lundi 1 octobre 2018

Paul Emile BRANDT, ar­tiste, graveur, joaillier, peintre et sculpteur, ciseleur, or­fèvre.

 "l'Art déco" représente la dernière époque de folie où tous les arts s'entrecroisaient. Tout était possible. Le marketing n'existait pas"  Laurence Mouillefarine

Paul Brandt en est le reflet complet, il est  ar­tiste, graveur, joaillier, peintre et sculpteur, ciseleur, or­fèvre. Ma "Monographie" sur Paul Émile Brandt montre l évolution  du style chez un artiste.





Paul Emile Brandt en 1925

Paul Brandt a créé, ou fabriqué, ou fait fabriquer peu de pièces comparé à d'autres joailliers de cette époque, et si dans un article précédent, j écrivais sur Jean Desprès qui selon  le critique d'art Raymond Escholier en 1931  "Desprès est en passe de devenir le plus grand des bijoutiers, le plus grand orfèvre de France", Je trouve qu' il n'y a rien de comparable entre un Desprès et un Paul Brandt et même une amie conservatrice d' un grand de la place Vendôme m a confié que pour elle, Paul Brandt était du niveau de Raymond Templier.

Mais revenons a sa naissance:
Paul Émile Brandt est né le 11 juillet 1883 à la Chaux de Fonds en Suisse, son père  Fritz , Albert Brandt né en 1857 était graveur et fut Président de la commission de l'école d'art de la chaux de fonds. Il descendait d une lignée d horlogers. 
Nous verrons plus loin que des confusions peuvent être faites avec de nombreux Brandt aussi célèbres, par exemple avec  Paul-Emile BRANDT qui fut l un des grands dirigeants de la marque de montres "Omega" né le 12-01-1880 à la Chaux de Fonds en Suisse.

Cette école d'Art fut créée et gérée par le conseil de la ville, à la demande des horlogers locaux, elle avait pour but de fournir à l'industrie horlogère naissante des graveurs et ciseleurs de boîtiers de montres à gousset.
"Sous la direction de Charles Leplattenier, Paul Brandt apprend la gravure et le travail des métaux. Il y croise Charles-Edouard Jeanneret avec qui il lie une solide et durable amitié et qu'il retrouve quelques années plus tard à Paris.
Le musée de l'école d'art conserve un coupe papier produit par le jeune étudiant. Probablement sa première œuvre à entrer dans un Musée.
A Paris, à l'École des beaux arts, il fait le tour des ateliers et des enseignements de tous les Maîtres qui, à l'époque, comptent. Il élargit sa palette de compétence à la sculpture, la gravure de pierres dures, le camée, etc." citation Norbert Brandt



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Après un passage remarqué à l'École d'Art, Paul BRANDT s'installe à Paris et s'inscrit à l'École des Beaux-arts  Il est l'élève du sculpteur André ALLAR; du peintre Léon BONNAT; de Jules-Clément CHAPLAIN, graveur; de Luc-Olivier MERSON, décorateur et du graveur de camées, Georges TONNELIER.

 André Allar Au cours de sa longue carrière, le sculpteur André Allar (1845-1926) gravit tous les échelons de son art. D'abord apprenti sur le port de Toulon, puis élève de l'École des Beaux-Arts de Marseille, il conquiert successivement le grand prix de Rome en 1869, la médaille d'honneur du Salon en 1881, et des médailles d'or aux Expositions universelles en 1878, 1889 et 1900. Il est fait chevalier en 1878, puis officier de la Légion d'honneur en 1896. Il devient professeur à l'École nationale supérieure des Beaux-Arts en 1891, et membre de l'Institut en 1905.
Leon Bonnat Originaire de Bayonne, Léon Bonnat vit entre 1846 et 1853 à Madrid où son père Joseph Bonnat est libraire et où il étudie la peinture auprès de José de Madrazo y Agudo et de Federico de Madrazo y Küntz. Il arrive à Paris, en 1854, où il devient l'élève de Léon Cogniet à l'École des beaux-arts. Sa Résurrection de Lazare lui vaut un deuxième prix au prix de Rome en 1857.
Jules-Clément Chaplain (12 juillet 1839 - 13 juillet 1909) était un sculpteur français et l'un de ses plus grands médaillés. Avec Louis Oscar Roty (1846-1911), il participe à la création du mouvement Art Nouveau .
L'aumônier né à Mortagne-au-Perche , dans l' Orne . En 1857, il entre à l' École des beaux-arts où il étudie la sculpture sous François Jouffroy et les médailles chez Eugène Oudiné . En 1863, il remporte le Prix ​​de Rome pour la gravure de médailles et travaille à Rome en 1864-1868. Il expose régulièrement au Salon à partir de 1863 et reçoit de nombreuses récompenses. En 1869, il retourne à Paris où il rencontre presque immédiatement un succès officiel. En 1877, il fut nommé médaillé officiel du gouvernement français, en 1878 chevalier de la Légion d'honneur et, en 1881, nommé à l' Académie des beaux-arts . En 1896, il devient directeur artistique du Manufacture nationale de Sèvres en 1900.Fils du peintre et critique d'art Charles-Olivier Merson (1822-1902), Luc-Olivier Merson obtient le grand prix de Rome de peinture en 18691 avec Le Soldat de Marathon. Luc-Olivier Merson obtient une médaille de première classe au Salon des artistes français en 1875, et une médaille d'or lors de l'Exposition universelle de Paris de 1889.En 1892, il est élu à l'Académie des beaux-arts. Peu avant sa mort, il reçoit la médaille d'honneur du Salon des artistes français pour l'ensemble de son œuvre.De 1905 à 1911, il est chef d'atelier à l'École des beaux-arts de Paris

C'est donc sous l'égide de ces maîtres que Paul Émile va parfaire ses connaissances.




N oublions pas qu' il était un grand décorateur, mais est-ce lui qui réalisa ces décors pour l'opéra bouffe "les petites vestales"?



Les annales du Théâtre le citent, est ce lui? à 17 ans 


En revanche c'est bien lui qui est cité par le Journal des débats en 1906, il obtient une mention honorable, mais avec l âge il atteindra la récompense suprême.



En 1906, il expose lors des expositions annuelles de la Société des artistes français, après quoi le Musée des arts décoratifs acquiert plusieurs de ses pièces pour sa collection permanente



Ce sont des "plaques de propreté", apposées sur une porte, qui sont exposées au musée du Petit Palais à Paris , Ces plaques motifs d'abeilles  et qui sont signées de Paul Brandt ont été réalisées en 1906 en cuivre sur du bois. C'est avec ces motifs que Paul Emile obtint cette mention Honorable. Il n'avait que 23 ans.




Nous verrons plus loin qu' il fut souvent confondu avec des homonymes, surtout deux d' entre eux Paul Emile Brandt des montres "Oméga " et Edgard Brandt, grand ferronnier d' art français, et d ailleurs de nos jours le musée du petit palais attribue cette oeuvre àà
Brandt, Paul (Emile) (en 1883 — 1880 - en 1952 — 1954), ferronnier"
Mais c'est bien de Paul Émile dont il s'agit.





Cette page peut prêter à confusion, c'est une page de la revue Art et décoration de 1907, et les deux bijoux du haut sont de Edgard William Brandt qui est un ferronnier d'art et industriel de l'armement, français d'origine alsacienne, né à Paris le 24 décembre 1880 et mort à Collonge-Bellerive le 8 mai 1960.

On distingue bien l'initiale "E" alors que les deux bijoux du bas sont de Paul Brandt avec l'initiale "P"


1907-en Juillet au Salon des Artistes Français:

"L'oeuvre des joailliers ne nous a pas apporté de surprises. Les bijoux de théâtre
de M. Lalique, au Salon des Artistes français, continuaient leur féerie prestigieuse. Un diadème était formé d'un vol de frêles noctuelles blanches, en nacre; un autre, de perles enlacées à un rameau d'olivier, en or et en émail. Le nouveau cependant, c'étaient de charmantes étoffes de satin crème, brodées de soie blanche et d'or, où montaient des touffes de marguerites des champs et de grands épis barbelés, où voletaient des papillons de nuit, où des paons blancs se posaient aux branches couvertes de neige des arbres dépouillés par l'hiver. M. Paul Brandt semble un disciple habile de M. Lalique. M. Lucien Gaillard combine un peu aventureusement l'ivoire et l'argent avec la dentelle pour fleurir un tour de cou, un devant de robe."







Deux insignes émaillés du Conseil Général: dessinés et conçus par Paul Brandt.
Dans leur écrin et fabriqués par Arthus Bertrand. Il  était joint une plaque de voiture émaillée.





C'est ainsi que la confusion peut être entretenue avec un exemple contenu dans ce livre.



Ainsi, dans ce livre, Roberta Waddell grande spécialiste de l Art décoratif attribue bien le N° 66 a Paul Emile Brandt.
Norbert Brandt m'a fait part de cette précision: 
"Immergé dans l'art nouveau, ses sources d'inspiration sont, entre autre, les abeilles (emblème de La Chaux de Fonds) et les feuilles de gingo. Il en restera de nombreuses broches, médailles, pendentifs et boucles."



Mais lorsqu'elle lui attribue cette broche, je doute , ce n est pas le style de Paul Brandt



En revanche la revue française Art et Décoration de 1908 l' attribue à Edgard , ni Roberta ni moi n'étions nés en 1908, mais je préfère me fier à la presse de l'époque.




En revanche ceux ci sont typique des début de Paul Emile Brandt avec les motifs d abeille qui rappellent sa ville de naissance "la Chaux de fonds"




Qu' écrivait le Journal "le Radical" pour le mariage de Paul-Emile en novembre 1908?

Un Mariage à Saint-Maur-des-Fossés
"Hier, a eu lieu, à la mairie de Saint Maur-des-Fossés, parmi les lumières, les chants et les fleurs, le mariage civil de Melle Lucie Legastelois, fille de notre excellent ami, maître statuaire, chevalier de la Légion d'honneur, avec M. Paul Brandt, joaillier d'art.
Les témoins de la mariée étaient MM. A.Maujan, sous-secrétaire d'Etat au ministère de l'intérieur, et M. R Poupin.
Ceux du marié : MM. Tiers et Cosson.
Après avoir uni les jeunes époux, M. Marin, maire de Saint-Maur, qui était assisté  de ses deux adjoints, a présenté, en termes très heureux, ses vœux de bonheur à ceux qu'il venait d'unir.
A son tour, M. Werner, en une allocution délicate et fine, indiqua aux jeunes époux les joies de leur vie future, en citant les meilleurs passages de Victor Hugo et de Reclus.
Nous avons ensuite assisté à la partie artistique, fort goûtée de la nombreuse et brillante assistance . Mentionnons, notamment, la Sérénade de Widor, par MM Viard et Gremiau  le duo de Roméo et Juliette et le duo de Lakmé, par Mlle Periolat et M. Gouguet ; un solo de flûte, par M. Fontbonne, ex-flûte solo de la garde républicaine, Ma bien aimée, par Melle  Bonnard, et un solo de violon et de violoncelle, par MM. Fiers et Florenvilie.
Un lunch très animé, suivi d'un concert 'improvisé, par les excellents artistes déjà cités, a terminé cette cérémonie civile qui est, en même temps qu'un exemple civique, une belle fête républicaine.
Reconnu parmi l'assistance : Mmes. Piettre, Maujan, Mme et MIlle Legrand, Mme et Mlle Rouillon, Mme Poupin, Mme Bidau, Mme Wemert, Mme Fichet, Mme Clochet, Mme et Mlle Borde, Mme Gouin, Mme Piellard, Mme Carpentier, Mmes Fourmeaux et Roux, etc., etc.
MM. Piettre et Masçuraud, sénateurs de la Seine ; Roret, Borde, Thibout, maire d'Epitnay, et Chevalier, adjoint ;- notre confrère Grandigneaux, docteur Rouillon, docteur Brunet, docteur Sallefranque, MM. Ots, Bemelmans, Piellard Thiabot, Fourmeaux, Bemelmans (du Perreux), Bouché-Leclercq, Levaillant, Fichet, Perriat, Poupin fils, Bouillet, Carpentier, Delaye, le commandant Maquard, MM. Claude, Rusneur, Gouin, Goemans, etc., etc.
Le Radical se joint aux nombreux amis de Mme et M. Brandt, pour leur adresser ses félicitations les plus sincères et ses vœux les meilleurs.

Pourquoi reproduire cet article de Journal? pour mieux comprendre l importance des mariés, du père de la mariée, sculpteur reconnu , chevalier de la Légion d honneur, et la fête que ce fut.
Cela permet aussi de savoir que fin 1908, Paul Emile habitait au 79 boulevard Montparnasse.En consultant son acte de Mariage nous apprenons aussi qu 'il était 
"Sujet Suisse autorisé a contracter Mariage en vertu d un certificat de coutûme délivré  par la légation Suisse à Paris"
Est ce à ce moment là qu'il fut naturalisé Français? Par mariage?


C'est en 1909 que P.E.Brandt présenta, cette Plaque de ceinture "Ginko" au Salon de la Société des Artistes Français de Paris 
Matières et techniques: or repoussé et ciselé Mesures: H. cm : 5 - L. cm : 8
Sujet représenté: feuillageginkgo-biloba (branche)japonisme
Cette plaque se trouve au Musée des arts décoratifs qui l'a acquise par un don de Paul-Emile Brandt au Salon des artistes français, 1909





En revanche un bijou a été vendu à Dallas  il est "Marqué"  Brandt


La maison  m'a demandé si je pouvais identifier le poinçon qui était sur ce collier






Le voici agrandi  V.C. et un petit chien  c'est le poinçon de Victor Alexandre  CHARLES



Charles s'est installé a son compte en 1909 donc ce bijou a été fabriqué entre 1909 et 1913 car à partir de 1913 Brandt avait obtenu son propre poinçon.
Il y a un bijou de CHARLES en vente actuellement qui nous confirme le style sur proantic:https://www.proantic.com/display.php?id=374802



1910, c'est le 5 eme salon de la Société des Artistes décorateurs dont fait partie Paul Brandt



Montre platine, pierre de lune, diamant, émail, onyx et perle, Lacloche Frères, Paul Brandt, France  elle avait été estimée à  7 000 - 9 000 $  vendue 23 750 $






"Ancré dans une boîte de montre de forme ovale sertie d'une pierre de lune de forme ovale représentant une jeune fille grecque dansant avec un masque de théâtre, encadré de diamants taille unique et d'onyx calibré, bordés d'émail noir et accentués de deux perles, suspendus à un cordon noir avec des rondelles serties de diamants, surmonté d'un camée en pierre de lune en forme de hexagone d'une jeune fille dansante, encadré de diamants taille unique, d'onyx calibré et de deux perles de rocaille, le camée de forme ovale signé numérotée 66469, avec marques de dosage françaises; vers 1910."Texte de Sotheby's




Maitre Collin du Bocage a revendu cette plaque intitulée "La Parure", plaque, s.d. Bronze argenté -Plaque réalisée par galvanoplastie, de 121 x 123 mm, en bronze-argenté, contenue dans un coffret en similicuir bleu postérieur.  Il expose aux Salons des artistes français depuis 1906 (section des Arts appliqués)



Dans la revue Art et Décoration de 1911  cette critique un peu "vache"  on retrouve cette abeille (insigne de la Chaud de Fonds) abeille qui butine une fleur



L expert Emmanuel Eyraud qui a eu entre les mains ce bijou et qui l a expertisé, nous indique que la fleur est une opale laiteuse et que le bijou est de 1910 et signé.
Je pense que c'est au mieux en 1912, car avant Paul Brandt n'avait pas de poinçon de maitre


1911 le monde des artistes


1911 Art et décoration



le 2 juillet 1911 annonce au journal Officiel



Le 15-12-1911 naît la future mère de Norbert Brandt, fils de Paul Emile  Brandt, vous noterez qu'a gauche, en haut il est noté "Adopté par la nation" En effet sont père disparaitra suite aux blessures endurées par la guerre 1914-18 

LOI DU 27 JUILLET 1917

"ARTICLE PREMIER. - La France adopte les orphelins dont le père, ou le soutien de famille a été tué à l'ennemi, ou dont le père, la mère ou le soutien de famille est mort de blessures ou de maladies contractées ou aggravées du fait de la guerre.
"Sont assimilés aux orphelins les enfants, nés avant la fin des hostilités, ou dans les trois cents jours qui suivront leur cessation, dont le père, la mère ou le soutien de famille se trouvent, à raison de blessures reçues, ou de maladies contractées ou aggravées par un fait de la guerre dans l'incapacité de pourvoir à leurs obligations et à leurs charges de chef de famille. Sont également assimilés aux orphelins les enfants dont le père ou le soutien de famille ont disparu à l'ennemi, lorsque les circonstances de cette disparition et l'époque à laquelle elle remonte permettent de conclure que ce militaire est, en réalité, mort pour la France.
"Les enfants ainsi adoptés ont droit à la protection, au soutien matériel et moral de l'Etat pour leur éducation, dans les conditions et limites prévues par la présente loi, et ce jusqu'à l'accomplissement de leur majorité.



L' etude "Baron Ribeyre et associés" a revendu ce bijou de Paul Émile Brandt
Collier en or jaune (750 millièmes) composé d'une chaîne gourmette à maillons alternés retenant un important pendentif ajouré à décor de feuillage, retenant en pampille une perle, probablement fine, de forme baroque surmontée de trois petits diamants taillés en rose.Signé BRANDT. Époque art nouveau.
Encore une fois, le poinçon de maître n' est pas relevé et Paul Emile, n'a commencé a poinçonner qu'en 1912!!!!



la maison Sotheby's indique Saphirs roses taille coussin de forme ovale et allongés, montés sur un support en forme de feuille d'or, accentués par des diamants taille rose et taille unique, taille 6, signés P. Brandt; 1906, vers 1905.
Je ne vois pas (même un artiste) mettre en vente un bijou signé sans être poinçonné donc plutôt 1912



Le site internet  1Stdibs de New York qui la remet en vente nous explique:
Une superbe bague saphir Art Nouveau en or et rose signée Paul Emile Brandt en 1906, conçue comme un panneau naturaliste ajouré en or jaune formé de branches et de motifs foliacés posés verticalement au centre avec un saphir rose en forme de poire ovale et une forme arrondie. orné de diamants taille ancienne et rose, avec des épaules fendues et une tige à double rangée. 2 x saphirs roses, estimés à un poids total d'environ 3,9 carats 8 x vieux diamants taillés en rose et pesant au total environ 0,08 carats, en or jaune, signés P. Brandt 1906, 14,8 grammes






Je crois bon de rappeler la loi de l' époque en matière d obligations pour les fabricants d ouvrages d'or de platine et d argent. Il fallait être déclaré au bureau de garantie (a Paris Rue Perrée) et y faire insculper son poinçon de maître or Paul Emile Brandt (ci dessous) n'est déclaré qu'en 1912.
Sil a vendu des bijoux sans son poinçon, avec le poinçon de maître d un autre, c'est possible, signé, aussi, mais la plus grande prudence doit être de mise avec des bijoux ne portant pas le poinçon de maître de Paul Émile dans les années précédant 1912. Et qu'en tous les cas, en matière de bijoux d'occasion ou de collection le relevé du poinçon est plus que nécessaire.


Voici le poinçon de Paul Brandt



orfèvre
auteur
Brandt, Paul
patronyme(s)
prénom (état civil)
Paul
profession
Ciseleur
initiales
symboles
un flambeau
n° de garantie
C2018
n° de préfecture
14225
date d'insculpation
22 octobre 1912
lieu(x) d'activité
75

Paris
adresse de l'atelier

1) 23 rue Victor-Chevreuil ; 2) 5 rue des Saints-Pères





Je note qu'avant la rue des Saint Pères il habitait au 23 rue Victor Chevreuil Paris une ravissante petite maison, et au moment de son mariage 79 boulevard Montparnasse.




L étude Van Ham a revendu ce pendentif de Paul Brandt, comme étant de 1912. or 750  poids total: 31,0 g. L.ca. 46.5cm. 1 agate-paysage gravée, 8 émeraudes, 3 boules de verre.
Signé derrière Paul Brandt, daté du 19 (12)? dans son écrin original.

https://www.van-ham.com/





Revendu par Sotheby's :  Très beau pendentif «abeilles», de Paul-Émile Brandt, vers 1911-1912. Conçu comme deux abeilles aux ailes en opale, et aux corps émaillés qui se nourrissent de fleurs d'aubépine opale, le centre est orné de diamants. Signé…





1913  préparation au salon de la société des artistes français, je note qu' il est toujours considéré comme artiste étranger.






1913 Paul Emile Brandt obtient une commande officielle de la ville de Paris,  des insignes pour les conseillers municipaux




1914 il est noté comme naturalisé français , il fera donc la guerre de 1914-1918 coté français, mais il expose une vitrine de bijoux.
Nous voyons sur cette annonce qu' il habite rue des saint pères, j aime retrouver les lieux où ont vécu nos joailliers, si les lieux existent toujours.




Grâce à Google maps, je trouve facilement l immeuble de la rue des saints pères, mais ou se trouvait son atelier?, son appartement?



Eh bien non, ce n'était pas au rez de chaussée, ni dans les étages , j ai posé la question a son fils, Norbert Brandt , il fallait traverser la cour car l atelier et l appartement de Paul Émile se trouvaient au fond et donnant aussi sur les arbres de la cour de  l'ENSBA, ecole nationale supérieure des beaux arts.




Avec la flèche rose , vous découvrez la façade de la rue des saint pères, Paul Émile vivra a cet endroit et y mourra



1915 belle gravure sur une médaille de Paul Émile , "sainte Marie mère de Dieu"

C'est dans ces années là que Paul Brandt va fournir 10 bracelets montres en platine à la maison Boucheron




Vers 1920  cette très belle broche d'inspiration égyptienne, l'époque était à l 'Egypte , Howard Carter allait bientôt , fin 1922, découvrir la tombe de Toutânkhamon, au centre une labradorite, or , turquoise, onyx, diamants et émail, revendue par Sotheby's




Tres belle Broche en platine avec une  pierre lune ciselée par Paul Emile, saphir et diamant Paul Brandt, vers 1920 revendue par Sotheby's



La même revendue par Christie's les deux grandes maisons s'accordent sur l année 1920



Enfin, en 1923 Paul Brandt est médaille d or de la société des artistes français


1925. Art et decoration


Juste pour le fun, un rappel de la mode en 1925


La porte d Honneur de cette grande exposition de 1925

J ai trouvé que cet article dans le  journal Vogue de 1925 était très représentatif de l expo.

"Ce qui est tout de suite frappant, c'est que les pierres précieuses n'y sont plus employées, sauf une ou deux exceptions, qu'en fonction même de l'effet décoratif qu'elles peuvent produire. La matière a cessé d'être employée pour elle-même. Les perles mêmes, ces triomphatrices, n'entrent que pour leur part dans la composition des bijoux, au même titre que les autres pierres. Il n'y a plus semble-t-il de pierre à la mode, au moins à cette exposition. Si l'émeraude y est abondante, le saphir ne l'est pas moins, et le rubis y est employé dans toute la mesure que permet cette note rouge assez difficile à mettre en harmonie avec d'autres couleurs. Le diamant sert de fond, ou d'accompagnement, d'entourage, comme il doit le' faire. Quand il est employé seul, c'est qu'il est d'une dimension ou d'une couleur exceptionnelles. La bague énorme et le collier au diamant bleu de M. Mauboussin sont à cet égard très significatifs.
D'ailleurs une des grandes nouveautés de cette Exposition et qui illustre tout ce que nous disons sur l'emploi décoratif des pierres, c'est les bagues. Je me rappelle les premières séances que nous avons eues au Comité d'admission. Nous étions très inquiets de ne voir soumettre à notre avis aucun modèle de bague. D'abord nous savions que ces années dernières les femmes ne voulaient que des bagues très simples, une grosse pierre sur un anneau mince. Nous savions aussi combien il est difficile de faire un nouveau modèle de bague. Il y a si peu d'espace où l'imagination puisse se mouvoir ! Puis, brusquement, dans les dernières séances du jury, beaucoup de dessins apparurent et la plupart extrêmement bien construits, et très nouveaux.

Il semble au contraire que la difficulté ait excité l'ardeur des joailliers. La bague, qui est pour eux ce que le couvert est pour un orfèvre : à la fois la base et le tour de force du métier, est aussi réussie par eux que les couverts le sont peu par les orfèvres.
Les bagues ont une variété, une harmonie, une nouveauté et une grâce élégante qui sont une joie. Nous n'en avons pas reproduit ici, car elles auraient été trop réduites et ce sont des objets qu'ils faut vraiment mettre à son doigt. Il faut aller les voir, depuis les plus somptueuses qu'exposent les Boucheron, les Mauboussin, les Lacloche, les Dusausoy, jusqu'aux plus simples et aux plus accessibles, où Raymond Templier, Sandoz, Brandt, Marzo, Marchak, ont déployé tant d'ingéniosité de souplesse et de goût.
On aurait pu craindre que la mode des cheveux coupés ait empêché de concevoir et d'exécuter des diadèmes. Heureusement il n'en est rien, et il y en a là plusieurs, tous très intéressants, soit que quelques femmes tenaces aient conservé le goût des cheveux longs, soit surtout que celles qui les ont coupés aient gardé de face une physionomie analogue à celle que leur donnerait un chignon, et qu'elles aient voulu continuer à la compléter par une de ces coiffures dont l'éclat s'ajoute, sans lui nuire, à celui de leurs yeux. Le diadème en jet d'eau de Mauboussin est peut-être le plus accompli, sinon le plus original. L'emploi des diamants taillés en baguettes et qui joue si bien l'eau jaillissante, tandis que la ligne de diamants ronds imite à merveille les vagues d'un bassin où l'eau se ride à peine sous le vent, les margelles en diamants calibrés du château-d'eau, tout cela est d'une justesse, d'un goût, d'une lumière éclatante et mesurée à la fois qui en font vraiment une très belle œuvre.
Le diadème de Boucheron, avec ses roses stylisées sur un treillis de brillants, est également d'une très belle tenue. Celui de Raymond Templier, avec son mélange d'ambre et de brillants qui en fait comme une flamme blanche d'abord et qui jaunit en s'élevant est tout à fait nouveau et d'une composition très personnelle. Celui de Chaumet, somptueux et traditionnel, et celui de Cartier, où s'amalgame tout l'Orient européen et asiatique, sont de belles œuvres de joaillerie.
Mais ce qui consacre cette Exposition c'est l'art du nécessaire. Ce fut toujours un art essentiellement français que celui de ces boîtes à bonbons, à tabac, à mouches, à cire, qui, si nombreuses au XVme siècle, sont devenues si rares, jalousement gardées dans les musées ou des collections.





1925 La porte menant vers le petit palais

La nécessité de porter sur soi sans cesse de quoi restaurer sa beauté a obligé les joailliers à renouveler cette tradition et à retrouver, pour un autre usage et d'autres goûts, 
l 'ingéniosité et le charme de leurs devanciers.
Un amateur avisé qui depuis la fin de la guerre se serait composé pour lui une collection de ces nécessaires, se serait constitué un ensemble d'objets charmants, d'abord, et aurait fait aussi une magnifique affaire, car ces objets, dans peu de temps, auront acquis une plus-value considérable, égale au moins à celle des objets analogues du XVIIIe siècle. Et ce serait au moins aussi intéressant que d'accumuler de mauvais tableaux. Il y a longtemps que Lacloche s'est distingué dans cet art, et il n'a pas attendu l'Exposition pour montrer quel sens aigu du raffinement il apportait à cet accessoire, un des plus personnels qu'une femme puisse avoir. Depuis cinq ans ses vitrines en présentaient toujours un grand nombre, et d'une audace dans la somptuosité, d'un charme dans la recherche, d'une ingéniosité dans l'arrangement qui attiraient et retenaient. Il expose cette année une forme nouvelle! cette boîte à deux compartiments, avec, au centre, le bâton de rouge. Elle a quelque chose de cultuel comme une navette à encens, objet destiné à servir la religion de la beauté.
Mais tout le monde s'y est mis, Boucheron qui, avec une conscience magnifique donne son effort, et d'un tel cœur, dans tous les domaines de sa profession et dans le sens moderne, expose lui aussi de charmants nécessaires. Mauboussin en montre où l'emploi des pierres dures est ingénieux et vif. Marchak, le jeune joaillier russe, en a fait exécuter en nacre incrustée et gravée, qui ont un caractère très particulier.
Les bracelets, les broches, les chaînes, les pendentifs, les montres, tout participe de ce goût, de cette nouveauté, de cette fantaisie et il n'y a pas jusqu'aux bijoux faux qui ne soient d'une qualité assez exceptionnelle, en ne cherchant pas à imiter les bijoux vrais, mais en se servant de leur matières propres, émail et métal pour obtenir des effets bien à eux et répondre à leur destination exacte d'ornements essentiellement transitoires. L'Exposition de Paul Piel est à cet égard très significative.

Il faut donc couvrir de fleurs les joailliers parisiens. Ils ont eu d'abord le courage méritoire de faire avec les matières les plus somptueuses, mais les plus coûteuses et les plus sensibles aux variations financières, des objets essentiellement décoratifs, sans ménager leur temps, celui des artistes, celui des artisans, ne négligeant rien pour arriver à l'effet à obtenir. Les vitrines de Boucheron, Mauboussin, Lacloche, Dusausoy en sont les exemples les plus frappants. On n'y sent pas le marchand de pierres, mais vraiment le joaillier et c'est une grande nouveauté. C'est une grande joie pour les amis du goût français, qu'ils aient aussi bien réussi."




Très beau motif sur cette tabatière conservée au Musée d'Orsay la photo vient du "service photographique interne au Musée.
Le dessus de la tabatière comporte une plaque émaillée polychrome Bois et émail de 2 x 8,5 x 7 m/m Cette tabatière est inscrite à l inventaire, elle provient de l exposition internationale des Arts décoratifs, industriels et modernes.

J ai reçu a ce propos , un mail tout a fait cordial du service de la  documentation du centre national des arts plastiques qui a tenu  à m' informer avec plus de précisions et je les en remercie.
"Vous en donnez deux reproductions et vous la situez au Musée d'Orsay. Elle s'y trouve effectivement, mais fait partie de la collection du Cnap, avec pour numéro d'inventaire FNAC 10131, et est seulement en dépôt au musée d'Orsay depuis 2010. La seconde se trouve au Musée des Beaux-Arts de Lyon.




Un témoignage précieux, celui du fils de Paul Brandt, Norbert Brandt:

"Comme beaucoup de ses contemporains passés par les Beaux Arts, Paul BRANDT avait une formation éclectique qu’il a pu mettre au service des Arts Décoratifs. Il n’était ni artisan ni fabricant. Médaille, bijou, arts appliqués, architecture d’intérieure, meuble, etc. il a abordé beaucoup de domaines. Designer, il a avant tout, créé. D’autres ont pu fabriquer. Sa signature ne figure pas partout. Beaucoup d’œuvres sont accompagnées de la  mention « attribué à Paul Brandt » ou « dans le gout de Paul Brandt ». En l’absence des dessins originaux, il est parfois difficile de se prononcer avec certitude.
Sa conception du bijou l’a souvent opposé à ses contemporains. C’était, avant tout, pour lui un objet d’exception fait pour magnifier la Femme et non les machines. Le plastique, l’aluminium, le bois de peuplier n’avaient pas ses faveurs.
Il s’est toujours tenu à l’écart de l’UAM trop populaire ou populiste."

L'Union des artistes modernes, abrégé par le sigle UAM, est un mouvement d'artistes décorateurs et d'architectes fondé en France en 1929 par Robert Mallet-Stevens. Stoppée par la Seconde Guerre mondiale, l'UAM reprend ses activités avec les expositions Formes utiles à partir de 1949. L'UAM s'arrête définitivement en 1958 mais les expositions « Formes utiles » se prolongent et sont à l'initiative du Centre de création industrielle en 1969.



Le pavillon de la joaillerie à l exposition de 1925 



1925-1930  bracelet en argent laque coquille d' oeuf de  Paul Brandt 

Dans la foulée du succès remporté lors de l’Exposition internationale des Arts décoratifs et industriels modernes de 1925, Edgard Brandt inaugure sa galerie au 27, boulevard Malesherbes le 10 décembre 1925. Sur plusieurs niveaux, il expose ses créations de ferronnerie d’art, du mobilier, des objets décoratifs, des sculptures, des luminaires. Il collabore avec les manufactures Daum et Lalique, Fonderies de Brousseval [archive] (Haute-Marne) qui édite ses radiateurs en fonte pour chauffage central). Dans sa galerie sont exposées ses œuvres et aussi celles d’autres artistes dont Paul Emile Brandt. La galerie Brandt sera la première galerie d’art décoratif à Paris. Dans le même temps, Edgar Brandt ouvre une seconde salle d’exposition à Londres et ouvre une succursale "Ferro Brandt" à New York qui sera la vitrine des grands artistes Art Déco en Amérique du Nord.




1926 Au salon des artistes décorateurs dans le journal L'oeuvre



Le 25 juin 1926 pendant l exposition de 1925 , cambriolé.

1927 publicité de Paul Brandt


1927 : BRANDT, Paul Le XVIIe Salon des Artistes Décorateurs Art et industrie 5 mai 1927
"Le joaillier suisse Paul Brandt est connu pour ses pièces géométriques Art Déco à rayures diagonales ou en zigzags en or blanc et platine."



"Paul Brandt accorde une grande importance à la présentation de ses bijoux, comme il s'en explique en 1927. Au Salon d'automne cette année-là, il confie la conception de sa vitrine à l'architecte décorateur Éric Bagge, qui met en scène un pendentif formé d'une grosse
émeraude sculptée, louée pour sa valeur décorative intemporelle, et quelques bracelets, broches et boutons de manchette marqués par la géométrie. "



Cliquez pour agrandir toutes les photos

Le 14 mai 1927 Paul Brandt est au Salon des Artistes décorateurs



Montre-bracelet en platine, cristal de roche, perle et diamant, Paul Brandt, France
Le cadran circulaire avec des chiffres arabes, dans une plaque octogonale de cristal de roche sculptée avec des Erotes flanquant une paire de colombes, dans un cadre de diamants taille rose, complété par un bracelet en platine, le boîtier et le bracelet encadrés de perles, manuel mouvement, longueur 6¾ pouces, signé P. Brandt, fond avec une marque de fabricant pour Ferdinand Verger, marque française de dosage; vers 1910.



La revue de l art Ancien et moderne écrivait en juin 1927
La bijouterie et la joaillerie contemporaines sont en voie de complète transformation sous les efforts de MM. Templier, Jean Fouquet, Gérard Sandoz, Grange, Mauboussin, Paul Brandt, Greidenberg, enfin de M. Bablet qui fait une remarquable tentative de bijoux en série.



1928 Paul Brandt est membre depuis 1925 de la compagnie des arts français
LA COMPAGNIE DES ARTS FRANÇAIS.
La Compagnie des Arts Français, fondée en 1919 par Louis Sue et André Mare, réunissait les oeuvres de quelques artistes de haute valeur tels que Jaulmes, Charles Dufresne, André Vera. Ce groupe élu a réalisé fidèlement, pendant plusieurs années, ses formules personnelles. Le Pavillon Sue et Mare de l'Exposition de 1925 est demeuré, dans le souvenir des artistes et du public éclairé, comme un des types presque parfait d'un art neuf, particulier, aristocratique, de goût sûr, habilement rattaché à la grande tradition du style ancien français.
Une Direction nouvelle vient de reprendre la Compagnie des Arts Français. Pour marquer nettement sa volonté de poursuivre le grand principe des créateurs, la nouvelle Compagnie des Arts Français a étendu son champ de création et d'action. Ce n'est plus à l'oeuvre de quelques artistes qu'elle se consacre, mais à une pléiade, sélectionnée et diverse, où chaque tempérament, tout en demeurant strictement original, travaille et travaillera à l'évolution incessante de nos arts contemporains.
Ne se contentant plus de formules de quelques-uns, la Compagnie des Arts Français vise pour l'élite et par l'élite à la constitution d'un style plus riche de variété, plus osé et plus adapté aux besoins actuels, nés des facilités et des perfectionnements de la vie moderne. Elle se veut conforme à l'esprit de ce temps.
Cette pléiade se compose de :
J. et J. Adnet ; Mlle S. Agron ; Asselin ; J. Besnard ; Beaumont ; Bon fils ; Bouneau. Mme de Bayser-Gratry ; Mme H. A. Boivin ; Paul Brandt ; Chevalier ; Daurat ; Daum ; Dresa ; M. Dufrène ; R. Dufy ; Mme H. Durand ; MUe A. M. Fontaine ; J. Fouquet ; O. Friesz' ; R. Gabriel ; Mlle S. Guiguichon ; Mme L. Albin Guillot ; Gimond ; Goupy ; Mme A. Jouin ; Kvapil ; Lahner ; Le Bourgeois ; Mlle Eve Lebourgeois ; Léger ; Linossier ; Lurçat ; Mlle de Léotard ; Mme Marie Laurencin ; Leyritz ; Marcoussis ; Mare ; J. J. Martel ; Mestermann ; Pavie ; Mme C. Perriand ; Picasso ; Perzel ; Mlle Picard ; Pouchol ; Raby ; A. Rivaud ; Mm<= A. Robert ; Jean Sala ; Serré ; André Selmersheim ; Sue ; Vera ; Voros ; de Waroquier.
Les noms des artistes, architectes, décorateurs, céramistes peintres, sculpteurs, que nous venons de citer et dont les oeuvres forment le « style présent » à la Compagnie des Arts Français, justifient le programme vivant que cette compagnie agrandie, s'est donné.
Dans des installations particulières, aux Salons d'Automne ou aux Salons des Artistes Décorateurs, leurs personnalités ont été classées. Aucune n'est demeurée indifférente. La force de la Compagnie des Arts Français est dans l'union qu'elle a su en faire, afin de justifier son titre et l'ampleur de ses tendances. '




Peut être le plus bel hommage a Paul Brandt en 1928 dans" l officiel de la couture"

Au dernier Salon des Décorateurs, une vitrine de joaillerie appelait tout particulièrement L'attention. Elle comprenait quelques bijoux de Paul Brandt absolument nouveaux dans leur
forme, comme dans leur matière ; judicieusement construits, ils offraient, selon l'esthétique d'aujourd'hui, des oppositions très heureuses de plans et de volumes et présentaient, malgré leur rythme excessivement sobre, un caractère d'extrême somptuosité.
Paul Brandt avait eu l'ingénieuse idée de faire tourner ses bijoux, en sorte que la lumière accrochait les pierres, vibrait sur les facettes êtincelantes, disparaissait au contact des masses sombres, pour rebondir avec éclat sur la rondeur des perles.
Aussi bien, l'impression produite sur les sens était-elle analogue à celle qu'ils éprouvent quand, alanguis par la musique, ils frissonnent aux cadences charmeuses, pour se fondre sur un accord final plein d'harmonie.
On pourrait se montrer surpris de voir réunies dans de tels ensembles, en somme fort rigides, ces deux qualités contraires : la froide discipline et le plus chaud lyrisme. Mais, à la réflexion, on conçoit que Paul Brandt ait pu tenir cette gageure.
Paul Brandt apparaît, en effet, comme un artiste infiniment sensible dont les œuvres sont sobres par raison et non par nécessité. Chez lui, la simplicité n'est pas due, comme on le constate trop souvent, à, un défaut d'inspiration ou à, un manque de métier.
Tout au contraire, Paul Brandt considère la simplicité comme une fin, comme le  couronnement d'une œuvre, comme une difficulté, et s'il agit ainsi, c'est qu'en dehors de son ardent tempérament d'artiste, il possède Les connaissances techniques peu communes. Paul Brandt est à la fois joaillier, peintre, sculpteur, graveur en médailles et sur pierres fines, ciseleur, émailleur, orfèvre... et je n'aurais garde d'omettre qu'il détient un brevet d'ingénieur.
Cet étonnant éclectisme permet à Paul Brandt de puiser, dans le bouillonnement des idées, des conceptions nouvelles toujours empreintes d'un cachet personnel, qu'il développe avec mesure et qu'il conduit jusqu'à l'épanouissement.
Pour n'en citer qu'une, nous rappellerons l'introduction que Paul Brandt a faite de la pierre fine dans le bijou moderne. Brandt incruste la perle dans un champ de lapis~lazuli, qu'il
oppose ensuite à. des brillants en masse et à des plans de métal poli. Il obtient ainsi une symphonie blanche dont le rythme discret s'éloigne heureusement des gammes polychrornes proposées si souvent à notre choix depuis l'Exposition de 1925
La tentative de Paul Brandt mérite la plus grande attention, car depuis la plus haute antiquité, la perle fine n'a guère été employée que dans le collier et dans la bague.
En la faisant entrer dans le bijou moderne, Brandt ouvre a la perle des voies nouvelles où son orient nacré, sa richesse, sa féminité peuvent prendre toute leur valeur. Il y a là, au surplus, un bel effort pour donner au bijou son véritable caractère d'objet précieux défiant l'imitatíon et susceptible de s'harmoniser avec plusieurs toilettes.
Aussi bien, Paul Brandt semble-t-il avoir, dans une sorte de prescience, saisi et fixé des formes qui, en matière de joaillerie dureront, réalisant ainsi le désir du calculateur comme du poète : celui d'échapper aux lois cruelles qui veulent que tout vieillisse et meure.
* Roger NALYS.

Une précision , son fils Norbert Brandt doute de ce brevet d ingénieur cité dans l article





La maison Christie's dans sa grande vente de Genéve fin 2017 a présenté à la vente cette bague de forme chevalière, sertie d une émeraude rectangulaire a pans coupés dans un décor géométrique de petits diamants et rubis synthétiques comme étant un travail des années 20(c'est large)


Cette bague est signée, et c'est son poinçon de maître qui y est insculpé



J ai déja expliqué plus avant que son homonyme Edgard Brandt , ferronnier très célèbre à l époque, avait une belle galerie  et dans cet article de Comoedia, on peut lire que Edgard exposa Paul Emile



Il faut dire un mot de cet Edgard Brandt le grand homonyme de Paul Emile Brandt
Edgar William Brandt est un ferronnier d'art et industriel de l'armement, français d'origine alsacienne, né à Paris le 24 décembre 18801 et mort à Collonge-Bellerive le 8 mai 1960.




Paravent réalisé par Edgard Brandt pour l exposition de 1925

Edgar William Brandt est un important artiste, le plus grand ferronnier d'art de sa génération ; Edgar Brandt est aussi un génial inventeur dans le domaine de l'artillerie. Il faut savoir aussi pour quelles raisons son nom a été donné à un grand groupe électroménager européen, actuellement espagnol. À treize ans Edgar passe son certificat d'études et entre l'année suivante à l'école professionnelle de Vierzon ; il en sort cinq ans plus tard avec une solide formation de métallier : il a appris, entre autres, à forger le fer. On a remarqué chez le jeune homme une habilité manuelle exceptionnelle, une grande ingéniosité et un goût prononcé pour le dessin. Mes parents eurent une machine à laver "Brandt"





En 1929 dans la revue Comoédia:
Parmi les joailliers, M. Pierre Yves Mauboussin est a signaler pour son constant effort de modernisation. Une maison considérable a compris qu'elle se devait de faire des sacrifices en vue de favoriser une évolution contemporaine du bijou, cet exemple devrait être suivi davantage dans la corporation. A côté des bracelets, des montres et des sacs, M. Mauboussin expose un travail de précision exceptionnel : une montre-bague, véritable tour de force unissant dans une rare minutie l'horlogerie et la bijouterie.
M. Paul Brandt, lui aussi, est de ceux dont les conceptions sont souvent originales. Bijoux de ville, bijoux du soir, bijoux de sport, en chacune de ces catégories il apporte quelque trouvaille. D'autres décorateurs font preuve de talent dans les arts précieux. MM. Grange, Maréchal. Bablet, Rivaud, Boès et Mme Baillot-Jourdan.






Christie’s a revendu cet étui a cigarettes de 1929 , en métal laqué, incrusté de coquille d'œuf, intérieur doré, noir laqué à l'envers, signé Paul Brandt Paris
Il faisait partie de la collection Andy Warhol, New York. et avait déjà été revendu par
Sotheby's, New York, Collection Andy Warhol , 23 avril 1988, lot 125.


Longueur du briquet: 4 cm  qui va avec l'étui a cigarettes ci-dessous




Maitre Lebrech a revendu cet étui à cigarettes, ne  l' a pas daté ce qui est toujours prudent

Etui à cigarettes en métal à corps rectangulaire entièrement laqué, deux faces de laque rouge et noir rehaussé de feuilles d'argent et d'incrustation de coquille d'oeuf - Signée à la pointe sur l'une des faces. On y joint un briquet de décor similaire mais non signé. Dimensions de l'étui: 12 x 8.5 cm -









Cet article de 1929  m interpelle, d une part Paris Soir nous informe a propos du troisième salon des escholiers ou expose Brandt  mais surtout, qu'en 1929 le Beffroi de Rouen (ma ville)  et son splendide gros horloge n est pas encore classé, Merci au docteur Brunon d'avoir soutenu cette cause pour l une des plus anciennes horloge au monde



Paire de broches en platine, or blanc et diamants, Paul Brandt, vers 1930
Serties de diamants ronds et d'une seule pièce pesant environ 7,65 carats, un clip signé Paul Brandt, avec  un poinçon de fabricant de  Verger & Fils
.




L' etude de Pierre Bergé a revendu ce rare et large bracelet articulé en argent. Il comporte cinq motifs rectangulaires à décor géométriques en laque noire et corail et en laque blanche « coquille d'oeuf ».Epoque ART DECO. Dimensions : 19 x 3, 5 cm. Réf : à rapprocher pour le décor et les couleurs d'un étui par Paul BRANDT. Exposition : Musée des Arts Décoratifs" Bijoux Art Déco", Paris 2009. L etude Pierre Berger ne signale pas de poinçon, ni de signature. Est ce de Paul Brandt????





Page de revue consacrée aux étuis de Brandt «The art deco style in household objects, architecture, sculpture, graphics, jewelry»





Revendu par la maison Aguttes Etui à cigarette laqué noir et gris à décor géométrique de coquilles d'oeuf. Signé.Vers 1930. dim: 12 x 8,5 cm



Petit Vanity Case en émail et coquille d oeuf de Paul Brandt revendu par la maison Christie's, orné d'un motif abstrait géométrique, l'ouverture du couvercle à charnière révèle un miroir, un peigne et des sections à maquiller, signé Paul Brandt



Femina 1930: Concours d'Élégance féminine en automobile, organisé par Femina et par L Intransigeant, était présidé par M. A. de Fouquières, et comprenait les noms de " M. Hottinguer, MM. J. Cayron, M. Feydeau, A. de Gobard, Cte de Gramont, P.-L. Hervier, H. Lauwick, P. Lafitte, Vte de la Rochefoucauld, duc de Maillé, C"' de Messey, R. Ochs, Mme de Polignac,  de Rohan, Comte de Rougemont et Van Dongen. Ce jury décerna, à chacun selon ses mérites, le grand premier prix, un porte-cigarettes de Paul Brandt ; les grands prix, qui consistaient en bijoux du joaillier Curiel, en bouchons de radiateur de I.alique, en week-end offerts par le Touquet, en un chronographe offert par Dunlop, en Guides Marchai du Tourisme et de la Bonne Chère, en flacons de parfum offerts par l'Intransigeant et en abonnements offerts par Femina. En outre, des grandes bannières d'honneur, spécialement créées par Madeleine Vionnet, récompensaient les seconds grands prix.



Poudrier rectangulaire laque bleue, grise, ivoire, noire monogrammé P.P.G(vente Prunier)

En 2015, Jean Emmanuel Prunier organisa a Paris une très belle vente, de laquelle il tira un très beau livre. Il dispersa une merveilleuse collection de Mr Lelion, consacrée aux bijoux de membres de l'UAM , rien moins que Jean Desprès, Gérard Sandoz, Jean Fouquet, Jean Dunand, Paul Brandt et René Robert.
JE Prunier m avait contacté au sujet de René Robert dont j ai rappelé la carriére

Ces liens pour les sujets que j ai déjà traités.



Un bracelet Tank  en or, argent, onyx et cabochons en calcédoine



D apres J.E.Prunier, Paul Brandt appelait ce genre de bijoux "Bijoux Sport" par opposition a ses "Bijoux de ville et du soir"




Chez Sotheby's ce bracelet en métal argenté,  et  émaillé signé Paul Brandt



Gravure-signature de Paul Brandt




Etui à cartes rectangulaire en argent et argent doré 925 millièmes à décor géométrique sur les deux faces laquées noir et ivoire - signé Paul Brandt - Paris - porte une dédicace " au docteur Paul Gillet en témoignage de sincère reconnaissance ". Poids brut : 216,4 g - Dimensions : 14,7 x 9 cm






J ai retrouvé ce fameux docteur Gillet pour lequel Paul avait réalisé ce porte cigarettes avec la dédicace dans un article de "Femmes de France"




Ces boutons de Manchettes de 1930 vendu par Maître Tajan sont a rapprocher de la page de droite, consacrée à Paul Brandt



1930  vitrine de Paul Brandt au Salon d'automne




Janvier 1930 dans "Art et Industrie"  une création de Paul Brandt



Dans la revue de "l Art ancien"




Dans cette même revue Art et industrie de 1930 un bijou de Paul Brandt, nous retrouverons cette présentation sur un "disque" pour une vitrine en 1931.





Juin 1930 dans le Journal des débats politiques et littéraires, un démenti...pas très aimable mais qui confirme les nombreuses  confusions entre les divers Brandt de cette époque


La Maison Sotheby's a revendu cet étui à cigarette  à fond de laque noire à décor cubiste de laque bleu, beige et coquille d'oeuf Poinçon d'orfèvre de Marbot long. 12 cm, larg. 8,5 cm, 153 g et d avoir noté ce poinçon est très important, car j ai vu nombre de pieces de Brandt  avec le nom "Marbeau"  ou "Monogramme Marbeau" et je ne trouvais rien sur ce fabricant de boites et boitiers divers

orfèvre
auteurMarbot, Paul
patronyme(s)Marbot
prénom (état civil)Paul
professionFabricant bijoutier
initialesP.M.
symbolesdeux étoiles entre diagonales
n° de garantie3816
n° de préfecture16944
date d'insculpation18 décembre 1922
lieu(x) d'activité75
Paris
adresse de l'atelier29 rue Michel-le-Comte

C'est donc Paul Marbot qui a fabriqué la boite nue et qui livrait à des artistes ces boitiers pour qu' il les décorent. Je m'étais posé la même question pour Sandoz, car il est très difficile de fabriquer des boitiers, des poudriers , des étuis à cigarettes. L ajustage et la fermeture relèvent plus de l orfèvre que du bijoutier.





C'est la maison Aguttes et Philippine, qui ont revendu cet étui à cigarette laqué noir et gris à décor géometrique de coquilles d'oeuf.
Signé.Vers 1930. Dim: 12 x 8,5 cm (légères usures)
BIBLIOGRAPHIE: «The art deco style in household objects, architecture, sculpture, graphics, jewelry», modèle approchant reproduit page 163.




1931 dans Mobilier et décoration

"Dans le domaine du bijou M. Paul Brandt se montre habile joaillier avec un pendentif mettant en valeur un gros cabochon émeraude. M. Pierre Mauboussin a réalisé des oeuvres dont la complication colorée s'affirme parfois au détriment de la forme. Ses joyaux n'en conservent pas moins, parl'agrément de leurs rapports de tons et par l'ingéniosité de leurs dispositions, une séduction certaine. De M. Jacques Macqueron un pendentif en cristal de roche vaut par sa robuste simplicité. Des décorateurs de plus en plus nombreux s'orientent vers le bijou bien conçu, à des prix de revient modérés. Parmi eux il faut citer : M. Rivaud, qui a conservé les saines traditions paternelles; M. Després, artisan avallonnais qui compte au nombre des rares artistes que l'existence du XXe siècle inspire sincèrement"
publié dans le Bulletin de l art ancien et moderne de juillet 1931 sur le salon des artistes décorateurs



Grâce au site New Yorkais 1stdibs, https://www.1stdibs.com , j ai pu trouver cette page du livre de Jean Fouquet sur les"  bijoux et orfevrerie " consacrée à Paul Brandt



Catalogue du 21 eme salon des artistes décorateurs



1931 Paul Brandt  livre "Mme Raulet"



1931 Société des artistes décorateurs



1931 dans la revue "Les Modes"  la vitrine de Paul Brandt au Salon d'Automne, et je relève qu'il avait présenté des bagues taillées dans du cristal de roche


janvier 1931 dans la revue Les Modes.



Journal: Les Modes 1931

"A propos de bijoux, je me permets de mentionner ici ceux du bijoutier décorateur Paul BRANDT, qui viennent de remporter un grand succès au Salon d'automne. Ses pendentifs, broches, boucles et bagues sont modernes, sans lourdeur et de véritables oeuvres d'art.
COLETTE D'AVRILY."




janvier 1931 dans la revue Les Modes peut être qu' un jour, nous verrons en vente , ces merveilleux pendentifs de Paul Emile .





En avril 1931 dans la revue Les Modes

Le 16-06-1931 dans le journal des Nouvelles littéraires sous la plume de Marcel Zahar
S. A. D. et U. A. M.
A un jour d'intervalle furent inaugurées les expositions concurrentes du S. A. D.(Salon des Artistes Décorateurs) et de l'U. A. M. (Union des Artistes Modernes).
Voilà bientôt deux ans que, pour des raisons de politique intérieure, les membres d'extrême-gauche du S. A. D. se retirèrent et firent bande à part. La scission s'avère regrettable à tous les points de vue : diminution d'autorité des groupes dispersés, confusion jetée dans l'esprit du public qui ne sait plus à quels saints se vouer, et surtout affaiblissement de l'intérêt provoqué par la confrontation d'œuvres de diverses tendances. 
Le Salon unique était un corps jeune et puissant, riche de possibilités ; que l'on me passe une comparaison : de ce corps fut détaché le système nerveux, l'U. A. M., qui fonctionne actuellement aux Galeries Georges Petit. Quant au corps, masse indolente et vaste, il demeure au Grand-Palais, comme à l'accoutumée.
L'apathie règne dans le séjour palatin. Les chefs ne sont évoqués que par leurs démarqueurs de plus en plus nombreux. Dans les stands reposent des produits à l'état d'incubation pourvu qu'ils ne prennent pas de mal dans les courants d'air !"
Mais heureusement aussi
"Seul Mr Paul Brandt, avec le bureau d'un lampadaire évocateur d'une flore féerique, artiste décorateur composé de meubles en'acier à MM. Dieupart, édité par M. Gors,et chromé et bois laqué, semble avoir travaillé Miclion,'Boris-Lacroix, Boudard. pour une clientèle moins dispendieuse. Encore 'Je ne veux point clore ce compte rendu faudrait-il savoir le coût de ce cabinet d'allure sans signaler les vitraux de MM. Jacques démocratique. Gruber,,Gaudin et Ray;'dans le s textiles, les' La même remarque pourrait s'appliquer à travaux de Mlle Marguerite Lehucher, de tous les exposants. Leur ambition" à tous est Georges" Gimel, de Coudyser, de Mme Chabert de servir des millionnaires. "




En décembre 1931 dans la revue les modes sa publicité indique "Joaillier Décorateur"
et le journal écrivait aussi....

"dans les pages de ce numéro de beaux bijoux de Paul Brandi. On verra qu'ils sont fort bien mis en valeur par Mlle Lucienne Radisse, la jolie virtuose du violoncelle, qui a été la lauréate de plusieurs concours d'élégance où elle a fait triompher à la fois son talent, son élégance et sa
beauté. M. Paul Brandt a composé pour elle une série de bijoux très curieux et d'un goût très pur et très personnel.
Comme amusante fantaisie à glisser dans le soulier de Noël, où ils seront bien à leur place, signalons les bas de M. F. Gastineau, si fins, si fins, que ce n'est plus du 100, ni du 200, mais du 500 peut-être ! car ils tiennent dans un petit écrin en maroquin rouge qui rappelle les porteor de nos grand'mères, tant il en a la taille exiguë.
Dans l'autre soulier, on mettra l'un des parfums concentrés de Rigaud, dont les noms évocateurs sont déjà un cadeau pour notre imagination : " Un air embaumé ", ou " Vers la joie , parfums persistants et qui ne s'oublient pas."




1931-32 l annuaire de la société des artistes décorateurs, Paul  Émile Brandt est désormais membre du comité



Dessins de bagues en platine et cristal de roche dans "Art et décoration" de 07-1931



Livre "Bijoux  orfèvrerie" de Jean Fouquet




Dessins de bagues reproduits dans "Les bijoux et Orfèvrerie " livre de jean Fouquet en 1931




Dans la revue Art et décoration en 1932  c'est au décorateur  qu'on rend hommage pour avoir réalisé cette composition dans le Hall d'entrée de l Exposition



Cet article nous donne des précisions sur les meubles dessinés par Paul Émile pour le salon des artistes et décorateurs de 1932,, ils sont en loupe de noyer, métal, et dalle de verre




Dans l action Française on relève la notoriété de Paul Brandt puisqu'il est membre du Jury



1932 idem



1932 Société des Artistes décorateurs


Art et Décoration de 1932 sublime pendentif


Art et décoration de 1932, nous permet de voir la qualité de composition et de réalisation des bijoux





1933 dans le Journal" L'Intransigeant" de nouveaux concours d'élégance




1933 petite annonce de Paul Brandt qui voulait apparemment s'agrandir, peut etre pensait il déja à son usine de ferblanterie



1933 la Légion d honneur, dommage que son dossier ne soit pas consultable sur la base Léonore du ministère de la  culture



1934 dans le Bulletin de l art ancien et moderne




C'est une console, attribuée a Paul Emile BRANDT  par  le commissaire priseur Thierry de Maigret. Grande console en acier à partie pleine à motif d’un enroulement dans sa partie centrale à lames ajourées en latérales. Plateau en marbre restauré. Haut. 99 cm, , Long,. 202 cm,Prof. 39 cm  Provenance : appartement parisien de Maurice Chevalier.



Ce dessin intemporel de Paul Emile est au MET de New York
Réalisation Graphite, plume et encre noire et rouge, gouache, rehaussée de blanc
Ligne de crédit: Fonds Rogers, 1974  le Musée écrit: Ce design très élégant pour une lampe de bureau a été réalisé par Paul-Emile Brandt.  Cette conception d'une lampe de bureau en bronze semble représenter une sorte d'excursion dans son œuvre artistique connue. Sa forme simple mais élégante montre son intérêt pour les designs industriels des années 1930 et introduit une nouvelle esthétique axée sur les formes et les matériaux.






1936:  Paul Émile Brandt va se consacrer désormais aux médailles, j ai cherché si les grandes maisons ayant frappé des médailles, avaient eu Paul Émile comme maquettiste, ou sculpteur-ciseleur, beaucoup ont disparu, mais Laurence Dizier de la maison Arthus Bertrand, a bien voulu me répondre très positivement




"Suite à votre demande et après vérification, je vous informe que notre Maison a effectivement frappé par le passé des médailles signées Paul Brandt.
Certaines des sculptures de l’artiste ont permis la fabrication des matrices nécessaires à l’estampage de ces médailles religieuses."



C'est Norbert Brandt , le fils de Paul (de quelques jours mon cadet) qui a bien voulu me transmettre cette photo de son père entrain de retoucher une maquette en plâtre d'une vierge, après cette maquette sert a la fabrication d'une matrice en acier qui installée sur un "Mouton" permettra de frapper les médailles et ainsi d'obtenir une grande qualité pour les traits et aussi la qualité de la matière 








J'ai demandé à Laura-Fleur Goulignac ,http://www.bijouxanciens.paris/ qui a peut être toujours cette très belle médaille en nacre or gris et perles à vendre de Paul Brandt, malheureusement , elle n'a pu relever le poinçon peu lisible, mais la nacre est de Paul Emile.



Pendentif en or rose ajouré, 750 MM, dessinant une "Vierge" incrustée au centre d'un spinelle de synthèse dans un décor ajouré, dimensions : 3 / 2,7 cm, signée Paul Brandt,  Joaillier, Graveur, a travaillé pour les maisons Boucheron et Lacloche, vers 1920, poids : 15,2gr. brut.
Cette médaille sera mis en vente par Copages Auction le 13-10-2018 

ndlr: Lacloche sûr!, Boucheron...peut être


La photo de cette médaille m'a été transmise par la maison Miller , rue Saint Honoré à Paris et elle est signée de Paul Brandt



Bien que je n ai pas vu cette médaille , je pense que là aussi Paul Brandt a dû utiliser une pierre de synthèse



1936  Paul Brandt bracelet , perles et onyx livre Art Deco.



"Les artistes de ce temps" exposent au Petit Palais (ce très beau et intéressant musée de Paris ,qui de plus est gratuit en face du Grand Palais )

En 1936 Paul Brandt va monter une usine de Ferblanterie rue de Tlemcen



1937 dans "le Populaire"





Seconde Guerre Mondiale - Lot de deux insignes de fonction: - Insigne de membre du Conseil départemental de la Seine, en vermeil, figurant une francisque sur laquelle reposent les blasons en or et émail des arrondissements de Sceaux, Saint-Denis et de la ville de Paris (léger éclat de surface), signé au dos du l'orfèvre Paul Brandt, poinçon double aigle-sanglier, fixation par spatule, 55 x 40 mm. - Insigne de membre du Conseil municipal de Paris du même atelier en vermeil les armes de la ville de Paris en or et émail, 57 x 43 mm. Avec les écharpes de fonction correspondantes. France, vers 1940-1944.


L etude  Beaussant Lefevre à mis en vente ces insignes réalisé en 1941, par Paul Brandt pour le conseil municipal de Paris. http://www.beaussant-lefevre.com


Cette très jolie femme n'est autre que la maman de Norbert Brandt, le fils unique de Paul Brandt.



La société des artistes décorateurs  dans son annuaire de 1942 cite Paul Brandt et son homonyme bien connu Edgard Brandt




L usine de ferblanterie que Paul Emile Brandt avait installée rue de Tlemcen a fermé
Il avait été obligé de travailler pendant la guerre, comme beaucoup de petits et gros industriels français, j ai retrouvé un dossier d indemnisation.

MINISTERE DE LA DEFENSE
SERVICE HISTORIQUE DE LA DEFENSE
Centre des Archives de l’Armement et du personnel
SERIE 1B6
COLLECTION DE DOSSIERS D’INDUSTRIELS
RELATIFS AUX LIQUIDATIONS DE LEURS COMMANDES
EFFECTUEES POUR LES ALLEMANDS PENDANT L’OCCUPATION

- BRANDT (Société nouvelle des Etablissements, Edgard)
Département moteurs
102, Avenue de Villiers - PARIS 17ème
52, Avenue des Champs Elysées - PARIS
19, rue Hamelin - PARIS 16ème
La Ferté Saint Aubin
53 - BRANDT (Société nouvelle des Etablissements, Edgard)
Département moteurs
102, Avenue de Villiers - PARIS 17ème
52, Avenue des Champs Elysées - PARIS
19, rue Hamelin - PARIS 16ème
La Ferté Saint Aubin
- BRANDT (Matériel électrique)
23, rue Cavendish - PARIS
(BRANDT et Fils, ingénieurs, constructeurs)
- BRANDT et Compagnie (Etablissements, Paul)
21, rue de Tlemcen - PARIS

Même son homonyme Edgard Brandt avait été réquisitionné

"L’usine de la rue de Tlemcen était, en fait, un grand atelier qui employait une dizaine de personnes au maximum. On y fabriquait des poubelles et des lessiveuses en fer blanc.  Le fait que mon père ait accepté des commandes allemandes n’a rien d’étonnant . Entre 1940 et 1945, dans l’Europe occupée,  des milliers de commerçants, d’artisans et de chefs d’entreprises ont été contraint de le faire."
"L’  «usine » de la rue de Tlemcen était alimentaire. Ce fut un gouffre financier. Elle a été déclarée en faillite au lendemain de sa mort et son triste repreneur l’a dépecée un an après. Il ne reste plus de poubelles ou de lessiveuses à vendre ou exposer." Souvenirs de Norbert Brandt"



Acte de décès de Paul Emile Brandt


Il est enterré au Cimetière de Saint Maur des Fossés avec sa belle famille
Le sculpteur Julien-Prosper LEGASTELOIS (1855-1931), qui réalisa un très grand nombre de médailles. Il est bien connu des taphophiles car il fut également l’auteur d’un très grand nombre de médaillons qui ornent les cimetières parisiens et d’Ile-de-France . Sa tombe est d’ailleurs ornée d’un bas-relief en bronze qu’il réalisa pour son fils, Louis-Marcel LEGASTELOIS (1883-1914), également statuaire et musicien, qui ne repose peut-être pas dans ce tombeau. Dans cette tombe repose en revanche la fille de Jean-Prosper, Luce LEGASTELOIS-BRANDT (1885-1954), qui fut peintre de fleurs, et son époux Paul-Emile BRANDT (1883-1952), qui sous la signature de « Paul Brandt », fut l’une des figures emblématiques du bijou Art-déco dans les années 25-35. Il était également, comme son beau-père, médailleur. Tous deux sont également honorés d’un bas-relief en bronze de C. Charl.
Texte de Mr
 Philippe Landru:
https://www.landrucimetieres.fr






Melissa Gabardi a travaillé sur l oeuvre de Paul Brandt, je crois bon de citer ce qu'elle écrivit en 2017 pour une vente de Christie's 

Paul Brandt était un Suisse talentueux bijoutier, peintre, sculpteur et graveur qui s'est installé à Paris, où il était déjà en train de concevoir des bijoux pendant la période Art Nouveau. Il d'abord attiré l'attention du public 1925 à la foire mondiale avec son art Bijoux déco, et est devenu plus célèbre dans les années 1930, grâce à son travail géométrique extrêmement moderniste. La beauté de son abstrait, géométrique bijoux réside dans sa discrète linéaire harmonie et exécution impeccable, comme démontré dans le lot 98.
Brandt a réalisé cette harmonie et équilibre parfait en contrebalançant différentes formes (rectangles, triangles et cercles). Sa préférence était pour platine brillant et opaque, laque et l'émail, et il était l'un des les rares bijoutiers de son temps à ne pas l'usage des perles, avec leur références traditionnelles, dans ses propres créations modernes. C'étaient totalement en harmonie avec les bijoux des autres pionniers modernistes, dont la plupart étaient membres de l'Union des Artistes Modernes (UAM), tels que Jean Fouquet, Raymond Templier, George Sandoz et Jean Després.
L'UAM a ouvert la voie en français renaissance de bijoux et embrassé les nouveaux styles. Elle a été fondée en 1929 par un groupe de dissidents, son objectif déclaré était de «créer un véritable art social qui reflète les progrès et est capable d'intégrer un industriel ordinaire formes et technologies dans la lutte contre le classicisme et la tradition '.
À sa première exposition publique au Pavillon de Marsan en 1930, l’ UAM a déclaré sa ferme volonté de rompre avec le passé et se battre pour la mort contre des objets qui s ont dans le style" depuis, en tant qu'artistes du Union a déclaré: «Nous devons d'abord nous lever contre tout ce qui "semble riche", "est correctement fabriqué" ou "appartenait à ma grand-mère "Nous devons remplacer habitude avec détermination, nous devons lutter contre les habitudes visuelles ».
Melissa Gabardi


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