dimanche 19 décembre 2021

Paul Jean Adolphe BABLET Bijoutier chercheur de formes


Bracelet De Paul Bablet

Paul Bablet est né le 23/avril/ 1889 à  5 rue Mornay à Paris dans le 4 eme arrondissement.
Son père était négociant en vins, mais  il se forme à l'Ecole des Arts décoratifs et reçoit sa formation spécialisée d'orfèvre auprès de Charles Rivaud, grand maître de l'époque.

D'après le Musée des arts décoratif,  Bablet  créateur s'inscrit dans la modernité des années 30 par son intérêt pour l’argent rehaussé de pierres ornementales, et par un registre décoratif basé sur des combinaisons de lignes pures, torsades, boules, cylindres... formant l’unique décor de lourds bijoux.

Paul Bablet va traverser un première période troublée, il fait une demande de poinçon et démarre son activité le 22 novembre 1909, mais il est appelé pour faire son service militaire en 1910, il est nommé Caporal en 1911 et le 24/09/1912  envoyé en disponibilité à Paris . 



Il reprend son métier en étant installé dans l immeuble de ses parents au 5 rue Mornay. Il expose au Salon d'automne dès 1913. Membre actif du Salon des artistes décorateurs où il expose en 1914,   pour peu de temps car la guerre de 1914 est déclarée le 28/7/1914. Il sera rappelé  le 30 aout 1914, nommé sergent le 1/10/1914 et ne sera démobilisé que le 2 aout 1919






Pourtant en 1916 il participe à un concours, il est noté dans le journal le Gaulois comme bijoutier -ciseleur. D'ailleurs,  son travail a reçu de nombreux prix et bourses pour lui permettre de poursuivre ses recherches.
Paul BABLET se dégage de l Art Nouveau et s 'inscrit dans la modernité par son emploi de l'argent préféré à tout autre métal et par un registre décoratif basé sur la combinaison de lignes pures, ...Il a élaboré une grammaire ornementale personnelle inspirée d'éléments géométriques naturels revisités
( boules, demi-perles, cylindres sertis dans des montures à griffes...). Le bijoutier privilégie l'argent et l'or le plus souvent non polis, associés à des pierres ornementales de coût modéré aux couleurs sourdes ou pures... Il apprécie également l'ivoire dont la couleur tempère l'austérité des bijoux en argent patiné ou oxydés.



En 1920 il est remarqué ,et obtient le prix BLUMENTHAL, créé par Florence Meyer Blumenthal (1875-1930) qui était une philanthrope américaine, elle a créé la Fondation franco-américaine Florence Blumenthal , qui a décerné le Prix ​​Blumenthal de 1919 à 1954 à des peintres, sculpteurs, décorateurs, graveurs, écrivains, et musiciens  pour promouvoir les relations franco-américaines.
A titre indicatif,  pour leur altruisme, Florence Blumenthal et son mari George Blumenthal ont  reçu la Légion d'honneur française en 1929. Les deux ont une rue , ainsi qu'un square à Paris .



Il sera souvent cité par la presse , ci-dessus en 1920 dans la revue "Art et décoration"

A partir de 1922 , il va produire des bijoux en argent en séries. Son œuvre respecte le "Moderne" de son époque  par un usage particulier de l’argent, du corail, de l’ivoire et de pierres comme la cornaline ou le lapis lazuli.


Des bijoux de lui dans la célèbre revue de "l'Art appliqué",en 1924,  de lourds bijoux en argent et or , certains indiquent  qu il tirait "son inspiration d’une fréquentation assidue de l’art celtique et islamique" 
Madame Possémé, conservatrice en chef au Musée des Arts décoratifs et spécialiste du département bijoux, précise qu'il participe à des expositions à New York, Zagreb, Madrid,  en Belgique et aux Pays Bas.


Un interview de Paul Bablet dans le journal "Comoedia" en 1924

Style iconique, l’Art Déco (abréviation d’Arts Décoratifs) est généralement une esthétique facilement reconnaissable. Elle met l’accent sur des lignes fortes, des formes géométriques et des matériaux audacieux et créé un style qui se démarque clairement en comparaison aux autres styles d’art et d’architecture de périodes différentes. Le mouvement a vraiment débuté en 1925 mais son ascension ne s’est pas faite en un jour. Le mouvement a aussi subi quelques changements, il est habituellement divisé en deux phases. La première et la seconde phase de l’Art Déco gardent certains grands principes en commun mais chaque courant s’est transformé pour correspondre à l’environnement et le temps dans lequel il évoluait.

L’Art Déco s’est construit sur des fondements mis en place par les principes du Bauhaus, du mouvement de Stijl, du Cubisme, du Constructivisme et du Futurisme. Le mouvement a également très vite adopté les nouvelles technologies, ce qui signifie que les matériaux utilisés n’étaient pas toujours des plus traditionnels. Aux débuts du mouvement, les œuvres Art Déco étaient réalisées avec des matériaux raffinés très onéreux, puis le mouvement a ensuite intégré des matériaux plus abordables comme le plastique. Ce mouvement a inspiré l’architecture et l’art à travers le monde. En visitant les plus grandes villes du monde, de Rio de Janeiro à Moscou, vous êtes sûr de de voir des éléments Art Déco.  voir https://www.art-critique.com/

1925 dans "l'Art appliqué d'Aujourd'hui"


De nos jours, la pendule retrouvée estimée a 25-3000€ par la maison d'encheres Lynda Trouvé.
François POMPON  et Paul BABLET : http://www.lyndatrouve.com/
Pendule en argent de forme rectangulaire entourée de quatre guirlandes articulées et surmontée
d'un Coq chantant. Le cadran est entouré d'un motif feuillagé rayonnant. Poinçon Minerve et poinçon de Paul Bablet (chardon et losange). Hauteur : 30 cm. Largeur : 16,2 cm. Profondeur : 11 cm. Poids : 1 688,2 g.
Bibliographie : Gaston Quénioux – Les Arts Décoratifs Modernes – Librairie Larousse, Paris, 1925.
Observez les motifs en forme de coquille autour du cadran



On retrouve les motifs de la pendule en forme de "cuiller" sur cette boite

• Paul BABLET • vers 1925 • Boîte à thé Argent 8 x 9 cm
 Cette pièce provient de l'Ambassade française conçue par la Société des Artistes décorateurs et présentée dans leur pavillon, lors de l'exposition internationale des Arts décoratifs de 1925. Elle fait partie d'un ensemble d'objets livré par cette Société en compensation de la subvention allouée en 1925 Inv. : FNAC 8936 Centre national des arts plastiques
• En dépôt depuis le 27/11/1936 : Musée national Adrien Dubouché (Limoges) Centre national des arts plastiques.Crédit photographique : Service photographique interne

La SAD a été fondée en 1901 par l’avocat René Guilleré (1878-1931), elle est reconnue association d’utilité publique par décret du 25 juin 1924. L’objectif de sa création était de « réunir les membres de toutes les corporations de décorateurs pour défendre leurs intérêts matériels, et encourager des expositions spéciales d’ensemble décoratifs »et de promouvoir l’art décoratif moderne..


Broche Vintage Art Déco en argent et or Description et histoire Cette broche très élégante est marquée P. Bablet pour Paul Jean Adolphe Bablet artiste joaillier de la période art déco né à Paris en 1889 et mort à Paris en 1971 Il s'est inspiré du celtique et Art islamique et a participé à trois expositions internationales (1925-1931-1937) La broche n'a pas d'autres marques, mais a été testée comme de l'argent, je n'ai pas testé la bande d'or ***Condition Excellent état Taille Elle mesure 2,75 pouces/6,5 cm x 0,5 ins/1.25cms Il pèse 13g

Bablet a été influencé à la fois par les arts tribaux exposés à l'Exposition coloniale de 1931 à Paris et par les thèmes géométriques qui prévalaient à l'époque déco.



***C'est une broche présentée sur le site: https://www.worthpoint.com/ mais provient de Ebay U.K.
La personne qui le vend aurait pu voir que le poinçon dans un ovale est le poinçon des ouvrages mixtes or et argent qui était en usage depuis le 10/12/1905 et marquait les ouvrages dans lesquels le poids du métal accessoire (en l occurence sur cette broche l'or à 750/1000° )dépasse le 3 % du poids total de l'alliage Il doit être placé sur le métal dominant. Nous avons donc sur cette pièce la signature de Paul Bablet



Dessin du poinçon mixte Argent et or, Tête de sanglier et tête d'aigle , qui doit se trouver sur tous les ouvrages de Paul Bablet réalisés en Argent et Or.



1927 au grand Palais l entrée du Salon des artistes décorateurs ou exposait régulièrement Paul Bablet

Le Salon des artistes décorateurs (SAD) est un événement créé en 1904, contemporain de l’ouverture du Musée des arts décoratifs de Paris. Il a été imaginé par la Société des artistes décorateurs fondée en 1901 dont l’acronyme peut à la fois désigner la Société (la SAD) et le Salon (le SAD). Tous les deux connaissent un apogée au moment de l'Exposition internationale des Arts décoratifs et industriels modernes quand s'impose le style art déco. Bien qu'il ait perdu une large part de sa renommée internationale après la Seconde Guerre mondiale, il est redynamisé dans les années 1980 sous la tutelle du Ministère de la Culture.



1927 dans la revue "Comoédia"



1928 dans "Comoédia"


1928-1930 ce collier en argent et or


Paul BABLET (1889-1971), Broche, Argent 925‰ et or jaune 750‰, C. 1930 - Signée 



Revendu par la maison Aguttes, un collier en or, argent et ivoire


1930 Bague argent et vermeil
PAUL BABLET
Chevalière en argent godronné, ornée d'une turquoise taillée en pain de sucre. Signée. Poids brut: 41,2 



Rare bague Art Déco en argent et or, incrustée symétriquement de 3 diamants à gauche et de 3 diamants à droite de l'étoile de David en argent serti d'or.
Commandé et gravé vers 1930 par Paul Bablet  https://www.catawiki.com/




La maison Pierre Bergé avait du liquider une collection de particulier car plusieurs pièces ont été vendues en une fois. Je trouve cette pièce d'un point vue professionnel , merveilleuse.
Bracelet torque en fils d'argent torsadé. Vers 1930. Non signé. 
Poids: 70,9 g.
Paul Bablet (1889-1971). La Maison Bergé indique: Né à Paris, il se forme à l'Ecole des Arts décoratifs et reçoit sa formation spécialisée d'orfèvre auprès de Charles Rivaud, grand maître de l'époque. Son poinçon de maître est déposé en 1909. Il présente ses premières oeuvres aux salons d'automne dès 1919: petite orfèvrerie de table, accessoires de mode et bijoux. Ceux-ci se caractérisent par des jeux de matière, des contrastes chromatiques, l'argent est son métal de prédilection, qu'il oxyde et qu'il oppose par exemple à l'hématite. Son travail est couronné par de nombreux prix et des bourses qui lui permettent de continuer ses recherches. Très impliqué dans la vie artistique de l'époque, il participe notamment à l'organisation du Salon des artistes décorateurs.
Il distingue dans ses oeuvres deux grands types de bijoux: ceux fabriqués «en série» (6 à 12 exemplaires), et ceux qui restent des pièces uniques.
Son oeuvre, exécutée entièrement à la main, est guidée par des lignes pures, des torsades, des motifs géométriques combinés. Le bracelet que nous proposons aujourd'hui a été présenté lors de l'exposition Bijoux Art
Déco et avant-garde en 2009, voir le catalogue de l'exposition, p.72.


Broche modernisme en argent 800 millièmes. Épingle en métal. Signée, poinçon de maître.
Poids brut : 29.70 g. Diam : 5.1 cm.
Que disait-on d'eux dans le métier                                                                                                                  MM. Bablet, Rivaud, Jean Desprès, Siegfried Boés apportent la preuve que le bijou n'est pas nécessairement un objet de haut prix et que des matières modestes bien. travaillées peuvent devenir des ornements parfaits.


PAUL BABLET Broche ovale ornée d'un centre rond, années 1930. Argent et vermeil Signée H_4 cm L_5 cm

Les récompenses de la Société d'Encourarenment au Salon des Artistes Décorateurs
Je l ai copié à cause des noms citésdans cette l exposition
Le jury de la Société d'Encouragement à l'Art et à l'Industrie s'est réuni récemment au Salon de la Société des Artistes Décorateurs pour l'attribution des primes et plaquettes de son 22e concours.
Ce jury, qui était composé de MIM, Louis Bonnier. président, Georges Corniile, Joseph Hiriart et André Fréchet, vice-présidents, Henri Lormian, rapporteur , Gosselin, secrétaire, Félix Aubert, Jean Bayard, Georges Bomi.er, Henri Brunet, Mme Chabert-Duponl. Daurat, Dhomme, Edelmann, Expert, Albert Goumain, Gaston Guérin, Edmond Honoré.
Gaétan Jeannin. Mme Kempf-Berthelot, Geo Lamothe, Pierre Lardin, Mme André Leroy, Jean Luce, Yvanhoe Rambosson, Mme Renaudot, Roques, Rouart, Selmersheim, Charles Siclis, Louis Tassinari. Traverse, Mme Flore Willemer, Lucien Willemetz-Robj a attribué les récompenses suivantes :
Plaquettes d'Honneur : MM. Auguste Labouret (vitrail), Français Decorchemont (Pâtes de verre), Raymond Sue (table coiffeuse), Marcel Goupy (verreries), Adrien Karbonsky tapisseries), Georges Seré (céramiques), Etienne Kohlmann (ensemble).
Plaquettes dorées MM. Gilbert Poillerat (fer forgé), Mlle Geneviève de Leotard (reliures), André Dome (salle à manger), André Mare (ensem-< ble), Yvonne Serruys (sculpture).
Mme Baillot-Jourdan (bijoux).
Plaquettes argentées : MM. Gaston Bigard (vases), Valery Bizouard (orfèvrerie). Paule Marrot (étoffes), Jean Fressinet (papiers peints), Boris Lacroix (objets d'art), François Guiraud (coiffeuse), Denise Louvet (papiers peints),, Paul Fréchet (ensemble), Jean Peltier (affiches), Paul Bablet (bijoux).
Plaquettes de bronze : MM. Gaston Rischmann (vases), Georges Crette (reliures). André Ducuing (laques), Claude Coquerel (salle de fraîcheur), Emilien Dufour (illustrations), Jean Maclès (peinture décoratvie), Simon Haentgès (boudoir), René Baucher Féron (ensemble), Mme Ingrand (verres gravés), Lazarus, Mme Guastalla (cuirs).
D'autre part. il a été distribué des primes aux artistes suivants : M.
Jean Peltier (500 fr.), M. Paul Bablet (500 fr.), Mme Baillot-Jourdan (400 francs), M. Emilien DufourqOO fr.), M. René Baucher-Féron (200 fr.), Mlle Paule Marrot (200 fr.), M. André Ducuing (200 fr.).
Les plaquettes réservées aux artisans ont été attribuées à MM. Louis Midavaine, (paravent) et Loys Houriet (objets divers), et la plaquette réservée à un industriel à la Maison Incrusta. -
Concours de la Société des Crayons Conté : Prix 1.000 francs, M. Georges Guyot (dessins d'animaux) ; Plaquette dorée : Mme Jean Haffen; Plaquette argentée : M. Pierre Blanc.
Concours Willemetz Robj : Prix de 1.000 fr. : M. Léon Leyritz : Plaquette argentée : Mme Jeanne Piffart ; Plaquette de bronze : Mmes Marboutin Maslow, et Maryvonne Meheut.



Broche fuseau en argent, les bords perlés, le centre en demisphère dorée. Signée. Longueur: 7,2 cm environ. Poids: 7,5 g. Revndue par Pierre Bergé.



1931 dans "l action Française"




1931 dans Mobilier et décoration, plusieurs bijoux de Paul Bablet

L’Art déco apparaît après la Première Guerre mondiale. Ce mouvement tient son nom de l’Exposition Internationale des Arts Décoratifs et Industriels Modernes organisée à Paris en 1925. Il devient, en France, un style national, voire officiel, qui guide la conception des bâtiments de la République. L’Art déco est, après les fantaisies de l’Art nouveau, un retour à l’épure, à l’ordre, à la raison, à la géométrie et à la symétrie. Il célèbre, contrairement à l’Art nouveau, le progrès, la technologie, mais aussi la mondialisation à travers l’exotisme. L’Art déco est un style qui accepte l’âge moderne et l’industrialisation. Il est en effet inspiré par les objets produits par des machines et utilise des matériaux modernes comme l’acier inoxydable, l’aluminium, le verre plat et le plastique. Les bâtiments Art déco sont souvent en béton armé et en brique. Ils possèdent de nombreuses fenêtres, voire des bow windows. Certains artistes qui ont influencé l’Art déco s’opposent à la décoration et à l’ornementation, notamment Adolf Loos (1870 – 1933), qui aura une grande influence sur Le Corbusier (1887 – 1965). Cependant, nombre d’œuvres Art déco utilisent le zigzag, les chevrons, les ondes, des frises en bas-reliefs, ainsi que des motifs végétaux et animaux. Tout comme l’Art nouveau, l’Art déco transcende les distinctions entre les arts. Il touche tout aussi bien les arts décoratifs que l’architecture, les transports, le vêtement, la typographie, la tapisserie, etc. C’est en outre, tout comme son aîné, un courant artistique international, dont la production a été considérable.

En savoir plus sur https://www.laculturegenerale.com/difference-art-deco-art-nouveau/ | La culture générale



1931 Société des artistes décorateurs



Bracelet qui est vraiment le style personnel de Paul Bablet
Bracelet jonc torsadé en argent. Vers 1933. Signé. Longueur: 19,5 cm environ. Poids: 71,5 g.
Un bracelet identique fait partie des collections du Palais Galliera, Musée de la Mode de la ville de Paris, voir le catalogue de l'exposition Bijoux art déco et avant-garde, 2009, p. 72.




Broche en argent de forme carrée, ornée d'une tranche en plaque de cornaline, les angles soulignés d'une perle de culture. Signée. Dimensions: 5 x 5 cm environ. Poids brut: 31,9 g.


Broche en argent de forme circulaire, à décor de cordelette et demi-sphère dorée. revendue par l etude de Pierre Bergé: Signée. Travail de 1934. Diamètre: 4,2 cm environ. Poids: 15,2 g.
Une broche comparable a été reproduite dans Mobilier et décoration (juin 1934). Hélène Andrieux, Paul Bablet, Bijoux Art Déco et avant-garde, Paris 2009, p. 73.


Dans l'Art Vivant de 1934
Dunand nous offre avec de belles pièces un magnifique paravent orné de grandes figures. Puis ce sont les intéressantes verreries de Decorchemont de lignes si fermes, et les recherches toujours agréables de Lalique. Lebasque, un sculpteur céramiste, nous charme par l'imprévu de sa magnifique collection de poissons. Et puis, des bijoux : ceux de Bablet, qui, dans la bague somptueuse comme dans les bracelets et les colliers, sait varier les oppositions de l'art .
L'Art vivant : revue bi-mensuelle des amateurs et des artistes...



1936 Dans la revue Mobilier et décoration



1936 Dans la revue Mobilier et décoration

Cet article de 1936 dans Art et décoration résume assez bien l'esprit de Paul Bablet

Depuis bientôt un quart de siècle, Paul Bablet expose des bijoux qui, dans leur savoureuse simplicité, se font remarquer par un accent de franchise, un rythme de pureté.
La belle qualité d'art des bijoux de Paul Bablet tient surtout à ceci, croyons-nous, qu'il met toutes les ressources d'une incomparable technique au service de projets longuement médités et d'un goût épuré, sobre dans ses hardiesses.
Paul Bablet exécute entièrement lui-même, à l'établi, toutes les pièces qu'il compose.
Il veut avant tout rester bijoutier et ne pas faire de prétentieuse littérature autour d'une profession qui exige à ses yeux une haute probité.
Il estime qu'il ne suffit pas, pour s'avouer l'auteur d'un bijou, d'être tout juste capable de le dessiner. Il faut connaître comment se fait ce bijou, être au fait de toutes les réalités techniques, se rendre compte que les proportions diffèrent selon qu'un bijou se fait en or ou en argent, savoir comment on attache la tête d'une bague à son corps, et maints problèmes dont seul le bijoutier peut avoir l'idée.

Dessinée par un ignorant des réalités de fabrication, une bague sera généralement plate, car il ne sentira pas les volumes, ne songera qu'aux décorations planes. C'est le bijoutier qui donne le mouvement et la vie, qui construit, qui cherche des rapports et des harmonies, calcule des épaisseurs.
Paul Bablet estime que le bijou n'est pas un article de saison : nous ne saurions trop l'en approuver. Un bijou est un objet qui dure, auquel on accorde souvent une valeur de souvenir, un ami qui vous accompagne dans la vie. Il ne saurait avoir le destin d'une cravate ou d'un chapeau.
Aussi Paul Bablet confère-t-il à ses bijoux cette dignité, méprisant la fantaisie facile, qu'on ne saurait séparer de l'idée de durée.
Une sorte de gravité baigne toutes les œuvres de Bablet, mais une gravité qui n'exclut pas la souplesse cette souplesse amoureuse des cambrures qui anime la moindre de ses pièces, de même que chez lui la simplicité n'exclut pas l'élégance.
Le modernisme de Bablet, vivant et judicieux, s'appuie toujours à quelque tradition. Si j'avais à définir sa manière en deux mots, j'écrirais raffinement et simplicité.
Ces œuvres, qui ne visent jamais à l'effet, valent par la composition, par la perfection et la recherche des détails. Ici, c'est un petit fil d'or, là, un enroulement, une torsade, un croisillon. Tout est équilibre, délicat, harmonieuse ingéniosité.
Estimant que le bijou, dans sa forme la plus achevée, ne doit pas rester le privilège d'une élite fortunée, Paul Bablet a eu la très heureuse idée d'établir, en dehors de ses pièces uniques, des bagues, des médaillons, des barrettes en petite série, destinée aux amateurs d'art de moyens restreints.
Gaston DERYS.



Bague en argent (800/1000°) à motif ovale décoré de lignes torsadées ou droites dorées. Signée et poinçon d'orfèvre. Poids : 9 g. - Tour de doigt : 53.


Regardez bien sa signature, faite avec un poinçon lettres



1936 Dans la revue Art et Décoration

1936 sans la revue Art et Décoration


1936 dans la revue "Art et Décoration"




1936 Dans la revue Art et Décoration


Exposition internationale des
arts et des techniques dans la
vie moderne. Paris, 1937 .



Exposition internationale des
arts et des techniques dans la
vie moderne. Paris, 1937 .

En 1941, le joaillier est présent à l'exposition MAD Paris, aux côtés des plus grands joailliers modernes, tels que René Robert, Jean Després et Raymond Templier.
Je rappelle que lors de l' Aryanisation en 1940 de la maison Van Cleef & Arpels, René Robert fut désigné comme directeur artistique de cette maison



1942 Membre de la société des artistes décorateurs


Un de ces dessins

Article paru dans LE TIRE-BOUCHON

Il faut mentionner ce petit cabaret, sis impasse Traînée, appelée depuis rue Poulbot, à l'angle de la rue Norvins, au sommet de la Butte, dirigé après la dernière guerre par VALBERTS et KERAMBRUN. Ce dernier, auteur de chansons poétiquement montmartroises, mises en musique par Pierre DANIDERFF, fut élu Président de la République de Montmartre, qu'il représenta dignement. A sa mort, le 8 novembre 1972, VALBERTS dirigea seul le cabaret.

Programme de tours de chant, style guinguette du Chat Noir, qu'illustrèrent des artistes promis à la célébrité, comme Jacques BREL, qui s'accompagnait à la guitare. On put y entendre le poète Bernard DIMEY, le compositeur Francis LAI, les auteurs-compositeurs Jacques DEBRONKART, Jean LAPIERRE, Jean-Pierre MOTHIER, qui en fut un des piliers; Fernand SARDOU y apporta sa faconde méridionale; l'excellent pianiste Jean CHABOT en fut jusqu'à sa mort l'accompagnateur attitré. Bien d'autres artistes s'y firent entendre, notamment la charmante divette Germaine RICORD.

Il fallait citer ce charmant cabaret, qui servit de tremplin à de nombreux artistes débutants.

DES HYDROPATHES nouvelle vague !

Le 9 août 1922, au "Caméléon", à Montparnasse, le poète Henri CHASSIN reprit le flambeau des Hydropathes et, sous le titre de "l'Aquadémie", réunit poètes et artistes dans le style du Chat Noir. En firent partie entre autres : Raoul GUERIN, Germain DELAToUSCHE, Louis RICHARD, Pierre TRIMOUILLAT, Banville d'HOTEL, Alcanter de BRAHM, Jean LOINAIS, Louis MOREAU, AUREL, Paul-Napoléon ROINARD, Lucio DORNANO, Charles d'AVRAY, SAINT-POL ROUX, Pol FERJEAC, Marcel PENITENT, Louis DALGARA, Sylvain BONMARIAGE, Jules DEPAQUIT, etc ... Les réunions se poursuivirent, tant à Montparnasse qu'à Montmartre, jusqu'à l'interlude de la guerre.

Le 15 mars suivant, Henri CHASSIN, Louis DALGARA et Bernard

SALMON réunirent les Hydropathes et l'Aquadémie.

Les réunions hebdomadaires eurent lieu d'abord au "Tire- Bouchon" et connurent un succès immédiat. XANROF, Charles d'ALRAY, Gérard de LACAZE-DUTHIERS s'y produisirent pour la dernière fois. Henri MONIER, du "Canard Enchaîné" aimait y venir trinquer et chanter quelques' chansons bachiques. Beaucoup de jeunes y firent leurs débuts.

Les réunions eurent lieu ensuite "Chez Mandrin", puis au "Clan d'Estaing", rue de la Vieuville, enfin au 65 rue Lepic. On y rencontrait alors le poète, peintre Paul BABLET, Charles GAUDY, Paul PRIMERT, Louis DALGARA, GUTAPHEL, Olivier GESLIN, l'amiral de la Butte; Pierre-Jacques BLOCH, Jacques LEBON, la poétesse Nita CORELLI, Jean-Pierre RAVECHE, dit le "Philosophe", le poète J.B. CONHEM, le pianiste Marcel ROCHARD. Bernard SALMON faisait la présentation et animait les séances.

Henri CHASSIN mourut le 20 juillet 1964. Peu à peu les rangs s'éclaircirent. Bernard SALMON s'en alla à son tour et la relève n'étant pas assurée, la Société s'effrita et disparut.



Une de ses toiles ou il n'excelle pas autant que dans ses bijoux



Un dessin à la plume


Paul Bablet est décédé à Maisons-Laffitte le 15 septembre 1971, il avait 82 ans.*
Titre
Le pont des vaches sur le canal de l'Ourcq Bablet Paul Création ; Peintre ; 1955  env
Huile sur isorel  Dimensions H. cm : 50 ; L. cm : 61,5 ; H. oeuvre encadrée en cm : 52 ; L. oeuvre encadrée en cm : 63 Inscriptions / marques Signature ; Bas, droite ; Paul Bablet
Exposition
2009, Paris, Cité des Sciences, La Villette 

Une critique? un complément texte ou photos pour l'article, écrivez moi:  richard.jeanjacques@gmail.com


6 commentaires:

  1. Michelle LE TURCQ
    dim. 19 déc. 21:37 (il y a 11 heures)
    À moi

    Cher JJ, vous nous invitez à redécouvrir Paul Bablet. Dîtes plutôt « à découvrir » car j’ignorais tout de cet homme et peut-être ne suis-je pas la seule ?. Ce qui est émouvant aussi dans votre article, c’est l’abondance des noms cités, apparemment oubliés aujourd’hui, sauf peut-être de quelques connaisseurs. Mais on sent qu’ils formaient un mouvement, un ensemble lié par leurs goûts et sans doute leurs opinions. On sait aussi que la vie personnelle de chacun a été soudain arrêtée, nivelée, par la guerre de 1914-1918…

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  2. Merci! Je ne connaissais pas!

    Annabelle CUKIERMAN
    Expert Joaillier

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  3. Claudine Seroussi Bretagne
    dim. 19 déc. 19:47 (il y a 13 heures)
    À moi

    Cher Jean-Jacques,

    mon favori!!! Merci d'avoir posté. une bonne surprise de noël.

    Je vous souhait un très joyeux Noël et une nouvelle année éblouissante

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  4. Bonjour Monsieur Richard,

    Merci pour votre article. Je n'ai jamais vraiment réussi à me faire une idée claire du travail de Paul Bablet. C'est maintenant beaucoup moins obscur !
    Bonne journée
    Olivier

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  5. J espère qu a la suite de mon article, certains bijoux pourront sortir et etre confiés à la vente à des gens qui regarderont le poinçon et l identifieront grace à mon article??????

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  6. Je vois avec un certain plaisir que je ne suis pas le seul ignorant... Un grand merci, Jean-Jacques de nous ouvrir les yeux sur ce monde prolifique de la bijouterie, joaillerie Parisienne de l'époque. Est-ce une époque révolue ? y a t'il encore des trésors qui fourmillent dans les quartiers de Paris ? Meilleures amitiés. Herbert

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