lundi 1 avril 2013

Bagues de Bonaparte et Napoleon: Le vrai du faux?

Une bague qui aurait appartenu à Marie Josèphe Rose Tascher de La Pagerie, dite Joséphine (Napoléon ne voulait pas du prénom Josephe) de Beauharnais vient d'être vendue aux enchères



Cliquez sur toutes les images pour les agrandir

Napoléon Bonaparte  aurait acheté cette bague pour ses fiançailles avec Joséphine de Beauharnais en 1796, ornée d'un saphir poire et d'un diamant poire. L'expert de la maison de ventes "Osenat" l'avait estimée entre 8 et 12000€, elle a atteint 896.400€.

Sur quelles preuves historiques se base-t-on?
«Il n'y a pas eu d'inventaire de bijoux de José­phine. Mais l'inventaire de Napoléon III en fait bien mention» affirme JC Chataigner  du département Empire chez Osenat. La Maison Osenat n'a pas produit cet inventaire en détail.
Un connaisseur demande«Est-ce que l'anneau s'ouvre?» . 
«II le devrait et l'on doit alors lire l'inscription “Deux font un”», assure-t-il en faisant lecture du catalogue d'une exposition de Bruxelles, en 1950, où la bague de fiançailles de Bonaparte à Joséphine portait le no 129.
Mais  la bague mise aux enchères ne s'ouvre pas. 


Mr Chataigner n'a aucun doute ," la bague provient de la collection du Prince Victor et de la Princesse Clémentine de Belgique". Pourtant il n'y eut pas de fiançailles officielles entre nos deux tourtereaux qui étaient pressés par le départ en Italie de Bonaparte. 
Mais  Madame Payenneville dont j'ai bien connu la famille en tant que Joaillier à Rouen , parlait  en octobre 1934  d'un simple saphir, pourquoi ne parle t elle que d'un simple saphir?


Mais alors, l autre Bague? exposée en 1950 à Bruxelles?.
Les Musées de France  étaient absents de cette vente, dommage ! Ils nous auraient peut être éclairés, quoique!!! 
Quand à la mention "par téléphone" il arrive qu'il n'y ait personne au bout du fil, histoire de faire monter.


Cela n'est pas sans rappeler l'affaire du Sabre de Marengo dont certains doutèrent qu'il ait appartenu réellement à Bonaparte, ou ait été porté à Marengo il avait été vendu par la même salle de ventes. De nombreux articles doutent.
napoleonhttp://www.liberation.fr/culture/0101112395-le-sabre-pas-clair-de-napoleon


Prenez cette bague acrostiche "Joséphine" elle a été achetée par le Musée de la Malmaison en 1972, est elle revêtue d'un poinçon de Maitre?, un moyen de l'identifier,mais le Musée de la Malmaison note:


Je crois, mais c'est entre nous, que personne ne sait de quelle Joséphine, mais au vu du travail, je ne pense pas que ce soit Joséphine Baker, mais peut etre pas non plus de Joséphine de Beauharnais.

Cliquer sur toutes les photos pour les agrandir
Cet anneau du Sacre de Napoléon a fait couler encore plus d'encre, Napoléon et Joséphine avaient fait bénir par le Pape Pie VII, deux anneaux lors du couronnement de Napoléon.
Ci dessus, celui de l empereur sur lequel était monté une émeraude de 5 carats 14, qui symbolisait la révélation divine.
C'était le Trésor de  France qui l'avait fourni, donc une preuve, pareil pour Joséphine qui reçut du trésor un Rubis de 5 cts 33, les deux bagues furent montées par le Joaillier "Marguerite" et coutèrent à l époque or et façon comprise, 48 frs chaque. 
Il est donc possible de retrouver des traces autres que la tradition orale.
Personne ne sut ce qu'étaient devenues  ces deux bagues après le Sacre, et on ne les retrouva pas non plus dans le trésor des Joyaux de la Couronne, pas plus que dans l'inventaire de 1811.

Mais en 1946, précisément le 18 avril, coup de tonnerre bénéfique, le Joaillier de Genève,  Lucien Baszanger (descendant malheureux du Joaillier Bassenge, victime des escrocs dans l affaire du collier de la Reine)  remit à la France ce fameux anneau de Napoléon.

Cet anneau  parait il, d'après l'impératrice Marie Louise, était passé dans les mains de la maison d'Autriche, puis avant guerre, vu la menace Hitlérienne, il avait été proposé au Joaillier (Baszanger à Genève), qui l'avait acquis.

Une belle cérémonie fut organisée dans la galerie d' Appollon (là ou sont exposés les bijoux Royaux) au Louvre et Mr le ministre de la Culture Marcel Naegelen blablata dans un registre dityrambique sur les mérites du Joaillier allant jusqu'a lui adresser "Vous avez su servir la noble cause de la liberté"



Et personne n'alla vérifier  que ce n'était peut être pas l'Anneau de Napoléon, puisque l'émeraude pesait environ 20 carats alors que celle du vrai pesait 5cts,33





Quand je dis personne n'a vérifié, tous ont pris le message officiel pour vérité,  les pages ci-dessus sont de Simone Hatem dans son livre "l'empire des perles et des pierres précieuses" Cette dame fait référence dans le métier, ses ecrits servent  de base dans de nombreux livres.


Cette émeraude était gravée, comme celle de Napoléon.
Il fallut attendre 1970 pour que Monsieur le Baron Pinoteau , secrétaire de l'académie internationale Héraldique révèle dans un journal Allemand "Der Tappert" que, quand  même, une émeraude qui gonfle de 5ct33 à 20 carats!!!!, et de plus , le Baron indiquait que les armoiries gravées étaient celles de de la famille "Yengalytchev" Princes Russes d'origine Tartare et non celles que Napoléon s'était attribué .
En 1975 la bague fut retirée de la Galerie d'Appollon et depuis, de toutes les archives, même la photo n'est plus  dans le catalogue RMN.

Il y avait beaucoup de personnalités à cette réception de la remise de la bague du sacre, Mr Bourguignon, conservateur de la Malmaison déclara:

«Ce geste a d'autant plus de mérite que vous n'avez pas été le simple acquéreur de l'Anneau du Sacre, mais que vous avez contribué à le sauver: lorsque l'Anneau était encore en Autriche, Hitler était tout-puissant et avait interdit la sortie de tous les souvenirs historiques qui étaient demeurés dans la famille des Habsbourg. C'est au milieu de difficultés sans nombre que vous avez pu faire passer en Suisse le joyau qui brille aujourd'hui sous nos yeux. Vous avez plus tard refusé de le céder à Mussolini qui le convoitait.».

Mr Naegelen , le ministre en rajouta:
 «Le gouvernement de la République a du reste décidé de vous donner un haut témoignage de sa gratitude. Sur ma proposition, le ministre des Affaires étrangères prépare le décret qui consacrera bientôt votre promotion exceptionnelle au grade de commandeur de la Légion d'honneur.».

A cet éloge, M. Lucien Baszanger répondit par ces mots: «Je forme les voeux les plus ardents, Monsieur le ministre, pour que la Colombe portant le rameau d'olivier, que Napoléon Bonaparte a fait graver sur l'émeraude, soit d'un heureux présage pour votre pays et le monde.».

Monsieur Baszanger fut bien élevé au grade de Commandeur de la légion d'honneur puisqu'il avait déja reçu la légion d'honneur en 1930, notons que Monsieur Baszanger  aimait Napoleon (comme beaucoup de Suisses) et la France.


Excusez ma copie du journal vous la trouverez sur Gallica
Pourquoi la légion d'honneur ? parce qu'en 1930, il avait déjà été généreux envers notre Pays



Dans un livre sur l'émeraude en 1998, Maurice Emile Giard, grand professionnel de nos métiers écrit: A ce jour, nul ne sait ce que sont devenus les anneaux portés par Napoléon et Joséphine lors de leur couronnement. Existent-ils toujours  et si oui, quel en est(ou quels en sont) le ou les heureux possesseurs"

Or, les musées ecrivent


Historique

Cette bague était à l’origine ornée d’un rubis – emblème de la joie – qui provenait des Diamants de la Couronne, comme en provenait aussi l’émeraude qui ornait celle de Napoléon (disparue). Ces deux anneaux, montés par l’orfèvre Marguerite, furent bénis par le pape le jour du couronnement, le 2 décembre 1804.
Restée dans la descendance de Napoléon, la bague de Joséphine, dont le rubis fut, à un moment donné, substitué par un grenat, a été offerte par le roi Jérôme, frère de l’Empereur, à la princesse Marie-Clotilde de Savoie, sa belle-fille. Avant son entrée au musée, en 1979, elle appartenait à S.A.I. le prince Napoléon, alors dernier descendant du roi Jérôme et chef de la maison impériale.



Don du prince Napoléon et de sa sœur la comtesse de Witt, entré au musée national des châteaux de Malmaison et Bois-Préau en 1979.
Description
Anneau en or plein ciselé orné d’un chaton serti d’un grenat en table sur clinquant. Les épaulements sont garnis chacun de deux petits brillants. La bague repose, sur un lit de velours rouge, dans un écrin en bois précieux travaillé en forme d’écailles et quadrillé de pointes d’acier. Sur le couvercle, une plaque en vermeil porte gravé : « bague / du couronnement / de / l’Empereur NAPOLÉON / et


Donc comment identifier l objet historique en bijouterie, par l''écrin?.......
Par le poinçon de Maitre? 
A t-on réalisé de tous nos objets de musées, une spectroscopie Raman ou confié ces objets a nos labos, entre autres le LFG?
Est on sûr que les descendants d'Altesses ne font pas un commerce ?
Les  conservateurs ne sont il pas pressés d'avoir découvert une merveille et d' accorder une confiance aveugle aux Altesses actuelles.
Je connais pourtant des universitaires qui ont fait des erreurs considérables, "Hénaurmes" parce qu'ils recopient certaines données, ce qui peut arriver, amis qu'ils ne les rectifient pas quand on leur signale l'erreur!!!!!!
Je connais des experts judiciaires parisiens et j en ai même souffert une fois qui sont, ou incapables d'identifier un objet, ou et je le pense, de mèche avec les experts de salle de vente et tout ce qui entoure certains (evidemment que je peux le prouver, mais les meilleurs sont des gens très honnêtes)

Ce sont des questions que nous pouvons nous poser!

A propos du laboratoire français de gemmologie, l'histoire de la découverte d'un oeuf extra-ordinaire de Fabergé,il faut le lire en suivant le lien ci-dessous.



A lire ce qui précède, il y aurait apparemment de l avenir pour les  "fakes" historiques.

Histoire des Bassanges et des Baszanger.


lundi 25 février 2013

La Bague: Histoire et Symboles des origines au XVI eme siècle:The Ring, History and Symbols


La bague est un anneau que l’on porte au doigt, elle peut être en argent, en or, ou toutes autres matières.
La bague peut être ornée de pierres, d'os, d’émaux, de matières diverses, et même de dents!(j'en ai monté beaucoup)

Ci-après, court essai sur "la Bague", c'est un sujet tellement vaste

 
Musée du Louvre Or Lapis lazuli, cornaline. 

Cette bague est elle la plus ancienne?, non! mais l'une des plus anciennes, 2500 ans avant Jésus Christ.
Les Summériens ont été les premiers à découvrir le potentiel de l or .(l'ecriture aussi)
J'ai essayé de trouver l'origine du mot "Bague", il y aurait plusieurs origines étymologiques. Au 16 eme Siècle, différents dictionnaires se référaient à Charles Du Fresne sieur Du Cange 1610-1688. D'après lui "Bague" avait dans l' antiquité latine, la signification de Coffre.

 


Cliquer sur toutes les images pour agrandir

Je suis sur que vous le savez tous, mais pour celui qui ne le sait pas, ci dessus, un "Ballais" est un rubis clair, virant au rose . leur couleur plus claire les faisait considérer comme l habitacle dans lequel naissait l'Escarboucle sorte de grenat, Marco Polo les mentionnait comme venant du Badakchan, région proche de l Afganistan.



Notez l' orthographe "BAGHE"

 

Cliquez pour agrandir 


Le mot Bague recouvrait donc plusieurs objets, en bijouterie, en droit, en architecture, en art dentaire, en électricité, en horticulture, a propos de jeux, en marine, langage militaire, musique, en ornithologie, industrie du tabac, en technologie :
ce serait vers le milieu du XV eme siècle que "bague" commença à signifier Joyaux, puis anneau.
Ainsi dans Jean Le Maire des Belges, il est écrit :
"Tant de chaines d'or, tant de carquans (collier),tant de brasseletz, tant de bagues aux doigts"

On peut lire dans l'inventaire de Gabrielle d'Estrées (1599) "Bagues à mettre aux doigts, autres bagues de plusieurs façons"

Revenons à l ancienneté de la bague, l'Antiquité est pleine de légendes, telle la bague en fer de Prométhée, mais Pline met ces histoires au rang des fables.
Cependant à l'age de pierre, les armes étaient en Silex, mais nos ancêtres portaient des bagues formées de coquillages qu'ils avaient percé ou usé, le Docteur"Marchand" de Dijon, en 1866 avait trouvé dans la vallée de la Saone des gisements ou se trouvait des bagues en os et en cornes de cerf qui d'après lui provenaient de populations lacustres.

Recemment Francesco d'Errico et Marian Vanhaeren préhistoriens au CNRS ont analysé avec des chercheurs sud africains, 41 petits coquillages percés datés de 75 000 ans, découverts dans la grotte de Blombos en Afrique du Sud. Leur étude, publiée dans la revue Science du 16 avril, révèle qu'ils ont été utilisés comme objets de parure. L'invention des bijoux, traditionnellement attribuée aux premiers hommes modernes arrivant en Europe il y a 35 000 ans, doit ainsi être reculée de 40 000 ans.


Photo CNRS

Dans les sociétés humaines les objets de parure remplissent des nombreuses fonctions, toutes à caractère symbolique. Les différents groupes humains du paléolithique exprimaient déjà par ces objets leur appartenance à un sexe, à une classe d'âge, leur rôle social et leur groupe ethnique, autant de mécanismes d'identification individuelle et collective.
La production d'objets de parure à Blombos semble donc indiquer que les hommes modernes d'Afrique australe possédaient il y a 75 000 ans une pensée symbolique. Des milliers de fragments d'ocre portant des traces d'utilisation proviennent également des couches archéologiques qui ont livré ces bijoux. Plusieurs fragments portent des motifs géométriques gravés.
Il fallut attendre l'age de bronze pour pouvoir fabriquer des bagues qui n'empruntaient plus les substances primitives.

Lors de fouilles en 1933 une petite bague fut dècouverte dans le tumulus de Frayssinel en Lozère. Une bague Plate, ouverte qui s'elargit à chaque extrèmité près de l ouverture pour former comme un chaton. et vu le diamètre du doigt , elle devait appartenir a une femme aux environs de 1500 à 1800 avant JC
Certianes bagues sont éternelles comme cette bague Serpent de la Grèce Antique, elle se fabrique toujours.


'Il semblerait donc que ce soit pendant la longue période du Bronze que l' on porta pour la première fois des bagues en Or, celles d'Argent n'ayant fait leur apparition qu'a l'age du fer.
Mais vu la matière Fer, le bronze continua à être employé à l age du fer.

Vint l'Egypte, les bagues étaient regardées comme un signe d'autorité et servaient également de signature. Ils portèrent cet art sygillaire au plus haut niveau, et se servaient de ces bagues "Cachet" pour sceller des messages, mais aussi des emballages de marchandises.

Cependant en Grèce:

 
British Muséum 

A Minoenne, environ 1850-1550 avant JC De Égine, Mer Egée.

Le trésor Aigina comprend cinq anneaux d'or. Quatre d'entre eux, incrusté de lapis-lazuli, sont parmi les éléments les plus habiles techniquement dans le trésor Égine. Le Lapis-lazuli est une pierre rare et précieuse qui est venue en Crète par l'intermédiaire d'une route commerciale au long de l'Afghanistan.
L'histoire du trésor d'"Egine" est stupéfiante de contrebandes, de fouilles clandestine, de fraudes des Antiquaires, et il fut longtemps difficile d'en reconstituer l histoire, le trésor resta 60 ans dans les réserves du British Muséum avant d'être identifié.
De nombreux exemples de bagues Egyptiennes emplissent les musées

Celle de Nefertiti:


La bague de Nefertiti est en or XVIIIe dynastie, règne d’Akhénaton, vers 1350 av. J.-C.
Paris, Musée du Louvre, Département des Antiquités égyptiennes photo : Christian Descamps .

Mais la bague du général Eyptien Hooremheb, devenu roi d'égypte en 1340 avant JC est l'un des meilleurs exemples de bague sceau.

 
Bague exposée au Musée du Louvre 

"D'un format qui exclut la possibilité d'être portée, cette bague devait plus probablement servir de sceau pour imprimer des cachets officiels. La gravure très profonde des motifs va d'ailleurs dans le sens de cette hypothèse. Ce type de bague-sceau, apparu au Moyen Empire, était très répandu au Nouvel Empire".
Hooremheb aura comme successeur Ramses 1er



La bague aux chevaux est un bijou commandé par Ramsès II. Or 1250 av JC. Elle est actuellement conservée au musée du Louvre. Elle fut commandée suite à la bataille de Qadesh.
Selon l'histoire officielle de l'époque, Ramsès II, abandonné par les soldats qui l'avaient accompagné, entièrement cerné par les troupes ennemies et s'opposant désespérément aux assaillants qui l'attaquaient de toutes parts, résista jusqu'à l'arrivée de ses deux juments qui le sauvèrent.
Après la bataille, il promit à ses juments comme témoignage de reconnaissance, de leur « fournir lui-même chaque jour de ses mains leur provende». Il fit commander cette bague en reconnaissance à ses juments. cela me rappelle : "My kingdom for a horse! "


Bague de Iâhhetep (Paris, musée du Louvre) : Le hiéroglyphe de la lune est dans le bon sens. La bague est donc postérieure à l'an 18 ou 22 du règne D'Âhmosis.



Bague aux canards, au nom de Ramsès IV - -1153 à -1146-Antiquité égyptienne du Musée du Louvre.
Nombre de bagues comportait des Scarabées de toutes natures





Tiré de "Ors et Trésors" de Gianni Guadalupi
Bagues Etrusques du VI eme siècle avant JC
bague en or, avec boîte ronde mobile, lunette ornée , vers 500 avant J.-C. Probablement vers Corfou.
Bien que les villes comme Athènes aient été riches au Ve siècle avant J.-C., les bijoux grecs en or de cette époque sont rares:
Il y a tellement peu de bijoux de cette époque que le sauvetage de ces bagues est important.


A cette même époque les celtes fabriquaient déja des décors moulés et faisaient ainsi de la série puisqu'on a retrouvé une autre même bague en Argent , les deux dans l'équivalent de la Suisse actuelle.



Bijou grec,découvert en Italie, datant de 350-330 avant JC: British Muséum De Tarente, Une bague qui appartenait probablement à une prêtresse d'Héra.
Cet anneau léger mais complexe est fait de feuille d'or et de fil d'or. Le cadre est constitué d'un tube recouvert d'or avec feuille alignés câbles torsadés. La scène, en bas-relief sur une lunette ovale, est entouré par une variété de fils décoratifs et montre la silhouette d'une femme assise portant un chiton (tunique) et un manteau. Sa main droite est à côté d'elle, peut-être tient elle objet, sa main gauche est en avant et légèrement surélevée, tenant un sceptre surmonté d'un fruit enfermé dans les feuilles.


au III eme et II eme siecle avant JC, les Celtes fabriquaient des bagues en or et argent, certaines ont des dessins qui sont toujours repris de nos jours.
 
British Muséum 

Merveilleuse bague Etrusque, ou d'Etrurie entre le IIIeme et le IV eme siecle avant JC,
Certainement or fin, au vu du travail, bague presque actuelle dirais-je au vu de sa forme, lourde monture en or, cadre perlé pour entourer la pierre, decorée de granulations ou les Etrusques atteignirent un haut degré de perfection, sur les deux cotés en repoussé deux étranges visages de satyres.
Au centre une sardoine gravée d'un guerrier.
Je préfère le mot ancien de Sardonyx, car c'est celui qui se rapproche le plus de son nom Antique.
Origine latine: Sardonychis: formé sur :Sardius, Sardoine, et onychis, onyx.
Elle était appréciée des romains pour la réalisation de sceaux, tout comme la Cornaline.


Tiré de Ors et Trésors de Gianni Guadalupi

Les Hellenes 300 ans avant jésus Christ firent cette bague gravée en sceau et représentant Ulysse et son chien Argos.

Heureusement que nous avons les bijoux et leur datation, car si nous devions nous en tenir pour ces périodes lointaines à l'histoire, nous serions biens embarrassés, car les écrits sont souvent mythologiques et Homère, Tite Live, Denys d'Halicarnasse et autres transmettent de belles histoires mais comment savoir a partir de quelle époque les bagues existèrent?
Au moins ils nous signalent l existence de Bagues comme dans Tite Live par exemple qui nous explique qu'au temps de Romulus:

"On ajoute que les Sabins, qui portaient au bras gauche des bracelets d'or d'un poids considérable et des anneaux enrichis de pierres précieuses, étaient convenus de donner, pour prix de la trahison, les objets qu'ils avaient à la main gauche. De là, ces boucliers qui, au lieu d'anneaux d'or, payèrent la jeune fille, et qui l'ensevelirent sous leur masse.Selon d'autres, en demandant aux Sabins les ornements de leurs mains gauches, Tarpéia entendait effectivement parler de leurs armes; mais les Sabins, soupçonnant un piège, l'écrasèrent sous le prix même de sa trahison."

Sous la république Romaine de l'an -509 av JC a l'an 44 av JC, l'usage des bagues n'était pas général, il n'y avait que les sénateurs et les chevaliers qui en portaient, et souvent en Fer, cependant Hannibal en l' an -217 après la bataille de Trasimène en faisait des butins de guerre


Ce fut sous les empereurs que la bague devint plus riche et variée.

Elles étaient massives et lourdes et se portaient à l annulaire de la main gauche. Quelques unes cependant étaient si grosses, qu'elles étaient portées au Pouce.




Exemple , la bague ci-dessus en cristal de Roche qui d'après Borioni, représente l'impératrice PLOTINA, femme de Trajan.
Petit a petit les Romains d'après Pline,à l exemple des grecs de la décadence mirent une bague à chaque doigt.

Les bagues étaient la plupart du temps ornées de pierres gravées mais quelquefois on pouvait trouver deux camées sur une seule bague , on appelait alors "Bigemmis"


Annulus bigemmis. Anneau dans lequel étaient enchâssées deux pierres précieuses (Valerian. in Epist. ap. Trebell. Claud. 14). La gravure représente un original pris dans la Dactyliothèque de Gorlaeus (part. I, n° 68) ; deux pierres précieuses y sont enchâssées : l'une, qui est un large cachet, porte la figure de Mars; l'autre est un cachet plus petit et porte une colombe avec une branche de myrte.


Cette lourde bague Serpent daterait du 1 er siècle avant JC et serait Romaine, les yeux en pâte de verre ont disparu , j attire votre attention sur les incisions.
Tiré de Ors et Trésors de Gianni Guadalupi




Ces deux bagues proviennent des fouilles de Pompéï, à gauche une bague représentant un athlète avec une lance et une patère , la deuxième bague représente un Aurige qui va faire boire les chevaux.


En haut une cornaline sur une bague à deux faces, à droite en haut , un jaspe sanguin représentant deux épis de blé et une capsule de pavot et au milieu un grenat, représentant une tête de femme d'inspiration Héllène

La Cornaline qui est une Calcédoine, au XVI eme était censée arrêter les hémorragies et conserver les enfantements: Boece de Boot 1609.
Elle préservait du venin des araignées et des scorpions, sacrée en Inde elle protège du mauvais oeil en Orient.
Attention, je signale ces croyances de l'histoire mais ne cautionne en rien la multitude de sites internet qui attribue aux pierres des pouvoirs de guérisons, mais ces croyances antiques existaient.


1er siècle avant JC, cette photo de sarcophage qui se trouve au musée du Louvre pour signaler qu'a ces époques on portait des bagues à presque tous les doigts y compris sur les premières jointures des doigts , ces sociétés tenaient plus compte de l apparence que de la commodité.
Tiré de l'excellent livre "LA BAGUE de l'Antiquité à nos jours", à la bibliotheque des arts.

Certains n'en portaient qu'au doigt du milieu, ainsi plus tard la bague de Childéric.


Anneau d'or trouvé dans son tombeau et qu'il portait au doigt du milieu.

Revenons au 2 eme siecle avant JC avec une bague que vous pouvez acquérir aujourd'hui.


Charmante bague en or fin (20 – 22 K). L’anneau large est constitué d’une épaisse feuille d’or convexe. Il est surmonté d’un chaton en bâte sertissant une intaille ovale en cornaline d’une très jolie teinte rougeâtre. Elle représente une scène de l’Olympe où Jupiter trônant, l’aigle à ses pieds, reçoit une couronne de laurier de la déesse Victoire ailée. Une inscription en caractères grecs est gravée sur la champ.
La pierre est très finement gravée.
Très bon état, avec un léger éclat en bordure, derrière la déesse Victoire.
Art romain, seconde moitié du 2e siècle de notre ère.
Fabian de Montjoye au 177 de la rue Saint Honoré à Paris
http://www.fabiandemontjoye.com/a-propos.html


Le chaton ovale est orné d'une intaille romaine gravée sur une cornaline rouge, de surface plane, représentant le dieu des Arts : Apollon. Le dieu est représenté de profil à gauche. Sa chevelure est couronnée de laurier et une lyre, son instrument attribut, est figuré à ses côtés…
Très bon état, belle gravure nette, très jolie matière bien colorée.
Sujet très recherché et rare.
Monture en or moderne de style néo-classique.
Intaille d'époque romaine, probablement du 1er siècle de notre ère.


Fabian de Montjoye a tiré le "positif" de cette intaille, il est intéressant , de part son relief.
Sur le site "Joconde" portail des collections des musées de France, vous pourrez trouver d'intéressantes documentations et descriptions de ces intailles .
http://www.culture.gouv.fr/documentation/joconde/fr/decouvrir/expositions/peronne-intaille/peronne-intaille-repr.htm


II ou III eme Siecle
Corps de bague en fil tressé avec un fil perlé le long du milieu; Sertissure ovale avec un jaspe rouge taille-douce Contenu inscription : ΘЄΟС ΘЄОΥ ΥΙΟС ΤΗЄΙ : Theos theou UIOS TÉREI Traduction: Dieu, fils de Dieu, garde-moi


Bague or 4 ème siecle, sur la bague du centre en haut, observez les trois motifs de chaque coté du chaton central , le British Muséum précise que le motif gravé est un Coq marchant vers la gauche.

 
British Muséum 

4 eme siecle
Bague en or avec un Chrisme qui indique que la bague appartenait à un chrétien.Les dessins sont gravés à l'envers, comme une intaille utilisée pour marquer les cachets de cire. Un oiseau se repose dans un arbre fruitier. Ce fut un motif assez fréquent dans l'art chrétien qui était aussi associé au dieu romain du vin, Bacchus.


Cette bague très intéressante en fils perlés, or, avec un serti clos encadrant un Nicolo qui représente Bellérophon à Cheval sur Pégase et enfonçant une lance dans la bouche du lion de la chimère.

Rappel: Un Nicolo est une préparation pour intailles ou pierres gravées avec des couches successives d'onyx noires et blanches ou bleues et blanches etc, évoquant un oeil, ce nom Onyx vient de Cupidon qui a l'aide d'une flèche, avait coupé les ongles (Onux) de Vénus endormie.
Il laissa tomber sur le sable ces chutes d'ongles que les Parques métamorphosèrent en pierre: car ce qui provient d'un corps céléste ne doit pas périr.....


La présence d'un monogramme et la morphologie de l'anneau en or permettent de dater cet exemplaire du VIe siècle. Extrait : "Bagues mérovingiennes Gaule du Nord par R.Hadjadj" Type 3a, bague en profil en V et tête fine. Monogramme linéaire gravé, entouré d'un cadre en pointillés partiellement effacés. L'inscription était comprise par Deloche (1900) comme une invocation religieuse en abrégé. Selon le catalogue, cité par cet auteur, la bague aurait été acquise chez un orfèvre à Toulouse et "le chaton est soutenu par quatre dragons presque effacés". Ces éléments ne sont plus visibles. Dans sa publication de 1929, Deloche attribuait cette bague - sous réserve d'authenticité - à Hughes évêque de Toulouse de 925 à 978. Les monogrammes compacts à l'époque mérovingienne deviennent cruciformes puis adoptent une forme linéaire

Bague en Or mérovingienne France, VI ou VII eme siècle , elle eut des incrustations en Nielle, figure de femme et de guerrieravec Tete ou masque d'oiseau sur les bords est inscrit DROMACI -USBETTA
British Muséum


Etonnante bague à chaton, en bronze, gravée; lunette octogonale représentant d'après le British Muséum un pélican dans la piété


Une bague en or avec des volutes et d'arabesques D'un côté, un crâne émaillé blanc, de l'autre côté est une marque de commerce et monogramme. Autour de la plaque pivotante, il est inscrit sur la lunette: MORS + BONIS * GRATA Traduction de l'inscription: La Mort est agréable pour le bien.


Fin V eme, début 6 eme siecle Anneaux or qui ont été généralement porté par des hommes et des femmes de haut rang. La plupart étaient purement décoratives, parfois, comme dans ce cas,elles utilisaient des symboles chrétiens. Cet anneau, avec son élégant motif de filigrane et de granulation sur la bande et son utilisation remarquable de grenat et de la mère de perle sur la lunette, est exceptionnel à la fois dans la décoration et matériel et témoigne de la sophistication de la métallurgie du franc à partir d'une date de début.


Début du 9 eme siècle après JC, ces deux bagues royales dans l'Angleterre anglo-saxonne sont au British muséum, elles appartenaient au Roi Ethelwulf et sa fille Ethelswith.
Fabian de Montjoye à Paris en ce moment vend une bague de cette même époque.

 
Fabian de Montjoye Rue Saint Honoré Paris 

Rarissime bague en or du haut moyen-âge saxon. Le chaton circulaire est en forme de disque plat gravé d’un motif zoomorphique gravé en champlevé, rempli de nielle (sulfure de fer d’aspect noir brillant), représentant un animal fantastique, le museau effilé, les machoires légèrement recourbées aux extrêmités, le corps sinueux figuré de profil et ne montrant que deux pattes fourchues, la tête tournée vers l’arrière et se mordant le bout de la queue. L’anneau est formé, à la manière des anneaux saxons archaïques, d’un fil torsadé de section carrée qui se rattache au chaton par des épaules gravées d’un chevron évoquant un motif floral très stylisé.
Excellent état, grâce à une restauration soignée du nielle d’origine, protégé par un vernis spécial.
Angleterre, Northumbrie ( ?), période saxonne, probablement fin du 9e siècle.
 

Vendu par la maison Christie's 
Rare bague Anglo saxonne an 850 ap JC environ Chacun des pans est décorés avec une créature stylisée, qui d’en haut parait être un livre ou un lapin, un oiseau de proie, un cygne et un chien. Au centre il y a une fleur a huit pétales. Presque tout le nielle qui était au fond de la bague n’existe plus. Entre deux croix est inscrit : CYNEFRID.


Cet anneau qui se trouve au British Muséum est probablement d’origine Vénitienne et représente un éperon molette, la bague est en argent, la molette a douze branches tourne librement sur une barre. D’autres anneaux semblables furent découverts et datés du 14 eme siècle, cette molette est elle purement décorative ou a-t-elle une signification chevaleresque ?

Bague étonnante que la bague de Jean sans Peur 1371/1419: Duc de Bourgogne, Comte de Flandre d'Artois et de Charolais, Comte Palatin de Bourgogne, Seigneur de Macon et Chalon


Or, émail, émeraude, pierres fines elle est au Musée du Louvre

 

Vendue par Sotheby's 
La bague ci-dessus date de l'époque de la Guerre des Deux-Roses. Pour cette période, il est rare de voir l'utilisation d'un cristal de diamant non coupé, au 14 eme Siècle.(Metropolitan).


Bague Médiévale du début du XV eme elle provient du trésor de Chalcis.

Chalcis était une colonie Vénitienne sur l'ile grecque d'Eubée, ceux qui l ont connue la comparait en 1395 à la cour du Roi Arthur. C'est là que fut découvert en 1840 un ensemble de bagues toutes plus fantastiques les unes que les autres, avec des décors niellés, observez cet amusant anneau tournant avec quatre perles.


Bague cachet du XV eme siecle gravée d'un écureuil et d'un T, l'initiale du propriétaire.


Autre bague du trésor de Chalcis, elle est en or, avec un chaton très haut, une intaille antique en Améthyste représentant l'abondance tenant sa corne. Sur le corps de bague , une formule: "VERBUM CAR FACTUM EST" "le Monde s'est fait chair"


"PAUL II SOUVERAIN PONTIFE" 

C'est la bague de Pietro Barbo, qui fut pape sous le nom de Paul II, prélat Vénitien aristocratique dont Laurent De Medicis racheta la plus grande partie de sa collection de 800 camées et intailles.
C'est une Sardoine(ou Sardonyx) et le graveur se servit des couches plus claires par rapport à la partie centrale sombre de la pierre.
Cette gravure était à l intérieur de la bague.


La partie supérieure représente Pierre et Paul qui se font face, et sont séparés par une croix processionnelle,c'est certainement la bague cachet du Pape.


En revanche au début XVI° siecle la bague de Isabelle de Hongrie, dont j'ai déjà rendu compte
http://richardjeanjacques.blogspot.fr/2008/06/la-belle-bague-disabelle.html
Monture émaillée, gravée, de volutes, le Chaton est serti d'un diamant taillé en pointe entouré de quatre diamants taillés en triangle, observez l'anneau orné de baguettes diamants, nous n'avons rien inventé !!!!!!



Comment étaient habillées les femmes de cette époque? Voici un portrait de femme en 1525 par Lucas Cranach, nombreuses bagues aux doigts


D'après Fabian de Montjoye, cette bague est en argent fin XV eme début XVI eme, avec un chaton rectangulaire est gravée du monogramme HIS (“JESUS HOMINUM SALVATOR” = Jésus, Sauveur des Hommes), surmontée d’une croix latine et de deux étoiles. Les épaules sont sculptées en forme de chérubins.
Le monogramme IHS, à vertu apotropaïque,( conjure le mauvais sort, vise à détourner les influences maléfiques. )fut en vogue entre le 15e et le 17e siècle. Ces bagues de dévotion n’étaient pas réservées aux ecclésiatiques, ells étaient également portées par des laïcs.


Fin XV eme, début XVI eme les bagues jumelées et entrecroisées étaient utilisées lors des mariages , je crois même que chaque moitié était donnée lors des fiançailles et qu'on les réunissaient lors du mariage. On cachait a l intérieur des messages, sur celle ci un message pour celui ou celle qui la porte a se rappeler son passé et a penser au futur.
 

Au XV eme siecle, sur ces bagues de marchands, le cachet en cire sur la marchandise ou les courriers permettait d'identifier la provenance de l envoi.


Bague de Marchand au "4 de chiffre"

La Patekorolex du moyen age


Sur cette bague 1570 environ, sous le couvercle monté sur charnières, une boussole et un cadran solaire, le GPS et la montre du 15 ème siècle mais en bague!!! Au dessus un sceau avec les armes de la famille Von Steiger, et comme il existe une empreinte de ce sceau sur un document daté de 1571, cela permet de la dater.

Cette bague en or a une lunette ovale qui s'ouvre pour former un médaillon caché, contenant un portrait émaillé de Charles Ier (qui régna de 1625 à 1649). Le couvercle à charnière est sertie d'un diamant sur un terrain émaillé.Ce type de bague commémorative représentant la royauté a été généralement produites après la mort du monarque, mais était parfois disponibles au cours de leur vie, pour être porté comme une démonstration de loyauté. ce genre de bijoux commémoratifs, sous la forme de bagues, médaillons ou pinces pour cheveux, a été produit en grand nombre après l'exécution de Charles le 30 Janvier 1649. De nombreux exemples ont des couvercles à charnières: les partisans de la cause royaliste, souhaitant garder secrète leur allégeance


C'est la chevalière de Marie Stuart, 1542/1587, elle se trouve au British Muséum, elle est en or, émail, et cristal de roche gravé. Les métaux et émaux disposés à l'arrière de la pierre transparaissent au travers du cristal.
Sur le revers du chaton, un monogramme dans un cercle sous une couronne, se compose des propres initiales de la Reine Marie et de son premier mari, l'enfant roi de France François II a qui elle fut mariée et qui mourut deux ans plus tard


A cette époque apparut la mode des bagues FEDE, en réalité elle remonte à l'époque Romaine. Son Nom vient de l 'Italien "Mani in fede" (mains en confiance) Sous les romains , cela représentait un contrat de mariage, puis elle fut utilisée par les premiers Chrétiens.


Les mains sont jointes ou imbriquées, « de même qu'il était courant d'échanger des bagues pour sceller un accord lors de la signature d'un contrat d'affaires, une bague l'annulus pronubus, était offerte comme promesse de fidélité lors d'un mariage. Elle ne signifiait pas que l'union fût un lien permanent. » (Diana Scarisbrick – Bagues, bijoux de pouvoir, d'amour et de loyauté, ed. Thames & Hudson, 2008).

Bague de deuil Anglaise après l'an 1679

Ces bijoux de deuil, bagues et médaillons principalement, étaient portés à la mémoire d'une personne décédée au cours de la période définie du deuil. Cette pratique de léguer un anneau pour le souvenir était connu depuis le Moyen Age, et par le XVIIe siècle, on avait pris l'habitude de graver des anneaux avec le nom et les dates du défunt,et aussi le motif décoratif sur une base d'émail noir. Les gens laissaient des instructions dans leurs dernières volonté pour que certaines sommes d'argent soient utilisées par les exécuteurs testamentaires pour acheter des anneaux ou bagues, et les bénéficiaires étaient désignés. En raison de la grande peste de Londres dans les années 1660, des anneaux de deuil ont dû être effectuées en quantités énormes.
Les dessins ont été généralement étudiés sur la page de titre de lettres de mortalité publiés par la Société des greffiers de paroisse de Londres, ou sur les billets d'enterrement. Ils représentent habituellement un squelette avec un sablier, symbole de la brièveté de la vie, une pioche et une pelle, utilisée pour creuser la tombe, et un linceul, dans lequel le corps a été enveloppé. Ci-dessus, un crâne et des os croisés apparaissent avec "MEMENTO MORI" la légende («En souvenir de la mort»).
A l'intérieur de cet anneau est gravé «Dans mem.IWArch.Roch.obt 11 Juin 79 '(' À la mémoire de IW archidiacre de Rochester, est décédé le 11 Juin 1679). John Lee Warner était l'archidiacre de Rochester de 1660 à 1679.

Bientot au XVII eme Siecle, la mode des grotesques va etre supplantée par celle des fleurs au réalisme délicat.
Le christianisme aimait à rappeler que tous devraient mourir un jour et qu'il fallait se repentir avant. Pour le chrétien, la perspective de la mort sert à souligner la vanité et la fugacité des plaisirs, du luxe, et des réalisations terrestres, et devient ainsi une invitation à concentrer ses pensées sur la perspective de la vie après la mort Certaines bague représentaient en chaton des cercueils avec un squelette a l intérieur.


Celle-ci assoscie les symboles des bagues FEDE et des bagues MEMENTO MORI.
Elle associe la tête de mort, le serpent de la corruption, les crapauds de la sagesse, sur le corps de bague, Adam et Eve mangeant la pomme. En bas de l anneau les mains jointes de la FEDE, et inscrit sous le couvercle, un passage de la Bible.


Quelques dessins de bagues de Gilles L'Egaré, l'un des plus grands orfèvres du siècle de Louis XIV, dont les créations sont aujourd'hui dans les plus grands musées du monde.
Il créa le «noeud à l'Egaré» ou «Sévigné»: car madame De Sévigné l’adopta, il s'agissait d'une broche en forme de nœud de ruban à plusieurs boucles, constitué d'or ou d'argent, de diamants, ou divers gemmes qui se portait au milieu du corsage .

Bientot une autre série sur les bagues, vous pouvez vous abonner à ce blog , ou devenir membre en vous rendant dans la colonne de droite, vous serez avisé a chaque nouvel article

Adolphe Jean Marie MOURON dit Cassandre dessinateur de bijoux pour Fouquet ou Hermès et d'autres

  Ce beau bracelet est réapparu , la maison  Christie's l'a revendu et le décrit ainsi UN BRACELET BRACELET ART DECO MULTI-GEM ET DI...