Peut être le plus grand émailleur de son époque, il est peu connu, et peu de ses oeuvres sont connues, pourtant, avec sa participation importante dans les bijoux de Aucoc, Boucheron, Falize, Fouquet, Froment Meurice, Vever, et d'autres, (pour lesquels je n'ai pas trouvé cette preuve de participation), il devrait l'être.
Ses oeuvres sont peu connues car il travaillait pour d'autres, mais sans son talent?
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Guillaume Etienne Tourrette (avec 2 r) est né le premier novembre 1858 au 64 rue des Acacias à Montmartre (devenue la rue d'Orcel) Son père Etienne Tourrette et sa mère née Madeleine Pastre tenaient tous deux un "hotel Garni ".
Etablissement dans lequel les voyageurs peuvent louer des chambres garnies c'est à dire meublées, offrant des prestations hôtelières mais qui sert en général de résidence principale à ses résidents. C'est néanmoins le plus souvent une résidence considérée comme transitoire avant de trouver une résidence permanente indépendante.
1879 Signent un bail de 15 ans, au 55 rue Grénéta à Paris
1881 Dans la revue des Arts Décoratifs
1881 dans le journal "Petit Parisien" Houillon et Tourrette recherche un apprenti, à l' époque on donnait 1 franc par jour pour indemnité de nourriture, peut être 2 € de nos jours, approximativement .
1884 Houillon & Tourrette dissolvent leur société
Dans la Revue des Arts Décoratifs en 1884
1884 journal des Artistes.
Les émaux sophistiqués de Falize ont été réalisés par l'un des deux émailleurs indépendants, Louis Houillon ou Etienne Tourrette, qui ont tous deux contribué au chef-d'œuvre exposé par Falize à l'Exposition Universelle de 1889, le triptyque «Les Trois Couronnements», et figuraient en partenariat au Annuaire commercial 'Azur' de 1880 à 1889 sous le nom 'Emailleurs en Bijoux'. Ils ont ensuite exposé sous leur propre nom au Salon de la Société des Artistes français et au Salon de la Société nationale des Beaux-Arts.
En 1891 Etienne se marie, il épouse Henriette Weil domiciliée à Paris 40 rue de la voie Verte devenue depuis 1945 la rue du père Corentin (résistant) Etienne déclare ne pas savoir au delà de ses parents qui sont ses ascendants.
A cette époque, propriétaire, il habite au 23 avenue de Montsouris à Paris, un merveilleux quartier de Paris.
Avant 1895 C'est un médaillon émaillé de Etienne Tourrette, Cuivre, Feuille d'or, Email cloisonné. Hauteur : 21 cm Largeur : 19.8 cm le cadre recouvert de velours.
Inscriptions, Monogramme = chiffre - A gauche : "ET" Jeune fille de profil aux cheveux roux sur fond de papyrus.
A été acheté par la république au Salon de la Société nationale des beaux-arts
en 1895. Conservé au Petit Palais, musée des Beaux-arts de la Ville de Paris.
Voici une oeuvre "magistrale" , commune à de nombreux artisans de nos métiers, mais à mon avis très importante par le travail de Etienne Tourrette comme émailleur
C'est un Hanap et ci-dessus le couvercle du Hanap.André Falize fils de Lucien qui a décrit tout le travail autour de cette oeuvre.
Le couvercle du hanap a trait aux choses de l'Union centrale. Il est fait d'une calotte d'émail enfermée dans une armature d'or à trois branches qui l'emprisonne étroitement, de sorte que, cédant à la pression, les parties émaillées se relèvent en gonflements très doux. Une bordure moulurée entoure le couvercle et s'ajuste aux bords du vase; elle mesure 95 millimètres de diamètre. Au sommet, un rameau de chêne s'érige et forme le bouton du couvercle; cette pousse de chêne est. on le sait, l'emblème de la Société; les feuilles sont modelées de façon à s'offrir aisément aux doigts. A ses racines s'accrochent des cordelettes de bijouterie qui soutiennent trois enseignes d'or ciselé; on y a gravé en trois mots tout le programme de l'Union: Art. Science, Métier.
1895 Falize fut le Maître d'oeuvre de ce Hanap,
Lucien Falize orfèvre, Luc-Olivier Merson dessinateur, Hanap « Les métiers d’art », Paris, 1895 Émile Pye, Jacques Cantel, Florent-Antoine Heller (1840-1904), graveurs Ferdinand Levillain (1837-1905), sculpteur Paul Richard, ciseleur Étienne Tourrette Arsène, émailleurs
Or ciselé, émail de basse-taille, émail champlevé, émail cloisonné
Présenté au pavillon de l’Ucad lors de l’Exposition universelle de Paris en 1900
Si l'on examine cette pièce en détail, si l'on songe à l'énorme somme de travail qu'elle représente, aux difficultés vaincues, on demeure à la fois surpris et charmé par un art tellement beau, s'exerçant sur une matière si riche et si docile.
Et moi qui suis arrivé à l'atelier quand elle était avancée déjà, mais qui en ai suivi l'achèvement et me suis fait raconter toutes les phases de la fabrication première, je m'étonne qu'aucun accident ne soit arrivé, qu'il n'y ait pas le moindre défaut dans une oeuvre aussi longue et je la compare avec un peu d'orgueil aux objets qui, dans les Musées, nous sont donnés comme modèles et sont restés d'un enseignement classique pour les orfèvres.
J'ai réuni tous les dessins qui sont relatifs à cette pièce, tous ceux qui ont été faits au cours du travail; ils forment un dossier compact, et quelques-uns sont bien jolis, mais celui qui peut-être m'intéresse le plus est un croquis que fit mon père au début et qui marque son idée première : c'est un simple profil avec l'indication sommaire des zones à décorer : le gobelet a été relevé au marteau d'après ce croquis, et c'est bien l'honnête travail de l'orfèvre.
Sur une plaque d'or à 22 carats, saine, épaisse et régulière, l'ouvrier a mesuré un cercle; il a découpé sa feuille et a commencé sur la bigorne à relever sa matière au maillet suivant les procédés des bons maîtres anciens; je ne sais si c'est Florange ou Lahure qui a restreint la forme, tous deux m'ont appris à manier le marteau et je me réjouis qu'une telle pièce ait été faite ainsi et non pas emboutie sur le tour. L'orfèvre tient solidement sa pièce de la main gauche, la tourne lentement entre ses doigts contre l'enclume et égrène sur elle les coups réguliers de son marteau. La plaque obéissante, évasée d'abord, se resserre, puis monte, se modèle, se régularise et devient peu à peu le vase au profil pur qui partout s'ajuste aux contours du calibre.
La timbale ainsi faite était déjà belle en sa simplicité, belle de sa chaude couleur d'or; il la fallait vêtir d'un décorde gravure et d'émail.
Mon père avait eu de ses collègues du Musée toute liberté pour faire la coupe à sa guise
1896 Dans la Revue des arts Décoratifs
C'est par le Père Routier qu'il songeait à faire émailler le vase, mais Routier est mort, et depuis, plusieurs ouvriers se sont succédé à l'atelier en qui mon père n'a pas eu assez de confiance pour leur donner un travail aussi délicat.
C'est pourquoi il s'est adressé à Tourrette, le plus habile, le plus capable de nos émailleurs aujourd'hui, et qui d'ailleurs avait appris de lui tous les procédés de l'émail de basse-taille. J'ai suivi avec curiosité, avec passion, les phases de remaillage de la coupe, et j'aimerai à dire toutes les précautions prises, les nouveaux ustensiles prévus et préparés à cause des conditions spéciales qu'exigeait une pièce de cette forme, pour être passée au feu avec une décoration si compliquée et si précieuse.
A l'Exposition de 1900: 1900:
Froment Meurice nous montre un délicieux demi-collier émaillé par M. Tourette, qui est d'un effet modeste et charmant.
Dans la Revue de l'art ancien et moderne
En 1904 dans Art et Décoration
Les colorations avaient fait l'objet d'une patiente recherche entre M. Merson et mon père, car les conditions de l'émail ne sont pas celles d'une peinture, et l'orfèvrerie a ses lois comme la tapisserie et les vitraux. Le carton de l'artiste servait de thème harmonique, il fallait le transposer en émail, et ce fut une annotation patiente, d'une minutie extrême, que mon père fit lui-même, notant chaque nuance, repérant chaque détail sur des dessins reportés et peints avec les numéros des émaux à employer, échantillonnant les verres comme on fait des laines teintes d'une tapisserie. Je garde, avec les cartons de L.-O. Merson, toutes ces notes peintes et écrites, elles constituent un ensemble plein d'intérêt. Tourrette et son bon ouvrier Arsène ont accepté la direction, ils se sont servis des supports ingénieusement préparés par Bouchon. Ils avaient fait modifier leur four et disposer leur moufle spécialement pour la coupe. Tout alla le mieux du monde, et, je le répète, cette opération, qui nécessita près de quarante feux et qui présentait de si grandes difficultés, mériterait une description amoureuse et minutieuse ; je n'ose la faire, étant données les longueurs qu'atteint déjà mon récit.
Le Hanap conservé au Musée des Arts Décoratifs
Il y eut pour nous tous un grand soulagement quand, pour la dernière fois, la pièce sortit du feu; quand, refroidie, elle eut son dernier glacis, qu'elle apparut chaude, harmonieuse et vibrante. Tourrette avait admirablement réussi; il avait complété l'oeuvre de tous les ouvriers d'art choisis pour cette commune besogne. Et son rôle ne s'était pas borné à l' émaillage de la coupe : il avait fait, avec les émaux translucides et les émaux champlevés du vase, l'émail cloisonné du couvercle. Une grande part d'éloges lui revient dans ceux qu'à l'Union centrale on a faits publiquement à tous les collaborateurs de mon père. Signé André Falize.
Voici par exemple une très belle de réalisation de Georges Fouquet . Etienne fut l'émailleur de ses oeuvres, je n'ai pas trouvé de descriptif précis, mais vu l'émail de ce bijou, je pense que c'est Etienne Tourette qui a réalisé l'émail
Georges Fouquet Joaillier-bijoutier. Fils d'Alphonse Fouquet, travaille avec lui à partir de 1891 puis lui succède en 1895. Il fait appel au dessinateur Charles Desrosiers, Mucha et à l'émailleur Etienne Tourette. Il ferme la Maison de la rue Royale en 1936. Participe à l'exposition Internationale de 1937 avec son fils Jean et produit épisodiquement jusqu'à sa mort.
Dans la Revue des Arts décoratifs de janvier 1897 cette superbe lorgnette émaillée par Tourrette. Le 24.4.1897, à l’exposition de la Société Nationale des Beaux Arts à Paris, il présente ces jumelles ornées de violettes,
« M. Tourrette est en possession d’une technique impeccable, et se rit des difficultés que l’émail prodigue à ses fervents. Le cloisonné n’a plus de secrets pour lui. Excellent coloriste, les effets puissants, les contrastes harmonieux sont fréquents dans ses œuvres si diverses » (Art et décoration, 1.1904) ; « Le plus habile, le plus capable de nos émailleurs aujourd’hui » (Rev. des arts décoratifs, 1896); « émailleur irréprochable » (Rev. des arts décoratifs, 1897).
Tourrette, Etienne était l'émailleur et jules Veysseynial, le bijoutier-Joaillier, Hauteur : 4.3 cm Largeur : 10.5 cm Profondeur : 10.2 cm
Signature - Sur la tige centrale, en bas dans l'émail : "E. Tourrette"
Poinçon de garantie - Petite garantie, or, Paris, depuis 1838 (tête d'aigle,) sur la hampe médiane, à droite. Poinçon - Du fabricant insculpé en 1890 "J [as de pique] V" Initiale(s) - Emaillée rouge, sur la hampe supérieur, de part et d'autre d'un fleuron d'églantine : "B" et "P"
Jumelles accompagnées d'un étui en galuchat, décor de feuillage et d'églantines roses
Boîte à pilule de Etienne Tourrette émailleur, vers 1900. Dimensions haut.: 2.9 cm
larg.: 4.45 cm prof.: 4.6 cm Matériaux Or jaune, cristal, feuilles d'or, émail cloisonné et champlevé, agate MAH Musée d'art et d'histoire, Ville de Genève. Description: Sur la facture d'achat, apparaît le terme "cristal": "bonbonnière en or, décorée d'un cristal / libellule et agate, Em. cloisonné".
1897 Dans la Revue des arts décoratifs: M. Etienne Tourette, cloisonneur irréprochable, créateur de gracieux panneautins où s'épanouissent de blancs lys au sommet de leur tige frêle pour l'embellissement
1897 Dans cette même revue cette broche en émail au décor de violettes et de roses églantines
Au Salon de 1897, il présente quatre appliques en émail cloisonné pour bijoux ; en 1898, une parure en émaux cloisonnés d'or à semi-transparence et, avec Emile Vernier, une broche en or émaillé "Enfant au chien" que je n'ai pu trouver
1898 Une guirlande de cerises de Etienne , d'une spirituelle adresse
1898-01-01 M. Sieffert nous offre un vase sur porcelaine tendre de Naudot, exécuté en collaboration avec M. Riquet. M. Tourrette enfin, dont on avait pu l'an dernier apprécier l'habileté comme cloisonneur, expose un charmant portrait d'enfant, en émail en partie cloisonné, en partie peint, d'un ton extrêmement harmonieux, bien que la bordure en soit composée de bouquets de cerises qu'au premier abord on jugerait plutôt devoir être d'un effet un peu dur et voyant
Nous avons la preuve de cette heureuse contagion dans I'exposition d'un
orfèvre ,jusque-là demeuré pieusement fidèle aux traditions que lui avait
léguées le fondateur de sa maison. M. Froment Meurice nous montre un déli-
cieux demi-collier émaillé par Mr Tourette, qui est d`un effet modeste et char-
mant. Mieux que lui M. Vever, en une suite de peignes aux combinaisons
étranges, association capricieuse de réalité et de fantaisie, où l'or se déguise
sous les nuances les plus inattendues et s'irise sous les émaux, nous dénonce
la sincérité de sa conversion récente. L'exposition de M.. Ecaille témoigne
de préocupations analogues. Il n`est pas jusqu'à M. Boucheron qui ne se
laisse entrainer par le mouvement rénovateur. Certaines de ses boucles de
ceinture l'attestent assez.
Emailleur attitré de Georges Fouquet, il réalise pour lui, en 1898, une orchidée en émail translucide à jour.
L'émailleur le plus connu de Georges Fouquet était Etienne Tourette, qui travaillait également pour Henri Vever. Tourette fut initié à la technique du plique-à-jour par son professeur Louis Houillon. L'œuvre de Tourette est connue, outre sa compétence technique et son utilisation fabuleuse de la couleur, pour une technique qu'il a développée : pendant le processus d'émaillage, il ajoutait de minuscules pièces d'argent, d'or ou de platine (appelées "paillons") qui créaient un éclat supplémentaire dans l'émail.
La maison Christie's a écrit Tourette avec un seul "R" ce sont deux "RR"
1898 Vever écrit dans son carnet
:Vu Tourrette a qui je porte la boucle IRIS à émailler, pourvu qu'il la réussisse.Il n'y avait pas qu'une boucle mais une parure
Pendentif fleur iris formant broche en or jaune 18 k (750 millièmes) et émail plique à jour bleu à décor ajouré, orné de perles probablement fines, partie inférieure articulée. (système de la broche démontable, outil de démontage dans le fond de l'écrin)
Signé Vever Paris. Circa 1900.
Poids brut : 12,5 g - Hauteur : 5 cm - Longueur : 5,7 cm (sans la bélière)
On y joint une chaîne en or jaune 18 k (750 millièmes) à mailles cheval probablement d'origine. Poids : 3,2 g: Revendu à Drouot
Dans son écrin d'origine à la forme inscrit : "Anc Mon MARRET & BAUGRAND "
1900 Liste des récompenses
J'ai cherché cette Loïe Fuller émaillée par Tourrette, je ne l'ai pas trouvée.
1901-01-01 dans la revue La Mode et le Bijou
En 1901, trois plaquettes un chardon, une violette, un gui, en émail cloisonné d'or
Je n'ai pas trouvé non plus cette libellulle a tête de femme en Ivoire si cette broche aux deux coqs qui sont decrits ci dessous:
1901 La libellule au corps de femme est un sujet qui a tenté bien des artistes. L'interprétation qui nous en est donnée ici est agréable. Les ailes d'opale, le corps ciselé, les roses de haie en pierre dure sculptée, les ornements de diamants, tout concourt à rendre ce bijou séduisant et délicat.
Les autres broches : platane, érable, fuchsia ou opale opaque, sont un peu lourdes. Je leur préfère de beaucoup la broche capucine, émaillée si joliment, comme la plupart des autres bijoux que nous venons de citer, par le maître Tourrette, et au centre de laquelle une jeune femme, à la tête d'ivoire, à la chevelure d'or, vient gracieusement sourire.
La pièce principale de M. Bonny est ce diadème de la Querelle, où deux coqs se disputent vraisemblablement la possession d'une superbe topaze. Magnifiquement habillés de plumes transparentes, l'un des combattants est en émail vert, l'autre en émail rouge. Nous devons louer une fois de plus ici l'impeccable exécution de M. Tourrette pour les émaux, mais nous serons moins élogieux pour l'objet lui-même, malgré ses qualités et les difficultés que présentait son achèvement. On peut objecter, tout d'abord, que l'idée en est très japonaise, mais ce n'est pas là le principal grief, c'est, ici comme dans bien d'autres bijoux de ce Salon de 1901, une trop grande propension à faire en ronde-bosse ce qui devrait être traité en bas-relief ou, pour être plus exact, en haut-relief. L'attitude de ces coqs est bonne — bien que je n'aime pas les ailes relevées du coq de droite, qui sont le contraire de ce que donne la nature en pareil cas, — mais leurs corps, leurs têtes, leurs membres sont gros et lourds, — lourds d'aspect, car je n'ai pas tenu l'objet en main, — et le scintillement des diamants, non plus que la merveilleuse exécution de l'émail, ne parviennent pas à leur rendre la légèreté qu'eussent sans doute donnée une ciselure plus fine et des corps moins épais. Revue de la bijouterie Joaillerie
Etienne Tourrette a reçu un Grand Prix à l'Exposition Universelle de 1900." avec sa technique des paillons d'or dans l'émail
En 1901 la revue de la Bijouterie Joaillerie nous indique que ce vase aux chardons, en émail de Tourrette a été acquis par le Musée des Arts Décoratifs.
Bonjour Jean-Jacques,
Je n’ai rien de très important sur Tourrette, juste un service de toilette en cristal et argent, avec un motif de tulipe sur les couvercles en émail, fait conjointement par Martel, Canivé et Tourrette. Fait en 1908 il n’a été vendu qu’en 1943 , sans doute à un revendeur.
Je sais que Mr Alain Boucheron avait acheté quatre éléments du service, deux boites rondes et deux longues.
1901 Dans la revue des industries du livre: Un artiste émailleur a voulu lui-même s’intéresser à la reliure, comme au temps jadis. Par le caprice de M. Etienne Tourette, nous apprécions une petite reliure pour souvenir, adornée d’un émail cloisonné d’or. Elle est seyante et jolie, cette réminiscence moyenâgeuse dans une application de penchant moderne et, bien que ne pouvant être qu’une fantaisie, elle est à sa place dans cette luxueuse rencontre d’objets d’art. En résumé, l’exécution de la reliure moderne peut se placer, sans fausse modestie, dans la glorieuse phalange de ses aînées.
1901 Tourrette est Officier d'académie (dans la revue de la Bijouterie Joaillerie)
1902 page 164 dans la revue des Arts Décoratifs
Dans la revue de la bijouterie Orfèvrerie en 1902 Entrons d'abord dans le Salon de la Société Nationale des Beaux-Arts et arrêtons-nous devant la vitrine où M. Tourrette expose de beaux travaux de cloisonné d'or, très fins et très délicats.
M. Tourrette est toujours l'artiste soucieux de l'impeccable exécution; les plus petits détails de son oeuvre sont traités avec un soin égal à l'ensemble de l'objet qu'ils décorent; son exécution est irréprochable.
J'admire particulièrement le vase paillonné d'or fin mat sur toute sa surface et recouvert d'une décoration d'églantier sauvage, aux couleurs automnales si harmonieuses, exécutée en émaux cloisonnés d'or fin. Le décor se détache en vigueur, mais sans dureté, sur les fonds légèrement teintés, ce qui produit un effet.
1903: Pendentif châtaignier de Georges Fouquet vers 1903. Quatre lames d'opale alternant avec des bandes de topaze ; émail sur la couronne en roche dure par Etienne Tourrette, le pourtour serti d'or et de diamants, Musée des Arts Décoratifs, Paris. 1903 ce vase avait été acquis par le Musée des Arts Décoratifs, il est actuellement au Musée d'Orsay
1903
Art & Décoration écrivait en 1898: Et il serait injuste d'omettre, parmi les productions de Grasset qui se rattachent à l'art et à la décoration du livre, la belle reliure de Y Art Gothique (1894) et l'admirable carton pour la reliure des Quatre Fils Aymon exécutée en émail avec la plus grande perfection, par M. Vever, en collaboration avec M. Tourrette
Les Quatre fils Aymon:
À la demande de Vever, une reliure de Charles Meunier (1865-1948) est créée pour ce livre et exposée en 1900. Collaborant avec Vever, Grasset dessine comme carton-couverture du livre une plaque, émaillée par Étienne Tourrette et incrustée de pierres précieuses, dans le style de missels médiévaux.
Ah mais!!! on attribue toujours le travail aux grandes maisons......!
Tourrette produit un rectificatif la reliure en émail du livre les Quatre fils Aymon a été executée par lui d'apres un dessin de Grasset pour Mr Vever, et non par Mr Vever.
1903 dans la Revue de la Bijouterie Joaillerie
1903 Très belle broche DRAGON, articulée en émail aux reflets irisés.
1903 Dans Art & Décoration: Les bijoux nous rappelaient l'habituelle maîtrise de M. Lalique, l'intérêt des expositions de M. Gaillard. En vérité, l'exposition du bijou est là. Et si les émailleurs sont plus nombreux aux Artistes Français, c'est à la Société Nationale qu'ils triomphent cependant, avec MM. Tourette, Grand homme, Thesmar et Hirtz.
Tourrette. Vases en émail cloisonné. planche hors texte d'Art et décoration.
Puis, en 1904, ses premiers émaux à jour avec inclusions de paillons, dont les tons laiteux et irisés sont très remarqués par la critique. Son travail se caractérise par un émail irisé obtenu par l'introduction de paillons ou de paillettes d'argent à la surface de l'émail, lors de la dernière cuisson. Cette technique propre à Tourrette se retrouve sur les couvercles émaillés de certaines petites bonbonnières en pierres dures réalisées par la maison Vever après
1900. ll utilise également des techniques inhabituelles pour l' émail, telle l'attaque à l'acide de la surface pour rendre l'aspect miroitant des surfaces aquatiques. Evelyne .Possémé.
La revue de la bijouterie Joaillerie Orfevrerie en aout 1904 écrivit
"Voici non loin la vitrine de M. Feuillâtre, et je me dirige vers elle avec un grand plaisir. J'aime beaucoup les émaux de M. Feuillâtre; il n'est pas à mon avis simplement un maître émailleur comme Tourrette, par exemple, dont le talent est incontestable ; il y a chez Feuillâtre autre chose que de l'habileté, son âme d'artiste crée, son imagination rayonne dans les moindres oeuvres et si quelques critiques s'exercent à propos de légers détails, l'impression s'efface vite devant un ensemble plein de poésie et de grâce harmonieuse et légère.
Et pourtant !!!! D'après Evelyne Possémé (conservatrice en chef du département Bijoux au Musée des arts décoratifs), Feuillatre a été l'élève d'Etienne Tourrette en 1883,.. il avait treize ans. Ce fut plutôt en tant qu'apprenti de Etienne Tourrette qui ne fut connu qu' en 1897, à l' occasion du salon du champ de Mars.
1905 Boucle d'oreilles de Fouquet avec la technique des paillons insérés dans l'émail par Tourrette: les parties supérieures conçues comme trois feuilles de lotus décorées d' émail plique-à-jour incrusté de minuscules paillons d'or, suspendues à deux gouttes d'opale sculptées en forme de poire.
Contenus dans leur étui en cuir d'origine doublé de soie et de velours. Paris, vers 1905.4 cm sur 2,2 cm de large: revendues par Wartski à Londres
Etienne Tourrette est décoré de la légion d'Honneur en octobre 1911. Pour lui remettre il propose Monsieur Pierre Vernier qui était médailleur au 5 bis rue joseph Bara. et voici le résumé de ses services rendus à la France
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1914. le 9 rue Baillif Paris
De 1907 à 1922 Etienne Tourrette exerce dans cet étroit immeuble au 9 rue Baillif à Paris. Etienne Tourrette décèdera en 1924 et de 1924 à 1927, la Banque de France fait agrandir l'hôtel de Toulouse par l’architecte Alphonse Defrasse. Le vaste bâtiment s'étend désormais jusqu'à la rue du Colonel-Driant, ouverte en 1915. La rue Baillif est alors entièrement supprimée.
Pendentif Wisteria: Art Nouveau en or, pendentif branche Glycibe émail et perles, par Georges Fouquet et Etienne Tourette, 1908-1910. conservée au Rijksmuseum d'Amsterdam
1908 à l'exposition Franco-Britannique diplôme d'honneur pour Etienne Tourrette
1909 Exposition_française_d'art_décoratif_de copenhague
1909 Exposition_française_d'art_décoratif_de copenhague
1914 Ce vase émaillé a été acheté par le Musée des Arts Décoratifs
• Etienne TOURRETTE Nationalité française
• Vase vers 1914. Présenté au Salon des Artistes décorateurs à Paris en 1914
Lieu de réalisation : Paris • Or, émail opaque et translucide, émail cloisonné à jour
hauteur: 8,5 cm Diam. de l'ouverture cm : 3,2
Dans la revue Art & Décoration :
J'aurais voulu, en terminant, parler de l'éblouissante vitrine du bijoutier-joaillier Georges Fouquet, de ses pendentifs, de ses épingles, de ses pendants d'oreilles, de ses broches en cristal de roche, transparent ou dépoli, ciselé par Tourrette, un des derniers grands.
1927 Tourrette est décédé, mais exposé au 17 ème salon des artistes décorateurs
En effet Etienne Tourrette est décédé en 1924, et ce n'est peut être pas lui qui expose a ce salon de 1927 , mais ses successeurs
Cougnet et Hiolle( qui ont continué à gardé le nom de leur prédecesseur) ont exposé à l'Exposition internationale des arts et techniques dans la vie moderne de 1937 à Paris.
Leur affaire n'a pas survécu à la guerre 39-45 et ne reprennent pas après.
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