mercredi 30 septembre 2020

KRAMER François: Joaillier de l' impératrice Eugénie.

 


Grand noeud de corsage de l'Impératrice Eugénie


En 2008 a pu être racheté ce superbe bijou:  grand nœud de corsage, en diamants, de l'impératrice Eugénie, réalisé en 1855 par le joailler parisien François Kramer, joailler personnel de l'impératrice Le bijou était resté dans la Famille Astor pendant plus de cent ans. En 2015 a pu être rachetée la broche d'épaule de l'impératrice Eugénie, réalisée en 1853 par le joailler parisien François Kramer. La broche est entrée dans les collections du Louvre le 11 février 2015.
La famille Astor est une célèbre famille anglo-américaine d'origine allemande, installée à New York et à Londres, connue pour sa prééminence dans le monde des finances et de la politique.

A propos des bijoux du Premier Empire on connait bien Alexandre-Gabriel  Lemonnier  
https://www.richardjeanjacques.com/2016/10/alexandre-gabriel-lemonnier-joaillier.html
On connait aussi Alfred Bapst
https://www.richardjeanjacques.com/2018/03/les-falize-3-generations-de-joailliers.html

Mais Kramer? Pourtant choisi par l impératrice Eugenie, qui n'était pas n'importe qui dans le choix et la qualité de ses bijoux.
Kramer est né a Cologne et reçut une influence française non négligeable, car en 1794, les armées révolutionnaires françaises entrèrent dans la ville, qui devient trois ans plus tard chef-lieu de district du département Roer.  Lors de la création de celui-ci au sein de la République cisrhénane. ( Son nom vient de la rivière Roer (Rur en allemand, Rour ou Roule en français)
Cette dernière est annexée en 1801 à la république française et le restera jusqu'à la chute du Premier Empire en 1814. Durant ces vingt années, Cologne reçoit donc l'influence réformatrice française.

Cologne

Bartholomäus Heinrich Joseph Franz Hubert Kramer est né le 12 janvier 1825 à Cologne ,  Son père Augustin Kramer est orfèvre dans cette ville depuis 1813, il saura s'adapter à la nouvelle clientèle prussienne après la domination française,  en fabriquant en 1817 des épaulettes en or ou argent pour les uniformes prussiens. Il les réalise par estampage, ce qui va lui permettre de passer de cet estampage à l 'orfèvrerie. 

Franz Kramer a dû se former dans l atelier familial, ses frères sont aussi dans le métier.
Marc Bascou et Anne Dion Tennenbaum dans leur belle étude sur Kramer, pensent que l'affaire paternelle étant promise à son frère ainé, Franz Kramer s'expatria en France.



Rue neuve Saint Augustin


En 1852, d'après le "Calepin des propriétés des propriétés baties" il loue un appartement spacieux  au rez de chaussée entre cour et jardin au 31 rue Neuve Saint Augustin à Paris, il est qualifié dans ce calepin de "marchand sans atelier"
Donc il semble avoir obtenu un emploi chez Jules Fossin.et fils, Henri Vever nous dit qu' il a commencé comme commis chez Fossin

"Revenons à Kramer, qui sut, nous l'avons dit, remplacer Fossin auprès de l'Impératrice.
La Comtesse de Montijo, avant qu'elle fût devenue l'Impératrice Eugénie, se fournissait chez Fossin, qui exécuta même plusieurs objets pour son mariage, et Kramer était l'employé de cette maison auquel elle s'adressait de préférence. Celui-ci, très avenant, très empressé, très arrangeant aussi, avait gagné les bonnes grâces de la future souveraine. Elle ne l'oublia pas lorsqu'elle fut au pouvoir. Aussi, lorsque, par un scrupule honorable, Fossin refusa, comme nous l'avons dit, de devenir son fournisseur attitré, c'est à Kramer qu'elle songea pour le remplacer"
Henri Vever

Fossin était resté fidèle à la famille d'Orleans et ne voulait pas travailler pour  les Bonapartistes.



Ainsi Kramer remplaça Fossin dans la charge de joaillier auprès de l'Impératrice Eugénie,   
qui va lui passer des commandes importantes, qui vont permettre à Kramer de s'installer à son compte. Il fait imprimer un en tête de lettre et de facture qui stipule " Joaillier Bijoutier de S.M. l'impératrice " et ligne du dessous, (Ancien Gérant de la Maison Fossin).

Napoleon III à l instar de l exposition de Londres voulait dépasser l'évènement Anglais, en effet, La Great Exhibition of the Works of Industry of all Nations (grande exposition universelle des travaux de l'industrie de toutes les nations) de 1851 fut la première des Expositions universelles. Elle eut lieu du 1er mai au 15 octobre 1851 à Londres. Elle marqua le sommet de la puissance britannique d'époque victorienne.

En 1853, le jour de son mariage, l'Impératrice Eugénie, qui portait une robe de velours blanc
uni, recouverte de magnifiques dentelles d'Alençon,  avait un corsage couvert sur le devant d'épis de diamants posés comme des brandebourgs, et, sur la tête, un diadème et un tour de peigne avec saphirs merveilleux. Bapst, qui était joaillier de la couronne, venait également d'exécuter de nouvelles parures en utilisant les pierreries du Trésor. Il fit ainsi, entre
autres pièces, deux grands noeuds d'épaule, un diadème à palmettes, un tour de corsage à
feuilles de lierre, une grande guirlande à seize aiguillettes,une  berthe » ou ornement de corsage en perles et diamants, une broche Sévigné, une chaîne de trente-deux gros maillons en brillants, un grand peigne dans lequel figuraient plusieurs des Mazarins, un grand diadème russe et un autre grand diadème à la grecque. [Ces deux dernières pièces figurèrent à l'Exposition de 1867 où elles furent très remarquées.]  "Les Centenales"

C'est donc en 1853 qu'en vue de l'Exposition Universelle de Paris en 1855, qu' il fut commandé aux joailliers parisiens des myriades de bijoux, parures et autres afin de mettre ceux-ci en valeur.
Furent choisis: Bapst, Viette, Massin, Marret et Beaugrand, Fester, Mellerio et le petit nouveau François Kramer.



François Kramer reçut en commande pour cette occasion une garniture comprenant deux broches de corsage et deux broches d'épaules en perles et en diamants qui se trouvent aux quatre angles de cette photographie de 1887, une longue broche de diamants jaunes ainsi qu' une ceinture tout en diamants.


Broche d'épaule se trouvant actuellement au Louvre

Pour ce faire, l'inspecteur des diamants de la couronne, Monsieur Devin va faire porter à François Kramer deux cent quatre vingt diamants, cinq cent soixante roses et 28 perles pour créer les quatre broches en commande ces perles proviennent de la parure créée par François-Regnault Nitot pour l'impératrice Marie Louise de 1810 à 1812 qui avait déja été transformée par Bapst  pour la Duchesse d'Angoulème (fille de LouisXVI et Marie Antoinette)  en 1819-1820 "  d'après Marc Bascou et Anne Dion Tenenbaum




dos de la broche d'épaule se trouvant actuellement au Louvre.

Palais de l industrie de 1855


Les commissaires anglais, à qui l'on faisait visiter le nouveau Palais, déclarèrent imperturbablement qu'il serait à peine suffisant pour y installer les produits de leurs nationaux. Il faut reconnaître qu'ils ne manquaient pas d'un certain aplomb.




"L'Exposition de 1855 eut lieu au Palais de l'Industrie, construit exprès pour cet usage. L'Empereur Napoléon III l'inaugura solennellement et de la façon la plus brillante.
Les diamants de la Couronne y furent mis sous les yeux du public pour la première fois ; plusieurs y apparaissaient dans des montures nouvelles et témoignaient ainsi des dispositions des souverains à favoriser le luxe et des encouragements qu'ils avaient donnés aux principaux joailliers. A cette époque, où un lot de cent carats de diamants était dans le commerce et resta longtemps encore une chose extraordinaire et tout à fait exceptionnelle, la vue d'une telle accumulation de pierreries et de richesses impressionna vivement les visiteurs. On fit également figurer à l'Exposition le grand service de cent couverts, exécuté pour l'Empereur, et qui avait coûté huit cent mille francs.
On remarquait, parmi les parures nouvellement remontées, « une garniture de robe, en forme de berthe, composée de feuilles de groseilles, au milieu de laquelle brille une magnifique pièce de corsage du même style, exécutée par Bapst. Au-dessous, se dessine une ceinture exécutée par M. Kramer, joaillier de l'Impératrice ; les nœuds en brillants qui la terminent sont mouvementés avec une grande vérité, et lui donnent un véritable cachet d'élégance"  Henri Vever

En aparté je me suis demandé ce qu' était devenu ce magnifique palais



Le palais a été détruit à la fin du 20e siècle et remplacé pour l'Exposition Universelle de 1900 par le Petit Palais et le Grand Palais.



Cette revue va nous apporter des détails très interessants

Le Prince a examiné successivement, avec le plus grand intérêt les merveilles de l'industrie parisienne dont nous ne citerons que quelques unes des plus remarquables : les rares productions de Froment Meurice, mort à la veille de l'Exposition ; les vases et les bijoux artistiques de M. Rudolphi ; l'orfévrerie sérieuse de M. Lebrun, secondé par les frères Fannière, les deux plus illustres ciseleurs de notre époque; les autres objets et la belle coupe de MM. Rossigneux, coupe offerte à M. l'ingénieur Parandier, ainsi que leur miroir acheté par S. A. R. le prince Albert; les produits de MM. Callot, Wiese, ancien contremaître de Froment Meurice, Henri Hayet, l'un de nos premiers modeleurs, Morel, l'un des premiers joailliers de notre époque , Dafrique, dont les modèles sont répandus en France et à l'étranger.
Nous ne passerons pas sous silence le plaqué qui soutient la concurrence de l'argenture. La fabrication des couverts estampés, frappés ou gravés à la mécanique, a vivement intéressé à S. A.  Il en est de même de la bijouterie d'imitation, presque aussi brillante que la vraie joaillerie : perles fausses, pierres fines, diamants imités et émaux. M. Chariot fils a exposé des objets qui ont mérité une attention spéciale du Prince qui a visité ensuite les diamants de la couronne.
S. M. a fait remonter une grande partie des anciennes parures, après avoir approuvé tous les dessins présentés par M. Devin, joaillier, inspecteur des diamants de la couronne.
Voici l'énumération des principaux objets qui sont renfermés dans cette vitrine. Le Régent, monté sur la couronne impériale, de 126 karats (10 millions de francs); une garniture de robe, en forme de berthe, composée de feuilles de groseilles, due au travail de MM. Bapst ; une ceinture, de M. Kramer, joaillier de l'Impératrice; un bouquet de brillants de M. Fester ; le diadème de S. M. l'Impératrice le jour de l'inauguration de l'Exposition, idée de M. Devin, exécution de M. Viette; la parure en saphirs , exécutée en 1822 par M. Bapst; une coiffure montée sur les dessins de M. Devin ; les ordres et décorations ; l'épée en diamants, chef-d'œuvre de MM. Bapst; un éventail; une parure en rubis ; un peigne en brillants; la parure de perles, qui n'a pas son égale ; les magnifiques bijoux particuliers de S. M. l'Impératrice, collection qui fait le plus grand honneur au goût de M. Lemonnier; les parures de saphirs et rubis remontées par MM. Bapst. L'inventaire dressé en 1832 par MM. Baspt et Lazare portait les pierres précieuses de l'Etat au nombre de 64,812, pesant 18,751 karats 17/32 et ayant une valeur de 20,090,260 fr. La couronne valait 14,702,708 fr. 80.



En 1855 d'après l almanach du commerce, Kramer est  toujours établi au 31 rue Saint Augustin.
Avec quel poinçon fabriquait il, Mme Tenenbaum nous écrit qu' il fait insculper son poinçon le 24 fevrier 1855, or l exposition universelle commença  le 15 mai 1855, comment faisait il avant  ? Il faisait poinçonner par Fossin?

Comme il arrive souvent son poinçon ne figure pas dans le site du ministère de la Culture.
Comme il a fini sa vie à Cologne en Allemagne , j ai fait appel à Ursula Butschal qui a bien voulu amicalement me faire parvenir plusieurs document dont celui ci-dessous.



Mais la photo est difficilement lisible alors j' ai fait un petit dessin le symbole est un crabe, les initiales F.K. et le losange est à la verticale


Poinçon de Maitre de François Kramer

Ursula Butschal m'a indiqué que des dessins de Kramer étaient détenus par le Musée de Cologne et m a adressé un exemple.


Etonnants dessins de François (Franz) Kramer

Le 16 juillet 1855 Kramer va livrer pour l impératrice, une broche de corsage sertie de 67 diamants jaunes d un poids total de 110 carats composée de 3 agrafes assorties de pendeloques et d'après la définition de Marc Bascou et Anne Dion Tennenbaum "un gros diamant chrysolite oriental"
Je ne vois pas ce que peut être un diamant Chrysolite????? Une Chrysolite Orientale est l' ancienne appellation du péridot.


Ce noeud de corsage, éblouissant de par le dessin, les matières, la taille 22 cm de haut, le nombre de diamants que la société des amis du Louvre grâce au don de Mr et Mme Michel Rouffret, d'ou vient il?

Il nous faut remonter à 1855,  Napoleon III commande à Kramer pour l' Impératrice une ceinture de diamants qu'il faudra agrandir plus tard, car l Impératrice est enceinte  et il faut agrandir cette ceinture de deux maillons de chaque coté.

Cette ceinture était composée de 4445 diamants qui pesaient 348 carats, les ajouts portèrent le nombre de diamants à 4790 diamants pour un poids total de 386 carats 27.
La ceinture qui dessinait une frise ajourée et nouée de légères feuilles était assortie d'une éblouissante garniture de feuilles de groseiller exécutée par Alfred Bapst.
Il n existe apparemment aucune représentation de cette ceinture portée par l impératrice.



Il existe une gravure du mariage de Napoleon III avec Eugénie  que j ai pu trouver sur le site "Gallica de la BNF"   si vous agrandissez  la photo elle ressemble étrangement a celle fabriquée par Kramer pour l'exposition Universelle de 1855, mais le mariage c'était 1853!!!!!
Cette grande ceinture sera démontée en 1864.

Mais comme souvent, je me pose la question, ce grand Joaillier qui  a du avoir une production conséquente, avec son talent et la publicité de fournisseur de l'Impératrice comment se fait-il qu'il reste-il aussi peu de bijoux?

Par exemple  dans le  Journal d’Hippolyte Fortoul, ministre de l’Instruction publique et des Cultes de Napoleon III de 1851 à sa mort en 1856 , ces notes qui doivent dater de 1855 et du 2 janvier 1856





Monsieur le ministre  a acheté au moins deux bracelets, que sont ils devenus?



1856 L imperatrice Eugénie en prière( la photographie naissante a le sens de la communication) La plupart des photographies d'elle la représentent avec des perles.




Le 18 mai 1859 François Kramer se marie à Londres avec la fille d 'un marchand anglais de mère allemande.En 1859 Kramer obtient l'autorisation d'être domicilié en France et surtout de jouir des droits civils


1859 , tableau de joseph désiré Court  qui se trouve au musée de Picardie en Amiens, "La commission du musée Napoleon présente à leurs Majestés Impériales au Palais de Saint Cloud les plans du musée fondé à Amiens par l'Empereur"
L 'Impératrice Eugénie nous montre qu' elle apprécie les perles



Marie Sophie de Bavière, Reine de Naples

Henri Vever nous indique que "Kramer exécuta aussi en 1861 la couronne offerte à la Reine de Naples par les dames napolitaines.
Cette couronne était formée de feuilles de laurier en or mat et de fleurs de lis en brillants mélangées et rattachées par un ruban également en or, sur lequel on lisait cette inscription :  A l'héroïne de Gaëte, les dames de Naples ». Au sommet, une perle fine d'une grosseur remarquable simulait une bombe et rappelait ce siège mémorable pendant lequel la Reine Marie-Sophie avait fait preuve d'une bravoure et d'une énergie peu communes à son sexe."

Je n'ai pu trouver de documents sur cette couronne autre que le texte de Vever et je ne pense pas que sur la photo ci-dessus ce soit celle de Kramer


1862 L Impératrice ,  couronne et colliers de perles



1863

En juin 1864, L'imperatrice ne désire plus porter sa grande  ceinture , elle garde cependant divers éléments dont qu'elle va faire convertir en grand noeud de corsage, auquel il est ajouté cinq pampilles, certainement par Alfred Bapst  . Marc Bascou et Anne Dion Tenenbaum précisent que ce nouveau bijou "restait fort conséquent puisqu'il s'élevait à 2634 diamants pesant 136,30 carats.....les pampilles, rubans, pompons fixés sur une barette vissée au noeud, étaient détachables. L'épingle était également amovible. C'est sous cette forme que ce bijou exceptionnel nous est heureusement parvenu."



1866

En juin 1866 avait confié aux Messageries Impériales  une caisse de diamants d une valeur de 250.000Frs, mais la caisse a mystérieusement  disparu en Alexandrie, 



En 1870 la guerre franco prussienne l'oblige à s'exiler ,  il doit se réfugier dans sa belle famille et en 1971  il est recensé à Londres comme marchand de diamants.
Après la chute de l'empire il va racheter des bijoux personnels de l impératrice Eugénie .
C'est en 1872 qu' il est a nouveau installé à Paris , mais n'a plus la même aura.




C'est en 1874 qu il s'installe au 350 rue Saint Honoré, il y occupe deux appartements.



Le grand Joaillier Fontenay,  va le défendre en publiant un démenti en 1878 dans le Figaro, et il pourra exposer quelques pièces de sa fabrication a l exposition Universelle de 1878 sur le stand de Eugène Fontenay.

En 1883 il est à nouveau victime d une escroquerie il avait confié a un jeune anglais , marchand de tableaux James Henru Marriot des bijoux d une valeur de 375.000 francs  le joaillier espérait vendre  ces diamants par l intermédiaire de Marriot  au très riche ambassadeur américain W.W. Astor qui ne les achète pas, mais Marriot s 'enfuit  avec les diamants et sa maitresse et pourtant...
En 1887, c'est la vente désastreuse des Joyaux de la couronne: un gouvernement qui veut faire oublier la royauté, un bas esprit de vengeance

Alors cette  grande broche noeud , va être vendue tout a fait légalement à un dénommé Schlessinger, aux Etats Unis, puis elle passera  entre les mains de la  collection Astor puis de Mr Esmérian à New York .

En 1889 d'apres Vever  :
"La Comtesse de Donnersmarck mourut quelques années plus tard en Allemagne. Son mari, malgré les souvenirs qui pouvaient s'attacher à un pareil joyau, le vendit, en 1889, à Kramer qui, nous l'avons dit, avait été joaillier de l'Impératrice, bien que sujet prussien ; ce dernier le revendit immédiatement 5oo.ooo francs à Boucheron, qui dispersa cette collection de perles en différents colliers."

La comtesse était plus connue sous le nom de "La Païva"



La Paiva
Épouse du comte prussien Henckel von Donnersmarck, multimillionnaire et cousin de Bismarck, elle put réaliser son rêve de construire un somptueux hôtel avenue des Champs-Élysées. Selon la légende, pendant sa jeunesse difficile, cette rousse flamboyante avait été poussée hors de la voiture par un client pressé (son amant) et s'était légèrement blessée. Elle se serait alors promis de faire construire « la plus belle maison de Paris » en face du lieu où elle était tombée2.
La Païva fit appel à l'architecte Pierre Manguin pour construire l'hôtel dans le style de la renaissance italienne avec un jardin suspendu. Son coût de 10 millions de francs or défraya alors la chronique comme la durée des travaux, près de dix ans.(wikipédia)



À partir de 1866, la comtesse, pourtant exclue des salons aristocratiques du fait de son parcours singulier, y reçut des gens célèbres : les Goncourt, Théophile Gautier, Gambetta, Renan, Taine, Émile de Girardin...

En 1877, soupçonnée d'espionnage, elle quitte la France pour se retirer au Château de Neudeck (aujourd'hui Świerklaniec, en Pologne), dont la construction venait de s'achever et où elle fait transférer une partie du mobilier de l'hôtel. Elle y meurt le 21 janvier 1884, âgée de soixante-cinq ans.
Son hôtel reste alors fermé pendant plusieurs années.
Devenu veuf, remarié avec Catherine von Slepzow (1862-1929), le comte Henckel von Donnersmarck vend l'hôtel en 1893 au banquier berlinois James Soloschin. Un ancien cuisinier du tsar, Pierre Cubat y installa un restaurant réputé dans lequel le Tout-Paris se retrouvait. Pour autant, en dépit de sa renommée, l'établissement ferme ses portes en 1898. Un projet d'installer la mairie du 8e arrondissement n'aura pas de suite.




Devenu veuf, remarié avec Catherine von Slepzow (1862-1929), le comte Henckel von Donnersmarck vend l'hôtel en 1893 au banquier berlinois James Soloschin. Un ancien cuisinier du tsar, Pierre Cubat y installa un restaurant réputé dans lequel le Tout-Paris se retrouvait. Pour autant, en dépit de sa renommée, l'établissement ferme ses portes en 1898. Un projet d'installer la mairie du 8e arrondissement n'aura pas de suite.
En 1903, le Travellers Club s'installa dans cette ancienne demeure luxueuse dont ce gentlemen's club est propriétaire depuis 1923. L'hôtel de la Païva est classé au titre des monuments historiques en 19801. Travellers Club, s'y installe en 1903 et en fait l'acquisition en 1923
Le rez de chaussée est devenu un restaurant le "Bistro 25"



1916

Le noeud de l'Impératrice Eugénie fut mis en vente en 2002 chez Sotheby's ce n'est qu'en 2008 que la société des amis du Louvre pourra se porter acquéreur. 
Voici leur communiqué à l'époque:
En 2008, la Société des Amis du Louvre a pu faire revenir des Etats-Unis un joyau provenant de la Couronne de France : un somptueux noeud de diamants réalisé par le joaillier François Kramer pour l'impératrice Eugénie en 1855. Le dessin du noeud, assorti de deux glands de passementerie, s'inspire librement de modes de la fin du XVIIIe siècle. 
Le ruban de dentelle élégamment noué paraît d'une étonnante souplesse ; les franges des glands, entièrement flexibles, sont rendues avec un souci de réalisme extrême. Le sertissage, réunissant non moins de 2634 diamants dont 2438 brillants pesant 140 carats, est en effet d'une rare complexité : entièrement ajouré, articulé, et traité en relief, il est destiné à faire scintiller les pierres au moindre mouvement. Ce bijou a pu être acquis et offert aux collections du Louvre grâce aux legs de M. et Mme Rouffet consentis par testament aux Amis du Louvre. A partir du 16 septembre 2010, le Grand Nœud sera pour la première fois présenté au public du Louvre dans une vitrine installée dans la salle 74 du département des Objets d'art (Aile Richelieu, 1er étage).
Il sera accompagné du Diadème de l'impératrice Eugénie acheté par notre Société en 1992.


Un commentaire, des bijoux fabriqués par Kramer a me signaler,  ci-dessous si vous avez un compte google, sinon, m'écrire à richard.jeanjacques@gmail.com

J avais demandé à la maison Christie's s'ils pouvaient me retrouver le communiqué de presse de 2008 , mais j ai reçu ce texte le 2/10/2002 alors que j avais publié mon article le 30/09/2020  je le publie ci dessous pour compléter mon travail et remercie la maison Christie's d'avoir recherché










jeudi 17 septembre 2020

Wilhlem Lucas Von Cranach et Karl Rothmuller



Wilhlem Lucas Von Cranach né en 1861 et mort en 1918.
Orfèvre allemand, Cranach étant mort en 1918 a produit des meubles et des bijoux Art Nouveau. 
Cranach (a ne pas confondre avec Lucas Cranach l’Ancien, né le 4 octobre 1472 à Kronach (principauté de Bamberg) et mort le 16 octobre 1553 à Weimar (duché de Saxe), qui fut un peintre et graveur de la Renaissance allemande. Son patronyme dérive de celui de sa ville natale. Il est le père de Lucas Cranach le Jeune (1515-1586).

Wilhlem Lucas Cranach le bijoutier prétendait d ailleurs descendre du célèbre peintre.
C'était un ancien ouvrier forestier, puis artiste peintre paysagiste, dessinateur de bijoux qu il faisait réaliser par louis Werner et par le joaillier de la cour Gebrüder Friedländer, maison Fondée fondée à Berlin en 1829.


Octopuss qui n'est pas de Cranach mais de Rothmuller

L ennui et la difficulté avec ce Lucas Von Cranach, c'est que nombre de commentateurs et même de Musées lui attribuent des oeuvres qui ne sont pas de lui et ce n est guère facile car le système allemand n'avait pas les garanties de poinçonnages des français.

De plus certaines pièces sensées être de lui sur internet, dirigent vers des sites qui pratiquent le Spam

Mais pourquoi Rothmuller plutot que Lucas Cranach ? 
Parce que Karl Rothmuller a laissé des planches photographique de ses bijoux .




Face a mes interrogations, Sonya et Béatriz de la galerie Tadéma de Londres, ont bien voulu dissiper mes doutes et de plus m adresser des planches ou on peut voir nettement au centre gauche que le bijou "Octopuss" est de K. Rothmuller
Et que dire de ceux qui attribuent cette broche ci-dessous a Cranach?



Cette broche  aussi est de Karl Rotmuller , mais Sonya de la Galerie Tadema m'adresse  cet extrait de livre.


Et nous la reconnaissons bien sur cette planche , en haut au milieu.

Mais essayons de rendre à Wilhlem Lucas, ce qui appartient à Cranach, pour cela j ai beaucoup cherché et j ai fini par trouver le Catalogue de Cranach.



Ce livre a été écrit par Wilhelm von Bode (10 décembre 1845 à Calvörde – 1er mars 1929 à Berlin). Né Arnold Wilhelm Bode, il fut anobli en 1914. Historien de l'art allemand et spécialiste éminent des musées, on le considère comme le cofondateur de l'organisation actuelle des musées. j ajoute juste un trait d'esprit de lui!
« Rembrandt a réalisé 700 toiles de son vivant. De nos jours, il en subsiste environ 3 000 ».



Regardez bien cette planche du livre et vous trouvez déjà un bijou qui a survécu.



Wilhelm Lucas von Cranach un pendentif avec un serpent rampant hors d'une fleur avec une chaîne, Berlin, ch. 1900
or jaune, 14 carats, 585, délicatement gravé; quatre perles suspendues, rubis et diamants taille ancienne; inscrit au revers, taille du pendentif: longueur 5,6 cm, largeur 3,7 cm; https://www.dorotheum.com/




Cet autre bijou figure aussi sur cette  page il a été revendu par la maison Quittenbaum Art Auctions:   or rubis, perles du mexique


Lucas Cranach dessina aussi de l'orfèvrerie  avec beaucoup de fantaisie


Cette pièce a été dessinée par Cranach pour l orfèvre  Kuntz (celui de ma Kuntzite)



Des têtes de Méduses découvertes dans ce livre et retrouvée en vente publiques



Gorgoneion ", ornement de corsage (1902) conçu par Wilhelm Lucas von Cranach . Graveur: Max Haseroth. Ou, opale, néphrite, jaspe, émeraudes, perle. Exposé au Kunstgewerbemuseum, à Berlin.


Épinglette Art Nouveau avec face en opale sculptée par Wilhelm Lucas von Cranach. c. 1900. Actuellement dans la collection du Pforzheim Schmuckmuseum en Allemagne.

WL von Cranach - Broche symboliste texte de la maison Tadéma qui a revendu ce bijou
Diamant rubis opale or
L 1,80 cm (0,71 pouces) | L 8,20 cm (3,23 pouces)Littérature: La tête d'opale merveilleusement sculptée de cette belle épingle à bâton est typique des bijoux symbolistes de Lucas von Cranach.
cf. Schmuck-Kunst im Jugendstil, Schmuckmuseum Pforzheim 1999, p.128-139



Voici cette cruche à vin retrouvée de nos jours en salle des ventes (ci-dessous)

Dans les années 1890, les bijoutiers allemands ont cherché à se différencier des motifs floraux Art Nouveau français. Jugendstil, ou «Youth Style», était la version allemande du mouvement Art Nouveau, le nom était basé sur un magazine d'avant-garde Jugend qui traitait de l'art et de la littérature. Le «style de la jeunesse»




Wilhelm Lucas von Cranach (1861 Stuttgart - 1918 Berlin), une cruche en argent avec un décor en pin et des cônes, Gebrüder Friedländer Court Jewelers, Berlin, ch. 1900
argent, repoussé et à décor martelé; verre clair, avec découpe en étoile sur la face inférieure; le bord inférieur en argent gravé du sceau de l’artiste, poinçonnée Gebr. Friedländer,




Un service à liqueur






Superbe broche symboliste qui représente une seiche, émail or nacré, rubis. Marques : monogramme "WLC". Allemand, vers 1900




Voici d'ailleurs le monogramme de Wilhlem Lucas Cranach  qui se trouve sur les bijoux qu il a dessiné




Et voici , toujours sur cette planche du livre de Bold, l 'un de ses bijoux, le plus célèbre. Vers 1900. intitulé «Squid and Butterfly» (Octopus and Butterfly).

Cette broche en or émaillé, perles baroques, diamants, rubis, améthystes et topaze montre l'influence française sur les premiers bijoux Art nouveau allemands. Nommé "Tintenfisch und Schmetterling" (poulpe et papillon), il a été conçu par Wilhelm Lucas von Cranach et exécuté par Louis Werner pour l'Exposition de Paris de 1900. musée de la joaillerie de Pforzheim Allemagne. 


Un tire lacets , des couverts à salade,  un coupe papier en argent



Différentes broches dont je n'ai pu trouver la trace



Au centre haut de cette planche  la broche "Cityse "en photo ci-dessous




La Galerie Tadema de Londres l'a revendue

WILHELM LUCAS VON CRANACH (1861-1918)
Pendentif / Broche 'Laburnum'  Or, émail, perles, rubis, diamants 
H 7,00 cm (2,76 pouces) | L 5,00 cm (1,97 pouces)  Origine Allemand, c. 1900
Des marques Monogramme 'WLC' 
Superbe broche Symbolist Laburnum par Wilhelm Lucas von Cranach.  Provenance
Collection Barlow-Widman 
Littérature
Fritz Falk, Schmuck-Kunst im Jugendstil, Art Nouveau Jewellery, Arnoldsche, 1999, Illustrated page 133.
The Grosvenor House Art & Antiques Fair, 2000, Handbook, Publié en association avec Harpers & Queen, Silver, Jewellery & Objects of Vertu, Galerie Tadema, Stand 21, illustré p. 260. 
Cranach, Wilhelm Lucas von, Werke moderner Goldschmiedekunst, Leipzig, Carl Scholtze (W. Junhans), Verlag für Architektur, Technik und Kunstgewerbe, 1903, illustré p.10
Digi-hub Digital Collections, Universitätsbibliothek der Humboldt-Universität zu Berlin, p. 34
Collections

acquises par le Richard H. Driehaus Museum, Chicago



Très beau bijou de cheveux



Une épingle à cheveux, des broches, pendentif et à droite en bas, une poignée de parapluie.




Ci dessous la boucle de  ceinture du bas de la planche





Si je traduis littéralement c'est un sac "Banane"



Un sceau, une chaine serpent, différentes épingles et aiguilles


Différentes épingles à chapeau




Avec ce catalogue nous venons de constituer une archive importante 


Nasvette.com decrit ce bijou comme étant de Lucas Cranach


Ci dessous decription du site Invaluable
Wilhelm Lucas von Cranach.
Epoque Art Nouveau
Paire de boutons de manchettes rectangulaires à décor de serpent en or jaune 14k (585 ‰) finement ciselé ornés d'un saphir ovale, de diamants taille ancienne et de rubis pour les yeux.
Monogrammée WLC.
Poids brut: 12,3 g


PENDENTIF AVEC FIXATION DE BROCHE . 1905 vendu par auction.fr
Or, émail, émail translucide, or, diamants taille brillant, perles / peau de daim. 7,5 cm (3 pouces). Etui en cuir d'origine gravé par la société: Gebr. Friedlaender / Hof-Juweliere / Sr. Maj. D. Kaisers / BERLIN W. / dans le velours gaufré en or: W. Lucas von Cranach.
[3178]
Provenance: Acquis le 14 décembre 1905 chez le concessionnaire d'art Kunsthandlung Franz Leuwer (anciennement Halem'sche Buch- und Kunsthandlung) Brême, par le peintre militaire Theodor Rocholl (1854-1933), Vienne, pour 1,225 marks (reçu original) ; collection privée, sud de l'Allemagne
Littérature connexe: Wilhelm (von) Bode: Œuvres d'orfèvrerie moderne par W. Lucas von Cranach, Leipzig 1903, non paginé, planches I-XX / Ulrike von Hase-Schmundt: Bijoux en Allemagne et en Autriche, 1895-1914. Symbolisme, Art nouveau, néohistorisme, Munich 1977 / Ingeborg Becker: Schmuckkunst im Jugendstil, Berlin 1989
Les bijoux uniques produits par Wilhelm von Cranach sont très rares. Des exemples peuvent être trouvés au Musée de la Bijouterie de Pforzheim et au Musée Bröhan, Berlin




Le musée Brohan le date de 1905 je les remercie de leur réponse

Cher Monsieur Richard,

Veuillez trouver ci-joint une photo d'un pendentif avec chaîne et boucles d'oreilles par Wilhelm Lucas von Cranach. Vous pouvez utiliser la photo à des fins de presse. Veuillez mentionner la légende:

Wilhelm Lucas von Cranach,

Pendentif avec chaîne, boucles d'oreilles, étui en cuir, vers 1905

Etui en cuir (d'origine), vers 1905

Cuir bordeaux, intérieur velours et soie atlas

Pendentif avec chaîne, vers 1905

Or, perles, diamants, émeraudes

Boucles d'oreilles en perles, vers 1905

Perles serties de diamants

En prêt permanent de la famille Theodor Hildebrand

Photo: archives d'images du musée Bröhan

Meilleures salutations de Berlin

Corinna Kleis MA

Musée Bröhan



Cette Chouette qui est un porte cigarette en argent daterait de  1910

Cranach connaissait parfaitement la vie botanique grâce à son passé de forestier, il en obser-
vait les détails avec le même détachement réaliste remarquable dans l”oeuvre d'0brist.
Il utilisa plus particulièrement les poissons, les chouettes, les cygnes, les chauve-souris
et les serpents. Ses dessins les plus célèbres sont centrés autour d°une tête de méduse,
d”un serpent ou d'une seiche, tous avec des ailes de chauve-souris cannelées ; sur fond
de racines tortueuses.




Cette bague serait de Cranach



Dessinée par Wilhelm-Lucas-von-Cranach exécutée par Gebr-Friedlander Berlin




Pendentif en or de feuilles de chêne, avec la croix de fer en dessous. Conçu pour Wilhelm Lucas von Cranach et exécuté en 1914 par la Firma Wilhelm Schwahn à Hanau. Le dos est gravé d'un cygne, symbole de la firme Schwan, et du monogramme WLC de Cranach.



Bague serpent en or de Cranach avec insculpation de son monogramme



Broche et pendentif de Lucas Von Cranach








Ci dessous texte de la galerie Tadema
Broche symboliste 'Le Coq & La Poule'

Or, émail, grenat démantoïde, rubis et perleH 3,40 cm (1,34 pouces) | L 5,20 cm (2,05 pouces)Un exemple rare du côté humoristique de Cranach dans la création de ce bijou d'exception qui incarne l'esprit renaissance de son art.
Son imagination et son savoir-faire se manifestent dans l'utilisation de ces perles baroques de forme naturelle dans le coq et la poule. La goutte de perle ordinaire pourrait symboliser l'œuf résultant de la rencontre.
Les vignes représentent à la fois la fécondité et l'intoxication.
'Le coq chante mais la poule livre l'œuf'
Provenance
Maintenant dans la collection du Victoria & Albert Museum





Ces deux bijoux ci-dessus et ci-dessous seraient de Lucas Cranach, mais je n en ai pas la certitude.
Puis le 18/09/2020 (2 jours après la publication de cet article)  je reçois un mail de  mail de Ursula Butschal  que je suis toujours heureux de lire car son avis est très important

 Sa spécialité est la bijouterie ancienne et son histoire. Elle publie régulièrement des articles de premier plan sur l'histoire de l'art sur des bijoux importants et leur histoire, qui sont également passionnants à lire pour le profane intéressé. Elle  écrit le "Royal Magazine" international sur le thème des bijoux historiques pour les reines et la noblesse.
Avec son mari, évaluateur de bijoux et gemmologue, elle a fondé le marché des bijoux, un portail Internet pour l'achat et la vente de bijoux et de pierres précieuses. Ursula  m adresse une planche de livre ou figure une page des bijoux de Rothmuller




Alors ???? le site : https://nasvete.com/cranach-art-nouveau-jewellery/  n'avait pas les bonnes archives
En revanche Ursula  Butschal m'adresse des articles  que vous pourrez peut être traduire car personnellement je ne connais pas l allemand.








En revanche ce bijou et les deux suivants ne sont pas de Lucas Cranach comme affirmé dans des galeries, ventes ou musées, mais de Karl Rothmuller






"Karl Rothmuller fut le chef de file du Jugendstil  dont la base fut Munich, il était présent à à l'exposition de Paris en 1900, il utilisa fréquemment les perles baroques et créa un modèle de Paon  en émail,  ses bijoux restèrent imprégnés de ses débuts dans le style néo-renaissance"
Vivienne Becker

Vous pouvez commenter ci dessous si vous avez un compte Google, sinon  , m ecrire à richard.jeanjacques@gmail.com




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