vendredi 5 août 2022

Gonon, un joaillier comme tant d'autres, oublié!!

 

Par hazard, j'ai trouvé sur Ebay, une revue avec à intérieur, un reportage intitulé "Des Bijoux qui vivent". Manque la couverture, je la situe vers 1911. Car cette revue "Le mois littéraire et pittoresque" est conservée à la bibliothèque nationale, mais il manque 3 années 1911-12-13 et je n'ai pas trouvé mon joaillier dans celles conservées.

Ce Joaillier n'est pas connu (apparemment) et quel dommage que rien ne subsiste de son travail. Il s'appelait Gonon, mais l'article ne cite pas son prénom. Je n'ai trouvé, malgré mes recherches, qu'un seul joaillier possible.


Ne sait-on jamais ? Quelqu'un lira-t-il un jour ce poinçon ? B.G. Avec un révolver.

Les photos ne sont pas très nettes mais ce sont des bijoux art nouveau. La revue nous indique qu'il était un tout jeune apprenti de Saint Etienne, a 13 ans il ciselait des armes (à coup sûr dans l'une des nombreuses manufactures d'armes de la ville) Il aurait appris à incruster dans les plaques de couches de ces armes, de l'or jaune et de l'or vert. Le soir le jeune apprenti s'amusait à travailler pour lui, il fabriquait des bijoux. 

Puis il aurait fait l'Ecole des Arts de Saint Etienne, puis à Paris, l'école des beaux-arts ou il étudia la gravure en médailles

Mr Gonon, aurait eu un atelier boulevard de Sébastopol à Paris, il semble qu'il ne travaillait que pour des clients privés, sans vitrines d'exposition de ses productions.

L'article dans "Le mois littéraire et pittoresque" précise que Mr Gonon  fabriquait des bijoux personnalisés, créés pour ses clients, et souvent avec l'idée du client, du "dessin gouaché au modelage en cire, de la maquette en métal doré jusqu'à la réalisation en or.

Ce pendentif broche, art nouveau, ne manquait pas d'originalité, peut-être un jour ressuscitera-t-il par le biais d'une vente aux enchères ou chez un antiquaire en joaillerie.



Ce bijou est tout à fait dans le ton "Art Nouveau"







Peut-être qu'un lecteur pourra compléter mon sujet ?





 Mais, quand d'un passé ancien rien ne subsiste, après la mort des êtres, après la destruction des choses, seules, plus frêles mais plus vivaces, plus immatérielles, plus persistantes, plus fidèles, l'odeur et la saveur restent encore longtemps, comme des âmes, à se rappeler, à attendre, à espérer, sur la ruine de tout le reste, à porter sans fléchir, sur leur gouttelette presque impalpable, l'édifice immense du souvenir. Marcel Proust dans "Du côté de chez Swann"

samedi 30 juillet 2022

Une erreur recopiée depuis 1902, Fernand Thesmar et Henri Hirné.

 


C'est un bijou magnifique qui m'a beaucoup intrigué, alors j'ai cherché. 

En effet ce bijou se trouve au  Hessischen Landesmuseum de Darmstadt, et je ne l'ai jamais vu, or il est noté comme étant de Fernand Thesmar et Henri Hirné. Je connaissais  Thesmar comme un grand créateur sur émail mais non comme bijoutier.
Aucune trace d'un bijoutier nommé Henri Hirné, pourtant la revue de la Joaillerie Bijouterie Orfèvrerie de 1902 le cite avec cette même définition.

1902 Dans la revue de la Bijouterie Joaillerie Orfevrerie
M. Thesmar, en plus de ses travaux habituels si parfaits, a placé dans sa vitrine l'envoi de M. Hirné, qui se compose de bagues ravissantes et d'une grande broche orchidée, impeccable d'exécution et de modelé. Dans la carène de la fleur, entièrement repercée, une couche d'émail rubescent, tour à tour transparent et sur champlevé, exalte l'harmonie des rouges avec le rubis du pistil. N'oublions pas aussi de fort jolies épingles


Henri Vever collaborait avec la Revue de Bijouterie Joaillerie Orfèvrerie, il n'a pu se tromper. Est-ce une faute de frappe ou de texte à l'imprimerie ? 
D'autant qu'un autre bijou cité par le  Hessisches Landes Museum Darmstadt cite un deuxième bijou de Thesmar et Hirné.


Broche orchidée, vers 1902-05, dessinée par André-Fernand Thesmar, exécutée par Henri Hirné, Paris, or, technique de l'émail à fenêtre, émail translucide, perle, hauteur : 6,8 cm, largeur : 10,8 cm, Hessisches Landesmuseum Darmstadt, inv. KG 65:C330, Photo: Hessisches Landesmuseum Darmstadt.



Au passage je trouve que le bijou émaillé de Thesmar à la même inspiration que celui de Eugène Feuillatre.

M. Thesmar, en plus de ses travaux habituels si parfaits, a placé dans sa vitrine l'envoi de M. Hirné, qui se compose de bagues ravissantes et d'une grande broche orchidée, impeccable d'exécution et de modelé. Dans la carène de la fleur, entièrement repercée, une couche d'émail rubescent, tour à tour transparent et sur champlevé, exalte l'harmonie des rouges avec le rubis du pistil. N'oublions pas aussi de fort jolies épingles.  (1902 Revue de la Joaillerie Bijouterie Orfèvrerie)


Ce bijou est attribué à Feuillâtre, j'aurais aimé connaitre le poinçon de maître, ce bijou est très proche de celui de Thesmar:  broche en or, émail translucide, opale, pierre de lune et diamant en forme de femme papillon. Atelier Eugène Feuillatre (1870-1916). 1900 Parme, collection privée 

Je retrouve aussi cet extrait dans un ouvrage Néerlandais :
Thesmar n'a d'ailleurs réalisé que le travail de l'émail, les montures en or coulé ont été réalisées par le joaillier parisien Hirné. Le moulage a abouti à une construction plus robuste, qui dans de nombreux cas s'est avérée être la préservation de la ...

Alors qui est Fernand Thesmar?

En Europe depuis les années 1860, nombre de ces joailliers se sont mis à faire revivre l'ancienne technique de l'émaillage, dont la forme la plus populaire était le plique-à-jour. Contrairement à l'émail cloisonné où l'émail est coulé dans de minuscules cellules métalliques (cloisons) qui séparent la couleur, en plique-à-jour, les cellules sont construites sans aucun support afin que la lumière puisse illuminer complètement le verre coloré. Cela a permis au joaillier virtuose René Lalique et au brillant émailleur André Fernand Thesmar pour créer de fantastiques libellules ou gerbes florales aux ailes et aux feuilles finement veinées où le jeu de la lumière à travers l'émail donne une impression de mouvement et de luminosité. Deux autres formes d'émaillage qui ont pris de l'importance dans les années 1890 étaient l'émaillage cabochonné (une couche après couche d'émail translucide a été ajoutée pour imiter les pierres de cabochon) et l'émail champlevé (de grandes zones du fond métallique ont été creusées puis remplies d'émail).

André Fernand Thesmar est un peintre et émailleur français Il est né en 1843 à Chalon sur Saone, en 1843 et mort à Neuilly en 1912.


Evelyne Possémé ex conservatrice en chef du département bijou du Musée des Arts Décoratifs nous apprend qu'il était fils de banquier et qu'après après une formation dans une entreprise textile, il vient à Paris en 1860, et entre dans un atelier de dessin industriel, puis dans un atelier de décor de théâtre.
Il fut élève de Tournier et du portraitiste Emmanuel Genty, il travaille à la manufacture de tapisserie
D'Aubusson, puis chez le grand orfèvre industriel Barbedienne en 1872. De même, plus tard il travaillera de pair avec le bronzier Marie Alfred Garnier.




ll débute au Salon, en 1875, avec deux grandes compositions en émail sur cuivre, dont un échassier avec nénuphars et iris, acheté par le Musée national de Sèvres. Dans les années 1880, il s'installe à son compte à Neuilly (62, avenue du Roule puis, en 1903, 11, boulevard Victor Hugo) et se spécialise dans les émaux cloisonnés sur métal précieux. ll participe à l'Exposition universelle de 1873 à Vienne, puis à Paris en 1878, 1889 et 1900, où il est reconnu comme le maître de l'émail. En 1888, il expose ses premiers objets en émail à jour. Dans les années 1890, il développe une nouvelle technique d'émail 
Cloisonné appliqué sur une porcelaine tendre produite par Camille Naudot ou la Manufacture nationale
de Sevres. Ses collaborateurs sont A. Riquet en 1896, Eugène Lagriffoul à partir de 1900 ; enfin, le
nom de M.Hirmé est cité pour une bague en 1902. (D'après Evelyne Possémé dans le dictionnaire international du bijou)
A partir de 1891 et jusqu'en 1912, Fernand Thesmar présente une large collection d'émaux, dont des bijoux émaillés, au Salon de la Société nationale des beaux-arts. Pour la bijouterie, il collabore avec de nombreux bijoutiers dont la maison Vever, et on lui attribue de nombreux pendentifs ou broches Orchidée (agrafe Orchidée au Salon de 1902) en émail opaque ou translucide, réalisés dans les années 1900. Dans ses broches ou pendentifs, il sait allier les émaux translucides sur or aux émaux transparents à jour pour représenter des décors de fleurs ou de papillons.

Donc la conservatrice du département Bijoux, confirme ce nom de Hirné, même s'il est écrit HIRME.

Henri Vever a écrit dans ses livres sur la joaillerie.

 "Dans la même vitrine, une orchidée et des bagues ingénieuses de M. Hirné nous frappent par la beauté de leur coloris et leur exécution irréprochable." et 
"M. Thesmar, en plus de ses travaux habituels si parfaits, a placé dans sa vitrine l'envoi de M. Hirné, qui se compose de bagues ravissantes et d'une grande broche orchidée, impeccable d'exécution et de modelé. Dans la carène de la fleur, entièrement repercée, une couche d'émail rubescent, tour à tour transparent et sur champlevé, exalte l'harmonie des rouges avec le rubis du pistil"

Mais cet artisan n'existe pas, je n'en ai pas trouvé le poinçon, et l'erreur se répète.

Des 1897 cette orchidée est dans la Revue de la Bijouterie Joaillerie Orfèvrerie

En revanche j'ai trouvé un dessinateur sculpteur dont le pseudonyme peut expliquer la confusion due peut-être à une erreur de celui qui fit la mise en page de la premiere revue. Ce dessinateur fut Henri Le Riche, élève d'Eustache Bernard pendant trois ans à l'école des beaux-arts de Grenoble, puis entre à l’École des beaux-arts de Paris où est élève de William Bouguereau et de Tony Robert-Fleury.
Lauréat du prix de Rome de gravure en 1888, il a notamment exposé au Salon des artistes français. Il est élu à l'Académie des beaux-arts section gravure en 1935.
Il a utilisé le pseudonyme Hirné pour signer ses sculptures et peintures.

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Il serait fastidieux pour mes lecteurs d'expliquer toutes mes recherches mais j'ai fini par découvrir ce fabricant :
Dans le dictionnaire de Rémi Verlet, n'a pas trouvé la photo ou le dessin du poinçon mais précise que Hirn est spécialiste de bijoux rehaussé d'émaux de Fernand Thesmar.
Ce ne peut etre Hirné  car il se prénomait bien Henri, et non Alphonse.

Un mail de Rebecca Lloyd Marlow m apporte une précision, je la remercie de m avoir autorisé a publier ce bijou.


Sur ce bijou figure la siganture très nette de HIRNE,  

J'ai repris mes recherches  sur Henri  Le Riche et découvre un créateur important, je lui consacrerais un article.

Grâce à Ari Orivit (aux Etats Unis) j'ai pu obtenir les pages qu'Alastair Duncan a consacré à Fernand Thesmar.


Il semble qu'aux environ de l'année 1908, son fils Emile Thesmar vint le rejoindre dans son affaire et développa des lignes de bijoux émaillés par son père. Emile va présenter des bijoux chaque année à la société nationale des Beaux-Arts.


Maitre ADER, a revendu cette petite broche de Thesmar, dommage que ses experts n'aient pas relevé de poinçon de maître qui nous aurait permis de savoir si cette broche était du père ou du fils ou d'un autre fabricant.


Pendentif "Branche de Gui" et autres présenté au salon en 1909


Salon des Beaux-Arts 1910


Présenté à la société des artistes décorateurs en 1911


Présenté au Salon National des Beaux-Arts en 1911 en collaboration avec la maison Nics Frères qui travaillaient sur du cuivre.

Thesmar défendait aussi les autres : 
Jusque-là, il ne s’agissait que des artistes collaborateurs, c’est seulement dans la seconde séance, que M. Thesmar vint réclamer l’admission des artistes qui font "les pièces de forme galbée, bannies du Grand-Palais réservé aux œuvres de forme plate : plaquettes, tableaux et médailles ". Le retour aux distinctions subtiles entre l'Art pur et celui qu’on appelait inférieur, c’était bien le grief des artistes dont le maître émailleur se faisait l’ardent interprète. Or M. Le Commissaire général ne nourrissait pas le noir dessein de raviver les querelles éteintes, de rompre la paix scellée dans la section des objets d’art au musée du Luxembourg ; il ne le voulait pas, il ne le pouvait pas. 
Devant cette mise en demeure, aussi ferme que courtoise, il fallait enfin prendre un parti. La motion de M. Joindy, qui ne semblait d’abord viser que les artistes sculpteurs, s’était étendue aux collaborateurs de toute sorte : graveurs, ciseleurs et doreurs. Celle de M. Thesmar, que M. Roty venait de reprendre, ouvrait nos portes toutes grandes aux proscrits du Grand-Palais, renfort inappréciable assurément, mais au-dessus des res¬ sources financières du comité. M. Roin dut l’avouer franchement, tristement : il déclara que les orfèvres exposants, fléchissant déjà sous le faix plus lourd qu’il ne l’avait été aux expositions précédentes, ne pouvaient supporter ce surcroît de dépense, et, sur sa proposition, d’accord avec M. Roty qui, d’ailleurs, n’avait jamais eu la pensée de grever notre budget, le comité a émis le vœu « que les artistes d’art décoratif, admis dans la classe 94, fussent exonérés par l’Administration des frais d’installation de leur exposition, cette gratuité ne devant pas être imposée comme charge supplémentaire aux autres exposants de ladite classe ». Disons-le de suite, ce vœu communiqué à M. le Commissaire général fut gracieusement accueilli, et c’est ainsi que les artistes retrouvèrent chez nous les conditions habituelles que M. Roty avait rappelé dans sa chaude allocution, et qui leur étaient dues en toute équité. Tout est bien qui finit bien.



Maitre Tajan a revendu ce pendentif abeille de Emile et Fernand Thesmar avec cette description.
EMILE et ANDRE-FERNAND THESMAR - VERS 1900: PENDENTIF EMAILLE
Il est de forme légèrement triangulaire en pâte de verre translucide de ton beige. En applique trois abeilles les ailes déployées en émaux translucides à paillons et cloisons en or jaune entourent un cabochon de saphir. Monture en or jaune 18K monogrammé AK.
Poids brut : 38 gr. (Chaîne postérieure).
Diamètre : 4,6 cm.
Thesmar Père et Fils, sont les auteurs uniquement de la pâte de verre émaillée réalisée avec brio.





Vivienne Becker dans son livre sur "l'Art Nouveau" situe la création de ce pendentif en argent et émail de couleur opaque vers 1900, comme étant de Fernand Thesmar, il figure une libellule et une coccinelle posées sur une feuille vert vif. Elle ajoute que la simplicité de la composition témoigne d'une forte influence japonaise.



Dans la revue l'Art Appliqué de 1903 une page consacrée à Thesmar, et aussi un commentaire

Lalique et Feuillâtre reprirent l'idée de Thesmar en lui appliquant judicieusement les procédés industriels modernes. Au lieu d'un cloisonné d'une solidité précaire, les cloisons sont obtenues par reperçage à la scie dans une plaque d'or ou de cuivre suffisamment épaisse ; on a ainsi des cloisons qui sont aussi hautes que celles de Thesmar, mais qui tiennent ensemble parce qu'elles font partie d'une même plaque. Une feuille de platine ou de mica, placée temporairement sous la plaque, permet de couler les émaux.

L'émaillage, qui avait fait la beauté de l'orfèvrerie du moyen âge, et qui, au XVIe siècle, s'alliait à la bijouterie, est encore aujourd'hui le complément nécessaire et précieux de ces deux arts et on ne saurait trop approuver les artistes modernes d'en faire un large emploi.


1903 dans la revue "l'art appliqué"

1893 cette jolie coupe de Thesmar qui se trouve au Musée d'Orsay avait été revendue par la maison Tajan

André Fernand THESMAR (1843-1912) Petite coupe sur talon en émail plique à jour, monture en or, riche décor fleuri en émail de plique à jour polychrome vif et contrasté, révélant de nombreux détails : une coccinelle ou d’élégantes compositions aux étamines, fond jaune doré légèrement granité. Signature du monogramme en plique à jour encadré de trois feuillages stylisés et daté 1906

Créateur sur émail à qui est attribuée la paternité de la technique du "plique à jour" En 1860, après une formation dans une entreprise de textile, il vint à Paris et entra dans un atelier de dessin industriel puis dans un studio de décoration pour le théâtre. Par la suite, il travailla à la Manufacture d'Aubusson puis à la fonderie de Barbedienne. A partir de 1872, il s'installa à son compte à Neuilly et se spécialisa dans l'étude du « cloisonné › émaillé sur métaux précieux. Il participa ã l'Exposition
Universelle de Vienne en 1873 ainsi qu'à l'Exposition de l'Union Centrale des Arts Appliqués à l'Industrie en 1874. Deux objets, montrés lors de l'Exposition Universelle de 1878, furent acquis par le gouvernement japonais. En 1888, il exposa ses premières réalisations en plique à jour et en 1891 montra une large collection d`émaux en cloisonné à l'occasion du Salon de la Société Nationale des Beaux-Arts. En 1895, après deux années passées à Londres, il développa une nouvelle technique d'émail cloisonné translucide appliquée à de la porcelaine en pâte tendre produite par la Manufacture de Sèvres


Vase Saigon 


André-Fernand THESMAR Rare et précieuse petite coupe ronde légèrement évasée montée sur or, en plique à jour, émaillée polychrome d'une coccinelle, de branches fleuries jaune, rouge grenat et bleu translucides, et feuillage vert sur fond blanc légèrement givré. Sous le talon, orné de fleurs de lys comme le col, monogramme de Thesmar et date 1908 Haut. 3.5 cm - Diam. 7 cm - Poids brut : 36 g André-Fernand THESMAR, peintre émailleur français né en 1843, mort en 1913, travailla chez Barbedienne, fit de l'émail sur cuivre, puis se spécialisa dans l'émail plique à jour à partir de 1890. Il collabore avec VEVER et réalise des bijoux au début du XXe siècle   Revendue par la maison Rennes Enchères


C'est un bijou...un joli miroir vers 1904-1905 qui se trouve au Walters Art Museum de Baltimore

L'émail plique-à-jour Art nouveau représente deux cygnes flottant sur un étang au milieu des nénuphars. Le soleil se couche derrière quelques arbres. Cependant, la poignée en bronze doré est de style néo-Louis XVI plutôt qu'Art Nouveau. La composition de la poignée ajourée comprend cinq cercles de taille décroissante et un nœud de ruban à une extrémité et un anneau de suspension à l'autre. Le miroir est livré avec un étui en cuir marocain vert ajusté orné de motifs néoclassiques et porte l'étiquette Lubin Paris. Pierre François Lubin a fondé une maison de parfum à Paris en 1798, qui continue de fonctionner aujourd'hui. En plus du parfum, la firme vendait des accessoires de toilette comme ce miroir


Voici le monogramme de Thesmar sur toutes ses productions

7 œuvres de Thesmar se trouvent au musée de Limoges




Bol Anémones au Toledo Museum of Art.



Thesmar meurt en 1914 :  il meurt subitement dans un autobus rue d'Anjou, il fallut le transferer chez lui.
La fin de sa vie fut difficile je cite un article de l'époque d'Arsène Alexandre :
A faire de belles choses il avait gagné une pauvreté assurée. Tant qu'il fut valide et capable de produire encore des brillantes merveilles il nt la nique à la dèche. Il avait, dans son atelier de NeuiIly, accroché à sa porte une mâchoire ae requin avec cette inscription : « Prière à Messieurs les huissiers de vouloir bien, sans frapper, déposer ici leur carte. » Et la mâchoire plus d'une fois fut pleine ; Mais hélas ! Les douleurs vinrent, la jambe traîna ; la belle humeur était remplacée par ce fantôme de gaité, si terrifiant, que l'on voit chez les anciens vaillants qui sont à bout de leurs forces. Les amis de Thesmar voyaient cela avec peine ; mais comment remonter les courants lorsque tout un pays, (le pays de Bernard Palissy d'ailleurs) s'obstine à ignorer les gens dont plus tard il sera tout prêt à tirer vanité ? 


Voici le projet de monument funéraire pour Fernand Thesmar  par un certain R. Brandom en 1914

Arsene Alexandre lui rendit hommage:
L'ancien petit dessinateur de modèles pour la maison Barbedienne, le nommé Thesmar, fut de ceux dont le Musée Inconnu recueillit les ouvrages. Très habile céramiste, apte à tous les difficiles tours-de-main, et décorateur érudit, presque trop érudit peut-être, Thesmar porta ses efforts vers l'émaillage. Il était épris de ces admirables verreries arabes émaillées (encore un des éblouissements des intrépides explorateurs du sombre local des Champs-Elysées) et il avait aussi remarqué au Louvre les cloisonnés translucides des Egyptiens. Il conçut le rêve, presque insensé, de faire des émaux plus légers de monture, plus transparents de matière que ceux des prodigieux bijoutiers des bords du Nil, et de donner à des émaux de ce genre, l'apparence féerique de ces lampes d'Aladin qui sont les verres de mosquées.

Il chercha longtemps, mais il trouva. Et il trouva à la façon d'un célèbre casseur d'oeufs, un certain Christophe Colomb. Sur une calotte en terre réfractaire, il souda les fines arabesques de ses cloisons ornementales ; il remplit ces cloisons de ses poudres fusibles et vitrifiables. Il emprisonna le tout dans une autre coupole réfractaire ; puis mettant le tout au feu, il laissa la chaleur faire son œuvre. Quand l'émail était refroidi, il n'y avait plus qu'à le déboîter, puis à le polir. Et c'est ainsi qu'on avait ces coupes, ces plateaux, ces tasses, ces vases qui semblaient faits avec des vitraux de quelque cathédrale de Lilliput. Vous voyez combien c'était simple ! Il ne s'agissait pour réussir, que d'être un exceptionnel ouvrier. Le principe était a la portée de tout le monde, l'exécution permise au seul Thesmar.

Pourquoi? Parce qu'il était d'abord, comme je l'ai dit, un ouvrier sans pareil. Et aussi parce qu'il était un homme d'une énergie qui pouvait aller jusqu'à la violence, mais aussi d'une patience que rien ne pouvait abattre ni désarmer. Il était capable, étant de sang bourguignon, de haute stature et de nature peu pliante, d'entrer dans les plus terribles colères ; mais s'il fallait recommencer dix fois une fournée et donner entre ses robustes doigts, le parfait fini à une pièce fragile comme une fleur, il devenait doux et persévérant comme un ange




Au Salon de 1911, Fernand Thesmar présente des bijoux réalisés en collaboration avec son fils Emile. En 1912, le père expose un vase, et le fils, des bijoux. En 1913 et 1914, après le décès de son père, Emile présente seul des bijoux en or, platine et émaux.


1919 le journal "La Presse" cite toujours les bijoux d'Emile Thesmar , avec quel poinçon ??



Un complement, une critique, des photos , m'écrire à richard.jeanjacques@gmail.com

vendredi 15 juillet 2022

Expertise, les bonnes proportions peuvent attirer l'attention

 Je ne veux embêter personne ni les vendeurs ni les acheteurs mais simplement attirer l'attention sur de bonnes proportions qui peuvent mettre en éveil le cerveau de l'expert.

Témoin cette belle broche que j'ai eu à expertiser il y a quelques années pour celui qui l'avait achetée.

Elle a été vendue par une grande maison et qu'indique cette maison ?

BOUCHERON: Important clip «nœud» en platine (950) et or gris 18k (750) serti de diamants de taille baguette sur un ruban articulé pavé de brillants. Signé monture Boucheron Paris. Vers 1940.Haut.: env 8,5 cm  b: 59,4 gr.

Rien à dire, la broche est en platine (d'où son poids) les pierres sont véritables, de qualité, le volume du nœud est parfait et bien rendu, les clips sont en or gris, la façon est excellente, les poinçons sont bons, elle est signée Boucheron avec un N° qui semble correspondre.
Et pourtant, cela me gratte….
Les proportions ...or sur un si beau bijou, le maquettiste aurait-il voulu faire un carré ?
Possible mais cela me gratte, Alors je cherche et ne puis vous expliquer toutes mes recherches, MAIS.


Mes doutes se confirment, il manque 4 morceaux et non des moindres, mais il est confirmé que c'est bien une broche Boucheron, non des années 1940 mais si je me souviens bien de 1952.


En noir c'est ce qui a été vendu, il manque deux très belles poires diamant, un diamant triangle, et un diamant troïdia. Et ce n'est pas rien ?
Mon oeil, n'avait pas été alerté non plus pour rien, Les grecs avaient remarqué qu’une proportion harmonieuse prédomine dans la nature : celle du nombre d’or ou plus souvent pour réussir un bijou, la règle des deux tiers.
Prenez une photo, un jardin avec un escalier, vous avez placé les marches en plein milieu de la photo, pourquoi pas ? Mais essayer de placer cet escalier au tiers de la photo en laissant deux autres tiers pour la verdure ou autres, votre photo n'en sera que plus réussie.


En revanche ma photo est ratée, téléphone d'une main, broche de l'autre...mais cela donne une idée du bijou


En dehors de ce problème de proportions, la broche a beau être signée Boucheron, avoir un N° Boucheron, la maison de la place Vendôme ne la reconnaitra pas et ne la certifiera pas, et si vous lui confiez la refection des chatons et la remise en place des belles pierres disparues elle ne certifiera que la monture (d'après moi...mais...)

Ou sont passées les quatre diamants disparus ? Souvent au gré des héritages, des partages, cela arrive.
Il peut arriver aussi qu'on vende une partie du bijou d'un côté, et les belles pierres de l'autre. La recette sera plus élevée.
Le ou la propriétaire peuvent avoir eu un revers de fortune et vendu la belle pierre d'un bijou !!!!
Remplacer pour des raisons financières un saphir birman, par un australien !!!!

Mais pour acheter un bijou, pensez à tout, à moins que le vendeur (antiquaire ou commissaire-priseur) ne vous ait prévenu.


mardi 12 juillet 2022

Oscar Massin


Les motifs chers à Massin




Le 23/10/1829 Oscar Sébastien Henri Massin naquit à Liège, il était le fils de Laurent Massin et Marie Bauduin.

Son père qui avait une famille nombreuse le mit en apprentissage.
Massin fut apprenti chez un bijoutier de Liège Charles Reintjens dès l'âge de douze ans, il partit à Paris pour trouver du travail en 1851, où il fut employé dans l'atelier de Théodore Fester, puis de Rouvenat en 1854 ou il fut chef d'atelier, et enfin de Viette en 1855. Avec Viette, il a supervisé la fabrication d'un diadème porté par l'impératrice Eugénie à l'Exposition de 1855, serti du diamant Régent de 140 carats, aujourd'hui conservé au Louvre.
Massin fut toujours très fier de son talent personnel de bon ouvrier qui lui permettait, sans l'assistance de quiconque, de commencer et de finir un bijou jusqu'à sa mise en écrin. 


Le diadème porté par l'impératrice en 1855

Voici le récit que  fit Massin à ce sujet : « Au commencement de l'année 1855, sur le point de partir pour Londres (où je voulais aller étudier la joaillerie anglaise dont on parlait beaucoup à cette époque), M. Viette, apprenant que je venais de sortir de la maison Léon Rouvenat, dans laquelle j'avais été chef d'atelier, quoique bien jeune pour cet emploi (je n'avais pas 25 ans), me fit demander si je ne voudrais pas entrer chez lui pour exécuter un grand travail dont il avait commande pour l'Exposition, un travail dans lequel devait figurer, entre autres pierres remarquables, le fameux diamant de la Couronne, le Régent.
 Je fus séduit par la proposition de monter cette pierre célèbre et consentis à retarder mon départ.» Mais quand je vis le motif du dessin, qui me parut étrange, je fus un peu déconcerté, ne sachant pas si c'étaient des algues ou des palmettes que l'on avait voulu faire.

Il se rendit à Londres pendant un an et demi, pour continuer à se former, en particulier chez Boeck, joaillier habile, très instruit et grand numismate. Puis revint en France et Massin a commencé à créer les bijoux qui l'ont rendu célèbre. Il commence à travailler pour la maison Tottis , devient son associé, avant d'établir son propre atelier en 1863, au 33 rue des Moulins, où il travaillera jusqu'à sa retraite en 1892.


Voici son poinçon de Maître insculpé le 12 juin 1863 à Paris et qui sera biffé le 10-05-1894.
Massin critiqua la "production détestable "des années 1820- 1840. Il voulait faire renaître le
goût à la suite des hommes courageux comme Morel , Robin. Dutreih, Duron, qui vers 1840, tentèrent les premiers de relever notre industrie.
Les dessins qui dominent avant les années 1850 - des roses et des églantines en bouquets de diamant destinés aux robes et aux coiffures, lui paraissent très insuffisants : "Faire des fleurs rondes ét des feuilles pointues ou des fleurs pointues et des feuilles modes, c'était le plus clair de la joaillerie. ›› 
Il impose des dessins allégés, rapportés de Londres, de fleurs en corolle, des volubilis ou des liserons qui sortent du style convenu en reproduisant avec réalisme la végétation naturelle. Son modèle d`églantine aux pétales en forme de cœur, crée en 1863 est inlassablement reproduit.
Les montures sont fabriquées en argent, en or ou en platine. 

Oscar Massin a inventé le châton illusion qui agrandit la Pierre, la date est imprécise, est ce avant d'être à son compte ou après ?


Vever date ce bijou de 1851


Fleur épis et avoine de Massin, réalisé pour Lemonnier en 1860


Collection Stefan Stern

Idem


Collection de Stefan Stern , ces épis de Blés de O.Massin ont-ils été réalisés pour Lemonnier ??



2 avril 1861 Mariage d'Oscar Massin


1862 Dans: l'histoire de la Bijouterie de Vever


1864 Massin Dans: l'histoire de la Bijouterie de Vever

Un deuxième thème animalier, à nouveau influencé par l'Angleterre victorienne, comprenait de petits reptiles, des crabes, des abeilles et des libellules et menait directement au style de l'art nouveau. » Le rival de Cartier, Oscar Massin, avait popularisé ces motifs dès 1863 environ. Cartier lui-même a introduit les broches libellule, salamandre et tortue après 1870. "livre Cartier de Nadelhoffer" 


Princesse Damiani

La Princesse Catherine Dadiani née Chavchavadze, le 19 mars 1816 - 13 août 1882) est une personnalité importante de l'aristocratie géorgienne du XIXe siècle et la dernière princesse régnante de Mingrélie, à l'ouest de la Géorgie. Elle a tenu un rôle important dans la résistance à l'influence ottomane.






Quelle chance de pouvoir grâce au peintre Winterhaller, voir ce diadème de la Duchesse que citait Henri Vever dans le tome 2 de son histoire de la bijouterie.

Les aigrettes étaient redevenues à la mode vers 1860. Oscar Massin les lance sous forme de petits bouquets portés avec ou sans plumes de paradis. Son aigrette la plus célèbre était un modèle de cinq bouquets de diamants en plein essor pour la duchesse de Medina Coeli


Autres dessins de Massin dans la collection de Frank Stéfan Stern:  https://www.grafische-sammlung-stern.com/



Broche de Massin avec un camée émeraude pour l'exposition de 1867.



Sur ce dessin, tout Massin, aigrette, plume, nœud louis XVI



Autre dessin provenant de la collection de Stefan Stern, belle aigrette, a-t-il été réalisé ???




Diadème de Oscar Massin exécuté en 1864 pour la Duchesse de Médina-Coeli, remarquez le nœud à gauche que l'on retrouve sur des bijoux exposés en 1878 le diadème de la Duchesse de Midina Coeli,  famille apparemment peu rancunière car les soldats de Napoleon avaient tout volé pendant la guerre d'Espagne entre 1808 et 1813.


Mémoires du Général Jean-Marie-Félix Girod De l'Ain

L`amélioration des montures doit beaucoup aux efforts d'0scar Massin.
En 1865, il perfectionne la monture bord à bord, la rend « si légère qu'on la nomme Illusion. Les pierres ne semblent tenues que par le filet interieur ...
Une griffe mitoyenne divisée en deux à son sommet se rabat sur les deux pierres voisines à tenir. Ou encore, les griffes évidées à jour sont dissirnulées par l`inclinaison donnée en dessous de la pierre › ›. Le résultat est visible lors de l`Exposition universelle de 1867 : " Le poids de la monture est en dessous des pierres. On arrive à une moyenne de 3 grammes de metal par pierre. C'est le mieux au point de vue technique. " 
Cependant. Seule la grande joaillerie offre encore des diamants sertis dans de l'argent. L`or devient le matériau le plus usité pour les montures à partir des années 1850 :" L`usage se répand de sertir les diamants dans de l'or plus résistant. Les montures peuvent être plus fines en étant plus solides "
Quant au platine, connu depuis les civilisations précolombiennes sous le nom de « métal qui ne fond pas" à cause de son point de fusion très élevé. Introduit en Europe depuis le XVIII° siècle, il est apprécié pour sa couleur et son caractère inoxydable, mais reste peu utilisé à cause de dureté et de la difficulté à l'affiner. Son emploi pour la monture des brillants solitaires devient plus courant à partir de 1869.  Très coûteux, il est souvent remplacé par l'or blanc, un alliage d'or, de nickel et d'argent. Ce métal ne sert cependant que de doublure aux montures d'argent de la haute joaillerie du XIX° siècle."


La Rue des Moulins en 1866 ou Oscar Massin s'établit en 1863, à droite était la rue des Orties Saint Honoré, disparue lors du percement de l'Avenue de l'OpéraLe 27 juin 1876, un décret relatif à l’achèvement de l’avenue de l'Opéra déclare d’utilité publique « la suppression des rues de l’Évêque, des Orties, des Moineaux, du Clos Georgeau et d’une partie de la rue des Moulins »



Cette aigrette de plumes en diamants fut  un modèle de bijoux dont il lança la mode, et il déposa de nombreux brevets d'invention .

" 30 sous pour la monture d`une pierre, c'était un travail dont on ne mourrait pas mais dont on ne vivait
pas non plus" commente Oscar Massin. L'élévation des tarifs qu'il obtient dans les années 1850 contribue également à Tessor du métier. Massin poursuit ses perfectionnernents techniques jusqu`à la fin des annees 1870 et contribue très fortement à l'essor du courant naturaliste sous le Second Empire.
Les artistes du Second Empire réussissent donc à magnifier la joaillerie classique destinée aux parures de grand apparat et à donner ses lettres de noblesse à la joaillerie naturaliste, qui fait désormais part égale avec la première. (Jacqueline Viruega)


Retour au style Louis XVI pour ce collier camées, une broche et des boucles d'oreilles camées de style Louis XVI


1863 sa première broche "Eglantine" qu' Henri Vever notait "prototype", méritait cet adjectif, car il en produisit de nombreuses au long de sa carrière, au passage, il dessinait lui-même ses modèles ou ceux qu'il créait et proposait aux autres maisons.
Oscar Massin à fourni  Baugrand Boucheron et Mellerio, mais aussi Lemonnier, Kramer, Morel,  Fontana, Crouzet  et d'autres qui lui doivent les succès qu 'ils ont renconté aux diverses expositions universelles.
Il fut inspiré par les oiseaux, les coquillages, les plumes et...les rubans Louis XV et Louis XVI 

Joseph Halphen, un des principaux marchands de pierres de l'époque, s'intéressait beaucoup. Un matin, ce dernier dit à Massin : « Si vous voulez prendre part à l'Exposition en votre nom, vous le pouvez, car Samper renonce à exposer, "Je ne demanderais pas mieux", répond Massin," mais il n'y a plus que six semaines jusqu'à la date fixée pour l'ouverture, et je suis déjà débordé !"
— N'importe, réfléchissez, et donnez-moi votre réponse ce soir : je mets à votre disposition toutes les pierres dont vous pouvez avoir besoin et, de plus, j'achète d'avance tout ce que vous voudrez faire comme monture. — Alors ? C'est entendu, j'accepte, vous pouvez compter sur moi. »
Et c'est ainsi que Massin exécuta ce tour de force de ne manquer de parole à personne pour les commandes qu'il avait prises antérieurement, et de présenter sous son nom, sans se répéter, des pièces de joaillerie en quantité suffisante pour remplir une vitrine d'un mètre. La pièce la plus importante de cette vitrine consistait en une très grande coiffure toute en joaillerie, émeraudes et rubis, avec une plume en diamants et des chaînes ruisselantes de pierreries, qui venaient pendre a en esclavage » sous le menton (Henri Vever)


Ce dessin de 1867 d'Oscar Massin ressemble étrangement au diadème saphir de Ceylan et diamants de la Reine Emma des pays Bas


D'après Erik Schoonhoven grand spécialiste de Massin, ce diadème n'a pu être fabriqué par la Maison van der Stichel en 1881. Ils étaient sertisseurs. Il était basé sur un dessin d'Oscar Massin de 1867. Les diamants sont sertis en tremblant et le saphir central peut être retiré pour être porté en aigrette, il manque la plume en haut.

Je vous recommande de lire un bel article d'Erik Schoonhoven à propos des relations entre Martin Coster – fondateur de Royal Coster Diamonds –, Oscar Massin et le roi Guillaume III des Pays-Bas


En 1867, il obtint une médaille d'or et dans cette revue Anglaise, les trois pièces du bas sont de Massin


En 1867 il fut récompensé pour la diversité de ses modèles mais aussi pour leur légèreté. Massin était un excellent technicien en joaillerie en fabricant des modèles en or et argent ou il alliait la solidité à la souplesse et parfois la mobilité.










Marie d'Edimbourg aurait hérité comme épouse du prince héritier de Roumanie du diadème de Wied/Roumanie mais des experts de Bucarest, ainsi qu'Erik Schoonoven, affirment qu'il n'y a aucune archive dans ce sens, que ce diadème ait été fabriqué par O.Massin.




Dessin d'Oscar Massin

En 1868, la Reine Isabelle II d’Espagne acheta un diadème au joaillier Mellerio, dit Meller, pour sa fille l’Infante Isabelle d’Espagne qui épousa le Prince Gaétan de Bourbon-Deux-Siciles, comte d’Agrigente.
Cette tiare, créée en 1867, est en forme de coquille en diamants contenant des perles en forme de poires et des diamants suspendus en briolettes à la coquille, d’un réalisme saisissant et unanimement salué lors de sa fabrication. Une briolette supplémentaire en diamant peut être ajoutée au centre du diadème mais elle est peu utilisée actuellement.



Massin n'avait pas exécuté que le dessin, mais il avait confié la fabrication à l'un de ses ouvriers Mr Touay.  M. Touay devint, plus tard, le successeur de Janin, rue Vivienne, 2.


En 1868, Oscar Massin fut un des membres fondateurs de l'École de Dessin. Nommé secrétaire de la Commission, qui fut alors instituée à cet effet, il en devint quelques années après le président et conserva ces fonctions jusqu'en 1884. Il fut aussi chargé d'organiser, à la Chambre syndicale, les concours professionnels d'apprentis.

La maison Sotheby's a revendu cette broche d'Oscar Massin qui est en or, argent, diamants
De conception feuillagée, sertie de diamants en forme de coussin circulaires, taille unique et rose, ferrure de broche détachable, dosage français et poinçons de maître partiels.




Importante broche/pendentif en diamant et diamant de couleur, attribuée à Oscar Massin, conçue comme une simple fleur de pensée, les pétales sertis de diamants de forme coussin, circulaire et taille ancienne de diverses teintes allant de l'incolore au bleu pâle, jaune, vert, orange et brun, avec une broche détachable au revers, écrin par O. Massin, deux pétales détachés plus tard et convertis en une paire de boucles d'oreilles avec des fixations à tige, dimensions approximatives 5cm x 5cm, un diamant manquant, monté en argent et or.


Bon état général, la broche a été modifiée par Tessiers dans les années 1970 lorsque deux pétales ont été enlevés pour en faire une paire de boucles d'oreilles, traces de soudure à froid au revers et sur les ferrures où les pétales ont pu être fixés à l'origine en tremblant sur de fins ressorts, le revers avec des détails de feuilles texturés et une broche moderne détachable avec une fermeture de sécurité. Le reste de l'écrin est en état d'origine avec une usure du velours bleu correspondant à l'âge. Diamants de différentes teintes allant de l'incolore, au jaune, au vert et au brun, environ 30,00-35,00 carats au total, brillants et vifs avec des clartés mixtes, Vs/Si en moyenne, poids brut 27gr


Ces deux pétales devraient être ressoudés pour rendre au bijou son aspect d'origine, ce serait génial !!!


Il dut, en 1869, vu les travaux autour de sa rue, transporter son atelier avenue de l'Opéra, dans la partie qui n'était alors qu'amorcée près du Théâtre-Français. C'est là qu'il resta jusqu'en 1892, époque où il se retira des affaires.



1871 à l'exposition universelle de Londres
Vers 1870, Massin commença à faire un grand nombre de bracelets souples et de colliers en joaillerie, dont le point de départ était la chaîne carrée à chatons à filets. Il l'agrémenta de bordures simples : dents de loup, trèfles, puis d'ornements plus compliqués. Il en fit aussi d'après des motifs copiés sur des broderies anglaises. En 1876, Victoria est proclamée impératrice des Indes et, à partir de 1880, les bijoux indiens sont en vogue en Angleterre et en France. Hamilton le joaillier britannique installé à Calcutta, tandis qu'à Londres, l'italien Giuliano connaît le succès avec ses bijoux émaillés d'inspiration indienne. 
En France, Oscar Massin a exécuté une commande pour une ceinture pour un maharadjah et son concurrent Rouvenat a eu l'idée de la longue épingle, qu'il a appelé la «Kashmirienne», à porter avec le châle du Cachemire alors populaire. L'exposition (de Paris) de 1867 comprenait des diamants indiens gravés et percés.


La maison Sotheby's a revendu  ce collier, conçu comme une série de grappes, chacune sertie d'un diamant en forme de coussin dans une double bordure de diamants roses, espacés par des diamants en forme de coussin sertis à griffes et suspendant un pendentif similaire en forme de goutte, longueur d'environ 395 mm, poinçons français et poinçon de maître pour Oscar Massin

En 1877, une exposition internationale est organisée à Amsterdam. Oscar Massin était l'un des exposants de l'exposition, pour laquelle il a remporté un deuxième prix. 

Vu dans la Gazette Drouot: Émaux de couleurs, vers 1870-1880
Rare éventail de joaillier, la feuille en dentelle à l'aiguille à décor de fleurs.
Monture intégralement en écaille blonde. Les panaches ornés du chiffre «GO» en émail rouge, bleu, jaune et vert sur or. La tête rehaussée d'une feuille stylisée en émail rouge, bleu, jaune et vert sur or.
H.t. 28,5 cm-H.f. 15 cm (taches)
Dans sa boite d'origine recouverte de cuir bleu, portant un chiffre «GO» en argent. L'intérieur capitonné.


Sous la boite de l'éventail , est estampée et dorée l'adresse du joaillier avec la mention «Grand Prix 1878/O. Massin/ joaillier fabricant/3 avenue de l'Opéra/Paris / Médaille d'or 1867», dorée au fer.


Oscar Massin exposa en 1878 ce diadème magnifique avec un tour de diamants poires, comme on peut le reconnaitre sur la photo ci-dessous  Nous le reverrons en 1889 lorsqu'il aura trouvé un acquéreur princier.

Le diadème que O.Massin avait présenté à l'exposition universelle de 1878, la photo n'était peut être pas très bonne car les pierres actuelles semblent plus belles, on peut voir aussi sur la photo ci-dessous qu'il était exposé  dans la vitrine de Massin.


Vitrine de Massin en 1878



Cette superbe broche à combinaison multiple est aussi sur la gauche de la vitrine de Massin
Elle se trouve actuellement dans le Fonds du Roi Beaudoin


Cette broche florale, dont un modèle fut présenté à l'Exposition universelle de 1878 à Paris, fut une pièce maîtresse de son œuvre. Le dessin représente un narcisse, avec un arc doré et des branches de roses sauvages et des roses sauvages argentées. Les pistils sont en or. La pièce est composée de quatre éléments qui peuvent également être portés séparément, en épingle à cheveux par exemple.



Les roses sauvages apparaissent pour la première fois dans les créations de Massin au début des années 1860 et en 1863, l'un des projets de Massin inspire une estampe réalisée par le célèbre graveur Noël Eugène Sotain.

En 1867 et 1880 respectivement, Massin fait don de nombreux dessins, photographies, publications et projets au Musée industriel de Bruxelles "en vue d'encourager l'étude des beaux-arts et leur application dans l'industrie" . Massin juge important de les rendre accessibles aux autres afin de favoriser l'enseignement des arts décoratifs. Grâce à l'acquisition de cette broche et à sa mise à disposition du public à la DIVA(le lien est externe), (le nouveau musée de l'orfèvrerie, de la joaillerie et du diamant à Anvers), le Fonds Christian Bauwens poursuit la tradition initiée par cet orfèvre liégeois.  






C'est à cette même Exposition de 1878 que figurait une très belle rose en ronde-bosse, entièrement pavée en diamants. Certes, on avait bien essayé avant lui de faire des roses en joaillerie, mais avec plus ou moins de succès ; généralement, on voulait y mettre un trop grand nombre de pétales, ce qui rendait l'objet lourd et confus. Massin, au contraire, après avoir choisi comme point de départ une rose thé, variété déjà simple en elle-même, l'observa, l'étudia très attentivement et imagina de supprimer les pétales qui restaient invisibles lorsqu'on regardait la rose dans un certain sens. Il parvint ainsi à produire une véritable merveille, irréprochable d'exécution, d'un dessin net, facilement lisible et d'une grande légèreté. Ce beau travail de joaillerie employait 150 carats de brillants. Ce fut Mme Boucicaut qui l'acheta pour la somme d'environ 3o.ooo francs ; c'était, à peu de chose près, le prix coûtant. Elle eut l'attention délicate d'inviter Massin à la première soirée qu'elle donna au Bon Marché après son acquisition, afin que l'artiste pût l'admirer sur elle. ( Henri Vever)



C'est également pour l'Exposition de 1878 que Massin tenta de faire participer directement la joaillerie à l'ornementation du costume, en exécutant des dentelles souples avec motifs en diamants appliqués sur un tulle d'or ; elles revenaient de 10.000 à 20.000 francs le mètre courant. En raison peut-être de l'exagération que cette nouveauté apportait dans le luxe du costume féminin, elle n'eut pas tout le succès qu'elle méritait, bien que le Shah de Perse, Nasser ed Dine, eût voulu en emporter, séance tenante, lors de sa visite au Salon de la Bijouterie. Massin refusa cette proposition, afin de pouvoir soumettre au Jury sa nouvelle et heureuse tentative. (Henri Vever)


Si Oscar Massin eut peu de succès avec ses dentelles ou tulles en or  dans les années, ce clip de Van Cleef & Arpels inaugura un grand succés du style dentelles et passementeries .
 Bien qu'il eût pris deux brevets d'invention pour les dentelles en diamants et l'application du filigrane à la monture des pierres, Massin ne s'en servit jamais contre les imitateurs de ses ouvrages, s'estimant plus heureux d'être copié que d'en être réduit à copier les autres. Il donna même toute liberté à ses confrères de continuer leurs efforts dans cette nouvelle manifestation de l'art du joaillier.


En 1863, Massin, qui précédemment avait déjà refusé l'offre d'un établissement à Londres, refusa aussi  les plus belles promesses d'avenir qui lui furent faites s'il voulait partir à New-York travailler pour la maison Tiffany et C°.  Cela n'empêcha pas Tiffany d'acheter  à Massin des modèles dentelles  comme celui-ci




Cette autre broche représentant une feuille de chêne avec les glands en perles  avec l application du filigrane date de 1878.
En 1878, Lucien Falize participe à l'Exposition Universelle, exposant pour la première fois sous son propre nom ; il a été décoré de la Légion d'Honneur et a reçu l'un des Grands Prix. Les deux autres sont allés à Oscar Massin et Frédéric Boucheron




Toujours pour cette exposition Universelle de 1878, Oscar Massin eut une grande commande qui se trouvait dans sa vitrine à l exposition. Ce fut une ceinture en diamants, une riche ceinture indienne, achetée par le Nizam d'Hyderabad, tout en or filigrané, qui employa 822 carats de diamants. La difficulté d'une pièce aussi considérable était très grande; elle se trouva augmentée, en ce qui concerne la composition, par ce fait qu'on apporta à Massin une sébille pleine de gros brillants, la plupart taillés en poires, en lui disant : « Voici des pierres, arrangez-vous pour les employer toutes, sans en laisser ni en ajouter une seule et faites-en une belle pièce  de joaillerie à destination de 1 Inde. » Cette ceinture de rajah fut entièremént faite par le même ouvrier, qui avait été auparavant ouvrier orfèvre et dont Massin avait fait un parfait joaillier. Il avait mis sept ou huit mois pour mener à bien ce travail et y avait apporté autant d'attention et de soin le dernier jour que le premier. (Henri Vever)



Décoré de la Légion d'Honneur

1879 Diamant d'Emma

Pendentif avec le portrait taillé en diamant du roi Willem III. Le diamant est serti dans un sertissage couronné d'or et d'argent, serti de diamants taille rubis, émeraude et rose.
CARACTÉRISTIQUES 
technique  taillée, gravée, matériel  or, diamant, argent, rubis, émeraude
hauteur  6,65cm largeur  2,77cm profondeur  8,7 cm poids  15 grammes

Guillaume III, roi des Pays-Bas (19/02/1817 - 23/11/1890)
Lors de l'Exposition Universelle de 1878 à Paris, une attention particulière a été portée à un diamant avec un portrait du roi Guillaume III. Le graveur et médailleur Moses de Vries junior a passé cinq ans sur la gravure complexe, après quoi le joaillier parisien Oscar Massin a serti le diamant dans un pendentif d'or et d'argent serti de rubis et d'émeraude. Après l'exposition, le consul général des Pays-Bas à Paris, Martin Coster, a présenté le bijou à son roi à l'occasion du mariage à venir. Le 7 janvier, le mariage entre le roi Guillaume III et Emma van Waldeck-Pyrmont a été célébré dans la chapelle de la cour du château d'Arolsen, résidence de la famille Waldeck-Pyrmont. A l'entrée de l'église, Emma a reçu le pendentif en diamant couronné, qu'elle a immédiatement porté sur sa robe de mariée.



Revendu par la maison Sotheby's ce collier Conçu comme une série de grappes, chacune sertie d'un diamant en forme de coussin dans une double bordure de diamants roses, espacés par des diamants en forme de coussin sertis à griffes et suspendant un pendentif similaire en forme de goutte, longueur d'environ 395 mm, poinçons français et poinçon de maître pour Oscar Massin



Châtelaine en or jaune ajouré composée de cinq maillons ajourés de forme carrée à décor de rinceaux, chacun orné d'une lettre émaillée rouge formant le prénom «Marie».
Elle retient une montre de col demi-savonnette à remontoir au pendant en or jaune également décorée en ajouré de feuillages appliqués de la lettre «M» émaillée rouge. La spatule en argent datée 15 août 1880.
Hauteur hors tout : 15 cm Poids brut : 94 g
Dans son écrin monogrammé «M.W» et marqué dans le couvercle “Grand prix 1878, médaille d'or 1867, O. Massin joaillier fabricant, 3 avenue de l'Opéra, Paris”

François Désiré Froment-Meurice avait même représenté des nus féminins sur un pendentif de 1854 représentant la « toilette de Vénus », les propos de Massin à ce sujet sont toujours pris comme une référence aux bijoux réalisés par Fouquet en 1883.Massin, qui partageait les opinions de Charles Blanc, auteur de L'Art et la Parure dans le Vêtement (1875), considérait qu'il était contraire aux règles du bon goût pour une femme de porter sur la tête une reproduction de la forme humaine, cou ou poitrine. La chose sera vue tout autrement quelques années plus tard par les créateurs de l'Art nouveau, Lalique et Vever en tête.

A la mort de Fontenay,  en 1887 son collègue Massin lui rendit un chaleureux hommage en décrivant ce succès : ''Grâce à son étonnante variété de talents, ainsi qu'aux ressources d'une technique et d'une capacité parfaitement maîtrisées, il était mieux placé qu'aucun de ses confrères pour faire rayonner nos arts parisiens. et goûter à l'étranger. Orfèvre lorsqu'il a créé des services de table. . ., il devient armurier lorsqu'on lui demande de fabriquer des sabres. L'arme qui sortit de ses mains fut construite selon toutes les règles de l'art .. . et aussi propre à parader qu'à faire la guerre.


Il rédigea en 1889 un exposé très intéressant sur la Joaillerie sur l exposition universelle de 1889


Un extrait du début de ce rapport, si vous désirez lire les 192 pages interessantes?


1897 Bien qu'en retraite, Oscar Massin prépare avec tous ses collègues, l exposition universelle de Paris en  1900


En janvier 1900 Dans le journal "La Mode et le bijou"  un grand article sur un concours de dessins que présidait Oscar Massin pour la Chambre Syndicale de la BJO. 110 concurents s'étaient fait inscrire pour le concours. De nombreuses primes furent distribuées.
Il y eut une exposition retrospective à laquelle  même Tiffany participa.



C'est cette broche que Oscar Massin présenta pour cette rétrospective


1904 Beaudouin le successeur de Massin est à l honneur dans cet article pour son pendentif "Feuille de houx"


13-mai 1911 annonce de la formation de la société Beaudouin-Massin au 253 rue Saint Honoré.
Je vous encourage à lire mon article sur Antony Beaudouin :
https://www.richardjeanjacques.com/search?q=Massin


Et puis le jour de Noel 2021 le cadeau d'une lectrice, Madame Nicole Vallet qui m adresse deux photos du magasin de la rue du faubourg Saint Honoré, quel beau cadeau!!




Avec cette explication:

Bonjour,
Vous trouverez ci-joint les 2 photographies en ma possession. Je vous remercie pour vos voeux et vous adresse les miens en retour !
Mon grand-père maternel est le monsieur cheveux bruns, moustachu, situé sur le coté gauche de la table !
Pour ce qui est des dates, je situe cette photo soit avant 1900 soit vers 1909 ; en effet, mon grand-père vivait à Paris jusqu'en 1900, était parti en 1900 en Indochine (Hanoï) et s'était engagé dans les Douanes et Régies de l'Indochine. Il est revenu à Paris en 1909, y a connu sa future femme (ma grand-mère), s'est marié à Paris le 17 juin 1909 et est reparti aussitôt avec elle pour l'Indochine en 1911 pour rentrer en 1929 à Nice.
Bien cordialement,


En 1910 Oscar Massin demande  à ce que sa légion d' honneur soit modifiée.

En 1878 il avait été décoré à titre d'étranger, naturalisé depuis, il demande à être décoré au titre de Français


Société en nom collectif Beaudouin Massin en 1911

À la fin de sa carrière, son atelier comptait vingt-cinq ouvriers et ses créations étaient souvent copiées. Il travailla jusqu'en 1892.



La tombe d'Oscar Massin au cimetière Montmartre

Un rapide coup de téléphone de ma part au cimetière Montmartre, un monsieur très aimable me dit qu'il ne savait pas de tête (plus de 20.000 noms) mais qu'il cherchait et il me  rappelait , ce qu il fit rapidement (compliments)
Réponse: 9 ème division, 2 ème ligne, tombe n°1 avenue des anglais.
Bon, il y a bien google Maps ??? mais le cimetière!!!
Je fis un appel sur facebook et un copine de facebook me proposa d 'y aller, ce qu elle fit dans l' après midi.
Pas facile a trouver, même avec les côtes, donc Odile Fulchiron obtint une réponse très aimable de tout le personnel qui l accompagna, et là, devant la tombe, elle m'envoie un mail!

Jean-Jacques,
J’ai dû vérifier avec la conservation que cette pierre tombale à moitié ensevelie était bien celle d’Oscar Massin!!! Aucune gravure lisible sur le dessus... J’ai pris une autre photo de la tranche... on aperçoit une vague gravure mais pas son nom.
Déconcertant
Odile



Le registre du cimetière






En 1912 Massin et Beaudouin modifie les statuts de leur société  en faveur de Beaudouin


1912 Une forme de publicité nouvelle


Beaudouin Massin en 1912


Petite polémique a propos de ce dessin que m' a communiqué Stefan Stern grand collectionneur de dessins de bijoux, mais que conteste Erik Schoonoven qui lui est un spécialiste de Oscar Massin.
Mais alors de qui est ce dessin ? 


Des complements, des dessins, des photos, des commentaires, me les adresser à

Adolphe Jean Marie MOURON dit Cassandre dessinateur de bijoux pour Fouquet ou Hermès et d'autres

  Ce beau bracelet est réapparu , la maison  Christie's l'a revendu et le décrit ainsi UN BRACELET BRACELET ART DECO MULTI-GEM ET DI...