Ce livre est le fruit de cinq années de recherches, et si j'ai déjà publié certaines photographies où textes, la découverte du testament de Renée Rachel, et il y a un mois celui d' Alfred Van Cleef que personne n'a publié jusqu'ici, permettent de mieux comprendre la succession d' Alfred Van Cleef.
Il y a 6 ans, rien n'existait, la fiche wikipedia était fausse, presque totalement. La généalogie était fausse, même Jacques Arpels avait une généalogie inexacte, au point qu'il préféra transiger plutôt que d'aller à un procès sur leurs origines.
Alfred Van Cleef et Salomon Van Cleef, ou Salomon Arpels.... ne descendaient pas de riches diamantaires d'Anvers ou d'Amsterdam.
Salomon Van Cleef était né à Gand en Belgique, il était négociant, ce qui changeait toute la généalogie.
Photographies à l intérieur du livre
Ces photos de Renée Rachel datent, de gauche à droite de 1935 à 1939
je les dois aux éditions "Jalou"
Née en 1896, elle a dix ans lorsque son père ouvre sa joaillerie en 1906 au 22 place Vendôme. Cette maison sera vite reconnue internationalement.
A la mort de son mari Émile Puissant, Directeur commercial de la maison Van Cleef et Arpels, en 1926, elle reprend la direction artistique. Elle va connaître la plus belle période de la Joaillerie Française.
Elle va devoir affronter les heures sombres, les deux familles étant d'origine juive, elle organisera le sauvetage de son entreprise avant l'aryanisation voulue par le gouvernement du Maréchal Pétain et les Allemands. Les Arpels, ses cousins, se réfugieront aux États unis, elle restera à Vichy, là où sa société avait une succursale.
Les tracasseries, vexations, la peur et autres inventions des séides du Maréchal Pétain la pousseront au suicide, le 12 décembre 1942.
C'en est fini des Van Cleef, seuls restent les Arpels.
Extraordinaire aventure humaine que celle de cette femme qui connaîtra les plus belles heures et les plus sombres de la Joaillerie Française.
Il n'existe pas d'autres livres qui offrent les preuves de ce qu'ils contiennent, par exemple
Cette publication officielle dément déjà de nombreuses affirmations sur de nombreux sites internet qui ont reproduit les énormités de deux soi-disant historiennes, célèbres, n'ayant jamais vérifié leurs sources et pourtant tout le monde se fie a elles.
Sur le site : http://jeanjacquesrichard.jimdo.com
Vous trouverez des indications pour l'achat du livre, il existe en deux versions, une en couverture souple , très classique au prix de 20€, il va sortir très prochainement une version couverture dure.
En me contactant, vous pouvez avoir un exemplaire dédicacé.
Par exemple Esther Van Cleef, dessinée par son ami Jacques Nam, ne s'est jamais appelée Estelle comme le veut l' historienne maison qui trouve que c'est plus "fun" qu'Esther.
Oui!, n'en déplaise, les Van Cleef et Les Arpels étaient juifs et n'en ont que plus de mérites.
Esther avait un surnom, Kiki, et Kiki était la mère de Renée Rachel Van Cleef , et les prénoms de Renée Rachel sont bien inscrits dans l'acte de naissance et le testament d' Alfred Van Cleef.
Copyright Jean Jacques Richard
Alfred, le père de Renée Van Cleef , je suis le seul à posséder cette photo de lui, prise quelques mois avant sa mort.
Et puis Renée Rachel pour qui je me suis pris d'intérêt et d'affection quand j ai découvert son existence et sa mort.
Cette photo qui provient d'un don en ma faveur, est sous copyright, Elle a été prise quelques semaines avant sa mort par un grand photographe de Vichy, en 1942, elle avait 46 ans.
Le premier magasin a droite est celui de Van Cleef et Arpels à Vichy, c'est en 1943, le vieux Maréchal , l a fait transformer en bureau de propagande .
Pour acheter mon livre qui n'est en rien subventionné comme d'autres l'ont été par la société Van Cleef et Arpels, vous pouvez le commander chez Amazon:
ou Price Minister
Tout avait commencé à Paris en 1895 par le mariage d'Alfred avec Esther Arpels sa cousine.
Esther et Alfred en photo au cabaret "Le Tabarin"
Quelques extraits du livre:
Même époque, même âge que Renée Rachel,
..."Il
est probable qu’elle ne fréquentait pas l’école communale mais
plutôt une Institution de Jeunes Filles où elle allait et d’où
elle revenait toujours accompagnée car une petite jeune fille bien
élevée n’allait pas seule dans la rue. Ou bien recevait-elle chez
elle l’enseignement d’une Institutrice ?
Ses
parents étaient de confession juive, mais son père était peu
pratiquant. La famille Arpels était plus attachée à la religion et
faisait des dons nombreux à la Synagogue et sans doute, les grandes
fêtes étaient-elles célébrées.
Au
moment de l’adolescence, les garçons, après une longue formation
comportant l’apprentissage de l’Hébreu biblique, acquièrent la
maturité religieuse dans leur 13ᵉ année. Ce jour dit de
« Bar-Mitsva » est l’occasion d’une grande fête à
Synagogue et d’une réunion de famille et d’amis.
Pour
les filles, les choses se passent plus simplement : elles
deviennent responsables religieusement, mais elles ne sont pas
appelées à lire les textes sacrés (La Torah) à la Synagogue. Leur
père, lui, sera appelé à cette lecture et prononcera une
bénédiction pour elles. En 1922, une première « Bat-Mitzvah »,
a été célébrée aux Etats-Unis, elle suppose que les jeunes
filles aient reçu une instruction proche de celle des garçons."...
..."Ce
jour-là, il venait de Cannes où Van Cleef et Arpels avaient une
succursale sur la Croisette.
Il
dirigeait le magasin de Cannes avec son oncle Arpels et se rendait à
la Principauté de Monaco. Deux voitures se suivaient de près, à
vive allure. Celle qui était derrière était pilotée par Émile
Puissant.
Il
était accompagné d’une « hivernante » (une dame riche
qui passait l’hiver sur la Côte d’Azur) et avait voulu conduire
sa voiture. Émile avait demandé au chauffeur, Mr Jean Breillet qui
plus tard participera aux 24 heures du Mans, de lui laisser le
volant, de passer à l’arrière avec Madame de Blaton qui
avait trente-cinq ans, afin de laisser le siège avant à une jeune
vendeuse de chez Van Cleef et Arpels, Mlle Gisèle Moutel, vingt
ans, que l’article du journal « Le Parisien » nomme
Gisèle Monteux.
Au
tournant du Cap Fleuri, Émile voulut doubler la voiture qui le
précédait devant la teinturerie de Monaco.
Il devait rouler trop vite dans cette succession de virages, malgré sa main atrophiée par une blessure de guerre, il donna un brusque coup de volant, jeta la voiture contre un arbre qui bordait la route, mais sous le choc, la voiture culbuta et effectua une sortie de route en contrebas. Les occupants furent tous blessés. Aussitôt secourus par des automobilistes, ils furent conduits à l’hôpital de Monaco, mais peu après Émile Puissant et Gisèle Monteux succombèrent. Madame de Blaton était sérieusement contusionnée et commotionnée et le chauffeur qui avait le nez cassé purent quitter l’hôpital après avoir reçu des soins et rentrer à Cannes. Ainsi que le rapporte le “Journal” c’était dans le virage de la teinturerie au Cap d'Ail et non à La Turbie comme René Lacaze l'a écrit dans ses mémoires.
Il devait rouler trop vite dans cette succession de virages, malgré sa main atrophiée par une blessure de guerre, il donna un brusque coup de volant, jeta la voiture contre un arbre qui bordait la route, mais sous le choc, la voiture culbuta et effectua une sortie de route en contrebas. Les occupants furent tous blessés. Aussitôt secourus par des automobilistes, ils furent conduits à l’hôpital de Monaco, mais peu après Émile Puissant et Gisèle Monteux succombèrent. Madame de Blaton était sérieusement contusionnée et commotionnée et le chauffeur qui avait le nez cassé purent quitter l’hôpital après avoir reçu des soins et rentrer à Cannes. Ainsi que le rapporte le “Journal” c’était dans le virage de la teinturerie au Cap d'Ail et non à La Turbie comme René Lacaze l'a écrit dans ses mémoires.
Emile
Alphonse Puissant était catholique, il fut enterré à Dangu son
village natal de Normandie"...
..."En
1938 toujours, dans
le domaine de la joaillerie, l’innovation la plus remarquable
demeure la création du collier Zip.
Mais
ce n’est qu’en 1951 que le premier modèle de collier, baptisé
« Zip », sort enfin des ateliers. Modulable, il peut se
porter ouvert autour du cou et une fois fermé en bracelet avec
pompon et tirette en or ou en platine."...
1942 Daniele Darrieux se marie, un petit nombre n'a pas de problèmes
.."En
1942 les liqueurs étaient interdites pendant trois jours
(mardi-jeudi-samedi).
Pour
les apéritifs, même sélection de jours et autrement de 11h00 à
13h00 ou de 18h00 à 20h00 en Mai. Il y avait des tickets pour
l’alimentation même les confitures étaient vendues contre un
ticket.(j'ai toujours mes tickets!)
On
enseignait toutes sortes de recettes pour fabriquer de tout, même de
l’huile de machine. Une affiche avait été placardée « En
été portez des chaussures à semelles de bois ; c’est
économiser vos chaussures en cuir pour la mauvaise saison ». A
Vichy, pour obtenir des pastilles de Vichy, il fallait présenter la
feuille de denrées diverses du mois en cours avec la carte
d’alimentation. A tel point que Sacha Guitry venant jouer dans
cette ville avait apporté ses provisions pour la semaine :
viande, thé, beurre, café, farine, vins, chartreuse.
Pauvre
Sacha Guitry à qui on fera payer cher une certaine collaboration
mondaine."...
A Paris la maison continue de fabriquer, par exemple ce bel oiseau de Paradis sous la direction artistique de René Robert
..."Il
n’apparait pas que Renée Puissant ait fait un nouveau testament,
olographe ou pas, avant sa mort, c’est donc le dernier testament
existant qui est produit chez le notaire, que dit-il ?
Ceci
est mon testament
Pour
prévoir l’éventualité de mon décès avant ma mère Mme Van
Cleef, je la nomme comme ma légataire universelle en toute
propriété.
Pour
prévoir l’éventualité que je lui survive, j’institue comme
légataires universels en pleine propriété, conjointement,
Messieurs Charles Salomon Arpels, Jules Arpels, et Louis Arpels, mes
oncles.
Dans
le cas où l’un ou plusieurs d’entre eux décèdent avant,
laissant question, la question de l’un ou de ceux qui décèdent
avant tient lieu et place de leur père.
Dans
le cas du décès de l’un ou plusieurs d’entre eux sans laisser
de descendance, la part de l’un ou de ceux décédé avant ira à
mon ou mes légataires universels survivants conjointement, la part
de chacun de mes oncles étant, bien entendu, seulement de la part
de leur père
J’ai
rédigé en étant saine de corps et d’esprit, et entièrement
écrit par ma main.
Paris
le trente et unième jour d’octobre 1938.
Signé,
Renée Puissant Van Cleef
Le
dit testament porte ces notes :
Signé
par moi, Molinier, juge, pour le Président du Tribunal civil de la
Seine.
Paris,
le vingt-sixième jour de décembre 1944
Signé
Molinier
Le
Juge Molinier a donc validé le Testament le 26 décembre 1944, rien
ne s’oppose à l’exhumation du corps de Renée Rachel Puissant,
qui se trouve au « dépositoire de Vichy », pour que Renée
Rachel soit enterrée dans le caveau familial au Cimetière du Vieux
Château à Nice.
Il
faudra du temps…ce sera fait le 4 juin 1946."...
Renée Rachel Puissant (1896-1942) : son audace et son flair ont illuminé Van Cleef & Arpels
27/01/2016 à 16:03 / Mis à jour le 01/02/2016 à 15:40
De 1926 à 1942, la directrice artistique du joaillier a innové sans cesse avec une élégance hors pair.
Pour remplacer le sac, pourquoi laisser encore souffrir votre coquetterie, Madame, par un petit réticule disgracieux que vous hésitez à poser sur la table de restaurant ou de bridge, alors que les joailliers Van Cleef & Arpels ont créé exprès pour vous la Minaudière ?», s’interroge en 1934 le magazine «Comœdia». L’article transpire le publireportage, mais il saisit bien que le joaillier démode l’idée même de sac du soir pour les femmes du monde. Car la Minaudière, brevetée en 1932, rend désuète toute autre forme que celle, oblongue et plate, de ce quasi-bijou dans lequel on peut ranger sa poudre, son rouge, son peigne, son briquet et ses cigarettes. C’est une des multiples innovations marquantes de Van Cleef & Arpels sous la direction artistique de Renée Rachel Puissant, qui, malgré son nom, incarne le destin familial de cette maison de haute joaillerie.
Destinée à remplacer le sac du soir lors des sorties en ville, la Minaudière, ici à fermoir en or et diamants.
Renée Puissant est en effet et la fille d’Alfred Van Cleef, qui est (avec son oncle Salomon Arpels) le cofondateur de l’entreprise à la fin du siècle dernier. Et sa mère est Esther Arpels, dont les frères Salomon, Jules et Louis rejoindront la direction de la maison après la mort de Salomon père. C’est donc tout naturellement que, après son mariage en 1918 avec Emile Puissant, Renée prend part aux activités de la marque de luxe. Ses premières initiatives relèvent du marketing. En 1921, avant les fêtes de fin d’année, elle a l’idée d’une «vente à prix spéciaux» de bijoux moins chers que ceux des collections habituelles. Une sorte de prêt-à-porter de la haute joaillerie. En 1922, elle réitère et met en vente pour 10 millions de francs de colliers, bracelets ou barrettes. Son audace déplaît à ses concurrents, mais c’est une première dans la joaillerie.
C’est en 1926, année où son mari meurt dans un accident d’automobile, que Renée Puissant endosse – sans que le terme existe encore – le rôle de directeur artistique. «Comme Jeanne Toussaint chez Cartier, elle n’a pas appris le métier de joaillier. Elle donne des directions, choisit les modèles, a du flair et sait sentir les tendances», souligne Evelyne Possémé, conservatrice en chef du musée des Arts décoratifs. Femme d’une grande élégance, jamais remariée et sans enfant, Renée forme avec le dessinateur René Sim Lacaze un fructueux tandem artistique. Outre la Minaudière, le Serti mystérieux est l’un des brevets d’exception nés sous sa direction. «Dans la joaillerie, les grandes innovations sont liées à des avancées techniques», précise Evelyne Possémé. Et le Serti mystérieux transforme l’art de monter, et donc de montrer, les pierres précieuses. Ce rail en or dans lequel elles viennent s’incruster bord à bord, sans griffe ni chaton, fait disparaître la monture. Il autorise les plus folles créations ( flore, faune, thèmes inspirés de l’Egypte ancienne, de la Perse ou du Japon), qui font rayonner le prestige de la maison lors de l’Exposition universelle de 1937. Tout comme un bracelet «au motif de roses rouges et blanches aux émeraudes et rubis à taille “suiffée”» avait marqué l’Exposition internationale des arts décoratifs de 1925. Cette taille irrégulière dite «suiffée» attrape voluptueusement la lumière.
Selon Evelyne Possémé, il y a chez Van Cleef & Arpels une sensualité particulière. «La force de cette maison, c’est de créer des pièces en volume. Des bijoux qu’il faut porter, qu’il faut assumer. C’est un état d’esprit très différent de celui des autres grands joailliers.» Les clientes ne se font pas prier pour assumer le collier Cravate, si souple qu’il se noue autour du cou, le bracelet Ludo, un ruban tissé d’or à motifs de briquettes, le Passe-partout, un bijou transformable (bracelet, collier, ceinture) en forme de chaîne serpent sur laquelle se fixent des clips en or et saphirs. En 1938, la maison dépose aussi un brevet pour le collier Zip et sa fermeture à glissière de diamants montés sur platine, une idée soufflée par la duchesse de Windsor à Renée Puissant. Mais sa réalisation est si ardue qu’il ne verra le jour qu’en 1951.
La guerre va affecter l’entreprise de manière tragique. Alors que tous les membres de la famille, fuyant l’antisémitisme, s’exilent, surtout aux Etats-Unis, Renée Puissant, qui dirige la maison depuis la mort de son père en 1938, reste en France. Elle vend la firme en août 1940 a fin de l’aryaniser, et poursuit l’activité depuis la filiale de Vichy. Inquiète pour son sort, elle se suicide en 1942, juste après l’invasion de la zone libre par les Allemands. La maison sera restituée aux héritiers Arpels en 1944. Comme le signale Jean-Jacques Richard, auteur de « Renée Rachel Van Cleef, l’oubliée de la place Vendôme », ces derniers «minimiseront le rôle de Renée Puissant (une Van Cleef) en attribuant sans preuve à des Arpels nombre de ses innovations. Un “storytelling” dont il subsiste quelques traces dans l’histoire officielle de la maison»…
Emmanuelle Polle