mardi 29 janvier 2019

Les Froment, Louise Mainguet, Meurice, Froment-Meurice: 1 ère partie.

Le premier des "Froment" fut François Froment, il est né à Mons en 1773, il s'installa en 1792 (D'après Vever), c'était un orfèvre fabricant.

Nous savons peu de choses sur lui, il avait appris son métier chez l'orfèvre Auguste


Froment Installé en 1792 ou 1795 ? 

Pour ceux qui ne le connaissent pas, Auguste est oublié, mais ce fut un orfèvre intéressant dans une période troublée de notre histoire,  je cite Henri Vever:

"Auguste, qui, après avoir été logé au Louvre sous Louis XVI, s'était installé place du Carrousel;  Auguste, était un de ces anciens Maîtres qui, après la Révolution, tentèrent de rattacher le Présent au Passé. Il avait été orfèvre en titre de Louis XVI et avait exécuté la couronne que ce Roi porta lors de son sacre, en 1774, ce qui indique qu'il était également joaillier.
Ainsi que plusieurs autres orfèvres, Auguste avait commencé par travailler le bronze, auquel le talent de Gouthière avait donné une si grande vogue. Sans égaler ce maître, il fut cependant un des plus habiles ciseleurs du  siècle.




A gauche le poinçon d Auguste avant la révolution
A droite, le poinçon d'auguste  après 1798 voir ci dessous


Description du poinçon de Henry Auguste

Établi en face des Tuileries, place du Carrousel, dans une maison démolie seulement en I852, Auguste avait ouvert un atelier qui occupait de 50 à 60 personnes; il réorganisa des travaux et s'efforça vaillamment de renouer la chaîne des traditions si brutalement brisée; mais il ne put retrouver ni des artistes inspirateurs, ni des ouvriers intelligents comme ses anciens collaborateurs, et ses productions d'alors n'approchent en rien des belles œuvres que lui-même avait exécutées autrefois. Il modifia son style en l'adaptant au goût du jour, et reçut, en commun avec Odiot, la médaille d'or à l'exposition de 1802. Ce malheureux Auguste, malgré tant d'efforts, ne put- échapper à la ruine; sa faillite fut déclarée, dit-on, le jour même où son fils fut couronné à l'Institut comme premier grand prix de sculpture. Forcé de se retirer, il vit vendre à l'encan ses modèles et ses outils.
Ainsi finit cette maison qui avait peut-être été un moment la plus importante de l'Europe."


Le père de François Désiré est mort en 1803,  François Désiré n'avait qu' un an.

Sa mère, Louise Mainguet, se remarie avec un orfèvre, Pierre-Jacques  Meurice, L’atelier d'orfèvrerie de Pierre-Jacques Meurice se situait au 12 cloître Notre-Dame. 
L'insculpation du poinçon d'orfèvre de Pierre-Jacques Meurice a été faite en 1806.




Cliquez sur toutes les photos pour les agrandir

Pierre Jacques Meurice va s’installer , à partir de 1811, 6 rue du Martroy, arcade Saint-Jean près de l’Hôtel de Ville. Cette pièce ci dessus est de lui, et a été fabriquée en 1812, c'est un sucrier en Vermeil et verre bleu Conique, la base circulaire sur quatre pieds-griffes, les bordures sur feuilles, le corps ajouré des femmes dansantes, les années en tête de l'animal la prise en framboise, la doublure assortie en verre bleu, poinçons sur le corps et le couvercle: titre, garantie et orfèvre Hauteur: 18 cm 1725 gr.
revendue par la maison Christie's


1820 Une cafetière de Pierre  Jacques Meurice




Magnifique drageoir en argent massif. en vente à la Galerie Desarnaud Paris :http://www.desarnaud-antiquaire.com/
Beau décor de quatre médaillons représentant un amour sur une barque.
Frises représentant une tète de Bacchus dans une couronne de fleurs, entourée de cygnes affrontés et rinceaux de feuilles d'acanthe. Anses à enroulements de feuilles d'acanthe et rosettes.
Base carrée, sur quatre pieds boules, ornée d'une frise de pensées et de fleurettes.
Couvercle surmonté d'une fleur exotique. Avec son intérieur amovible en cristal.
poinçons :
- Michel-Ange dit Vieillard, Paris 1819-1838, 1er titre.
- Orfèvre Pierre-Jacques Meurice.





Description du poinçon de Maître  de Pierre Jacques Meurice


Partie de poinçon de maître de PJ Meurice





Après des études au lycée Charlemagne, le jeune François-Désiré est apprenti chez le ciseleur Lenglet, avant de rejoindre la maison familiale. Lors de son mariage en 1828, son beau-père lui cède le fonds de fabricant orfèvre puis, quelques années plus tard, celui de marchand orfèvre joaillier.



Bracelet en lapis-lazuli, vers 1830 Serti de cabochons de lapis-lazuli à l'intérieur de cadres décorés de feuilles de lierre et de motifs en fil de fer d'une longueur d'environ 170 mm, poinçons titres français et marques du fabricant, étui ajusté estampé de Froment-Meurice, l'extérieur du boîtier est orné d'un monogramme et d'une couronne.



Je n'ai pas réussi à définir un style pour  cette cafetière, grande technique pour un pot atypique et oriental. Lisse et mat,  écailles, rouleaux, coquillages, pomegranata (fruits du grenadier), pin, pois, acanthe, le tout dans une très, très bonne exécution. Vermeil en très bonne qualité. Dans sa patine d'origine ,doit être repoli. Fabriqué à Paris entre 1833 et 1838. Signé Maison Meurice F.Froment Marque du fabricant: François-Désiré Froment (1833-1853)  poinçons français,  Vieillard pour Paris 1818-1838. Poids: 1320 g. Revendue par stdibs :https://www.1stdibs.com 



1832 dans le JDD


François Désiré Froment Meurice


le 07-03-1837  François Désiré Froment est officiellement autorisé à ajouter le nom de son beau-père au sien




Ce très beau "Bouillon" est il de  Pierre Jacques Meurisse, ou de François Désiré?.

Cette pièce est de style Empire, repose sur un piédestal rond avec un motif de feuille de laurier qui entoure son bord. La partie inférieure du corps du "Bouillon" est bordée d'une couronne de feuilles de laurier, tandis que le bord est orné d'un magnifique motif de palmetto qui se prolonge sous le couvercle lorsque la coupe est recouverte. Sur un côté du couvercle sont gravées deux initiales:" LD," qui se retrouvent sur le plateau de présentation.Le dessus du couvercle (ou Frétel ou encore Finial) est exquis avec une fleur complexe aux feuilles délicates, reposant sur une couronne de feuilles d'acanthe. Les poignées sont constituées de deux majestueux cygnes aux ailes déployées, sortant d'une corne d'abondance d'acanthe.
Le poinçon d'état est le  Vieillard (ou Michael Ange) -1er titre - D'où 1819 à 1838 - Paris
C'est le poinçon de maitre de   Pierre Jacques MEURICE. La marque montre un P et un M des deux côtés d’une lance de blé, reposant au sommet d’un croissant. 
Pierre Jacques MEURICE a été reçu comme maître en 1806 et a établi son magasin 12 Cloître Notre Dame. Il a ensuite déménagé en 1811 à l'Arcade St Jean, tout près de l'hôtel de ville de Paris, et s'est retiré en 1828 revendue par Silver Art, Baltimore et Marseille

En 1838, François Désiré , désormais Froment Meurice  est exproprié et s’établit 2, rue Lobau. En 1839, il engage Jules Wiese,  qui ouvrira son propre atelier en 1844. Il continua néanmoins sa collaboration avec la célèbre maison réalisant nombre de bijoux associant émail et joaillerie. Après avoir créé des bijoux d'inspiration «romantique», il mit à la mode des bijoux de goût «archéologique» incluant des pièces dans les années 1860

En 1839, à la première Exposition nationale,  François Désiré Froment-Meurice, obtint une médaille d'argent. L exposition universelle dont c'était la 9e édition, a duré 60 jours (1er mai - 29 juin), s'est tenue aux Champs-Élysées avec  3 281 exposants, qui reçurent  2 305 récompenses




"Lors de l’exposition des produits de l’industrie de 1839, Froment--Meurice, qui porte désormais ce double nom, a déjà le titre d’« orfèvre joaillier de la ville de Paris ». Son exposition, très remarquée, lui vaut une double médaille d’argent en orfèvrerie et en bijouterie. Il présente notamment un service à thé, offert par Louis-Philippe au shah de Perse. À l’exposition des produits de l’industrie de 1844, il est récompensé par une médaille d’or. Son inspiration est éclectique, et les techniques et les matériaux employés sont variés (pierres dures, émail, nielle, repoussé…). Il expose des commandes de la ville de Paris (vases commémoratifs), de l’orfèvrerie religieuse (calice destiné au pape), un bouclier consacré à l’histoire du cheval, la coupe des vendanges acquise par le duc de Montpensier." Anne Dion-Tenenbaum conservateur du patrimoine au musée du Louvre



1839 d'après Vever, bracelet sur  l histoire de Saint Louis.

Sa vocation le porta de bonne heure vers les gracieuses productions de la Renaissance. Il vit et compara les richesses de nos musées, et forma le projet de rendre à l'art de l'orfèvrerie tout le style et la poésie d'autrefois. L'exposition de 1839 marqua le premier pas de cette œuvre de rénovation ; on y admira surtout un délicieux service à thé dans le goût du seizième siècle. Ce brillant début lui valut une médaille d'argent et le titre d'orfèvre-joaillier de la ville de Paris.



1839 Un Ostensoir par François Désiré Froment

Depuis l'exposition de 1839, qui lui valut sa première récompense, la maison Froment-Meurice est toujours allée de l'avant. Faisant appel à la collaboration des artistes les plus autorisés, ne négligeant aucun soin pour que l'exécution répondît au mérite incontesté de ses modèles, elle est arrivée ainsi à surmonter toutes les difficultés dont cette fabrique est hérissée, et à produire de véritables merveilles de grâce et de bon goût.



1839 dans le "Panorama de l'industrie Française" une citation intéressante a propos de son procédé de dorure par immersion.


"La fabrique de M. Froment-Meurice,anciennement à l'arcade Saint-Jean, lit on dans le Rapport de M. Héricart de Thury, est une des plus anciennes de Paris, mais c'est à M. Froment-Meurice qu'elle doit son illustration et le haut rang qu'elle occupe par la disposition et le genre de travail qu'il a introduits dans la fabrication, au moyen de bons modèles et de ciseleurs de premier mérite. Ainsi, il a pris M. Richard pour fondeur et M. Vechte pour ciseleur, tout en faisant lui même une partie de ses dessins et modèles. Les produits exposés sont remarquables par leur bon goût, leur fini et le gracieux des formes," 



1840 C'est Vever qui dans son livre cite ce bijou, de François-Désiré en or, émail, aiguës- marines et perles


Différents poinçons et marques de Froment Meurice






L une des oeuvres de François Désiré que possède le Louvre date de 1840 environ, et c'est un vase en argent de 52 cm de haut D'après Jean-Baptiste-Jules KLAGMANN .
Offert par la Ville de Paris à l'ingénieur Emmery et présenté à l'exposition des produits de l'industrie de 1844.

C'est en 1844 après sa médaille d'or à l' exposition , que le comte de Rambuteau (qui fut conseiller d'État et pair de France, et qui a joué un rôle important en tant que préfet de la Seine de 1833 à 1848) rétablit pour lui le titre  très honorifique d'Orfèvre-Joaillier de la ville de Paris qui avait été aboli après la révolution en 1793.


 


Cette fiole en verre bleu, argenté, doré et niellé, serti de grenats elle est de François Désiré Froment Meurice  et est exposée au V&A muséum.  D'après le musée, elle aurait été fabriquée en 1851.



Surprenant bracelet turquoise de F.D. Froment Meurice

BRACELET ARTICULÉ en or d'époque Romantique à décor de serpent serti d'une turquoise cabochon et de deux rubis pour les yeux, cantonné de têtes de chouette et d'acanthes. Poinçon de fabricant, poinçon de garantie à la tête de bélier (Paris, 1819-1840). Vers 1835-1840. Poids: 38 g Provenance: Le présent objet a été offert à Rose-Émilie THOMAS, aïeule de l'actuelle propriétaire et fille du Général Baron THOMAS, intendant militaire de la ville de Grenoble, par la Princesse Louise, fille du roi Louis-Philippe et future reine des Belges. Lors d'une visite officielle à Grenoble, la Princesse aurait été touchée par la grâce de la jeune fille qui lui remettait les gants d'honneur de la ville et lui aurait offert le bracelet en question Revendu par Maitre Pillon.



Conçues comme des Girandoles, chaque ensemble est serti de diamants en forme de coussin soutenant trois pendentifs en diamant en forme de poire, ainsi que de crochets et de clips, surmonté d'un étui ajusté signé Froment-Meurice. Sotheby's n' a apparemment pas relevé les poinçons et se fie à l inventaire de l'archiduchesse Marie Anne d'Autriche, princesse Elie de Bourbon Parme
Autrefois dans la collection de Marie-Thérèse de Savoie, duchesse de Parme (1803-1879).
. Une paire de grandes boucles d'oreilles en diamants, chacun de gros diamants et de trois grosses gouttes, dans un écrin en cuir bleu foncé. Ces boucles d'oreilles de Marie Thérèse de Savoie, Duchesse de Parme, femme du duc Charles II de Parme et léguées par elle à son petit-fils Robert Ier duc de Parme ". 


Coupe française en argent et agate, en vermeil, attribuée à François-Désiré Froment-Meurice, Paris, vers 1840 sur quatre pieds de perles, la base appliquée avec un cavalier tuant un guerrier turc, la tige en forme de pin surmontée d'un bol en agate ovale de 15,5 cm de hauteur





Flacon en  cristal de roche et  forme balustre, flacon recouvert d'or et d'argent représentant  des feuilles de vigne, des oiseaux et des putti,un  couvercle à charnière avec grenat cabochon sur le faîte, bouchon doré de  100 mm de haut



A cette époque en 1841 l' utilisation du visage et du corps  féminin en bijouterie était considéré comme déplacé.
François Désiré, l avait dessiné et ce fut Pradier qui l'exécuta, il représentait deux femmes nues alanguies.
Vivienne Becker, écrit que ce fut une exception et qu' il fallut attendre les années 1880 pour voir apparaître plus régulièrement des corps féminins en bijoux.


Ce bracelet est conservé   au Musée des Arts Décoratifs , La conservatrice du Musée nous indique que c'est une création de François Désiré Froment Meurice, l orfèvre qui l a réalisé pour lui est James dit (Jean Jacques ) Pradier, le sculpteur est Jules Wieze
MesuresH. cm : 7,4 - Diam. cm :  c'est un don de Henri Vever qui le céda au musée en 1924 ©photo Les Arts Décoratifs/Jean Tholance La date est gravée, Il est gravé aussi "Pradier Statuaire, F.D. Froment Meurice.





Celui ci est d'un travail plus grossier, il est exposé et conservé au Musée de la Malmaison Argent ; argent doré ; grenat ; opale ; émail.


Je recopie le texte du Musée:


Historique
Ce bijou a été réalisé pour Mme Guillaume Bouclier (1811-1876), amie de Victor et Adèle Hugo. Le gendre de Cornélie Bouclier, père de la donatrice, était Albert de la Fizelière (1819-1878), homme de lettres. Sa fille, Marthe Ritti de la Fizelière (1865-1944), donatrice de ce bijou au musée de Compiègne, était sculpteur, auteur d’une Cosette d’après les Misérables, exposée au Salon de 1902 et conservée au musée des Beaux-Arts de Besançon. 
Don de Mme  Marthe Ritti de la Fizelière, ce bracelet est entré au musée national du palais de Compiègne en 1930.

Description
Bracelet rigide articulé dont l’ouverture à cliquet se fait à la partie supérieure. Deux femmes allongées sur des peaux de bête et à demi dénudées sont ciselées de part et d’autre d’un petit coffret à parfum émaillé de bleu et garni de pierres de couleur, dont le couvercle s’ouvre sur une cassolette en argent doré (vinaigrette) encadrée de feuilles d’acanthe émaillées de vert ; il y reste un fragment durci de la petite éponge imbibée de vinaigre aromatique que l’on y plaçait. Sous le coffret le bracelet prend la forme d’une loutre (?), dont dépassent la tête, aux yeux incrustés de pierres rouges, et les pattes.
Il se présente sur une base d’écrin en velours noir, dont la partie supérieure a disparu. Au dos, étiquette ovale dorée portant l’inscription « Froment-Meurice orfèvre-joaillier de la Ville de Paris. Hôtel de Ville, rue de Lobau, 2 ».

Commentaire
Pour ce bracelet, véritable pièce d’orfèvrerie, François-Désiré Froment-Meurice a fait appel au sculpteur James Pradier. Cette association entre orfèvre et sculpteur était alors fréquente. Ils collaborèrent à plusieurs reprises pour la réalisation de bijoux et de statuettes. La pièce présentée ici est une réplique en argent doré d’un premier bracelet en or, réalisé par François-Désiré Froment-Meurice en 1841, qui est conservé au musée des Arts décoratifs à Paris (inv. 24384).

François Désiré était un ami de Victor Hugo qui lui dédia ce poème

Nous sommes frères : la fleur
Par deux arts peut être faite.
Le poète est ciseleur,
Le ciseleur est poète.

Poètes ou ciseleurs,
Par nous l'esprit se révèle;
Nous rendons les bons meilleurs,
Tu rends la beauté plus belle.

Sur son bras et sur son cou
Tu  fais de tes rêveries,
Statuaire du bijou,
Des palais en pierreries!

Ne dis pas : Mon art n'est rien...
Sors de la route tracée,
Ouvrier magicien,
Et mêle à l'or la pensée !

Tous les penseurs, sans chercher
Qui finit ou qui commence,
Sculptent le même rocher.
Ce rocher, c'est l'art immense.

Michel-Ange, grand vieillard,
En larges blocs qu'il nous jette,
Le fait jaillir au hasard ;
Benvenuto nous l'émiette.

Et, devant l'art infini
Dont jamais la loi ne change,
La miette de Cellini
Vaut le bloc de Michel-Ange.

Tout est grand. Sombre ou vermeil,
Tout feu qui brille est une âme.
L'étoile vaut le soleil ;

L'étincelle vaut la flamme.

22 octobre 1841 
1. Les Contemplations. Livre I, Aurore.




Vase Vers 1843  Paris Argent, argent doré, malachite Médaillon en malachite de Pradier ; figures modelées par Schoenewerk 
Offert par les hospices civils de Paris au baron de Feuchères et présenté à l'exposition des produits de l'industrie de 1844.



Coupe des Vendanges Vers 1844 de François Désiré en agate, argent, vermeil et émaillé, perles H. : 35 cm.
Les artisans ayant participé a cette oeuvre sont :J. Wiese, A. Vechte, L.-A. Mulleret, ciseleurs, d'après A.-V. Geoffroy-Dechaume La Coupe avait été acquise par le Duc de Montpensier. Antoine d’Orléans (1824-1890), duc de Montpensier, est le fils cadet de Louis-Philippe Ier, le dernier roi qui régna en France de 1830 à 1848.




La revue "Le Drogman" cite Froment Meurice comme ayant reçu la légion d honneur grâce à l exposition de 1844 , il est intéressant de noter que la décoration était devenue l'Ordre Royal et intéressant aussi de voir les autres récipiendaires.


Bouclier consacré à l histoire du Cheval, chef d oeuvre de ciselure, c'est une des pièces importantes de l exposition de 1844, souvent citée dans la presse et les livres



1844 dans "le Cabinet de l'amateur" a propos de l ostensoir ci dessus

Les travaux de M. Froment-Meurice., orfèvre de la ville de Paris, ont tenu tout ce que semblait promettre un artiste intelligent et amoureux de son art. Distingué déjà à l'exposition de l'année 1839, cette année ses productions étaient nombreuses et variées. M. Froment-Meurice a le sentiment, de la grande orfèvrerie; rien de meilleur que sa première idée, et il suffira de citer parmi les pièces principales de son exposition, deux grands ostensoirs

Son oeuvre est partout: au Vatican, sur la table du Pape; de lui aussi , est l'ostensoir de la chapelle de notre Saint-Père. Le bouclier de Froment-Meurice appartient à l'empereur de Russie; la reine Victoria possède de ce grand ouvrier une aiguière, et le prince Albert un couteau de chasse. A Parme, il a laissé sa toilette, au comte de Paris un coffret en fer ciselé; il a fait la parure de mariage de Mme la duchesse de Montpensier. Pour M. de Rothschild, Froment-Meurice a ciselé des candélabres dignes d'éclairer le château de Choisy; pour M. le duc de Luynes, il a dressé un admirable service de table avec ce petit adage latin : « Sans Bacchus et sans Cérès, adieu Vénus! «car un rien l'inspirait; il était toujours à la recherche de toutes choses, et de toutes choses il faisait son profit.Un jour qu'un de ses plus riches bracelets avait accroché la dentelle d'une dame et l'avait même
blessée au bras : « O malheureux ! lui dit-on, vous voilà aussi maladroit que cet orfèvre dont il est parlé dans l'Iliade. — Et que dit-elle, votre Iliade? reprit Froment-Meurice en riant à demi. — Elle dit qu'il ne faut pas qu'un bracelet ressemble à un cent d'épingles.
Ecoutez plutôt l'ironie de Minerve à Jupiter quand Vénus vient se plaindre d'avoir été blessée par Diomède: « O Jupiter ! rassure-toi, ce n'est rien, cette blessure de Vénus. Sans doute, comme elle amenait « à Troie une belle Grecque richement vêtue, elle aura heurté sa main contre une « agrafe d'or et se sera fait cette blessure. »—Ah ! maladroit que je suis ! s'écria Froment-Meurice. » 
Six mois après, il avait fabriqué le merveilleux bracelet de l'exposition de 1844... 
Extrait du livre de Philippe Burty, le bracelet auquel il fait référence est celui ci dessous.




1844 je recopie le site 1Stdibs  https://www.1stdibs.com  dont le texte est intéressant:
Cet incroyable bracelet du français François-Désiré Froment-Meurice (1802-1855) est une véritable œuvre d'art joaillière. Orfèvre et bijoutier le plus distingué de son temps, les œuvres de Froment-Meurice présentent un mélange étonnant de motifs de la Renaissance et de rococo pour créer des chefs-d'œuvre singuliers qui ont captivé les connaisseurs du monde entier. Cette pièce particulière est confectionnée en or finement ouvré sous forme de guirlandes de lierre émaillé, tandis que des amours argentés flanquent une briolette à topaze rose. La topaze rose additionnelle et les perles blanches élégantes embellissent encore cette création éblouissante. François-Désiré Froment-Meurice est considéré comme l'un des plus grands orfèvres et joailliers du XIXe siècle.




Email, argent doré,  perles et topaze





 La maison Sotheby's a revendu cette superbe  coupe exceptionnelle coupe en argent et vermeil sertie de turquoises, améthystes et perles par Jules Wièse,  vers 1845, de style néo-gothique, le pied de la coupe orné d'animaux entre turquoises et perles : un lézard, une écrevisse, une grenouille, une anguille et un poisson, les anses surmontées de deux hérons, signée FROMENT MEURICE et numérotée 4775
Haut. 29 cm, 1.380 g 





Détails du pied de cette coupe


1845 Broche argent vermeil  Victoria et Albert Muséum
 Broche, en argent et en vermeil, moulent des figures de deux anges encadrant une pierre (quartz traité).Broche en argent coulé en forme de deux anges encadrant une pierre de quartz, probablement un pastiche de l'oeuvre de Froment-Meurice et Rudolphi, France (Paris), vers 1844
Froment-Meurice, François-Désiré,(fabricant)  Rudolphi, Frédéric-Jules, né en 1808 (fabricant) Hauteur: 3,4 cm, Largeur: 3,5 cm, Profondeur: 1,3 cm 
Fabriqué à Paris. Probablement un pastiche peu coûteux des travaux de Froment-Meurice et Rudolphi. Pour un autre exemple du travail de Rudolphi, voir M.50-1981.

"Que veut dire le musée en employant le mot "Pastiche" car un pastiche est une imitation du style d'un auteur ou artiste, qui ne vise pas le plagiat.  Le pastiche est à différencier de la parodie ou de la caricature, bien que le mot « pastiche » puisse être employé comme un synonyme de parodie". NDLR

Mr Burty dans son livre sur Froment Meurice écrivit: 
"La veuve de l'artiste joaillier en a conservé une, l' Harmonie, dont  quelques parties sont émaillées à la façon du XVIe siècle; l'Harmonie joue de la viole, entourée de génies qui
la caressent, chantent ou dansent."
Ci dessous quelques broches Harmonie trouvées dans les salles des ventes ou chez des antiquaires





Plusieurs broches sont poinçonnée Jules Wieze.   
M. Wiese, ancien contremaître. de Froment-Maurice "Entré en 1839  comme ouvrier chez Froment , à raison de 3 fr. 5o, en 1844., il gagnait 10 francs et il s'établissait à son compte mais ne travaillait que pour son ancien patron.(Philippe Burty 1883)



















Ces broches toutes différentes démontrent que Froment Meurice fabriquait des séries, à tous les prix



Cet ensemble se trouve au Musée d'Orsay avec cette légende:
Il a été commandé par souscription des dames légitimistes de France à l'occasion du mariage en novembre 1845 de Louise-Marie-Thérèse de Bourbon, petite-fille de Charles X, avec le prince de Lucques, futur duc Charles III de Parme. Son décor constitue une évocation nostalgique et idéalisée d'un Moyen Age fidèle à son roi et à son Dieu, en même temps qu'une exaltation de la France traditionnelle et des liens du mariage. Les lis et les roses de France se mêlent au lierre, symbole de la fidélité conjugale.

François-Désiré Froment-Meurice (1802-1855) avec la collaboration de l'architecte Duban, des sculpteurs Feuchère et Geoffroy-Dechaume, de l'ornemaniste Liénard, des émailleurs Sollier, Grisée, Meyer-Heine. Toilette de la duchesse de Parme. Vers 1847
Argent partiellement doré, cuivre doré, émail peint sur cuivre, verre bleu, émeraudes et grenats. H. 210 ; L. 188 cm

Envoyé à Londres en 1851 pour l'Exposition universelle, avant d'être remis à la Duchesse, ce mobilier de prestige se réfère à diverses civilisations - Occident et Orient - et réalise une synthèse des styles de différentes époques, de Saint Louis jusqu'à Louis XIV.

Les coffrets à bijoux dont la forme rappelle les châsses mosanes du XIIe siècle sont décorés des portraits de vingt Françaises illustres par leur piété, leur courage et leur talent littéraire, telles Blanche de Castille, Jeanne d'Arc ou Clémence Isaure. L'aiguière et le bassin mêlent des sources islamiques et renaissance, tandis que les candélabres s'inspirent de modèles du XVIIe siècle en bronze. Le style indécis de l'ensemble manifeste finalement un éclectisme qui devait par la suite dominer les arts décoratifs sous le Second Empire.
François Désiré installé dans le quartier de l'Hôtel de Ville de Paris en 1828, il se déplace dans le quartier de la Madeleine après 1848. Pendant ces journées, il fait partie de la Garde nationale au service de l'hôtel de ville. Puis il déménagera au 50 rue du faubourg Saint-Honoré



La pyxide de l'église de la Madeleine à Paris crée par François Désiré F.M.    
 La pyxide est un petit vase rond, à fond plat sans anses et généralement doté d'un couvercle commun de l'antiquité gréco-romaine. Cette petite boîte servait à stocker des produits cosmétiques (fard ou poudre) ou de coffret à bijoux. 
A l'origine, les deux variétés de pyxides fabriquées avaient soit un fond plat soit un fond pointu. Les pyxides à fond pointu ne furent plus utilisées après le IXe siècle, alors que celles à fond plat perdurèrent tout au long de la période géométrique *, s'élargissant avec le temps. 
Le Moyen Âge voit un déplacement de sa fonction en en faisant un coffret à hosties.
*L’époque géométrique désigne l'une des cinq périodes de l'histoire de la Grèce antique, allant approximativement de 900 à 700 av. J.-C.


1848 Grand Ostensoir de la Madeleine par François désiré

Un ostensoir est un objet liturgique de l'Église catholique romaine,  et de l'Eglise anglicane, dans lequel est présentée une hostie consacrée à l'adoration des fidèles et qui est généralement placé sur un autel. Monté sur un pied, il consiste aujourd'hui en une custode de verre entourée de rayons qui lui donnent l'apparence du soleil.


Ostensoir de la Madeleine par François désiré F.M.

Lorsque le Saint-Sacrement est exposé, les croyants s'agenouillent, en marque de respect devant celui qu'ils considèrent comme étant Dieu.


Grand reliquaire de l' église de la Madeleine à Paris
Au sujet de tous ces accessoires religieux fabriqués par François Désiré Froment Meurice pour l'église de la Madeleine à Paris, je vous conseille de lire le bel article de Mme Valérie Goupil :  https://www.latribunedelart.com/la-madeleine-ou-le-plus-bel-ecrin-des-froment-meurice



J ai emprunté avec son autorisation la photo de ce bijou qui se trouve sur le site de Valérie Goupil:  Il daterait  de 1850?


A quelle date Eugène Sue écrivit-il ces courriers à François Désiré, je ne sais, mais je vous les confie:
Si je n'avais pas ici beaucoup à payer pour mes constructions, je vous
enverrais de l'argent comptant, mais vous pouvez regarder mes billets comme tel.
Je n'aurai pas besoin de l'argenterie avant le 10, et à dater du 10,je vous écrirai le jour où vous aurez la bonté de la faire transporter aux voitures de mon beau-frère, M. Caillard.
Je vous remercie aussi pour les vases de cristal rouge. Je crois que cela fera mieux.
Je voudrais aussi que les petites coupes pour mettre les fleurs fussent de cristal
rouge et les corbeilles de repoussé bien soudées au candélabre pour qu'elles ne
vacillent pas. On enlèverait les coupes pour y mettre des fleurs.
Adieu, mon cher Benevenuto,je suis ivre de joie d'être au milieu des bois et de mes chiens, je chasse comme un Nemrod, et je m'éloigne de plus en plus de cette horrible vie de Paris.
Tout et bien à vous.
Rappelez-moi au bon souvenir de Madame Froment-Meurice.
EUGÈNE SUE.

Cher Benevenuto, ne me maudissez pas, c'est encore moi. Il faudrait que vous eussiez la complaisance de donner un mot au porteur qui irait chercher chez Richard quatre médailles à votre choix, à peu près du diamètre des têtes, parce que je m'en sers pour les parties saillantes, et je mettrai les médailles au milieu.
Mon porteur les porterait à Montbro, et je vous les renverrais afin que votre homme puisse les ruolzer. Si cela le gêne trop, renvoyez-moi toute cette chaudronnerie et Montbro se tirera, d^affaire, car il crie comme un paon, « qu'il est en retard », etc., et je suis aux regrets de vous ennuyer de cela, vous qui avez mis tant de bonne et aimable obligeance.
A demain, je l'espère. Tout à vous, EUGÈNE SUE.
J'attends toujours demain avec une impatience inouïe... Que vous seriez donc
aimable d'en avoir pitié et de me dessiner tout...

Eugène Sue l' appelait Benvenuto en le comparant a Benvenuto Cellini

Autre chose :j'ai le vice du grog,parfois du vin chaud : pourriez-vous me faire un pot d'argent qui contînt à peu près une bouteille au moins, le dit pot avec couvercle ou sans couvercle, comme vous le voudrez, et avec quelque figurine qui rappelle le service ?
Si vous pouviez m'envoyer un croquis et le devis de ce que cela pourra me coûter, vous seriez mille fois bon.



Exception, ce petit reliquaire quadriforme (d'autres disent Quadrilobes) de l'église de la Madeleine fut fabriqué par Emile Froment Meurice.



Coffret vesta en argent recouvert d'émail et de bijoux, orné de bijoux, Jules Wièse pour François-Désiré Froment-Meurice, Paris, vers 1848: debout, rectangulaire avec des coins coupés, chaque côté avec des médaillons ovales ornés d’allusions incendiaires: le char d’Hypérion et une Vierge Vestale, sertie de gemmes roses de formes diverses, sur un fond turquoise, le couvercle à ressort surmonté d’un putto globe portant les signes du zodiaque, s'ouvrant pour révéler quatre compartiments argentés, poignées de volutes surmontées d'un oiseau de paradis, symbole de l'amour, quatre supports à dragon en argent massif , non marqués de 12,5 cm, hauteur. revendu par la maison Sotheby's





Rare coupe couverte en argent et vermeil sertie de miniatures, par François-Désiré Froment-Meurice, Paris, vers 1849
reposant sur un pied en jaspe sanguin serti de quatre miniatures ovales représentant des scènes de comédie, les deux anses en forme d'anges, l'un tenant un miroir, l'autre un masque de comédie, la prise du couvercle formée d'un couple d'amoureux habillé dans le style Renaissance, le couvercle gravé à l'intérieur FROMENT MEURICE 
Revendue par la maison Sotheby's



François-Désiré FROMENT-MEURICE a réalisé  , d'après Pierre Louis Rouillard cette extraordinaire "Chope" en ivoire et vermeil  vers 1849.



Froment-Meurice et l’éclectisme

Montrant le célèbre orfèvre assis, de trois quarts, les bras croisés et le regard assuré derrière des petites lunettes, le portrait lithographique de François-Désiré Froment-Meurice ne correspond guère à l’image que l’on donnait de lui au moment de son décès en 1855. On louait alors sa « bonté infinie », son ardeur au travail qui l’eût autorisé à mourir, certes « riche et honoré », mais après un repos mérité. Enfin, on notait surtout l’attention particulière qu’il témoignait à ses collaborateurs, qui lui portaient une « affection sans bornes ». C’est le portrait d’un chef d’entreprise paternaliste plus que celui de l’artiste qui créa l’orfèvrerie romantique française.

Présentées sur des gradins sans grand ordre ni hiérarchie, les œuvres sélectionnées, qu’elles soient religieuses ou civiles, empruntent leurs styles et leurs formes à différentes périodes de l’histoire.

La pièce principale, le surtout du duc de Luynes, trône au centre de l’exposition. Représentant Bacchus, Cérès et Vénus sur un globe, elle emprunte sa composition à la sculpture de la Renaissance. Par sa taille et sa technique (une figure en ronde bosse entièrement en argent repoussé), elle fut unanimement reconnue comme une pièce majeure.

Le coffret à bijoux et l’aiguière de la toilette créés à l’occasion du mariage du duc de Parme avec la petite-fille de Charles X sont des pièces inspirées du Moyen Âge, de la Renaissance et de l’Orient. Réalisé à la gloire des Bourbons et des valeurs traditionnelles dont ils sont les garants, cet ensemble commandé par les femmes légitimistes françaises sous la monarchie de Juillet constituait une étonnante œuvre de propagande ainsi qu’une prouesse technique (renouveau du travail de l’émail et du nielle, utilisation abondante de l’acier...).

D’un modèle très proche des coffrets de la duchesse de Parme, ces deux reliquaires destinés à l’église de la Madeleine devaient, au meilleur coût possible, allier la somptuosité des matériaux à l’austérité néoclassique de l’édifice. Ils représentent saint Vincent de Paul entouré d’enfants et sainte Marie-Madeleine repentante.



Portrait de  François Désiré Froment Meurice dans l Illustration du 12 mars 1855, l année de sa mort  portrait gravé par Charles Rambert


Également créés pour l’église de la Madeleine, cet ostensoir en argent et son exposition, en cuivre, sont des œuvres très marquées par le goût néo gothique aussi bien dans le dessin « rayonnant » des ornements que dans les détails des figures. Simplement réalisée en cuivre, l’exposition monumentale a été conçue pour être facilement démontable, de manière à rendre son utilisation plus aisée.

Ce « bouclier aux chevaux » est orné de trois bas-reliefs en argent repoussé. Il a été offert par le Prince Président  au vainqueur des courses de Chantilly en 1849.
Les autres œuvres présentées (garniture de cheminée, services de table, bijoux…) sont dans le goût du gothique allemand ou dans les styles Louis XIV et Louis XV. On trouve en outre de petits objets-insignes créés pour le pape Pie IX (un encrier en or) ou le comte de Paris (un coffret en argent et fer forgé).

La clientèle de Froment-Meurice, dit « le Cellini de son temps », apparaît donc extrêmement variée, ce qui témoigne de ses bonnes relations avec les différents partis politiques qui s’opposent en Europe au milieu du XIXe siècle. Son succès s’explique principalement par le savoir-faire encore inégalé dont il fit preuve dans ses créations.

Cependant, l’orfèvre n’hésitait pas à réaliser des objets plus simples et moins coûteux qui assuraient la subsistance de sa maison et de ses ouvriers de manière, comme il l’écrit lui-même, « à mettre ainsi les objets d’art et le goût à la portée de tous et de les populariser suivant les moyens de chacun »
Tiré du site: https://www.histoire-image.org





Après la Révolution de 1848, Froment-Meurice quitte le quartier de l’Hôtel de Ville pour la rue du Faubourg Saint-Honoré. Il obtient à l’exposition de 1849 une nouvelle médaille d’or. On remarque particulièrement le surtout de table commandé par le duc de Luynes, en 1846 entièrement réalisé au repoussé, exposé en 1851, au Cristal Palace de Londres,
: milieu de table : H : 0.105 - L : 0.075 - Pr : 0.610.
1 à 4 : coupes des Saisons : H :0.340 D : 0.220.
1 et 2 : candélabres : H : 0.114 - D : 0.370.

L'Exposition de 1849 valut à M. Froment-Meurice une « nouvelle médaille d'or ».M. Wolowski, rapporteur pour les classes « orfèvrerie, joaillerie, bijouterie », lui donna des éloges sans réserves.Il terminait par ce passage que nous transcrivons, pour les noms d'artistes dont il constate le mérite, et aussi parce que, plus loin, en 1855, à propos de l'incident Planche, nous n'aurons qu'à y renvoyer.

Comme tous les hommes d'un vrai mérite, M. Frôment-Meùrice s'attache avec scrupule à faire ressortir les services rendus par les collaborateurs qu'il a su s'adjoindre, peintres, sculpteurs, ciseleurs, ouvriers habiles. Il a toujours eu soin, pour chacune des pièces remarquables de son exposition, d'indiquer ceux qui l'avaient secondé.
C'est ainsi que, sans parler des artistes dont nous avons déjà signalé les noms,
M. Froment-Meurice a particulièrement insisté sur le mérite de ses deux contres maîtres,
MM. Babeuret Wisset, ainsi que sur celui de MM. Frémonteil et Croville, tous deux ses anciens apprentis, qui n'ont pas quitté sa fabrique depuis vingt ans.
Les quatre ciseleurs qui ont exécuté les figures en repoussé du groupe de M. de Luynes, sont MM. Muleret, Alexandre Daubergue, Fannière et Foux; trois d'entre eux ont passe par t'atelier de M. Vechte et se montrent les dignes élèves d'un si grand maître. M: Fannière est le neveu et l'élève du regrettable Fauconnier.
M. Sollier,émailleur, a fait preuve du plus grand talent. Enfin M. Froment-Meurice a payé un tribut de reconnaissance au dessinateur-sculpteur dont l'expérience et le goût ont contribué
à placer son atelier à un rang si élevé, à M. Liéhard, un des artistes qui ont le plus fait pour la splendeur de notre industrie "

Livre: François Désiré Froment Meurice , Argentier de la Ville de Philippe Burty





La maison Sotheby's a revendu ce bracelet en vermeil et émail, de F.D. Froment-Meurice, années 1850, Le centre est conçu comme un ange ailé représentant Harmonie jouant sur un violon sous un baldaquin gothique, avec un bracelet composé de maillons de travail ouverts à enroulements appliqués d'émail bleu et blanc, longueur d'environ 178 mm, signés Froment-Meurice, Poinçons français, marques de fabricant pour Wièse .





Broche en argent et rehauts de vermeil figurant une muse ailée jouant de la lyre (Euterpe), dans un entourage feuillagé blasonné (vierge). de François Désiré Froment Meurice
Signé en toutes lettres au revers. Poids : 14,7 g - hauteur : 5,9 cm - largeur : 4 cm




1850 annales de Poussery

Froment Meurice avait beaucoup d'amis , des journalistes des ecrivains; Ainsi Théophile Gautier disait de lui:

Dans ce groupe éclatant de poètes, de peintres, de sculpteurs, de musiciens, Froment-Meurice, et c'est un grand honneur, sera l'orfèvre; il cisèle l'idée que cette forte génération a chantée,peinte, creusée, modelée; il apporte au trophée de l'art du XIX<= siècle une couronne aux brillantes feuilles d'or, aux impérissables fleurs de diamant.
Victor Hugo, dans une odelette charmante, l'a « appelé le statuaire du bijou »; Balzac, le Dante de la Comédie humaine, ne manque jamais d'attacher au bras de ses grandes dames ou de ses courtisanes, de ses duchesses de Maufrigneuse et de ses Aurélie Schartz, un bracelet de Froment-Meurice.
Ce serait un long travail que de récapituler les oeuvres nombreuses qui ont valu à Froment-Meurice la réputation qu'il laisse... Il a su varier à l'infini la création fantasque du monde de l'ornement où la femme jaillit du calice de la fleur, où la chimère se termine en feuillage, où la salamandre se tord dans un feu de rubis, où le lézard d'émail fuit sous les herbes d'émeraude, où l'arabesque embrouille àplaisir ses entrelacs et ses complications; il a fait onduler,sous des néréides d'argent aux cheveux d"or vert, des flots de nacre, de burgau, de perles et de corail; sous les pieds des nymphes terrestres, il a mis un sol de diamants, de topazes et de pierres fines; aux pampres de métal il a mêlé des vendangeurs d'ivoire, enchâssé dans ses tabatières des miniatures de moissonneurs, et fait de sa boutique un antre étincelant comme la caverne d'Aladin, le trésor du calife Haroun-al-Raschid,le puits d'Aboulcasem ou la voûte verte de Dresde.
Froment-Meurice n'a pas beaucoup exécuté par lui-même, quoiqu'il maniât avec beaucoup d'adresse l'ébauchoir,le ciselet et le marteau. Il inventait, il cherchait, il dessinait, il trouvait des combinaisons heureuses; il excellait à diriger un atelier, à souffler son esprit aux ouvriers. Son idée, sinon sa main, a mis un cachet sur toutes ses oeuvres. Comme un chef d'orchestre, il inspirait et conduisait tout un monde de sculpteurs, de dessinateurs, d'ornemanistes, de graveurs, d'émailleurs et de joailliers : car l'orfèvre aujoui'd'hui n'a plus le temps de ceindre le tablier et de tourmenter lui-même le métal pour le forcer à prendre des formes nouvelles. Pradier, David, Feuchères, Cavelier, Préault, Schoeivwerk, Pascal, Rouillard ont été traduits en or, en argent, en fer oxydé, par Froment-Meurice.Il a réduit leurs statues en épingles, en pommes de cannes, en candélabres, en pieds de coupes, les
entourant de rinceaux d'émail et de fleurs de pierreries, faisant tenir à la Vérité un diamant pour miroir,donnant des ailes de saphir aux Anges, des grappes de rubis aux Erigones. Du reste, il ne cherchait à absorber la gloire de personne, sachant que la sienne lui suffisait, et aux expositions il indiquait loyalement les noms de ses collaborateurs,artisans ou artistes...


Revendu par Mtre Collin du Bocage , ce cheveu de l empereur Napoléon 1er  Contenu dans un billet fermé portant l’inscription manuscrite à la plume :

" Ce cheveu de l’Empereur a été donné par moi à Mr Froment-Meurice, Paris 19 février 1850. O. de Las Cases" 

Membre de la famille du comte de Las Cases qui suivit l’empereur Napoléon Ier à Sainte-Hélène




De Froment Meurice cet ensemble composé d'un bracelet en cheveux tressés et trois broches en or jaune 18k (750) ciselé et ornés de camées à l'antique. Travail français.
Ecrin en forme, revendu par la maison Aguttes  Poids . total: 30,80 grs https://www.aguttes.com






Particulièrement réussi, les  proportions, les  couleurs , revendu par l' Hotel des ventes, Nice Riviéra, ce bracelet articulé en argent 800 millièmes et vermeil, composé de maillons à décor feuillagé finement ciselé. Il est centré d'un motif démontable habillé d'un cartouche en or 750 millièmes et cristal de couleur grenat décoré d'un monogramme RL sous couronne Comtale, le dos nacré, épaulé de 2 angelots ailés, l'ensemble rehaussé de bouquets de fleurs ponctués de rubis. Il est agrémenté d'un fermoir à cliquet en or 750 millièmes. Poinçon de maître. Vers 1850. Poids brut: 88.80 g. Long : 18 cm Larg: 6.3 et 1.7 cm. Un bijou similaire est répertorié dans le livre ''Jules Wièse und sein Atelier'' par Silke Hellmuth photo Kat.41a, page 221.





La maison Auction Eve  http://www.auctioneve.com  a revendu cet étonnant et rare bracelet sculpté et ciselé en argent 800 millièmes vermeillé à décor de grappes de raisins rehaussées de petites perles fines baroquées et de feuilles de vignes émaillées. Il est agrémenté d'un fermoir à cliquet en or 750 millièmes. Vers 1850. Poinçon de maître de Jules Wiese.



Exceptionnelle châtelaine en or jaune et argent rehaussé d'émail de style néo-gothique. Elle est surmontée d'une couronne comtale en or sertie de 9 perles blanches. Au centre est suspendue une montre à fond blanc, chiffres romains et pourtour émaillé brun (léger manque) au dos se trouve un monogramme ES. Les 3 chaînes de suspensions sont ornées d'angelots , de quadrilobes sertis d'émeraudes. Sont accrochés un cachet et une clé. Avec sa chaîne de montre assortie. Dans son écrin d'origine en cuir estampé du monogramme E.S surmonté de la couronne comtale. Poinçon: tête d'aigle. Signée: Froment Meurice.
Poids brut: 78,8 g ; L: 20 cm  revendue par maitre Haynault




BROCHE / PENDENTIF EN EMAIL, PERLE ET DIAMANT DE FROMENT-MEURICE, ENVIRON 1850 revendu par la maison Sotheby's
Conçu comme une croix latine, décoré avec un fond en émail noir, appliqué avec des motifs feuillus en émail blanc, suspendant trois gouttes articulées à fleurs florales coiffées, accentué de diamants en forme de coussin, de forme circulaire et rose, les points cardinaux incrustés de rose ajouré , rouleaux en émail blanc et noir, signés Froment Meurice, marques de dosage françaises, bélière pendante amovible, ajustement des épingles, 






 La maison Sotheby's a noté: boîtier ajusté de FROMENT-MEURICE, ORFÈVRE JOAILLIER BIJOUTIER, DE LA VILLE DE PARIS, 37 RUE DE HONORÈ
L adresse était: 372 Rue Saint Honoré à Paris





Spectaculaire et importante cloche de table en argent massif de style Louis XV à décors de cannelures et rocailles. Poinçon Minerve. Orfèvre: François-Désiré Froment Meurice Long.: 45 cm, p
oids net.: 1 616 g revendu par maîtres : Delon Hoebanx http://www.delon-hoebanx.com




Pendentif néo-gothique en argent et or par Françoise-Désiré Froment-Meurice vers 1851
le centre est doré et représente un croisé prenant congé de sa dame accompagnée de deux pages. Elle est encastrée dans un cadre architectural en argent oxydé de tracés gothiques avec deux "fenêtres" en verre bleu, une marque de maître en forme de losange, FL, encadrant une balance la boucle de suspension, hauteur 6.5cm.



Calice du Pape


"L'Exposition de 1851, à Londres, vit reparaître une partie de ce que Froment-Meurice avait expose en 1849. Il y ajouta un calice en or pour le Pape, et que le rapporteur, M. d'Albert de Luynes, décrivait avec une visible estime :
Dans cette belle pièce de bijouterie, la coupe est soutenue par des lys, des épis émaillés et des grappes de raisin en perles noires ; sur le fût, l'Ecce homo, saint Joseph et la Vierge, en relief,, sont séparés par des émaux représentant la naissance de Jésus-Christ, la présentation donnaient à ce calice un mérite proportionné à sa destination religieuse."
Philippe de Burty




Flacon et bouchon français en verre de cobalt monté sur argent, François-Désiré Froment-Meurice, Paris, vers 1870.  37 cm de haut

les montures ajourées gravées de dauphins et de feuillages, d'un côté appliquées d'un médaillon de Cupidon et de Vénus, sur un pied niellé et doré, assorti de perles de verre à dos rouges .
Ce flacon reproduit une version presque identique, maintenant dans la collection Victoria & Albert, qui a été réalisée pour la grande exposition de 1851 à Londres, à laquelle François-Désiré Froment-Meurice a reçu une médaille du Conseil. revendu par Sotheby's



Coupe en agate mousse et argent émaillé par François-Désiré Froment-Meurice, Paris, datée 1853, reposant sur quatre pieds en forme de tortue et nénuphar soutenant une base carrée plaquée de malachite sur laquelle figure un Amour armé d'un trident serti d'une perle terrassant un dragon, adossé à un bouquet de feuilles d'eau et roseaux sertis de perles, signée sous un des pieds Froment-Meurice 1853 Haut. 19,5 cm

Le modèle de l'Amour terrassant un dragon est également présent sur une coupe de style néo-gothique datée de 1849, offerte par le baron James de Rothschild en 1851, et illustrée dans Trésors d'argent, les Froment-Meurice, musée de la Vie Romantique, 2003, p.12.
Revendu par Sotheby's


Froment Peurice fut élevé a la distinction d'Officier de la Légion d'Honneur en 1851.
Une erreur dans ce texte Froment-Meurice, n'a pas été Chevalier de la Légion d'Honneur en 1834, mais en 1844.


Etonnante bouteille en cristal de François désiré Froment Meurice  vers 1854



Milieu à fin XIXe siècle François-Désiré Froment-Maurice
Matériaux : Diamant, or 18 carats, argent Taille : L4.8cm x l5.5cm
Revnedu par : https://www.louvreantique.com/


Dans le Livre de Vever La Bijouterie Française



Bague en acier et or, coulée et reprise en ciselure la lunette en forme de niche dans laquelle se trouve une muse fréquentée par deux chérubins. Fabriquée en 1854 par  Froment-Meurice, François-Désiré et  Klagmann, Jean-Baptiste-Jules, né en 1810 - décédé en 1867 modeleur ciseleur.
Hauteur: 2,3 cm, Largeur: 2,1 cm, Profondeur: 1,8 cm
Présenté à l'exposition universelle de Paris en 1855 par la veuve de Froment-Meurice. Acheté à l'exposition par le V & A. muséum




Bague en acier et or coulé et ciselé, la lunette ornée d'une muse assistée de deux chérubins, figures en or probablement modelées par JB Klagmann, fabriquées dans les ateliers de François Désiré Froment-Meurice, France, vers 1854.




Boite Onyx argent doré au Victoria & Albert  Muséum en onyx, argent doré, émail et rubis
Ce coffret a été acheté pour 12 £ à l'exposition de 1855 à Paris. François-Désiré Froment-Meurice est décédé le 17 février 1855. Sa veuve et son fils, Emile Froment-Meurice (1837-1913), ont supervisé la préparation de ses expositions pour l'exposition de Paris qui a ouvert ses portes le 15 mai 1855. La firme a reçu une médaille d'honneur 



1855:  au Victoria et Albert Muséum broche amazone.
Broche en or émaillé, en forme d’Amazone attaquant une panthère à cheval.
Froment-Meurice, François-Désiré, Or, fonte et émaillé,Hauteur: 10 cm, 
Fabriqué à Paris dans les ateliers de François Désiré  Froment-Meurice; sa signature, en grande partie effacée, sur la tige. Achetée par le musée lors de l'exposition Paris en  1855 volée et récupéré en 1953.



1855 broche Chevalier  conservée au V&A Muséum Or moulé et émaillé Cette broche a été réalisée par le célèbre orfèvre parisien François-Désiré Froment-Meurice (1802-1855), dont le travail était de la plus haute qualité. Il employait les designers, les émailleurs et les orfèvres les plus talentueux du moment. Son entreprise a remporté de nombreux prix lors d'expositions nationales et internationales, y compris une médaille d'or à l'Exposition universelle de 1855. La broche faisait partie de l'exposition de l'entreprise pour cette exposition, mais Froment Maurice lui-même est décédé subitement avant l'ouverture.

Gustave Planche publia dans un numéro de la Revue des Deux-Mondes un long article, l'Orfèvrerie et l'Ebénisterie à l'exposition universelle de 1855. Le moins qu'on puisse dire c'est que ce fut très indécent et vachard

"Il y a dans  l'industrie trois professions qui relèvent directement des arts du dessin:
l'ébénisterie,l'orfèvrerie et les bronzes. Il serait facile, sans doute,d'appliquer
aux oeuvres de ces trois professions les principes que nous avons posés, et dont
nous espérons avoir établi l'évidence. Ce que nous avons dit de la peinture et de la
sculpture demeure vrai lorsqu'il s'agit de juger la forme humaine réalisée par le
chêne, le cuivre et l'argent.Cependant, comme les objets de luxe qui appartiennent
à ces trois catégories sont généralement estimés avec une singulière complaisance,
comme les questions de goût sont généralement négligées lorsqu'il s'agit d'en 
terminer la valeur, il nous semble utile... etc., etc. »"
" Des amis complaisants, continuait Gustave Planche,des flatteurs plus ou moins désintéressés, ont comparé M. Froment-Meurice à Benvenuto Cellini. Il y a dans cette comparaison une double méprise.
Benvenuto faisait par lui-même ce qu'il signait de son nom, et les oeuvres composées, exécutées par lui-même, sont demeurées commedes modèles d'élégance et de finesse.... "

Or, si M. Froment-Meurice a signé de son nom des châtelaines, des agrafes,
des salières élégantes, les hommes de métier savent très bien que ces pièces d'orfèvrerie n'ont été ni conçues ni exécutées par lui. Il a fourni le métal et acheté le
travail d'autrui. C'est là toute la part qui lui appartient. Quand il s'est adressé à
MM. Feuchères et Klagmann, il a réuni de nombreux suffrages ; lorsqu'il a eu
recours à des artistes moins habiles, il n'a pas obtenu le même succès, mais il n'a
jamais pu compter sur lui-même pour soutenir le crédit de son nom. Je n'ai cité
que MM. Feuchères et Klagmann; j'en pourrais citer bien d'autres, moins connus
du public et doués cependant d'un talent réel. Cette méprise n'a que trop duré; il
est temps de rétablir les faits dans leur vérité...

Une diatribe cynique et imbécile à laquelle tous les gens cités a l époque allaient répondre dont Paul Meurice

Monsieur,
Je lis dans le numéro du 10novembre de la REVUE DÈS DEUX-MONDES un article
intitulé L'ORFÈVRERIE A L'EXPOSITION et signé GustavePlanche. Cet article contient sur Froment-Meurice, mon frère, mort il y à quelques mois à peine, des
allégations défaits qui veulent un démenti. Je laisse entièrement de côté, dans
les pages de M. Planche, les critiques qui pourraient toucher le talent d'artiste
chez mon frère; mais c'est mon devoir et par conséquent mon droit de ' relever les attaques qui voudraient atteindre le caractère de l'homme-..
M. Planche reproche à M. Froment-Meurice« d'avoir signé de son nom des
châtelaines, des agrafes, des salières élégantes, quand des gens du métier savent
très bien que ces pièces d'orfèvrerie n'ont été ni conçues ni exécutées par
lui ». — Je vous adresse. Monsieur le Directeur, les extraits des rapports des jurys de 1844, 1849 et i1851 ils constateront suffisamment dans les pièces exposées par Froment-Meurice la part d'invention ou d'exécution qui lui revient, et je n'ai pas à insister sur ce point. Mais M. Planche ajoute : « Qu'un fabricant bien achalandé néglige de nommer les artistes qu il emploie, qui font la source de sa richesse,je ne l'approuverai pas; mais qu'il se laisse donner pour l'auteur des oeuvres qui ne sont pas sorties de ses mains, c'est un fait plus grave encore, et qui doit être plus sévèrement qualifié. J'aime à croire que le fils de M. Froment-Meurice suivra, une autre méthode pour établir sa réputation. » Voici en outre, Monsieur, une protestation qu'ont signée spontanément tous les collaborateurs de Froment-Meurice: Nous soussignés, statuaires,sculpteurs,dessinateurs,ciseleurs, émailleurs,contremaîtres et ouvriers, — tous collaborateursde M. Froment-Meurice, nous regardons comme un devoir et nous faisons une joie d'attester que, non seulement
M. Froment-Meuricen'a en aucun temps négligé de nommer ceux qu'il associait à son oeuvre, mais qu'il s'est toujours et partout attaché à marquer la part et à faire ressortir le mérite de chacun de nous dans le grand ensemble de travaux qu'il dirigeait .

Ont signé : MM. Geoffroy Dechaumes, veuve Feuchères (pour feu Jean Feuchères), Jules Cavelier, Liénart, A. Préault, Rouillard, Jacquemart, Soitoux, Fannière, sculpteur. Muleret, Wiese, Rambert, Riester, Sollier, Lefournier, Honoré, Grisée, Babeur, Colter


Broche en or gris figurant une fleur d'églantine sertie de diamants taillés à l'ancienne et en rose. Elle est accompagnée de deux pendants en or et argent (incomplets). Ces trois élements peuvent être portés en épingle à chapeau (présence des trois épingles dans l'écrin). Ecrin de la maison Froment Meurice. revendu par Mtre Leclère.




Dans la revue "Le Progres Manufacturier"




Maitre De Baecque a revendu  ces pièces :Belle suite de quatre salerons ronds en argent fondu et ciselé, reposant sur quatre pieds griffe à protome de lion, le corps à oves et bord godronné Style Louis XIV Maître-Orfèvre: FROMENT-MEURICE, signature en toutes lettres Manque deux intérieurs On joint quatre pelles à sel en argent partiellement vermeillé à spatule découpée fleuronnée Maison PUIFORCAT Dans leur écrin de la Maison FROMENT-MEURICE, 372 rue Saint-Honoré Poids total 317 g




Maitre Prunier a revendu  cette paire de boutons de cols de forme ovale en or jaune sertie de deux plaques de lapis lazuli. Poids : 7,1 g. Dim.  : 1,8 x 1,5 cm. Présenté dans un écrin à la forme de la Maison Froment Meurice, 372, rue Saint-Honoré, Paris.

En 1855 meurt François désiré Froment Meurice: 



Théophile Gautier écrivait, dans la Presse, au lendemain de la mort de Froment-Meurice :

..." Vous trouverez son nom toutes les fois qu'il s'agit de luxe intelligent, d'art rare et délicat, dans les pages des poètes, des romanciers et des critiques. Si par hasard la fortune heurte le seuil d'un artiste qui n'a bu jusque-là que dans la coupe de l'idéal, il va commander tout de suite des seaux d'argent pour frapper le vin de Champagne à l'orfèvre habile, digne de comprendre ses fantaisies..."






1856 étonnant Miroir fabriqué par Froment Meurice mort en 1855, mais vendu en 1856 par sa veuve qui avait repris sa suite.

C'est la maison Sotheby's qui a revendu ce bel objet ;La mort subite et précoce, à l'apogée de ses pouvoirs, de François-Désiré Froment-Meurice en février 1855, quelques mois avant l'ouverture de l'Exposition Universelle de Paris, était une tragédie. Son indomptable veuve, Louise Mainguet, «résistante aux pressions», était résolue à poursuivre ses activités jusqu'à ce que son fils, alors adolescent, puisse reprendre les rênes en 1866. L'une des raisons pour lesquelles  elle a réussi à le faire était la fidélité d'une équipe de bons artisans et associés réunis auparavant par son mari. Parmi ceux-ci se trouvaient les frères Louis et Philibert-Honoré Audouard, décrits par le jeune Emile Froment-Meurice comme «à la force de la certitude ... deux des plus anciens collaborateurs de son père». Selon les archives contemporaines, le poursuivant Louis (1814-1880) aurait souvent été responsable de la conception des œuvres alors que  le travail de bijouterie  était  dirigé par Philibert Audouard   Il n’est donc pas étonnant que ce miroir, qui a dû être fabriqué pendant la lacune entre le décès de l’ancien Froment-Meurice et l’entrée des marques de sa veuve et de ses fils en 1865/6, porte la marque des deux frères Audouard. 

Reproduit dans le livre de Philippe Burty en 1883

Froment-Meurice montra un miroir similaire, moins élaboré, lors de la Grande exposition 1851 et deux exemples, poursuivis et émaillés avec des enfants et des animaux, ont été présentés lors de l’exposition Trésors d’argent, les Froment-Meurice, au musée de la vie romantique, Paris, en 2003 (catalogues nos 46 et 47). Les deux nymphes ailées qui flanquent, les guirlandes de fruits émaillés et les imposants armoriaux surmontés figurent tous fréquemment dans l'œuvre de la maison Froment-Meurice.


Caveau des Froment Meurice  
Jacques FROMENT-MEURICE 7 octobre 1864 - 15 décembre 1947 
Jeanne FROMENT-MEURICE 27 juillet 1878 - 29 juillet 1965

en gravure : Emile Froment-Meurice 21 mars 1837 - 15 avril 1913 
Berthe Froment-Meurice née Thomas Tassin de Moncourt 8 juin 1832 - 25 avril 1913
en gravure :
[illisible] MAHLER, né à Paris le 19 janvier 1868, mort le 30 août 1907 
Pierre MAHLER 30 juillet 1860 6 janvier 1935 
Madeleine WEILLER v ve de Pierre MAHLER 30 mars 1875 19 avril 1965 
Charles [illisible] MAHLER Né à Paris le 3 FÉVRIER 1786, mort le 21 décembre 1845 
François Désiré FROMENT-MEURICE né à Paris le 31 janvier 1801, mort le 17 février 1855 
Pierre [illisible] MEURICE né le 28 juin 1781, morté le 17 juin 1857 
Charles Pierre MAHLER né à Paris le 10 juillet 1825, mort [illisible]
Mélanie Françoise MAHLER née à Paris le 13 juin 1805, morte le 12 juillet 1889.
Louise Henriette MAINGUET veuve de François Désiré FROMENT-MEURICE née à Montreuil-sous-bois le 14 octobre 1817, morte à Paris le 21 février 1900 
Marie Françoise MEURICE née à Paris le 4 mai 1783, morte le 3 mars 1855 
Marie Cécile BARTHE veuve de Charles Pierre MAHLER né à Paris le 3 décembre 1837, morte à Dinard le 6 mars 1915 
Émilie Nathalie Froment née le 19 janvier 1810 morte le 7 février 1830 
Marie Emilie Elise Corrard, née le 12 novembre 1829, mortée le 29 avril 1859

Fin de la première partie, prochainement : Emile Froment Meurice



Adolphe Jean Marie MOURON dit Cassandre dessinateur de bijoux pour Fouquet ou Hermès et d'autres

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