Emile Désiré PHILIPPE: S'il n' avait fait un don au musée des Arts décoratifs, que resterait il de lui? Pourtant en quelques années il produisit de très nombreuses pièces de bijouterie et d' orfèvrerie.
J ai trouvé peu de photographie, alors je me suis rattrapé sur les textes
Peu de données sur lui à commencer par sa date de naissance
Voici son acte de naissance , détruit lors des incendies de la Commune en mai 1871, l’état civil parisien antérieur à 1860, a été reconstitué, en partie seulement. Sur les 8 millions d’actes perdus, seul un tiers a en effet été rétabli. Il est donc né le 13 juillet 1834.
Rien sur son enfance, du moins je n'ai rien trouvé, il fut l'élève de Jules Wieze père et son collaborateur
1861. Il est inscrit comme graveur, dessinateur, et Modeleur et ci-dessous, il présente des ouvrages à l'exposition parisienne des Arts industriels et démontre ainsi l'étendue de ses compétences
Ce texte expliqué:
PHILIPPE Emile, graveur et modeleur
La vitrine de M. Emile Philippe tient peu de place dans la première galerie de gauche de l'exposition des Arts industriels ; néanmoins, elle peut être citée parmi les plus importantes et les plus remarquables au point de vue de l'art Un joli meuble d'ébène à deux vantaux d'un très-bon style contient des spécimens nombreux du talent de l artiste. Nous y avons surtout admiré une coupe d'acier poli style Louis XIII, très finement gravée à l'eau-forte avec garnitures ciselèes; c`est un travail achevé. Deux coupes et deux flambeaux émaillées, style grec, offrent des modèles très-étudiés sous le rapport du dessin et de la gravure. Puis viennent une croix style gothique, divers poignards dont un, de style moresque émaillé; un autre en acier gravé et doré, et un troisième orné d'arabesques gravées sur ivoire. Les maquettes en cire de M. Emile Philippe sont particulièrement dignes de fixer l'attention; presque tous ses modèles sont destinés à être exécutés soit en ivoire, soit. en métal, et c'est merveille de voir ces ornements, ces rinceaux, ces personnages microscopiques traités dans le goût des petits maitres allemands. La balustrade circulaire du salon carré offre aux regards un coffret en ébène avec application de frises d'ornements et motifs à figures en cire (modèle devant être exécuté en ivoire}.
C'est une œuvre très délicate et complète. comme dessin et modelage. Nous ne serions pas étonnés que M Emile Philippe n'eût pas recueilli tous les bénéfices matériels qu'il était en droit d'attendre d'une exhibition commerciale. Sa belle vitrine ressemble à un musée d'antiquaire; on n'oserait demander le prix de tous ces objets d'art mais on s'informe avec soin du nom de leur auteur, et ce nom reste longtemps dans la mémoire. C'est la gloire de l'artiste, c`est son avenir qui se trouvent alors assurés; et c'est la plus précieuse récompense de ses sacrifices, de ses veilles et de ses études assidues.
Il s'établit 8, rue du Renard, Saint-Sauveur en 1862, la maison où il habitait n'existe plus il va se spécialiser dans la gravure héraldique et en 1865, dépose un brevet de quinze ans pour un procédé de gravure polychromatique en creux ou relief sur l ivoire.
Cette même année 1865 il présente à l'exposition organisée à Paris par l'Union centrale des beaux-arts appliqués à l'industrie, de nombreux objets réalisés avec son procédé qu'il applique à des coffrets, poignards, couteaux à papier, bonbonnières, etc.
Cette Coupe renaissance a été crée par Emile-Désiré Philippe en 1865 elle est en bronze doré, émail champlevé Mesures: H. cm : 16,8 - Diam. du plateau cm : 18,2 - Diam. de la base cm : 9,3.
Elle se trouve au musée des arts décoratifs et fait partie du don effectué par Emile Philippe, avant 1878
1865 Union centrale des des beaux arts appliqués a l industrie : Emile Philippe, graveur, dessinateur, modeleur; breveté pour la gravure polychromatique sur ivoire en creux ou en relief.
Méd. d'arg., Arts industriels, 1861, Paris.
Rue du Renard-Saint Sauveur, 8.
Modèles :
A et B. Bustes de Buffon et de Daubenton, d'après Houdon, terre
C. Buste de MIle C. P., terre cuite.
D. - - R. P., - E. Un cadre de miroir ovale en cire, à motifs d'ornements et d'animaux.
F. Une aiguière, maquette en cire, attributs d'eau.
G. Cinq compositions de style Renaissance, pour servir d'encadrements à des miniatures, miroirs, etc., en cire dorée et argentée, avec pierreries pour figurer l'exécution en métal.
Objets fabriqués : Gravure, ciselure, émaux :
1. Une coupe d'acier poli, gravée à l'eau forte avec garnitures ciselées et dorées; travail genre Louis XIII.
2. Una coupe, acier doré et argenté, garnie de pierreries (même style). Gravure à l'eau forte.
3. Une paire de coupes et flambeaux, bronze émaillé (style grec).
4. Une paire de coupes et flambeaux, mêmes modèles, ciselés et dorés.
5. Une grande croix, bronze émaillé avec pierres , travail genre bizantin , les quatre évangélistes et le Père éternel sont en émaux peints,
6. Une croix (même modèle) à jours, ramolayée et ciselée.
7. Une croix gothique à, jours reposant sur ébène sculpté (travail pris sur pièces).
8. Plusieurs croix arméniennes émaillées et à jours.
9. Deux poignards émaillés mauresques.
10. Un poignard Louis XIII, acier gravé et doré, avec incrustations de turquoises.
11. Un couteau à papier, argent émaillé, style grec.
12. Plusieurs bonbonnières et objets divers, gravés, émaillés, argentés, dorés.
Sculpture et gravure sur ivoire :
13. Un coffret en ébène avec application de frises d'ornements et motifs à figures et animaux, surmonté d'un couronne— ment de deux chimères et écussons, le tout en ivoire sculpté.
14. Trois tableaux (même genre sur fond d'ébène).
15. Deux médaillons, têtes grecques sculptées, avec cadres dorés et gravés.
16. Un petit coffret, ivoire d'ornementation mauresque, avec appliques à coraux (gravure en couleur par un nouveau procédé breveté).
17. Deux petits coffrets, style du XVI ème siècle, d'après l'original en acier du musée Sauvageot.
18. Un poignard de style mauresque avec incrustations do pierreries.
19. Divers objets tels quatre couteaux à étuis, papier, bonbonnières, boites, etc., etc., comme spécimens de ce nouveau procédé de gravure polychromatique.
En 1866 il fait insculper son poinçon comme bijoutier à façon Lettres E.P. symbole ? un compas, dans un croissant et les initiales E.P.
En 1867 le journal "Le Constitutionnel" publie
c'est surtout à eux que s'appIique la devise à la fois modeste et énergique adoptée par l'Union centrale des beaux-arts appliquée a l'industrie. Mr Emile Philippe, qui a obtenu une médaille d'or à l'Exposition universelle, est de ces hommes-là. Dessinateur, graveur et modeleur pour la bijouterie, l'orfévrerie et le bronze d'art, il s'appartient en propre. Les objets qu'il expose sont presque tout entiers sortis de ses mains : il les a conçus et exécutés.
A l'exposition organisée en 1865, au Palais de l'industrie, par l'Union centrale des beaux-arts, il obtint une médaille de première classe. Nous signalons aujourd'hui , parmi les nouvelles productions qui lui ont fait obtenir la médaille d'or :
Les premières pièces d'un service HenriII, exécuté pour le .propriétaire actuel du Château d'Anet : réchauds, salières, très délicatement ciselés et ornés des médaillons représentant Diane de Poitiers. Les originaux du Louvre ont servi de guide à ce précieux travail; Joignons-y une coupe en prisme d'améthyste dont la monture est argent et or;
Nous avons remarqué aussi des coffres en ivoire, gravés selon la méthode polychroma-
tique “inventée par M.. E. Pelouze. Puis, des compositions et modèles en cire, maquettes, bijoux, miroirs, projet de coupe pour un prix d'agriculture
Tout cela d'un bon dessin, d'une conception bien entendue, d'une exécution où l'artiste et l'ouvrier se donnent étroitement la main. Un ciseleur de talent, M. Lachaussée, employé par M. Emile Philippe, a reçu une médaille de bronze.
1867 D'après Sotheby's qui a revendu cette demi-parure en émail, turquoise et cristal de roche.
Pourquoi cet engouement pour les bijoux inspirés de l Egypte D'abord Emile Philippe mais aussi Cartier,
Ce n'est qu'en1798, année de la Campagne d'Egypte entreprise par Bonaparte en vue de porter un coup à la position coloniale de l'Angleterre, que l'attention de l'Europe se concentre sur l`Egypte.
Allant au-delà dune simple opération militaire, la campagne est préparée sans rien laisser au hasard, et se termine cependant par un désastre pour la France. Les grands noms de la science de l'époque
Berthollet, Monge, Denon et Geoffroy Saint Hilaire - sont associés à l'entreprise et rapportent à l'Europe stupéfaite la première topographie du pays basée sur des observations exactes, dans "Description de l'Egypte". Le Voyage en Haute et Basse Egypte, de Vivant Denon, suit en 1802, source d' inspiration pour toutes les disciplines de l'art du début du siècle. Par la volonté de Bonaparte, le mobilier, le bronze et la porcelaine sont marqués par l'Egypte. La manufacture de Sèvres entreprend la fabrication de services et d'ornements de tables à base de statues égyptiennes, de temples, et d'obélisques; l'emblème de la déesse Isis est incorporé aux armes de Paris. Le terrain ayant été préparé
scientifiquement sous Napoléon, ]ean-François Champollion est à même de déchiffrer les hiéroglyphes en 1822 et d'acquérir ainsi une compréhension de la culture égyptienne et de ses connexions.
Mehemet-Ali, vice-roi d'Egypte, promet à Louis XVIII un obélisque d`Alexandrie. Il en arrive un en 1831 (pas celui qui a été promis) à bord du "Louqsor " Dressé sur la Place de la Concorde, son influence sur les arts décoratifs et sur la bijouterie ne se fera pas attendre. Les motifs égyptiens envahissent le répertoire de la bijouterie française et anglaise cotoyant les thèmes de la glorification romantique du Moyen-Age.
La lente construction du Canal de Suez (1859-1869), brillante réalisation de Ferdinand de Lesseps, est un autre facteur de développement de la mode égyptienne. Mellerio, Boucheron et Baugrand rendent
hommage à une telle réussite en créant des bijoux égyptiens; à l'Exposition de 1867, Baugrand décore sa vitrine avec une statue et un chariot de guerre égyptiens. Deux ans plus tard, L'Impératrice Eugénie
assiste à l'inauguration officielle du Canal par le Khedive Ismail; Théophile Gautier, Henrik Ibsen et Eugène Fromentin assistent au spectacle. La première d'Aïda de Verdi suit tardivement en 1871, à
l'Opéra du Caire, marquant ainsi le point culminant des festivités qui se terminent. (Hans Nadelhoffer)
1867
1867 l art industriel à l exposition universelle
Un mot de même pour le graveur-modeleur Émile Philippe, constant lauréat de nos expositions des beaux-arts appliqués à l'industrie. Comme Sévin, comme Prignot, comme M. Dufresne, comme M. Berrus le dessinateur de châles, il a emporté la médaille d'or. Il l'avait méritée dix fois par la variété, l'abondance et le goût de ses productions savantes en terre, en bronze, en ivoire, en pierres et métaux précieux. Son talent souple se prête à toutes les matières, sans jamais les méconnaitre ou les déplacer. Citons de lui, au hasard, les pièces d'un service Henri-deux exécuté pour le château d'Anet ; le temps de la peu chaste Diane y respire ressuscité.
Depuis l'invention de la dorure à la pile, un grave inconvénient s'était produit. Le courant électrique se montre grand économe de métal et dépose des infinitésimaux, lesquels suffisent à la rigueur, puisque toute la pièce est revêtue et brille. De cette expansibilité de l'or des abus nombreux résultent. On dore une pendule avec cinq francs, on dore un couvert avec cinquante centimes. Vous frottez, ce n'est déjà plus. Les fabricants doués de conscience ne savaient trop que faire et de quoi répondre. Impossible de contrôler la quantité que le doreur-ruolz dépose.
Force était de revenir à l'ancienne dorure au mercure quand on voulait une pièce bien faite : le mercure sévère a son minimum, et chacun sait qu'il prend d'or le huitième de son volume. C'est mathématique. Mais cette dorure tue les ouvriers. En deux mois passés à la forge leur arrive la maladie générale et terrible appelée cachexie mercurielle, dont on ne guérit pas. Cependant le consommateur le voulait, et on mourait. Quand, il y a dix-sept ans, un jeune doreur de grand talent, M. Masselotte, ayant à opérer solidement sur des pièces très-délicates que le procédé ancien, trop énergique, aurait brisées, imagina d'essayer de faire entrer du mercure dans le bain électrique.
En 1869 il participe à l exposition de l'Union centrale des beaux arts appliqués.
Henri Vever écrivit :
Jules Wiese aimait profondément son métier ; austère, persévérant, consciencieux, il s'appliquait constamment à améliorer sa fabrication et choisissait toujours pour son atelier les ouvriers les plus expérimentés. Émile Philippe, qui, bien plus tard, vers 1873, fit beaucoup de bijoux de style égyptien, et Léopold Hubert (né en 1832), l'habile orfèvre ciseleur qui, avant de s'établir, fut longtemps contremaître chez Froment Meurice (il y resta vingt ans), sont des élèves de Jules Wièse,
Un homme qui travailla pour Philippe et beaucoup d'autres d'après Henri Vever:
Charles Glachant, né en 1826 *, entra en apprentissage en 1842, chez Lenglet et Turquet; associé de Grosville en 1861, il resta seul en 1867.
Ce fut un orfèvre remarquable, un marteau de premier ordre, collaborateur très apprécié des principales maisons d'orfèvrerie, où son talent était requis lorsqu'il s'agissait d'œuvres artistiques importantes et difficiles. Froment-Meurice l'employa beaucoup pour son exposition de 1867 et pour le service qu'il exécuta dans ses ateliers, pour le Sultan, de 1868 à 1869. A la même époque, Glachant faisait pour Mellerio des aiguières, des coupes, des bénitiers, des prix de courses, des encriers, etc., et pour Philippe, pour Duponchel, pour Rouzé-Janin, pour Fray, des pièces d'orfèvrerie parfaites. Il collabora, de 1874 à 1880, à la plupart des pièces d'art de Falize, entre autres aux cadres du Prince de Béarn, dont nous avons parlé, et à la fameuse pendule Uranie, pour laquelle le Jury de 1878 lui accorda une médaille d'or de collaborateur; enfin, de 1872 à 1889, il fit pour Boucheron quantité de pièces remarquables.
Henri Vever
Médaille en argent massif de l'union centrale, qui fait 7 cm de haut et 3m/m 5 d'épaisseur, Falize et Lefebvre font partie du comité d'organisation (collection personnelle)
Vermeil & émail H 5.80cm (2,28 in) | L 4,60 cm (1,81 po)
En 1873, Emile Philippe, élève de ]ules Wièse père, produit ses premiers bijoux égyptiens. La
mode était depuis longtemps hors de France; le bijoutier italien Carlo Giuliano crée à Londres une broche importante à deux têtes de chevaux, fleur de lotus et masque.
Alors que pour leurs essais de bijouterie de style étrusque, Castellani et Fontenay se basent sur des observations rigoureuses et analytiques, les artisans du style égyptien se contentent d'un répertoire
sans fidélité archéologique et dont l`esprit évocateur fut associé à l`exotisme de l`Egypte pharaonique. A titre d'exemple, l'ancienne technique égyptienne de l'émail cloisonné était peu utilisée dans l`Antiquité, les contrastes de couleurs étant obtenus par des incrustations de pierre ou de verre ; ce qui n'empêche pas qu'au XIX ème siècle l'émail cloisonné soit généreusement appliqué à des bijoux dits “égyptiens” qui gardent néanmoins fidèlement le style Napoléon III. Dans sa forme la plus populaire, l`objet souvenir à motif de sphinx, de fleur de lotus ou de scarabée en or gravé est commercialisé, ainsi que la turquoise, le grenat en cabochon et le lapis-lazuli.
A l'origine, la collection égyptienne de Louis-François Cartier, fondateur de la Maison, ne se distingue guère de celles de ses concurrents. L 'inventaire de Cartier de 1852 fait état d'un bracelet à
scarabée en perles et émail; il est suivi en 1854 d'une broche scarabée et en 1860 d une bague scarabée.
Tadema Gallery Londres
Dans la mythologie égyptienne, consacrée au dieu du Soleil levant, Khepera, le scarabée est un symbole de résurrection, et bien que privé du caractère d'amulette protectrice, il demeure le thème égyptien le plus en faveur au XIX ème siècle. Cartier vend en 1856 une broche scarabée en turquoises et diamants à la Princesse Mathilde qui reçoit également en 1861 une paire de boucles d'oreilles
égyptiennes au dessin non précisé.
La pièce égyptienne la plus élaborée de chez Cartier date de 1873 lorsque la mode est à son apogée: une chatelaine en forme de tête égyptienne en or, diamants, rubis et camée ; une montre y est accrochée
dont le dos est orné d'une silhouette égyptienne à coiffure traditionnelle, qui est un des premiers exemples de l'utilisation de rubis calibrés. Ne suivent deux bijoux égyptiens remarquables qu'en 1893 : une broche à tête égyptienne et fleurs de lotus en or jaune mat, et une broche lotus avec cinq diamants navette, une perle et des pierres de couleur .
ll n'est pas surprenant que l`Art Nouveau, qui excelle, à Paris vers 1895, annexe les motifs égyptiens: le diadème de René Lalique en 1899, à motifs d°1sis et de lotus en est un magnifique exemple. Par contre il est tout à fait étonnant de trouver chez Cartier des éléments égyptiens dans ses créations de style guirlande d'inspiration essentiellement 18 ème siècle. Une adaptation stylistique basée sur de vagues associations formelles en est l'explication.
Il va exposer à l'Exposition internationale de 1873 à Vienne, où il obtiendra une médaille de progrès, avec une ligne inspirés d'authentiques bijoux de l'Égypte ancienne qu'il étudie attentivement. Executees
en argent partiellement doré et émaillé, serties de pierres fines, ces parures, qui allient figures humaines et animales finement ciselées, cartouches porteurs de hiéroglyphes et symboles pharaoniques, lui valent une juste réputation (Isabelle Langlois)
Ce collier ci-dessus que Emile Philippe a donné au Musée des Arts Décoratifs est en vermeil, émail, pierres dures et stéatite . Comment a t il obtenu tous ces scarabées? les a-t-il trouvés tels quels, en a t il fait tailler? A propos de la stéatite: Dina Level m'avait enseigné,
"reconnaître une pierre au toucher, prenez la stéatite, elle est aussi appelée vulgairement Saponite, pierre de savon, ou Pierre de Lard car elle est grasse au toucher, vous ne pouvez pas vous tromper"
Et dieu sait si dans les années 60, les grands magasins vendaient des sculptures chinoises colorées ou pas avec des appellation fantaisistes. La stéatite c'est du talc, Mr Poirot ajouta plus tard dans son Larousse des Pierres Précieuses que Talc est transposé de l'arabe "Talq" qui désigne tous les minéraux folliacés et brillants (micas gypse....)
En 1876 Emile Philippe va exposer à Philadelphie aux Etats Unis il est hors concours, et je fais remarquer, qu'a cette époque, les joailliers ne se prenaient pas pour le nombril du monde du luxe et les collaborateurs étaient associés aux récompenses
Exposition universelle de 1876 Aux États-Unis,
la première exposition universelle officielle a eu lieu en 1876 à Philadelphie pour le centenaire de la déclaration d'indépendance. Il s'agit de l'exposition du centenaire des arts, manufactures et produits du sol et de la mine, et se déroule dans le parc Fairmount, près de la rivière Schuylkill. Avec 35 pays invités, l'événement mettra en vedette la plus grande construction jamais réalisée à l'époque, la principale Bâtiment d'exposition, conçu par Henry Petit et Joseph M. Wilson. L'intérieur est consacré aux produits miniers, à la métallurgie, à la fabrication, à l'éducation et à la science. L'exposition d'art est située dans le Mémorial Hall, un bâtiment attenant à la façade nord. Afin d'améliorer le transport des visiteurs, des trains passent toutes les 30 minutes, des chariots, des voitures et même des bateaux sur le fleuve. Le bâtiment principal des expositions était une construction éphémère, mais le Mémorial Hall est devenu le Pensylvania Museum of Art après l'exposition. (maintenant appelé le "Please Touch Museum " dans lequel il y avait une école d'art industriel, qui est devenue l'Université des Arts au 20ème siècle. Vingt-six États des États-Unis avaient leur pavillon, dont il ne restait que l'Ohio, et onze pays étrangers avaient le leur. Philadelphie innove en érigeant un Pavillon des Femmes, première structure de l'histoire destinée à valoriser le travail des femmes. La présence de la France est assurée par un pavillon construit par Armand Moisant, architecte du Bon Marché, qui fut réutilisé en 1878. Français L'artiste Bartholdi présente la torche de la Statue de la Liberté qui sera achevée plus tard et installée à New-York, une attraction située dans le parc au sommet de laquelle les visiteurs peuvent grimper. Il expose également son Jeune Vigneron, une statue en bronze coulé par Barbedienne, qui est achetée et toujours visible à l'Université de Drexel. Soixante-dix-huit sculptures françaises sont présentées, dont celles d'Ernest-Louis Barrias, Charles Cordier, Gustave Crauk , et Jules Dalou. Le jury américain apprécie particulièrement les bronzes, et salue la capacité de ces artistes à restituer l'esprit des œuvres grecques antiques dans des compositions modernes.
Marc Maison .com
La photographie ne servait pas encore à illustrer les pièces exposées et les chroniqueurs se faisaient assister par des dessinateurs et des graveurs pour informer au mieux les lecteurs
Tazza peut se traduire par Coupe
Un ornement mural agréable, et qui de par sa beauté et son mérite intrinsèques ne deviendra jamais ennuyeux pour le possesseur, est le Tazza, fabriqué par Emile Philippe de Paris, que nous gravons à la page 209. Le dessin est une de ces heureuses combinaisons du grotesque avec le naturel, dans lesquelles les artistes français se plaisent à se livrer à leur fantaisie. La figure centrale est un cupidon, porté en l'air par des monstres ailés avec le corps d'un oiseau et la tête d'une bête.
Coffret à bijoux
J ai retrouvé ce coffret qui était décrit dans le rapport de l exposition, tres beau travail d'émail champlevé, qui peut nous donner une idée des autres pièces
Un lecteur parisien mais retraité dans l'Aude, m'a adressé ces photos d'un autre coffret fabriqué par Emile Philippe
Il a été vendu en Australie en 2020, Vickers & Hoad Sydney le 13/12/2020, j ai écrit à cette maison de vente, mais elle ne m'a pas répondu
Ce même lecteur, m'adresse un vase réalisé par Emile Philippe et revendu par la maison Millon.
Emile Desiré Philippe (1834-1880)
Vase Alhambra d'après un modèle de Ziegler
Fonte en bronze doré à la cire perdue, cachet sous la base E. Phillippe.
H. 21.5 cm
Vase Alhambra réalisé d'après un modèle en céramique par Jules Ziegler, par l'orfèvre Emile Désirée Philippe(1834-1880). Celui-ci a été l'élève de Jules Wièse. A l'origine graveur, dessinateur et modeleur, il se penche vers 1865 sur la bijouterie, et plus spécifiquement dans un goût égyptien qui devint son style de prédilection à partir de 1870. La création du modèle "Alhambra" s'inscrit dans cet attrait pour l'Orient, qui se développe au cours du XIXe siècle.
Jules Ziegler (1804 – 1856) accède à la célébrité comme peintre d'Histoire en décorant l’immense fresque de la coupole de l’église de la Madeleine à Paris. Il fonde en 1838 une manufacture de grès artistiques, dans le goût des grès de luxe de la Renaissance qu’il a découverts en Allemagne à la faveur d’une mission pour le compte du roi Louis-Philippe. Ziegler bénéficie du soutien d'Alexandre Brongniart, directeur de la manufacture de céramique de Sèvres, et de la critique louangeuse de son ami Théophile Gautier. Ses créations séduisent l’aristocratie et la bourgeoisie, y compris l'élite anglaise des arts décoratifs, dont le style, à partir des emprunts à la tradition, parait alors sans précédent. Les motifs décoratifs du vase Alhambra sont inspirés des publications du voyageur-photographe Girault de Prangey, son ami et compatriote langrois. La silhouette élégante et légère du vase de Ziegler trouve sa place parmi les meilleures interprétations de l'époque du célèbre vase mauresque découvert dans les ruines du palais de l’Alhambra, et suscite à son tour diverses reprises en cristal et en bronze au cours du 19è siècle, dont une des plus remarquables est celle du joaillier Philippe que nous présentons.
Références : J. Werren, Jules Ziegler, Ed. de la Reinette, 2010.
Etonnante, cette version émaillée du vase Alhambra
EMILE-DESIRE PHILIPPE (1834-1880)
Paire de vases Alhambra. En émail à champlevé et bronze doré ciselé. Signés sous la base, E. Pilippe, Paris. Dimensions : h. 21 cm
Revendu par Accadémia Fine Art, à Monaco: https://www.accademiafineart.com/
Bulletin de l'union centrale pour l exposition de Philadelphie en 1876
Collier et boucles d oreilles de style Egyptien et une paire de broches
En 1876 , la France avait aussi exposé la torche de la future statue de la liberté de New York
Exposition de Philadelphie , très beau plat ciselé d'Emile Philippe
Une broche et des boucles d'oreilles assorties de style néo-égyptien français du XIXe siècle attribuées à Emile Philippe et revendues par la maison Wooley et Walis de Salisbury en Angleterre.
Une broche néo-égyptienne française du XIXe siècle et des boucles d'oreilles assorties attribuées à Emile Philippe, représentant le buste de la déesse Hathor, la broche centrée avec un scarabée serti d'un cabochon turquoise en argent, soutenu par des sphinx à la base et avec des gousses de lotus ci-dessous, ensemble avec d'autres pierres cabochon rouges et turquoise à décor d'émail polychrome, boucles d'oreilles en argent conformes, avec une frange de gouttes d'émail couleur turquoise, non signées, pendentif de 5,5 cm de haut, étui ajusté marqué 'MED:D'OR 1867 EMILÉ PHILIPPE FT .D' OBJET ART 36 RUE GRENÉTA'
Un ensemble identique exposé à l'Exposition internationale du centenaire de Philadelphie, 1876.
Wooley et Wallis
1877 dans la revue les arts industriels
Les grands émaux des Barbedienne et des Christofle, nous ne les retrouvons point à l'Exposition de Londres, dont pourtant l'émail n'est point absent; mais il y est représenté seulement par de petites pièces appartenant surtout à l'orfèvrerie et à la bijouterie. Mais on peut dire que, dans ce genre,- quelque peu restreint, nos artistes industriels ont véritablement fait des merveilles. J'en citerai seulement deux, M. Emile Philippe et M. Pottier.
M. Emile Philippe, orfèvre, bijoutier, émailleur, habile entre tous à sertir et à monter les matières précieuses, a été de la part de la presse anglaise l'objet des appréciations les plus flatteuses. Les critiques qui dirigent le mouvement de l'opinion, de l'autre côté du détroit, ont, comme à l'envi, rendu justice à l'art délicat qu'il sait déployer dans les moindres choses signées de son nom.
M. Émile Philippe veut, avant tout, faire œuvre d'artiste. Tout ce qu'il nous montre a d'abord été dessiné par lui; ce qui ajoute naturellement au mérite de l'élégance celui de l'originalité.
On est ainsi bien certain que l'objet qu'il expose ne sortira point d'un moule banal. Dans cette vitrine, exceptionnellement jolie, nous nous plaisons à citer des argenteries oxydées, d'une exquise ciselure, et quelques bronzes d'ornement, dans les styles arabe et persan, d'une richesse et en même temps d'une pureté qui ne laissent rien à désirer. Parmi les objets précieux par la matière dont ils se composent, aussi bien que par le soin qui préside à leur exécution, je citerai tout d'abord une coupe en lapis-lazuli, qui est peut-être la plus grande que l'on ait jamais vue. Comme matière, je suis obligé de convenir que le lapis choisi par M. Philippe est peut-être un peu sombre, et j'eusse souhaité que son azur par trop sévère se fût plus souvent égayé de ces veines d'or et de ces étincelles de mica, qui font parfois des spécimens bien réussis du lapis une des pierres dures les plus intéressantes que puisse employer l'industrie de luxe et l'orfèvrerie artistique.
Du reste, M. Emile Philippe, dans ses travaux d'orfévrerie, toujours si distingués, marie avec un rare bonheur l'or, l'argent et les gemmes précieuses à l'émail, qui reste toujours sa spécialité la plus brillante, et produit, dans cet ordre de travaux, de véritables petites merveilles. A moins d'une coquetterie exaspérée, une femme même n'oserait guère porter de pareils bijoux ils sont moins faits pour la toilette que pour le reliquaire ou la vitrine. Il en est qu'un musée serait fier de posséder.
En 1877 Emile Philippe déménage une dernière fois au 100 rue de Sébastopol à Paris
Les arts industriels Vienne: article de Louis Esnault 1877
Qui donc a pu detourner les grand artistes de la Joaillerie de venir à l exposition? Ce n'est certes pas la crainte d'une défaite, ils ont trop le sentiment de ce qu'ils valent de ce qu'ils peuvent, de ce qu'ils sont. Regrettons leur absence, sans 'chercher à pénétrer leurs motifs. Pour nous, nous nous sommes consolés de ce que nous n'avions pas en regardant ce que nous avions.
La bijouterie d'art était représentée à Vienne avec beaucoup de distinction par M. Emile Philippe, qui a débuté dans nos expositions en 1887 avec un réel succès, car il obtint dans cette grande épreuve la première médaille d'or de sa classe. Cruellement atteint, comme tous ceux qui se livrent aux industries de luxe, par des événements dont aucun de nous n'a perdu le souvenir, frappé de coups plus terribles encore dans sa vie intime, il s'est roidi avec le courage des forts contre des épreuves aussi inattendues que multipliées, et il a continué sa vie de travail. Les expositions de Londres, en 1871 et 1872, l'ont retrouvé sur la brèche, tenant tête à la mauvaise fortune.
M. Émile Philippe a recueilli à Vienne le fruit de tant d'efforts et d'une si louable persévérance. On peut dire qu'il n'y a plus rencontré que des admirateurs.
L'exposition de M. Philippe se divisait en deux parties la ,joaillerie proprement dite, et l'orfèvrerie. Son orfèvrerie s'inspirait surtout de l'art oriental, si à la mode aujourd'hui, et qui renouvelle, pour ainsi parler, la face de l'industrie européenne.
Nous avons particulièrement remarqué un magnifique service persan, acheté par le comte de Chambord, avec nielles et incrustations d'émaux, de l'effet le plus riche et le plus harmonieux. Les accessoires de table, les vases, les coupes, les coffrets, où l'argent ciselé se marie au bronze, après avoir excité la juste admiration des visiteurs, ont été acquis par les divers musées de l'Europe, et ils iront porter avec eux chez différents peuples le renom de notre industrie artistique. Tous ces succès de nos fabricants, sur lesquels je m'arrête avec bonheur, ne sont-ils pas aujourd'hui les succès mêmes de la France ?
Quant à la joaillerie proprement dite, aux montres en matières précieuses, aux flacons ciselés dans l'or et dans l'argent, et sertissant des pierreries et des émaux quant aux coupes de jade et aux cristaux de roche, si élégamment montés, ils se présentent à nous avec un caractère d'élégance et de pureté remarquables, et leur grand style les fait sortir de la banalité du monde commercial, pour leur assigner une place dans le domaine de l'art pur.
Ce ne fut point là certainement la partie de l'exposition de M. Philippe qui recueillit le plus de suffrages de la part des élégantes Viennoises ou des princesses étrangères, qui assiégèrent si souvent la vitrine de notre compatriote que l'on eût pu croire qu'elles l'emporteraient d'assaut ces dames préfèrent les bijoux, je ne m'en étonne point.
1877 Rapport sur l'exposition de Philadelphie
1877
Le premier prix a été accordé, sans conteste, à M. Cari Lustig, de Vienne, pour une coupe cylindrique pédiculée, à couvercle, d'une forme très-élégante en argent niellé et incrusté d'or gravé, composée dans le style de la Renaissance allemande par le professeur Jos Storck. M. E. Philippe, de Paris, a obtenu le second prix pour une coupe cylindro-conique de style oriental décorée d'émail. Le jury a surtout été frappé de la nouveauté de l'application du style oriental à l'orfèvrerie, tandis que toutes les autres pièces du concours rappelaient des objets ou des gravures déjà connus.
1878 ce collier est exposé au MAD (Musée des arts décoratifs de Paris)
1878 Dans l Univers Illustré:
Dans un ordre moins élevé, mais encore en très bonne orfévrerie sont les étagères de MM. Adolphe Boulenger. — M. Emile Philippe, qui fait aussi les bijoux émaillés; et les orfèvreries d'art, a disposé dans une petite vitrine différents objets en matières précieuses, telles que cristal de roche, jade, ivoire, onyx, diversement montés: au milieu est un miroir rond dont la poignée est figurée par une jolie statuette égyptienne et qui a été acheté par la commission de la loterie. ;
Paire de boucles d'oreilles Parure égyptienne Création: Emile-Désiré Philippe , bijoutier, Paris,
Matières et techniques: argent doré, jaspe, améthyste, pierres dures, émail. Le revers des boucles d'oreilles est entièrement gravé de motifs identiques à ceux enrichis d'émail sur l'endroit, il en est de même pour toutes les pierres ornementales gravées en intaille sur face et revers. E. Philippe reprend les habitudes des artisans du Nouvel Empire.
style égyptien, scarabée, cartouche (ornement), cobra, hiéroglyphe, croix (égyptienne)
don de Emile Philippe, 1878 au M.A.D.
J ai ressorti cet insigne de membre du jury de l exposition Universelle de 1878, je l ai mis sur un de mes vestons, rendez vous compte , cet insigne fait plus de 4 cm de large. J aurais aimé arpenter les allées de l exposition avec cet insigne
1878 dans le journal " L' univers illustré"
La maison Sotheby's a revendu ce collier composé de scarabées sculptés de lapis lazuli, cornaline, agate, jaspe et calcédoine verte, les revers gravés de faux hiéroglyphes, montés sur des maillons en argent doré, de diverses iconographies égyptiennes antiques, rehaussés d'émail champlevé multicolore, le grand maillon central de bateau et motif de pylône de temple accentué par deux grenats cabochons; les pendentifs (quatre manquants) de cœur sculpté, d'œil d'oudjat et de fleurs de pavot en agate rubanée, lapis lazuli, cornaline et jaspe ; encore renforcée par une rangée intérieure de cartouches énumérant divers dieux et déesses, alternant avec des grenouilles, des babouins, des serpents à plumes, une lionne, une gazelle et des motifs de fleurs de lotus stylisés, longueur 18 pouces, signé E. Philippe, Paris, avec des marques d'essai françaises ; accompagné d'une seule boucle d'oreille pendante de conception similaire, avec essai français et marques de fabricant ; vers 1878.
1878 rapport de l'exposition
1878 gazette des beaux arts
Où rangerons-nous alors ceux qui, comme Duron et Philippe, composent et fabriquent ces pièces d'art, charmants objets de vitrine, qui n'ont pas l'emploi déterminé des services à thé, des plats et des couverts d 'argent, et qui cependant ne font pas partie de la parure? Nous commencerons par eux. J'ai nommé Philippe, celui-là est un chercheur, un travailleur patient, que rien ne rebute, qui est bien vraiment le père de ses œuvres et qui a gagné pied à pied le rang qu'il occupe. Ses ouvrages sont estimés, ils révèlent une étude constante et gardent une indéniable personnalité ; ils ne dépassent pas cependant une certaine limite, parce que l 'orfèvre n'ose pas s'élever seul, parce que jamais personne n'est venu lui donner la main, lui inspirer courage et lui dire d'oser. On verra pourtant chez lui, entre autres jolies choses, un surtout indien d'une forme très neuve, des pièces d'argenterie destinées au château d'Anet, des cristaux de roche habilement montés et toute une suite d'objets et de bijoux égyptiens, dont la savante restauration accommode les antiques formes et les attributs hiératiques, aux exigences actuelles de la parure des femmes.
La presse commente l exposition où voisinent la tête de la future statue de "La Liberté éclairant le Monde" , ou simplement Liberté, travail de Bartholdi et Gustave Eiffel, qui fut offerte par la France aux Etats Unis, plus connue sous le nom de statue de la Liberté (Statue of Liberty), est l'un des monuments les plus célèbres des États-Unis. Cette statue monumentale est située à New York, sur la Liberty Island, au sud de Manhattan, à l'embouchure de l'Hudson et à proximité d'Ellis Island.
1878 La tête de la "Liberté" est exposée à l exposition internationale de 1878
Très estimées en France, les oeuvres d'Emile Philippe sont aussi appréciées en Angleterre. ll
possède un point de vente à Londres, 33, Great Castle Street, Regent Street. (Isabelle Lucas)
Le palais du Trocadéro était un édifice de la seconde moitié du XIX eme siècle, de tendance éclectique, d'inspirations mauresque et néo-byzantine. Situé dans le 16e arrondissement de Paris, sur la colline de Chaillot, entre la place du Trocadéro et les jardins du même nom, il était composé d'une salle de spectacle de 4 600 places prolongée de chaque côté par deux ailes courbées, accueillant chacune un musée (le musée des Monuments français et le musée d'ethnographie), ainsi que des salles de conférences.
Construit à l'occasion de l'exposition universelle de 1878, il n'était pas destiné à survivre à l'événement ; si le bâtiment est finalement conservé pendant une soixantaine d'années, il est l'objet de nombreuses critiques concernant son style architectural, son progressif délabrement et la mauvaise acoustique de sa grande salle, rapidement désertée par les orchestres. Il est démantelé en 1935 en vue de l'exposition universelle de 1937, afin de laisser la place à un nouvel édifice, le palais de Chaillot.
Parure de 1878
Le 01/01/1878 nouvelle adresse de Emile Philippe
Collier Scarabée Argent doré, émail, faïence
Origine france vers 1880 Littérature illustrée dans leur livre :
Beatriz Chadour-Sampson & Sonya Newell-Smith, Tadema Gallery London Jewellery from the 1860s to 1960s, Arnoldsche Art Publishers, Stuttgart 2021, p. 265
Broche à motif égyptien en argent et or émaillée et ornée en son centre d'un scarabée en jadéite et cabochons de grenat - XIXe siècle - poids: 23,8g
1878 Il réside au 67 rue de l'Arcade
De l' autre coté de la Seine face au Trocadéro le Palais du champ de Mars
C'est là que se tinrent les Expositions universelles de Paris des années 1867, 1878, 1889, 1900 et 1937.
Lors de l'Exposition universelle de Paris de 1889 – et pour commémorer le centenaire de la Révolution française –, Gustave Eiffel érigea la tour Eiffel sur l'esplanade du Champ-de-Mars.
Ce bijou de Philippe est exposé au M.A.D.
Emile Désiré PHILIPPE (Paris 1834 -1880 ) Spectaculaire broche de style égyptien en métal doré émaillé d'émaux cloisonnés polychromes. La pièce se compose d'un scarabée central en pierre dure incisée d'une croix., encadrée par deux aigles royaux coiffés de la couronne des deux Egyptes. A partie haute, un médaillon est orné d'un insecte stylisé. En partie interne, le décor est repris sur la monture en fine ciselure et le scarabée est creusé d'une représentation de divinité antique égyptienne entourée de hiéroglyphes. H : 4 cm, L : 5 cm Un modèle similaire est présenté dans la Galerie des Bijoux du M.A.D.
Bracelet articulé néo-égyptien (Galerie Tadéma de Londres)
Or, argent et émail H 1,60 cm (0,63 po) | L 6,80 cm (2,68 pouces) | Diamètre 18,00 cm (7,09 pouces) Poinçon du fabricant en partie masquée. Bracelet éclectique remarquablement fin de conception néo-égyptienne et gothique.
Illustrée dans le très beau livre de Beatriz Chadour-Sampson & Sonya Newell-Smith, Tadema Gallery London Jewellery from the 1860s to 1960s, Arnoldsche Art Publishers, Stuttgart 2021, cat. non. 445
Poinçon de Emile Philippe , E.P.
Ce qui est plus que regrettable, c'est que ce site "Retro News ", bloque petit à petit de plus en plus d' informations qui étaient disponibles à tous sur le site Gallica de la bibliothèque nationale.
Il est peut être bon de rappeler que nous payons dans nos impôts des services qui deviennent payants.
Un commentaire , une précision écrivez moi à richard.jeanjacques@gmail.com
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