dimanche 22 septembre 2024

SILBERSTEIN Robert André. Un parcours de vie tourmenté, Bijoutier pendant la période Art Déco. Mais aussi André Silberstein, Maurice Beck

Alerté par un de mes lecteurs je suis surpris de l attribution de cet étui à cigarettes à Paul Emile Brandt .



Paul Emile BRANDT (1883 - 1952) attribué à Etui à cigarette laqué noir et rouge à décor géométrique et incrustations de coquille d'oeuf, l'intérieur doré. Gravé made in France, et numeroté 11833 / 33 sur le second revers. Poinçon de maître carré RSA et une ancre pour Silberstein Robert André.Non signé.Dimensions: 8 x 9 cm environPoids brut: 90,2g Réalisée en laque noire, rouge et blanche, et ornée de délicates incrustations en coquille d’œuf, cet boîte à cigarette reflète parfaitement l'esthétique géométrique et minimaliste de l’époque. À l'instar de l'étui à cigarette Marchak, cette pièce incarne l'élégance raffinée propre aux objets de luxe de l’entre-deux-guerres. Comme la Maison Marchak, Paul Brand s'inscrit dans cette tradition de haute qualité et d'innovation dans l’utilisation des matériaux, privilégiant ici la coquille d’œuf pour un effet texturé unique. Bibliographie: - Massard, Bleue-Marine. Paul Brandt. Paris : Norma Éditions, 2021 : pour des étui aves des décors similaires.


En clair: C'est du lard où du cochon????



Une certitude, au vu de la description du poinçon, cet étui a été fabriqué par Robert André Silberstein (à ne pas confondre avec André Silberstein son père, poinçon une ancre avec les lettres A.S.)
Mais rien à voir avec Paul Emile Brandt ou Jean Dunand (l'inventeur de la coquille d'oeuf pulverisée ou Marchak)
André Silberstein (père de Robert) est né le 4 avril 1866 à Wloclaveck en Russie aujourd'hui en Pologne.
Je ne suis pas d'accord avec le dictionnaire des poinçons de Rémi Verlet qui écrit "né à Wosloveck" mais de plus lorqu'il est écrit que Beck est le successeur de Robert André Silberstein fils d'André.André Silberstein est arrivé en france avant 1893 mais en tant que bijoutier installé au 30 rue des francs Bourgeois , il obtient son poinçon le 9/12/1893 son poinçon a pour symbole une Ancre avec les initiales A.S.
Il se marie le 4 avril 1895 avec Lucie Metzger il est domicilié au 20 rue Cadet à Paris.



Depuis quand André est il associé a Maurice Beck qui est installé au 9 rue de Provence à Paris


Toujours est-il que la société est dissoute en 1898. Plus précisément le 4 mai.




1902 André est installé rue Cadet


1903 André Silberstein est au 9 rue Cadet à Paris


Alors qu'en 1904 Beck est toujours au 9 rue de provence. Robert Silberstein à 7 ans, il ne peut donc etre le prédecesseur de Beck.


Le 27 mai 1905 André Silberstein  installé au 55 rue de Provence,  qui a une succursale au 60 rue Saint Honoré est mis en liquidation.


4 juillet 1916 : Naturalisation - 75009 Paris France
Demande de naturalisation déposée par le père, devant le juge de paix du 9 -ème arrondissement pour ses 2 enfants Robert et Jean.
Numéro de décret: Bulletin Nº 182 Décret Nº 25591
Naturalisation obtenue le 11 Novembre1923 Numéro de décret : 356-1070
Sources: Bulletins des Lois.

D'après la généalogie de Shéhérazade,  fille de Robert, il part aux USA peu avant le déclenchement de la guerre de 1914-18. 
A St Louis (Missouri), il est accueilli par sa grand-tante Eugénie (Nina) METZGER, épouse de Max WEIL qui possède un magasin de confection pour hommes une sorte de "supermarket" de la confection: il y travaille. Lors de la déclaration de guerre, il opte pour la nationalité française et rejoint la France "pour servir". 
Le Steamerle ramenant en France le débarqua à Lisbonne .
A son arrivée à Lisbonne (Portugal), il est recruté militairement par l'ambassade de France au titre "d'agent de liaison".  Il ne participe donc pas directement à la guerre où son frère meurt héroïquement.


"Cet Après midi automnal "de Gilbert Silberstein

Apres la guerre 14-1918, Robert va apprendre le métier de bijoutier joaillier avec son père, André Silberstein. Il se spécialise dans la laque sur briquets, poudriers, boîtiers à cigarettes, etc.
Le 11 novembre 1921 il dépose un poinçon d'importation, symbole: Une ancre de marine avec les lettre AS, dans un ovale



1922 Mariage de Robert Silberstein il est enregistré avec profession: Commissionaire en marchandise


Le 22 fevrier 1924une poinçon de maître losange et carré pour Robert Silberstein symbole une ancre de marine et les initiales RS. A.


 Etui à cigarette en métal ,laque noire  et 8 bandes de coquille d'œuf vendu sur EBAY en 2022(photo communiquée par Arnaud Raphael)




Relevé sur etuis en métal laqué et coquille  Poinçon de maitre (carré pour le métal)
N°s atelier((photo communiquée par Arnaud Raphael)


- Etui à cigarette en métal laque noire, rouge, métal argenté et coquille d'œuf vendu par 1930.fr (similaire à celui en vente chez Margaux Serrano)(photo communiquée par Arnaud Raphael)


 Boite de beauté réalisé en laque noire avec Shou en marcassite sur métal . Intérieur doré révélant un miroir , 2 compartiments et un rouge à lèvre. Poinçon de maitre carré peu lisible  RAS et une ancre pour Robert André Silberstein, numéroté 66, marqué "made in France" Dimensions8,9x5,5x1,2cm. Poids 116g (photo communiquée par Arnaud Raphael)


La maison Quittenbaum présente cet étui a cigarettes de Robert Silberstein en le datant de 1920 , ce ne peut être qu'a partir de 1924


Étui à cigarettes, vers 1920
8,7 x 6,3 cm. Métal argenté, éclats de coquille d'oeuf, émail noir. Marquage intérieur : MADE IN FRANCE, marque d'atelier, divers numéros de modèles (en relief).


1925 Argent, intérieur plaqué or, laque noire, éclats de coquille d'oeuf


Robert André SILBERSTEIN 
Boite à cigarettes à corps quadrangulaire en laque noir rehaussé d'un décor en coquille d'oeuf au recto et noir uni au verso ouvrant par un bouton poussoir sur un intérieur en vermeil et argent à élastique distendu.
Signé du poinçon de maitre carré, marqué Made in France et numéroté 8352 et 52.
11,5 x 9 cm


Mais en 1925-05-04 Maurice Beck décède, donc la succession par "Beck" de Silberstein, parait douteuse

la commercialisation se tarit à cause de l'évolution de la mode et le crack (vendredi noir) de Wall Street.Le 24 octobre 1929 ("Black Thursday"), les cours de la bourse new-yorkaise de Wall Street s'effondrent, entraînant le plus spectaculaire et le plus long Krach boursier de l'histoire. Ce krach boursier précipite les économies capitalistes dans la crise.


Cet etui marqué Hermes est tout a fait dans le style de Robert Silberstein
Mais quand on sait que Hermes ne fabriquait pas, quel est le fabricant ???
D'autres sociétés telles LANCEL ont vendu sous leur marque des etuis du style Silberstein, mais personne ne relève les poinçons.


1930 création d une nouvelle société : André & Fils, avec apport du fond de commerce de bijouterie du 21 rue Montmarte à Paris.


Que de sociétés montées par Robert Sliberstein !, par ex , celle ci: 
Aux termes d’un acte sous signatures privées, en date à Paris du 1 er décembre 1933, enregistré à Paris (1 er A. S. S. P.) le 20 décembre 1933, n° 645, au droit de cinquante-six francs cinquante centimes, Mme Joséphine, Louise, Théodorine Marandas, commerçante, demeurant à Paris, 42, passage Jouffroy, veuve de M. Joseph Sambon,

Et M. Robert Silberstein, représentant, demeurant à Paris, 105, boulevard de Magenta (10 e ), Ont déclaré dissoudre purement et simplement, à compter du 1 er décembre 1933, la Société à responsabilité limitée Veuve Sambon et Compagnie suséoncée, existant entre eux. Conformément à l’article 31 des statuts sociaux, Mme Veuve Sambon et M. Silberstein, seuls gérants en fonctions, ont été nommés liquidateurs de la Société. Les liquidateurs ont arrêté, aux termes d’une convention passée d’accord entre eux, les conditions de la liquidation. Un original de l’acte de dissolution a été déposé à chacun des Greffes de la Justice de Paix du neuvième arrondissement de Paris et du Tribunal de Commerce de la Seine, le 22 décembre 1933. Pour extrait et mention : Les liquidateurs : J. Sambon et R. Silberstein. . X 5479


En 1934, il déménage avec toute sa famille (4 enfants) à Marseille où il fonde, rue Nationale, le dépôt et la vente en gros de la fabrique de bas et chaussettes de la firme "Labonal", une filature du nord de la France. Cela durera jusqu'en 1942 et l'occupation de la zone sud par les Allemands.


1938

1939 La famille est partie se réfugier dans les cévennes, à Saint Jean du Gard
Puis après la drôle de guerre, toute la famille (grands parents, oncles, tantes, cousins du nord  de l est de la France, se sont repliés à Marseille, puis Grenoble.


"Cet Après midi automnal "de Gilbert Silberstein

Le 2 novembre 1942, l'armée allemande franchit la zone de démarcation et installe ses troupes dans les villes de la zone sud. Robert Silberstein et sa famille vont devoir changer d'identité, et Robert va prendre le nom de Servais censé être né a Rethel dans les ardennes. Non vérifiable, car la Mairie de Réthel et les archives ont été entièrement detruites pendant la guerre.
Pendant presque deux ans, Marseille vit au rythme de l'Occupation jusqu'aux combats pour sa Libération menée par l'Armée d'Afrique et la Résistance.



Ce n'est qu'en 1945 que toute la famille va retourner à Marseille

En 1945, Robert ne retrouve pas "sa" concession de chaussettes. Il poursuit la vente des mêmes articles au détail, petitement, en plein air sous un porche du cinéma, Le Modern rue St Ferreol. Son épouse  demande et obtient le divorce en 1949 

Il retourne à Paris où il retrouve toute sa famille, devient chauffeur de taxi et se remarie. avec Suzanne Blanche Yvon (c'est son 4 eme mari) le 20-10-1955

Il décède le 16-07-1975 en sa maison de retraite au Mas Saint Pierre avenue de boulogne à Saint Gaudens

Si vous avez des compléments, des photos, des documents, je suis preneur à l adresse, richard.jeanjacques@gmail.com

samedi 14 septembre 2024

La dynastie des STETTEN , Aron NOVODVORSKY, et, l 'Atelier Moderne d'Orfèvrerie, mais aussi Henri Gauthier, Pierre et Alexandre Vaguer, Charles Desmarquets.


 

Dessins de Novodvorsky

Je n'ai pu remonter dans les ancêtres des Stetten que, jusqu'en 1780, qui vit la naissance de Meyer Stetten, il décéda en 1831 à Munich en Baviere. Il était déja courtier en diamants, il avait epousé Sara Maier Meyer née vers 1780 à Reipolsweiler, ribeauvillé, haut Rhin, Alsace France, mais il s'étaient connus à Munich où elle est décédée.


En 1855 dans le Bottin, apparait son fils Louis Stetten, habitant 9 rue de Mazagran à Paris. Louis était né a Munich le 24 juillet 1810 .  Quand et pourquoi  Louis Stetten est venu s'installer en France, à Paris ? Je n'ai pas trouvé. Est-ce après la mort de son père Meyer Stetten  décédé à Munich en 1831 a l'âge de 51 ans seulement ? Il fut courtier en diamants, et fut  également Lapidaire professionnel.
Il épousa Henriette Worms née le 24 septembre 1815 à Frankfurt am Main,Hessen.


1858 dans l'annuaire du commerce et de l' industrie il habite 27 rue de l'échiquier à Paris, et il est déclaré commissionnaire en diamants . 
Louis a deux enfants: Meyer Joseph Stetten 1844-1911 et Isidore Stetten 1846-34.


Il lui fallut attendre le 9 janvier 1861  pour  que Louis puisse être "admis à domicile en France," première étape vers une naturalisation.


L'Admission à domicile était un acte du gouvernement français qui permettait à des étrangers résidant en France d'obtenir les mêmes droits civils, mais non les droits politiques, dont jouissaient les nationaux français. 


Dans l almanach du commerce et de l'industrie, il est domicilié 1 rue Bleue dans le 3 eme arrdt de Paris.


En 1890  Louis décède à son domicile rue de Florence.


1891 Pourquoi cette fiche d'état civil est  aussi peu renseignée? 
Tous les registres paroissiaux, établis avant 1792, et tous les registres d'état civil dressés avant 1859 dans les 12 anciens arrondissements parisiens et dans les communes de la banlieue annexées en 1860 ont disparu en mai 1871 dans les incendies qui ont ravagé l’Hôtel de Ville, son annexe et le Palais de justice de Paris. On estime à huit millions le nombre d'actes détruits. Seules quelques épaves ont été préservées, et il a été réalisé un fichier de reconstruction d'ou vient cette fiche. 

Son fils   Meyer Joseph Stetten Né le 31 août 1844 - Paris, Île-de-France va lui succéder. Il etait négociant en diamants et exportateur. Il avait commencé à exercer à son compte en 1871 à l'age de 27 ans 


En 1910 il habitait 24 place Malsherbes à Paris il fut "président de la Chambre des négociants commissionaires et du commerce extérieur"


Il reçut la légion d'Honneur le 22 juillet 1910.
Il avait été vice-président du jury à l'exportation et rapporteur général à l'exposition Universelle de Saragosse Il décède en 1911.
Stetten Joseph. Auteur du texte. Rapport général présenté à M.
le ministre du commerce et de l'industrie au nom du Comité de la
section française / par M. Joseph Stetten,... ; Exposition hispano française de Saragosse, 1908, section française. 1910.

Ce que je trouve intéressant dans cette liste des primés à l'exposition universelle, c'est qu'on nomme les entreprises, mais aussi les membres du personnel ayant fabriqué les pièces récompensées. De nos jours, on loue la marque et on oublie le personnel !!!!

EXPOSITION  HISPANO-FRANÇAISE
Grands prix.
Boucheron, Radius et C'°, Paris.
Christofle et Ci0, Paris.
Dupont (E.) et CiK, Paris.
Fouquet (Georges), Paris.
Henry frères et Cis, Paris.
Lipmann frères, Besançon.
Mutin (Charles), Paris.
Sandoz (Gustave Roger), Paris.
Templier (Paul) fils, Paris.
'Télerger (Henry) fils, Paris.
Vaguer (Léon), Paris.
"Wiel (Daniel), Paris.
Médaille d'argent.
Delaunay (A.), Ponl-Sainle-Maxence.

COLLABORATEURS
Diplômes d'honneur.
Belongh (Pierre), de la maison G.-Roger Sandoz.
Carrière (Maxime), de la maison Ernest Carrière.

Médailles d'or.
Besnaux (Charles), de la maison Léon Vaguer.
Cibilie (E.), de la maison Leloir frères.
Colret (M11" Marie), de la maison Léon Vaguer.
Kraemer (M1110Jeanne), delà maison Léon Vaguer.
Larché (Mmo Madeleine), de la maison Ernest Carrière.
Médrinal (M"" Jeanne), de la maison Gustave Saillard.
Parret, de la maison Lipmann frères.
J'heulpin, de la maison Lipmann frères.

Medailles d Or
Richard (F.), de la maison Leloir frères.
Rotheu, de la maison Lipmann frères.
Rougeron (Louis), de la maison G.-lt. Sandoz.
Saillard (Georges), delà maison Gustave Saillard'.-
Spot (Emile), de la maison Léon Vaguer.
Télaerl (Ernest), de la maison Ernest Carrière.
Vignoud (Charles), de la maison Paul Templier fils.-
Wicky, de la maison Lipmann frères.

Médailles d'argent.
Braunner ( Henriette), de la maison Léon Vaguer.
.
Gomy (Ëlié), de la maison Leloir frères.
Jouannaud (Louis), de la maison Léon Vaguer.
Lagarde, de la maison Gustave Saillard.
Lanatrix (Jean), de la maison Gustave Saillard.
Piot, de la maison Leloir frères. • Thiemaim(Bernard), delà maison Charles Mulin-J ;

"Wailly (Alfred), de la maison Léon Vaguer.



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Mais son fils Maurice José Albert qui est né en 1883 va lui succéder comme Commissionnaire exportateur et le fils de Meyer Joseph va épouser Marie Antoinette Bernard en 1912.


La femme de Louis Stetten, née Worms,  décède en 1913 , elle a 97 ans et c'est publié dans la revue "L'Univers Israélite " ce qui me fait dire que les Stetten qui ont précédé étaient Israélites.

En 1916 Aron Novodvorsky  est membre de la  "ligue pour la défense des juifs opprimés" (journal l'émancipation Juive)

Aron Novodvorsky se déclare aux services de la Garantie française le 21 mars 1916:Adresse
1) 117 boulevard Voltaire ; 2) 11 rue Gaillon puis en 1914 au 44 rue Lafitte puis 55 rue de Chateaudun. Déclaré Fabricant joailler à façon son poinçon: Symbole
Un pot, une étoile au-dessus Initiales A.N.Date de biffage 03/01/67.


1919  Création de la société entre les 4 frères Stetten et Aron Novodvorsky
Le 44 rue Lafitte était l'adresse de Aron Novodvorsky .
Aron va continuer a diriger son atelier de fabrication,il apporte à la société son local industriel et commercial qu'il exploite au 117 boulevard du temple, et les Stetten font chacun un apport de 10.000frs et Aron, du même montant.
Madame Novodvorsky se reserve le droit de rejoindre la société au cas ou son mari décède.J'ai retrouvé aux archives nationales sa naturalisation BB/34/456 document 100 Novodvorsky née Reines, Khaïa Alta Novodvorsky née Reines, Khaïa Alta Né(e) le 1 septembre 1878 (Polotzk, Russie) 


En 1920  Les frères Stetten vont s'associer avec Charles Desmarquets, qui était un fabricant orfèvre au 26 rue Beaubourg. son atelier était sous le nom de "Société Parisienne d'Orfèvrerie"  un premier poinçon existait: les Initiales S.D. et le symbole A.M.O. Pour une raison que je ne connais pas, ce poinçon va changer le 27 et 28 juin 1924.


Mais la société est dissoute le 31 mars 1923


C'est donc le poinçon de l'Atelier Moderne d'Orfèvrerie AMO, symbole une étoile et un marteau, qui est insculpé en 1923 car les frères Stetten créent une nouvelle société  avec les frères Vaguer, Jean Maurice Charles Vaguer  né en 1883 décédé en 1960, et Pierre Honoré Eugêne Vaguer né en 1886 décédé en 1960 tous deux Orfèvres.voir mon article


Ils vont fabriquer  de l'orfèvrerie de table (grosse et petite partie) services à thé, couverts, plats services de toilette, articles pour baptème, timbales et ronds de serviette, porcelaines et cristaux montés, article pour fumeurs, étuis à cigarettes, sac et trousses en or pîèces de fantaisie (d'ou le poinçon carré)
Cette société  ne sera disssoute qu'en 1962.



1923,env CHOCOLATIÈRE balustre à cannelures torses bordées de peignés et vaguelettes. Le toupet ciselé d'un bouquet de fleurs. Anse sinueuse de palissandre verni. Maître-Orfèvre: Atelier moderne d'Orfèvrerie. Première moitié du XXe siècle. Haut.: 25 cm - Diam.: 15 cm - Poids brut: 1 154 g


1923  c'est la dissolution de la société Stetten et Novodvorsky


Aron Novodvorsky reprend sa liberté et dissout cette société le 6 aout 1923


SERVICE A THE, CAFE ET CHOCOLAT en argent comprenant une chocolatière et son moussoir, une théière, une cafetière, un sucrier et son couvercle, ainsi qu'un pot à lait. Le piédouche mouluré de perles, le corps uni, le bec ciselé de feuilles d'acanthes, le couvercle à charnière mouluré de perles et rehaussé d'une graine de style louis XVI. Les anses en palissandre à attaches feuille d'eau et acanthes. Maitre Orfèvre : Atelier Moderne d'Orfèvrerie (M.A.O marteau et étoile). Poinçon 1er titre Minerve Poids : 3140 g... Revendu par la maison Osenat.


Maurice Stetten Fernand et René Stetten  sont installés aussi à Pont d'Isser près de Tlemcen département d'Oran en Algerie Dans une société d'exploitation de l'Onyx: "Société des Onyx de Tekbalet"



1925: Maurice Stetten est rue Grange batelière a Paris dans la rubrique  Joaillerie et bijouterie Orfèvrerie


Maurice Stetten (photo communiquée par l'expert Thierry Stetten)





1925 SERVICE à THÉ et CAFÉ ART DÉCO en argent cinq pièces comprenant un PLATEAU à ANSES, un POT à LAIT, une CAFETIÈRE, une THÉIÈRE et un SUCRIER couvert. Anse en bois exotique, ébène ? Modèle à pans coupés. Poinçon Minerve. Orfèvre Atelier moderne d'orfèvrerie (M.A.O marteau et étoile). Revendu par la maison Rouillac.
Haut. théière 18 cm. (couvercle à refixer)
Haut. cafetière 22 cm.
Haut. pot à lait 9,5 cm.
Haut. sucrier 14 cm.
Long. plateau 61, Larg. 34 cm


Plateau correspondant au service


En 1925  a l'exposition internationale des arts décoratifs, Les ateliers modernes d'Orfèvrerie obtiennent une médaille d'Argent


1926 ATELIER MODERNE D'ORFEVRERIE  Merveilleux Poudrier Art déco à structure en argent, décor géométrique de laque noire et de coquille d'œufs en incrustation, intérieur en vermeil. Cachet d'orfèvre et Minerve. Silver and vermeil Art deco compact, black and eggshell lacquer. Goldsmith stamp and Minerva. Long. 8,5 cm / Length. 3 3/8 revendu par la maison TAJAN.


1926: ATELIER MODERNE D'ORFEVRERIE : Rond de serviette en argent, poinçon Minerve 1er titre, à décor d'une frise de trèfles à 4 feuilles, Lar. 3 cm. Poids brut : 38.5 g environ. revendu par la maison Ruellan.


Aron Novodvorsky a du attendre 1926  pour être naturalisé français


Recensement de 1927



En 1927 L'Atelier Moderne d'Orfèvrerie participe à l exposition Universelle de Madrid



Années 30:  Étui à cigarettes Art déco en vermeil laqué noir, à décor géométrique. Poinçons en règle et poinçon de maître de "l'Atelier Moderne d'Orfèvrerie". Long. 13 cm - Larg. 9 cm revendu par la maison TAJAN



Un étui avec laque noire et motif géométrique bleu, Atelier moderne d'Orfèvrerie, 11,5x8,5cm ; un laqué noir dans des bordures dorées, Raymond Templier, Paris, 1,3x8,5cm ; un avec des bandes dorées et émaillées noires, 12,5x8,3cm ; un avec des bandes dorées et émaillées rouges, 123.x8,5cm ; un avec un dessin géométrique en laque noire et bleue, Raymond Templier, Paris, 10,1x8,5cm ; un laqué noir avec des cannelures argentées, Raymond Templier, Paris, 8,1x7,6cm ; un autre émaillé doré et noir, 8,3x5,7cm.


Aron Novodvorsky était fiché, normal , il était d abord réfugié de Russie, puis naturalisé, on le retrouve dans le fameux fonds de Moscou. Le fonds de Moscou est un très important ensemble d'archives françaises : archives policières et militaires prises après la défaite de 1940, archives des services spéciaux prises après l'invasion de la zone libre. L'ensemble, transporté en Allemagne, saisi par les troupes soviétiques en 1945 en Allemagne est rendu à la France en 1994 et 2004. Les fonds les plus importants concernent le ministère de la Guerre et celui de la Sûreté générale, ancêtre de la police nationale et conservé aux Archives nationales à Pierrefitte-sur-Seine.(wikipédia)
Les soviétiques se sont évidemment servis de ces renseignements .



1930 Dessin de montre par Novodvorsky
Cliquez sur les photos pour les agrandir


Broche par Aron Novodvorsky


Publicité de Aron Novodvorsky



01 juillet 1932 dans l expansion commerciale de la France


1932 dans le Bulletin de la chambre de commerce de Paris.


1936 Maurice Stetten démissionne de la société,  restent ses fils


1936


Le 23 janvier 1939 les Stetten liquident la commandite et se transforment en SARL puis le 23mai 1950 vont changer la dénomination en "Etablissements Stetten & Cie"
Cette société avait déposé les marques: MAGNO et MAGNOR société encore présente en 1964 comme fabricant d'orfèvrerie argent massif et métal Argenté.

Renenons à Jean Maurice José, le fils de Maurice qui va quitter l héritage professionnel de ses ancêtres et ne sera pas bijoutier.



Jean Maurice va devenir célèbre dans l'édition et plus tard dans la publicité
 En 1930, il est élève au lycée Carnot à Paris. 
Albert Pigasse, qui vient de créer la collection Le Masque, remarque ses talents de dessinateur et lui demande de réaliser des couvertures.
Enthousiaste, le jeune homme accepte et signe sa première jaquette sous le nom de J. Stetten pour le roman "Le doigt volé" de S.T.Steeman. Il dira pour cette première création : "... Je m'en souviens très bien car, m'étant fracturé l'avant-bras peu de temps auparavant, je pris comme modèle pour la réaliser, la radiographie de ma propre main. Un lecteur écrivit pour dire qu'il ne s'agissait pas là de la main d'un homme. Évidemment, à dix-sept ans les os ne sont pas encore soudés, et j'avais dessiné exactement ce que je voyais[...]". 
Il a réalisé une jaquette passe-partout dite "Poste de police". Elle est utilisée à partir de 1937 pour remplacer des jaquettes non renouvelées.
Ces études terminées, il est engagé par M. Pigasse comme directeur artistique jusqu'en 1939 où il part pour la guerre. De son lieu de cantonnement, il continue à envoyer des illustrations. En 1941, il quitte définitivement la collection et part pour Lyon où il montera une agence de publicité. Il écrit : "Je ne suis pas revenu au "Masque" où Albert Pigasse souhaitait me conserver, car je voulais montrer que j'étais capable de faire quelque chose tout seul [...]"
Résistant alors que son mentor et patron, Albert Pigasse avait été décoré de la Françisque, Jean Stetten-Bernard, qui a réalisé en trois ans plus de 30 000 cartes d'identité, environ 50 000 cartes d'alimentation et des centaines d'autres tracts et documents en français et en allemand, cachait son laboratoire clandestin de faux papiers dans une cabane du château de Vourles dans le Rhône.

Le Musée de la résistance et de la déportation a Besançon a bien voulu me faire parvenir des photographie de son atelier.
Vous trouverez via ce lien des photos de son atelier clandestin : sa cabane en bois est située dans les bois du Château de Vourles dans le Rhône) ; le tract rédigé par lui et imprimé à Lyon par Eugène Pons en mai 1941 : Inv. 973.379.03 (Il est diffusé par les élèves du Séminaire Universitaire de Lyon, la Jeunesse Etudiante Chrétienne et se répand dans toute la zone sud) ; vous y trouverez également les différentes méthodes pour fabriquer un cachet.

 (Inv. 2003.714.38)          

Les 2 valises que nous avons dans nos collections et qui lui servait de caches pour son matériel (photos en pièce jointe) ; tout ce qu’il utilisait pour faire les faux-papiers est aussi présent dans nos réserves (cachets, tampons, matrices, rouleau encreur, un nardigraphe)









Nous savons qu’il était dessinateur avant-guerre. Mobilisé en 1939, il est fait prisonnier en juin 1940. Il s’évade, et , pour ce faire, falsifie des documents. Rejoignant Lyon, il se rapproche de résistants à « orientation chrétienne » comme l’imprimeur Eugène Pons puis naturellement du mouvement « Témoignage Chrétien » pour qui il réalise des faux papiers. Il s’installe d’abord à Lyon dans l’annexe d’une usine d’un oncle puis transfert en juin 43 son atelier à Vourles. A partir de l’été 43, il commence à œuvrer pour l’ »Armée Secrète », il est ensuite rattaché aux services de renseignements de la France Libre, le BCRA. Pendant la guerre, il aura fabriqué plus de 100 000 faux papiers et environ 600 cachets. (Sources : « Imprimeurs clandestins à Lyon et aux alentours (1940-1944) / Régis le Mer, Mémoire active)

Après la victoire, le général De Gaulle lui décerne la médaille de la Résistance avec la mention " Pour Jean Stetten-Bernard qui a tant fait "





ENSEMBLE DE COUVERTS EN ARGENT ET IVOIRE
PAR L'ATELIER MODERNE D'ORFEVRERIE, PARIS, XXEME SIECLE; LES COUTEAUX PAR MAISON POLTI, PECHAIRE SUR TOURS, XXEME SIECLE
Modèle filet enrubanné, comprenant:
- Douze cuillères de table
- Douze fourchettes de table
- Douze cuillères à dessert
- Douze fourchettes à dessert
- Douze cuillères à café
- Un couteau à fromage à manche en ivoire
- Douze couteaux à fromage à lame acier et manche en ivoire
poinçons sur les couverts: Minerve et maître-orfèvre; sur les lames des couteaux: gravé MAISON POLTI GVE PéCHAIRE SUR TOURS
Poids brut (sans les couteaux): 3312 gr. (116.80 oz.) 




Aron Novodvorsky est décoré de l'Ordre du mérite commercial le 05-06-1947.


En 1948 Aron Novodvorsky  est installé 55 rue de Chateaudun à Paris . Il s'y trouve encore en 1954 

Il nous indique publicitairement qu'il réalise de la "Joaillerie Riche Moderne ,serti et en blanc"

En 1948 Les Frères Vaguer  dirigent toujours les "Ateliers Modernes d'Orfèvrerie" au 10 rue Grange Bateliere à Paris, toujours présent en 1954 dans le Paris Bijoux.

En 1951 Aron sera nommé Conseiller du commerce extérieur. Il est étonnant que ses bijoux aient disparus et ne soient jamais signalés

Aron cessera son activité le 7 decembre 1961 son poinçon ne sera biffé qu'en 1967




Et puis, le 01-01-1982 le fils de Jean Stetten, Thierry revient dans nos métiers  en tant qu'expert pour les enchères pour la joaillerie, l'orfèvrerie, l'horlogerie et les objets de vitrine. Dechaut Stetten fut une référence sur le marché de l’art en France pendant presque 40 ans.

Un complément d'article, des photos de bijoux, des commentaires, je suis preneur sur : richard.jeanjacques@gmail.com

Adolphe Jean Marie MOURON dit Cassandre dessinateur de bijoux pour Fouquet ou Hermès et d'autres

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