Le Magasin de Londres en 1903
1903 Louis Boucheron eut un démarrage difficile car en novembre1903 eut lieu une grève dure des bijoutiers.
En novembre 1903 éclate la grève des ouvriers bijoutiers. L'Internationale. Ils manifestent devant les joailliers parisiens et tentent d'entraîner leurs camarades. Une trentaine se présentent devant Boucheron mais se dispersèrent à la vue des policiers. La place bruisse encore d'un drame récent. Une mannequin de 19 ans du nom de Marcelle Perri vient d'être égorgée par un jaloux.
La Veuve de Frédéric Boucheron et son fils Louis font un important don à la caisse de retraite des bijoutiers
J'ai découvert cette photographie de presse datant du 15/09/1904 où le Maréchal des Logis réserviste Louis Boucheron prends les ordres du Lieutenant Gros
1905 : Paire de vases montés en argent doré Vers 1905 Ils portent la marque « Paris-Moscou », Hauteur 53 cm. Maison Boucheron, Paris.
L'histoire de Boucheron et de la Russie remonte exactement à 1860 lorsque la grande duchesse Marie et le comte Grégoire Stroganov entrent au magasin du Palais Royal. Maria Nicolaievna, fille unique du tsar Nicolas 1er, elle est la première cliente russe de la maison Boucheron. Dés 1860, deux ans seulement après l'ouverture du premier magasin de Frédéric Boucheron au Palais Royal, elle fait ses premiers achats : Un cachet en améthyste et diamants et une agrafe de ceinture. Veuve du duc de Leuchtenberg, un petit-fils de l'impératrice Joséphine, (première épouse de Napoléon 1 er) elle est extrêmement francophile. Par la suite en 1876, le Grand-duc Alexandre Alexandrovitch (futur tsar Alexandre III) commande une montre et châtelaine en diamants taillés en roses portant son chiffre et orné d'une couronne de Grand-Duc. Il est accompagné de sa mère Maria Féodorovna, qui achète également des boutons de manches en acier incrustés d'or. (Technique du damasquinage). Les clients Russes sont très férus de la mode Française et suivent les nouvelles la concernant attentivement, il est possible qu'il ait donc choisi délibérément de s'adresser au gagnant de la médaille d'or de l'Exposition Universelle de Paris en 1867, dont la réputation et le prestige commencent à franchir les frontières. A leur suite, de nombreux membres de la dynastie Romanov vont devenir de fidèles clients. A commencer par ses neveux, les fils du tsar Alexandre II. Le grand-duc Alexis, qui vit quasiment à Paris, ville dont il apprécie surtout les danseuses, est un amateur de diamants de Boucheron, fut peut-être aussi, le témoin d'un des meurtres les plus sanglants de l'histoire européenne. C'est à Ekatérinbourg, petite ville de l'Oural, dans la nuit du 16 au 17 juillet 1918, que le dernier tsar, son épouse, leur fils, Alexis, leurs quatre filles, Olga, Tatiana, Maria et Anastasia et les quatre derniers domestiques qui leur étaient restés fidèles furent assassinés par un peloton de gardes bolchéviques. Ils furent ensuite dépouillés des joyaux qu 'ils avaient emportés avec eux. Outre le grand-duc Wladimir, le grand-duc Alexis et la grande duchesse Anastasia Mikhaïlovna, Varbara Kelch (une milliardaire Russe) le sénateur Polovtsov, la princesse Yourievski (seconde épouse du tsar Alexandre II) ou encore le Prince Youssoupov sont d'autres très grands clients de la maison qui participent au succès international de Boucheron. Cette clientèle cultivée et éclairée qui représente l'élite de l'aristocratie devient l'ambassadrice du savoir-faire Français en Russie et participe à la notoriété de Boucheron. Porté par ces réussites, Boucheron ouvre à Moscou, Pont des Maréchaux, en 1897, l'un des magasins les plus élégants de la ville. Celui-ci est entièrement aménagé avec les boiseries, lustres et meubles du Palais Royal que Boucheron vient de quitter pour s'installer place Vendôme : désormais les vitrines et les fastes parisiens resplendissent au-delà des frontières. Ce magasin restera ouvert jusqu' en1911, mais à la suite d'un tragique événement, l'assassinat du directeur et de son fils, de retour de voyage, par trois malfrats qui leur dérobent un sac contenant des milliers de roubles de bijoux, Louis Boucheron, qui a pris la succession de son père, décide de fermer le magasin de Moscou. Cette même année, le joaillier finlandais Alexandre Tillander installait au 26 de la Perspective Nevsky, la rue la plus commerçante de Saint Pétersbourg, un magasin de vente au détail remarquablement bien placé. Après quelques mois de négociation il fut choisi pour représenter Boucheron en Russie et vendre une partie du stock du magasin de Moscou, de l'orfèvrerie et des objets décoratifs. Plaque de marbre placée à l'entrée du magasin de Paris
Exposition Moscou Splendeur des Romanov Madame de Monclos
Plaquette offerte par la corporation de la BJO à la mémoire de Frédéric Boucheron
Une oeuvre peu connue pourtant signalée parmi une sélection de 150 oeuvres de joaillerie Art Nouveau dans le livre de Joseph Sataloff ,lui aussi peu connu. Que dit-il ?
Broche "Trois sœurs de Boucheron" en or, émail et diamants avec une briolette en péridot. Le mouvement et la vie sont accentuées dans les trois portraits ciselés et sculptés.
Chacune portant une expression différente. Leurs cheveux flottants sont transformés en branches naturalistes combinant à nouveau thèmes de la nature et de la féminité. Émaillées vert les feuilles atteignent les têtes des filles et une seule fleur rouge se trouve au milieu du groupe. Le visage central
porte autour du cou un collier de roses diamants.
Louis Boucheron se marie le 16 juin 1906, à Paris, dans le 17ème arrondissement, avec Marguerite Marie Pauline DORMEUIL née en 1885 et qui est la fille du célèbre fabricant-marchand de tissus de luxe.
1906 Collier avec émeraudes et diamants de Varvara Bazanova-Kelkh
1906 Boucheron dans "l'indicateur Marseillais" son magasin du 29 cours Puget à Marseille
C'est une vraie découverte, la Maison Boucheron ne le savait pas.
Boucheron eut une succursale à Marseille au début du 20 -ème siècle.
A l'époque grand port sur la Méditerranée, vers les "colonies", deuxième ville de France, les autres joailliers de la place Vendôme vont bientôt descendre eux aussi dans le Sud Est, Cannes Nice, Monte Carlo. Je vous invite à lire mon article sur cette succursale :
1907 Boucheron Cours Puget Marseille
En France, où la tradition de la joaillerie est ancrée depuis longtemps, les grandes maisons de joaillerie Boucheron, Chaumet, Coulon & Cie, La Maison Aucoc et Cartier, bien que reflétant la vogue contemporaine du naturalisme dans leur utilisation de la flore comme thème décoratif, sont restées totalement fidèles à l'utilisation des pierres précieuses et gemmes. En produisant des imitations presque parfaites de fleurs en diamants, ils espéraient être considérés comme progressistes tout en réussissant à satisfaire les goûts guindés de leurs clients aristocratiques. L'entreprise prospère de Boucheron, fondée par Frédéric Boucheron en 1858, employa un grand nombre d'artisans hautement qualifiés, tels que Louis Rault, Jules Brateau, Lucien Hirtz et Edmond-Henri Becker, pour produire et concevoir une large gamme de bijoux sertis coûteux, qui, dans leur représentation réaliste de délicates fleurs les sprays annoncent l'avènement de la joaillerie Art nouveau. Coulon & Cie associe bijoux traditionnels et motifs Art nouveau, tandis que la maison Cartier confie à des créateurs travaillant dans le nouveau style, tels que Philippe Wolfers, Georges Le Turcq, Louis Zorro, Fréderic de Vernon et l'atelier Charpentier, produisent des pièces qui pourraient être vendues côte à côte avec leurs bijoux sertis plus établis. La Maison Aucoc, sous la direction de Louis Aucoc, a utilisé des motifs floraux et linéaires pour créer des bijoux Art Nouveau en or et pierres précieuses. (Christie's)
Louis Boucheron en 1907 habite au 47 avenue du bois de Boulogne
1908. Classique et éternelle broche nœud, réalisée avec une grande maitrise par Lefort, dentelle en nid d'abeille en platine noirci serti de diamants taillés en roses et de diamants
1909 : La maison Boucheron avance et reste dans le style de l'époque tout en maintenant la tradition des commandes spéciales comme celle, réalisée en 1909, pour Sir Basil Zaharoff, « l'homme mystérieux de l'Europe » : un service de table en or massif, trésor digne des pharaons, chaque assiette pesant un kilo !
En 2018, alors que l’on fêtait le centenaire de la fin de la Première Guerre mondiale, on a passé sous silence le rôle joué par l’un de ses acteurs de l’ombre, Sir Basil Zaharoff.
Né Grec en 1849, cet homme doué pour les affaires, pour lesquelles il n’était pas très regardant, prêt à tout pour réussir, au point d’épouser une héritière américaine à New York en 1885, (alors qu’il était déjà marié en Angleterre), se lança dans le commerce des armes à la fin du XIXe siècle. Il investit également d’autres domaines, comme la finance et le pétrole. Des amitiés en haut lieu lui permirent de prospérer et de devenir incontournable. Il était devenu l’homme le plus puissant du monde et peut-être le plus fortuné. Il avait d’ailleurs proposé au prince Louis II de Monaco de racheter la principauté ! Bien qu’actionnaire important de la Société des bains de mer, qu’il avait aidée à retrouver une excellente santé financière, cette idée saugrenue ne fut pas bien reçue sur le Rocher…
Traversant les continents et voyageant inlassablement, Zaharoff avait fait de la France son port d’attache. Il en obtint la nationalité en 1908 et possédait un somptueux hôtel particulier avenue Hoche à Paris. Il acheta également en 1915 pour un million de francs-or le château de Balincourt et ses deux cents hectares de parcs et jardins à la baronne de Vaughan, l’épouse morganatique de Léopold II de Belgique décédé en 1909. La grande demeure située dans le Val d’Oise et édifiée à la fin du XVIIIe siècle avait été luxueusement « modernisée » par le deuxième souverain belge et Zaharoff ne se priva pas de surenchérir dans l’aménagement de ce domaine où il passait ses étés en y recevant ses obligés, chefs d’Etat et militaires de haut rang. Alors que la guerre battait son plein, le marchand de canons vivait somptueusement en tirant les ficelles du destin de certains peuples à l’avantage de ses industries. Ne le surnomma-t-on pas « le marchand de mort » ?
Service en or de Bazil Zaharoff
Bazil Zaharoff
Détails d'une pièce du service de Zaharoff créé par Boucheron
Rien n’était trop beau pour cet homme avide de richesse et de pouvoir. Il n’est donc pas étonnant qu’il fût l’un des meilleurs clients du joaillier Boucheron, tant à Paris qu’à Londres. A partir de 1909, il commanda à plusieurs reprises des pièces d’orfèvrerie, parmi lesquelles la cafetière, la théière, le sucrier et sa pince à sucre, ainsi que le pot à lait qui étaient réunis en un lot chez Christie’s le 4 juillet dernier. Le tout en or et en lapis-lazuli (pour les prises) pour un total avoisinant les 3,5 kilos. Le service est de style néo-Louis XVI, encore bien dans le goût de la fin du siècle précédent. Ce service est sans doute fait d’éléments disparates, car lors de la vente 'il manquait un plateau, (Le plateau était inclus dans le service mais a été séparé de l’ensemble vu le poids d’or d’un tel élément) il y avait également les couverts de table tous marqués "ZZ "soit le chiffre de Zaharoff. Cela étant, le tout est d’une grande finesse d’exécution, même si ces pièces ne brillent pas par leur modernité. Estimé entre 200.000 et 300.000 livres sterling, il a néanmoins convaincu plusieurs enchérisseurs et le prix obtenu est remarquable. Si l’on en croit le catalogue, il aura sans doute été consigné par l’un des descendants du sinistre personnage, soit l’un des descendants des enfants de sa dernière épouse, Maria del Pilar de Villafranca, veuve du prince Francisco de Bourbon, membre de la famille royale espagnole, enfants qu’il adopta et qui portèrent le patronyme de Bourbon-Zaharoff !
Ce service très opulent, pour ne pas dire ostentatoire, très « nouveau riche », trahit bien le goût de son premier propriétaire pour tout ce qui brille.
En 1910 : Un concours avec Boucheron et Christophe et Cie permettant de gagner des bijoux fantaisie
1910
Frédéric Boucheron au vu du grand nombre de clients Russes qui achètent à Paris, avait ouvert sa première succursale étrangère à Moscou. Frédéric avait conservé tout le décor de son ancien magasin galerie de Valois au Palais Royal et il le réinstalle à Moscou au Pont des Maréchaux. C'est à dire les boiseries au complet, les vitrines, les meubles et jusqu'aux lustres.
En ce qui concerne la dimension internationale, ne pas oublier que Frédéric Boucheron avait ouvert un magasin à Moscou en 1897. C’était audacieux mais il avait déjà une forte clientèle russe dont le Grand-duc Nicolas (futur tsar) qui lui achètera une couronnette de diamants et perles destinée à la future tsarine Alexandra Féodorovna. Sans compter tous les grands ducs et parmi les nobles et industriels les plus riches de Russie. Malheureusement son fils devra fermer cette maison de Moscou en 1911, date à laquelle il confie à Tillanders la gestion de son stock. Celui-ci s'installe à Saint-Pétersbourg jusqu'en 1917
Superbe et rarissime montre de poche savonnette ajourée "marguerite" émaillée translucide vert en or. Dos émaillé translucide bleu et vert. Cadran émail blanc avec chiffres arabes peints, petite trotteuse à 9 heures. Aiguilles en acier bleui. Mouvement mécanique à échappement à ancre, chatons vissés. Cadran et boîtier signés. Diamètre : 51 mm. Poids brut : 94,5g. * Gravure sur la cuvette : A Monsieur F. COLLIN Sincères remerciements pour vos bonnes leçons Votre élève BASIL PROKHOROFF MOSCOU 1911.
Lorsque la grande duchesse Marie et le comte Grégoire Stroganov entrent au magasin du Palais Royal. Maria Nicolaievna, fille unique du tsar Nicolas 1er, elle est la première cliente russe de la maison Boucheron. Dés 1860, deux ans seulement après l’ouverture du premier magasin de Frédéric Boucheron au Palais Royal, elle fait ses premiers achats : Un cachet en améthyste et diamants et une agrafe de ceinture. Veuve du duc de Leuchtenberg, un petit-fils de l’impératrice Joséphine, (première épouse de Napoléon 1er) elle est extrêmement francophile. Par la suite en 1876, le Grand-duc Alexandre Alexandrovitch (futur tsar Alexandre III) commande une montre et châtelaine en diamants taillés en roses portant son chiffre et orné d’une couronne de Grand-Duc. Il est accompagné de sa mère Maria Féodorovna, qui achète également des boutons de manches en acier incrustés d’or. Les clients Russes sont très férus de la mode Française et suivent les nouvelles la concernant attentivement, il est possible qu’il ait donc choisi délibérément de s’adresser au gagnant de la médaille d’or de l’Exposition Universelle de Paris en 1867, dont la réputation et le prestige commencent à franchir les frontières. Châtelaine et montre 1876 A leur suite, de nombreux membres de la dynastie Romanov vont devenir de fidèles clients. A commencer par les neveux, les fils du tsar Alexandre II. Le grand-duc Alexis, qui vit quasiment à Paris, ville dont il apprécie surtout les danseuses, est un client audacieux. Il acquiert des bijoux résolument modernes. En 1883, c’est un collier point d’interrogation (une invention Boucheron) à motif de plume de paon en diamants et émeraudes. En 1888, il choisit un ornement d’épaule composé de trois anneaux gourmettes en diamants entrelacés. Son frère, le grand-duc Wladimir suit son exemple en achetant en 1882 un collier point d’interrogation de diamants à motifs de vigne vierge. Un an plus tard, son choix s’arrête sur un collier-écharpe en résille d’or, orné de 30 perles blanches. Le bijou est certainement destiné à son épouse, la grande duchesse Marie, née princesse de Mecklembourg Schwerin, l’une des plus grandes collectionneuses de bijoux de tous les temps. Son écrin est si important qu’elle a fait fixer des vitrines en verre contre les murs de son cabinet de toilette. Chacune d’entre elles est réservée à une pierre : diamants, rubis, émeraudes, saphirs, perles...Une autre grande duchesse, Anastasia Michailovna, épouse du grand-duc de Mecklembourg-Schwerin, sera l’une des plus importantes clientes de Boucheron. En 1894, elle commande un diadème de diamants et perles. Deux ans plus tard, elle fait l’acquisition d’un autre diadème composé de trois énormes nœuds en diamants et émeraudes. En 1898, elle commande un second diadème d’émeraudes et de diamants. L’émeraude centrale pèse 57 carats. Certaines des pierres qu’elle a acquises chez Boucheron se trouvent sans doute encore aux mains de ses descendants dans les maisons royales de Danemark et de Prusse. A la fin du XIX siècle, l’aristocratie russe est fascinée par l’art de vivre et la culture Française. Les voyages à Paris sont à la mode et les membres de la famille impériale font de fréquents arrêts dans les magasins les plus prestigieux de la capitale : la manufacture de Sèvres, celle des Gobelins, Gallé, Christofle ainsi que chez des joailliers comme Boucheron. En 1891, l’Exposition Française est organisée à Moscou. Boucheron y participe et en revient avec une médaille de bronze. L’année suivante une exposition Franco-Russe regroupant l’élite de l’artisanat du Luxe et des Arts Français se tient à nouveau à Moscou. Boucheron est encore présent et figure également parmi les membres du comité organisateur. En juillet 1894, le futur tsar Nicolas II s’adresse à Frédéric Boucheron qui vient d’ouvrir son nouveau magasin au 26 place Vendôme pour choisir un cadeau destiné à sa fiancée. Son choix se porte sur une élégante couronnette en perles et diamants. Alix de Hesse future Alexandra Féodorovna est alors en résidence chez sa grand-mère, la reine Victoria, au château de Windsor. Il demande donc que la couronnette soit livrée directement en Angleterre. Toute sa vie, la tsarine portera ce joyau, l’un des premiers qui lui ait été offert par son époux. Elle qui dispose pourtant de tant d’autres diadèmes affectionnera toujours sa petite couronne de perles et de diamants. Au point de se faire plusieurs fois photographier avec elle. Pour cette femme de santé fragile qui souffre souvent de violentes migraines, le bijou a un autre avantage : son poids relativement réduit Témoin de l’histoire d’amour des derniers souverains russes, le diadème de perles et de diamants de Boucheron fut peut-être aussi, le témoin d’un des meurtres les plus sanglants de l’histoire européenne.
-Cette « invasion » de concurrents européens suscita l’ire de Fabergé qui au début de 1914, traitait d’une façon fort méprisante les joailliers Français qui lui faisaient de l’ombre, comme Cartier ou Boucheron, les qualifiant de « boutiquiers », s’estimant le seul sur la planète à être un artiste créateur en joaillerie. Cela ne freina en rien l’élan de Boucheron sur ce marché prometteur. Le début de la guerre de 1914-1918 vint dérégler cette belle mécanique. Une partie des employés de Tillander fut mobilisée, et ceux d’origine allemande furent incarcérés. Le rouble se déprécia fortement et les bijoux atteignirent des valeurs démentielles. Après le déclenchement de la révolution soviétique, Tillander repartit dans son pays d’origine en 1917. Ceci mit fin à l’aventure Russe de Boucheron.
Dossier presse "Moscou Splendeur des Romanov exposition de Monaco de 2009
Bibliographie
Boucheron, Le joaillier du Temps, Gilles Néret, Edition Conti, reproduit en couleurs
Nous avons retrouvé un autre objet offert par l'aviateur russe Basil Prokhoroff : une boîte à cigarettes argent et émail cloisonné signé Fabergé et vendu 36.500 £ en juin 2013
1912 Diadème de Boucheron dans la revue Art & Décoration figurant des fleurs dans la pluie.
1912- Louis est chevalier de la légion d'Honneur ce qui me permet de signaler qu'il était Bachelier és Lettres, és Sciences, licencié en droit, et devenu sergent à la territoriale.
L’armée territoriale et sa réserve se composait donc d’hommes ayant accompli leur temps de service dans l’active et la réserve d'hommes âgés de 34 à 49 ans (fourchette élargie après la Loi Louis Barthou de 1913), considérés comme trop âgés et plus assez entraînés pour intégrer un régiment d’active ou de réserve.
Ils ont toutefois joué un grand rôle pendant la "Grande Guerre", notamment sur le front même.
Legion d'Honneur de Louis en 1912
Le boîtier rectangulaire en cristal de roche sculpté décoré sur le devant d'un motif semblable à un tissu à rayures diagonales, centré d'un camée ovale en onyx d'un chérubin et d'une forme féminine assise dans le goût classique, encadré de diamants taille rose, les charnières et le fermoir sertis calibré Onyx et diamants taille rose, probablement Boucheron mais non signé, poinçons français, un segment d'onyx manquant. Avec boîte signée et équipée.
Jolie pendulette de Boucheron propriété de Palais Royal Hong Kong LTD
Le 3 aout 1914 l'Allemagne déclare la guerre à la Russie, et à la France, Louis Boucheron agé de 40 ans part pour le front avec Paul Radius, la maison va tourner au ralenti pendant quatre ans.
Aucun modèle nouveau de ce fait
Groupe de négociants indiens entourant Louis Boucheron, vers 1914-1920. © archives Boucheron
En 1919 Ce grand devant de corsage en brillants avec une perle noire ronde et une perle poire blanche
1920 Boucheron : émeraude, onyx, perles platine et diamants
1920-Diamant, saphir, émeraude, or.
Conçue comme une fleur de lotus stylisée, ornée de diamants rose, taille poire, taille simple et circulaire, et de saphirs et émeraudes taille calibré, signée Boucheron Paris et numérotée de façon indistincte, poinçons français de dosage et de maître. Revendue par Sotheby's
1920Conçu comme une amphore aplatie, son corps évidé en lapis-lazuli appliqué avec des poignées sculptées pour représenter deux dragons, son couvercle, sa base et ses côtés encore ornés de motifs stylisés en émail trois tons, dimensions environ 120 mm x 51 mm x 32 mm, signé Boucheron Paris, poinçons de maître et Poinçons français. Propriété de Palais Royal Hong Kong Ltd . Avec son aimable autorisation
1920 Tiare de Ruth Mills achetée par Ogden Mills
Ogden a acheté le diadème ci-dessus le 19 avril 1920, environ six mois avant la mort de Ruth, il est donc possible que le diadème ait été acheté pour elle, mais c'était peut-être pour l'une de leurs filles. Ruth était connue pour porter fréquemment des diadèmes lors de dîners et de bals de fantaisie. En plus des quatre perles mises en évidence sur le diadème, il y a plus de 500 diamants sur la pièce. Boucheron a noté que l'utilisation des perles dans le diadème n'était pas le style Boucheron traditionnel, mais a été fait parce qu'il s'agissait d'une commande spéciale.
Ogden Mills (1856-1929) financier et propriétaire de chevaux de courses et de Ruth T. Livingston (1855-1920) dont la propriété de Staatsburg (propriété des parents de Ruth) sur la rivière Hudson qui est aujourd’hui un lieu historique de New York. Son père, étant banquier, il hérita en 1910 de 36, 227, 391 millions de dollars. Ogden avait de nombreux intérêts commerciaux, il a siégé à divers conseils d’administration et était un généreux bienfaiteur de plusieurs institutions culturelles, dont le Metropolitan Museum of Art et le Metropolitan Opera. En plus de ses intérêts commerciaux et culturels multiples, Ogden aimait les courses de chevaux. Ogden a fait courir ses chevaux aux États-Unis et en France, où il était copropriétaire d’une écurie de course avec Lord Derby, Ambassadeur britannique en France. Ogden a aussi été membre du Jockey Club. Ogden et Ruth ont eu trois enfants, des filles jumelles Gladys et Béatrice et un fils, Ogden Livingston Mills.
En 1923 dans la revue "Renaissance des arts et de l'industrie"
Ce fut un petit événement parisien quand Frédéric Boucheron, le grand bijoutier du Palais Royal, abandonna en 1893 les arcades de la galerie de Valois pour s'installer au 26 de la place Vendôme. Il ne renonçait pas sans regrets au somptueux magasin, il avait confié l'installation à Penon, le tapissier à la mode sous le Second Empire, et dont les lustres avaient été modelés sur ceux que Ch. Rossigneux avait dessinés pour la maison Pompéienne du Prince Napoléon. Mais il devançait, en la prévoyant, l'émigration des Industries de Luxe vers les nouveaux quartiers, et son départ fut comme le signal de la désertion pour le « Vieux Palais », à qui il ne devait rester bientôt que le souvenir de sa splendeur
déchue.
. C'était pour Boucheron une ère glorieuse qui se fermait, après trente-cinq ans de succès à toutes les Expositions Universelles en France et à l'étranger. Mais celle qui s'ouvrait pour lui dans le majestueux hôtel de la place Vendôme, au-dessous de l'entresol où la Castiglione, dans la réclusion et l'abandon, survivait à la chute du régime impérial, fut peut-être plus brillante encore. Il comprit un des premiers que le moment arrivait où la copie des anciens styles, aussi bien que la réédition des modèles en vogue au temps des Lemonnier ou des Massin, ne suffisait plus au goût parisien.
En 1923 la bague de Gabrielle, la femme de Frédéric dont le diamant avait été acheté à la vente des diamants de la Couronne Française, fut remontée.
La grande joaillerie avait fait la renommée de Frédéric, il se lança résolument dans la voie des charmants accessoires du luxe féminin, où la fantaisie peut se donner carrière, où toutes les techniques traditionnelles de la bijouterie, depuis la ciselure jusqu'à l'émail, toutes les matières, depuis l'ivoire jusqu'au bois des îles, trouvent leur emploi. Tous les précurseurs du modernisme dans le travail des métaux précieux, des ciseleurs comme Brateau, des sculpteurs comme Becker, des ivoiriers comme Car on, des émailleurs comme Lucien Hirtz ont passé dans ces ateliers, où le charmant Marcel Boulanger a situé son roman des Doigts de fée. L'Exposition de 1900 fut le couronnement de cette belle carrière de travailleur et d'artiste, qui devait être fermée deux ans plus tard par la mort. Depuis 1865, Frédéric Boucheron avait pris avec lui son neveu Georges Radius. C'est son fils, M. Louis Boucheron, et son petit-neveu M. Paul Radius, qui dirigent aujourd'hui la maison et qui marchent sur ses traces.
Chez Boucheron, comme- chez tous ses confrères de la grande joaillerie, le diamant est roi. Mais c'est un roi constitutionnel. Il n'exerce pas seul son empire. Les perles, les pierres précieuses, l'émail, le corail ont leur part de pouvoir, et leurs mille combinaisons avec les métaux précieusement travaillés réalisent des oeuvres d'art achevées où l'on oublie la valeur de la matière pour ne songer qu'au prestige de l'exécution artistique.
En pressentant le brillant avenir qui lui semblait réservé à la Place Vendôme, le fondateur de la "maison" avait vu particulièrement juste, car, en quelques années, cette place, presque déserte en 1893, est devenue le prolongement de la rue de la Paix et forme avec elle cet ensemble, unique au monde, de maisons de haut luxe que tout étranger désire Voir au moins une fois dans sa vie et qui attire chaque année d'innombrables visiteurs, pour le plus grand bien de notre commerce et la renommée artistique de la France.(Article de "la Renaissance des arts et de l'industrie 1923")
1923 Colonne Vendôme prise en photo de l'intérieur du magasin Boucheron
Chez Boucheron, comme- chez tous ses confrères de la grande joaillerie, le diamant est roi. Mais c'est un roi constitutionnel. Il n'exerce pas seul son empire. Les perles, les pierres précieuses, l'émail, le corail ont leur part de pouvoir, et leurs mille combinaisons avec les métaux précieusement travaillés réalisent des oeuvres' achevées où l'on oublie la valeur de la matière pour ne songer qu'au prestige de l'exécution artistique.
1923 Magasin
Intérieur du magasin en 1923 remarquez la balustrade de l'entre sol
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La guerre est terminée, les femmes ont fait tourner la boutique, les usines, etc, cela va déclencher un très grand bouleversement.
Les mannequins de Vogue ou de Femina, en 1920, sont sans rapport avec ceux de 1900 : « Toutes les femmes donnent l’impression d’avoir grandi. » Loin d’être seulement formelle, cette gracilité des lignes prétend aussi révéler leur émancipation, illustrant une profonde transformation de la société. Ce que les revues des années folles disent en toute ingénuité : « La femme éprise de mouvement et d’activité exige une élégance appropriée, pleine de désinvolture et de liberté. »
L’allure des femmes n’est pas seulement jeux d’images ou de mots. Elle a un sens dans l’entre-deux-guerres : « À qui fera-t-on croire que l’esthétique féminine n’est pas un des symptômes les plus marquants de l’évolution de la civilisation ? », insiste Philippe Soupault. Elle prolonge une quête : concurrencer le masculin ? Conquérir sa liberté ? La fluidité de la silhouette illustrerait ainsi l’émergence d’une « femme nouvelle » : « L’illusion d’avoir conquis des droits. Celui au moins de refuser le corset. Celui des grandes enjambées, celui des épaules à l’aise, de la taille qui n’est plus serrée. » La réalité de l’affranchissement est à l’évidence plus complexe dans la banalité des jours.
Evidemment cela va influencer nos métiers, entrainés aussi par les nouveaux grands couturiers.
Le sport évolue, en championnat de France Le Français René Lacoste s’impose en simple hommes.
La Française Suzanne Lenglen s’impose en simple femmes.
Tournoi de Wimbledon : Le Français René Lacoste s’impose en simple hommes. La Française Suzanne Lenglen s’impose en simple femmes.
Boucheron va se servit de l'or et de l'argent et les mettre en valeur avec le sablage, le martelage, les patines aux acides ou à la flamme. Une révolution, ne serait-ce que la culture de perles qui va inquiéter nos professionnels de la perle fine qui ne connurent que cela auparavant.
En 1923 dans "Renaissance de l'Art et des industries"
Boucheron en 1923
1924 dans la "Revue Hebdomadaire"
1924 Planche de dessin de René Masson pour Boucheron
1925
Lors de l' « Exposition des Arts Décoratifs et Industriels Modernes » de 1925, les Français ont modifié le cours du design. Joailliers autrefois associés à l'Art nouveau et ceux qui avaient fourni des styles de bijoux en platine et en diamant avec des motifs Louis XV et Louis XVI réunis sous une même bannière. Boucheron, Cartier et Van Cleef & Arpels, joailliers des couronnes d'Europe et favoris de la rue de la Paix, se sont associés aux artistes joailliers Fouquet, Raymond Templier et Vever, entre autres, pour réaliser un look exempt de références de cour et de prototypes à l'ancienne. Ensemble, ils proposent un nouveau style caractérisé par des formes géométriques, des angles durs et des lignes droites, nommé plus tard Art Déco, contraction du titre de l'exposition.
La revue "Le Grand Négoce" qui était l'organe du commerce du Luxe Français avait réalisé un numéro spécial sur l'Exposition des arts décoratifs de 1925 (archive personnelle) c'est la page consacrée à la maison Boucheron
On voit sur cette page que les progrès de la lapidairerie qui permit de tirer des pierres Précieuses des effets jusqu'alors inconnus, donc les joailliers de 1925 n'hésitent pas à tailler dans la masse des jades, des onyx, des corindons. Ils vont obtenir avec le lapis, la malachite, le corail, la turquoise, l'ambre, la nacre, toute une palette magnifique.
Vous retrouverez ci-dessous plusieurs de ces bijoux.
1925 Broche Boucheron, mosaïque de pierres dures, lapis, corail, jade et onyx encadrés de diamants le dessin était de Lucien Hirtz, la monture de Bisson, le lapidaire Brethiot se trouve dans la collection Boucheron
1925, très Art Déco ce devant de corsage en jade, corail, onyx, diamants
Pendentif Boucheron de 1925
Autre évolution, les femmes veulent pouvoir se maquiller ou se remaquiller en public, elles veulent aussi pouvoir fumer n'importe où, ce qui va entrainer de la part des Joailliers la création de nouvelles boites à vanité. "les vanity cases" Les femmes vont pouvoir ranger dans leur sac, des poudriers, des tubes de rouge à lèvres, des briquets, des étuis à cigarettes, et nos grands joailliers vont trouver là un moyen de développer de nouveaux objets d'exception.
BROCHE ART DECO EN JADE ET SERTI, VERS 1925, revendue par la maison Bonham's
Les disques de jade rehaussés de griffes de diamant taille rose et de rinceaux en émail noir à détail cannelé, sertis mille grains de diamants anciens taille brillant et taille simple et d'un cabochon carré central en lapis lazuli, poinçon de maître partiellement frappé, poinçons de dosage français, longueur 5,8 cm, étui ajusté par Boucheron
Notes de bas de page
Accompagné d'un rapport de GCS indiquant que le jade n'a aucune indication de traitement. Rapport numéro 81287-17, daté du 17 novembre 2020.
1925 dans la revue "La renaissance de l'art et des industries"
1925 dans la revue "La Renaissance de l'art et des industries" Bijou figurant des éclairs sous la pluie
1925 dans la revue "La renaissance de l'art et des industries"
Ce collier est en corail, onyx, et diamants ronds, monture or gris réalisé pour l'Exposition de 1925.
1925 Devant de corsage Boucheron
Mosaïque de pierres dures, lapis, corail, jade et onyx encadrés de diamants le dessin était de Lucien Hirtz, la monture de Bisson, le lapidaire Brethiot Elle se trouve dans la collection Boucheron
1925
1925 Boucheron achat de Mr Ogden Mills
Ce bracelet de style Art déco a été acheté par Ogden en 1925. Ruth était déjà décédée à ce moment-là, il a donc peut-être été acheté pour l'une de ses filles. Le bracelet était fait d'émail, de diamants et de pierres de couleur. Il appartient actuellement à Siegelson à New York et le site Web de Siegelson présente la photographie couleur dynamique du bracelet ci-dessous. (https://www.siegelson.com/)
Le même dans la revue de 1925, "Renaissance de l'Art et des industries"
Exposition 1925 liste des récompenses. Louis Boucheron est juré titulaire
1925
Revendu par Christie's : Le boîtier en jade s'ouvre pour révéler un seul compartiment, avec cadre en platine et diamant taille rose et charnière aux accents d'émeraude.
Métal : Platine, Émeraudes : 2 cabochons, 2 taille carrée, Signature : Boucheron, Paris
Poinçons : poinçon français, poinçon de maître Taille/Dimensions : 9,3 cm x 5,5 cm Poids brut : 115,9 grammes Vers 1925
UN BANDEAU DE DIAMANTS ART DÉCO, PAR BOUCHERON
Conçu comme une bande ajourée de diamants de taille ancienne à motif de méandres, soutenu par un ruban noir, prolongeant des liens de ruban noir, vers 1925, 14 1/2 ins., avec poinçons français pour le platine, les attaches de bandeau peuvent être retirées et le bandeau peut être porté comme un tour de cou, ou un bracelet, dans un étui en cuir Boucheron, Paris signé Boucheron.
Sur Gallerease.com vous trouverez cette montre que leur maison attribue à Boucheron et qui date de 1925.
La maison mentionne :
Cette montre en or bicolore 14K suspendue en pendentif à une broche assortie est sublimée en un authentique emblème Art Déco par ses motifs géométriques émaillés bleu et noir. Entre la teinture élégante, un vert avec un motif floral émaillé noir flotte sur une surface de diamants taillés à l'ancienne sertis dans de l'or blanc. Derrière cette surface chatoyante, une montre gracieuse est confinée dans un boîtier en or jaune richement gravé d'un motif floral. Aucun garde-temps ne pourrait vous faire perdre la notion du temps plus que ce bijou subtil et sophistiqué des années 1920.
Bien que tous les signes conduisent à la conclusion que ce bijou n'a PAS été fabriqué en France, nous avons constaté qu'il est très probablement conçu et fabriqué par Boucheron. Vérifiez les photos pour voir une ancienne photo de cette montre dans un livre dédié à Boucheron.
Pourquoi cette montre est à l'envers, parce-que portée en broche sur un vêtement, madame peut consulter l'heure sans la détacher de son vêtement en la retournant.
Dans la revue "Vogue" 1925 ces pendants en rubis, émeraudes, onyx, diamants et perles.
Louis Boucheron, était un grand bijoutier qui avait fait sa réputation grâce à la beauté des pierres qu'il a utilisées. Il va évoluer vers des oeuvres plus géométriques, sans tomber dans l' irrationnel , On était loin des Demoiselles d'Avignon de Pablo Picasso (1907). Moins de dix ans auparavant, les bijoux étaient bidimensionnels. Les artisans de Louis Boucheron leur donnent désormais du relief, de la tridimensionnalité et des courbes. Mais je préfère citer Gilles Néret dans son Livre "Boucheron"
Il faut bien comprendre que si la bijouterie de fantaisie, qui met en oeuvre des pierres ornementales, peut se permettre toutes les audaces, la grande joaillerie, qui utilise un ensemble de diamants dépassant souvent cent carats, est tenue à un dessin quasi classique. Et pourtant, chez Boucheron, elle évolue, comme toute l'industrie du bijou, apportant, dans les années vingt, la preuve de sa vitalité. On s'en aperçoit au premier coup d'œil lorsqu'on compare les parures dernières nées à celles d'il y a dix ou vingt ans, Désormais, c'est l'ornement géométrique pur, tempéré d'élégance et de fantaisie qui domine.
Louis Boucheron s'amuse à jouer des pierres comme le peintre de sa palette, et d'une composition en blanc, il tire des oppositions de lumières qui équivalent à de la couleur, ce qui fut de tout temps l'une des recherches de la peinture. ll ne craint pas, d'ailleurs, de faire appel à quelques touches de pierres
de couleur, au rubis, au saphir et surtout à l'émeraude, la reine du moment.
Ses dessinateurs jonglent de façon graphique et habile avec les verticales, les horizontales, les lignes parallèlement inclinées, les cercles, les courbes, sans toutefois tomber dans l'irrationnel d'une peinture cubiste : on est loin des Demoiselles d'Avignon. Il y a encore dix ans, le bijou était plat. Aujourd'hui,
les artisans de Boucheron lui donnent du modelé, du relief, du galbe. Ils disposent, par exemple, une grosse pierre au centre du bijou et la font saillir sur les autres en l'entourant de pierres calibrées. C'est tout un art. On retrouvera ces tendances a leur plus haut degré d'achèvement lors de l'Exposition des arts de la Bijouterie Joaillerie Orfèvrerie qui en 1929 s'exposera au Musée Galliéra
1925 Diadème platine et diamants ronds
1925 Dans la revue "Art et décoration" consacré à la section Française ; la page de Boucheron
1925 environ. C'est une broche de Boucheron en lapis sculpté, jade, émail noir, citrine gravée, là aussi Boucheron excelle dans le multicolore.
1925 Broches pierre dure multicolore de Boucheron dans la revue VOGUE
Ce bracelet était dans le VOGUE de 1925
Dans VOGUE de 1925 une broche d'épaule et un superbe collier écharpe en diamants, rubis, émeraudes, pouvant se transformer en 3 bracelets
UNE MONTRE-BOUCHON MULTI-GEMMES ART DECO, PAR BOUCHERON
Le vase stylisé en diamant, onyx et émail noir, avec des fleurs en nacre, saphir et émeraude sculptées, renfermant une montre à cadran carré, chiffres romains et aiguilles en acier bleui au revers, suspendu à une ligne de diamants taille baguette graduée et surmontée d'une corne d'abondance sertie de deux pierres, mouvement mécanique, vers 1925, 11,0 cm, avec poinçon français pour le platine
Signé Boucheron Paris, no. 32693
Cette broche Boucheron date de l'exposition de 1925, elle est en Onyx, corail, diamants taille brillant et la monture est en or.
1925: Une page de publicité des joailliers exposants, Boucheron présente sa broche multicolore
Bracelet diamants, platine de 1926 revendu par Sotheby's
Le bracelet large souple composé de quatre rangs de maillons carrés, sertis de diamants taille circulaire, agrémentés de paires de roses stylisées centrées chacune sur une pierre taille circulaire, montées en platine, longueur environ 182mm signé Boucheron Paris, poinçons de maître et poinçons français
1926 Les bijoux sont de Boucheron, dans la revue "Vogue"
Boucheron dans le VOGUE de 1926
Parure émeraudes réalisée par Boucheron pour le maharadjah de Patalia
Le Maharadjah de Patalia avait à l'époque des revenus supérieurs à ceux du roi d'Angleterre pourtant Empereur des Indes. Pendant vingt ans de 1918 à 1938 Bhupinder Singh va rendre heureux le commerce de luxe anglais et français. En 1928 il s'installe au Ritz au début du mois d'août accompagné d'une vingtaine de guerriers sikhs, ses épouses, ses domestiques.
Le premier août, Louis Boucheron reçoit un coup de téléphone du secrétaire du maharadjah "Son altesse d'arrêtera chez vous demain, elle souhaite vous confier une commande"
Le baron Fouquier raconte qu'en 1928 le souverain fait sensation à Paris avec sa suite de quarante serviteurs. Louis Boucheron, que le maharajah avait rencontré en 1926, alors que le joaillier était en Inde à la recherche d'affaires.
Ce sera peut-être la plus grosse commande réalisée par la maison Boucheron.
Une douzaine de sikhs traversent la place Vendôme avec des caisses contenant des milliers de diamants (566carats) des rubis, des perles, près de 1500 émeraudes pour un poids de 7800 carats.
La maison Boucheron, ses dessinateurs, son atelier, vont travailler très vite pour réaliser 148 bijoux sertis d'émeraudes et de diamants dont six grands colliers, quatre paires de bracelets une très grande broche, un ornement de coiffure pour le Maharadjah, et d'autres bijoux pour ses épouses et ses filles.
Autre collier pour Patalia en émeraudes et diamants.
Cliquez sur toutes les images pour les agrandir.
Troisième collier d'émeraudes et diamants de Boucheron pour le Maharadjah de Patalia.
1927 dans Vogue, cliquez pour agrandir toutes les photos
1928 Cette Broche cheval a été conçue pour madame Ogden Mills
En 1928, Ogden, longtemps intéressé par les chevaux et les courses hippiques, possédait un cheval qui remporta la course hippique du Grand Prix de Paris à Longchamp. Le Grand Prix de Paris était une course de chevaux de 1,5 mile pour chevaux de trois ans qui a débuté en 1863 et se déroule encore aujourd'hui. Le cheval d'Ogden a été nommé "Cri de Guerre" ou War Cry et a remporté la course par trois quarts de longueur.
1928 Dans Vogue
Ce fut le poinçon insculpé par Frédéric Boucheron, il datait de 1866, il est biffé en 1928 pour cause de changement de raison sociale et remplacement par Boucheron & Radius, le symbole est un bouchon de bouteille de Bordeaux avec un cachet de cire sur la partie supérieure.
1928
1929 une magnifique Couronne dédiée à la Vierge de Notre Dame De Paris
"Cette Couronne fermée crée par Boucheron place Vendôme à Paris, est en or et en argent, surmontée d’un globe en lapis-lazuli ; la base est ornée d’une ronde d’anges agenouillés, les ailes sont en émail bleu transparent. En se rejoignant sous le globe de lapis les ailes ferment le haut de la couronne. Chaque aile est bordée de diamants, un motif orné de perles sépare les anges. "
Le Roi Louis XVIII a rétabli en 1814 la procession du « Vœu de Louis XIII » (consécration de la France à la Vierge en 1638) et promis d’offrir une vierge en argent.
C’est son successeur, Charles X, qui la remet à la cathédrale de Paris le 15 août 1826. Elle sera restaurée suite aux mutilations subies lors des émeutes de juillet 1830. Cette statue en argent est l' oeuvre de Jean Baptiste Odiot, de la lignée familiale des grands orfèvres Odiot, réputés depuis le XVII -ème siècle.
En 1929 : une généreuse donatrice lègue ses bijoux avec instruction de les utiliser pour faire une couronne à la Vierge ; le tout devait être confié à un grand joaillier ; Boucheron sera choisi ; Si vous passez par Paris.
Voir les deux articles que j'ai consacré aux couronnes des vierges catholiques
Dans ce coffret à Notre Dame de Paris, se trouve la couronne fabriquée par Boucheron, la Couronne du bas a été fabriquée par les Mellerio dits Meller rue de la Paix à Paris, qui furent les grands spécialistes des objets religieux et qui étaient installés à une époque au Quai Voltaire à Paris.
Fermoir de collier de perles et bracelet Rubis dessinés par Boucheron pour la revue Vogue
1929 l'exposition chez Galliéra, page de publicité Boucheron
Dans le Figaro, numéro spécial consacré l'exposition au Palais Galliera, la page de Boucheron au milieu des pages des autres grandes maisons
La voici de nos jours
En 1930, le Shah Reza Pahlavi d'Iran donne à Louis Boucheron la mission d'expertiser et de classer le fabuleux trésor de Perse et le nomme gardien et conservateur officiel. Parmi les joyaux, les deux plus gros diamants roses connus au monde, des centaines d'émeraudes de plus de cent carats, un globe terrestre décoré de cinquante-deux mille pierres précieuses.
1930 Vogue, Bijoux Boucheron
1930 la robe est de Mademoiselle Chanel, les bijoux sont de Boucheron.
1930 Conçu comme des lignes de diamants en cascade se terminant par un diamant rond plus grand
Métal : Platine et or blanc 18 carats
Diamants : 145 diamants ronds d'un poids total approximatif de 7,75 à 8,25 carats
Taille/Dimensions : 4 x 4,5 cm Signature : BOUCHERON, Poinçons : Poinçons de Paris, de platine et d'or français, Poids brut : 25,3 grammes revendue par Christie's
Dans le Journal "Le Petit Parisien" inauguration de la maison de retraite des bijoutiers, oeuvre créée par Frédéric Boucheron.
J'ai consacré une partie d'un article à cette belle maison de retraite de la BJO, aujourd' hui cédée à un promoteur.
On appelait cette montre dans les années 1930 une Montre de smoking en onyx et métal.Cadran en or 2 tons, aiguilles feuilles. Carrure en onyx de forme carrée. Mouvement mécanique 12 lignes, freq 18000 alt/h. Ecrin d'origine. Dim 43x43 mm.
Revendue par la Maison Aguttes de Paris
1930 Bijoux de Boucheron dans "Vogue"
Boucheron sur Chanel
Dans "l'Affiche Française" Louis Boucheron, vice-président de la chambre de commerce de Paris
1931
1931 "Vogue" Bijoux Boucheron
1932 Bijoux Boucheron dans "Vogue"
1932 Décès de Madame Frédéric Boucheron
1932 Devant de corsage de Boucheron sur robe de Lelong
1933 dans "Vogue" bijoux de Boucheron
J'ai eu envie de colorier la photo
Merveilleuse broche de Boucheron réalisée en 1934 composée d'une plaque de Jade gravée, entre deux demi-cercles de diamants rond
Le tout était encadré de deux virgules en cristal de roche
Pierre Sterlé naît en 1905 dans une famille de banquiers. Après le décès de son père, survenu pendant la première guerre mondiale, il est placé sous la tutelle de son oncle, bijoutier de profession, qui l’initie à ce métier. En 1934, il ouvre son propre atelier rue Sainte Anne à Paris parrainé par Louis Boucheron. De 1934 à 1939, il crée des bijoux pour des maisons telles Boucheron, mais aussi Chaumet, Ostertag et Puiforcat.
1934 Les bijoux sont de Boucheron sur une très belle photographie parue dans "Vogue"
1935 Bijoux de Boucheron qui travailla beaucoup avec Maggy Rouff
La page de "Vogue" qui explique ces trois bijoux vus plus haut
BROCHE ART DÉCO DIAMANT DOUBLE CLIP, BOUCHERON
Diamants taille baguette et circulaire, platine et or (poinçons français), détachable à porter en deux broches, années 1920, 7,5 cm, signée Boucheron
1935 dans "Vogue" Bijoux Boucheron, la photo est du grand Cecil Beaton
1935 Pendule le Cullinan
1935 dans Vogue
1935 Mauboussin Ostertag et Boucheron réunis dans cette page de "Vogue"
Boucheron présentait une très belle bague en cristal de Roche et saphirs ; "on croirait du Belperron"
Un poudrier platiné orné de saphirs et un collier
Un collier flexible avec baguettes rectangulaires avec sur la tête des mailles, un diamant rond
1935 Vogue
1935 Vogue et Boucheron
1935 "Vogue" Fourrure Weil et bracelets Boucheron
1935 Un mannequin Molyneux devant la vitrine de Boucheron
1935 dans Vogue
1935 dans Vogue Bijou Boucheron
Dans cet article de Vogue de 1935, l'encart de Boucheron comporte un bracelet qui se compose alternativement d'un maillon en cristal et d'un en platine. Sur la main une bague en cristal et diamants
BOUCHERON VERS 1936....
Rare pendulette en argent Cadran argenté de forme rectangulaire à pans coupés, index peints, aiguilles bâtons or. Lunette or. Le socle est composé de formes géométriques à décor de différents godrons. Mouvement 8 jours, suisse, échappement à ancre, dispositif porte échappement, autonomie 8 Jours. Freq 18000 alt/h. Remontage à clé au dos. Trappe amovible à l'arrière pour accéder au remontage et mise à l'heure. Signature Boucheron sur le cadran et dans le socle. Dim.: H 83 mm, Long 132 mm, profondeur socle 132 mm, épaisseur 28 mm. Pb.: 414 gr.
1936 Bracelet Boucheron dans la revue "L'Officiel"
Boucheron article dans la revue "l'Officiel"
1936 Boucheron : article dans la revue "l'Officiel"
1936 Bijoux Boucheron dans "Vogue"
1936 Boucheron sur une robe Madeleine Vionnet dans "Vogue"
Boucheron sur robe Maggy Rouff dans Vogue
1936 Article sur Boucheron et les broches "Multi-porter" serti invisible, idem ci-dessous
1936 Bijoux Boucheron dans "Vogue"
1936 Dans Vogue un bracelet et une bague
Une bande solide, œuvre de Boucheron frappe par sa silhouette d'une remarquable simplicité. Elle est accentuée de diamants et de rubis qui ornent le bracelet et la bague.
1936 un collier Boucheron dans la revue l'Officiel
1936 Bague, Bracelet, bijoux de corsage Boucheron dans "Vogue"
1936 Boucheron "Vogue"
Juillet 1936 boucle d'oreilles de Boucheron revue "Vogue"
Parure étonnante "Médicis" en saphirs, diamants et or de 1937
Paru dans la revue " Vogue" en 1937
BRACELET MEDICIS SAPHIR ET DIAMANT, BOUCHERON
Saphirs taille calibré, diamants taille circulaire, platine et or (poinçons français), vers 1937, circonférence intérieure 17,4 cm, signé Boucheron Paris revendu par Christie's
"Vogue" Boucheron 1937
1937 : Les broches à transformation
1937 dans la revue "Fémina" Bijoux Boucheron
1937 Bijoux Boucheron
1937
1937 dans le journal Femina Daniele Darrieux porte du Chanel et des bijoux Boucheron
1937 dans Vogue
Commentaires sur cette page parue dans Vogue de 1937
Bracelet Crémaillère
Revendu par Artcurial, BOUCHERON Bracelet "Crémaillère"
En or jaune 18k, formant un ruban souple articulé de trois rangées de barrettes à pans serties à leur extrémité d'un rubis carré.
Signé Boucheron Paris, numéroté 80 et poinçon du joaillier Arfvidson et Cie.
Long.: 18 cm, Poids brut: 45.36 g
1937 Bracelet en or rubis calibrés et diamants ronds
1937 dans Vogue
1937 Publicité de Boucheron Collier de trois rivières diamants, sur les côtés, torsade miroir de Serge Roche la robe est du couturier AlixSerge Roche est né en 1898. Fils d'un marchand d'art il connait dès l'enfance des artistes comme Picasso ou Renoir qui fréquentent la boutique de son père. Roche parcourt l'Europe puis de retour à Paris il organise sa première exposition dans son appartement, sur le thème du cadre français. En 1934 il crée ses propres "objets en glace" ; l'année suivante il expose des miroirs anciens et ses "objets de glace" et de verre modernes. Il réalise également des décors à tendance baroque où il intègre ses créations opposant le stuc au miroir. Le triomphe est immédiat en France et de l'autre côté de l'Atlantique. Roche réalise durant plus de trente ans des meubles, des objets et des décors dont raffolent ses clients parmi lesquels Coco Chanel, Ali Khan, les Noailles, Arturo Lopez ou Charles de Beistegui. Il meurt en 1988. (Texte de la Galerie Marcilhac)
1938 Place Vendome Boucheron est à droite, un petit coup d'œil sur le parc automobile.
Rose en diamants et platine de Boucheron sur cette page une signature Leon Bénigni:
1938 dans "l'Officiel "motif floral en broche et boucles d'oreilles
1938 Ces clips de Boucheron sont en Brillants, saphirs et aigues marines
Madame Frédéric Boucheron avait une Villa à Trouville
Cette bague et ce bracelet de Boucheron en rubis et diamants montés sur platine
Le dessin de ce bracelet a été publié dans Vogue en 1938
1938 dans la revue "L Officiel"
Robert Piguet et Bijoux de Boucheron dans Vogue en 1939
1939 dans la revue L'Art Vivant : La main gantée de la femme d'aujourd' hui s'orne d'un bracelet aidé de deux rangs de rubis qui s'évase gracieusement à la façon d'un gant mousquetaire. Le dessin était publié plus avant sur cet article.
Boucheron pour Robert Piguet dans la revue "Vogue" en 1939
Bracelets et colliers Boucheron sur une robe de Worth, dans VOGUE de 1939
Dans la presse française en 1939, la présentation des bijoux réalisés par Boucheron pour le mariage de S.A.I. Le Prince Mohamed Reza Palhavi avec la princesse Fawzia d'Egypte.
Une montre-bracelet en or 18 carats et diamants, par Omega pour Boucheron 1940
Le cadran carré avec des quarts de bâton et des aiguilles en acier bleui incrustées dans un boîtier en forme de volute, jusqu'au volutes de diamants taille brillant et au maillon de liaison ovale et au bracelet à deux maillons palmier avec fermoir à charnière dissimulé, mouvement mécanique, poinçons français, longueur 21,0 cm
Boitier signé Boucheron Paris, boitier et fermoir no. 3358, mouvement signé Omega, no. 9603358
Revendue par Christie's
1940
La guerre de 1940 voit Gérard et Fred mobilisés, Fred n'a été libéré qu'en 1942.
Dans les ateliers, les hommes manquent, décédés ou prisonniers de guerre, des difficultés pour les grandes maisons et les petits ateliers pour éviter la faillite, il leur a fallu attendre la fin de la guerre pour retrouver une activité raisonnable grâce à la fin des privations et surtout la baisse de la taxe de Luxe en 1946 qui passe de 33% à 13 %
1940
BRACELET OR, BOUCHERON
Or 18K (750), poinçon français, 20.0 cm, poids brut : 73.46 g, signé Boucheron Paris, no. 6527
Plan de la rue de la Paix en 1942, manquent les affaires juives aryanisée sauf Tecla
1940, les nécessaires de beauté, et les poudriers.
1941
1941 dans "l'Officiel"
Dans le début des années 1940, nombre de grands joailliers ont fabriqué des bouquets de fleurs de ce genre.
Fleurs de pétales de saphir et de rubis avec des feuilles d'or jaune liées par un nœud serti de diamants
Métal: or jaune 18 carats
Diamants : 11 diamants ronds d'un poids total approximatif de 0,20 à 0,30 carat
Pierres : 13 saphirs ovales, 20 rubis ronds. Taille/Dimensions : 10 x 6 cm Signature: BOUCHERON
Poinçons : poinçons français or et platine, poinçon de maître, PARIS
Poids brut : 27,2 grammes.
Louis a évolué avec son temps, il a fait de l'art déco quand le style s'est affirmé et après la 2ème guerre, il a employé des matériaux nouveaux, comme l'argent dans les nécessaires de beauté, et des chaînes quand l'or était introuvable...
Et il s'est toujours bien entouré, des meilleurs ouvriers et sous-traitants talentueux (la maison Pery, par exemple.) commentaire de C.S.
1940 Les montres éventail, sur bracelet tubogaz .
UNE MONTRE-BRACELET RÉTRO EN OR, SAPHIR ET DIAMANTS, PAR BOUCHERON
De conception d'étrier, le cadran carré appliqué avec des marqueurs de point et de boîte, garni d'une ligne de saphirs taille calibré, au bracelet à volutes serti de diamants et à maillons serpent en or, années 1940, circonférence intérieure 18,0 cm, avec poinçon français pour l'or
Signé Boucheron Paris, no. 2874 revendu par Christie's
Bracelet Boucheron vers 1940 integrant une montre sur un motif central or jaune, rubis topaze. Le motif central peut se détacher et se porter en broche.
1940-Broche Boucheron or jaune, or rouge, diamants et rubis. Cette broche se trouve dans la collection Dast à Milan
BOUCHERON Élégant bracelet "tank" en or jaune et rose (750/1000°). Signé et numéroté. Vers 1940.
Long. : 17 cm Pb.: 45.8gr
1940 Strauss Allard et Meyer pour Boucheron
la maison "SAM" c'était la joaillerie, la bijouterie, le doublé et le laminé. Installés 25 rue Taitbout, puis 19 rue Louis le Grand, puis place des Vosges à Paris, Ils vont constituer entre eux trois une société en 1920 puis dissoute en 1924, de nouveau constituée en 1924 sous la dénomination Allard & Meyer puis à nouveau en 1928 poinçon insculpé en 1919 "une palette de peintre" Ils ont créé des modèles pour René Boivin, Cartier et Van Cleef & Arpels (dictionnaire des joailliers bijoutiers et orfèvres de Rémi Verlet)
1941 A&M bracelet de Boucheron
1941, il est indiqué "Bijou exécuté en émail translucide selon une technique nouvelle qui permet d'obtenir des nuances étonnantes"
NÉCESSAIRE RUBIS, BOUCHERON
Rubis ronds, or 18K (750) et argent (925), poinçons français, circa 1950, 13.0 x 8.8 x 2.0 cm, miroir, tube de rouge à lèvre, poudrier, fume cigarette et d'autres compartiments, signé Boucheron Paris, non. 875012, dans son sac du soir en soie TROUSSE DE VANITÉ EN RUBIS, BOUCHERON
Rubis taille circulaire, or 18 carats (750) et argent (925), poinçons français, vers 1950, 13,0 x 8,8 x 2,0 cm, miroir, porte-rouge à lèvres, compartiment à poudre, fumeur de cigarettes et autre compartiment couvert, signé Boucheron Paris, no. 875012, dans son sac de soirée en soie
Neccessaire Rubis au dessus
1941 Publicité Boucheron
Revendu par la maison Aguttes Paris 1941 : Poudrier Cabochons de rubis, or et argent (<800) ciselé
Signé et numéroté, écrin Dim. : 6.5 x 8 cm env. - Pb. : 191.7 gr
Poudrier Ouvert
1941
1941
1941 Bouquet de Boucheron
Journal Le Matin en 1942 Décès de Madame Louis Boucheron
1942 Aguttes Clip «plume» diamants taille huit-huit, platine ( 950) et or 18k (750).Signé. Vers 1942. Long.: 4.6cm env - Pb.: 17.2gr
Dans la presse en 1942
Au 24/26 place Vendôme Boucheron et il est noté "en 1898 le premier des instituts de beauté fut fondé , l'institut Klydia. Ne cherchez pas Van Cleef et d'autres, ils ne sont plus là parce-que juifs. Au 22 il est juste noté le couturier Bruyère en oubliant Van Cleef & Arpels
1943 dans A&M publicité Boucheron
1944 dans Paris Soir les fiançailles de Gérard Boucheron
1945 dans la revue "L'Officiel"
1945 CLIP RÉTRO SAPHIRS ET DIAMANTS, BOUCHERON revendu par Christie's
Saphirs calibrés et diamants taille ancienne, platine (850) et or 18K (750), poinçons français, circa 1945, 4.8 cm, poids brut : 29.17 g, signé Boucheron Paris
1945 env Bague rubis et diamants revendu par Sotheby's
Boucheron
Serti d'un rubis ovale pesant 6,70 carats partiellement encadré de diamants baguette, taille 53, signé Boucheron, poinçon français pour le platine,
1945: 1945 Strauss Allard & Meyer pour Boucheron nécessaire Cage et Perroquets
1945 Strauss Allard & Meyer (diminutif S.A.M.) pour Boucheron La cage aux oiseaux
1946 bracelet Boucheron dans la revue L'Officiel
1947 Christie's a revendu cette broche conçue comme un arc stylisé en fil d'or, serti de diamants ronds et orné d'émeraudes rondes, or jaune 18 carats, environ 68 diamants ronds pesant au total environ 4,00 à 4,25 carats : 67 émeraudes rondes
Signature: BOUCHERON. Marqué : 12.931 Taille/Dimensions : 6,7 cm de longueur x 6,0 cm de largeur Poids brut : 37,9 grammes
1948 BROCHE EN BRILLANT ET SAPHIR, MONTAGNES BOUCHERON
à motif de volutes en fil d'or jaune à profils ronds en saphir, au centre un nœud stylisé en brillants taille ancienne et une auréole en brillants taille ancienne, or français et poinçons 750, fin des années 1940.
1948
En 1947-48 la maison conçoit des bijoux destinés à s'harmoniser avec le "New Look" de Christian Dior.
Ils vont aussi créer les clips "Etoiles", les broches point d'interrogation, des motifs "Cocarde" en diamants ronds et baguettes, des bagues "coup de vent" des briquets et tubes de rouge à lèvres, des portes cigarettes en or sur lesquelles sont ciselées des cartes de France ou des gemmes colorées symbolisent les villes.
La maison aussi s'oriente vers la fabrication d'objets d'exception comme les pendules Paon, les chevaux, les oiseaux, etc etc
Collier et bracelet composés de pastille d'or et de diamants
1949 Le bijou "Mitaine"
Est-ce ce cambriolage qui inspire le cinéma ? Jean-Pierre Melville raconte comment en août 50, lui est venue l'idée du cambriolage d'une bijouterie pour son film Le Cercle rouge : j 'ai fait le tour par la rue de la Paix, j 'ai pris la rue Danielle-Casanova, et j'ai appuyé sur tous les boutons de portes cochères et à peu près à la septième ou huitième, une porte s'est ouverte. J'ai traversé une cour ; puis une deuxième cour ; j'ai vu un escalier ; j 'ai escaladé cet escalier, je suis arrivé en haut, j 'ai vu une lucarne qui donnait sur le ciel avec une echelle pendue contre le mu, j 'ai mis l 'échelle contre l 'entrée du petit grenier où il y avait la lucarne, je suis monté, j 'ai soulevé la lucarne, je suis monté sur le toit, je me suis retrouvé sur le toit de la bijouterie Boucheron ..
1950 S'inspirant d'un parterre de fleurs Boucheron a créé cette parure en or et diamants
1950 env . Boucheron revendu par Sotheby's
Les trois plumes de fil d'or serties de petits rubis ronds, émeraudes, saphirs et diamants, signées Boucheron, Paris, poinçons de maître, poinçons de dosage.
Remarque de catalogue Des broches similaires sont illustrées par Néret, Boucheron : quatre générations d'un joaillier de renommée mondiale, p. 171, pl. 268 et 269.
Années 50 : BOUCHERON : Bague "Parfum" en or jaune 18K (750) orné d'une améthyste gravée sertie d'un cabochon de lapis lazuli. Non signée la signature a dû disparaitre avec la pose de deux boules, Pb : 12.3gr.
Une amie historienne de la Joaillerie C.S. M'écrit que le premier parfum lancé par Alain Boucheron était le parfum "Bague" C'est à cette occasion qu'il a choisi le Bleu comme couleur pour les Packagings.
Autrefois Frédéric Boucheron employait le vert (d'où les belles arcades en marbre vert de la place Vendôme, puis les façades de Moscou et de Londres)
1950 revendu par Christie's
UN BRACELET D'ÉMERAUDES ET DE DIAMANTS, PAR BOUCHERON
Conçu comme un panneau feuilleté défilant avec une grappe centrale d'émeraudes cabochon en forme de S entrecoupées de pointes de diamants de taille circulaire, au large bracelet tubogaz et fermoir dissimulé, vers 1950, diamètre interne 5,2 cm de large
Signé Boucheron, Paris, n°53621 estampillé également Laykin et Cie chez I. Magnin & Co.
1950 revendu par la maison Aguttes Ensemble "fleurs"
BOUCHERON - Broche, saphirs émeraudes, rubis, diamants ronds et diamants baguettes, platine (950), or gris 18K (750). Signé et numéroté. Années 1950 Haut.: 4.5 cm
Paire de clips d'oreilles assortis. Signée sur un système. Pb.: 39.9gr
1950-60 Revendu par la maison Aguttes
Clip "fleur" Boucheron. Améthystes et topazes gravées, émeraudes et diamants, or 18k (750).
Signé et poinçon de maître André Vassort. Pb.: 30.1gr - Haut.: 4.5 cm
La maison Vassort a travaillé pour Boucheron, une très belle maison qui mérite qu'on s'y attarde
Publié dans le dictionnaire des Joailliers Bijoutiers et Orfèvres de Rémi Verlet, publié par l'Ecole Van Cleef & Arpels
BOUCHERON. BROCHE à enroulement en fils d'or jaune partiellement sertie de saphirs ronds.
Vers 1950, signée et numérotée 13.181 Poids brut : 31 g. revendu par la maison Rouillac
UN COLLIER DE DIAMANTS, PAR BOUCHERON, revendu par la maison Christie's
Conçu comme un triple guirlande, le bas et le haut sertis d'une série de diamants taille brillant gradués avec des entretoises de diamants taille baguette sertis verticalement et le guirlande supérieur moyen avec des diamants taille baguette gradués, jusqu'au brillant et entretoises de ruban de diamants taille baguette, suspendus à une chaîne dorsale alternée de diamants taille brillant et baguette, montés en platine, vers 1955, environ 38,5 cm., avec poinçons français pour le platine et l'or, (les rubans se détachent pour être portés comme des clips d'oreille et la chaîne arrière et le swag inférieur se combinent pour former un collier 41,0 cm.), dans une pochette en daim beige
Boucheron Signé Boucheron Paris, no. 529.156
1958 publicité Rivières de diamants
L'entreprise est reprise par les petits-fils, Fred et Gérard en 1959
Gérard Boucheron a été salué au Caire, à Beyrouth, à Rio de Janeiro, à Caracas, à Lima et au Mexique comme le nouvel ambassadeur de ce retour à la belle joaillerie après la fin des années de guerre. Il revient à Paris de ses voyages désireux de reprendre son travail avec des pierres précieuses. ''L'arrière de la tête est à nouveau orné de bijoux'', a déclaré Vogue, décrivant ses barrettes et épingles à cheveux serties de diamants ronds et taille baguette. Les nouveaux bijoux étincelaient à la joyeuse succession des fêtes tenues à Paris ; en 1949, un bal célèbre était connu sous le nom de "Nuit des pierres précieuses", où "" dix détectives dansaient cinquante sambas pour garder un œil sur une centaine de personnes portant deux milliards de bijoux. ( Livre les Maîtres Joailliers)
Note : Depuis quelques années, Louis Boucheron avait appelé auprès de lui ses deux fils : Fred, l'aîné, est directeur des achats de pierres, et Gérard, directeur commercial et de la création. Modernisant le style floral qui a fait la renommée de la maison, ils entament une reconquête des marchés étrangers : Etats-Unis, Amérique du Sud et Moyen-Orient. La popularité de Boucheron est telle que le film Paris New York (réalisé en 1940) met en scène un policier à la recherche d'un diamant volé : interprété par Michel Simon, l'inspecteur se nomme Boucheron ! La maison n'aura pas besoin de ses services puisque, à cette date, elle a évacué son stock à Cannes, juste avant l'arrivée du vorace (dans le film) Maréchal Goering qui, furieux, repart les mains vides. Demeuré seul à la direction depuis 1962 - Fred, de santé fragile depuis la guerre, a cédé ses parts.
Gérard rapporte de l'Orient l'influence de la couleur qui s'exprime dans les « multicolores », ces mélanges de rubis et d'émeraudes, de saphirs et de diamants. (note de Ariel Quinot )
MPORTANT BRACELET Diamants ronds, de taille brillant et diamants baguettes, platine (950) et or gris 18K (750). Signé - Dans son écrin d'origine Diam: 6 cm env. - Pb.: 75.7 gr. Revendu par la maison Aguttes
UN BRACELET EN TOURMALINE, GEMME ET DIAMANT, PAR BOUCHERON
Le large bracelet flexible composé d'une série continue de cabochons de tourmaline Paraíba polie en forme de vari, entrecoupés d'accents de diamants taille brillant, au fermoir à panneau avec trois pierres facettées lilas et centre saphir bleu, séparés par un détail de diamants taille baguette, dans une bordure de diamants taille brillant, 17,1 cm, avec poinçons français pour l'or. Signé Boucheron, no.CS6549
Le désign est probablement de Solange Azagury Partridge, "dessinatrice
Ci dessous un lien que je vous conseille de suivre pour voir un film tourné au 26 place Vendome
Comme le dit Gérard Boucheron, le film date de 1964 et à un moment il parle de la collection prochaine de 1965.
Vous remarquerez que les ateliers sont à l’époque en sous-sol, dans la cour arrière de l’immeuble.
Le reportage est assez moyen mais a le mérite de montrer la formation des jeunes et d’expliquer ce qu’est un diamantaire.
Gérard B est assez hésitant lorsqu’il s’agit de parler du premier bijoutier. Il n’a pas tort en parlant d’Adam. Belle pirouette! Dixit une amie historienne.
Le magasin ne change pas, la mode si, nous sommes en 1965, témoin cette mini Austin sortie en 1959
Louis Gérard et Fred Boucheron vont prendre la suite de Louis Boucheron en 1959 du moins Gerard qui à partir de 1962 dirige alors seul la joaillerie.En 1958 Gérard Boucheron, fils de Louis va commencer la réalisation du Musée de Téhéran, son père ayant été désigné par l'Iran en 1931 pour évaluer les bijoux du trésor de Perse et concevoir un Musée. Louis Boucheron n'avait pu réaliser ces travaux, la guerre 39/45 et ses suites l en ayant empeché. Entièrement conçu et construit à Paris, le bâtiment est ensuite démonté pièce par pièce pour être envoyé en Iran. Fait de 300 tonnes d’acier, de bronze et de verre, il sera finalement inauguré en 1960.
Fred dont on ne sait rien de la formation, entra chez Boucheron et apprit auprès de son père la sciences et l'amour des pierres précieuses, toute la place de Paris reconnaissait ses compétences en particulier pour les rubis.
Fred avait accompagné son frère en Iran lorsque le projet de Musée fut finalisé et il put voir tous les trésors accumulés et les très belles pierres en si grande quantité.
Fred aimait la Sologne pour la chasse, la pêche (la pêche à la mouche aussi en Ecosse) Fred préférait la recherche de plaisirs et l'évitement des ennuis de gestion, ce pourquoi en 1962 il proposa à son frère de lui racheter ses actions et se retirer de la Maison.
Tout a fait dans le style des années 1960 :
UNE BROCHE CLIP DIAMANT ET RUBIS, PAR BOUCHERON
Conçue comme un panneau abstrait texturé en forme de vague serti de manière aléatoire de diamants de taille circulaire avec une tige centrale en diamant et une borne à motif étoile en diamant et rubis, marques françaises, vers 1965, 10,0 cm
Signé Boucheron, Paris avec poinçon pour Boucheron
Gérard lui est un grand entrepreneur, il redresse l'entreprise touchée par la guerre et l'après-guerre.
Il décide d'aller chercher l'argent où il est, c'est à dire aller trouver les clients fortunés en Amérique, en Arabie Saoudite, Egypte, Liban, Irak, Iran. Accompagné de sa femme Monique Noguès qui a épousé Gerard en 1944. Sa beauté, son charme son élégance toute parisienne, feront merveille auprès de son mari.
Années 1960 : revendus par la maison Aguttes
BOUCHERON
Parure collier et bracelet diamants ronds, saphirs jaunes et émeraudes calibrés Or 750/1000°
Signés et numérotés - Poinçon de maître. Bracelet : 15.5 cm env. - Pb : 71 gr
Ensemble comprenant : une bague, un bracelet et des boucles d'oreilles, composés de cristal de roche sculpté et d'onyx, agrémentés de diamants taille circulaire, taille de bague I ½, longueur du bracelet d'environ 195 mm, boucles d'oreilles avec ferrures à clip, signées Boucheron, dosage et poinçons de maître français, et britannique Marques d'importation pour Londres, 1972, boucles d'oreilles avec écrin ajusté de Boucheron, Paris, 28 place Vendôme. Revendue par Sotheby's.
1963 la Maison évidemment fabrique de très belles parures et je me dois de vous en montrer.
Belle parure avec collier, bracelet et pendants d'oreilles en saphirs, diamants ronds, diamants baguettes la monture est en or et platine.
Le Youssoupoff, la bonne étoile du prince Felix appelé aussi "l'Etoile polaire"
Le Youssoupoff est un superbe diamant de Golconde, également appelé l’Etoile polaire en raison de la taille en étoile (stellar cut) de son pavillon, qui rend la pierre exceptionnellement brillante. Elle est si symétrique qu’elle peut reposer sur sa pointe, dont la colette est pourtant très étroite.
Avec son poids de 41, 28 carats métriques, le Youssoupoff est l’un des plus beaux diamants au monde.
Le diamant est acquis au XIXe siècle par la princesse Tatiana Youssoupoff, fille du comte de Ribeaupierre, émigré français sous la Révolution. La famille Youssoupoff est alors réputée “plus riche que le tsar”,
Lors de la révolution de 1917, le fils de Zénaïde, le prince Felix Youssoupoff (1887-1967) emporte avec lui l’Etoile polaire, parmi d’autres joyaux - notamment la perle Périgrina - et quelques toiles de maîtres. La vente de la pierre à Cartier (Londres) en 1924 permet au prince exilé de créer à Paris sa propre maison de couture, "Irfé." Les modèles - et les parfums - créés par le prince Felix sont alors connus pour leurs lignes androgynes.
En 1916, il avait dirigé le complot qui assassine le célèbre Grichka Raspoutine, un mystique errant et inquiétant qui, par les soins qu’il prodigue au tsarévitch, le jeune fils de Nicolas II, acquiert une influence considérable sur la Tsarine et le Tsar. Devant la résistance de Raspoutine au cyanure, le prince Felix et les conjurés tirent sur lui trois coups de feu dont l’un l’atteint au front : le “staretz” respire pourtant encore. Les conjurés le jettent alors dans un trou pratiqué dans la glace.
Quant au diamant Youssoupoff, il est vendu en 1928 à lady Detering, épouse du fondateur de la Royal Dutch Shell. On l'appelle désormais "l'étoile polaire " monté par Boucheron en 1971, Mis aux enchères après sa mort, en 1980, par Christie’s, il a trouvé preneur à plus de 5 millions de dollars.
Fred (Frederic André, Louis Boucheron) qui était né en 1907 décède en 1973 à l'âge de 66 ans
1974 Revendu par la maison Aguttes
MPORTANT PENDENTIF « ROSACE»
Perles de culture, diamants, or jaune 18K (750). Poinçon de maître André Vassort. Peut se porter en clip. Diam.: 7.2 cm env. - Pb.: 74.3 gr
Un pendentif rosace similaire en corail et améthyste réalisé vers 1974 chez Boucheron a été exposé lors de l'exposition Serpent Bohème qui a eu lieu en janvier 2015 place Vendôme.
Le Marketing aidant, les marques utilisent toutes sortes de politique, entre autres la couleur des accessoires, exemple : Le bleu Boucheron : il s'agir du bleu de Jodhpur, couleur rendant hommage au lien privilégie de la Maison avec l`Inde, qui commence en 1909 lors du premier voyage de Louis Boucheron dans ce pays, où il puisa son inspiration dans les couleurs et l'architecture remarquable des palais. Mais aussi Le rouge de Cartier : cette couleur est devenue celle de la Maison joaillière Fondée par Louis-François Cartier en 1847 à Paris. Elle se retrouve dans sa communication et dans ses magnifiques Écrins. L'orange d'Hermès : Cette couleur, reconnaissable entre toutes, est devenue la signature de cette Maison prestigieuse.
La joaillerie est la monnaie d'échange naturelle entre les Boucheron, rejetons des joailliers parisiens de renom. Ainsi en 1980, quand Alain Boucheron a pris la présidence de la maison Boucheron, fondée par son arrière-grand-père Frédéric Boucheron en 1858, il a reçu de son père, Gérard Boucheron, l'ancien président, une pièce de joaillerie exquise, riche en associations. Cette pièce, une broche, était à l'origine un jeton du père de Gérard, Louis Boucheron, à sa femme à l'occasion de leur vingt-cinquième anniversaire de mariage, en 1925. Parce qu'elle avait les yeux bleus, le design présente du lapis-lazuli, avec des accents de corail, de jade, et petits diamants, le tout monté sur or jaune. Très distinctif, il était un prototype du style de bijoux qui s'est développé dans les années trente. "Cookson"
Alain Boucheron dirige l'entreprise à partir de 1980
Le joaillier Alain Boucheron qui tire la grouse écossaise, le ministre Yves Galland, qui possède des droits d'exploitation en Afrique centrale, François Dalle, l'ex-patron de L'Oréal et son successeur Lindsay Owen-Jones qui affectionnent le perdreau rouge Jean de Mouy, PDG des parfums Jean Patou, qui chasse le canard en Argentine, Gérard Clayeux, président d'une entreprise de layette espagnole et vêtements pour enfants, qui totalise plus d'une centaine de trophées, Philippe Delagrange, du laboratoire du même nom, qui a créé en plein Texas un ranch où il a répandu des espèces rares, tous ont partagé, et au cours des mêmes parties, les mêmes sensations fortes. « Cela crée des liens, confie un amateur de safaris, qui peut, c'est vrai, se révéler fort utile à l'occasion. »
Après les élections de 1981 la seule véritable vague d'achats de panique s'est manifestée sur le marché du diamant. Alain Boucheron, le joaillier de la place Vendome, rapporte que dans les deux semaines qui ont suivi l'élection, son chiffre d'affaires a égalé les affaires d'une période habituelle de trois mois. Normalement, la moitié de son activité est dans la joaillerie et l'autre moitié dans les pierres précieuses non serties. Mais cette fois, le volume a été de 85 % en pierres en vrac. La plupart d'entre eux étaient des diamants sans défaut D-.
Revendu par Sotheby's . Boucheron, cristal de roche, diamant et or
Diamants ronds et baguette pesant environ 3,25 carats, montés sur or 18 carats, signés Boucheron, numérotés 39885, poinçons de maître, poinçons français.
Remarque de catalogue. Un clip d'oreille similaire illustré dans Gilles Néret, Boucheron : Quatre générations d'un joaillier de renommée mondiale, p. 172
Dans le Who's Who de 1983-84
BOUCHERON (Gérard, Louis), Joaillier. Né le 11 sept. 1910 à Paris. Fils de Louis Boucheron, Joaillier, et de Mme, née Marguerite Dormeuil. Mar. Le 22 sept. 1944 à Mlle Monick Noguès (2 enf. : Chantal [baronne Hugues de Fontenay], Alain). Etudes : Cours Saint-Louis et Institut catholique de Paris. Dipl. : Diplôme de l'Ecole supérieure des sciences économiques et commerciales (Essec). Carr. : Joaillier à Paris (depuis 1934), Président d'honneur de Boucheron SA à Paris (depuis 1981). Décor. : Officier de la Légion d'honneur. Membre du Yacht Club de France. Adr. : prof., 26 place Vendôme, 75001 Paris ; privées, 11 bis av. du Maréchal-Maunoury, 75016 Paris et /a Garde, Veilleins, 41230 Mur-de-Sologne.
En 1994, la société familiale est vendue à la société Schweizerhall. En 2000, elle est reprise par le groupe Gucci, lui-même racheté par le groupe Kering en 1999.
Après Gerard Boucheron cela nécessiterait un autre article mais je tiens à terminer celui-ci avec une oeuvre de Shaun Lean pour Boucheron, en 1999
La maison de la place Vendôme, a remarqué un Joaillier Anglais, Shaun Leane, qui fourmille d'idées, qui innove en respectant une certaine tradition.
C'est un vrai joaillier, je veux dire un professionnel du marteau, de la lime et de la pince, ayant appris le métier en atelier. Il a commencé à 16 ans comme apprenti à Hatton Garden quartier de Londres, il a passé 13 ans dans un atelier.
Il a fondé sa propre marque en lui donnant son nom en 1999 et six ans plus tard il lance sa première collection. Pour BOUCHERON il crée ce collier merveilleux.
Ce collier en or noirci est serti d'un saphir poire lilas, pavé de saphirs, de diamants blancs et bruns et de rubis. Le saphir central est détachable pour être porté séparément. Sous leurs épines acérées se cache un étourdissant saphir lilas taille poire d'environ 15 carats, qui est détachable et peut être porté séparément en sautoir. Chaque fleur s'ouvre manuellement et se ferme grâce à un mécanisme dissimulé sur la tige.
Quel travail, quelle légèreté, et quelle chance d'avoir une commande pareille ! Souvent dans son histoire Boucheron a sorti cette ligne de base, une sorte de point d'interrogation, une ligne sobre que la main de nombreux joailliers a transmise au crayon qui court sur une feuille de papier. Partir de la base du cou, et d'un trait après être passé derrière ce cou, redescendre vers la poitrine.
Encore faut-il habiller ce trait, et Shaun Leane s'est inspiré d'une tige remplie de fleurs qui au cours de la journée peuvent s'ouvrir.
La corolle de pétales s'ouvre, nous laisse entrevoir les étamines et les pistils, ces derniers laissent échapper une fragrance de celle qui ne laisse pas indifférent certainement du "B" de Boucheron, et cela Shaun à l'instar de la vraie fleur l'a réalisé, car en effet, ses onze bourgeons s'entrouvrent.
Je vous propose quelques photos de l'intérieur du magasin prises par moi-même en 2014, celle-ci représente le Salon Chinois, tout en laque, malgré les travaux récents, ce charmant salon a été conservé.
Pris de l'entre sol, pas facile de le faire discrètement
Les plaques de marbres qui se trouvaient autrefois sur les murs à l'extérieur du magasin.
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Deux photos de l'intérieur
La maison Boucheron a produit de nombreuses montres et Gilles Néret en a fait un livre
"BOUCHERON le joaillier de son temps" aux éditions Conti, mais il n'a pas écrit sur l'invention de la montre sans fermoir.
J'avais fait un article sur l'origine de cette invention la B.B. Boucheron Bonnet, je vous invite à lire :