Henri Dubret: vente maître Sadde: https://www.sadde.fr/
Henri DUBRET, Orfèvre, sculpteur est né le 1er juillet 1872 à Dijon en Côte-d'Or
Il est le fils légitime de Charles DUBRET (1847-1930 ) et d'Hortense THEVENIN
(1843-).
Henri Dubret est fils d'un bijoutier-orfèvre, Charles DUBRET, qui est né le 5 novembre 1847 à Vesoul mais au moment de la naissance d'Henri demeure au 83 rue de la liberté à Dijon. "précisions généalogiques qui m'ont été données par Monsieur Didier Espigat (marié à une arrière-petite-fille d'Henri Dubret)." Nous verrons plus en avant, que cette adresse est importante dans l'Histoire.
En 1892 Henri est l'élève des arts décoratifs à Dijon, et il obtient le 1 er prix du concours annuel de l'école nationale des arts décoratifs en sculpture ornementale. Il a 20 ans.
Il est l'élève d'Hector Lemaire (grand sculpteur) à l 'école des arts décoratifs.
Au salon des artistes français de 1897 il expose de l'orfèvrerie, : un calice en argent doré, émaux et ciselures, une chope, un gobelet en cire, et deux pièces de Mariages
Henri va se marier avec Gabrielle PUTZ (1873-1968), fille d'Arthur Félix PUTZ (1842-) et de Joséphine Victoire Bigaud (1850-1874) le 15 mai 1897 à Dijon (Côted'Or)
Et surprise, fin décembre 2020, je reçois un mail de Françoise Megevand qui est
l 'arrière-petite-fille de Henri Dubret
Marion est en réalité Marie Antoinette Megevand
Et Françoise me propose des documents et m'autorise à les publier, je vais essayer de les reclasser par date et vous signaler leur provenance.
Charles Dubret avait créé de nombreux Calices, mais celui-ci, de par son dessin peut être attribué à Henri Dubret , dessin de 1896. "Collection Françoise Megevand"
La question est maintenant aux trois quarts résolue ; un
nouveau reliquaire en bronze ciselé attend qu'avec l'autorisation de Monseigneur notre Évêque,
les fidèles de la paroisse de Nuits puissent enfin rendre des honneurs dignes
d'elle â l'insigne relique de saint Bénigne qui leur provient d'Humbert de
Vergy el de ses chanoines, Ce remarquable ouvrage d'orfèvrerie est dû au talent d'un
jeune artiste Dijonnais en train de se faire un nom célèbre, M. Henri Dubret.
Reliquaires en forme de cadres, du dix-huitième siècle,
retrouvés en 1879 an fond d'une armoire où ils avaient été enfermés en. 1860,
lorsque fut démolie, pour la reconstruction d'une nouvelle Église,
l'ancienne collégiale Saint-Denis.
Henri Dubret quitte Dijon et s'installe à Paris en 1899 et cette même année expose un mortier en bronze et de nombreux bijoux a motifs de fleurs ou de plantes.
Dans la revue des arts décoratifs le célèbre Victor Champier écrit :
Revoici ce collier en couleur noté par le vendeur Japonais, Attribué à Henri Dubret. Ot platine diamant et rubis après 1902.
Le musée d'Orsay date ce peigne en 1902
Henri Dubret Peigne vers 1902 cornes, or ciselé, émail à jour, brillants H. 9,2 ; L. 8,1 ; P. 1,1 cm.musée d'Orsay, Paris, France©photo musée d'Orsay / rmn
"M. Dubret, dont nous reproduisons les œuvres, connaît admirablement son art. Ses bijoux sont très habilement ornés d'émaux, de pierres précieuses et de ciselure ; il sait également rester dans la note sobre imposée par la destination de l'objet comme, par exemple, son couvert, qu'on peut considérer comme une jolie pièce d'orfèvrerie d'un dessin très pur et d'une ornementation sage et raisonnée, dont la sobriété a son charme aussi quand tant d'artistes se livrent à l'excès de stylisation. " L'Art décoratif pour tous en 1902
Photographie de la pièce réalisée en 1902: Pendentif Eglantine de Dubret présenté au salon des artistes français, publié dans la revue de la bijouterie Joaillerie Orfevrerie N° 27 de juillet 1902.
Henri Dejouy avait repris l'affaire de Charles Dubret, dont le fils Henri Dubret avait préféré faire carrière à Paris. Jean Dejouy succéda à Henri et Jean Gerard a Jean Dejouy .
Dans la revue des arts décoratifs le célèbre Victor Champier écrit :
L'auteur,
très influencé, comme tous les Nancéiens, par M. Emile Galle, s'étudie à
marcher dans une autre voie que ce maître, en appliquant l'art du marqueteur à
des compositions à figures, plus voisines des tableaux. L'influence de M. Galle
est, pourtant, bien visible en ces images mates, aux tons amortis et comme
lointains. Comment oublier, au surplus, la magnifique table à la gloire des
ancêtres qu'avait ce rare initiateur à l'Exposition Universelle de 1889?
Que
si, relativement aux menus objets d'utilité, l'on est en droit de reprocher aux
artistes beaucoup d'improvisation et trop de négligence, si la multitude de
flambeaux, de bougeoirs, d'appliques, d'encriers, de baguiers, de vide-poches,
de moutardiers, de salières, de chopes, manquent le plus souvent de
signification, il faut néanmoins constater que la préoccupation de mettre de
l'art aux choses de la vie se généralise. Ne vois-je pas un orfèvre de Dijon,
M. Henri Dubret, exposer un mortier en bronze pour une officine de pharmacien ? Des feuillages en égaient la face ; un cordon de volutes, une inscription et le
médaillon du propriétaire en illustrent le bord supérieur. Le pharmacien qui a
commandé cet ustensile se souvient du temps où ses pareils réclamaient, pour
préparer leurs drogues, des mortiers faits par des artistes et, pour conserver
leurs produits, de beaux vases de céramique, comme on en retrouve encore dans
les vieux hôpitaux. Par-dessus tout, il nous donne à tous une leçon. Ce broyeur
de substances médicinales veut relever par un peu d'art le quotidien exercice
de sa profession, et laisser plus tard à son successeur un souvenir tout à son
éloge. Cet homme est un sage.
Je
voudrais voir au Salon, chaque année, quelques chefs-d'oeuvres imaginés pour
l'existence pratique. Nous ne savons presque plus ce qu'est une vraiment belle
pendule, un vraiment beau lustre, un vraiment beau landier. Les écoles d'art
décoratif, les sociétés d'encouragement, les Revues comme celle où j'ai
l'honneur d'écrire, organisent des concours, afin de susciter de pratiques
créations nouvelles, dignes, en leur nouveauté, des pratiques créations
d'autrefois. Que sort-il de ces concours ? L'assurance des bonnes volontés, des
promesses pour l'avenir... Pourvu que ce mouvement de résurrection, de réaction
contre les faux principes si longtemps en vigueur, ne dévie pas sous les
survivances des anciennes erreurs, dissimulées ou non, qui nous tiennent encore,
et des confusions dont nous ne tâchons pas toujours assez énergiquement à sortir !...
En 1900, d'après Vivienne Becker ce collier date de 1900. Ce collier est en or et pierres de couleur et cette femme libellule fait penser à Gaston Lafitte
Quel poinçon ? Avec celui de son père ? sinon pas avant 1902
Revoici ce collier en couleur noté par le vendeur Japonais, Attribué à Henri Dubret. Ot platine diamant et rubis après 1902.
Broche pendentif en or, émail et perles la maison Sotheby's qui l'a revendue la situe vers 1900
Cette broche a été revendue par la maison Pestel de Bord : Broche
bleuet en or jaune 18 carats (750 millièmes) sertie d’une aigue-marine-marine taillée
en goutte au centre, rehaussée de trois fleurs émaillées bleues et serties de
diamants de taille ancienne d’environ 0,20 carat chacun, dans un décor végétal
émaillé bleu, d’ailes de chauves-souris pavées de diamants ronds et de lignes
courbes émaillées noires. Signée H. Dubret et numérotée. Époque Art Nouveau.
Un critique, écrira à son propos, dans La Revue de la
bijouterie de juillet 1904, qu’il « songe à créer un bijou qui puisse
être personnel, pour ainsi dire, à la femme qui le portera, qui puisse
être aussi en proportion avec sa personnalité »
Faisons une pause sur cet immeuble noté "Fabrique de Bijouterie" c'est à cet endroit que le père d'Henri Dubret, Charles Dubret, était venu s'installer, nous sommes Rue du Bourg à Dijon. C'est un immeuble classé remontant à la renaissance. Cette maison existe toujours, elle est appelée la Maison Chisseret. C'est une maison qui sous réserve d une erreur de ma part fut occupée par des orfèvres depuis sa construction vers 1420.
Et l 'avant dernier occupant des lieux, le joaillier jean Dejouy avait fait étudier l 'histoire de cette maison d'orfèvres.
Tableau de Jean Dejouy
J'ai repris ce tableau pour essayer de le préciser ce qui est difficile.
Jean Gerard Dejouy en 1971
Il sera le dernier à occuper cette maison dans la lignée des orfèvres qui l'ont précédé
"Le fils de Jean Dejouy, Jean-Gérard, a repris puis a fermé le magasin de la rue de la Liberté vers 1992 je crois. Il a mis en location la boutique sur rue, et avait gardé le bureau de son père et les ateliers intactes, comme son antre. C’est là que l’on a eu la surprise de découvrir le coffre-fort rempli du stock ancien remontant aux Dubret. C’était assez impressionnant et inattendu. Jean-Gérard, mis à sa part sa bonne connaissance des pierres, n’avait pas le talent commerçant de son père : il avait la passion des voitures/motos anciennes et des armes de tir…" écrit Maître Sadde qui a liquidé la succession, mais je reviendrai plus loin sur cette succession.
Je tempérerais ce jugement, la fin du 20 -ème siècle a été très dure pour les joailliers de province, car les "Marques" ont détruit beaucoup de choses. Le snobisme des gens fait qu'ils ont voulu non seulement de la marque, mais aussi que cela se voit (à l'exemple de Chanel) Il n'est pas interdit de penser que si ces marques vendaient du papier water à leur nom (deux C entrelacés par ex) a 100€ le rouleau, cela se vendrait...J'avais une amie qui invitée quelque part laissait ses paquets de cigarettes "Cartier" entamés, un jour je lui dis "tu as oublié tes cigarettes !" "Non, c'est exprès, cela fait plaisir aux gens !!"
Les bijouteries de nos jours sont devenues les distributeurs des marques, on ne va plus chez le grand joaillier de province mais chez le distributeur de la marque "Tatzi"
Il y eut par exemple les ventes de charité au profit de la croix rouge, dans de beaux lieux de Province qui en réalité n'étaient pas que des soldes, mais le moyen d'écouler les nanars d'une marque. La bourgeoisie se ruait pour avoir des cadeaux de Noel avec une marque et comme par hasard Mr le directeur de la croix rouge recevait une montre or et acier pour avoir cautionné et fourni les locaux, etc.…etc....
Je tempérerais ce jugement, la fin du 20 -ème siècle a été très dure pour les joailliers de province, car les "Marques" ont détruit beaucoup de choses. Le snobisme des gens fait qu'ils ont voulu non seulement de la marque, mais aussi que cela se voit (à l'exemple de Chanel) Il n'est pas interdit de penser que si ces marques vendaient du papier water à leur nom (deux C entrelacés par ex) a 100€ le rouleau, cela se vendrait...J'avais une amie qui invitée quelque part laissait ses paquets de cigarettes "Cartier" entamés, un jour je lui dis "tu as oublié tes cigarettes !" "Non, c'est exprès, cela fait plaisir aux gens !!"
Les bijouteries de nos jours sont devenues les distributeurs des marques, on ne va plus chez le grand joaillier de province mais chez le distributeur de la marque "Tatzi"
Il y eut par exemple les ventes de charité au profit de la croix rouge, dans de beaux lieux de Province qui en réalité n'étaient pas que des soldes, mais le moyen d'écouler les nanars d'une marque. La bourgeoisie se ruait pour avoir des cadeaux de Noel avec une marque et comme par hasard Mr le directeur de la croix rouge recevait une montre or et acier pour avoir cautionné et fourni les locaux, etc.…etc....
Charles Dubret fut un très bon orfèvre, ce qui reste de lui sont surtout des Calices, des patènes et autres objets du culte catholique comme celui-ci dessous qui se trouve au Musée d'Art Sacré de Dijon
Calice en argent gravé dont la coupe est en argent doré. ; Pied polylobé mouluré ; une bande gravée de festons et de feuilles de vignes borde les lobes dont l'un est occupé par une croix latine aux extrémités tréflées.
Le poinçon de maître de Charles Dubret: C.D. de part et d'autre d'un étau à main.
Ensemble d'orfèvrerie (calice patène et burettes) et sa boîte réalisée par l'orfèvre dijonnais Charles Dubret (1892-1912), pour Henri Emmery en 1900. Chapelle Sainte Reine a Alise Sainte Reine en Bourgogne
Ce fut un orfèvre acquis aux idées révolutionnaires qui ayant épousé la fille de l'orfèvre Jean Baptiste Liégeard assembla vers 1792 sa demeure avec celle des Liégeard qui était juste à côté. C'est a dire, cet immeuble qui fait l'angle du 83 rue de la liberté et la maison Chisseret reconnaissable à droite de la photo avec sa petite tourelle qui dépasse dans la rue.
Si nous revenons à Henri Dubret, une énigme persiste, il n'obtient un poinçon qu'en août 1902 donc comment a-t-il poinçonné ses ouvrages de 1899 à 1902 ??
Je n'ai pas trouvé de poinçon avant 1902 mais ce peigne est publié dans un article sur le Salon de l'art décoratif en 1901
1901 dans la revue de la Bijouterie Joaillerie
M.
Henri Dubret a envoyé, de Dijon, des bijoux découpés dans du métal très mince
et très plat, qui semblent, pour ainsi dire, des préparations pour de la
joaillerie, sans accent comme sans caractère. Malgré l'intention louable de
nous intéresser avec le collier aux petits fruits de corail, nous y restons
indifférent. M. Dubret doit être plutôt sculpteur que bijoutier, car l'esquisse
de collier avec une sirène accompagnée d'algues, d'anémones de mer, de perles
et de pierreries, nous plaît davantage — mais il faut en attendre l'exécution.
1901 dans la revue Art Décoratif
1901 dans la revue Art Décoratif
Bing
se montre sage adepte de l'Art nouveau avec sept pièces qui rivalisent de grâce
séduisante : la glace et la broche en or émaillé sont du plus joli goût. La
vitrine de, M. Théodore Lambert est éblouissante, c'est un ruissellement de
pierreries serties dans le métal avec l'habileté et l'adresse dont les artisans
bisontins perpétuent la tradition. Nous retrouverons la même manière sûre, aux
Artistes français, chez un artiste dijonnais, M. Henry Dubret, dont les
nouveautés feront oublier les pièces rares que son devancier Bécoulet réservait
aux visiteurs initiés de son magasin.
1901 dans la revue Art Décoratif
1901 dans la revue Art Décoratif
1901 Revue des arts décoratifs
1901 dans cette même revue des arts décoratifs
Je
retrouve M. Henry Dubret, déjà cité. L'artiste dijonnais a certainement étudié
sa flore ornementale au bord des sentiers du Val-Suzon ou parmi les buissons
qui couronnent les cimes abruptes de la côte de Chenove. La poésie de ses
compositions évoquera, pour ses compatriotes de Bourgogne, le souvenir et le
parfum des humbles plantes cueillies et respirées au cours de tant de belles
promenades.
Au
milieu de fines ciselures entourant les pierres précieuses, on admire les
petites plantes que l'on aimerait à grouper dans un bouquet : le jasmin pâle,
les ronces et les églantines à la pâleur anémiée, les narcisses d'or, le
géranium des bois mêlant son carmin aux grappes d'épine-vinette, la feuille
d'ellébore épousant la blanche marguerite et la douce pervenche bleue. M.
Dubret est dans la vraie voie ; Qu'il continue à explorer les broussailles de
son pays : sa joaillerie s'en trouvera bien.
Dans L art décoratif au salon de 1901
Page entière pour Henri Dubret en juillet 1901
Françoise Megevand en décembre 2020, m'a fait parvenir des scans de documents un peu perturbés par le temps mais lisibles.
Ce document n'existe pas à la BNF, quatre numéros seulement, il m'a été fourni par Françoise Megevand ,
Tous ses débuts sont exposés dans cet article
Par exemple en bas a droite de cette page, ce peigne est en argent frotté or Motif Jasmin.
Henri Dubret Peigne vers 1902 cornes, or ciselé, émail à jour, brillants H. 9,2 ; L. 8,1 ; P. 1,1 cm.musée d'Orsay, Paris, France©photo musée d'Orsay / rmn
Le voici, publié dans la revue l'art appliqué en 1903
L art décoratif pour tous 1902
JL Bertrand le journaliste expliquait que "il est assez gentil le pendentif églantine de M.Dubret qui me tire l'oeil en passant"
1902 dans la Revue de la BJO, tous les joailliers cités sont intéressants !
Les
frères Falize , dans une autre gamme, sensiblement empreinte de la jeunesse
qui s'allie à leur expérience reçue et acquise, retiennent également la foule.
Le grand et somptueux surtout de table de M. Rozet, d'une harmonieuse et gaie
tonalité, magistralement exécuté par la maison Christofle, est aussi très
regardé.
Que
ce soit dans l'un ou dans l'autre Salon — qui semblent aujourd'hui bien près de
fusionner, tellement entre eux la similitude est grande — le public s'intéresse
très sérieusement aux choses de nos industries. Il entre maintenant dans ses
mœurs de connaître les noms des artistes, leur genre, leur note personnelle ; il recherche certaines vitrines et disserte parfois fort judicieusement sur les
progrès réalisés. C'est ainsi que l'on peut entendre des conversations très
instructives devant les oeuvres, plus particulièrement charmantes cette année,
de M. Lucien Gaillard, de M. Georges Fouquet, de M. Feuillâtre, l'émailleur ;
de MM. Joe Descomps, Falguières, Becker, Bonny, Mangeant, Thesmar, Jacquin,
Vernier, Hirtz, Grandhomme, Tourrette et de tant d'autres qui seraient
également à citer.
M.
Dubret expose la plaque de collier avec sirène dont il avait présenté
l'intéressante maquette l'année dernière. M. Charles Boutet de Monvel est très
en progrès. M. René Foy a envoyé des dentelles et très peu de bijoux, pour
ainsi dire en manière de carte de visite. M. de Ribaucourt, lauréat du 1er prix
au concours de dessinateurs organisé récemment par la Chambre syndicale,
présente des oeuvres délicates et raffinées. Les émaux exécutés par M.
Alexandre Riquet, d'après les dessins de Bracquemond, ont un réel succès.
En
somme, le progrès de l'art du bijoutier, de l'orfèvre et de l'émailleur est
certain. On sent que les oeuvres exposées ont été plus étudiées, mieux
réfléchies ; elles révèlent plus de sagesse et de pondération et font espérer
que bientôt les excentricités — il y en aura toujours — n'existeront plus qu'à
l'état exceptionnel.
Et cette revue qui nous dit qu'elle reproduit les oeuvres de Henri Dubret fait une énorme bourde, au lieu de Dubret, elle sous-titre les dessins avec comme nom "DUBUT"
C'est encore plus sur cette page, qu'on peut s'apercevoir de l'erreur de la revue "L'Art décoratif pour tous" car ces modèles ne sont pas de Dubut mais de Dubret.
Présenté au salon des artistes français, publié dans la revue de la bijouterie Joaillerie Orfevrerie N° 27 de juillet 1902.
Couvert décrit dans l'art décoratif de 1902
Bague Libellule de Dubret
1902 Dubret se distingue et est en très bonne compagnie : Mangeant, Descomp, Jacquin, Becker, Wolfers Noufflard et Holbach, mais le journal La Fronde se réjouit qu'une femme soit louée pour ses créations
Cette femme est Aurore Lauth-Sand (cité dans l'article plus haut) qui n'est autre que la petite fille de Georges Sand
Les maitres de l'affiche et de l'art nouveau : https://www.facebook.com/Les-ma%C3%AEtres-de-laffiche-et-lArt-nouveau-157931750999182/ ont publié ce très beau bijou de Henri Dubret
1902-03 Bague opale et émail sur or
C'est en 1902 que Henri Dubret fait insculper un poinçon d'orfèvre sculpteur" de 1902 à 1907 ou il changera de statut. Il est possible qu'avant 1902, il ait fait fabriquer ses bijoux par un atelier de bijouterie.
Maitre Tradart de Deauville dans le Calvados a revendu de bijou
Henri DUBRET (1872-1947), Rare plaque Art Nouveau pour collier ras de cou, en or jaune 18K (750/°°), émail et diamants, à décor naturaliste d'un papillon, de fleurs et feuillages. Signée H.DUBRET. Poinçon de Maître. Circa 1902.
1902 dans la revue de la Bijouterie Joaillerie et cette même broche ci-dessous
Photos de Georges Meusnier dans son ouvrage sur la joaillerie de 1900
Photos de Georges Meusnier dans son ouvrage sur la joaillerie de 1900
La maison Carvajal d'Antibes a revendu cette superbe broche avec la légende qui suit :
Henri DUBRET (1872-1947) Rare plaque Art Nouveau pour collier ras de cou en or jaune, émail, émail à jour, nombreux diamants, et aigue-marine en pendant. Décor naturaliste d’un papillon, fleurs et feuillages. Signé H. DUBRET sur le côté à droite Poinçonné sur le côté à gauche Vers 1900. Poids : 17,4 g7 x 3 cmNote : Au même titre que René LALIQUE ou Lucien GAUTRAIT, Henri DUBRET fut l’un des plus éminents joailliers de la période Art Nouveau. Certaines de ses oeuvres sont conservées dans les collections des plus grands musées internationaux et notamment au Musée d’Orsay à Paris.
1903 dans l'histoire de la BJO de Henri Vever
1903 dans la revue de la Bijouterie Joaillerie:
M.
Dubret est un fidèle du Salon ; chaque année, il fait au Grand Palais des envois
toujours remarqués. Cette année, je regarde avec plaisir sa collection de
bijoux, qui marque toujours l'esprit chercheur désireux de bien faire. Ses
bagues longues, de la forme qui.est à la mode en ce moment, sont fort réussies,
il en est de même de sa plaque de collier ; avec fleurs de carotte sauvage, et du peigne formé des grains rouges
du sureau, qui est d'un dessin simple et charmant. Mais je n'aime pas le
collier où des oiseaux viennent se désaltérer à une. Cascade de diamants :
c'est un peu lourd et l'émail des oiseaux" est beaucoup trop opaque et
pâteux.
1903 dans la revue "L'art Appliqué
1903 trois plaques de cou sur un ruban noir
1904 revue de la BJO
Dans la vitrine de
M. Dubret, je remarque encore de fort jolis peignes qui ont leur caractère bien particulier ; celui dénommé « Nos oiseaux » est curieusement intéressant. Il
apparaît plein de vie et de grâce légère : on dirait une escouade d'hirondelles
prêtes à s'envoler.
1904 dans la revue de la Bijouterie Joaillerie
1904 dans le journal "L'Humanité". Surprenant ce commentaire ?
1904 dans la revue de la B.J.O.
1904 revue de la B.J.O.
1904 revue de la BJO
Je
publie avec plaisir les reproductions de bijoux exposés par M.
Henri Dubret ; ce jeune artiste en bijouterie-joaillerie me paraît avoir été
inspiré par le sentiment que je viens rapidement d'exposer. Il songe à créer un
bijou qui puisse être personnel, pour ainsi dire, à la femme qui le portera,
qui puisse être aussi en proportion avec sa personnalité ; il reste dans les
véritables traditions
des maîtres d'antan qui voulaient que le bijou fût pratique, le complément
gracieux et envié d'une toilette, et non pas le point simplement apparent. Mais
il se garde de dédaigner les conquêtes du style moderne.
Sa
plaque de collier papillon émail, feuilles émaux translucides, en est la preuve ; le feuillage, ciselé avant la. Mise à jour des feuilles, donne la
sensation du modelé, il offrira sûrement une séduction aux tentations féminines
; j'en dirai autant de ses broches et de son pendentif libellule, où les perles
se jouent agréablement au milieu des émaux.
Dans
la vitrine de M. Dubret, je remarque encore de fort jolis peignes qui ont leur
caractère bien particulier ; celui dénommé « Nos oiseaux » est curieusement
intéressant. Il apparaît plein de vie et de grâce légère : on dirait une
escouade d'hirondelles prêtes à s'envoler.
1904 Revue de la B.J.O.
1905 La Chronique des Arts
La maison Christie's a revendu cette merveilleuse broche plaque :
PLAQUE DE COU ART NOUVEL AMETHYSTE, GRENATS, EMAIL ET DIAMANTS, PAR HENRI DUBRET de grenats démantoïdes, d'améthyste et de diamants, dans un encadrement réhaussé d'une ligne d'émail bleu marine, vers 1905, poinçon français, poinçon de maître d'Henri Dubret, montée en broche.
Signée Henri Dubret, no. 3326
Est-ce la même broche plaque ? La maison Sotheby's a revendu ce collier :
Collier
de Chien en or, diamants et émail Art Nouveau, Henri Dubret, France, circa 1900
La plaque centrale représentant deux papillons parmi les fleurs
et l'herbe, appliquée avec un émail multicolore, garnie de grenats démantoïdes
ronds et de grenats orange, accentuée de diamants taille rose, complétée par
un tour de cou en velours noir rehaussé d'espaceurs en or sertis de grenats
démantoïdes ronds, longueur 13¾
pouces, plaque centrale signée H. Dubret, marque du fabricant, marques de
dosage françaises.
C'est en 1907 que Henri Dubret dépose un nouveau poinçon qui le déclare "Fabricant Bijoutier"
Je situe cette pièce à laquelle il manque des pierres en 1907
Revendu par la maison d'enchères Sadde de Dijon. https://www.sadde.fr/
Henri
DUBRET (1872-1947). Broche formant pendentif en or jaune en forme de scarabée
aux ailes déployées, émaillé bleu en cloisonné, et orné de roses. Manque les
trois pierres. Signé H. DUBRET et numérotée. Infime usure à une patte. Dans sa
boîte d'origine. . Poids avec sa chaine : 15,9 g. 4,8 x 5 cm.
1907?
1908 dans la revue" Art et Décoration" Henri est en très bonne compagnie.
]'ai remarqué en
outre dans les différentes
vitrines de cette exposition,
les trop rares objets exposés
par M. Maurice Dufrène,
artiste au goût charmant,
très sûr et très français, les
bijoux de MM. Archambaut,
Edmond Becker, R. Bouvet,
Henri Dubret, À. Fourain,
Lionel le Couteux, E.
Lelièvre, Frank Scheidecker,
le comte du Suau de la Croix,
E. Vernier, et Marguerite Lecreux.
En somme, nous ne
pouvons que féliciter les organisateurs de
cette exposition, qui nous ont du moins prouvé.
Que, tandis que l'art décoratif moderne sous
toutes ses formes subit un temps d'arrêt dans
son évolution et a peine à trouver sa direction
exacte, l'art spécial de la bijouterie, sous
l'impulsion d'un créateur de génie, n'a pas cessé
de se renouveler et de se perfectionner. RENÉ
BLUM.
1907
A propos de Scarabées, Françoise Megevand m'a adressé ces photographies de deux pendentifs scarabée, conservés par la famille.
1909 dans l'action Française
Henri Dubret voulait rétablir l'ancienne corporation, ce à quoi j'ai beaucoup pensé quand j'étais un jeune joaillier et que je voyais des purs commerçants se vanter de fabriquer, eux-mêmes de leurs petites mains. Mais ce n'était pas possible il y a 50 ans, alors de nos jours encore moins.
Figurez-vous que j'avais osé dire qu'un confrère (en deux mots peut être) faisait des publicités en se vantant de faire du travail à façon alors qu'il n'avait même pas de poinçon de maître devenu d'ailleurs "poinçon de responsabilité"
J'avais ajouté qu'il n'avait jamais touché une lime de sa vie. Que croyez-vous qu' il arriva, il me fit piéger avec deux faux témoins et après moults chantages du genre "c'est mauvais pour votre réputation"... "vous etes expert" !! Il me fit un procès pour dénigrement.
Heureusement il perdit son procès, car je n'avais pas cédé.
Ce pendentif d'Henri Dubret est étonnant il a été revendu par Thierry de Maigret Pendentif en or 750
millièmes, à décor égyptisant légèrement émaillé, retenant en pampille une
pierre ornementale. Signé.
Il est retenu par une chaîne en or 350 millièmes agrémentée d’un fermoir anneau ressort. Travail
d’époque art nouveau.
Poids brut : 30.50
g.
Dim : 8 x 4.4 cm.
Long : 56.5 cm.
Ce doit être une Malachite avec de l'azurite Mêlée (NDLR)
Françoise Megevand m 'a transmis aussi cette page de revue
Sotheby's date cette pièce de 1910 mais elle figure dans la revue le "Style Moderne" de 1919, je pencherais plutôt pour cette date
Broche aigue-marine, émail et diamant, Henri Dubret, vers 1910
Sertie d'une aigue-marine en forme de poire dans un entourage de bleuets émaillés et d'ailes de chauve-souris rehaussées de diamants taille circulaire, mesurant environ 93 x 36 mm, signé Henri Dubret, numéroté, marques de dosage français pour or 18 carats, poids brut 23,44 grammes.
1911: dans le journal Excelsior : Les
décorateurs s'organisent
Le
groupe si important des Artistes décorateurs, exposant à la Société des
Artistes français, vient de se constituer en Société des Arts décoratifs, sous
la présidence d'honneur de M. R. Lalique et la présidence effective de M. Léon
Ruffe.
MM.
Rozet, Decceur, Saint-André de Lignereux, Laporte-Blairzy, Rapin et Feuillatre
forment le bureau. Le comité est composé de M M.Théodore Rivière, Henri Dubret,
Bastard, Decorchemont, Loiseau-Rousseau. Benedictus, Habert Dys, Szabo,
Marioton et Gaillard. Au premier rang des préoccupations de la Société, des
Arts décoratifs figure la défense des intérêts collectifs, l'amélioration matérielle
et morale des expositions annuelles du Grand Palais, la participation
raisonnée aux grandes manifestations qui se préparent ; en un mot, tout ce qui
doit servir au développement et à la mise en valeur des œuvres de nos
décorateurs.
La revue "Art et Industrie en 1911, ne nous livre pas d'illustrations mais nous propose un texte intéressant"
Orgueilleux dans leur isolement, les bijoux étincellent, pour la plupart d'une talentueuse impersonnalité.
A quels doigts iront ces bagues - quels cous asserviront ces colliers ? Dans quels corsages ces 8 agrafes enfonceront-elles leurs ongles d'or- il semble qu'il n'importa jamais de le savoir ; leurs auteurs n'ont pas eu le soupçon qu'un bijou devrait être prédestiné et avoir la valeur d'un signalement particulier.
Beaucoup de vitrines. Il y a celles de MM. Arnould, en collaboration avec M. Jean Ibels ; Bonnaud ; Corrette ; Foy ; Palussière ; Peghouse ; Vigan, et celle de M. Deraimc, dont une pièce a été acquise par le Musée des Arts décoratifs ; il y a des colliers de M. Dubret : guêpes et épis; un collier de corail où s'éploie un paon fastueux de M. Lefeb\-re ; un collier exécuté pour Mlle Azema, de l'Opéra-Comique, par le respecté Maître Claudius Marioton : dix rangs de perles et double cercle d'or d'où tombent médaillons et motifs floraux finement ciselés ; des colliers et pendentifs de Brandt ; de jolies bagues de M. Gardey qui dans d'autres pièces curieuses apprivoise des hiboux, des cigognes, des chauves-souris et des serpents ; des bagues de M. Dubret et aussi un collier: guêpes et épis ; un bel anneau d'épines de M. Mathey ; enfin pour couronnement, les diadèmes splendides de M. Lalique, l'un saupoudré de poussière de diamants et enrichi de perles ; l'autre autour duquel court un mince rameau vert serti dans l'or.
1912 Dans le journal Gil Blas Charles et Henri
-1912
● Couronnement de Notre-Dame d’Étang
Le 4 juillet 1912, une foule immense accompagna la
statue de Notre-Dame d’Étang conduite de l’église de Velars-sur-Ouche au parc
du château pour être couronnée au nom du pape Pie X par Mgr Monestès,
évêque de Dijon : neuf prélats, l’abbé de Cîteaux, près de trois cents prêtres
et environ trente mille fidèles. La couronne a été exécutée par des
orfèvres-joailliers dijonnais, Charles et Henri Dubret. La grand’messe
pontificale fut chantée par la Maîtrise de Dijon. La cérémonie, préparée dès le
début de 1911 par huit commissions réunissant plusieurs centaines de personnes,
avait été précédée d’un triduum préparatoire, dans tout le diocèse, et elle
sera suivie de trois jours d’actions de grâces. Elle réalisait le projet de
l’abbé Bernard Javelle, formulé dès 1868, et repris par son successeur, l’abbé
Henri Ballet.
Alain Striffling, "Le
Couronnement de Notre-Dame d'Étang en 1912", Oui : bulletin de Notre-Dame
d'Etang, n° 667 (287), mars 2010, p. 7-15,
Charles Dubret a 65 ans, en 1912 il arrête de travailler et va céder à Henri Dejouy son fonds de commerce, qu'il exploitait au 83 rue de la liberté, notez qu'il cède la clientèle, l'achalandage, le matériel et les marchandises, ce qui expliquerait que Monsieur Dejouy ait gardé des pièces de Henri Dubret???
Dans la Bourgogne en 1913
Le site de la Réunion des musées nationaux indique que cette médaille est de Dubret, Henri graveur en médailles Entre 1914 et 1915
Médaille Bronze, Argenté, • Hauteur : 3.8 cm • Largeur : 3.4 cm • Profondeur : 0.2 cm Signature - Signature en bas à gauche : "H DUBRET" Inscription : "1914-1915" Dans sa boîte en cuir vert
Petit Palais, musée des Beaux-arts de la Ville de Paris
Dans le mémorial administratif de la guerre :
Les
œuvres qui, à des titres divers, s'occupaient de pourvoir aux besoins des
soldats, et qui apportaient ainsi à l'Administration militaire une aide
appréciable, au commandement un concours efficace en contribuant à maintenir
élevé le moral des combattants, ne négligeaient aucune occasion de se rappeler
il l'attention de leurs concitoyens. Ainsi le Tricot du Soldat prit prétexte de
l'entrée en scène de l'Italie pour lancer un nouvel appel au public dans les
journaux du 6 juin ; il recommandait une fois de plus la médaille Excelsior
Gallus, œuvre de l'orfèvre dijonnais Henri Dubret :
La maison Benoit a vendu cette bague ancienne Art Nouveau signée Henri Dubret en or jaune 750/1000e ornée en son centre d'une opale sertie en clos, accompagné de deux émeraudes taille trapèze et de deux diamants taille ancienne d'environ 0,10 carat chacun sertis sur rehauts de platine. Des décors repercés et émaillés bleus viennent orner le plateau de formes géométriques et sur la tranche du plateau de délicats feuillages émaillés noir. Le corps de bague est souligné par de fin triangles émaillés noirs et est signé sur la tranche "Dubret" et du numéro "932 622". Bijou en très bon état. Vous pouvez voir d'autres photos en vous rendant directement sur le site de Benoit Joaillier.
Un ami Antiquaire la maison Gorky 18 rue Duphot à Paris dans le 1er arrondissement m'a transmis deux poinçons de Dubret qu'il avait relevé le poinçon "HD une mirette "date de 1907 et celui" Dubret H et une mirette de modeleur" date de 1902 ce qui fut son premier poinçon insculpé
Dubret dépose un poinçon en tant qu'éditeur de médailles en métal doré"
En effet depuis la réforme de la garantie en 1902 les fabricants de métal doré ou argenté (y compris ceux par des procédés galvaniques ou électro chimiques) devaient apposer un poinçon destiné uniquement à garantir le public contre les tentatives ayant pour but de faire passer pour des ouvrages en or ou en argent des objets qui n'en avaient que l'apparence.
La forme du poinçon était un carré parfait pour les ouvrages de fabrication nationale et un carré dont un coté est remplacé par un arc de cercle pour les ouvrages provenant de l'étranger
"16 octobre 1916 Frédéric Fortuny est envoyé à Buc après
avoir réussi son examen de mécanique.
Lorsqu’il fait mauvais, il ne
peut pas s’entraîner à voler. Il occupe alors ses loisirs à dessiner des
modèles de bijoux de style Art Déco : pendentifs, bagues, diadèmes,
bonbonnières, broches, peignes, bracelets, médailles, colliers, porte-cigarettes…
En effet, avant la guerre,
Frédéric, qui avait une vocation d’artiste, a cherché sa voie chez le
décorateur Tony SELMERSHEIM qui l’a initié à l’art du meuble. Il a été admis
dans l’atelier de l’animalier Edouard NAVELIER. Le statuaire Rupert CARABIN lui
a donné des cours de dessin pendant deux ans. Il a été apprenti pendant trois
ans chez le maître bijoutier-joaillier Henri DUBRET qui lui a appris la
technique et l’esprit de son art, tout en laissant libre cours à son
originalité propre.
Sa curiosité le portait même à
étudier les branches les plus diverses de la décoration ; c’est ainsi
qu’au Salon d’Automne de 1920 seront exposées des broderies originales
réalisées d’après des dessins de Frédéric.
Journaux et revues des arts de
1920 ne tarissent pas d’éloges pour cet artiste « si fin et si
distingué », disparu trop tôt.
1915 Mémorial administratif de la Guerre
Ce bijou fut dessiné par Frédéric Fortuny pour Henri Dubret
Dessins de Frédéric Fortuny
En 1919 ce bracelet en émaux translucides
Dans la revue "Le Style moderne"
1919
Voici cette pièce magnifique que j'ai pu dater grâce à la revue "Le Style moderne" de 1919.
Ce portait de Henri Dubret que Françoise Megevand m'a autorisé a reproduire semblerait dater de 1919-1920, je remarque à sa boutonniere une décoration, légion d'honneur ?? il ne figure pas sur la base Léonore du ministère de la Culture.
En 1920 la revue "Art et Décoration" fait un compte rendu sur Dubret , un peu long, mais si intéressant que je ne puis le couper.
Un office
de liaison entre artistes et industriels. — La question n'est pas d'aujourd'hui
: une espèce de
cloison étanche sépare encore chez nous les industriels des artistes créateurs
de modèles. Plus que toute autre cause, cet éloignement retarde le
développement et la vulgarisation de notre art appliqué. Pour quelques artistes
qui ont su découvrir l'atelier où se réalisent leurs projets, pour quelques
autres qui, plus avisés peut-être ou mieux outillés, les réalisent eux-mêmes,
combien n'en reste-t-il point — et parmi les mieux doués — qui demeurent
incapables de trouver un débouché.
D'autre
part les industriels, privés de modèles nouveaux, s'éternisent dans la copie de
l'ancien ou s'en tiennent à une production médiocre, sans caractère artistique.
Depuis une
dizaine d'années déjà, on songe à remédier à ce double mal en créant un office
de liaison. Les Allemands ont, à Munich, leur Werkbund (le lieu pour l'œuvre).
L'éventualité de l'exposition internationale d'art décoratif moderne de 1923,
en rendant cette institution indispensable si l'on ne veut aller à un échec,
hâta la solution. L'office est créé par un arrêté du ministre de l'industrie et
du commerce en date du 30 juin. Il a ses bureaux au Grand Palais des
Champs-Elysées (dans le local affecté à l'architecte) et fonctionnera bientôt
régulièrement.
Suite Art et Decoration:
On a
choisi pour le diriger un homme intelligent et actif, que des expériences
antérieures avaient préparé à ces fonctions. M. Henri Dubret. Graveur sur
métaux précieux, avait, pendant la guerre même, senti la nécessité de venir en
aide aux artistes particulièrement éprouvés par les difficultés de la vie. 11
fondait, de sa propre initiative, en 1917, la Collectivité des Artistes
décorateurs, artisans et créateurs de modèles » qui répondait à peu près au but
que se propose l'office. Formant autour de lui un noyau d'artistes sûrs et au courant des détails de l'exécution, il avisait d'autre part par une
circulaire les commissionnaires et les industriels de la création de son
oeuvre. 1l constituait un portefeuille de dessins, multipliait les démarches et
s'efforçait surtout de faire connaître les modèles de ses adhérents dans des
expositions (Foire de Paris, exposition de Bâle en 1919).
Les
résultats furent satisfaisants. Des contrats furent établis et des
collaborations organisées, notamment en ce qui concerne les industries du
papier peint, des tissus, de la fonderie, de la ferronnerie et des meubles.
M. Henri
Dubret appliquera, en les étendant, des méthodes similaires à l'office de
liaison. Cet office dont l'action n'est pas limitée bien entendu à l'exposition
de 1923 et qui est destiné à lui survivre, trouvera néanmoins dans celle-ci un
champ d'expérience très intéressant. Fonctionnant actuellement sous le contrôle
du commissaire général, il a à sa tête un conseil composé de 10 membres nommés
par celui-ci et comprenant des artistes et des industriels.
1921 L'Intransigeant
Suite et fin de l'article de "Art et Décoration"
D'après
l'arrêté ministériel, il a pour but « de faciliter la diffusion des projets
techniquement réalisables, ayant un caractère artistique, et de fournir aux
artistes, artisans, aux industriels et éditeurs tous les renseignements et tous
les éléments de collaboration qui leur seraient nécessaires.
« Il a
aussi pour objet d'établir des rapports plus cordiaux entre les intéressés et
de détruire les préjugés qui trop longtemps séparèrent fâcheusement les
artistes et les industriels.
« Il
apportera la plus grande discrétion dans la communication des projets dont il
ne sera pris aucune reproduction sans l'autorisation de leurs auteurs. Il
appartiendra toutefois à ceux-ci d'assurer à leurs frais, s'ils le jugent
utile, la protection légale de leurs projets.
Les
conseils et renseignements donnés par l'office seront gratuits.
Tandis que
le directeur, chargé du fonctionnement administratif, assurera les rapports
entre les parties intéressées, au Conseil incombera plus particulièrement
l'examen des projets et dessins et ce avec le soin de fournir des indications
techniques et de sauvegarder le caractère artistique des réalisations.
RENÉ
CHAVANCE.
1922 Coemedia
Les quatre dessins qui suivent m ont été adressés par l'arrière-petite-fille de Henri Dubret , Françoise Megevand , mais je n'ai pas de date
Comoedia
1923 Comoedia
1923 Comoedia
Les Expositions de 1924 d'après Art et décoration
La
collectivité des artistes décorateurs, artisans et créateurs de modèles à la
Foire de Paris. —
M. Henri
Dubret, dont l'activité inlassable reste si féconde à la présidence de la
collectivité des artistes et créateurs de modèles, a justement pensé qu'une
telle organisation devait participer à la vaste manifestation du Champ-de-Mars.
Les stands
des exposants sont groupés au coeur même de la Foire de Paris. ils représentent
un nombre et une variété assez considérable d'oeuvres. On y remarque
particulièrement la présence des ferronniers :
Nies
frères, qui restent dans la tradition du pur et beau travail de la forge et
présentent entre autres une grille d'ascenseur où ils ont tiré un heureux effet
du contraste du fer martelé et du fer poli ; Paul Kis, avec notamment un
excellent cache-radiateur, simple et d'une composition logique; Delion qui ne dédaigne
pas de s'attacher au problème des meubles eux-mêmes, petites tables basses,
étagères, glaces, consoles ; Borderel et Robert qui exposent également une
table en fer forgé à dessus de marbre et un tabouret dont le siège est de cuir
croisé, tous travaux d'un dessin robuste et d'une sobre exécution ; Brandt
enfin, avec des grilles diverses, une console surmontée d'une glace d'une
composition bien venue et de nombreux appareils d'éclairage pour lesquels il a
tiré parti des procédés techniques les plus récents du travail du fer.
On
remarque encore les pâtes de verre d'Argy Rousseau où sont si ingénieusement
utilisées les colorations irisées de la matière ; les meubles en rotin,
confortables de Raguet ; les batiks de M™" Pangon, de Melle Paule
Andrée Léonard; des essais curieux de marqueterie de paille ; enfin la vitrine
même des bijoux de M. Henri Dubret, qui s'affirme épris de couleurs
et tire d'habiles effets des pierres et des métaux précieux.
Ainsi
œuvre des artistes et de tous ceux qui luttent pour la diffusion des modèles
originaux ne sera pas oubliée dans cette vaste manifestation de l'activité
industrielle et commerciale. Il convient de féliciter la collectivité de son
initiative et d'un effort aussi constant.
Paire barrettes revendues par la maison Artcurial
Henri DUBRET Paire de barrettes en platine (950) et
or gris 18k (750) serties chacune d'un rubis et de diamants taillés en rose Vers 1925 Poinçons de maître
du joaillier Henri Dubret Long.: 6.7 et 4.2
cm, Poids total brut: 10.54 g
1925 dans Comoédia
Henri Dubret revendue par maitres "Sadde" cette bague très créative pour l'époque
(1872-1947). Bague en or blanc ou platine, ornée d'une aigue-marine taille émeraude (environ 10 ct), dans un entourage de 6 diamants baguette et de 20 petits saphirs. Poids : 10,2 g. Epoque Art déco.
(1872-1947). Bague en or blanc ou platine, ornée d'une aigue-marine taille émeraude (environ 10 ct), dans un entourage de 6 diamants baguette et de 20 petits saphirs. Poids : 10,2 g. Epoque Art déco.
Comoedia en 1925
1925 La revue des beaux arts
Journal Le Temps
Comoedia
1926 Quelques artistes dans la revue "Paris Midi" Dubret expose dans son appartement.
Dans un décor qu'il a choisi, le plus aimable qui soit,
puisqu'il s'agit de son appartement, M. Henri Dubret a groupé l'œuvre d'une
trentaine d'artistes. Curieuse exposition où sont représentées les diverses
tendances de l'art contemporain. Petit musée des arts décoratifs où la peinture
voisine avec les gravures et les gouaches, où les bijoux et les émaux que nous
montrent les maîtres de céans tranchent sur des céramiques Imprévues où les
verreries se détachent sur fond de broderie pour la joie saine de nos yeux.
Marguerite Crissay expose un petit paysage du Midi. Une lumière toute neuve
court sur la toile, l'enveloppe de sa bonne lumière.
Le
joaillier l'a façonnée selon le jour qu'il lui destine.
1926 Comoedia
Septembre 1929, cette fameuse crise qui déclenche la faillite de si nombreux joailliers dont Dubret, je vous conseille de lire: https://www.richardjeanjacques.com/2011/09/la-faillite-du-comptoir-lyon-alemand-et.html
Un lecteur, Gérard Samson, me transmet très aimablement ce dessin de Henri Dubret
En traitant un peu ce dessin, très délicat, j'ai pu accentuer les couleurs et diminuer les taches; en bas de ce dessin une dédicace
Publicité de Dejouy de 1930
Quand Henri Dejouy avait repris l'affaire comme nous l'avons vu plus haut en 1912, c'était avec les stocks de bijoux et parmi les bijoux, Jean Dejouy avait conservé des bijoux de Henri Dubret.
Parmi le stock de bijoux de la maison Dejouy il y avait ceux-ci et vous avez donc sous les yeux la page qui était consacrée aux Dubret
A la tête de l'étude SADDE pour la quatrième génération, Christophe et Guilhem SADDE, commissaires-priseurs judiciaires, sont des officiers ministériels nommés par le garde des Sceaux, habilités à expertiser tel bien de valeur ou à inventorier le contenu d’une maison ou d’une collection.
Bague de Dubret a la vente de 2017
Le 9 mars 2017, l’Hôtel des ventes
des frères Sadde accueille et organise la vente de la succession de la
bijouterie Dejouy, une véritable institution locale dont les origines remontent
au XVe siècle. « Les vieilles
familles dijonnaises se sont ruées vers la rue Cabet pour se partager un fonds
de bijoux et de diamants exceptionnels », explique encore Christophe Sadde.
Les Dejouy ont éteint leur activité sans successeur, léguant leur fabuleux fonds de commerce au profit de la lutte contre le cancer et de la SPA. Dans le catalogue, pas moins de 120 lots parmi lesquels des montres Rolex (Jacques Séguéla serait content), mais aussi et surtout des bijoux Art nouveau d’une incroyable complexité de réalisation, que plus personne ne sait faire aujourd’hui. Un pendentif Dubret a ainsi atteint la somme rondelette de 66 000 euros !
Les Dejouy ont éteint leur activité sans successeur, léguant leur fabuleux fonds de commerce au profit de la lutte contre le cancer et de la SPA. Dans le catalogue, pas moins de 120 lots parmi lesquels des montres Rolex (Jacques Séguéla serait content), mais aussi et surtout des bijoux Art nouveau d’une incroyable complexité de réalisation, que plus personne ne sait faire aujourd’hui. Un pendentif Dubret a ainsi atteint la somme rondelette de 66 000 euros !
Mon père Jean Richard (qui se trouve au premier rang a coté de ma mère, faisait partie de ce "Club création des Joailliers Français" , tous des amis qui se retrouvaient plusieurs fois par an . Monsieur Dejouy est derrière mon père.
Ils avaient compris qu ils ne pouvaient rester seuls dans leur ville à attendre les représentants de commerce alors ils avaient créé un catalogue de bijoux des 1958, ils achetaient donc en commun pour obtenir des exclusivités et des prix.
Le premier catalogue fut réalisé avec une préface de Jean de la Varende , en 59 preface et dessin de couverture par Jean Cocteau, en 1960 ce fut Giono, en 1961 Touchagues et ainsi de suite.
Des 1960 ces joailliers de province décidèrent de créer une société coopérative et un atelier qui se trouvait a Nice…Rue de la Paix. Je suis passé par cet atelier.
En faisaient partie :
Daguzé à Nantes, Richard à Rouen, Vaneste à Lille, Daleau à Poitiers, Gonnet à Angers, Girolet à Orleans, Peyrot Rudin à Nice, Michelon à Montpellier, Bornand à Marseille, Dejouy à Dijon Jacquot à Nancy, Beaumont Finet à Lyon
1930 Charles DUBRET le père de Henri est décédé le 24 janvier 1930 à Vérone en Italie (mention sur son acte de naissance) Il avait 83 ans
1947 le 20/12/ meurt Henri Dubret à Méré dans les Yvelines, il avait eu deux filles et un fils né en 1903 et mort d hydrocution à l'âge de 20 ans
La suite de cet article;
https://www.richardjeanjacques.com/2021/04/trente-six-merveilleux-dessins-de.html
https://www.richardjeanjacques.com/2021/04/henri-dubret-2-eme-partie-encore-28.html
Bonjour Monsieur,
RépondreSupprimerMa soeur; mon frère et moi étions des camarades de Jean-Gérard dans les années 1950-1960 à Chesières-sur-Ollon (Suisse) où il est décédé.
Il s'illustra en Suisse à des concours de tir entre 1986 et 2005.
Ma question est la suivante: n'ayant pas d'héritier, avait-il donc fait un testament pour en faire bénéficier la SPA et La Ligue contre le cancer?
Dans l'attente de vous lire à ce sujet.
Remerciements anticipés
Pierre Chemin
cheminpi@wanadoo.fr