Il est permis de penser que chacun exerça de son coté avant de s associer en 1884 pour fonder la maison Bréant & Coulbaux
Je n ai pu trouver d'informations sur Henri Victor Auguste Bréant a part sa faillite puis sa mort en 1921 et c'est regrettable.
En revanche j ai trouvé le mariage de Coulbaux en 1881, il avait 28 ans.
J' ai pu remonter, trouver sa généalogie, donc Alfred Camille Coulbaux était fils de bijoutier, bijoutier lui même et l' intéressant dans son acte de mariage, c'est qu il avait comme témoins,
Alexandre Laurent 42 ans 35 rue pastourelle a Paris oncle de l'épouse.
Alphonse Coulbaux, bijoutier, 34 ans, 99 faubourg saint Martin Paris et Frédéric Boucheron le joaillier, qui est inscrit en témoin, comme "Ami", il habitait encore rue de Valois .
En 1885 Breant & Coulbaux vont participer à l'exposition universelle d'Anvers et y obtenir une médaille d 'OR.
En revanche je suis très circonspect sur l attribution de ce bijou à Bréant & Coulbaux , "Drouot estimations" leur attribue cette pièce sur la foi de l'écrin
37 drouot
estimations
Collier articulé à
transformation en or jaune (750) et argent (800) formé d’une maille fil de
couteau double et d’une chute de maillons ovales ajourés feuillagés, centré
d’un motif de volutes, enroulements et fleurettes, et orné de diamants tailles
ancienne, huit-huit et rose en sertis griffe, grain ou clos. Système de
fermoirs cliquets. Poinçon de maître orfèvre R.C. Travail français de la fin du
XIXème siècle. Poids brut : 49,6 g. Long. : 40,5 cm. - Dim. motif : 4,8 x 4,2
cm. Dans un écrin de la maison Bréant & Coulbaux, 12 rue de la Paix Paris.
1 500 / 2 000 € Le collier peut se transformer en deux bracelets ou en collier
de chien, et en broche avec une monture en or jaune (750) et argent (800)
placée sous la garniture de l’écrin. Poids : 3,5 g. Long. collier : 36 cm. -
Long. bracelets : 18 cm.
Bien que l écrin avait l air prévu pour, ce bijou est plutôt 1870 , quant au poinçon R.C., sans le symbole , je ne puis trouver qui travaillait pour eux
1889 ils sont à l exposition universelle de Paris avec une collection importante
D'ailleurs la "Gazette Drouot " de l'époque en 1889 écrivait ceci:
MM Bréant et
Coulbeaux ont de très délicats ouvrages d'or, ajourés, émaillés, fouillés,
ciselés, racontant les métiers de Paris en des
rocailles Louis XV, des corbeilles fleuries et des emblèmes galants comme on
les aimait au siècle passé, délicieux maniérisme, attributs d'une société
spirituelle et facile où ces riens d'or étaient un signe de ralliement.–C'est
encore ainsi qu'on reconnaît à l'épingle de cravate, à la broche piquée aux
barbes du chapeau le goût et l'éducation de l'homme et de la femme. On appelait
enseigne autrefois, le joli bijou que l'on portait au cou et au bonnet. Je ne
jurerais pas qu'on n'y reviendra pas demain; ce ne sera plus N.-D. d'Embrun.
mais
peut-être un signe de ralliement. Les conservateurs anglais ont adopté la
primevère, une princesse française a donné la rose d'or à ses fidèles, d'autres
avaient arboré l'oeillet; il en est qui, dédaigneux de la politique et fidèles
aux idées de charité, ont pris la croix, se rangeant
à la suite d'un grand cardinal français dans une nouvelle croisade de liberté,
de délivrance.
1889 dans la revue des arts décoratifs
1890, Breant & Coulbaux déposent un nouveau poinçon qui coïncide avec le déplacement de la maison du 18 rue de la Paix a Paris, au 12. Ils fabriquent mais font aussi commerce de bijoux qu ils font fabriquer par d autres .
Leur poinçon de Maître , le symbole est un marteau
Dans le journal "Le Gaulois" rubrique "Shopping"
Maitre Libert a revendu cette PARURE de HUIT GRANDS et SIX PETITS BOUTONS en argent serti de
strass, modèle réticulé, deux d'entre eux en volutes entrecroisées. Dans leur
écrin de Breant et Coulbaux, rue de la Paix. Fin du XIXe siècle.
Dans le journal "Le Rappel" et dans beaucoup d autres journaux, un bon moyen de se faire de la "Réclame"
Dans le journal "l'Intransigeant", ils ont écorché un peu Le nom de "Le Turcq",
mais cette commission est très intéréssante , elle nous prouve qu'a l'époque Breant & Coulbaux faisait partie des meilleurs.
J ai cherché ce qu' était cette oeuvre du Souvenir
Voici la pièce (importante) qui a été offerte à l occasion de la visite des souverains Russes, elle est exposée au musée de la Marine à Paris, le Musée ne sait qui en est l auteur mais je reproduis leur texte:
Surtout composé d'un portique et de cinq bateaux miniatures en laiton et émail cloisonné. Les canots, à rames et à voiles, sont armés par des marins également en laiton. Dans une cinquième embarcation, au centre, est représentée Juliette Adam.
Ces embarcations portent les inscriptions suivantes : à tribord "L'Espérance" ; à bâbord "Constadt 1891 / Toulon 1893".
Rappelons que Juliette Adam (1836-1936), directrice de "La nouvelle revue", avait organisé un Comité du souvenir afin d'offrir, au nom des femmes françaises, des bijoux aux officiers russes et à leurs femmes.
C'est un surtout de table en laiton, laiton émaillé, et bois, quelle a été la participation de nos illustres joailliers?
Grâce à ses rôles d’hôtesse de salon et de directrice de revue, et avec ses combats épiques pour la République et pour la Patrie, Juliette Adam a joué un rôle important dans la vie politique française de la seconde moitié du XIXe siècle. Elle a notamment contribué à la fabrication d’une nouvelle classe dirigeante et conditionné l’adoption de certains choix de politique étrangère.
Nos deux joailliers sauvent l honneur en évitant la faillite ce qui à l époque était une chose terrible, ils obtiennent un concordat, mais..
En 1898 ils dissolvent leur société qui était prévue en 1884 pour durer 16 ans , peut être avec l approche de l'exposition universelle de 1900.
La maison Tadéma de Londres, toujours à l' affût de belles pièces a revendu cet ensemble de Breant & Coulbaux
Lors de l'Exposition universelle de Paris de 1889. Gallé a annoncé des
travaux utilisant de la "Hyalite" * une sorte de verre noir fait de fer, de cobalt. de manganèse: etc.. et l'a baptisée "Vase de tristesse"
La serie avec la caractéristique de la couleur noire et le theme des émotions humaines profondes, telles que la tristesse et la solitude symbolisant la propagation esthétique au tournant du siecle, se distingue clairement des œuvres courantes dé Galle. Par rapport a d'autres œuvres de la série des «vase de tristesse» - cette piece ne montre pas particulierement une représentation pessimiste - mais elle montre une chauve-souris déployant largement dés ailés dans le crépuscule avec un fond de pavot se balançant dans le vent.
L'elegante base en bronze avec un motif de chardon stylisé a été realisée par Breant-Coulbaux, un joaillier de l'epoque Art nouveau: il a rehaussé une impression magnifique. Avec la signature «Galle Expo 1900» gravée de lettres décoratives - cette pièce etait un modéle d'e×position pour I'Exposition universelle de Paris 1900 - la scène la plus influente de l'époque méritait d'exposer ce chef-d'oeuvre. De plus. la pièce elle-meme a été illustree dans le «Verre d'art nouveau» page 60 de Tsuneo Yoshimizu de TANKOSHA.
*Verre noir, initialement fabriqué en bohème.Depuis 1820, on fabrique, en Bohème, une variété de verre, de couleur noire, très dur et d'un grand éclat, qui peut remplacer la porcelaine dans la plupart de ses applications. Ce verre est désigné sous le nom de hyalite. — (Louis Figuier, Les industries du verre, Éd. Combet et Cie, Paris 1873)
En 1900-1901 une importante collaboration de Bréant & Coulbaux avec Georges Le Turcq
Voir ou revoir mon article sur Le Turcq,
Revendu par Tadema Londres
Dans l annuaire Paris Mondain de 1908
Bréant , modifie son contrat de mariage et passe en séparation de biens
Et puis cette faillite, après, je n ai pas trouvé d'autres informations sinon que leur Liquidation eut beaucoup de succès.
Des commentaires, des reflexions, ci dessous après l' article ou écrivez moi: richard.jeanjacques@gmail.com
Je ne vois rien qui indique une date de 1870, pour moi c'est 1895-1910, et c'est presque impossible d'adapter un écrin de forme à un autre bijou avec fond en bois taillé et velours de l'époque avec usure. Pour moi elle est bonne cette broche avec écrin d'origine.
RépondreSupprimerOn attribue les bijoux 19ᵉ à Cartier, Boucheron etc. sur la foi de l'écrin, bien que la plupart aient été fait par des sous-traitants. Je pense qu'on peut accorder cet même privilège aux autres bijoutiers qui sélectionnaient et vendaient de la qualité, non ?
Je pense donc la même chose que vous sauf que je parlais surtoout de Le Turcq et Breant Coulbaux...
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