samedi 4 janvier 2025

Henry NOCQ Un sculpteur, orfèvre, grand graveur de Médailles, joaillier et écrivain.

 Henry Nocq n`est guère connu du grand public Il n`a pour lui que L'élite. -"15/01/1907dans le journal Gil Blas."

Henri NOCQ était un artiste multidisciplinaire, sculpteur, orfèvre, un grand graveur de Médailles, un joaillier et un écrivain, il avait été "Formé" auprès d’Henri Chapu et Barrias à l’École des Beaux-Arts.
Je n'ai trouvé que quelques bijoux à  vous montrer, encore une fois les vendeurs devraient bien étudier les poinçons plutôt que les "Marques" Mais il nous a laissé aussi un travail considérable avec ses ouvrages sur "Le Poinçon de Paris" et d'autres.


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Marie Eugène, Henri, Auguste  NOCQ est né le 13-01-1869** 1 Bis avenue Sainte Marie (a gauche sur la photo) à Saint Mandé, il était le fils d'Eugène Nocq, employé de Chemin de Fer et de Marie Victorine Lyon qui était professeur et peintre.
Contrairement a ce qui est écrit partout (même au Musée d'Orsay), Henri n'est pas né en 1868 mais le 15/janvier 1869 . Son père décède en 1870 le 11 décembre à 28 ans seulement. En 1890 Henry est appelé pour son service militaire , il réside chez sa mère au 29 quai Bourbon a Paris 4 eme, il va être dispensé de service militaire et l armée nous apprend qu'il mesurait 1 mètre 66 les yeux gris, les cheveux et sourcils bruns et un visage Ovale.
Formation : École des Beaux-Arts de Paris (atelier d’Henri Chapu)


Après avoir exposé au Salon des artistes Français en 1887, il aurait réalisé ce "Ciboire" en 1888, pour l' Eglise Notre Dame de la Purification à Lammerville en Normandie.


Dès 1890 et jusqu'en 1911 il habitait au 29 quai Bourbon (la porte verte) dans l' ile saint louis à Paris.
J ai peut-être une explication a cette adresse :

Henry Nocq est professeur à l'École municipale subventionnée du quai Bourbon.…………………………………Or la diversité constitue la caractéristique des travaux exposés par les jeunes filles qui fréquentent, à Paris, l’école municipale subventionnée du quai Bourbon ; loin de trahir le joug d’une convention commune, ils accusent un souci permanent d’aider à l’expansion des qualités innées ; c’est de quoi il faut féliciter grandement Mme Nocq, directrice de cette école, et son fils, qui y professe le cours d’applications décoratives. […] Dans la plupart des concours d’art décoratif abondent les projets peu viables où la règle de la destination se trouve violée à plaisir. A l’école du quai Bourbon, les élèves ont été mis salutairement en garde contre l’abus de ces errements ; leurs compositions ne sont plus des exercices de rhétorique dessinée, mais des modèles qui peuvent être réalisés sans difficulté, souvent sans grande dépense ; la preuve de la portée pratique de l’enseignement est fournie par plusieurs travaux qui figurent ici à l’état d’exécution : bougeoirs en fer forgé, carreaux de revêtement, nappes brodées… Avant d’inviter ses élèves à traduire leur conception, M. Henry Nocq prend soin de leur indiquer les lois commandées par chaque matière, les nécessités particulières à chaque technique, et il ne manque pas non plus de leur rappeler que la raison d’être, le but de toute création, est de répondre à sa fonction ; pour le surplus, il veille seulement à ce que l’élève puise son inspiration en elle-même, sans recourir à quiconque, sans abdiquer l’originalité foncière." (source : Revue encyclopédique. 1898, p. 560-561

1893: une œuvre de Henry Nocq, un médaillon en grès polychrome, cadre original en chêne représentant la chanteuse Yvette Guilbert  epaisseur 2cm7 et le diamétre 54,4 cm , elle se trouve au Musée d’Orsay et a été éxécuté par la manufacture Emile Muller et Compagnie à Ivry sur Seine.

1 janvier 1894
Henry Nocq est secrétaire de rédaction à partir de 1894 au moins.

« Il y a deux ans, M. Henry Nocq, secrétaire de la rédaction du Journal des Artistes, à Paris, a eu une heureuse idée. Dans les colonnes de son journal, il a ouvert une enquête, un referendum, si vous aimez mieux, sur l’évolution actuelle des industries d’art. » (source : Haulleville, Prosper. « Les Photographes artistes ». Bulletin de l’Association belge de photographie. vol. IV. 1897, p. 107)

1894   cette affiche de Henri de Toulouse Lautrec .

Henri de Toulouse-Lautrec remarque Yvette Guilbert dès 1890 au Divan japonais mais ne fait vraisemblablement sa rencontre qu’en 1892 par l’entremise de Maurice Donnay (1859-1945), compositeur et écrivain. Elle devient, avec sa silhouette reconnaissable entre toutes – longue silhouette aux mains gantées de noir – une source d’inspiration pour le peintre. Toulouse-Lautrec représente Yvette Guilbert pour la première fois dans l’affiche qu’il réalise en 1893 à l’occasion de la réouverture du café-concert, le Divan Japonais. Figurée la tête coupée par le haut de l’affiche, Yvette Guilbert est reconnaissable à sa seule silhouette qui devient ainsi emblématique.

De la même manière, dans le projet d’affiche de 1894 qui doit annoncer la saison 1894-1895 de la chanteuse aux Ambassadeurs conservé au musée Toulouse-Lautrec d’Albi, le peintre met en avant la silhouette caractéristique, une attitude typique ainsi que ses mimiques expressives. En 1894, Lautrec soumet le fusain à Yvette Guilbert, mais celle-ci le rejette, au profit de la proposition plus flatteuse de Steinlen, par ces mots : « (…) Mais pour l’amour du ciel, ne me faites pas si atrocement laide ! un peu moins… ! (…). »   Yvette Guilbert reste en effet peu convaincue par les productions de l’artiste qu’elle juge trop caricaturales. Dans les gants noirs d’Yvette Guilbert, Lautrec synthétise effectivement la célèbre diseuse et ne retient que l’accessoire le plus marquant de son costume de scène, ses longs gants noirs. Le succès des deux albums de lithographies rehaussées de crachis que Toulouse-Lautrec réalise, la rende moins réticente à son égard. La Suite française, en 1894, album de seize planches dans une mise en page sobre, sont en parfaite correspondance avec le texte écrit par le critique Gustave Geffroy. Toulouse-Lautrec choisit à nouveau les gants noirs, traités à plat, sans modelé comme couverture de cet album. Dans la dernière planche, la Diseuse salue le public à la fin de son spectacle comme courbée pour recevoir les applaudissements. Lautrec fige, à la manière des estampes japonaises, la mimique d’Yvette Guilbert, lèvres soulignées de rouge et sourcils relevés. 

Toulouse-Lautrec a grandement contribué à la notoriété de la diseuse et a assuré sa postérité. Par sa volonté de se construire un personnage de toute pièce, simplifié à l’extrême, sans bijou ni fioriture, elle se démarque du Paris nocturne de la Belle Epoque, et en devient finalement l’une des effigies aujourd’hui, grâce à l’image conçue par Toulouse-Lautrec. © Musée Toulouse-Lautrec, Albi (81)



1894
L'ARTISAN MODERNE, affiche, 1894. de Toulouse Lautrec, H. 0,900 X L. 0,635. L.D. 350. C'était une "Réclame" pour A. Marty, ami de Lautrec, éditeur de sa Loie Fuller, et qui tentait de vendre à bon marché des objets d'art 1900, fabriqués en série.
Depuis son lit, une femme reçoit un homme en blouse d'artisan portant une boîte à outils et tenant un marteau, chien, domestique, l'artisan est en réalité le sculpteur, graveur en médaille et bijoutier d'art Henry Eugène Nocq


Sur la boîte à outils: " NIEDERKORN " et monogramme dans un cercle: " H T L "Lettre - Sur le côté G.: " IMP. BOURGERIE & CIE 83, Fbg St Denis, PARIS. "


1895 Broche de Henry Nocq; C'est la (Femme dans une vague ou Loïe Fuller) broche en argent fondu et ciselé , une pierre ronde de couleur verte est sertie dans de l'or , Elle se trouve au musée des arts décoratifs à Paris.  Nocq devait exécuter la maquette et la confier à un fondeur, car à cette date il n'avait pas encore de poinçon de maître.


1895: Pendentif  de Henry Nocq en argent certainement vermeillé, avec émail, fausse perle et verre
( Musée des Arts Décoratifs de Paris)


Bague Crabe de Henry Nocq en argent avec entre les pinces du crabe une opale en serti clos en or  (Paris Musée des arts décoratifs)


1896 : Très joli  tableau de Henry Nocq . Au vue des piles et des mascarons, je pense que c'est le pont Neuf à Paris très proche de son habitation dans l ile de la Cité , il représente la visite des Souverains Russe en 1896.

Un débat toujours valable de nos jours plutot acide.....
La question de la signature, réduite à ces justes proportions, est toute politique ; parmi les confrères qui ne partagent pas mon opinion et m'ont fait l'honneur de la réfuter, M. Paul Lagarde a écrit l'article le plus complet. Voici cet article paru dans la Cocarde qui était en ce moment l'organe officiel de la fédération des ouvriers d'art.
« Dans le Journal des Artistes, M. Henry Nocq avec courtoisie tance la Cocarde. Il lui reproche sa sensiblerie à l'endroit des ouvriers d'art. On mène trop grand bruit, selon notre confrère, autour des revendications de ceux-ci. Il n'y a là, pour lui, qu'un vif désir de satisfaction d'amour-propre, l'exaspération de quelques vanités déçues, le besoin de gloriole qui se traduit d'ordinaire par le désir des prix et des petits rubans. Aussi raille-t-il Barrès et la Fédération à laquelle, pour quelques jours, nous avons donné l'hospitalité. Le malheur c'est qu'il soit imparfaitement informé, « Selon M. H. Nocq, l'unique préoccupation des ouvriers d'art, celle qui les pousse à se resserrer, le but même de leur union, dont l'initiative fut prise ici même par les peintres-verriers, c'est d'obtenir de signer les oeuvres auxquelles ils collaborent. Cette satisfaction obtenue, tous se tiendraient pour heureux, et ne demanderaient rien de plus. Et M. Nocq de rire.
« Eh! quoi, est-ce donc là ce gros abus à propos duquel vous vous récriez si fort ? Mais il existe partout, dans notre société. Peintres et sculpteurs, eux aussi, travaillent souvent pour des confrères, et en recevant leur salaire renoncent à leur signature. Pourquoi nous montrer sur une question d'art plus susceptibles que des artistes, alors que vous ne l'êtes pas vous-mêmes. Car, quoi qu'on en dise — ici M. Nocq devient très affirmatif, — il n'y a pas de « collaborateurs-artistes », c'est par vanité que les ouvriers d'art ont pris ce nom, ils ne sont que des copistes plus ou moins ingénieux, des arrangeurs et non des créateurs. A quoi bon une signature sur un objet qui ne révèle en ceux qui le firent qu'un certain tour de main et la connaissance de quelques musées et bibliothèques? Conçoit-on un copiste de Rembrandt ou du Titien émettant la prétention de signer ses plagiats ? C'est tout simplement comique.
« Il est des esprits qui, par des préjugés personnels, se satisfont de la conclusion de M. Henry Nocq. Mais vraiment ils doivent s'étonner de ses arguments.
« Notre confrère tout d'abord reproche aux ouvriers d'art de se plaindre avec bruit d'un mal qui est général. Et à ce propos il cite des exemples. Nous en pourrions ajouter 't sa listel Dans la littérature aussi, il est des trafiquants. On sait des hommes de théâtre passant pour bien connaître les « ficelles » du métier, ayant l'oreille des directeurs et qui, obligeamment, consentent, pour la faire jouer, à signer une pièce qu'ils n'ont point faite, à la condition d'en toucher seuls les droits d'auteur.
Mais, de ce que le mal est général, doit-on conclure à la résignation ? le temple est envahi par les marchands, doit-on poliment leur laisser la place ? Ce serait par trop commode pour les spéculateurs de tous ordres. Les ouvriers d'art se révoltent contre un état de choses qui les déprime, les empêche de donner la vie aux rêves qu'ils portent en eux, les rabaisse de plus en plus au rôle de manœuvres, les condamne à ces machinales copies que M. Nocq leur reproche. Ils font œuvre d'hommes libres, leur cause est à la fois juste et noble puisqu'il s'agit de leurs propres intérêts et de ceux de l'art  utile; c'est ce qui leur vaut tant de sympathies, c'est ce qui fait qu'ils vaincront.
Quoi que notre confrère en pense, les artisans peuvent faire œuvre d'artistes et, chose curieuse, c'est sur ce point M. Nocq lui-même qui, pour beaucoup, a fortifié mon sentiment par son intéressante enquête sur l'évolution des industries d'art.
De cette enquête ressort avec netteté l'influence du commerce sur l'art, 

1897

Portrait de Henry Nocq par Henri de Toulouse-Lautrec  signé et daté 'HT Lautrec 97' peinture à l'essence sur panneau posé sur berce 25 1/8 x 19 po (63,9 x 48,2 cm) Revendu par la Maison Christie's
Voir les explications de la maison , je n'ai pas compris cette phrase : Le sujet du présent portrait, Henri Nocq, était un artiste et artisan belge, connu notamment pour ses bijoux et ses médailles gravées. Lautrec et Nocq se connaissent depuis 1896,
Nocq était français 


le 19 fevrier 1897 Henri (avec un I non un Y ) obtient un poinçon de Maître Le symbole est un croissant avec deux étoiles et les initiales H.N.

1897 dans la Revue des Arts décoratifs
Son oeuvre comme artiste ? Aristocratique, logique et neuve, sans exagération. Henry Nocq sait la destination de l'objet, du bijou; son éducation, plus raffinée et complète que celle de la majorité de ses confrères, lui permet de prévoir ce qui ne doit point choquer, la nouveauté qui peut être admise par la plus subtile femme : la fleur sera choisie parmi d'élégants spécimens, la figure sera toujours de profil distingué. Le polémiste, dans la fièvre de la discussion, put égarer sur l'homme, l'artiste le décèle avec netteté : méthodique et raisonneur, audacieux, mais toujours avec goût. 
Il cherche, mais n'a nulle prétention à l'absolu; cependant, comme tout est calculé, raisonné, il a confiance. En général il se défie du bizarre, de la trouvaille heureuse et se contente d'espérer la beauté et la séduction dans l'élégance de l'oeuvre bien pensée, la perfection de l'exécution et l'harmonie de sa présentation. J'entends par ce dernier point le coup d'outil supérieur, qui rend instantanément l'oeuvre familière, intime, comme une chose qu'on aurait choyée déjà depuis longtemps.
Peu, au reste, ont été aussi bien préparés. Né dans un milieu artiste, où l'objet d'art était la condition de vie, il fut initié de bonne heure aux manipulations délicates : Henry Nocq peut être tour à tour sculpteur, graveur, ciseleur, émailleur, sans avoir besoin du secours d'autrui. Il connut le charme des ouvrages précieux avant d'apprendre son métier d'artiste, c'est-à-dire d'homme apte à créer une belle forme, à tracer une pure ligne.
Au sortir du lycée, muni de diplômes, il songea comme tant d'autres à la vanité du Prix de Rome, à l'illusion des récompenses. Il entra dans l'atelier de Chapu, s'appliqua consciencieusement, fit des concours, monta en loge, exposa au Salon des bustes et des médailles, obtint même une mention. Mais l'âge était venu, et le jugement, et l'amour de la chose pour la chose elle-même. Alors, le dégoût des compétitions, le mépris de la fausse notoriété.
Il abandonne le Salon, renonce à remonter en loge. Quelques commandes lui permettent la vie solitaire. Il modèle des bustes; mais, chaque fois qu'il en a l'occasion, il délaisse ceux-ci pour l'exécution de menus objets qui ont pour lui un attrait irrésistible. Et puis, pour son esprit chercheur, c'est l'inconnu à trouver. Car il n'entend pas pasticher, mais créer. Toute une esthétique particulière à se faire.



1897 Un miroir en Argent, diamants et pierres réalisé par Henry Nocq.
C'est en 1897 qu'il adhère à la Société Nationale des Beaux Arts ou il avait exposé ce miroir




Boucle de ceinture de Nocq : "Sirène" en argent et en verre se trouve au musée des arts décoratifs




Dans la Revue des Arts décoratifs en 1898

 1898 dans la revue "Les Droits de l'homme
Avec un goût exquis, M. Henry Nocq introduit les pierres précieuses dans ses objets d’art. Jamais elles n’interviennent mal à propos. Il les choisit selon le but de l’objet ou le caractère physique de la personne qui doit les posséder et surtout selon l’harmonie générale du bibelot. La chaleur des topazes et des rubis. par exemple, rehaussera un bijou destine à resplendir sur une carnation ardente. Des pierreries aux tons froids seront de préférence employées pour des objets sévères. M. Nocq dispose son décor pour que jamais ces pierreries ne paraissent des ajoutures. Harmonieusement encadrées par le reste du décor, elles le complètent et semblent exigées par lui. M. Nocq a conçu et exécuté aussi des montures fort gracieuses pour des coupes de M. Delaherche, très délicates de tons; une entre autres, composée de feuilles reliées entre elles par ces filaments contournés qu’on voit dans les vignes, supporte une coupe d’un exquis mauve pâle et forme avec lui un ravissant bibelot. Le goût et l’intelligence de M. Henry Nocq, son œuvre antérieure déjà si riche, le classent parmi les rares artistes qui savent allier au juste souci de la décoration le sentiment de l’élégance pratique. 
GEORGES LECOMTE.

Devient Officier d'Académie en 1899


Henry Nocq se marie le 25-06-1900 avec Marie Charlotte Delarue née le 30/04/1871 à Honfleur, elle était la fille de Georges Prosper Delarue avocat à la cour d'appel de Paris, il habitait le quai Bourbon  , il y restera jusqu'en 1911


Henri Nocq soutint le Lieutenant Colonel Picquart et a travers lui, Dreyfus.

. L’affaire Dreyfus n’aurait jamais eu le retentissement qu’elle a connu si elle n’avait pas été marquée par l’engagement de Zola qui, dans son « J’accuse… ! » publié le 13 janvier 1898 dans L’Aurore, a dénoncé le scandale que constituaient la condamnation d’Alfred Dreyfus et le refus de reconnaître son innocence. Mais elle n’aurait pas pris une telle ampleur si les dénonciations de Zola n’avaient pu s’appuyer sur les révélations faites par le lieutenant-colonel Marie Georges Picquart à son ami d’enfance, l’avocat Louis Leblois. 

Nocq fit partie du  premier noyau des « dreyfusards »L’action de Picquart et celle de Zola sont liées. Le premier, au début de l’été 1897, a transmis l’information qui a permis de désigner l’ancien officier Esterházy comme le coupable du crime pour lequel Dreyfus avait été condamné. Le second, au cours de l’automne de la même année, s’est lancé dans une campagne de presse qui a abouti au « J’accuse… ! » de L’Aurore, entraînant le procès en cour d’assises qui a suivi, quelques semaines plus tard. Histoire et civilisation.

Nocq obtint une médaille d'Argent à l'exposition Universelle de 1900.

1901
Henry Nocq se présente comme « artiste sculpteur » lors de son mariage en 1900. (source : AP, V4E 8130, acte n° 400)
« Le sculpteur est essentiellement un distingué. S’il a pour devise : « Tout, fors le banal », et s’il a commencé par le bijou fruste en haine du bijou vulgaire, au moment où il poursuivait son enquête sur les origines et les caractères de l’actuelle renaissance, – dorénavant, sa verve s’amenuise et s’épure. Le médailleur aux discrètes plaquettes, le portraitiste de l’Académie Goncourt, le céramiste ou le bronzier qui aime à profiler les sourires joufflus de l’enfance, affine ses dons, sans les édulcorer quand il s’agit de patiner trois boucles de ceinture, d’ajourer quatre bagues, d’émailler deux pendants où la coquille monde est le support de l’opale laiteuse. » (source : L’art décoratif : revue de l’art ancien et de la vie artistique moderne. vol. 3, n° 2, 1901, p. 245)

Grand prix de Rome, Officier d'académie Prix Thorlet de l'académie des Beaux Arts « Henry Nocq, le délicat artiste qui a eu une si large part dans la rénovation du bijou, s’est affirmé à la fois sculpteur, médailleur et ouvrier d’art. Esprit judicieux et réfléchi, il semblait réunir toutes les qualités exigées pour réussir dans l’art qui nous occupe. Les nécessités de la vie en ont décidé autrement et il n’a pu signer jusqu’ici qu’un nombre restreint de médailles et de plaquettes. Mais ce sont des œuvres parfaites. » (source : L’art décoratif : revue de l’art ancien et de la vie artistique moderne. vol. 4, n° 1, 1901-1902, p. 70)


1907 dans le Journal Gil Blas

1907  dans Gil Blas
M. HENRY NOCQ
En nommant Henry Nocq chevalier de la Légion d`honneur, M. Briand prouve qu'il sait faire litière
des préjugés qui rabaissent sottement au-dessous du "grand art " les arts dits " mineurs ". M.Nocq,
en* effet, comme Lalique, comme Rivaud, n'a jamais modelé ou plutôt ciselé que de minuscules
merveilles. Nous ne lui devons :point de groupes gigantesques et grimaçants, de Salammbos ou de
Lédas plus grandes que de nature. Mais Benvenuto ne vaut-il pas Donatello, et Gouthiéres et Caffierî
ne sont-ils pas les dignes rivaux de Houdon.
M. Henry Nocq s`est fait apprécier depuis quinze ans par les plus délicats bijoux, bagues, bracelets,
boucles d'oreilJes, broches, colliers et pendentifs. On y sentait parfois une érudite réminiscence des'
belles formes égyptiennes ou mérovingiennes, et du beau coloris byzantin. Mais le métier en était 
accompli, et l'inquiète nervosité toute modomiste.
Puis ce furent des sablières, des coupelles, des aîguières, _d'un goût précieux et raffiné, où l'argent, l`or, l'ivoire, étaient exquisement travaillés. Je me souviens encore d*une Loïe Fuller délicieuse (que d'artistes la magicienne n*a-t-elle pas inspirés !) et surtout de ces véridiques et expressives plaquettes de contemporains, Anatole France, Carrière, Picquart, les dix membres de 1'Académie Goncourt, etc.
Henry Nocq n`est guère connu du grand public Il n`a pour lui que L'élite. 

Chevalier de la Légion d’honneur (nommé par décret du 13 janvier 1907 rendu sur le rapport du Ministre de l’Instruction publique Beaux-Arts et Cultes
(source : AN, 19800035/1467/69799)

1907


1908 Bulletin d la société Franco-Japonaise


1909 dans le Petit Parisien: Une superbe vitrine de bijoux????

Il est appelé pour la guerre en 1914, réformé pour Bronchite des Sommets rayé de l armée en juillet 1915 mais maintenu en service auxiliaire,  et ne sera libéré que le 15/11/1918 .


1915 dans "Le Bonnet Rouge"


1916 photographié par Nadar.


Henry Nocq fut un très grand médailleur. en particulier sur des célébrités

En 1890, il avait concouru pour le Prix de Rome de gravure en médailles. André Michel a écrit de lui: «  Toutes ses médailles sont d'une singulière pénétration dans la notation de la ressemblance individuelle et d'un goût très pittoresque dans la présentation. Vous y trouverez...les preuves d'une grande habileté technique et d'une jolie verve primesautière » Il exécuta de nombreux bijoux dignes d'éloges.

Eh bien je cherche ces bijoux, il est impossible qu'il n'en reste que si peu d'exemplaires


La médaille "Voici mes bijoux"

Ses médailles auraient été fondues par Victor Canale.


Cet "Ange à la Flute " est toujours fabriqué par la maison Canale: https://www.medaillescanale.com/



1919 Argent, Topaze, les coquilles sont en or


1919  Il est employé le mot "Pent à Col" qui n'est plus de mise

Pent-à-col, Terme de la bijouterie du moyen âge. Bijou qui, comme nos médaillons, se portait au cou, De Laborde, Émaux,   étymologie : Pendre, à, col. Le Coquillage est en or jaune, des algues en émail et petits diamants, la pendeloque et en Chrysoprase et des diamants taille brillants


Henry Nocq réalisa cette épée pour le Maréchal Joffre


En 1919 cette article sur la réalisation par Henry Nocq de l épée du Maréchal Joffre (au centre) nous indique  qu'il se trouve sur la lame une dédicace sur ses trophées. La bouterolle représente le sol de la patrie, une épée sur du blé et du raisin, le tout est en or, le fourreau est en requin poli


En 1920 Médaille Grecque

1920 Médaille grecque
La médaille interalliée
« C'est avec ces hochets là, qu'on gouverne le monde », disait Napoléon IeV parlant des croix d'honneur. Les gouvernements interalliés avaient, en effet, convenu qu'une décoration, dont le ruban — l'arc-en-ciel — leur serait commun, mais dont la médaille serait propre à chaque nation, commémorerait la présence aux armées de ceux qui firent la guerre.
La première médaille est frappée : c'est la grecque. Nous n'y mettons aucune ironie. Elle est l'oeuvre du savant graveur Henry Nocq. Le programme général, exigeant une « Victoire ailée debout », c'est le motif qu'interprète en effet M. Nocq à l'avers, ou mieux, pour parler la langue des numismates, au droit de la médaille.
La médaille grecque de la guerre. Au revers, inscrit dans la légende et dominant l'exergue, est figuré un cartouche quadrangulaire où son gravés les noms des nations alliées, et que surmonte, agenouillé, l'Hercule enfant étouffant les serpents, symbole de l'alliance au temps des guerres du Péloponèse. Ingénieuse idée, qui toucha M. Venizelos quand, au cours de son récent voyage à Paris, il alla voir la médaille hellénique dans l'atelier d'Henry Nocq.
Pour ennoblir le film, M. Pompeo Molmenti, sous-secrétaire d'Etat aux Beaux-Arts en Italie, se propose de réformer la censure cinématographique, en y introduisant des écrivains et des artistes, des membres du Conseil supérieur des Beaux-Arts, de l'Association artistique internationale, etc. Il n'est pas seulement question de l'honnêteté du cinéma, mais de sa beauté. Il importe de le faire accéder à la dignité de l'art.


En 1924 , Charles Saunier annonce la future sortie des l ouvrage de Henry Nocq "Le Poinçon de Paris"

Les années sont passées sans lasser le chercheur, qui a dépouillé annuaires et périodiques, compulsé aux Archives Nationales le fond des corporations, les édits et arrêts relatifs à la profession d’orfèvre. Ainsi a-t-il pu restituer la vie de ses grands prédécesseurs, connaître leur bonne et leur mauvaise fortune. Et la large documentation recueillie va former le fond, tout l’intérêt d’un grand ouvrage qui paraîtra prochainement sous le titre de : Les Poinçons de Paris, — essai d'un répertoire des poinçons de Paris depuis les origines jusqu’à la fin du XVIII eme siècle Ainsi M. Henry Nocq sera-t-il le premier à mener jusqu'à l’achèvement définitif un travail commencé par le baron Pichon, qui avait fait à son intention des recherches premières importantes, repris en partie par Germain Bapst, tenté à nouveau mais vite abandonné par de Champeaux et Molinier, et qui, en dehors de son intérêt historique et technique, permettra de démêler le mystère qui entoure maintes orfèvreries anciennes, par suite de l’ignorance où l’on était jusqu’ici de la signification des marques et poinçons qui authentiquent ces belles pièces. Charles Saunier-


Henry Nocq a donc commencé a publier cette oeuvre immense a partir de 1926, par exemple cet ensemble de livres le reflète: LE POINCON DE PARIS Répertoire des Maîtres Orfèvres de la Juridiction de Paris depuis le Moyen-Age jusqu’à la fin du XVIIIe siècle, (NOCQ, Henry) : - Volume I : A-C, H. Floury Editeur, Paris, 1926 - Volume II : D-K, H. Floury Editeur, Paris, 1927 - Volume III : L-R, H. Floury Editeur, Paris, 1928 - Volume V : Errata et addenda, Tables, Librairie Floury, Paris, 1 revendu par Azur Encheres.

Livre très utile à acquérir, pour ma part j ai eu le plaisir de recevoir en cadeau une complète reproduction de la part d'un expert: Madame De Maisonneuve : Je l 'en remercie encore.



Travail extraordinaire que d avoir recherché les poinçons des orfèvres a partir du Moyen Ange jusqu'a la révolution, car après la révolution la forme des poinçons de Maître a changé  , un symbole et les initiales dans un losange horizontal et parfois vertical.


Nocq a classé ses orfèvres par ordre alphabétique, selon les orfèvres il donne plusieurs sortes d' informations et surtout souvent le dessin de son poinçon



Il donne aussi les "marques" et poinçons des fermiers généraux avec leurs dates d'exercices, ce qui est si pratique pour dire a quelle époque l orfèvrerie a été fabriquée. Il les classe aussi par les initiales et symboles des fabricants, ilfait un résumé chronologique et historique, etc....etc

Prix et distinctions : Grand Prix de Rome (source : AN, 19800035/1467/69799)
Officier d’Académie
Chevalier de la Légion d’honneur (nommé par décret du 13 janvier 1907 rendu sur le rapport du Ministre de l’Instruction publique Beaux-Arts et Cultes
(source : AN, 19800035/1467/69799)
Prix Thorlet de l’Académie des Beaux-Arts décerné lors de la séance du 1er juin 1935 (2 500 francs)
(source : Journal des débats politiques et littéraires. 3 juin 1935, p. 4)
Voyages connus : Italie ; Belgique ; Angleterre.


Le 15/02/1942 Henry Nocq est décédé au 65 ter rue de la Fontaine , or il était domicilié a ce moment 12 rue de Chézy à Neuilly, Aurait il eu un dernier atelier d artiste rue de la fontaine??? 
Car  Le Studio Building est un immeuble situé dans le 16e arrondissement de Paris conçu par l'architecte Henri Sauvage. Il a été réalisé en 1929-1932.
C'est un luxueux immeuble d'appartements style Art déco en duplex, dont l'entrée principale se situe 65, rue La Fontaine (16e arrondissement de Paris) mais dont les façades donnent également sur la rue du Général-Largeau et la rue des Perchamps. Il est entièrement carrelé de grès de Gentil & Bourdet, polychrome côté rue et blanc côté cour. Il comprend 50 logements et ateliers d'artistes, dont des duplex éclairés par une verrière à double hauteur. 

 

**Le Dictionnaire de Rémy Verlet , sponsorisé par Van Cleef & Arpels  indique pour Henry Nocq: "Né a Paris le 13-janvier 1868 il meurt en 1944."  je rappelle qu'il est né le 15-01-1869 et est décédé le 15-02-1942

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Henry NOCQ Un sculpteur, orfèvre, grand graveur de Médailles, joaillier et écrivain.

  Henry Nocq n`est guère connu du grand public Il n`a pour lui que L'élite. - "15/01/1907dans le journal Gil Blas." Henri NOCQ...