays où le bijou doit être livré, et
j'imagine que le créateur, M. Soufflot, a été bien inspiré en faisant simplement appel, dans la circonstance, aux procédés de l'ancienne joaillerie, mettant bien toutes les pierres en valeur et, malgré l'importance de celles-ci, sachant conserver à l'oeuvre une grande légèreté.........

Chacun ses goûts!  heureusement c'était aussi 'époque de l'art nouveau et en 1901 dans la revue de la Bijouterie Joaillerie Orfèvrerie


Mellerio nous offrait cet ornement de tête



Mais en revanche au titre des Joailliers Méconnus, qui se souvient de cette Maison Vaguer qui fabriqua ce pendentif  et la broche ci-dessous. entre 1900 et 1902





Qui se souvient de "Godet" qui fabriqua ce collier , témoin de son époque , or Vever hissait au plus haut niveau Vaguer et Godet!

Mais nos joailliers, connus ou méconnus, comment apprenaient ils le métier dans les années 1900? 
Il y avait l' apprentissage bien entendu, et aussi une école financée par la profession, qui déjà pratiquait la formation continue en cours du soir.


Voici le programme , après une longue journée de travail , les cours du soir et l école n'était pas encore rue du Louvre, mais rue de Jussienne sous la présidence de Louis Aucoc.

Il n'existe aucune formation organisée par les pouvoirs publics. C'est la profession qui se
dote elle-même peu à peu d'outils de formation, comme l'école professionnelle de dessin.
Fondée en 1868 par la chambre syndicale patronale parisienne - la Chambre syndicale de la
Bijouterie, de la Joaillerie et de l'orfèvrerie - elle dispense des « cours du soir aux apprentis
pour en faire d'excellents ouvriers »(Vever)
 L'enquête de la Chambre de commerce de Paris sur les conditions de travail dans le département de la Seine en 1872 mentionne, pour les métaux précieux, cette même école, qui accueille alors 200 apprentis en deux classes et leur dispense des cours de dessin et de modelage. Une autre école d'apprentis est annexée aux ateliers de bijouterie Savard*. La Chambre syndicale de la BJO met aussi en place des concours d'excellence,auxquels se livrent les meilleurs apprentis et ouvriers(Revue de la Bijouterie Joaillerie Orfevrerie 1900 à 1905)

"A la Belle Époque, la maison Debacq (Peyret successeurs) avait été valorisée pour une succession aux alentours du million de francs or. L'immeuble de la rue Royale Saint-Martin se composait de bureaux de vente et d'ateliers au premier (dont un atelier de douze polisseurs de diamants qui survécut au transfert à la rue Réaumur), puis deux étages pour les appartements de la famille. Le rez)de chaussée était loué, de même qu'au quatrième un atelier de broderie pour costume de théatre louée à une "mademoiselle Armand" dont l'âge canonique faisait un témoin pittoresque des révolutions et des souvenir de ses propres parents sous l'Ancien Régime;
(précisions apportées par la famille)




Wikipédia par Sinice

Eugène Peyret au volant de sa voiture



En 1905 dans le "Journal" le 8-4-1905, Eugène a eu un accident, mais c'était  un privilégié, car en 1905 il n'y avait que 21000 voitures en circulation en France.







C'est avec cette voiture que Mr Peyret eut cet accident, 
"Archives Familiales"


Photo adressée par un descendant de la famille
Cette photo date de 1907 c'est donc sa nouvelle voiture après l accident

C'est  le 19 mars 1906 qu'Eugène Peyret va déposer un nouveau poinçon représentant une étoile dans un anneau , il est bien 105 boulevard Sébastopol mais le changement au 7 de la Rue du 4 septembre est bien noté.



orfèvre
auteurPeyret
patronyme(s)Peyret
variantes(& Cie)
professionFabricant bijoutier
initialesP.et.Cie.
symbolesune étoile dans un anneau
n° de garantieC1022
n° de préfecture12608
date d'insculpation19 mars 1906
lieu(x) d'activité75
Paris
adresse de l'atelier1) 105 boulevard de Sébastopol ; 2) 7 rue du Quatre-Septembre
crédits photoLebée, D. - © Inventaire général, ADAGP, 2000
référencePG003793



1910 une énorme escroquerie commise par une bonne soeur,  et Eugène Peyret en a été victime comme beaucoup d'autres, Le 15-05-1910 dans le Parisien.
 L'AFFAIRE DES BIJOUX   
Sœur Candide ne peut  désintéresser ses créanciers Si, un instant, on avait pu croire que soeur Candide désintéresserait les plaignants, à l'heure actuelle, il n'en est plus ainsi. Le trou » creusé par les agissements de la directrice d'Ormesson est trop profond pour être comblé. Certaines personnes s'intéressant à la religieuse avaient essayé de la tirer d'affaire. Elles ont dû y renoncer. Ce n'est pas, en effet, seulement aux deux plaignants que la prévenue a emprunté des bijoux plusieurs autres joailliers lui ont remis des colliers, bagues et autres joyaux. Les amis de sœur Candide se sont rendu compte que s'ils désintéressaient lesdits plaignants, les autres bijoutiers porteraient plainte à leur tour pour être remboursés. Ce serait jeter de l'argent dans le gouffre sans le combler.
D'autre part, les œuvres de sœur Candide sont actuellement sans ressources. Les bienfaiteurs ont jugé qu'il était préférable de consacrer les sommes dont ils peuvent disposer aux pensionnaires d'Ormesson qu'aux créanciers.




Le 4-11-1911 dans le journal d'Aix en provence , on apprend  que la Soeur Candide avait fait un procès au célèbre Joaillier Janesich l'un de ses créanciers




Le jugement final  est donné le 23 fevrier 1912, Eugène Peyret avait eu confiance, elle était  présenté par un ami.... c'était une une Soeur.... qui plus est, décorée de la Légion d honneur...... Elle n'eut que 18 mois de prison avec sursis et 1000 frs d'amende.





Ou l'on retrouve les noms de Glasberg





Journal Le Gaulois 1928


Eugene et Marcel Peyret (Wikipédia dossier Sinice)




1928 dans le Journal Le Gaulois

Logo de Debacq vers 1920


le 22-12-1933




1936-05 dans le journal Le Temps mariage de André Peyret



02-05-1942  vous remarquerez les familles Peyret, Sabe, Batcave

7 rue du 4 septembre

La maison Peyret  de 1960 à 1980 sera dirigée par André Peyret, La maison Peyret et Cie était installée depuis 1925 au 7 rue du 4 septembre à Paris , près de l'opéra.

"La "maison Peyret", comme elle était désignée au XXème a fait vivre jusque'au milieu du siècle une famille assez nombreuse autour de la fille Debacq (Marie Peyret), avec pour point de ralliement était une propriété édifiée à Bry sur Marne par Debacq (le "Chalet" avec, pour toute la belle-famille béarnaise, un mur de pelote!). La Grande Guerre (et l'impôt sur le revenu) avait tari la clientèle mondaine et, éléments principal de l'activité, réduit les commandes des bijoutiers et joailliers (en fait la maison Debacq était des fabricants et non des détaillants). Le décès de l'oncle Marcel en 1925, le moratoire argentin (où l'on été allé chercher une chalandise de substitution), puis la crise n'ont pas permis la reprise et se trouvait révolu le temps où les profits de la maison permettaient à Debacq de construire sur fonds propres des immeubles rue de Rivoli ou ailleurs à Paris. 
(précisions familiales)

Si vous avez des commentaires vous pouvez les déposer a la suite de cet article ou m adresser un mail

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