mercredi 3 août 2016

Les bijoux de Van Cleef et Arpels dans le journal "Vogue" de l'entre deux guerres

Il existe de nombreux livres sur Van Cleef et Arpels, mais les archives ont en partie disparu.
Rien de tel que de consulter la presse de l' entre deux guerres pour se faire une idée de merveilles inconnues. Vous pouvez agrandir tous les clichés en cliquant sur les photos



1927


1930


1930


1930


1930


1930


1930


1930 VCA a gauche à droite bijoux de Boucheron


1930


1931


1932


1932
  

1933 des broches ressemblant à un octaèdre de diamant


1933


1935


1936 

Est ce une légende?  en tous cas ci dessous, le texte qui apparaissait dans le journal "Vogue" de 1936 

Il semble qu'il n'existe aucun joyau de grande valeur qui n'ait apporté avec lui sa légende — et ce merveilleux collier d'émeraudes n'a pas dérogé à cette loi.
Si sa légende a un fond de vérité, elle jettera un aperçu nouveau sur un moment de l'histoire franco-américaine. Mais, si ce n'est qu'un de ces récits fantasques qui entourent la mémoire de Benjamin Franklin, il aura, en tout cas, le mérite d'être divertissant.Quand, en septembre 1777, Philadelphie fut prise d'assaut, on émit de grands doutes concernant la sécurité de Tadeusz Kosciuszko, ce Polonais chevaleresque qui, tout comme La Fayette, avait bondi vers l'Amérique pour défendre la cause de la Liberté.Le galant Kosciuszko, adulé et fêté à la cour de Louis XVI, avait conquis le cœur de bien des femmes. Parmi celles-ci se trouvait une comtesse, célèbre par sa beauté et d'origine polonaise comme son héros.Un soir, elle se rendait en carrosse à un bal masqué quand on lui annonça la prise de Philadelphie. Envahie d'un profond désespoir, elle ordonna à son cocher de la conduire aussitôt chez Benjamin Franklin, en sa maison de Passy.Lorsqu'elle arriva, il était assez tard. Elle trouva le bienveillant Ambassadeur dans son imprimerie, très absorbé à corriger des épreuves.Grâce à ce passe-temps favori, le doux vieillard oubliait les graves soucis de la politique.Franklin fut fort surpris par cette visiteuse nocturne et masquée ; cependant, il lui affirma très aimablement que les bruits d'après lesquels Kosciuszko se trouvait en danger n'étaient nullement fondés. La comtesse, dans un mouvement de joie et de gratitude, et voulant venir en aide à la cause américaine qui semblait plus désespérée que jamais, retira son collier d'émeraudes et ses boucles d'oreilles.Tenez ! dit-elle. Il y a treize émeraudes carrées et treize émeraudes en poire, une pour chacune des treize colonies. Je vous en supplie, acceptez ces bijoux au nom de la Liberté. Franklin plaça chez des banquiers français le collier de la Liberté ", ainsi qu'il l'avait baptisé, puis dans la fièvre et dans les troubles de la Révolution qui suivit, on en perdit toute trace.En 1850, le collier apparaît à nouveau, mystérieusement, parfaitement intact, au Mont de Piété.Les années passèrent sans que personne ne vint, avec "la reconnaissance pour dégager ce collier qui avait servi une si noble cause. Il s'y trouvait encore récemment, éblouissant toujours de ses chatoiements verts et limpides, fascinant toujours de son vivant éclat.Ce splendide collier d'émcraudes est composé de treize grosses émeraudes poires facetées, treize grosses émeraudes carrées facetées, treize petites émeraudes carrées facetées, entourage brillants anciens. Une paire de boucles d'oreilles pendantes complète la parure qui se trouve actuellement dans la splendide collection de Van Cleef &Arpels.




1939. cette ligne de bijoux,"Passe Partout" ainsi que le canotier en or tressé (il a réellement été fabriqué  comme tous les autres bijoux de ce tableau en vue de l' exposition de New York en 1939. Ce tableau fut peint par Serge Ivanoff, peintre d'origine russe né à Moscou le en 1893 et mort à Paris en 1983. En 1917, pendant la révolution russe il entre aux beaux arts de Saint Petersbourg .
En dix ans il acquiert une  solide réputation de portraitiste. En 1930 (et pendant une vingtaine d’années) il collabore au magazine l' Illustration.


Le fameux canotier dans les vitrines de Van Cleef à Paris en 1939



1939 Vogue.

En revanche je m inscris à nouveau en faux contre la légende qui veut que Esther Van Cleef se fut appelée Estelle, il n'y a aucune preuve. Madame Possémé conservatrice au Musée des Arts décoratif, n'a pas vérifié ce qu'elle a écrit dans le somptueux catalogue de l'exposition Van Cleef de 2012 aux Arts décoratifs, et dont l information lui a été fournie par les services historiques de Van Cleef et Arpels.
Elle écrit


et elle ajoute à la note N° 6 page 31 "Estelle reçoit à ce titre la Legion d Honneur en 1921"


Voici le décret du Président de la République Française Alexandre Millerand en 1921
Selon la famille Arpels qui détient le Passeport d'Esther datant de 1938, Esther aurait perdu ses papiers d identité pendant la guerre, elle fit donc refaire sa carte d identité en 1947 et c'est toujours Esther comme prénom, lire a ce sujet:


En revanche son surnom était "Kiki" et c'est à ce titre que le peintre Jacques Nam avait fait d'elle ce portrait en 1954. Portrait dispersé au enchères avec un autre portrait de Kiki, pour une somme ridicule.

Et la maison Van Cleef et Arpels tient à donner à la presse et aux écrivains ce faux prénom de Estelle, ces jours ci est paru le livre d'Anne Sebba "Les Parisiennes" et elle cite Estelle, c'est dommage pour Esther Van Cleef, née Arpels

Des commentaires, des remarques , vous pouvez en faire ci-dessous ou me les adresser à richard.jeanjacques@gmail.com


1 commentaire:

  1. Estelle, Esther, Richemond, Dubaï, il suffit d'énumérer pour comprendre; on baise la main qui signe les chèques

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