Les motifs chers à Massin
Son père qui avait une famille nombreuse le mit en apprentissage.
Massin fut apprenti chez un bijoutier de Liège Charles Reintjens dès l'âge de douze ans, il partit à Paris pour trouver du travail en 1851, où il fut employé dans l'atelier de Théodore Fester, puis de Rouvenat en 1854 ou il fut chef d'atelier, et enfin de Viette en 1855. Avec Viette, il a supervisé la fabrication d'un diadème porté par l'impératrice Eugénie à l'Exposition de 1855, serti du diamant Régent de 140 carats, aujourd'hui conservé au Louvre.
Massin fut toujours très fier de son talent personnel de bon ouvrier qui lui permettait, sans l'assistance de quiconque, de commencer et de finir un bijou jusqu'à sa mise en écrin.
Le diadème porté par l'impératrice en 1855
Voici le récit que fit Massin à ce sujet : « Au commencement de l'année 1855, sur le point de partir pour Londres (où je voulais aller étudier la joaillerie anglaise dont on parlait beaucoup à cette époque), M. Viette, apprenant que je venais de sortir de la maison Léon Rouvenat, dans laquelle j'avais été chef d'atelier, quoique bien jeune pour cet emploi (je n'avais pas 25 ans), me fit demander si je ne voudrais pas entrer chez lui pour exécuter un grand travail dont il avait commande pour l'Exposition, un travail dans lequel devait figurer, entre autres pierres remarquables, le fameux diamant de la Couronne, le Régent.
Je fus séduit par la proposition de monter cette pierre célèbre et consentis à retarder mon départ.» Mais quand je vis le motif du dessin, qui me parut étrange, je fus un peu déconcerté, ne sachant pas si c'étaient des algues ou des palmettes que l'on avait voulu faire.
Il se rendit à Londres pendant un an et demi, pour continuer à se former, en particulier chez Boeck, joaillier habile, très instruit et grand numismate. Puis revint en France et Massin a commencé à créer les bijoux qui l'ont rendu célèbre. Il commence à travailler pour la maison Tottis , devient son associé, avant d'établir son propre atelier en 1863, au 33 rue des Moulins, où il travaillera jusqu'à sa retraite en 1892.
Voici son poinçon de Maître insculpé le 12 juin 1863 à Paris et qui sera biffé le 10-05-1894.
Massin critiqua la "production détestable "des années 1820- 1840. Il voulait faire renaître le
goût à la suite des hommes courageux comme Morel , Robin. Dutreih, Duron, qui vers 1840, tentèrent les premiers de relever notre industrie.
Les dessins qui dominent avant les années 1850 - des roses et des églantines en bouquets de diamant destinés aux robes et aux coiffures, lui paraissent très insuffisants : "Faire des fleurs rondes ét des feuilles pointues ou des fleurs pointues et des feuilles modes, c'était le plus clair de la joaillerie. ››
Il impose des dessins allégés, rapportés de Londres, de fleurs en corolle, des volubilis ou des liserons qui sortent du style convenu en reproduisant avec réalisme la végétation naturelle. Son modèle d`églantine aux pétales en forme de cœur, crée en 1863 est inlassablement reproduit.
Les montures sont fabriquées en argent, en or ou en platine.
Oscar Massin a inventé le châton illusion qui agrandit la Pierre, la date est imprécise, est ce avant d'être à son compte ou après ?
Vever date ce bijou de 1851
Fleur épis et avoine de Massin, réalisé pour Lemonnier en 1860
Collection Stefan Stern
Idem
Collection de Stefan Stern , ces épis de Blés de O.Massin ont-ils été réalisés pour Lemonnier ??
2 avril 1861 Mariage d'Oscar Massin
1862 Dans: l'histoire de la Bijouterie de Vever
1864 Massin Dans: l'histoire de la Bijouterie de Vever
Un deuxième thème animalier, à nouveau influencé par l'Angleterre victorienne, comprenait de petits reptiles, des crabes, des abeilles et des libellules et menait directement au style de l'art nouveau. » Le rival de Cartier, Oscar Massin, avait popularisé ces motifs dès 1863 environ. Cartier lui-même a introduit les broches libellule, salamandre et tortue après 1870. "livre Cartier de Nadelhoffer"
Princesse Damiani
La Princesse Catherine Dadiani née Chavchavadze, le 19 mars 1816 - 13 août 1882) est une personnalité importante de l'aristocratie géorgienne du XIXe siècle et la dernière princesse régnante de Mingrélie, à l'ouest de la Géorgie. Elle a tenu un rôle important dans la résistance à l'influence ottomane.
Les aigrettes étaient redevenues à la mode vers 1860. Oscar Massin les lance sous forme de petits bouquets portés avec ou sans plumes de paradis. Son aigrette la plus célèbre était un modèle de cinq bouquets de diamants en plein essor pour la duchesse de Medina Coeli
Autres dessins de Massin dans la collection de Frank Stéfan Stern: https://www.grafische-sammlung-stern.com/
Broche de Massin avec un camée émeraude pour l'exposition de 1867.
Sur ce dessin, tout Massin, aigrette, plume, nœud louis XVI
Autre dessin provenant de la collection de Stefan Stern, belle aigrette, a-t-il été réalisé ???
Diadème de Oscar Massin exécuté en 1864 pour la Duchesse de Médina-Coeli, remarquez le nœud à gauche que l'on retrouve sur des bijoux exposés en 1878 le diadème de la Duchesse de Midina Coeli, famille apparemment peu rancunière car les soldats de Napoleon avaient tout volé pendant la guerre d'Espagne entre 1808 et 1813.
Mémoires du Général Jean-Marie-Félix Girod De l'Ain
L`amélioration des montures doit beaucoup aux efforts d'0scar Massin.
En 1865, il perfectionne la monture bord à bord, la rend « si légère qu'on la nomme Illusion. Les pierres ne semblent tenues que par le filet interieur ...
Une griffe mitoyenne divisée en deux à son sommet se rabat sur les deux pierres voisines à tenir. Ou encore, les griffes évidées à jour sont dissirnulées par l`inclinaison donnée en dessous de la pierre › ›. Le résultat est visible lors de l`Exposition universelle de 1867 : " Le poids de la monture est en dessous des pierres. On arrive à une moyenne de 3 grammes de metal par pierre. C'est le mieux au point de vue technique. "
Cependant. Seule la grande joaillerie offre encore des diamants sertis dans de l'argent. L`or devient le matériau le plus usité pour les montures à partir des années 1850 :" L`usage se répand de sertir les diamants dans de l'or plus résistant. Les montures peuvent être plus fines en étant plus solides "
Quant au platine, connu depuis les civilisations précolombiennes sous le nom de « métal qui ne fond pas" à cause de son point de fusion très élevé. Introduit en Europe depuis le XVIII° siècle, il est apprécié pour sa couleur et son caractère inoxydable, mais reste peu utilisé à cause de dureté et de la difficulté à l'affiner. Son emploi pour la monture des brillants solitaires devient plus courant à partir de 1869. Très coûteux, il est souvent remplacé par l'or blanc, un alliage d'or, de nickel et d'argent. Ce métal ne sert cependant que de doublure aux montures d'argent de la haute joaillerie du XIX° siècle."
La Rue des Moulins en 1866 ou Oscar Massin s'établit en 1863, à droite était la rue des Orties Saint Honoré, disparue lors du percement de l'Avenue de l'Opéra. Le 27 juin 1876, un décret relatif à l’achèvement de l’avenue de l'Opéra déclare d’utilité publique « la suppression des rues de l’Évêque, des Orties, des Moineaux, du Clos Georgeau et d’une partie de la rue des Moulins »
Cette aigrette de plumes en diamants fut un modèle de bijoux dont il lança la mode, et il déposa de nombreux brevets d'invention .
" 30 sous pour la monture d`une pierre, c'était un travail dont on ne mourrait pas mais dont on ne vivait
pas non plus" commente Oscar Massin. L'élévation des tarifs qu'il obtient dans les années 1850 contribue également à Tessor du métier. Massin poursuit ses perfectionnernents techniques jusqu`à la fin des annees 1870 et contribue très fortement à l'essor du courant naturaliste sous le Second Empire.
Les artistes du Second Empire réussissent donc à magnifier la joaillerie classique destinée aux parures de grand apparat et à donner ses lettres de noblesse à la joaillerie naturaliste, qui fait désormais part égale avec la première. (Jacqueline Viruega)
Retour au style Louis XVI pour ce collier camées, une broche et des boucles d'oreilles camées de style Louis XVI
1863 sa première broche "Eglantine" qu' Henri Vever notait "prototype", méritait cet adjectif, car il en produisit de nombreuses au long de sa carrière, au passage, il dessinait lui-même ses modèles ou ceux qu'il créait et proposait aux autres maisons.
Oscar Massin à fourni Baugrand Boucheron et Mellerio, mais aussi Lemonnier, Kramer, Morel, Fontana, Crouzet et d'autres qui lui doivent les succès qu 'ils ont renconté aux diverses expositions universelles.
Il fut inspiré par les oiseaux, les coquillages, les plumes et...les rubans Louis XV et Louis XVI
Joseph Halphen, un des principaux marchands de pierres de l'époque, s'intéressait beaucoup. Un matin, ce dernier dit à Massin : « Si vous voulez prendre part à l'Exposition en votre nom, vous le pouvez, car Samper renonce à exposer, "Je ne demanderais pas mieux", répond Massin," mais il n'y a plus que six semaines jusqu'à la date fixée pour l'ouverture, et je suis déjà débordé !"
— N'importe, réfléchissez, et donnez-moi votre réponse ce soir : je mets à votre disposition toutes les pierres dont vous pouvez avoir besoin et, de plus, j'achète d'avance tout ce que vous voudrez faire comme monture. — Alors ? C'est entendu, j'accepte, vous pouvez compter sur moi. »
Et c'est ainsi que Massin exécuta ce tour de force de ne manquer de parole à personne pour les commandes qu'il avait prises antérieurement, et de présenter sous son nom, sans se répéter, des pièces de joaillerie en quantité suffisante pour remplir une vitrine d'un mètre. La pièce la plus importante de cette vitrine consistait en une très grande coiffure toute en joaillerie, émeraudes et rubis, avec une plume en diamants et des chaînes ruisselantes de pierreries, qui venaient pendre a en esclavage » sous le menton (Henri Vever)
Ce dessin de 1867 d'Oscar Massin ressemble étrangement au diadème saphir de Ceylan et diamants de la Reine Emma des pays Bas
En 1867, il obtint une médaille d'or et dans cette revue Anglaise, les trois pièces du bas sont de Massin
En 1867 il fut récompensé pour la diversité de ses modèles mais aussi pour leur légèreté. Massin était un excellent technicien en joaillerie en fabricant des modèles en or et argent ou il alliait la solidité à la souplesse et parfois la mobilité.
Marie d'Edimbourg aurait hérité comme épouse du prince héritier de Roumanie du diadème de Wied/Roumanie mais des experts de Bucarest, ainsi qu'Erik Schoonoven, affirment qu'il n'y a aucune archive dans ce sens, que ce diadème ait été fabriqué par O.Massin.
Dessin d'Oscar Massin
En 1868, la Reine Isabelle II d’Espagne acheta un diadème au joaillier Mellerio, dit Meller, pour sa fille l’Infante Isabelle d’Espagne qui épousa le Prince Gaétan de Bourbon-Deux-Siciles, comte d’Agrigente.
Cette tiare, créée en 1867, est en forme de coquille en diamants contenant des perles en forme de poires et des diamants suspendus en briolettes à la coquille, d’un réalisme saisissant et unanimement salué lors de sa fabrication. Une briolette supplémentaire en diamant peut être ajoutée au centre du diadème mais elle est peu utilisée actuellement.
Massin n'avait pas exécuté que le dessin, mais il avait confié la fabrication à l'un de ses ouvriers Mr Touay. M. Touay devint, plus tard, le successeur de Janin, rue Vivienne, 2.
La maison Sotheby's a revendu cette broche d'Oscar Massin qui est en or, argent, diamants
De conception feuillagée, sertie de diamants en forme de coussin circulaires, taille unique et rose, ferrure de broche détachable, dosage français et poinçons de maître partiels.
Importante broche/pendentif en diamant et diamant de couleur, attribuée à Oscar Massin, conçue comme une simple fleur de pensée, les pétales sertis de diamants de forme coussin, circulaire et taille ancienne de diverses teintes allant de l'incolore au bleu pâle, jaune, vert, orange et brun, avec une broche détachable au revers, écrin par O. Massin, deux pétales détachés plus tard et convertis en une paire de boucles d'oreilles avec des fixations à tige, dimensions approximatives 5cm x 5cm, un diamant manquant, monté en argent et or.
Bon état général, la broche a été modifiée par Tessiers dans les années 1970 lorsque deux pétales ont été enlevés pour en faire une paire de boucles d'oreilles, traces de soudure à froid au revers et sur les ferrures où les pétales ont pu être fixés à l'origine en tremblant sur de fins ressorts, le revers avec des détails de feuilles texturés et une broche moderne détachable avec une fermeture de sécurité. Le reste de l'écrin est en état d'origine avec une usure du velours bleu correspondant à l'âge. Diamants de différentes teintes allant de l'incolore, au jaune, au vert et au brun, environ 30,00-35,00 carats au total, brillants et vifs avec des clartés mixtes, Vs/Si en moyenne, poids brut 27gr
Ces deux pétales devraient être ressoudés pour rendre au bijou son aspect d'origine, ce serait génial !!!
Il dut, en 1869, vu les travaux autour de sa rue, transporter son atelier avenue de l'Opéra, dans la partie qui n'était alors qu'amorcée près du Théâtre-Français. C'est là qu'il resta jusqu'en 1892, époque où il se retira des affaires.
1871 à l'exposition universelle de Londres
Vers 1870, Massin commença à faire un grand nombre de bracelets souples et de colliers en joaillerie, dont le point de départ était la chaîne carrée à chatons à filets. Il l'agrémenta de bordures simples : dents de loup, trèfles, puis d'ornements plus compliqués. Il en fit aussi d'après des motifs copiés sur des broderies anglaises. En 1876, Victoria est proclamée impératrice des Indes et, à partir de 1880, les bijoux indiens sont en vogue en Angleterre et en France. Hamilton le joaillier britannique installé à Calcutta, tandis qu'à Londres, l'italien Giuliano connaît le succès avec ses bijoux émaillés d'inspiration indienne.
En France, Oscar Massin a exécuté une commande pour une ceinture pour un maharadjah et son concurrent Rouvenat a eu l'idée de la longue épingle, qu'il a appelé la «Kashmirienne», à porter avec le châle du Cachemire alors populaire. L'exposition (de Paris) de 1867 comprenait des diamants indiens gravés et percés.
La maison Sotheby's a revendu ce collier, conçu comme une série de grappes, chacune sertie d'un diamant en forme de coussin dans une double bordure de diamants roses, espacés par des diamants en forme de coussin sertis à griffes et suspendant un pendentif similaire en forme de goutte, longueur d'environ 395 mm, poinçons français et poinçon de maître pour Oscar Massin
En 1877, une exposition internationale est organisée à Amsterdam. Oscar Massin était l'un des exposants de l'exposition, pour laquelle il a remporté un deuxième prix.
Vu dans la Gazette Drouot: Émaux de couleurs, vers 1870-1880
Rare éventail de joaillier, la feuille en dentelle à l'aiguille à décor de fleurs.
Monture intégralement en écaille blonde. Les panaches ornés du chiffre «GO» en émail rouge, bleu, jaune et vert sur or. La tête rehaussée d'une feuille stylisée en émail rouge, bleu, jaune et vert sur or.
H.t. 28,5 cm-H.f. 15 cm (taches)
Dans sa boite d'origine recouverte de cuir bleu, portant un chiffre «GO» en argent. L'intérieur capitonné.
Sous la boite de l'éventail , est estampée et dorée l'adresse du joaillier avec la mention «Grand Prix 1878/O. Massin/ joaillier fabricant/3 avenue de l'Opéra/Paris / Médaille d'or 1867», dorée au fer.
Oscar Massin exposa en 1878 ce diadème magnifique avec un tour de diamants poires, comme on peut le reconnaitre sur la photo ci-dessous Nous le reverrons en 1889 lorsqu'il aura trouvé un acquéreur princier.
Le diadème que O.Massin avait présenté à l'exposition universelle de 1878, la photo n'était peut être pas très bonne car les pierres actuelles semblent plus belles, on peut voir aussi sur la photo ci-dessous qu'il était exposé dans la vitrine de Massin.
Vitrine de Massin en 1878
Cette superbe broche à combinaison multiple est aussi sur la gauche de la vitrine de Massin
Elle se trouve actuellement dans le Fonds du Roi Beaudoin
Cette broche florale, dont un modèle fut présenté à l'Exposition universelle de 1878 à Paris, fut une pièce maîtresse de son œuvre. Le dessin représente un narcisse, avec un arc doré et des branches de roses sauvages et des roses sauvages argentées. Les pistils sont en or. La pièce est composée de quatre éléments qui peuvent également être portés séparément, en épingle à cheveux par exemple.
Les roses sauvages apparaissent pour la première fois dans les créations de Massin au début des années 1860 et en 1863, l'un des projets de Massin inspire une estampe réalisée par le célèbre graveur Noël Eugène Sotain.
En 1867 et 1880 respectivement, Massin fait don de nombreux dessins, photographies, publications et projets au Musée industriel de Bruxelles "en vue d'encourager l'étude des beaux-arts et leur application dans l'industrie" . Massin juge important de les rendre accessibles aux autres afin de favoriser l'enseignement des arts décoratifs. Grâce à l'acquisition de cette broche et à sa mise à disposition du public à la DIVA(le lien est externe), (le nouveau musée de l'orfèvrerie, de la joaillerie et du diamant à Anvers), le Fonds Christian Bauwens poursuit la tradition initiée par cet orfèvre liégeois.
C'est à cette même Exposition de 1878 que figurait une très belle rose en ronde-bosse, entièrement pavée en diamants. Certes, on avait bien essayé avant lui de faire des roses en joaillerie, mais avec plus ou moins de succès ; généralement, on voulait y mettre un trop grand nombre de pétales, ce qui rendait l'objet lourd et confus. Massin, au contraire, après avoir choisi comme point de départ une rose thé, variété déjà simple en elle-même, l'observa, l'étudia très attentivement et imagina de supprimer les pétales qui restaient invisibles lorsqu'on regardait la rose dans un certain sens. Il parvint ainsi à produire une véritable merveille, irréprochable d'exécution, d'un dessin net, facilement lisible et d'une grande légèreté. Ce beau travail de joaillerie employait 150 carats de brillants. Ce fut Mme Boucicaut qui l'acheta pour la somme d'environ 3o.ooo francs ; c'était, à peu de chose près, le prix coûtant. Elle eut l'attention délicate d'inviter Massin à la première soirée qu'elle donna au Bon Marché après son acquisition, afin que l'artiste pût l'admirer sur elle. ( Henri Vever)
C'est également pour l'Exposition de 1878 que Massin tenta de faire participer directement la joaillerie à l'ornementation du costume, en exécutant des dentelles souples avec motifs en diamants appliqués sur un tulle d'or ; elles revenaient de 10.000 à 20.000 francs le mètre courant. En raison peut-être de l'exagération que cette nouveauté apportait dans le luxe du costume féminin, elle n'eut pas tout le succès qu'elle méritait, bien que le Shah de Perse, Nasser ed Dine, eût voulu en emporter, séance tenante, lors de sa visite au Salon de la Bijouterie. Massin refusa cette proposition, afin de pouvoir soumettre au Jury sa nouvelle et heureuse tentative. (Henri Vever)
Si Oscar Massin eut peu de succès avec ses dentelles ou tulles en or dans les années, ce clip de Van Cleef & Arpels inaugura un grand succés du style dentelles et passementeries .
Bien qu'il eût pris deux brevets d'invention pour les dentelles en diamants et l'application du filigrane à la monture des pierres, Massin ne s'en servit jamais contre les imitateurs de ses ouvrages, s'estimant plus heureux d'être copié que d'en être réduit à copier les autres. Il donna même toute liberté à ses confrères de continuer leurs efforts dans cette nouvelle manifestation de l'art du joaillier.
En 1863, Massin, qui précédemment avait déjà refusé l'offre d'un établissement à Londres, refusa aussi les plus belles promesses d'avenir qui lui furent faites s'il voulait partir à New-York travailler pour la maison Tiffany et C°. Cela n'empêcha pas Tiffany d'acheter à Massin des modèles dentelles comme celui-ci
Cette autre broche représentant une feuille de chêne avec les glands en perles avec l application du filigrane date de 1878.
En 1878, Lucien Falize participe à l'Exposition Universelle, exposant pour la première fois sous son propre nom ; il a été décoré de la Légion d'Honneur et a reçu l'un des Grands Prix. Les deux autres sont allés à Oscar Massin et Frédéric Boucheron
Décoré de la Légion d'Honneur
1879 Diamant d'Emma
Pendentif avec le portrait taillé en diamant du roi Willem III. Le diamant est serti dans un sertissage couronné d'or et d'argent, serti de diamants taille rubis, émeraude et rose.
CARACTÉRISTIQUES
technique taillée, gravée, matériel or, diamant, argent, rubis, émeraude
hauteur 6,65cm largeur 2,77cm profondeur 8,7 cm poids 15 grammes
Guillaume III, roi des Pays-Bas (19/02/1817 - 23/11/1890)
Lors de l'Exposition Universelle de 1878 à Paris, une attention particulière a été portée à un diamant avec un portrait du roi Guillaume III. Le graveur et médailleur Moses de Vries junior a passé cinq ans sur la gravure complexe, après quoi le joaillier parisien Oscar Massin a serti le diamant dans un pendentif d'or et d'argent serti de rubis et d'émeraude. Après l'exposition, le consul général des Pays-Bas à Paris, Martin Coster, a présenté le bijou à son roi à l'occasion du mariage à venir. Le 7 janvier, le mariage entre le roi Guillaume III et Emma van Waldeck-Pyrmont a été célébré dans la chapelle de la cour du château d'Arolsen, résidence de la famille Waldeck-Pyrmont. A l'entrée de l'église, Emma a reçu le pendentif en diamant couronné, qu'elle a immédiatement porté sur sa robe de mariée.
Revendu par la maison Sotheby's ce collier Conçu comme une série de grappes, chacune sertie d'un diamant en forme de coussin dans une double bordure de diamants roses, espacés par des diamants en forme de coussin sertis à griffes et suspendant un pendentif similaire en forme de goutte, longueur d'environ 395 mm, poinçons français et poinçon de maître pour Oscar Massin
Châtelaine en or jaune ajouré composée de cinq maillons ajourés de forme carrée à décor de rinceaux, chacun orné d'une lettre émaillée rouge formant le prénom «Marie».
Elle retient une montre de col demi-savonnette à remontoir au pendant en or jaune également décorée en ajouré de feuillages appliqués de la lettre «M» émaillée rouge. La spatule en argent datée 15 août 1880.
Hauteur hors tout : 15 cm Poids brut : 94 g
Dans son écrin monogrammé «M.W» et marqué dans le couvercle “Grand prix 1878, médaille d'or 1867, O. Massin joaillier fabricant, 3 avenue de l'Opéra, Paris”
François Désiré Froment-Meurice avait même représenté des nus féminins sur un pendentif de 1854 représentant la « toilette de Vénus », les propos de Massin à ce sujet sont toujours pris comme une référence aux bijoux réalisés par Fouquet en 1883.Massin, qui partageait les opinions de Charles Blanc, auteur de L'Art et la Parure dans le Vêtement (1875), considérait qu'il était contraire aux règles du bon goût pour une femme de porter sur la tête une reproduction de la forme humaine, cou ou poitrine. La chose sera vue tout autrement quelques années plus tard par les créateurs de l'Art nouveau, Lalique et Vever en tête.
A la mort de Fontenay, en 1887 son collègue Massin lui rendit un chaleureux hommage en décrivant ce succès : ''Grâce à son étonnante variété de talents, ainsi qu'aux ressources d'une technique et d'une capacité parfaitement maîtrisées, il était mieux placé qu'aucun de ses confrères pour faire rayonner nos arts parisiens. et goûter à l'étranger. Orfèvre lorsqu'il a créé des services de table. . ., il devient armurier lorsqu'on lui demande de fabriquer des sabres. L'arme qui sortit de ses mains fut construite selon toutes les règles de l'art .. . et aussi propre à parader qu'à faire la guerre.
Il rédigea en 1889 un exposé très intéressant sur la Joaillerie sur l exposition universelle de 1889
Un extrait du début de ce rapport, si vous désirez lire les 192 pages interessantes?
1897 Bien qu'en retraite, Oscar Massin prépare avec tous ses collègues, l exposition universelle de Paris en 1900
En janvier 1900 Dans le journal "La Mode et le bijou" un grand article sur un concours de dessins que présidait Oscar Massin pour la Chambre Syndicale de la BJO. 110 concurents s'étaient fait inscrire pour le concours. De nombreuses primes furent distribuées.
Il y eut une exposition retrospective à laquelle même Tiffany participa.
C'est cette broche que Oscar Massin présenta pour cette rétrospective
13-mai 1911 annonce de la formation de la société Beaudouin-Massin au 253 rue Saint Honoré.
Je vous encourage à lire mon article sur Antony Beaudouin :
https://www.richardjeanjacques.com/search?q=Massin
Et puis le jour de Noel 2021 le cadeau d'une lectrice, Madame Nicole Vallet qui m adresse deux photos du magasin de la rue du faubourg Saint Honoré, quel beau cadeau!!
Avec cette explication:
Bonjour,
Vous trouverez ci-joint les 2 photographies en ma possession. Je vous remercie pour vos voeux et vous adresse les miens en retour !
Mon grand-père maternel est le monsieur cheveux bruns, moustachu, situé sur le coté gauche de la table !
Pour ce qui est des dates, je situe cette photo soit avant 1900 soit vers 1909 ; en effet, mon grand-père vivait à Paris jusqu'en 1900, était parti en 1900 en Indochine (Hanoï) et s'était engagé dans les Douanes et Régies de l'Indochine. Il est revenu à Paris en 1909, y a connu sa future femme (ma grand-mère), s'est marié à Paris le 17 juin 1909 et est reparti aussitôt avec elle pour l'Indochine en 1911 pour rentrer en 1929 à Nice.
Bien cordialement,
À la fin de sa carrière, son atelier comptait vingt-cinq ouvriers et ses créations étaient souvent copiées. Il travailla jusqu'en 1892.
Je vous encourage à lire mon article sur Antony Beaudouin :
https://www.richardjeanjacques.com/search?q=Massin
Avec cette explication:
Bonjour,
Vous trouverez ci-joint les 2 photographies en ma possession. Je vous remercie pour vos voeux et vous adresse les miens en retour !
Mon grand-père maternel est le monsieur cheveux bruns, moustachu, situé sur le coté gauche de la table !
Pour ce qui est des dates, je situe cette photo soit avant 1900 soit vers 1909 ; en effet, mon grand-père vivait à Paris jusqu'en 1900, était parti en 1900 en Indochine (Hanoï) et s'était engagé dans les Douanes et Régies de l'Indochine. Il est revenu à Paris en 1909, y a connu sa future femme (ma grand-mère), s'est marié à Paris le 17 juin 1909 et est reparti aussitôt avec elle pour l'Indochine en 1911 pour rentrer en 1929 à Nice.
Bien cordialement,
En 1910 Oscar Massin demande à ce que sa légion d' honneur soit modifiée.
En 1878 il avait été décoré à titre d'étranger, naturalisé depuis, il demande à être décoré au titre de Français
Société en nom collectif Beaudouin Massin en 1911
La tombe d'Oscar Massin au cimetière Montmartre
Un rapide coup de téléphone de ma part au cimetière Montmartre, un monsieur très aimable me dit qu'il ne savait pas de tête (plus de 20.000 noms) mais qu'il cherchait et il me rappelait , ce qu il fit rapidement (compliments)
Réponse: 9 ème division, 2 ème ligne, tombe n°1 avenue des anglais.
Bon, il y a bien google Maps ??? mais le cimetière!!!
Je fis un appel sur facebook et un copine de facebook me proposa d 'y aller, ce qu elle fit dans l' après midi.
Pas facile a trouver, même avec les côtes, donc Odile Fulchiron obtint une réponse très aimable de tout le personnel qui l accompagna, et là, devant la tombe, elle m'envoie un mail!
Réponse: 9 ème division, 2 ème ligne, tombe n°1 avenue des anglais.
Bon, il y a bien google Maps ??? mais le cimetière!!!
Je fis un appel sur facebook et un copine de facebook me proposa d 'y aller, ce qu elle fit dans l' après midi.
Pas facile a trouver, même avec les côtes, donc Odile Fulchiron obtint une réponse très aimable de tout le personnel qui l accompagna, et là, devant la tombe, elle m'envoie un mail!
Jean-Jacques,
J’ai dû vérifier avec la conservation que cette pierre tombale à moitié ensevelie était bien celle d’Oscar Massin!!! Aucune gravure lisible sur le dessus... J’ai pris une autre photo de la tranche... on aperçoit une vague gravure mais pas son nom.
Déconcertant
Odile
Le registre du cimetière
En 1912 Massin et Beaudouin modifie les statuts de leur société en faveur de Beaudouin
1912 Une forme de publicité nouvelle
Beaudouin Massin en 1912
Petite polémique a propos de ce dessin que m' a communiqué Stefan Stern grand collectionneur de dessins de bijoux, mais que conteste Erik Schoonoven qui lui est un spécialiste de Oscar Massin.
Mais alors de qui est ce dessin ?
Des complements, des dessins, des photos, des commentaires, me les adresser à
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