Je trouve que cette broche de Lenfant pour Van Cleef & Arpels représente tout son talent.
Evidemment, cela part d'un bon dessin, mais l'interprétation est si importante, rendre sur quelques centimètres une impression de volume, avec des lignes contrariées, c'est une merveille.
Difficile de trouver l'année de naissance de Georges Lenfant, il est donc né le 20/12/1872
Georges Lenfant est le fils de César Lenfant et de Josephine Rovere, tous deux bijoutiers, avec deux parents bijoutiers, il ne pouvait que réussir !!!
A 18 ans Georges Lenfant se distingue.
La chambre syndicale de la bijouterie, orfèvrerie et joaillerie a procédé hier, dans le grand amphithéâtre de l'Ecole des arts et métiers, à la distribution annuelle des prix qu'elle décerne aux élèves qui suivent les cours professionnels.
Cette cérémonie était présidée par M. le colonel Laussedat, entouré de MM. Boin, président de la chambre syndicale ; Muzet, conseiller municipal : Martial Bernard, Froment-Meurice, Falize, Boucheron, Manin,etc.
Après un discours de M. Boin, sur les travaux de l'école, M. le colonel Laussedat a pris la parole pour rappeler l'importance de l'étude du dessin dans l'art de la bijouterie.
L'orateur a également préconisé le travail manuel qui doit lutter énergiquement contre le travail mécanique.
Voici les principales récompenses qui ont été ensuite distribuées :
Trois grands prix de 400 fr. Chacun offerts par M. Froment-Meurice, la Société d'encouragement et M. Emile Hugo, ont été attribués respectivement à MM. Saint, Sicogne et Andrieux.
Le prix du ministre de l'instruction publique (un objet d'art) a été remis à M. Lefort.
Plusieurs prix étaient offerts par la Propagation des livres d'art. Ils ont été distribués : le 1er prix à M. Lenfant ; le 2e à M.Haas; le troisième à M. Ebel; les 4e et 5e à M. Cahen.
Concours des jeunes ouvriers de la bijouterie Orfèvrerie. — Pas de premier prix; 2. Eugène Behr ; 3. Eugène Baudoin.
Bijouterie. —1. Emile Marso; 2. Georges Lenfant ; 3. Ulysse Desenne. Joaillerie. - 1. Charles Leroy ; 2. Eugène Florentin ; 3. Charles Magne. Ciselure. — 1. Eugène Vienno.t; 2. Jean
En 1890 et a 18 ans, je pense que ses prix étaient représentés en partie grâce à ce dessin le "Plat aux armoiries du corps des orfèvres" qui lui avait valu le prix Boucheron de 1890.
Georges LENFANT s'installe en 1899 en association avec Ernest Duparc, Georges a 26 ans et Ernest 25 ans
1899 Dépôt du poinçon Duparc & Lenfant
Voir plus loin l'erreur du "Dé"
Lorsque, au début du siècle dernier, Georges Lenfant décide de se mettre à son compte et de créer sa propre affaire, rue de Louvois, dans le 2“° arrondissement de Paris, avant de s'installer 47 rue des Petits-Champs, il peut faire état d'une solide expérience. Son père était boîtier et lui-même avait d'abord servi comme apprenti chez le joaillier Cauvain, puis comme vendeur chez Boucheron. Distinction très recherchée, le Prix’ Boucheron lui avait été décerné, ce qui lui avait permis d'effectuer des séjours formateurs en Angleterre et en Espagne. Dans les années 1900, il est déjà le chaîniste attitré de Cartier et le fournisseur de plusieurs autres grands joaiIIiers.“Cette époque ne manquait pas de fascination, se souvient Jacques Lenfant. ". Dans la maison de mon père se succédaient les commandes d'une pléiade de maharadjas couronnés, de grands dues russes et de millionnaires américains. La rue de la Paix était encombrée de leurs calèches et des premières automobiles avec chauffeur en livrée. Mon père n'a jamais oublié qu‘il vit un jour un grand-duc russe donner au portier de chez Carrier un pourboire avec lequel il aurait pu s'acheter une maison de campagne"
En 1903 Georges Lenfant est nommé membre du conseil de la chambre syndicale BJO.
Naissance de Jacques Lenfant le 14 janvier 1904, son père Georges Lenfant qui avait 31 ans habitait au 14 rue saint Roch, sa mère s'appelait Yvonne Cousin, notez que le témoin était Ernest Duparc qui avait lui 30 ans.
1904 Lenfant fait partie des directeurs de concours
L'un des bijoux les plus anciens que j'aie trouvé de Lenfant. Il date de 1908. Diamants, Saphirs, platine serti mille grains et chaine de perles. La Chaine de Lenfant est inscrite dans le registre de stock de CARTIER du 14 octobre 1908 et le pendentif de Lavabre le 13 septembre 1910.
Il est vendu le 7 novembre 1910 à Mrs Townsend. On peut admirer le soin apporté par Cartier pour la gradation des perles de semence du gland. Le poinçon de Lenfant se trouve sur la chaine de chaque côté d'un dé à emboutir et d'une aile
Photo par CARTIER Le pendentif est au centre
Erreur c'est un dé à emboutir et non un dé à jouer
Poinçon de Georges Lenfant, Lettres G.L. un dé à jouer et une aile d'oiseau
1910 env la maison Gubelin, qui a tant fait travailler les joailliers Français, en 1960 chez Candas , j ai participé à l'élaboration de certains bijoux pour Gubelin
GÜBELIN ET GEORGES LENFANT : MONTRE/PENDENTIF BELLE ÉPOQUE EN ÉMAIL, PERLES ET DIAMANTS, VERS 1910
Le pendentif ovale détachable serti d'un cadran circulaire à chapitres arabes et aiguilles noircies, décoré sur ses deux faces d'un soleil levant en émail guilloché bleu bleuet, délivrant un liseré de perles rocailles et une couronne de diamants taille rose, suspendue à une perle rocaille ruban, avec rosaces de diamants de taille similaire, rehaussés de diamants taille brillant et trillant, via un lien nœud en diamant taille rose, monté en or, cadran signé E. Gübelin/Lucerne, fermoir avec poinçon de maître pour Georges Lenfant et poinçons français , longueurs : pendentif 5,4 cm, collier 56,0 cm
Malgré le dépôt de poinçon, cette publicité de 1909 dans la Revue de la bijouterie Joaillerie orfèvrerie et pierres précieuses.
Propriété du domaine de la Rt. Hon. La comtesse de Sutherland
Broche en calcédoine, perle de rocaille et diamants, Georges L'Enfant et une broche en saphirs et diamants, vers 1910, comprenant : une broche composée d'un tronçon de calcédoine, souligné d'une ligne de perles de rocaille encadrée à chaque extrémité de diamants taille rose en bordure mille grain, poinçons de dosage français et poinçon de maître pour Georges Lenfant ; et broche conçue comme une épingle de chasse sertie au centre de deux saphirs en forme de coussin et de diamants.
Ce beau Bouledogue, a été fabriqué par Lenfant et Bozzacchi, pour CARTIER en 1912.
Quartz fumé sculpté, avec les yeux en olivine taillé par Bozzacchi, l 'incrustation des yeux et le collier par Georges Lenfant.
Un petit objet peut être exécuté de manière remarquable ou on gravait " M Moi 100 CC" (aime moi sans cesser) cela me rappelle dans ma jeunesse Normande un petit café épicerie et bistrot de Saint Pierre de Manneville dont l'enseigne était "O 20 100 O"
Cet autre Bouledogue fabriqué par Lenfant et Bozzacchi en 1912 pour Cartier en agate bicolore sculptée, olivines facettées collier or et une perle baroque
1917 le journal la Liberté rend compte d'un cambriolage chez Georges Lenfant
Dans le Bottin de 1920 : Duparc Lenfant et leur troisième associé.
Il faut attendre 1921 pour voir Georges Lenfant, seul au 47 rue des petits champs.
Le British Muséum collectionne ce bracelet de Lenfant
Type d'inscription : poinçon de maître Contenu de l'inscription : GL Note d'inscription : avec une aile d'oiseau. Commentaires du conservateur. Texte du catalogue du Hull Grundy Gift (Gere et al) no. 1185 :
Dit par le donateur avoir été vendu au détail par la Maison Boucheron, Paris. La marque peut être celle de G. Lenfant, 47 rue des Petits Champs, Paris, GL flanquant une aile d'oiseau sous un dé. (Charlotte Gere). Supplément à l'entrée du catalogue : HG mss. note dans Holme, 1901-2 : `Or très lourd bracelet à maillons avec améthystes taillées en cabochon élevé réputé fabriqué par Boucheron. Ex Mme Stewart.' (Charlotte Gere)
Peut-être que le donateur avait une mémoire défaillante, car ce bracelet or et cabochons d'améthyste apparait sur une photographie d'archives de Cartier Londres datée de 1925
1927 Georges Lenfant est membre du conseil.
Très jeune,JacquesLsenfant avait déjà le métier dans le sang. Il raconte : ”Mon premier établi de bois m'a été donné ä sept ans. Il était permis aux enfants d'aller dans les ateliers. Les plus curieux y pénétraient comme dans une chapelle, sans trop se tordre les pieds dans les claies' A l'âge de onze ans, pendant la guerre de 14-18, il fabrique sa première gourmette, pour son père qui est aux tranchées. Les hommes de sa génération, plus souvent qu'aujourd’hui, savaient mener de front études scolaires et travaux manuels. L'université et l'École des Arts Décoratifs dont il suit l'enseignement après avoir passé son baccalauréat, ne le conduisent donc pas à abandonner l'établi. Il acquiert une connaissance très complète du métier sous toutes ses formes en passant successivement sous le toit de lapidaires, graveurs, émailleurs, sertisseurs. Mais il fallait aussi savoir dessiner. "Du dessin, encore du dessin, se rappelle-t-il en évoquant cette époque. Je passais des heures, crayon ou fusain à la main, devant ma planche à dessin, à la Grande Chaumière, dans le quartier de Montparnasse. Quand j'en avais terminé, j'allais me perfectionner dans le dessin de bijoux avec Alphonse Grebel, sculpteur et dessinateur. Le dimanche, je me plongeais dans l'histoire de l’art en musardant dans les musées avec mon carnet de croquis. Le reste du temps, je le dépensais dans les ateliers du“47”sous le regard paternel.
Là, il n'y avait pas de livres, pas de manuels, on apprenait tout sur le tas. L'attitude et les gestes étaient contrôlés avec la rigueur d'un professeur de golf ou de tennis. Les gestes répétés s'accompagnaient de refrains entraînants ou trilles de pianiste ou de violoniste pour accélérer le mouvement. On chantait beaucoup dans les ateliers au temps d'avant la radio à "domicile" Bref, ne cessant de cultiver son adresse de bijoutier et d'orfèvre, il est capable de réaliser de ses mains, en utilisant les différentes techniques, tous les bijoux possibles, de la simple gourmette à la création la plus compliquée à fabriquer. Cette double formation universitaire et pratique, enrichie de stages en Allemagne, en Angleterre et comme dessinateur en Autriche, allait donc lui être d'un apport considérable. Complétée par l'éducation reçue sous le toit familial à tous, les échelons,
elle
lui
a
permis
de
devenir
l'un
des
plus grands. "Celui, disait-il,
qui
dans
la
recherche
plastique
conçoit
la
minuscule
architecture
des
joyaux et
fait
surgir,
par
l'agencement des
pierres sur
l'or"
1928 dans le journal "Les Echos" Georges Lenfant crée une SARL avec son fils Jacques.
Jacques Lenfant aurait fait ses études secondaires jusqu'au baccalauréat obtenu en 1920, tout en travaillant à certaines heures dans l'atelier de son père. ll poursuit ensuite ses études à l'école Supérieure des Arts Décoratifs jusqu'en1924 Il perfectionne sa formation en dessin auprès d'Alphonse Grébel , disciple de Bourdelle.
Aussi, a la fin de sa période des E.O.R. (Ecole des officiers de réserve), nommé sous-lieutenant, Jacques Lenfant sent-il de son devoir de s'engager sous les drapeaux. II a vingt et un ans.
Il rejoint le corps expéditionnaire qui se bat au Maroc contre Abd el-Krim. Son père s‘est brillamment comporté en 14-18. César son grand-père, est l'un des survivants de la célèbre charge des cuirassiers de Reichshoffen pendant la guerre de 1870. Revenant du Maroc à la fin de l'année suivante avec la croix de guerre des TOE, il va maintenant pouvoir se dévouer pareillement, corps et biens, a son art.
Dans le "Courrier" Publication de cette société
Bijoux de Sandoz réalisés par Lenfant.
En 1928 Georges Lenfant devient administrateur de la Maison Gustave Sandoz S.A.
Gustave-Roger Sandoz a conçu des bijoux qui étaient beaux dans leur simplicité et leur géométrie, indicative du mouvement Art Déco du milieu des années 1920. Bien que ses principes artistiques aient été bons, ses finances étaient incapables de soutenir sa vision. Face à des difficultés financières, Gustave-Roger Sandoz a pris la décision de vendre son entreprise de bijoux à l'atelier Georges Lenfant en 1927. Avant 1927, Georges Lenfant avait fabriqué les diverses idées des Sandoz, il était familier avec la famille et comprenait l'esthétique Sandoz. Gustave-Roger a installé son fils Gérard en tant que directeur artistique et avec Lenfant, ils ont vendu leurs fabrications sous le nom de la société "Maison Sandoz" jusqu'à ce que la société soit dissoute en 1938. Ensemble, ils ont créé des exemples saisissants de bijoux Art Moderne, leur travail imprégné de lignes audacieuses, de couleurs vives et de formes contrastées.En 1929 Lenfant et Arvisenet sont directeurs des cours d'apprentissages de la Chambre syndicales de la BJO rue du Louvre
1929 Jacques Lenfant acquiert des parts de la société
15/09/1929
1930 Lenfant travailla pour Lacloche, ainsi ces deux bracelets cités par Laurence Mouillefarine dans son excellent livre sur Lacloche, Or jaune, Or gris, Saphirs et diamants.
Or gris, or jaune et saphirs, 1930 Lenfant pour Lacloche
En 1930 Lenfant proposait à ses clients ces études de bracelets avec pierres dures ou pierres fines.
1931 très beau graphisme
1931 collection personnelle et une remarque !
Sur cette publicité de Georges Lenfant, en 1931, alors que tous (Azur, Paris Bijoux, la garantie, Rémi Verlet) décrivent "un dé à jouer, une aile d'oiseau", je constate que c'est un dé à emboutir.
L'erreur, au départ, doit venir des services de la garantie.
Dé à emboutir
1931 collection Personnelle
L'époque ou le personnel était récompensé avec parution au Journal Officiel
Au cours de leur carrière les Lenfant déposeront de nombreux brevets ici en 1932
1939 transformations de la SARL en S.A
Un an auparavant, en 1938, il a trouvé âme sœur : Georgette. "Madame Jacques" comme on appellera par la suite dans la profession. Elle va lui être d'un grand secours. Ancienne chef d'achat des secteurs poupée et musique des grands magasins du Printemps après avoir été, au même endroit, chef du rayon de la T.S.F, c'est une femme d'affaires expérimentée. D'un caractère bien trempé et d'une énergie à revendre, elle dirigera l'administration de la société avec efficacité lorsque, succédant ä son père, Jacques Lenfant en prendra la tête après la guerre. "Redoutable maîtresse femme' dira-t-on d'elle avec admiration, chez les joailliers de la rue de la Paix qui gardent en mémoire leurs échanges animés avec elle au téléphone et leurs visites au "47" Grâce à cette adjointe irremplaçable, débarrassé de maints soucis administratifs et commerciaux, l'artiste va pouvoir donner le meilleur de lui-même. Mais nous n‘en sommes pas encore là. Nous sommes en 1939 et les bruits de bottes sont devenus assourdissants. Mobilisation générale. Le capitaine de réserve Jacques Lenfant doit à nouveau endosser l'uniforme. Hélas! Cette fois, il ne le quittera plus pendant cinq ans. Cinq longues années d'inactivité dans un camp de prisonnier en Autriche, si ce ne sont les modelages et les dessins qu'il ne cessera de réaliser au cours de cet exil et qui deviendront, peut-être, plus tard, des modèles en cire, puis des bijoux réputés.
CARTIER ANNEES 1940 COLLIER SERPENT
De forme bombée en or jaune 18K à maillons briquette. Fermoir en or gris 18K rehaussé de diamants carrés. Travail français signé CARTIER FRANCE, poinçon de maître de GEORGES LENFANT. Poids brut : 78,39 gr.
De forme bombée en or jaune 18K à maillons briquette. Fermoir en or gris 18K rehaussé de diamants carrés. Travail français signé CARTIER FRANCE, poinçon de maître de GEORGES LENFANT. Poids brut : 78,39 gr.
PAIRE DE BRACELETS RETRO TURQUOISES, ONYX ET DIAMANTS, PAR MAISON LENFANT Revendu par Sotheby's
La chaîne ornée de maillons à décors de fleurettes ponctués de cercles d'onyx sertis d'un diamant rond taille brillant et retenant en pampilles des billes de turquoises rehaussées d'onyx, 15 cm. , monture en or jaune et platine, poinçons français, poids brut : 144.6 gr., années 1940
Poinçons de Georges Lenfant
.1945 un bracelet Tank avec des gemmes
Après la fin de la Seconde Guerre mondiale, Lenfant a repris Verger Freres. Cela annonçait une nouvelle collaboration avec Vacheron Constantin, qui travaillait depuis un certain temps avec Verger Freres. Constantin et Lenfant se sont occupés de la conception de montres et, ensemble, ils ont créé des pièces pour Hermès.
En 1945, de retour de captivité, Jacques retrouve son métier puis, un an plus tard, prend la présidence de la société Georges Lenfant SA. Son père vient de mourir. Très vite, alors, la profession recouvrant ses forces
grâce à un pouvoir d'achat croissant, l'entreprise familiale va devenir pour les grandes enseignes françaises une source de création incontournable. Les modèles de Jacques Lenfant fleurissent dans de nombreuses vitrines prestigieuses de Paris. En 1980, il déclare :”On peut considérer les trente années qui ont suivi la guerre comme un véritable âge d'or. Le retour de la prospérité a redonné à la clientèle le sens des valeurs et une certaine euphorie dont nous avons évidemment profité. Il nous a donc été possible de créer des pièces, je dirais, assez audacieuses.” Son inspiration n*a pas de répit
Bracelet fabriqué par Lenfant pour la maison Gübelin flexible 18K de style chevron géométrique ; centré sur une grappe de fleurs composée de pétales de citrine polie avec des accents de diamants taille circulaire et flanquée de feuilles de diamants sertis pavé en or blanc ; ouverture laissant apparaître un cadran signé Gübelin ; numéroté 622818 avec poinçons de fabricant et de dosage. Longueur env. 15 × 2,3 cm ; 60 g, vers les années 1945
Bracelet torsadé, Il est composé de maillons torsadés sont en or jaune 18K finement godronné. Signé BOUCHERON PARIS et poinçon de maître de GEORGES LENFANT. Poids brut : 69,18 gr. Longueur: 21 cm. Revendu par Tajan.
Même après-guerre Lenfant publie le dessin de son poinçon, ce sont les initiales G.L. 1 dé à emboutir et un oiseau
1950 la broche Oursin
1951 Dépôt du brevet 1951 FR_986130_A
Pendentif "équitation" or, rubis émeraudes et diamant de Lenfant pour FRED
Les années 1950 ont vu des collaborations avec Vacheron Constantin (qui avait travaillé en étroite collaboration avec l’atelier Verger pendant de nombreuses années) pour fabriquer des montres pour Hermès ainsi que la poursuite de partenariats de longue date avec des bijoutiers tels que Cartier et Van Cleef & Arpels. Dans les années 60 et 70, l’atelier L’enfant a produit de nombreux bracelets et colliers à chaîne en or, ce qui est peut-être ce pour quoi ils sont le plus connus aujourd’hui. Jacques L’enfant était fasciné par l’art de l’orfèvre et par la myriade de motifs, formes et textures qui pouvaient être utilisés pour créer une gamme apparemment infinie de chaînes. Des textures finement tissées (Le modèle Vendôme de HERMES) mais aussi une combinaison d’or de différentes couleurs et des motifs circulaires et torsadés variés sont tous typiques des pièces Lenfant, parfois accentuées par une pincée de diamants et toujours finement fabriquées, elles restent très désirables et portables aujourd’hui.
Brevet 1954-02 FR_1055444_A
1959 La société Tiffany dépose aux USA des brevets dont l 'auteur est Georges Lenfant
Jacques Lenfant a créé de nombreux modèles pour de nombreuses maisons, difficile de les citer toutes, mais parmi tant d'autres, Cartier, Boucheron, Lacloche Frères Van Cleef, Hermès, Mellerio, Mauboussin, Tiffany, Boivin, Bulgari.
Catalogue de mes parents, en 1959 le bracelet tissus or émeraudes et diamants de Lenfant, valait 415.000 frs (c'était en anciens francs)
Inez Stodel vend ce bracelet Lenfant et le date de 1960, excellente maison https://inezstodel.com/
Bracelet de Lenfant, un classique de la maison revendu par Berard Peron
1960 pour Tiffany
1960 Bracelet cinétique
Jacques Lenfant s'était fait remarquer avec ses bijoux optico-cinétiques dans l'esprit de Vasarely1961: augmentation de capital
La maison Hancock's de Londres revend ce bracelet daté de 1965 https://www.hancocks-london.com/
Une visite s'impose à Londres dans la merveilleuse galerie couverte qui abrite cette maison
Extrait d'un catalogue de mes parents, joaillerie Richard à Rouen, le Bracelet et le collier Empire en or satiné en 1962. Le prix à l'époque était ainsi libellé : 2640 Nouveaux francs et le collier 2690 NF
2 Bracelets Lenfant Catalogue Richard de 1962
1965 Médaille "Puit " de Lenfant thème qui me rappelle celui de Bourdier
1930 Bourdier a revoir sur: https://www.richardjeanjacques.com/search?q=Bourdier
Brevet 1968 : FR_1523485_A
Ce magnifique bracelet à maillons texturés vintage de Georges L'Enfant a été réalisé en or jaune 18 carats. La pièce se compose de 20 maillons en forme de « U », tous finis à la main avec une texture gravée qui donne au bracelet un éclat merveilleux. Le bracelet pèse 70,3 g et mesure 20,3 cm de long. En vente chez 1Stdibs
1969 brevets USA_3614876_A
1970 environ Beau bracelet or 750 revendu par Hancocks
1970 bracelet or chez Inez Stodel
Bracelet très célèbre de la maison Hermes en or jaune 18 carats (750) signé Hermès Paris, poinçon de maître (Georges Lenfant) dimensions : 22,0 x 1,2 à 4,1 cm poids brut : 91,93 grammes
UN RARE BRACELET EN ÉMAIL ET OR, PAR GEORGES LENFANT, VERS 1970
Le bracelet articulé à trois rangées de maillons partants ornés de motifs orange, marron, vert
Je ne connais pas d'autres bracelets émaillés de Lenfant
1970 bracelet or revendu par Inez Stodel
GEORGES LENFANT ANNÉES 1970 MAGNIFIQUE BRACELET "PAIN DE SUCRE"
Il est constitué d'une suite de motifs en "pain de sucre". Monture en or jaune 18K poli à vif. Travail français, poinçon de maître de GEORGES LENFANT. Poids brut : 81,67 gr. Dim. 18,8 x 2,3 cm Revendu par maison Tajan
Il est constitué d'une suite de motifs en "pain de sucre". Monture en or jaune 18K poli à vif. Travail français, poinçon de maître de GEORGES LENFANT. Poids brut : 81,67 gr. Dim. 18,8 x 2,3 cm Revendu par maison Tajan
1970 chez Inez Stodel, quelle technique pour arriver à cette perfection
Jacques LENFANT Brochure de la BJOP qui lui est consacrée
Jacques Lenfant fabriqua de nombreuses médailles, celle-ci, de forme ovale, figurant d'un côté le signe zodiacal du Verseau et de l'autre un personnage entouré d'eau et de fleurs de lotus, dimensions 50 x 35mm, signé Cartier, numéroté, poinçon français pour l'or 18K (750°/00), poinçon de maître pour Georges Lenfant, poids brut 51.04 g, vers 1970.
Bracelet et bague de Lenfant pour Cartier chez Inez Stodel
1970 Collier de Lenfant, grand classique de la société en vente chez Hancocks Londres.
Collection Cinétique en vente chez Pamela Lipkin
GEORGES LENFANT pour VCA Paris Waves Link Bracelet, neuf plaques ovales texturées tissées dans un motif optique "vagues", signées VCA, numérotées, montées en or jaune 18 carats, avec poinçon de maître pour Georges Lenfant, français, datées de 1970, mesurant 6 1/2 pouces de long par 1 5 /8 pouces de large. https://pl-collection.com/products/georges-lenfant-van-cleef-waves-bracelet
1970 environ pendentif d'une série de signes du Zodiaque fabriquée par Georges Lenfant vers 1970
1970 Un brevet aux USA ou l 'on voit le nom de Labarte associé à Lenfant.
Le dictionnaire des Joailliers et bijoutiers de France indique que la Maison Lenfant à la fin de l'année 1970 reprit la Maison Labarte qui fabriquait des chaines en or à la Rochette en Seine et Marne, Monsieur Michel Brasier, repreneur de la maison Lenfant m'assure qu'il n'en fut rien, Labarte étant l'un de ses principaux sous traitants. En revanche il m'a assuré qu'au départ Maurice Labitte avait créé son atelier et avait changé son nom en Labarte. (on comprend)
Poinçon de la Société Labarte
1971 bracelet Lenfant Catalogue Richard Rouen, or gris tressé et ciselé, prix 1680 francs en 1971
1974 brevet DE_2364857_A1
La maison Aguttes a revendu ce sautoir de Lenfant en or jaune tressé alterné d'anneaux de chrysoprase et retenant un pendentif amovible composé d'un pompon orné de perles de chrysoprase et de perles de culture. Poinçon de maître sur le pendentif. Année 1970 long du sautoir: env. 84 cm, Haut. du pendentif : 8.5 cm, Pb.: 113 g
Reprise du style Lenfant des années 1910
Vous le devinez ? C'est un bracelet "nautique" réalisé par Jacques Lenfant pour Fred
RARE BRACELET EN DIAMANT, PAR GEORGES LENFANT POUR HERMÈS, CIRCA 1970 Conçu comme des maillons en or texturés, un maillon pavé de diamants taille brillant, monté en or 18K, signé Hermès, numéroté,
1977 : Epée de Jacques Lenfant dans "L'Alliance Internationale" Epée pour Bernard Chenot
La maison Lenfant a fabriqué plusieurs épées d'académiciens, mais la plus fantastique de l'époque des années 70 est l'épée de Jean Bedel Bokassa épée de style empire, en jaspe vert décor de diamants taille brillants la garde entièrement sertie 1351 diamants pour 100 carats.
Couronne de l'impératrice Catherine
La couronne impériale est réalisée par la Maison Lenfant pour la joaillerie française Arthus Bertrand. La couronne est traditionnelle : une lourde armature reposant sur un bandeau d'hermine avec un dais cramoisi. Une couronne d'or est placée sur le bandeau, au milieu de laquelle est placée la figure d'un aigle. Huit arcs partent de la couronne, soutenant une sphère bleue — symbole de la Terre— sur laquelle les contours de l'Afrique sont soulignés de couleur dorée. En outre, toute la couronne est incrustée de diamants, dont le plus gros, de 80 carats, se trouve au centre de la figure de l'aigle, à l'endroit le plus proéminent. Le coût de la couronne est estimé à 2 500 000 dollars. Une couronne séparée, ornée d'un diamant de 25 carats, est destinée à l'impératrice. En outre, un sceptre impérial, une épée et plusieurs bijoux sont fabriqués pour le couronnement. Le tout, y compris les deux couronnes, est estimé à environ 5 000 000 dollars américains
Couronne de Bokassa fabriquée par Lenfant pour Arthus Bertrand
Bokassa eut de l'admiration pour Napoléon Bonaparte et voulut dès lors imiter le consul qui se sacra Empereur. Les références à Napoléon durant le sacre furent nombreuses, telles que l'aigle impérial, la date (le 4 décembre 1977, à deux jours près de la date anniversaire du sacre napoléonien le 2 décembre 1804) ou le dispositif inspiré de la fameuse fresque de David
- 2 superbes dessins de colliers rehaussés à la gouache avec le poinçon de Georges
Lenfant, au dé et à l’aile d’oiseau. L’un est une torsade d’or jaune rehaussée de brillants et de
rubis. L’autre est un collier draperie d’où cascadent 5 filets de diamants s’achevant par de
beaux saphirs en gouttes. Les œuvres semblent dater des années 50. Elles sont donc sans
doute l'œuvre de Jacques Lenfant, fils de Georges Lenfant et continuateur talentueux de
l’atelier.
- 3 études d’épée de cérémonie, type épée d’académicien. Ces études sont réalisées sur papier
calque et rehaussées à la gouache.
- On joint 5 grands clichés argentiques représentant des modèles de bagues, montres, broches,
bracelets. Ces modèles semblent dater des années 50 et proviennent du même fond.
On peut voir que c'est un dé à emboutir
Bracelet et collier Lenfant au catalogue Richard Rouen de 1978, or jaune le bracelet valait 6600 frs et le collier 8000 frs
Ces bracelet ou colliers et même bagues font partie de la collection "Paillette"
Ces bijoux "Pressés" furent fabriqués en sous-traitance par Maurice Labarte
Pour Maurice Labarte voir mon article: https://www.richardjeanjacques.com/2022/11/les-labitte-joailliers-de-labitte.html
Jacques Lenfant en 1979 écrivit un livre très important sur nos métiers, vous devriez en trouver encore sur le net ou dans les grands sites comme Amazon. Je sais que Mr Michel Brasier lorsqu'il a repris la maison Lenfant avait hérité d'une grande quantité de ce livre, pourtant capital dans votre bibliothèque.
La SA Michel Brasier (depuis 1974), Président de la Fédération française de la bijouterie - joaillerie ... de section au Conseil économique et social, Président - directeur général de la société Georges Lenfant (à partir de 1986) Il contient de l'histoire du bijou des origines, le livre des techniques, des explications sur la fabrication des différentes familles de chaines
En revanche vous aurez beaucoup de mal a trouver le "Livre de la Chaine" écrit par jacques Lenfant.
Quelques extraits de ce livre sur la Chaine
Cet ensemble revendu par "Aguttes" c'est la maille-paillette fabriquée par la Maison Lenfant
Dans les années quatre-vingts, obligé à contrecœur de quitter la rue des Petits-Champs, Jacques Lenfant s‘installe au 31 de la rue Danielle-Casanova, à deux pas de la place Vendôme. Clairs et spacieux, les nouveaux locaux s'étendent sur deux étages. Au premier, son bureau sert de salon de réception. Il est garni de meubles créés par Novak en 1903. A côté, dans une pièce à part, c‘est le domaine des pierres précieuses. Dans une autre, les trois dessinateurs sont à l'ouvrage devant leur papier Canson. Le silence est parfois coupé par quelque réflexion de “Monsieur Jacques“ qui, entrant à l'improviste, dit, par exemple, d'une voix douce, penché sur l'épaule de l'un ou de l'autre : "C‘est bien, mon petit. Mais peut-être pourriez-vous donner un peu plus d'ampleur à ce galbe. Tenez, laissez-moi votre crayon...” Au second étage, où se tiennent les ateliers, les claies de bois traditionnelles ont disparu du sol. "Nous préférons ce linoléum pâle, explique Jacques Lenfant. Les claies, nous les remplaçons par le port obligatoire d'espadrilles, car c'est aux semelles que colle la poudre d'or."
Les ateliers sont vastes et bien éclairés, et chacun est à son aise pour y travailler. Non loin règnent fraiseuses, laminoirs, vibrateurs, fours à ultrasons et tout ce qu'il faut pour le polissage chimique et électrolytique. Un local voisin abrite l'atelier spécial pour la forge. Aux murs, bien rangés sur des étagères, trente mille moules en plâtre attendent leurs petits frères.
1980 COLLIER « SEMI RIGIDE » Or 18k (750) et diamants ronds Poinçon de maître Georges Lenfant . Travail français, vers 1980 Diam. : 40 cm. - Pb. : 219.8 gr Revendu par la maison Aguttes
Doté de 11 rangs de perles de culture et d'un fermoir à tête de lion, serti de diamants ronds et de 2 émeraudes. Diamants pesant au total environ 6,25 carats. VCA signé, avec numéro de série
Poinçons français Poinçon de George Lenfant or jaune 18 carats revendu par Sotheby's.
Au moment de prendre sa retraite, à soixante-seize ans, il a calculé que plus de trente mille pièces originales étaient sorties de ses ateliers au cours de sa longue carrière. II a travaillé pendant plus d'un demi-siècle pour les plus illustres bijoutiers et joailliers de la place Vendôme et de la rue de la Paix, créant des modèles pour Cartier, Van Cleef, Boucheron, Hermès, Mauboussin, Mellerio, et aussi pour de grandes maisons étrangères, comme Tiffany aux Etats-Unis et Gübelin en Suisse.
Son œuvre a été couronnée en 1980 par le Grand Prix du Président de la République pour les Métiers d'Art. Cette distinction a récompensé les soixante-cinq années de pratique d'un artiste incomparable.
Dans l'Azur en 1981
En 1983 Jean Jacques Bauer qui était administrateur de la société devient le Président Directeur Général de la Maison Lenfant. Jacques Lenfant étant affaibli sera complètement écarté. Il avait même interdiction de rentrer dans l'atelier.
BAUER (Jean-Jacques), président de sociétés. Né le 5 novembre 1929 à Paris 17°, Fils de Robert Bauer, Directeur de sociétés, et de Mme, née Odette Franck. Mar. le 8 février 1954 à Mile Michèle Hirtz (2 enf. : Dominique-Laurence, Pascale). Etudes : Lycée Janson-de-Sailly, Ecole Breguet et Faculté de droit de Paris, Columbia University à New York. Dipl. : Diplôme de plasturgie du Conservatoire national des arts et métiers. Carr. : à la Baie d'Hudson Cy à Montréal (1951-1955), Directeur du département matières plastiques de la Société Probel (1956-1962), Attaché commercial (1963), Directeur du département matières plastiques (1965) puis Directeur général (1968-1970) de Dow Chemical France, Président- directeur général (1970-1974) puis Administrateur (depuis 1974) des Ets A. Johnson et Cie (équipement industriel, acier inoxydable), Georges Lenfant SA Sports : golf, ski. Membre du Racing-Club de France, du cercle de Deauville et de l'American Management Association. Adr. : prof. Georges Lenfant SA, 31 rue Danielle Casanova, 75001 Paris ; privée, 39 bd Montmorency, 75016 Paris. Dans le Who's Who
En 1984 Paloma Picasso va créer des bijoux pour la maison Lenfant, mais ce doit être dans le cadre des relations Tiffany Lenfant.
1991 Société Lenfant aux USA et 1992 en rappelant que ce n'est pas un dé pour le jeu mais un dé à emboutir ce qui est tres proche
Jacques Lenfant avait repris Gustave Sandoz en 1928 mais aussi celui de Verger Frères après la guerre 39-45 avant d'être repris madame Brasier en 1986, puis par Bouder en 2003 et par Benjamin Leneman le 19/01/2005 Mr Leneman avait repris la maison Bouder en 1997, et "l'atelier Ehret "en 2018
Jacque Lenfant survit pour nos métiers avec son Prix National, et pour 2022 C'est Caroline Prudhomme qui a remporté le prix.
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