Ce joaillier n'a exercé (hors sa période d'apprentissage) que 14 ans avant de devenir un homme de lettres, écrivant chansons , et pièces de théatre à succès.
Ou sont passés les bijoux qu'il fabriquait? Mais avant lui!
En 1873 le journal "Le Pays : journal des volontés de la France", nous apprend que Jules Paul Casaulta épouse Melle Delforge qui habite la même rue que lui, La Rue de Bièvre à Paris , petite rue qui va de la Seine au boulevard Saint Germain. Pour moi qui suis né à Rouen, mon attention est attiré par ce Jules Paul Casaulta est né le 2-8-1851 à la Mailleraye sur Seine.
Il fut bijoutier de 1873 à 1899, puis rentier de 1913 à 1914, Il est décédé le 04/11/1914
Bijoutier au 16 rue de Bièvre puis Rue de Bretagne en 1874 et Rue Notre Dame de Lorette en1891.
10 mois après, le 08-09-1874, va naître Jules Prosper Antoine Casaulta, fils de Jules Paul Casaulta et Marie Celestine Desforge. Jules Paul est bijoutier il est noté sur l acte de naissance que c'est en présence du grand oncle de l'enfant Jean Baptiste Colombe Deschamps Bijoutier.
Jules Prosper Casaulta habite chez ses parents au 11 rue de Bailly qui déménageront 59 rue des archives.
Jules Prosper Casaulta obtient son poinçon le 29 aout 1891 et le 16-12-1898, et va participer aux différents Salons de Paris et surtout celui de 1902 ou il est particulièrement remarqué
1902 dans la Revue "L'art Décoratif pour tous"
Un pendentif « Les Bleuets ». L'ensemble du motif rappelle vaguement les bleuets émaillés de l'intérieur qui entourent une tête de femme peinte sur émail. Comme pierres, perles et brillants.
Ce même pendentif dans la Revue de la Bijouterie Joaillerie en 1922 .
J'aime beaucoup les bijoux de M. Casaulta. L'ensemble exposé est très intéressant ; les bagues plairont sûrement aux femmes. Il en est de même d'un joli peigne or et ivoire, où trois nymphes dansent une farandole dans un massif de lys rouges, ainsi que des broches avec iris et libellules , le pendentif bleuet Tullie jouiront vraisemblablement de la même faveur. Si je me trompe, qu'on ne s'en prenne qu'à moi, car je n'ai entendu aucune réflexion.
1902 dans l'Art décoratif pour tous
Très beau peigne de Casaulta, qu'est il devenu?
M. Casaulta nous montre qu'il n'ignore rien de toutes les ressources du métier ; nous reproduisons trois bijoux de cet artiste :Un peigne « La Farandole » où trois petites figures d'or ciselé dansent en se posant et s'accrochant dans une mêlée de lys rouges. Le fond est en émail translucide ; deux brillants ornent ce peigne monté sur trois dents d'ivoire et terminé au sommet par une opale en forme de poire.
3° Une broche « Femme aux fraises », une plaque d'or émaillée genre Limoges, s'encadre dans cette broche dont les quatre petites feuilles émaillées vertes s'harmonisent avec une émeraude carrée que surmonte la broche; le pendant est formé de petits brillants et de saphirs blancs en poire.
Le 20 janvier 1902 Jules Casaulta recherche une bonne à tout faire , on notera son adresse en 1902, 59 rue des Archives à Paris.
1905 dans "Le Rappel"
1907
1907 dans la Revue de la Bijouterie Joaillerie
1908 Bulletin des convocations et ordres
Le poinçon de Casaulta est biffé en 1908
Il est remplacé par celui de la nouvelle association Casaulta & Compagnie, le symbole de la Tour est conservé pour cette association entre Casaulta et Maxime Quentin
Ce poinçon est biffé le 30 septembre 1911
Maxime Quentin prend des parts dans le fond de Bijouterie du 11 rue Bailly et dépose un nouveau poinçon mais garde le différend, les initiales sont les Initiales MQ et l' adresse 11 rue Bailly.
Profession Fabricant bijoutier Symbole "Une tour" Date d'insculpation 30 aout 1911.
Cela correspond à un grand changement dans la carriere de Jules Casaulta, il abandonne la joaillerie
Il prend un nom d'emprunt Jack Cazol et se tourne vers l' ecriture de chansons, et de pièces de théatre.
C'est assez rare pour le signaler, plus près de nous, André Hardellet (les alliances Nuptia et la chanson "Le Bal Chez Temporel") https://www.richardjeanjacques.com/2010/05/andre-hardellet-le-bijoutier-poete.html
On doit a Jack Cazol les paroles de nombreuses chansons de la fin du XIXe siècle et du début du XXe
Il exerçait la profession paternelle de bijoutier à Paris lors de son mariage en 1899.
Exempté du service militaire pour infirmité (il souffrait d'un pied bot), il fut maintenu en position d'exemption par le conseil de révision en 1915. Il parvint néanmoins à souscrire un engagement spécial en novembre 1916 en tant que secrétaire à la 20e Section de secrétaires d'État-Major et de recrutement. Il sert dans un emploi sédentaire à l'intérieur et est rendu à la vie civile en février 1919
Gros succès: Cette jolie bonbonnière du 12, boulevard des Italiens, présente à son public un spectacle tout à fait. sensationnel: Un lever de rideau plein d'esprit, de Jean Bonot, Un Satyre ä la manque. En matinée seulememt, "La Petite Danseuse", deux actes poignants de Guy d 'Abzac. Un vaudeville hilarant de Casaulta , "Service delit," qui est d'ailleurs admirablement bien joué par Mmes Renée Rose, Biély MM. Darcey, Marck et Bruly. Pour terminer "L'Art vu ä Nu!" de Jack Cazol., menée avec
verve et entrain par Champell secondé par Made Dorival et Darcey. Citons aussi les merveilleuses danseuses, Lise Valton, Valdora et Miss Mabel May, engagées spécialement par Mr Marcel Julien.
1912
MATINEE THEATRALE. - Les représentants dé la Lutte Sociale sont, revenus émerveillés de la matinée du « Cercle Artistique » ainsi que là foule des spectateurs qui s'entassaient dans la grande salle du gymnase, dont l'agencement et les décors étaient splendides.
La matinée a débuté par plusieurs morceaux du répertoire de l'union Musicale, dirigée par le sympathique M. Julienne et la distinguée pianiste Mme Loew, ils ont été très applaudis à l'ouverture du rideau, la désopilante comédie intitulée La tasse de thé, est interprétée d'une façon admirable par M. et Mlle Durand, Avare et Huhert, qui ont mérité les applaudissements que la salle entière leur a prodigués. Pendant l'entr'acte, l'orchestre de l' Union Musicale nous a tenus sous le charme de son talent jusqu'au lever du rideau sur le Barbier de Séville, exécuté et interprété par nos jeunes artistes d'une façon irréprochable ; les costumes étaient d'une fraîcheur admirable ; il est impossible de signaler plus particulièrement l'un des artistes, tous ont charmé l'auditoire par leur diction et interprétation. Grégoire, dans lé difficile rôle du vieillard Barthola, donnait l'illusion d'un véritable vieillard ; que dire du rôle du désopilant Figaro, si bien interprété par Passefond ; du comte Almavivâ, l'amant de Rosine, dans son splendide et riche costume, admirablement joué par Casaulta, et de Mlle Bouchez, au-dessus de tous éloges, dans le rôle si long, si difficile de Rosine, si belle dans son magnifique costume brodé d'or ;ët Raison, que éloge lui faire dans le. rôle ingrat de Dom Bazile, qu'il a interprété d'une façon si vraie, car en tous temps les Bazile du clergé ont agi de- même, semant la calomnie et extorquant l'argent par tous les moyens, ce sont eux qui ont dit " que l'argent n'a pas d'odeur "
1913
1931
En 1936 Jean Charbonnier va reprendre la maison du 11 rue Bailly, la déplacer 98 rue Beaubourg, il est le gendre et successeur de Maxime Quentin
Jean Charbonnier reprend lui-aussi le symbole de la Tour et change les initiales du poinçon et devient fabricant spécialisé de fermoir pour colliers et bagues de fiançailles classiques
C'est sa carte de visite et au dos, photo ci-dessous de ses fabrications
1942 L'ordre nouveau du maréchal Pétain, de Laval et de Darlan n'a de cesse de liquider, dans tous les sens du terme, tout ce qui, de près ou de loin, peut avoir un quelconque lien avec la franc-maçonnerie. Pour Pétain, un Juif n’est jamais responsable de ses origines, un franc-maçon l’est toujours de son choix. Les chiffres, sont eux aussi éloquents : 3 000 fonctionnaires perdent leur emploi, plus de 1 000 sont assassinés par les Allemands et 64 000 francs-maçons sont fichés.
1942
Ce collier de perles fines revendu en 2024 par la maison Artcurial plus de 14.000€ qu'il faut remercier d avoir cherché et publié le poinçon de Maître. Ce collier composé de 90 perles fines disposées en chute, le fermoir en or gris 18 carats orné de trois diamants taillés en brillant.
Travail français, Poinçon du joaillier Jean Charbonnier, successeur de Casaulta & Cie
Long. : env. 52 cm
Certificat LFG (2024) : perles fines d'eau de mer, pas d'indication de traitement, couleur légèrement crème à doré clair, lustre bon.
Jean Charbonnier est toujours dans l'annuaire AZUR de 1948, mais aussi en 1968 et 1972 indiqué Charbonnier et Cie en 1981 son poinçon est toujours indiqué dans l'Azur mais il n'est plus cité dans les adresses
Si vous avez des documents, des photos de bijoux , ayez la gentillesse de me transmettre des copies sur : richard.jeanjacques@gmail.com :
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