1905 Louis François Cartier II
J'aime cette Maison, j aurais pu copier les photos des livres sur Cartier, facile !!!
j'ai preferé chercher un peu de la vie de nos joailliers à leurs époques.
C'est un résumé de l histoire de la maison différent des autres sur cette merveilleuse Maison, et c'est l' histoire d'un homme Louis François Cartier qui naît en 1818 et meurt en 1904 en ayant créé, et transmis à ses enfants, ce qui va devenir la plus grande, la plus intéressante, la plus attachante des entreprises de Joaillerie.
La Maison Cartier, en 1980, a accordé à Hans Nadelhoffer l'accès exclusif à ses archives afin d'écrire l'histoire définitive. Le livre est paru en 1984 je crois. Hans Nadelhoffer fit des études d histoire de l'art et de littérature, à Berne puis à Vienne.
M. Nadelhoffer a organisé les premières ventes aux enchères de bijoux de Christie à Genève après son entrée dans la maison en 1968. Genève est rapidement devenue le centre mondial des ventes de bijoux organisé par Christie's .
M. Nadelhoffer a quitté Christie's de 1981 à 1983 pour rechercher et écrire son ouvrage "Cartier" Lorsqu'il a repris sa place chez Christie's à Genève en 1984, il a été nommé président de Christie's Geneve.
Je crois qu'il a été d une grande honneteté comparé aux "historiens" d'autres maisons, ayant engagé des écrivains tout juste bons pour le journal "Nous deux" des années 50.
Donc..après Hans Nadelhoffer, on ne peut qu'écrire quelque chose de totalement différent, ce que je vais essayer de faire aujourd'hui.
Mais avant Louis François Cartier........
Hans nous l'écrit il y eut déjà un Louis François Cartier (1755-1793/94), il était ouvrier tourneur sur métal dans un petit atelier installé au Louvre qui fournissait la Maison Royale. Soupçonné au moment de la révolution (tout le monde se soupçonnait de...et de...) il quitte Paris et meurt à l âge
de 39 ans dans sa maison près de Saint Denis.
Le père de Louis François s'appelait Pierre Cartier, il était le fils de Louis François Cartier né en 1755. Pierre fit les guerres napoléoniennes , et lors de la guerre d'indépendance espagnole, guerre qui opposa la France et l'Espagne à partir de 1808 lorsque Madrid se souleva contre l’armée française stationnée dans la capitale espagnole.
Le HMS Discovery le navire a servi de ponton de 1818 jusqu'à sa destruction en février 1834.
Jeune soldat, 21 ans, il est fait prisonnier, Il échappe à l'exécution, le dos au mur avec d autres soldats grâce à la femme d'un boulanger qui le cache dans son four avant de lui permettre de s'échapper, déguisé en femme.
Malheureusement les soldats anglais de Wellington le trouvent sous son déguisement et l'envoient par bateau jusqu'à Plymouth. ou il restera prisonnier plusieurs années.
Dans un almanach de 1811 , ces deux fondeurs d or et d'argent!! , ce doit être Pierre Cartier?
En 1815/1816,Pierre Cartier épouse une lingère, Elisabeth Girardin, il continuera à travailler comme fabricant de poires à poudre et ornementation des fusils.
Ce mariage d' un Cartier Bijoutier rue Saint Martin et Melle Rely est il relié a la famille?
Ou cet autre mariage en 1864 dans le 20 ème arrondissement de Paris.
En attendant Pierre et Elisabeth ont un fils en 1818/1819 , il lui donnent le prénom de son grand-père Louis-François, il s'oriente vers la bijouterie.
Il rentre comme apprenti, puis comme ouvrier chez le Joaillier Adolphe Picard installé au 29 rue Montorgeuil, Hans Nadelhoffer nous indique: qu'il était à coté de l important marché aux huîtres qui se tenait à l ombre de l église de Sainte Eustache,
Lorsque Picard déménage en 1847 pour s'installer au 29 rue de Richelieu, il confie son affaire au jeune homme.
Vever a aussi écrit:
La maison Cartier a pris, dans ces dernières années, une extension considérable. Ce fut Louis-François Cartier qui la fonda, en 1847, rue Montorgueil, 29; il la transféra boulevard des Italiens, n° 9, en 1859, lorsqu'il s'adjoignit le fonds de Gillion.
En 1856, Julienne, fondateur plus tard de l ecole de bijouterie, afin d'occuper sa femme et sa troisième fille, acheta un petit magasin d'estampes (ancienne maison Fontaine) situé boulevard Saint-Martin, n° 4, entre le théâtre de la Porte Saint-Martin et l'Ambigu. Là, il fonda un cours de dessin, bientôt suivi par un grand nombre de bijoutiers et d'orfèvres qui assistaient régulièrement le soir à ses leçons : Paul Robin, Cartier, Georges Nattan, Serres, Bouclier, G. Bachelet, Paul Legrand, Pourée, etc., furent au nombre de ses élèves. Il donna aussi des leçons particulières à la Princesse Mathilde, à la Comtesse d'Haussonville, à Mme Jadelot et à plusieurs personnes de l'entourage de l'Impératrice. (D'après Vever)
Plus tard en 1874: MM. Guillemin avaient réuni successivement trois maisons à la leur : celle de Ledagre, bijoutier,rue Vivienne ; celle de Picard, bijoutier, rue Richelieu, et plus tard celle de Philippi. Aussi, dans la profession, avait-onsurnommé facétieusement la maison Guillemin « l'île dela Réunion" d'après Vever.
Louis François s'est constitué une très belle clientèle comme la Comtesse de Nieuwerkerke ou plus encore, la princesse Mathilde.
Avec l'aide de Picard, il s'était établi à son compte, 5 rue Neuve des petits champs, ce qui lui permit de travailler avec une clientèle privée. Mais en 1859 , c'est devenu trop étroit pour un fournisseur de la Maison Impériale, il reprend l affaire du Joaillier Gillion installé au 9 boulevard des italiens.
1859 c'est aussi l année de la construction du Canal de Suez.
1871 Cartier fait un essai d 'installation à Londres
Alfred Cartier succéda en 1874 à son père, dont il était l'associé depuis deux ans ; il s'associa à son tour son fils aîné Louis en 1898, et transféra sa maison, en 1899, "rue de la Paix, n° 13.
1875 Naissance de Louis Joseph Cartier
1877: Cartier est adhérent de la société protectrice des apprentis
Mais je retrouve Louis François Cartier en 1879 au New Club
Les Cercles réservés à une société choisie où l'on se réunissait pour causer, lire, jouer, etc, remplacent les salons, et les Clubs remplacent les Cercles.
« Tous ces salons se sont fermés l’un après l’autre et le club traversant la Manche s’est installé sans
façon à la place qu’ils occupaient jadis. », Edmont Textier, Les Choses du temps présent, 1862
La multiplication des cercles contribue fortement à la disparité de la société élégante. Réservés aux hommes, ils sont discriminatoires et, selon certains, vont jusqu’à compromettre l’unité familiale. Égalitaires et bourgeois dans leur principe, ils ouvrent l’espace du loisir mondain à des milieux plus étendus.
Pour Louis Cartier c'est aussi un moyen de se faire des amis hauts placés, a cette époque on appelait ce genre de photographie "Portrait" , c'est donc le Portrait de Louis Cartier par Nadar
Cette facture "Cartier Fils" date de 1882, donc Louis François et son fils Alfred Cartier.
A l'époque , le "Roret des fleurs artificielles" conseillait d acheter ses fleurs artificielles chez Cartier
1884 naissance de Jacques Théodule Cartier.
1886 dans le Bulletin de la société de géographie de Paris
1887: Dans le Journal le Gaulois, c'est très intéressant cette liste de Joailliers parisiens
1892:Faits divers chez Cartier Bd des Italiens (Jnal Le Rappel)
La "Vapeur" a même les honneurs du Figaro et pourtant!! elle avait l air très honnête!
1894: Dans le journal Paris Capital!!!
En 1899, il semble que Cartier revende son affaire du 9 boulevard des italiens à Gaston Guiot.
Guiot avait il gardé le décor de Cartier???
Le boulevard des Italiens , du temps de Cartier, en 1889 regardez les détails de cette photo (source Gallica.fr)
Cette autre photo trouvée à la Bibliothèque nationale, Le grand Hotel en 1889 du Boulevard des Italiens, la rue de la Paix est à coté.
1902 journal L'Aurore
En 1902 Cartier ouvre à Londres au 4 New Burlington Sheet et Alfred ouvre son propre bureau au 4 rue de la Paix a Paris
Cartier reçoit un Brevet du Roi Edouard VII, un autre de Alphonse XIII, un du Roi Charles du Portugal.
l
1904 mort de Louis François dans un ascenseur, nous permettant ainsi d'apprendre qu'il habitait au 10 avenue de l Opéra. Ce n'est pas dans l histoire officielle , mais dans la presse
Dans la revue le Globe en 1905, alors qu'en 1906, si Jacques Cartier prend la direction de la Boutique, Louis et Pierre Cartier créent une société "Cartier Frères"
1907, du point de vue horlogerie une date!!!car Cartier passe un contrat de quinze ans avec Edmond Jaeger.
Pierre se rend à New York, le Tsar Nicolas 2 et le Roi de Siam lui donnent un brevet apres que Cartier ait exposé a Saint Petersbourg.
1909: La boutique de Londres est transférée au 175-6 new bond street et Cartier ouvre au 712 de la 5 eme avenue à New York.
1910: Louis Cartier et Andrée Worth divorcent, premier dépot de la marque avec les deux "C" entrelacés.
1911 Exposition de 19 diadèmes Chez Cartier à Londres
1912: Le Mariage de Jacques avec Nelly Harjes, journal Le Temps
1912 Plus de détails sur le mariage de Jacques.
1913 Journal "Le Radical," un sombre histoire de collier volé et une administration des Postes qui ne veut rien reconnaître.
1913: Cette montre est en pendantif grace à un motif en soie.
1914:Décès de la femme d'Alfred Cartier née Melle Grifeuille
La Rue Bab Azoum à Alger
1917: Dans l'echo d'Alger un bijoutier de la Rue Bab Azoum, Pierre Dunoyer, parti faire la guerre a demandé à Louis Cartier de gérer ses affaires jusqu'à la fin des hostilités.
1917 : Dans le journal le Rappel, belle vente.
1917: Transfert de Cartier New York au numéro 653 Cinquième Avenue,Premiers dessins de la montre Tank.
15-04-1917 dans l intransigeant un autre don.
1917: dans le Journal Le Temps, la solidarité vis a vis des blessés de guerre.
1918 Renaissance de l art de de l'industrie
1918 Renaissance de l art de de l'industrie
La légende explique tout
1918 : j adore le nom de dents de loup d'onyx pour ces onyx taillés en triangle.
1919, le 14 juillet 1919, le magasin de Cartier Rue de la Paix à l'extreme droite le magasin de Lacloche.
1920 dans la revue de l'art ancien, sobriété, et précision
1919 dans la revue Coemedia, la réputation de Louis Cartier l' amène à participer en tant qu'expert à la vente des bijoux de la princesse Lobanoff de Rostoff . Louis achètera d'ailleurs un très beau collier de perles de Nicolas 1er a cette vente . Je publie le catalogue de l'époque , c'est intéressant de regarder la collection de cette Princesse Russe qui contenait du Cartier d'ailleurs.
Photo dans le Journal Vogue de 1920 , la légende est ci-dessous
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1921 Légion d Honneur de Pierre Camille Cartier. Encore de nombreux brevets accordés à Cartier venant de toutes les altesses royales.
Cartier frères devient la "Cartier S.A."
J ai cherché, mais sur la base Léonore du ministère de la culture, il semblerait qu'aucun des Cartier ayant été décorés de la Légion d honneur n'ait vu son dossier publié.
La légende explique: "Du brun sur le Auburn, voila qui est plus rare; aussi cette coiffure dorée nous charme t elle particulièrement avec sa petite frange des cotés, très légère, au cou un collier de Jade et perles de chez Cartier"
Presque 100 ans après, je suis aussi sous le charme.
Légende: Une langoureuse blonde, qui a des yeux profonds, peut être aussi espagnole qu'une fille de la vieille Castille, dans cette transformation de cheveux noirs, piquée de magnifiques épingles si originales de Cartier 1921 Vogue
En juillet 1921, dans le Figaro Cartier (Joaillier de la Couronne d'Espagne) reçoit la visite de la Reine Mère d'Espagne .
1922 dans le Bottin.
1922 en décembre, bijou de Cartier dans Vogue
1922 Bijou de Cartier dans Vogue
1922-12- cliquez pour agrandir toutes les photos
1923: la Rue de la Paix, a droite Cartier au N°11, vous noterez que Mellerio n'est pas présent au N°9
1923: La Rue de la Paix, circulation fluide devant chez Cartier
1923: Cartier visite et achète dans les pêcheries de perles du golfe persique.
Le Mugbil Al Thukair (à gauche) accueille Jacques Cartier (Centre), accompagné de Yusuf bin Ahmed Kanoo (à droite) et l'assistant commercial Maurice Richard (extrême droite) de Cartier
1923 le comptoir Cartier aux Indes
1923: Cartier installe des magasins à Londres et New York.
Magasin de Londres
1923: Mellerio est bien locataire au 16 rue de la paix , a coté de Vever, et non propriétaire de l immeuble du 9 rue de la Paix, qu'il achètera en 1941. Lire...
1923 dans la revue Renaissance de l Art, cartier rue de la Paix
En 1924 pour l exposition Française de New York c'est Pierre Cartier qui en est le vice président journal: L'expansion commerciale de la France.
1924 pendule Bili
La voici de nos jours, en couleur
1925: dans la revue L'art et la mode, ce très beau et très étrange bracelet de Cartier
Dans l'almanach Didot Bottin dont on ne retiendra plus que le nom "Bottin", l'annonce de Cartier.
1925 Journal le Matin l'annonce du décès d'Alfred Cartier.
1925 Revue Rennaissance de l'art français et de l industrie
1925 Revue Renaissance de l'art français
1925 Pour l exposition internationale de 1925
1925 le pavillon a l exposition internationale des industries du luxe
1925 à l intérieur du pavillon le stand de Cartier
1925: Exposition des arts décoratifs, le Stand de Cartier, un mannequin paré de bijoux Cartier (Revue le grand Négoce )
1925 en octobre les obsèques d'Alfred Cartier revue Coemedia
1925: le 18-10 le journal Le Gaulois, rend compte des Obsèques , la famille Cartier, puis Jacques Worth, et Mr Revillon
1925: un mois après la mort d'Alfred Cartier, madame Louis Cartier a mis au monde un fils
1926 intéressante publicité de Carier dans Vogue.
1927: Même le journal l humanité s'intéresse à Cartier
1928 dans la revue "Fémina" Cartier oriente sa publicité vers les joueuses de Golf
En 1928, Bhupindar Singh (1891-1938), Le Maharajah aux 500 femmes, souverain de Patiala, au Penjab, passe commande à Cartier du plus grand bijou jamais réalisé : un collier de 2 930 diamants dont le fameux De Beers (234,5 carats !). Le maharajah souhaite affirmer sa puissance. De fait, Bupindhar Singh est réputé pour le faste de sa cour. Des archives font revivre les prodigieuses fêtes, les mariages princiers, les décors éblouissants. Mais la chute de l’Empire britannique et l’indépendance, en 1947, portent un coup fatal à cette magnificence. La loi d’abolition des trésors d’État votée par le gouvernement d’Indira Gandhi, en 1971, accélère la déchéance des maharajahs. Leurs titres et leurs prérogatives sont progressivement abolis. Les possesseurs de bijoux n’ont plus le droit de les exporter. C’est dans ce contexte que le collier de Patiala disparaît… Mais la famille des maharajahs de Patiala a su s’adapter et conserve un rôle politique important : aujourd’hui, le descendant de Bupindhar Singh, le capitaine Amarinder, est Premier ministre de l’État du Penjab. Et en 1998, Éric Nussbaum, joaillier chez Cartier, a retrouvé la monture du collier et la maison Cartier s’est par la suite lancée dans une restauration aussi fidèle que possible – sans toutefois le précieux diamant De Beers…
Mr Seberac
1928 Seberac le voleur du Collier Cartier, un article du journal Le petit Parisien savoureux un peu long ? mais reflétant une époque.
C’est un postier parisien qui avait subtilisé le collier de 6 millions* expédié à Londres.
Le précieux joyau est retrouvé à Toulouse dissimulé dans la doublure d'un veston que le voleur avait expédié à sa mère M. Charpentier, commissaire à la sûreté générale. secondé par les inspecteurs Bonny,* Garanger et Ravazi, vient, sous la direction de M. contrôleur général des recherches judiciaires, de mener à bon terme une enquête des plus difficiles, ouverte par ordre du parquet de la Seine, sur le vol du collier de six millions, mystérieusement disparu entre Paris et Londres.
Bien que la justice n'ait été saisie que le 8 mars par le plaignant, le joaillier Cartier, rue de la Paix, les faits, qui, à plusieurs reprises, défrayèrent la chronique et furent longuement commentés dans le Petit Parisien, remontent au 24 février.
Fidèle client de la succursale londonienne de la maison Cartier, lady B. qui habite un des plus aristocratiques quartiers de la capitale anglaise. avait choisi. au début de février, un magnifique collier qui lui avait été montré quelques jours plus tôt. Ce joyau, composé de cinquante-sept perles en chute, crème rosé, pesant 669 grains* et dont le fermoir en platine était orné de sept brillants, dont un du poids de 3 carats, constituait une merveille, unique peut-être au monde, qui justifiait le prix de millions demandé pat vendeur. Le splendide bijou fut confié à lady B. Celle-ci, étant venue à Paris, emporta le collier. Mais, après avoir longtemps hésité, elle se ravisa, décida de ne pas l'acheter, et, pour s'épargner tous risques, chargea la maison de la rue de la Paix de le réexpédier a Londres L'expédition fut faite le 23 février, en paquet recommandé portant le numéro 264, au bureau de poste 35, Pue Cambon et, bien qu'il fût assuré pour 50,000 livres, soit 6 millions, rien ne le signalait à l'attention de quiconque, puisque aucune déclaration n'avait été faite. Prévenue de l'envoi, la succursale de Londres attendit deux à trois jours le paquet au bout desquels elle avisa Paris qu'il ne lui était pas parvenu. De toute évidence, il apparaissait que le paguet avait été subtilisé.
Sur les traces de la vignette 264 Mais la plainte, nous l'avons dit, ne fut déposée que le 8 mars. Chargée des recherches, le commissaire Charpentier et l'inspecteur Bonny* commencèrent une série d'investigations, à la vérité particulièrement ardues, parmi le personnel des postes, sédentaires et ambulants. Suivie pas a pas, la trace du paquet fut retrouvée à Dieppe, à l'embarquement pour Newhaven. Aussi les policiers crurent-ils en toute bonne foi qu'il avait dû être volé en Angleterre, bien que les recherches auxquelles, de son côte, procédait la police anglaise, parussent, au contraire, démentir L'enquête, toutefois, elle n'en fut pas moins poursuivie des deux côtés de la Manche, et nos policiers acquirent la certitude qu'un paquet portant la vignette 264 était passé de France en Angleterre. Mais quel en était le destinataire Bien qu'on se rende aisément comple des difficullés de ce genre de recherches en pays étranger, le commissaire Charpentier, s'étant rendu a Londres, put établir que, seule, la vignette d'enregistrement 264 en recommandé avait effectué le trajet Paris-Londres. Elle fut effectivement retrouvée. Elle était apposée sur un petit paquet de valeur insigniflante, destiné à un officier britannique habitant Regent Street, à Londres. De toute évidence, il y avait eu substitution de vignette et vol de la boite contenant le collier.
On reprit donc l'enquête de Paris et, rapidement. il fut établi que le paquet destiné à l'officier anglais n'avait pas été recommandé par l'expéditeur et n'avait donc pu être enregistré sous le n° 264. Convaincu, dès lors, que le voleur ne pouvait être qu'un employé des postes, M. Charpentier resserra ses investigations, multipliant surveillances et filatures avec le concours des inspecteurs Bonny*, Ravazi et Garanger, d'abord au bureau de poste de la rue Cambon, puis à celui de la rue Saint-Roch, où s'effectue le tri des plis recommandée expédiés par les bureaux voisins et qu'il est chargé de centraliser,Très rapidement, le magistrat porta ses soupçons sur un des employés du service de tri émile Seberac né le 30 juin 1895 à Saint-Rome-de-Rain (Aveyron), et domicllié 22, rue Richelieu. Son passé fut scruté, et le magistrat apprit que bien qu'appartenant à une famille honorable très aisée qui lui fournssait des subsides importants, menait un train de vie bien au-dessus de ses moyens.
Dans là nécessité de subvenir aux dépenses d'une coûteuse liaison, Séberac, qui avait son auto particulière, devait, par tous les moyens; chercher de l'argent. Il le demanda à la Bourse, mais sans succès puisqu'il a été établi qu'en 1927 ses pertes se chiffrèrent à 100.000 francs et que, depuis le début de l'année, il avait du régler uuc différence de 40.000 francs.
Ne voulant pas déchoir, Séberac fut-il acculé au vol ? L'enquête pourra le déterminer. Quoi qu'il en soit, c'est lui qui, le 23 février, resté seul, deux heures durant, dans le bureau du tri, subtilisa la boite contenant le fameux collier, en apposa la vignette sur le premier paquet qui lui tombe sous la main.
Discretement accosté par par les inspecteurs Ravazi et Garanger oomme il sortait du bureau de la rue Saint-Rooli, puis amené rue des Saussaies, Séberac y fut interrogé par le commissaire Charpentier.
Préssé de questions pendant cinq heures d'horloge. Séberac, qui, jusqu’alors avait vigoureusement riposté à toutes les attaques, perdit pied soudain et, en sanglotant, s'affaissa sur une chaise Et, d'une traite, ce fut l'aveu.
C'est en manipulant les colis que j'étais chargé de trier, que j'ai remarqué celui portant la vignette 264, il était écrasé et un collier s'en échappa, obéissant à je ne sais quelle inexplicable Impulsion, je me suis emparé du joyau et j’ai apposé sur un autre paquet non recommandé l'étiquette numérotée de la poste.
Quand il apprit la valeur du bijou, Séberac n'osa pas le restituer. Il songea à le remettre à un prêtre, sous le sceau de la confession, mais il renonça vite à son projet. Finalement, il le plaça dans la doublure de son veston et expédia le vêtement à sa mère, demeurant 28, rue des Arts, à Toulouse, en lui recommandant do ne pas se défaire du vêtement ni d'y toucher jusqu'au jour prochain de sa venue.
Dans la journée d'hier, le commissaire Charpentier et l'inspecteur Bonny*, qui s'étaient rendus en hâte à Toulouse, ont, en effet, retrouvé chez Mme Séberac le précieux collier dissimulé dans la doublure du veston de son fils.
Hier soir, porteurs du joyau, les policiers ont repris le train pour Paris.
Depuis le mois de novembre dernier,, Séberac vivait dans une modeste chambre, au sixième étage, à l'hôtel du Piémont, 22, rue Richelieu. L'hôtelière se montra très surprise en apprenant le méfait dont son locataire s'est rendu coupable.
Séberac était ici, nous dit-elle, sympathique à tout le monde. Il vivait très modestement et certainement au-dessous de sa condition. Souvent Il nous avait parlé de sa mère qui, disait-il, habitait Toulouse, dans une propriété lui appartenant et qui jouissait d'une assez grosse fortune qu'll il aidait à gérer ici.
Lui-même menait une vie des plus réguliere, partant et rentrant chaque jour aux mêmes heures. Il vivait seul dans sa chambre, ou il recevait plusieurs fois par semaine la visite d'un ami. La semaine derniére il nous avait donné congé. devant aller habite, nous a-t-il expliqué, un appartement loué plusieurs mois auparavant. qu'il avait meublé au fur et à mesure de ses disponibilités.
Hier après-midi, nous fûmes surpris de le voir revenir, contralrement à son habitude, à l'hôtel. il était accompagné de plusieurs messieurs que nous primes pour ses collègues. Une demi-heure plus tard, les visiteurs s'éloignèrent, toujours accompagnés de notre locataire. C'est alors que je montai à mon tour dans la chambre du sixième pour y faire le ménage. Je fus surprise alors de trouver toutes les malles de Séberac ouvertes, l'armoire glace vidée de son contenu, linge et objets de toilette épars sur le plancher.
Je comprends à présent que les gens qui accompagnaient mon locataire étaient des policiers venus pour perquisitionner dans sa chambre.
Notes de JJ Richard. Compte tenu de l'érosion monétaire due à l'inflation, le pouvoir d'achat de 6 000 000,00 Francs en 1928 est donc le même que celui de 368 897 162,97 Euros en 2016.
* L inspecteur Bonny , un bon flic avant guerre se distingua pendant la guerre en créant avec Lafont la Gestapo Française.
1930 : Après la création d'une agence Cartier à Saint Moritz, filiale qui restera jusqu'en 1945, une belle publicité de Cartier. L atelier de Couët son célèbre horloger est transféré rue Réaumur.
1930 la femme de Jacques Cartier dans la revue Fémina.
1931 dans "le Journal"
1931 Publicité de Cartier "Le Briquet sans feu" pour ses tubes précieux pour le rouge à lèvres
1932 dans la Revue Fémina, les belles dotations de Cartier pour leur coupe de Golf
Cliquez pour agrandir la photo
1934 dans "Fémina", ma photo n'est pas nette, mais on sent bien le mouvement de cette plume de Cartier, qui de plus est démontable.
L un des dessins de cette plume.
1934: Bracelet de Cartier
1935: l'époque des concours automobile dotés de prix par Cartier et tous les autres Joailliers
1935 Coupe des dames de Golf dans Fémina
1935: les bijoux sont de Cartier, mais je ne résiste pas au charme de ces robes longues de Lelong
1935 dans Vogue
1935 a Villard de Lans, montres de Cartier
1935
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1935: dans la revue Coemedia: Rien ne change, le texte pourrait être repris de nos jours
1935 : Dans la revue Femina , Cartier lance "Les coccinelles"
Les coccinelles se déclinent en bracelet
1935 dans Femina
1935 Octobre le Yacht de Louis Cartier
1935 en décembre merveilleuse pub de Cartier.
Décembre 1935 dans Femina
1935 dans Vogue
1936 Madame Paul Cartier
1936 Cartier dans Vogue
1936 Madame Paul Bernard dans Vogue avec un magnifique collier de Cartier
1936
1936: dans Vogue, les topazes de Cartier
1937 dans Femina
1937 dans Femina
1937 dans Femina
1938 : Pierre est admis au grade de commandeur de la légion d 'honneur
1938 toujours Cartier dans Fémina
Superbe photographie du Magasin Cartier à Palm Beach en Floride, en 1939.
Un taxi arrive.., deux élégantes regardent les vitrines.., il est 11heures 20 du matin.. le magasin est du style des années 30, il se trouve a l angle de Worth Avenue et sur le trottoir on lit nettement le nom de l'avenue ou se trouve le taxi, "Hibiscus Avenue", au premier plan un "Pédicab" conduit et propulsé par un "young black man".
Une image d'un monde parfait réalisée par Marion Post Wolcot.... mais;
ce n'est pas tout à fait ce que Marion voulait faire "passer" comme message!! j'ai traité ce sujet dans
Intemporel ou presque, alors qu'Alfred avait été enterré au Père Lachaise, la famille ayant acquis une certaine célébrité, construit un mausolée dédié a la dynastie, quelque part c'est la fin d une idée, les Cartier sont devenus une industrie, puis un Mythe.
Je vous recommande mon nouveau blog ou j'essaye de répondre aux questions de mes lecteurs, evidemment si vous m ecrivez et demandez l anonymat, je le respecte. Allez sur ce blog des lecteurs les questions de mes lecteurs sont souvent très interessantes